La céramique attique du IVe s. à Lattes (Hérault)
p. 167-200
Texte intégral
1. Données générales
1Les fouilles programmées menées entre 1984 et 1995 à Lattes, dans le quartier Saint-Sauveur, ont fourni 2176 tessons de céramique attique. Presque tous ont été retrouvés dans des contextes datés par la stratigraphie. On prendra principalement en compte ici les documents issus des niveaux situés entre le premier quart du IVe s. et les environs de 300 av. n.è., soit 2037 fragments ; ces tessons se répartissent dans le temps comme indiqué sur le graphique A (fig. 1).
2Si l’on raisonne à partir des seuls éléments identifiables, à savoir les éléments de forme (bords, fonds, anses) et de décor, on compte 251 tessons attribuables à des vases à figures rouges et 635 permettant d’identifier des vases à vernis noir. Le rapport entre l’une et l’autre catégories évolue en nombre et en pourcentage comme indiqué sur les graphiques Β, 1 et 2 (fig. 1).
3Ces graphes appellent quelques commentaires préliminaires. Le nombre des fragments de céramique attique trouvés à Lattes n’est pas très élevé, surtout si on le compare à la totalité des découvertes effectuées dans la même fouille (421 597 tessons). Cependant, on considérera que, pour le Languedoc oriental, plus de 2000 tessons pour le IVe s. et ses marges (auxquels on ajoutera plusieurs centaines de tessons provenant des découvertes anciennes, sur lesquelles voir notamment Beazley 1974) représentent un lot considérable par rapport à l’effectif fourni par les oppidums de la région (au rang desquels, pour cette époque, La Roque de Fabrègues, Sextantio, Gailhan, Espeyran, La Roche de Comps, le Marduel, Mauressip, Nimes, Roque de Viou...), limité à quelques centaines de fragments1. De fait, en valeurs moyennes, les proportions de fragments de céramique attique par rapport à la vaisselle (tournée et non tournée) sont à Lattes selon les périodes de cinq à dix fois plus fortes que sur les sites de l’arrière-pays du Languedoc oriental (graphique F, fig. 2).
4La répartition chronologique des découvertes lattoises est irrégulière (fig. 1, A). Cela vient pour une part du nombre et de l’importance des couches archéologiques représentant chaque époque : ainsi un déficit documentaire très net existe pour le troisième quart du siècle. Par contre, la fin du IVe s. et les environs de 300 sont fortement documentés sur le terrain, et la raréfaction de la céramique attique à cette époque correspond bien à une réalité.
5Une même variation se retrouve parmi les éléments de vases typologiquement identifiables (fig. 1, Β, 1). En regard, l’évolution des proportions que constituent les fragments à figures rouges dans ce lot offre une image plus logique (fig. 1, Β, 2), avec une diminution régulière et progressive entre 400 et 325. Vient ensuite une chute brutale qui indique sans doute un arrêt de l’importation de tels vases peu de temps après le milieu du IVe s., compte tenu de la durée d’usage, tandis que les vernis noirs continuent d’être régulièrement représentés jusque dans le dernier quart du IVe s.
6Examinons à présent comment évoluent les céramiques attiques dans le contexte des autres céramiques utilisées à Lattes, à l’aide de deux graphiques représentant les proportions de tessons par rapport à la vaisselle d’une part (graphique C, fig. 1) et à la vaisselle tournée d’autre part (graphique D, fig. 1). Ces deux histogrammes montrent la présence de paliers apparemment significatifs. Les proportions les plus hautes s’observent au premier quart du IVe s., avec un taux proche de 4 % de la vaisselle et de 10 % des vases tournés ; le deuxième quart du IVe s. offre des proportions légèrement inférieures, aux alentours de 3,5 et 9 % respectivement ; la deuxième moitié du IVe s. connaît une réduction significative des taux d’attique, pour partie consécutive à la raréfaction des vases à figures : entre 2 et 2,5 % de la vaisselle, entre 5 et 6 % des vases tournés. Le retrait vers 300 est également très net.
7Ces données chiffrées posent le problème des causes de la raréfaction progressive des vases attiques sur le marché lattois au cours du IVe s. et soulèvent en fait plusieurs questions : ces causes sont elles locales ou extérieures ? Et dans ce second cas, ce retrait est-il imputable aux producteurs (Athènes), aux intermédiaires (Marseille ?) ou à la concurrence d’autres fournisseurs ? Il faudra, bien sûr, pour répondre complètement (si cela est possible), comparer point par point la situation lattoise à celle des autres sites littoraux de Méditerranée occidentale. Contentons nous pour l’heure d’indiquer quelques pistes.
8Le graphique Ε (fig. 2) indique que le processus est effectivement lié à un problème de concurrence, mais aussi de distribution. En effet, l’apparition à la fin du Ve s. et le développement très sensible au IVe s. des importations de céramique pseudo-attique marseillaise2 sur le site de Lattes vient largement compenser le retrait de l’attique, au moins jusque vers 325. Tout se passe comme si Marseille, qui détient sur ce site un véritable monopole commercial à cette époque (ainsi que l’indiquent le reste de la vaisselle tournée, composée presque exclusivement de vases à pâte claire marseillaise, les monnaies, rares mais toutes massaliètes, et surtout les amphores à 99 % de même origine), comme si Marseille donc avait favorisé ici ses propres productions au détriment des importations d’Athènes dont elle devait assurer le relais. Cette hypothèse semble renforcée par le fait qu’on trouve apparemment beaucoup plus de pseudo-attique à Lattes que sur d’autres sites plus proches de Marseille (voir Arles), ou plus directement liée à elle (voir Olbia), ou encore qu’à Marseille même !
9A partir de 325 s’ajoute la concurrence internationale : c’est d’abord l’apparition des bols de l’atelier des petites estampilles, qui vont quasiment remplacer l’attique au IIIe s. ; c’est ensuite à partir de 300 les premières productions de Rosas, qui se développeront jusqu’à la fin du IIIe s., et qui feront en quelque sorte survivre longtemps une partie du répertoire de l’attique à vernis noir. (fig. 2, Ε). Il faut cependant voir les choses de manière dialectique : ce qui apparaît comme une concurrence à l’arrivée est aussi lié aux aléas de la production d’Athènes, dont la baisse effective et/ou l’incapacité d’adaptation a certainement ouvert aux produits italiens et occidentaux un marché nouveau.
2. Données typologiques : les vases à vernis noir
10Les vases à vernis noirs présents dans les lots examinés se laissent tous classer sans difficulté parmi les séries définies par B. A. Sparkes et L. Talcott dans leur catalogue des découvertes de l’Agora d’Athènes3. Vingt-six séries de formes différentes ont été rencontrées. Un rapide examen de chacune d’elles permettra de se faire une idée à la fois de la diversité de la typologie, de la représentation quantitative des formes, et de l’évolution de cette représentation entre les environs de 400 et les premières années du IIIe s. av. n.è.4. Pour chaque série, on fournira en outre le catalogue des principaux exemplaires attestés, en indiquant les numéros d’Us (unités stratigraphiques) dans lesquelles ils se trouvent.
2.1. Vases fermés
11Un premier constat s’impose : les formes fermées sont particulièrement rares parmi les vases attiques à vernis noir de Lattes, qu’il s’agisse d’hydries (cf. Agora 50-51), d’œnochoés (Agora 89-189) ou d’olpés (Agora 236-289). Seuls quelques fonds annulaires ou anses verticales peuvent appartenir à ce genre de vases, ne constituant en tout que quelques individus isolés, pour la plupart antérieurs au milieu du IVe s. (fig. 3).
12– Fond annulaire à plan de pose aplati, vernis médiocre à l’intérieur :
13• 325/300 : 13935
14– Anses verticales, en ruban :
400/375 : 50081
375/350 : 1661
2.2. Skyphos
15Le skyphos à vernis noir – auquel répond une série de skyphos figurés, infra, §3.7 – est régulièrement présent au cours du IVe s., quoi qu’avec une fréquence assez faible (de 2 à 10 % des éléments de vases identifiables) (fig. 3). Deux variantes peuvent être distinguées dans le lot de fragments étudié.
2.2.1. Série AT-VN 334-349
16Cette variante ancienne du skyphos de “type A attique” (fin VIe-fin Ve s.) se caractérise par un bord continu et une base à profil extérieur convexe ou rectiligne. Elle ne se rencontre dans notre échantillon que dans la première moitié du IVe s. (fig. 3), où elle est illustrée par deux fonds :
400/375 : 100048
375/350 : 27032
2.2.2. Série AT-VN 350-354
17C’est l’évolution de la forme précédente, avec un bord à double inflexion (profil en “S”), une lèvre plus ou moins débordante vers l’extérieur, et un fond annulaire surbaissé relié à un bas de panse à profil extérieur concave. Il s’agit de loin de la variante la plus fréquente durant le IVe s. dans l’habitat de Lattes (fig. 3). Ces pièces sont entièrement vernis de noir, sauf la face inférieure du fond, généralement réservée et souvent pourvue de cercles peints. Sept exemplaires portent en outre un décor de rehaut blanc et d’incisions (guirlande) sur l’épaule.
Bord nettement replié à l’extérieur, paroi et lèvre fines (première moitié du IVe s.) :
400/375 : 50012 ; 50071
375/350 : 1636 ; 1660 ; 1850
350/325 : 1617
325/300 : 1393 (voir note 5)
ND6 : 23102; 26006
Bord à profil en “S”, paroi souvent épaisse, lèvre peu repliée (après 375) :
375/350 : 100031 ; 116058
350/325 : 1617 ; 1629 (2 ex) ; 4761
325/300 : 1393 (5 ex) (voir note 5) ; 1745 ; 4742 ; 7229 ; 123013 ; 123017
vers 275 : 1226
ND : 7368 ; 7427 ; 10015
Fond annulaire surbaissé, bas de panse concave :
400/375 : 25040 ; 100048 ; 123050 ; 123052
vers 375 : 27135
375/350 : 1602 ; 1758 ; 1787 ; 7469
350/325 : 1617 (2 ex) ; 1629 ; 27033
350/300 : 26021
325/300 : 1393 (avec graffite “ΔΙΙ”) (voir note 5) ; 7229
325/275 : 123013
vers 275 : 1226
ND : 10020
Décor de feuilles en rehaut blanc sur l’épaule :
400/375 : 50006 ; 50016 ; 50022 ; 100 46 ; 100047
350/325 : 1617 ; 1629
2.3. Coupes sans tige
18La famille des coupes sans tige comprend de nombreuses variantes pour la plupart caractéristiques du Ve s. Les exemplaires à vernis noir semblent moins fréquents au IVe s. que leurs homologues à figures rouges, dont plusieurs types sont bien attestés à cette époque (infra, §3.3). En tout état de cause, ces coupes à pied bas annulaire caractérisent surtout, dans le lot pris en compte ici, la phase la plus ancienne : environs de 400 principalement, avec quelques reliquats dans la première moitié du IVe s. et au-delà (fig. 4).
2.3.1. “Castulo cup”, AT-VN 469-473
19Quelques tessons de “Castulo cup”7 ou “stemless, inset lip”8 se retrouvent dans les couches du début du IVe s. (fig. 4) : il s’agit là certainement des derniers exemplaires diffusés, voire de reliquats, car contrairement à une opinion parfois émise9, cette forme caractérise surtout le Ve s. (trois derniers quarts)10.
20– Bord à face externe concave, assez fin, décrochement à l’intérieur décalé vers le bas :
21• 400/375 : 50081
22– Bord plus épais :
400/375 : 27043
375/350 : 1758 ; 7465 ; 27 135 ; 32025
350/325 : 1741
325/300 : 26 015
ND : 4056
23Fond annulaire mouluré :
24• 375/350 : 1661
2.3.2. Coupe sans tige, AT-VN 474-482
25Cette coupe sans tige, basse, évasée, à paroi fine, est caractérisée par un bord continu à lèvre amincie (“plain rim”). Comme la précédente, elle appartient au plein Ve s. et les rares exemplaires présents dans des couches datées de la première moitié du IVe s. (fig. 4) peuvent être considérés comme des vases d’usage prolongé :
400/375 : 27 101 ; 50081
375/350 : 1880 ; 1903
2.3.3. Coupe sans tige, AT-VN 483-492
26Cette coupe large et fine entre dans la “delicate class” de l’Agora et se reconnaît aisément par le ressaut présent à l’intérieur de la vasque, à quelques centimètres sous la lèvre (“rim offset inside”). Créée comme la précédente vers le milieu du Ve s., elle est produite en abondance jusqu’à la fin de ce siècle. Cette fréquence explique sans doute qu’il en existe encore un nombre conséquent dans le premier quart du IVe s., après quoi elle disparaît rapidement (fig. 4) :
400/375 : 50053 (2 ex) ; 50054 (3 ex) ; 50056 (2 ex) ; 50079 (2 ex) ; 50085 ; 50086
375/350 : 1758 ; 1787
27– Anse très fine de coupe de ce type :
28• 400/375 : 50086
2.3.4. Coupe sans tige, AT-VN 493-495
29Coupe basse de la classe délicate caractérisée par un bord évasé et concave (“concave lip”), et une vasque à courbe et contre-courbe donnant un profil en “S”. Assez rare, on en retrouve ici seulement trois exemplaires dans la première partie du IVe s. (fig. 4) :
400/375 : 50053 ; 50085
375/350 : 1966
2.3.5. Coupe sans tige, AT-VN 513-517
30Il s’agit de la variante la plus récente des coupes sans tige de la classe délicate, qui présente, outre une paroi fine et une lèvre amincie, une vasque relativement profonde. Le bord est en général continu et le fond annulaire assez haut. Cette variante de “stemless” est principalement attestée dans la première moitié du IVe s. (fig. 4) :
400/375 : 4809 ; 24013 ; 50006 ; 50057 ; 50079
375/350 : 1827 ; 1966 ; 27122
vers 375 : 27156
350/325 : 1662
325/300 : 1393 ; 22040 (avec décor surpeint à l’intérieur)
ND : 26003
2.3.6. Éléments de coupes sans tige
Fonds moulurés :
400/375 : 25040 ; 50006
400/350 : 24011
375/350 : 1787
350/325 : 1763
ND : 21006
Anses complètement peintes en noir :
400/375 : 1952 ; 50006 ; 123052
375/350 : 1661 (6 ex) ; 116061 ; 123045
325/300 : 1393 (4 ex) (voir note 5)
ND : 100020
Anses à bande réservée sur la face interne ou inférieure :
400/375 : 1839 ; 100046
vers 375 : 27147
375/350 : 1602 ; 32025
2.4. Bolsal
31Ce nom conventionnel, créé par Beazley, désigne une coupe profonde à anses horizontales (AT-VN 532-561), que caractérisent un bord quasi vertical à lèvre parfois légèrement déversée, un bas de panse bombé suivi d’un ressaut et un fond annulaire le plus souvent mouluré11. De très nombreux éléments de Bolsal sont présents dans les couches de Lattes entre les environs de 400 et une date avancée du IIIe s.12. Au cours de la période étudiée, cette fréquence est faible durant les premières années du IVe s., où la forme ne dépasse guère 10 % des vases ; elle se stabilise aux environs d’un quart des formes attestées durant le reste du IVe s., et atteint un vase sur trois aux environs de 300 (fig. 5 et 6), où il est vrai que l’attique se raréfie.
32Quelques variantes dans le détail des formes sont sensibles :
Série petite et assez fine, à ressaut à la base de la vasque (cf. Agora 557) ; principalement vers 400 et dans la première moitié du IVe s. :
400/375 : 1824 ; 25041 ; 50001 ; 50079
vers 375 : 27147 ; 27151 (2 ex)
375/350 : 1917 ; 27032 ; 116053 ; 116060
350/325 : 1630 ; 1662
325/300 : 1393 (voir note 5) ; 1742 ; 1889
Série grande, plus épaisse ; ressaut à la base de la vasque (cf. Agora 558) ; tout le IVe s. et au-delà :
400/375 : 32019 ; 123050 ; 123052 (2 ex)
400/350 : 24011
vers 375 :27135 ; 27142
375/350 : 1768 ; 27133 (2 ex) ;
32025 (3 ex) ; 116041 ; 116053 ; 116055 ; 116058 (2 ex)
350/325 : 1617 (2 ex) ; 1627 ; 1629 (2 ex) ; 4755 ; 7414 ; 27138
325/300 : 1393 (15 ex) (voir note 5) ; 4640 ; 4654 ; 7236 ; 22060 ; 116047 ; 123015xw
300/275 : 1226 ; 123068
300/250 : 4645
ND : 4587 ; 10024
Fond à anneau divergent concave (cf. Agora 541), souvent décoré sous le fond de cercles peints incisés (deuxième quart du IVe s.) :
375/350 : 1806 ; 1917 ; 1962
350/325 : 1617
325/300 : 1742
Fond à paroi extérieure bombée et à rainure sous le plan de pose, face inférieure du fond souvent complètement vernie (après le milieu du IVe s.) :
350/325 : 4759 ; 7171 ; 7414
325/300 : 1393 (9 ex dont un avec graffite “A”) (voir note 5) ; 26015
325/275 : 123013
325/250 : 26029
vers 300 : 1379 ; 1382
vers 275 : 1387
ND : 10 020
Idem, sans rainure sous le plan de pose (fin du IVe s.) :
• 325/300 : 116025Anses horizontales à section ovale, complètement peintes en noir :
400/375 : 50071
375/350 : 1636 ; 1770 ; 27157 ; 123019
350/325 : 1617 ; 1630 (2 ex) ; 7381 (2 ex)
325/300 : 1393 (11 ex) (voir note 5) ; 4654 ; 116025 ; 123016 (2 ex) ; 123017 ; 123022
325/275 : 123013
300/275 : 1348 ; 116032
ND : 10020 ; 21004
2.5. Coupes-skyphos
33La série des coupes-skyphos à paroi légère (“light wall”, ATVN 580-611) n’est pas représentée par des exemplaires évidents dans le lot étudié, bien que cette forme, créée dans le troisième quart du Ve s., soit encore fabriquée jusqu’au milieu du IVe s. et bien qu’elle soit aussi l’une des plus fréquentes dans les imitations marseillaises pseudo-attiques13.
34Les seuls fragments de coupe-skyphos relevés appartiennent à la série dite à paroi lourde (“heavy wall”, AT-VN 612-623), caractéristique à Athènes du dernier quart du Ve s. et du premier quart du IVe s., date où on les rencontre à Lattes, en petit nombre cependant (fig. 7).
35Le type est aussi attesté parmi les vases à figures rouges (infra).
Bord à lèvre peu épaissie (cf. Agora 617) :
• 400/375 : 4809 ; 50057 ; 50071 ; 123032Bord à lèvre nettement épaissie (cf. Agora 620, 622, 623) :
400/375 : 50016 (2 ex) ; 123042
375/350 : 1787
Décor de godrons sur la panse (cf. Agora 612) :
• 400/375 : 50057Décor de guirlandes en rehaut blanc à l’intérieur du bord :
• 400/375 : 123042Fond à moulures externes :
400/375 : 32008 ; 50006
ND : 21006
2.6. Cratérisques
36Les cratérisques14 sont une création du IVe s. Ils apparaissent ici vers 375 et se développent principalement après 350 ; ils continueront d’être produits, voire exportés, au IIIe s.15. Les vases attestés à Lattes appartiennent tous, apparemment, aux cratérisques à anses à poucier ; ils présentent deux variantes, différenciées par leur bord : l’une (AT-VN 696-704) est équipée d’une lèvre moulurée (“moulded rim”), souvent obtenue par repliement ; l’autre (AT-VN 706-714) a un bord simple (“plain rim”), dans le prolongement du col, avec une lèvre légèrement aplatie. La première série est plus ancienne (dès le deuxième quart du IVe s.) et plus courante que la seconde, qui n’est attestée ici que par un exemplaire du dernier quart du siècle (fig. 7)16. Quoi qu’il en soit, ce type de vase reste peu fréquent dans l’habitat lattois17.
Série 696-704, à bord épaissi et mouluré :
375/350 : 123001
350/325 : 4667 ; 7171
325/300 : 116047
ND : 7427
Série 706-714 à bord continu :
• 325/300 : 139318.Fond conique mouluré, rainure sous le plan de pose :
• 375/350 : 123019Anse à poucier :
375/350 : 123021
325/300 : 1393 (3 ex) (voir note 5)
Panse lisse :
• 325/300 : 1393 (voir note 5)Panse à godrons :
375/325 : 18020
350/325 : 1617
2.7. Coupes à une anse
37Les coupes à une anse (“one-handler”) sont de création ancienne (fin VIe s.) et comprennent deux groupes, l’un à bandes, l’autre entièrement verni. Le groupe à vernis noir (AT-VN 744-763) est fréquent à Athènes durant tout le Ve et le IVe s. Par contre, Lattes n’en a pour l’heure livré que très peu (fig. 7) : deux tessons dans des couches des environs de 400, mais aucun dans la suite du IVe s. où pourtant cette forme de vase est habituelle dans le répertoire utilisé localement, tant en pâte claire massaliète (série CL-MAS 410) qu’en pseudo-attique (PSEUDOATT 759) et même en céramique non tournée (CNT-LOR C1d)19.
38– Bord élargi et biseauté :
39• 400/375 : 50053 ; 50086
2.8. Bols
40Ces vases sans anse, larges et assez profonds, sont classés parmi les bols par Agora XII20. Deux séries sont présentes dans l’attique à vernis noir de Lattes, l’une à bord déversé (AT-VN 777-808), l’autre à bord incurvé (AT-VN 825-842).
2.8.1. Bol à bord déversé, AT-VN 777-808
41Le bol à bord déversé21 n’est courant sur le site de l’Agora d’Athènes qu’à partir du dernier tiers du Ve s., les cas antérieurs étant isolés. Les exemplaires lattois sont nombreux dès les environs de 400 ; le taux maximum se situe au début du IVe s., la fréquence diminuant ensuite progressivement jusqu’à la fin du siècle (fig. 8).
42Une évolution du profil est sensible au cours de cette période, entre une vasque à courbe continue et une vasque à base plus anguleuse surmontée d’une paroi à profil plus tendu. Cette évolution se retrouve à Lattes entre les exemplaires les plus anciens et les plus récents :
Vasque à profil arrondi, bord en bourrelet extérieur arrondi et assez haut (cf. Agora 777-777-778) :
• 400/375 : 50055Vasque à profil arrondi, carène douce, lèvre plus fine (cf. Agora 802, 803) :
400/375 : 25041 (2 ex) ; 32019 ; 50001 ; 50053 (2 ex) ; 50056 ; 100047 ; 123032 ; 123046 ; 123052
vers 375 : 27156
375/350 : 1602 ; 1782 ; 1904 ; 1917 ; 32025 ; 123034
350/325 : 1627 ; 1630 ; 4662
325/300 : 1774
ND : 23092
Haut de vasque à profil tendu, assez ouverte (cf. Agora 806, 808) :
375/350 : 7470 ; 123021
350/325 : 1617 (2 ex) ; 4667 ; 4765
325/300 : 1393 (voir note 5) ; 4654 ; 7155, 100019
43Les pieds et décors de ces vases ne sont pas toujours faciles à distinguer de ceux de la forme suivante. Seul un groupe de pieds annulaires fins et hauts, à rainure sous le plan de pose et profil externe très bombé, accompagnés généralement d’un riche décor imprimé, peut être attribué avec certitude à AT-VN 777-808 (fig. 8) :
375/350 : 1602 ; 1758 ; 27056
350/325 : 27033
ND : 10020
44Les autres fonds sont inclus ci-après dans l’inventaire commun aux deux formes de bols.
2.8.2. Bol à bord incurvé, AT-VN 825-842
45Le bol à bord incurvé22 est une production typique du IVe s. ; c’est avec le Bolsal l’une des formes les plus abondamment représentées sur le site de Lattes (de 12 à 30 % des éléments de vases identifiables). Apparu plus tard que le bol à lèvre déversée (aucun exemplaire avant 400), sa fréquence présente aussi une évolution inverse, nettement ascendante jusqu’au début du IIIe s., où il représente un vase sur trois (fig. 9 et 10)23. Quelques détails typologiques évoluent également dans le temps, marquant une tendance générale plus que de véritables étapes : vasque basse puis plus profonde, parois assez fines puis plus lourdes, lèvre amincie, épaissie/amincie, puis arrondie.
Vasque basse, fond large, bord convergent à lèvre amincie (cf. Agora 835) :
400/375 : 123052
375/350 : 1661 ; 27122 ; 27133 ; 27141 ; 116058 ; 116061 (2 ex) ; 123023
350/325 : 1630 ; 4667 ; 27033
350/300 : 25003
325/300 : 1393 (7 ex) ; 7236
ND : 10020 (3 ex) ; 10024
Vasque plus profonde, bord convergent épaissi/aminci :
400/375 : 123 024
375/350 : 1602 ; 7470 (2 ex) ; 100031 ; 116061 ;
350/325 : 1617 ; 1629 (3 ex) ; 4682 ; 4759 ; 7505
325/300 : 1393 (6 ex) ; 1747 ; 7110 ; 7155 ; 7376 ; 123016 (2 ex)
325/275 : 123013
300/275 : 1348 ; 116040
ND : 23087
Vasque profonde, bord convergent non épaissi, à lèvre arrondie :
325/300 : 25002 ; 125001
vers 300 : 1388
300/250 : 4723
325/275 : 27117
2.8.3. Fonds de bols (fig. 9)
Pieds annulaires à profil extérieur bombé et rainure sous le plan de pose :
400/375 : 32019 ; 50059
375/350 : 1709 ; 27157 ; 100031 ; 116053 ; 123019 ; 123045
375/325 : 22024
350/325 : 7241 ; 7256 ; 7283
325/300 : 1393 (4 ex) ; 1745 ; 4705 ; 123013 ; 123016 ; 123022 ; 125001
vers 275 : 1387
ND : 23095 ; 25009 ; 27035
Pieds annulaires à profil extérieur bombé sans rainure sous le plan de pose :
400/375 : 1820 (décoré) ; 50053
vers 375 : 27156
375/350 : 1660
350/325 : 1629
325/300 : 1393 : 125001
325/275 : 27117
ND : 10020 ; 20072
Pieds annulaires à profil extérieur rectiligne sans rainure sous le plan de pose :
400/375 : 50053 ; 100048
375/350 : 123001
300/275 : 123010 (2 ex)
ND : 23095
2.9. Coupelles
46Les coupelles sont au total peu nombreuses et assez également réparties, avec une à trois attestations par quart de siècle (fig. 11). On distingue notamment :
2.9.1. Coupelle, AT-VN 882-889
47Coupelle basse caractérisée par un bord arrondi souvent épaissi et un pied à anneau large (fig. 11) ; semble de diffusion tardive puisqu’elle n’apparaît dans notre échantillon que peu avant le milieu du IVe s. et reste attestée jusqu’au début du IIIe s.24.
375/350 : 1661 ; 1762
350/325 : 1629 ; 28001
vers 275 : 1396
2.9.2. Coupelle, AT-VN 939-950
48Cette coupelle à bord épaissi puis aminci est classée parmi les “salières” par Agora XII (“saltcellar, footed”)25. Le pied peut être annulaire (avec ou sans rainure sous le plan de pose : cf. Agora 946 et 949), en anneau large (comme la forme précédente : cf. Agora 946), ou bien constitué d’un disque évidé ou non au centre (cf. Agora 939). D’apparition plus ancienne que AT-VN 882-889, elle reste attestée à Lattes durant tout le IVe s. (fig. 11) :
400/375 : 50057 ; 123024
325/300 : 125001
49– Fond discoïdal avec ou sans cupule centrale :
400/375 : 50006
375/350 : 1904
350/325 : 7414 (2 ex) ; 28002
2.10. Plats
50Dans les importations d’attique à vernis noir de Lattes, les plats sont globalement rares (entre 0 et 5 % des éléments de formes reconnaissables selon les périodes). Parmi eux, seul le type “plat à poisson” est régulièrement attesté. Les autres formes ne sont que ponctuellement présentes.
2.10.1. Plat AT-VN 1002-1010
51Plat creux peu profond à bord large et bombé (“broad rim”) ; lèvre légèrement tombante ; vasque carénée ; fond annulaire très bas. Forme de chronologie ancienne (fin VIe-Ve s.), attestée ici par un exemplaire probablement attardé dans une couche du premier quart du IVe s. (fig. 11) :
52• 400/375 : 4809
2.10.2. Plat AT-VN 1046-1060
53Plat à vasque très plane, caractérisé par un bord mouluré à lèvre épaissie (“rolled rim”). Produit durant tout le IVe s., y compris la fin. Un exemplaire (fig. 11) dans un remblai à datation lâche, mais constitué durant le dernier quart du IVe s. (cf. note 5) :
54• 325/300 : 1393
2.10.3. Plat à poisson AT-VN 1061-1076
55Cette forme est facilement reconnaissable par son bord tombant et par sa vasque à cupule centrale. Elle est connue des indigènes de Gaule méridionale (qui n’en font d’ailleurs pas forcément usage pour le seul service du poisson !) dans bien d’autres catégories de céramique du IVe s. au début du IIe s.26.
La plupart des exemplaires attiques ont un bord assez haut à profil extérieur bombé, une rainure réservée soulignant le plus souvent l’angle du bord et de la vasque (cf. Agora 1061, 1066, 1072-1076). C’est la forme canonique, apparue dès les environs de 40027 (ce que confirme ici deux fragments dans des couches de cette époque), et encore présente, avec un profil de lèvre plus tendu, jusqu’au début du IIIe s. (fig. 11) :
400/375 : 50057 ; 50058
375/350 : 32025
350/325 : 27033
325/300 : 1393 ;100019 ; 116025 ; 125001
300/275 : 116032 ; 116040
ND : 7383 ; 10020
Un fragment présente un bord court et trapu, caractéristique apparemment des environs du milieu du IVe s. (cf. Agora 1069-1071) (fig. 11) :
• 350/325 : 1629Quelques fonds à cupule centrale sont également attestés (fig. 11) :
375/350 : 1917
vers 300 : 1388
300/250 : 16115
ND : 10015
2.11. Lécythes
56La forme de lécythe la plus largement diffusée en Occident est le lécythe aryballisque (“squat lekythos”), principalement la variante toute noire (“black and plain” : Agora 1120-1122) et la variante réduite (“small and late” : Agora 1135-1141)28. Un exemplaire seulement à vernis noir est présent dans les niveaux du IVe s. de Lattes (fig. 11), tandis que deux autres sont à figures rouges (infra, §3.5).
57– Fond et panse :
58• 350/325 : 7171
2.12. Askos
59Un élément de bord avec départ de filtre appartient à un askos (ou guttus) du type Agora 1187-1189, série datée de la fin du Ve et de la première moitié du IVe s. L’exemplaire lattois provient d’un remblai formé à la fin du IVe s., mais regroupant un lot à datation lâche (voir note 5).
60– bord convergent de faible diamètre, cupule perforée (filtre) (fig. 11) :
61• 325/300 : 1393
2.13. Lékanides
62Quelques pièces, réparties de manière diffuse dans des contextes couvrant l’ensemble du IVe s., peuvent être rapportées à des lékanés à anses et couvercles (série AT-VN 1213-1223) (fig. 11). Il s’agit de coupes profondes, caractérisées par un bord à encoche externe et des anses horizontales en ruban à protubérances latérales. Cette forme est produite à Athènes durant deux siècles au moins (de la fin du VIe à la fin du IVe siècle), d’abord avec un pied conique (jusque vers 480), puis avec un pied constitué par un anneau large et massif29. Lattes a aussi fourni des exemplaires figurés (infra, §3.4.).
Vasque à profil tendu, bord à rainure, extérieur non vernis hors un filet sur la lèvre :
• 400/375 : 33026Fond à large plan de pose horizontal :
• vers 350 : 27122Anse rubanée :
350/325 : 7283
325/300 : 1393
63Trois éléments de couvercles de lékanis, à vasque basse et bord à lèvre aplatie (série AT-VN 1226-1239), sont également attestés (fig. 11) :
400/375 : 50 056
350/325 : 7460
ND : 27031
2.14. Cratère
64Un bord illustre un grand cratère en calice (fig. 11), d’un type connu dans la nécropole d’Ensérune par quatre exemplaires30 utilisés par N. Lamboglia pour définir son type 40A31. Ce type de vase, bien attesté tout au long du IVe s.32, a été classé par J.-P. Morel sous la forme F4631a33.
65• 375/325 : 20058
2.15. Autre forme
66Enfin, un pied tubulaire ne semble pouvoir être attribué à aucun des types répertoriés ci-dessus : de forme cylindrique, présentant une base en bourrelet (fig. 11), il pourrait éventuellement se rapporter à un thymiaterion du type Agora 135734.
2.16. Estampilles et autres décors (fig. 12 et 13)
2.16.1. Palmettes en creux
En cercle, associées à un cercle d’oves (cf. Agora 522, 800,873) :
• ND : 26064Reliées :
Formes concernées : Bolsal AT-VN 532-561 ; bol AT-VN 777-808 ; bol AT-VN 825-842
Petites, de dessin fin, reliées par des arcs de cercles incisés :
400/375 : 50081 ; 123032
vers 375 : 27135
375/350 : 1602 (2 ex) ; 1661 (2 ex) ; 1709 ; 1758 ; 1767 ; 1770 ; 1848 ; 27056 ; 123019
350/325 : 1617 ; 1629 (2 ex) ; 27033
325/300 : 1393 (5 ex) ; 7236 ; 22060
ND : 20072
Grandes, avec feuilles lâches, reliées par des arcs de cercles incisés :
400/375 : 32019 ; 123032
375/350 : 7470 ; 123021
350/325 : 1741
325/300 : 1393 ; 7149
vers 275 : 1387
ND : 10024 ; 23087
Attachées :
Formes concernées : Bolsal AT-VN 532-561 ; coupelle AT-VN 939-950 :
vers 375 : 27151
375/350 : 1962 ; 116060
350/325 : 28001
325/300 : 1393 ; 1742
Doubles rayonnantes (cf. Agora 803) :
Formes concernées : Bolsal AT-VN 532-561 :
400/350 : 24011
375/350 : 1904 (avec oves) ; 27152
350/325 : 7283
2.16.2. Palmettes en relief
67Au centre, non attachées :
68• 350/325 : 1763 (avec guillochis fin)
2.16.3. Cercles de guillochis
69Formes concernées : coupe sans tige AT-VN 513-513-517; Bolsal AT-VN 532-561 ; bol AT-VN 777-808 ; bol AT-VN 825-842 :
Impressions en traits fins serrés, sur 1 à 5 rangées :
375/350 : 1827 ; 116060 ; 123021 ; 123036
375/325 : 22024
350/325 : 1617 ; 1629 ; 7241 ; 7256 ; 27138
325/300 : 1393 (4 ex) ; 1745 ; 7236 ; 22040 ; 22060 (avec graffite lambda)
vers 275 : 1387
ND 10024 ; 21004 ; 23087 ; 23095
Impressions plus grandes en rangées lâches, 3 à 7 rangées :
375/350 : 1661 ; 1917 ; 27157
375/325 : 22077
350/325 : 1629
325/300 : 1393 (2 ex) ; 1774 ; 26015 ; 123016 ; 125001
325/275 : 27117
ND : 10020 ; 23087
2.16.4. Cercles d’oves
70Formes concernées : coupe sans tige AT-VN 483-483-492; 474-482 ; 513-517 ; bol AT-VN 777-808 :
71– Rangée d’oves entre deux cercles incisés :
400/375 : 50056
375/350 : 1661 ; 1880 ; 123036
2.16.5. Rosaces incisées
72Formes concernées : coupe sans tige AT-VN 474-474-482; 483-492 ; 513-517 :
73– Rosaces concentriques entre des cercles incisés :
400/375 : 1839 ; 27043 ; 50004 ; 50028 ; 50054 ; 50079 (2 ex)
375/350 : 1636
350/325 : 7287
2.17. Vision d’ensemble sur les importations attiques à vernis noir de Lattes au IVe siècle
74L’analyse typologique et quantitative des vases à vernis noir livrés par les couches de Lattes datées entre les environs de 400 et le début du IIIe s. fournit une vue d’ensemble de ces importations et, de fait, renvoie l’image d’un faciès de consommation dans une grande agglomération indigène de la côte méditerranéenne. L’évolution de ce faciès durant la période prise en compte peut être visualisée sous la forme d’un tableau où est indiquée, pour chaque quart de siècle, la part relative qu’occupent les principales formes rencontrées (fig. 14).
75Ce graphique fait ressortir en premier lieu la spécificité du premier quart du IVe s., où d’une part un certain nombre de formes apparues au Ve s. demeurent (notamment nombre de coupes sans tige, mais aussi les bols à lèvre déversée, qui font ici leur meilleur score) ; et où d’autre part plusieurs types parmi les plus caractéristiques du IVe s. apparaissent, avec d’entrée des effectifs assez fournis : ainsi le skyphos et le bol à lèvre incurvée. Il en résulte une grande dispersion des formes, où les coupes l’emportent de peu.
76Les deuxième, troisième et quatrième quarts du IVe s. se ressemblent beaucoup. Tandis que la coupe se raréfie, deux formes dominent désormais le répertoire de l’attique à vernis noir de Lattes : le Bolsal et le bol à lèvre incurvée, constituant 40 à 49 % des éléments vases reconnaissables (contre 28 % au début du IVe s.). De nombreuses autres formes sont contemporainement attestées, préservant, malgré leurs faibles taux, une certaine diversité : notamment le skyphos, le bol à lèvre déversée et le cratérisque, ce dernier ne se retrouvant régulièrement qu’à cette période.
77A la fin du siècle, on perçoit un léger renforcement de la proportion des skyphos (dans leur version la plus tardive) et des plats à poisson. Le tout se situe néanmoins dans le contexte d’une raréfaction générale des importations attiques.
78Les rares pièces restant en usage dans les premières années du IIIe s. (ou constituant peut-être pour certaines d’entre elles les dernières importations) confirment les tendances de la fin du siècle précédent : forte domination des Bolsal et des bols à lèvre incurvée (62 % des éléments de vases), perduration confirmée des skyphos, proportion notable de plats à poisson. Le répertoire s’appauvrit cependant nettement, puisque seulement la moitié des formes prises en compte demeurent.
79Rappelons enfin que quelques types de vase restent toujours rares et jouent un rôle anecdotique : ainsi les coupelles et les lékanides (mais aussi les coupes à une anse, les askos, les lécythes ou les coupes-skyphos, ne figurant pas sur le graphique).
80Pour juger de la signification de ce faciès et de son évolution, il conviendrait d’effectuer des comparaisons terme à terme avec d’autres gisements où la céramique attique aurait été comptabilisée de même. Les cas disponibles sont malheureusement encore rares, notamment en Gaule du sud, et l’on ne saurait tirer grand chose des approches globales, imprécises au niveau des comptages et regroupant des périodes plus ou moins vastes35.
81Cependant, on peut aussi tenter de percevoir en quoi la répartition des formes observée localement se différencie de celle existant à l’origine de la distribution, c’est-à-dire sur le lieu de production, à Athènes même. Pour ce faire, il est possible de se fonder sur le catalogue des découvertes de l’Agora, dont on peut répartir les pièces du IVe s. par familles de formes (d’après Agora XII)36, ce qui permet une comparaison d’une part avec la moyenne des données lattoises (entre 400 et 300), d’autre part avec celles, plus ponctuelles (deuxième quart du IVe s.), fournies par le chargement de l’épave du Sec (d’après Cerda 1987).
82L’examen de l’histogramme de fréquence obtenu pour chaque grand type de vase (fig. 15) appelle les commentaires suivants : un déficit flagrant existe d’abord, à Lattes comme au Sec, pour les vases fermés en général, et pour les cruches en particulier, encore bien représentées à Athènes dans la première moitié du IVe s. et illustrées par une série abondante de chous à la fin du IVe s. L’examen des découvertes effectuées dans les sites occidentaux de consommation, tant en France qu’en Espagne, confirme que cette famille de formes n’a guère été exportée depuis Athènes (pas plus qu’ensuite depuis l’Italie), peut-être parce que les indigènes disposaient sur place de diverses sortes de vases d’origine régionale pour assurer le transport, la conservation et le service des liquides. De même les coupes-canthares et les cratérisques (autres formes fermées) sont plus fréquents sur l’Agora qu’au Sec et à Lattes.
83Par contre, les vases ouverts à anses (stemless, Bolsal) ou sans anses (bols à lèvre déversée ou incurvée) sont à l’exportation mieux représentées qu’à Athènes, avec des variations notables : Bolsal et bols à lèvre incurvée plus abondants à Lattes, bols à lèvre déversée plus fréquents dans l’épave du Sec, ce dernier gisement se distinguant également par un nombre très élevé de plats à poissons et de coupelles.
84Les autres plats (séries Agora 1002 à 1060) sont nettement plus utilisés sur l’Agora que sur les sites indigènes occidentaux, où plats et assiettes ne sont pas encore d’un usage courant. Ces formes n’existent en effet quasiment pas dans les répertoires des céramiques indigènes et régionales de la Gaule du sud, et ne seront popularisées que très tard par les céramiques campaniennes les plus récentes et les arétines.
85Ces comparaisons, qui mériteraient d’être complétées par la prise en compte des sites grecs d’Occident (Marseille, Agde, Ampurias...), confirment bien que la diffusion de la vaisselle attique à vernis noir est soumise au IVe s. à des choix visant à adapter, dans une certaine mesure au moins, les types de vases exportés aux goûts ou aux habitudes de la clientèle indigène, pratique qui constitue apparemment une constante dans le commerce méditerranéen de vases utilitaires, et qui se vérifie depuis le bucchero nero étrusque jusques aux campaniennes.
3. La céramique attique à figures rouges
86Les éléments de céramique attique à figures rouges retrouvés dans les niveaux du IVe s. fouillés à Lattes entre 1984 et 199537 sont catalogués ci-dessous par grandes familles de forme : à l’intérieur de chacune, on distinguera comme pour les vernis noirs les séries telles qu’elles sont définies dans le dictionnaire Dicocer38. De même, on indiquera pour chaque élément la datation du contexte stratigraphique de découverte, parfois plus tardif que la datation typologique (comme il est normal, compte tenu de la durée d’usage des vases). L’abréviation “ND” indique les contextes non datés par la stratigraphie.
3.1. Cratères
87En importance, c’est le deuxième groupe de vases attiques figurés trouvés dans les niveaux du IVe s. de l’habitat : 19 individus pour un total de 67 éléments après recollage, soit 26,69 % du total des tessons à figures rouges de Lattes. Il est très difficile d’arriver à une datation typologique ou stylistique même approximative, étant donné la dimension des tessons et leur décor (le plus souvent des fragments de grecque ou de décor de cols).
3.1.1. Cratère à volutes : AT-FR Cr2
88Le seul tesson qui ait pu être attribué à ce type de cratère est un fragment de bord décoré du classique décor d’oves (fig. 17, n° 1) provenant de l’Us 50012 (contexte : vers 400/375). Étant donné le type de vase et la façon dont le décor a été exécuté, on proposera de dater ce tesson de la fin du Ve, ou au plus tard du début du IVe siècle.
3.1.2. Cratère en calice : AT-FR Cr3
89Un seul exemplaire de cratère en calice a pu être identifié (Us 24013 ; contexte : vers 400/375) et son profil en grande partie reconstitué (fig. 16, n° 1). Les fragments du décor qui nous sont parvenus (fig. 17, n° 2) permettent de proposer une scène de type dionysiaque et de rattacher le vase au style de Kerch. Les caractéristiques stylistiques, en particulier la relative finesse du personnage au tympanon (curieux mélange du type de l’Apollon et d’un attribut de Dionysos) comme le rendu de la robe des bêtes (panthères ?) sans doute attelées à un char, amènent à proposer une date relativement haute, tandis que l’aspect peu soigné du décor du col montre qu’il s’agit déjà d’une production du IVe siècle. En attendant une étude plus détaillée, nous proposons donc de dater ce cratère du premier quart du IVe siècle. La forme du vase tendrait à confirmer la datation proposée.
3.1.3. Cratère en cloche : AT-FR Cr4
90C’est de loin la forme la mieux attestée à Lattes (10 bords pour un total de 29 éléments) et il est vraisemblable qu’une partie des tessons classés par prudence dans les cratères indifférenciés (AT-FR CrO) appartient à ce type, qui a connu une grande vogue en Occident au IVe siècle.
91Seuls deux exemplaires peuvent donner lieu à une étude stylistique plus précise : il s’agit du deuxième cratère de l’Us 24013 (fig. 16, n° 4 et fig. 19) et de celui de l’Us 1661 (fig. 20, n° 1 et 2).
92Du premier (fig. 19), nous sont parvenus des fragments du col décoré de la guirlande de feuilles de laurier classique, la limite inférieure du cadre de la scène avec son alternance de grecques et damier, et une partie d’un personnage féminin avec tympanon (ménade ?). Si la décoration du col est peu révélatrice, le reste montre une main plus hâtive que celle du cratère en calice trouvé dans le même contexte stratigraphique : certes, la frise d’encadrement est encore relativement soignée, mais on notera que la scène empiète sur cette décoration accessoire (vernis du fond et coups de pinceau épais rehaussant vraisemblablement le bord de l’himation des personnages du revers). De même le vêtement de la ménade est en grande partie rendu au pinceau épais, tandis que le pinceau fin délimite grossièrement les traits de l’anatomie. La différence de qualité entre les deux vases apparaît nettement dans le traitement des attributs, en particulier du tympanon qui n’est plus qu’esquissé dans le cratère en cloche. Celui-ci apparaît donc comme stylistiquement plus relâché que le cratère en calice. Il est cependant difficile d’en tirer des conclusions d’ordre chronologique.
93En ce qui concerne le cratère de l’Us 1661 (fig. 20, n° 1 et 2), le style des personnages, comme le traitement de la décoration secondaire (palmette sous l’anse et oves à la base de celle-ci) en font un produit typique de la première moitié du IVe siècle.
bord :
400/375 : 24013 (fig. 16, n° 4 et fig. 19) ; 123052 ; 123058
375/350 : 1768 (fig. 16, n° 3 et fig. 20, n° 3) ; 27116+27133+27138 (fig. 16, n° 2 et fig. 20, n° 6) ; 32025
350/325 : 1629 ; 1630 (2 ex)
fond :
400/375 : 24013
375/350 : 1661 (fig. 16, n° 8)
350/325 : 27033 (fig. 16, n° 9)
anses :
400/375 : 123052
375/350 :1917 (2 ex) (fig. 18, n° 1 et 2)
panse, décor :
400/350 : 123059
375/350 : 1661 ; 32025 (fig. 20, n° 7)
350/325 : 1617 (fig. 20, n° 4)
ND : 10025 (fig. 20, n° 5)
tesson :
400/350 : 24011
400/375 : 24013 ; 50071
375/350 : 1661
350/325 : 1630 (2 ex)
325/300 : 1745 ; 1747
3.1.4. Cratères indifférenciés : AT-FR CrO
94On a regroupé par prudence dans ce paragraphe les tessons de cratère dont la forme n’a pu être identifiée de manière sûre (7 bords pour 36 éléments). A part le fragment de l’Us 50081 (fig. 18, n° 7) que l’on peut dater de la fin du Ve siècle ou du début du IVe siècle, nous avons affaire stylistiquement à des échantillons de la production courante du IVe siècle.
bord :
375/350 : 1904 ; 27135 (fig. 16, n° 5) ; 27156
350/325 : 7378 (2 ex)39
325/300 : 123016
ND : 10023 (fig. 16, n° 6)
fond :
400/375 : 1853 (fig. 16, n° 7) ; 50013
375/350 : 1903 ; 27141 ; 27156
anse :
400/375 : 33026
375/350 : 27135 ; 27147 ; 27156
ND : 27031
décor :
400/375 : 24013 ; 25040 (fig. 18, n° 3) ; 50001 + 50011 ; 50081 (fig. 18, n° 7)
375/350 : 1962 ;40 27049 (fig. 18, n° 4) ; 27133 (fig. 18, n° 6)
350/325 : 7171 (2 ex) (fig. 18, n° 5) ; 728741 27033 (3 ex)
ND : 23012 ; 27031
tesson :
• ND : 23011
3.2. Canthares
95C’est une forme très rare à Lattes. Les deux seuls tessons qui peuvent lui être attribués font partie du groupe dit de “Saint-Valentin” (AT-FR CtE), et, autant qu’on puisse en juger malgré leur dimension réduite, ils se rattachent vraisemblablement aux dernières productions du groupe.
bord :
• 375/350 : 1787 (fig. 21, n° 1)décor :
• 325/300 : 1393 (fig. 21, n° 2)
3.3. Coupes
96La grande majorité des tessons appartiennent à des coupes. Il s’agit la plupart du temps de tessons de vasque de taille réduite (1 à 2 cm). Dans ces conditions, il est difficile de déterminer ne serait-ce que le type auquel ils appartiennent. L’identification des coupes sans tige est possible en ce qui concerne les fragments de fond, mais il est nettement plus difficile de déterminer le type du vase lorsque l’on a seulement la lèvre.
3.3.1. Coupes sans tige
97AT-FR Ky 13 (6 ex)
986 individus seulement peuvent être attribués de façon sûre à ce type. A part le médaillon de l’Us 50058, plus ancien (fig. 22, n° 2 et fig. 24, n° 3 : dernier quart du Ve siècle), le style des fragments est typique de la production du premier quart du IVe siècle : si le décor du médaillon de la coupe de l’Us 100047 (fig. 24, n° 1) témoigne encore d’un certain soin dans l’exécution des drapés et de l’anatomie, l’examen stylistique du revers permet d’attribuer sans hésitation cette pièce au IVe siècle. Le revers de la coupe des Us 50016+50022 (fig. 24, n° 2) est particulièrement représentatif de cette évolution du traitement de la décoration secondaire : elle apparaît clairement si on rapproche cet exemplaire de la coupe de l’Us 50079 (fig. 26, n° 6). Le bord provenant de l’Us 27150 (fig. 24, n° 6), où le bras de la ménade envahit le champ réservé à la palmette, rappelle certaines productions attribuées au peintre Q (voir par exemple la coupe de Londres 67.5-12.33 dans Boardman 1989, fig. 368, ou celle de l’Hermitage 2263 dans Ure 1944, pl. IV n° 32).
bord continu à lèvre amincie :
• 375/350 : 27150 (fig. 22, n° 1 et 24, n° 6)fond (avec ou sans pied) :
400/375 : 24013 (fig. 22, n° 4 et fig. 24, n° 5) ; 50016+50022 (fig. 22, n° 5 et fig. 24, n° 2) ; 50058 (fig. 22, n° 2 et fig. 24, n° 3) ; 100047 (fig. 22, n° 3 et fig. 24, n° 1)
375/350 : 1602 (fig. 24, n° 4)
99AT-FR Ky 14 (12 ex)
100Cette variante de la coupe sans tige est présente à Lattes avec des exemplaires allant du Ve siècle au milieu du IVe siècle, date à laquelle on fixe traditionnellement la fin de la production des coupes figurées. Le revers de l’Us 50079 (fig. 26, n° 6) est sûrement attribuable à la production du Ve siècle. Le fragment de l’Us 50023 (fig. 26, n° 4), est sûrement du premier quart du IVe siècle et peut-être du début de ce siècle. S’il est difficile de proposer une datation plus fine que la première moitié du siècle pour les coupes de l’Us 50086 (fig. 26, n° 5) et de l’Us 24002 (fig. 26, n° 3), en revanche, les coupes des Us 23011 (fig. 26, n° 2), 27056 (fig. 26, n° 7) et 27147+ 27156 (fig. 25, n° 2) peuvent être rattachées au groupe de Vienne 116 et datées du deuxième quart du siècle. C’est ainsi que l’on peut comparer par exemple la coupe des Us 27147+27156 avec la coupe de Castellones de Ceal (Hinojares, Jaen), 16-73 étudiée par Pierre Rouillard (Rouillard 1975, 26 et pl. IV-V).
101Il a été possible de reconstituer une forme complète (fig. 25, n° 1) à partir de tessons de 7 Us différentes. Médaillon : éphèbe debout de profil vers la droite. Revers A : à gauche, une tête de femme de profil vers la droite ; à droite, partie de l’himation d’un éphèbe tenant un attribut dans la main. Revers B : deux éphèbes se font face. La décoration secondaire, palmette et volute de part et d’autre de l’anse, ne nous est parvenue qu’en faible partie. Le vase peut être attribué au groupe de Vienne 116. On le rapprochera en particulier du vase 63-385 trouvé à El Cigarralejo qui présente le même schéma décoratif au revers (Rouillard 1975, pl. XIII-XIV). La production de ce groupe est datée par Pierre Rouillard du deuxième quart du IVe siècle, ce qui est confirmé par la datation stratigraphique des couches où les différents fragments ont été retrouvés.
forme complète (fig. 22, n° 7 et 25, n° 1) :
• 375/350 : 1630+1636+1661 = 1630+ 1758+1796+ 1846pied/médaillon :
400/375 : 50 023 (fig. 26, n° 4) ; 50 079 (2 ex) (fig. 26, n° 1 et 6) ; 50 080 ; 50 086 (fig. 26, n° 5)
400/350 : 24 011
375/350 : 24 002 (2 ex) (fig. 26, n° 3) ; 27 021 ; 27 147+27 156 (fig. 22, n° 8 et fig. 25, n° 2)
ND : 23 011 (fig. 26.2) ; 27 021
<#ITALIQUES#>AT FR Ky 13 ou Ky 14 (3 ex)</#ITALIQUES#>
102Les trois fragments ci-dessous appartiennent à des coupes sans tige, mais il n’est pas possible d’en déterminer précisément le type. Du point de vue stylistique, le décor du médaillon de l’Us 1917 (fig. 26, n° 8) peut être daté du premier quart du IVe siècle, tandis que le médaillon de l’Us 27 056 doit être rattaché à la production du groupe de Vienne 116 (voir les exemplaires de ce groupe étudiés plus haut) :
375/350 : 1917 (fig. 26, n° 8 et fig. 22, n° 12) ; 27 056 (fig. 26, n° 7 et fig. 22, n° 10)
375/350 : 1617 (fig. 22, n° 11)
3.3.2. Coupes-skyphos
103AT-FR Ky 15 (2 ex)
104La rareté de la coupe-skyphos à paroi mince dans sa version figurée correspond à ce qui en a été dit dans l’étude de la céramique à vernis noir : deux fragments seulement peuvent être sûrement considérés comme relevant de cette forme. En ce qui concerne la lèvre de l’Us 24003 (fig. 22, n° 9 et fig. 27, n° 2), on notera le retournement prononcé de la lèvre vers l’extérieur. Le traitement stylistique du personnage de l’athlète fait pencher pour une date dans le deuxième quart du IVe siècle.
lèvre :
• 375/350 : 24003 (fig. 22, n° 9 et 27, n° 2)fond :
• 400/375 : 50006
105AT-FR Ky 16b (6 ex)
106La série de coupe-skyphos à bord concave dans sa variante dite à paroi épaisse est mieux attestée (6 éléments). Le seul fragment dont nous soit parvenu le décor figuré, celui de l’Us 27113 (fig. 27, n° 1), est trop réduit pour que l’on puisse proposer une datation plus précise que la première moitié du IVe siècle.
bord :
450/375 : 27113 (fig. 23, n° 2 et fig. 27 n° 1)
400/375 : 50054 (fig. 23, n° 4) ; 50056 (fig. 23, n° 1) ; 50081+50086 (fig. 23, n° 3)
pied :
400/375 : 50080
vers 375 : 27150
3.3.3. Coupes à tige : AT-FR KyB (13 ex)
107La présence d’un nombre relativement important de fragments de coupes à tige permet de rappeler que cette forme persiste dans sa version figurée au moins jusque dans le deuxième quart du siècle. En effet si le fragment de l’Us 1850 (fig. 27, n° 4) et la kylix des Us 1747+1748 (fig. 27, n° 6) font partie de la production du premier quart du IVe siècle, le médaillon de l’Us 26042 (fig. 27, n° 5) semble plus tardif au vu du traitement hâtif du décor figuré ou secondaire : les détails anatomiques du pied sont à peine esquissés et la frise de grecques est simplifiée et exécutée au pinceau épais. De même, sur le revers, la silhouette de l’athlète est cernée au pinceau épais, le pinceau fin servant simplement à suggérer plus qu’à préciser l’aine, le sexe et la séparation du bras.
108Les tessons recollés d’une coupe provenant des Us 1630 et 1661 (fig. 23, n° 9 et 28, n° 1) sont sans doute à attribuer à une coupe à tige. Le décor du revers, qu’il s’agisse de la scène figurée (Éros et ménade) ou du décor des palmettes, fait penser à de nombreuses coupes du peintre Q : en particulier, le bras et la main de la ménade trouvent un parallèle précis dans le revers de la coupe provenant de Benghazi et conservée à Londres 67.5-12.33 (Beazley 1963, 1519, 21 ; Boardman 1989, fig. 368). Le même schéma iconographique peut être reconstitué pour les deux fragments de l’Us 27156 (fig. 28, n° 2).
forme complète :
• 375/350 : 1630+ 1661 (fig. 23, n° 9 et fig. 28, n° 1) (production du premier quart du IVe siècle)bord et anse :
• 400/375 : 50054 (fig. 23, n° 5 et fig. 27, n° 3)pied à tige :
400/375 : 50056 (fig. 23, n° 7) ; 50080
375/350 : 22041 ; 27150
350/325 : 1760 (fig. 23, n° 8)
médaillon :
450/350 : 26042 (fig. 27, n° 5)
400/375 : 50079
375/350 : 1850 (fig. 27, n° 4)
350/325 : 1747+1748 (fig. 23, n° 6 et 27, n° 6)
325/300 : 22059; 26002
3.3.4. Coupes indifférenciées: AT-FR
109Nous avons regroupé ici tous les tessons de coupe dont la forme ne peut être définie de manière sûre. Il est probable que la plus grande partie de ces tessons sont à attribuer au groupe des coupes sans tige, mais il faut se rappeler que, pour les lèvres en particulier, il est souvent difficile de trancher entre coupes sans tige et coupes à tige.
110Du point de vue stylistique, on peut proposer de rattacher le satyre présent sur un tesson de l’Us 50053 (fig. 29, n° 3) au peintre d’Iéna, et celui provenant des Us 50079+50081 (fig. 29, n° 1) à la production du peintre de Méléagre. On peut rapprocher en particulier ce dernier des satyres des plats de la tombe 89A de Valle Pega (Spina 1993, 169, fig. 142). Les fragments de l’Us 50071 (fig. 29, n° 6) appartiennent peut-être au même vase. Nous avons déjà parlé des fragments de l’Us 27156 (fig. 28, n° 2) à l’occasion de l’étude de la coupe des Us 1630+ 1661 (fig. 28, n° 1) qui se rattachent à la production du peintre Q.
bord et lèvre (17 ex):
400/375 : 32008; 50001 ; 50004 ; 50054 ; 50071 (2 ex) (fig. 29, n° 6) ; 50079+50081 (fig. 29, n° 1)
375/350 : 1661 (2 ex) ; 1880 ; 27147 ; 27150 ; 27156 (fig. 28, n° 2)
350/325 : 1630
300/250 : 464544
ND : 10025 ; 23011
médaillon ou attache pied-vasque (31 ex) :
450/350 : 27113
400/350 : 24011
400/375 : 1820 (2 ex) ; 23080 ; 27042 ; 32008 ; 50003 ; 50032 ; 50053 (fig. 29, n° 3) ; 50054 ; 50056 (2 ex) ; 50057 (fig. 29, n° 2) ; 50058 ; 50079 (fig. 29, n° 4) ; 100047 (fig. 29, n° 5) ; 100048
375/350: 1661 ; 1943 ; 27122 ; 27156 (3 ex) (fig. 28, n° 2)
350/325: 1630 (5 ex) ; 1748; 737345
ND : 10022
panse décorée (30 ex):
400/375 : 1820; 24013 (2 ex); 27 043; 50016; 50023; 50053 (4 ex) (fig. 29, n° 3); 50054 (2 ex); 50 058;50079
375/350 : 1661; 1769 (2 ex); 1848; 1874
325/300 : 1889 ; 7404 ; 22060
300/275 : 123007
ND : 10025 (2 ex) ; 24001 (le tesson se rattache au groupe de Vienne 116)
anses (20 ex) :
450/375 : 27113
400/375 : 1820 ; 27043 ; 50016 ; 50023 ; 50053 ; 50054 (2 ex) ; 123037 (2 ex)
375/350 : 1602 ; 1758 ; 1874 ; 1941 ; 7329 ; 27135 ; 123019
350/325 : 1630 ; 1741
325/300 : 1618
3.4. Lékanides (AT-FR Ln1)
111Le nombre de lékanides est réduit (10 tessons). Pour l’essentiel, le décor conservé fait partie de la frise d’oves qui borde le couvercle. Il est très difficile de dater les tessons figurés dans la mesure où à notre connaissance, il n’existe pas pour ce type de vases d’étude d’ensemble permettant une chronologie précise. Stylistiquement, les exemplaires de Lattes se présentent comme des œuvres exécutées rapidement, ce qui pousserait à les considérer comme tardives, mais est-ce sûr ?
112Prenons à titre d’exemple le fragment de couvercle trouvé dans les Us 50001+50071 (fig. 32, n° 8). Il présente un des éléments du décor classique de ce type de vase : une femme courant vers la droite, regardant autour d’elle. Le style est plus relâché que dans le couvercle de Florence (inv. 151518) (<#ITALIQUES#>Vasi attici</#ITALIQUES#> 1993, 82, 138) : on peut noter en particulier que certains détails anatomiques sont simplement suggérés par le contour en vernis noir (bras, séparation de la tête et du corps), à peine ou maladroitement exécutés (main droite ou doigts de la main gauche tenant l’alabastre). Cette différence d’exécution reflète-t-elle une évolution chronologique dans le traitement d’un thème répétitif ou simplement un moindre soin de l’artisan ? Nous nous trouvons face à une interrogation souvent répétée lorsqu’il s’agit de dater de manière plus serrée les productions de série du IVe siècle. En ce qui concerne le profil féminin de l’Us 20062 (fig. 32, n° 7), on peut le rapprocher de celui de l’askos de la tombe 714A de Valle Pega que Massei date autour du milieu du IVe siècle (Massei 1978, pl. XLIII).
bord de couvercle de lékanis :
400/350 : 22076 (fig. 32, n° 3)
400/375 : 33026 (fig. 30, n° 2 et 32, n° 1) ; 50057 (fig. 30, n° 1 et 32, n° 6) ; 123050
350/325 : 1629 (fig. 32, n° 4)
décor de couvercle de lékanis :
400/375 : 50001+50071 (fig. 32, n° 8)
375/325 : 20062 (fig. 32, n° 7)
fragment de lékanis :
400/350 : 123020 (bord)
400/375 : 33026 (anse) (fig. 32, n° 2) ; 50079 (bord et anse) (fig. 32, n° 5)
3.5. Lécythes aryballisques (AT-FR Lt4)
113Deux exemplaires seulement de ce type de vases à figures rouges ont été trouvés à Lattes. La palmette du fragment issu de l’Us 123052, peu soignée, ferait pencher pour une date relativement tardive. On peut le comparer par exemple aux lécythes de la tombe 1051 à Spina qui sont datées par Luciano Massei des années 375/350 (Massei 1978, pl. XXII.3).
114– fond :
400/375 : 123052 (fig. 30, n° 3 et 33, n° 2)
375/350 : 1917 (fig. 30, n° 4 et 33, n° 1)
3.6 Pélikés (AT-FR Pe3)
115Le nombre de tessons pouvant être attribués avec certitude à des pélikès (et en majorité à la variante AT-FR Pe3) est assez restreint (10 ex). Pour étudier les décors, nous disposons seulement de 2 fragments d’épaule ne permettant pas de mieux préciser la forme et de deux tessons jointifs du type AT-FR Pe3 de l’Us 1393 (fig. 34). Stylistiquement, les oves sont plus soignées dans le fragment de l’Us 1883 que dans celui de l’Us 123001. Pourrait-on y voir le reflet d’une évolution chronologique que viendrait confirmer la présence du remplissage entre les deux personnages par un attribut peu identifiable ou s’agit-il simplement de produits contemporains exécutés par des mains différentes comme tendraient à le faire croire le schématisme des visages des deux personnages ? La taille des deux fragments ne nous permet pas de trancher. La dimension des tessons de l’Us 1393 permet une meilleure analyse stylistique (fig. 34, n° 1) : on notera en particulier le soin relatif avec lequel on a exécuté le décor d’oves et la ligne de points, ainsi que la tête de satyre : les coups de pinceau dilués rappellent le style des ateliers des peintre de Iéna et de Méléagre et nous feraient pencher pour une datation dans le premier quart du IVe siècle.
bord + 2 anses + col :
• 350/325 :1617+1629+1630+1661+1889 (fig. 31, n° 1)bord/lèvre :
400/350 : 123020 (fig. 31, n° 2 et 34, n° 5)
325/300 : 1745 (fig. 31, n° 3)
fond :
375/350 : 1917+50001 (fig. 31, n° 5) -anses :
325/300 : 1393 (fig. 31, n° 4) ; 1560 -décor :
375/350 : 1899 (fig. 34, n° 3) ; 123001 (fig. 34, n° 2)
325/300 : 1393 (fig. 34, n° 1) ; 1883 (fig. 34, n° 4)
3.7. Skyphos (AT-FR Sk2d)
116L’effectif des skyphos à figures rouges trouvés à Lattes s’élève à 12 individus au moins pour un total de 20 éléments. Ils peuvent être rangés dans le type AT-FR Sk2d (=Agora 350-354, à condition d’intégrer à ce groupe le type 349 et peut-être 348). L’étude typologique des skyphos de Spina montre en effet que le même groupe stylistique décore des formes du début du IVe siècle et des formes plus tardives.
117Le skyphos de l’Us 50032 a un profil Agora 349 (vers 400-375) (fig. 30, n° 10 et 35, n° 1). Stylistiquement, il peut être attribué à une des mains identifiées à Spina, où nous avons des parallèles exacts (voir dans ce même volume, les skyphos des tombes 862 et 893 : Sabattini, fig. 6 et 7).
118L’étude stylistique et typologique des lèvres permet de voir que nous avons affaire surtout à des vases du deuxième, voire du troisième quart du IVe siècle, sans qu’on puisse toujours les considérer comme appartenant au Groupe du Fat Boy. La lèvre trouvée dans l’Us 1745 (fig. 35, n° 9) se distingue du reste du lot, car elle se rattache au groupe des skyphos de grandes dimensions dont le bord est décoré d’une bande d’oves (voir en particulier le skyphos du British Museum : <#ITALIQUES#>CVA,</#ITALIQUES#> British Museum 1929, III, I.c, pl. 31, 6a-b).
forme complète :
• vers 400 : 50032 (fig. 30, n° 8 et fig. 35, n° 1)bord :
vers 375 : 27142 (fig. 30, n° 15 et fig. 35, n° 10)
350/325 : 1630 (fig. 30, n° 16 et 35, n° 7) ; 1741 (fig. 30, n° 13 et fig. 35, n° 14) ; 7171 (2 ex) (fig. 30, n° 6 et 10 ; fig. 35, n° 3 et 5) ; 728349
325/300 : 1745 (fig. 30, n° 7 et fig. 35, n° 9) ; 1774 (fig. 30, n° 12 et fig. 35, n° 4) ; 123016 (fig. 30, n° 11 et fig. 35, n° 6) ; 123017 (fig. 30, n° 5 et fig. 35, n° 2)
225/200 : 2041 (fig. 30, n° 14 et fig. 35, n° 8)
fond :
• vers 350 : 1660 (fig. 30, n° 9 et fig. 35, n° 11)décor :
vers 375 : 27142 ; 27151
375/350 : 100031
vers 350 : 1770 (fig. 35, n° 12)
350/325 : 1630 (fig. 35, n° 13) ; 730050
325/300 : 26014
3.8. Formes indéterminées
400/375 : 25005 : drappé féminin, grand vase ouvert (cratère ?) ; 50023 : panse petit vase fermé (lécythe ou alabastre ?), drappé ; 50053 : fragment de panse de vase ouvert à rehaut blanc (skyphos ou canthare) ; 50079 : fragment de gros vase à décoration florale, épaisseur incomplète (cratère ou lékanis ?); 100047 : skyphos AT-FR Sk2a ou canthare ?
375/350 : 7469 : panse de coupe ou de skyphos ? ; 123001 : fragment de petit vase fermé
vers 350 : 1630+1661 (fig. 33 n° 3) : vase fermé (œnochoé ?) ; 27049 : fragment de panse de coupe ou de skyphos
ND : 23096 : indéterminé ; 23036 : panse de coupe ?
3.9. Vision d’ensemble sur les importations attiques à figures rouges de Lattes au IVe siècle
119La céramique attique figurée de Lattes présente du point de vue des formes un faciès bien particulier : sur 251 éléments identifiables (fig. 36)51 140 appartiennent à des coupes (55,78 %) (fig. 37), 67 à des cratères (26,69 %) (fig. 38), 20 à des skyphos (7,97 %), 10 à des lékanides (3,98 %), 10 autres à des pélikès (3,98 %). Le reste (1,6 %) se répartit entre canthares et lécythes (2 éléments seulement de chaque forme).
120L’importance quantitative des coupes à figures rouges s’explique vraisemblablement en partie par le fait qu’au IVe siècle, les ateliers athéniens produisent en série des coupes décorées plus ou moins soigneusement. L’étude des formes montre que si la coupe sans tige représente la moitié des exemplaires reconnaissables (21 ex), un lot non négligeable de coupes à tige peut être identifié (13 ex), tandis que la coupe-skyphos est surtout présente dans la variante “heavy wall” (6 éléments sur un total de 8). Stylistiquement, on a pu attribuer une coupe au peintre de Méléagre (Us 50079+50081 : fig. 29, n° 1) et plusieurs fragments à l’atelier du peintre de Iéna : le fragment de l’US 50053 est peut-être de la main même du peintre de Iéna (fig. 29, n° 3), tandis que la lèvre de l’US 27150 (fig. 24, n° 6) la coupe des US 1630+1661 (fig. 28, n° 1) et les fragments de l’US 27156 (fig. 28, n° 2) sont sans doute de celle du peintre Q. Le groupe YZIII est largement représenté dans la catégorie des coupes sans tige : c’est à ce groupe que l’on peut ainsi attribuer l’unique coupe dont nous avons pu reconstituer l’ensemble de la forme (Kyl4 : fig. 25, n° 1), ainsi que d’autres exemplaires du même type (Us 27147+ 27156 : fig. 25, n° 2 ; Us 23011 : fig. 26, n° 2 ; Us 27056 : fig. 26, n° 7).
121La fréquence des cratères ne surprendra pas non plus, dans la mesure où l’on connaît le succès de cette forme au IVe siècle, en particulier dans sa variante du cratère en cloche (AT-FR Cr4), et sa diffusion sur tout le pourtour méditerranéen. La dimension des fragments qui nous sont parvenus ne permet pas, dans la plupart des cas, une étude stylistique détaillée.
122Le troisième groupe par importance, celui des skyphos apparaît relativement sous-représenté par rapport à la forme concurrente de la coupe. On a vu que les exemplaires de Lattes reflètent l’évolution typologique et stylistique de cette série de vases dont la production embrasse les trois premiers quarts du siècle.
123La lékanis et la pélikè qui représentent ensemble le même pourcentage que le groupe précédent apparaissent comme des formes déjà rares. Il n’a pas été possible, là aussi, de déterminer de manière précise la date ou l’appartenance stylistique des tessons qui nous sont parvenus.
124En l’absence de datation endogène, une approche de la répartition chronologique des importations de céramique figurée ne pouvait être tentée qu’à partir des informations livrées par la stratigraphie. Pour opérer un comptage, les éléments de forme identifiable ont donc été répartis en fonction de la datation des Us dans lesquelles ils ont été trouvés (fig. 36) : 43,43 % des éléments proviennent d’Us qui datent du premier quart du IVe siècle, 37,85 % d’Us du deuxième quart du IVe siècle, tandis que l’on tombe à 5,18 % pour les troisième et quatrième quarts du siècle. Il est cependant intéressant de remarquer que si l’on fait le même comptage pour les deux formes les plus représentées, la coupe et le cratère, on observe que la répartition de chacune n’est pas la même (fig. 37 et 38) : alors que la moitié des coupes ont été trouvées dans des contextes du premier quart du IVe siècle (50,71 %), seulement un tiers des cratères (33,58 %) proviennent de ces mêmes contextes. Pour le deuxième quart du siècle, on observe un infléchissement du nombre de coupes (34,64 %), alors que 45,52 % des cratères sont issus des contextes de cette période. Après le milieu du siècle, la courbe s’infléchit beaucoup plus brutalement pour les coupes que pour les cratères. La tendance que l’on peut dessiner pour les skyphos est analogue à celle des cratères, avec la moitié des exemplaires provenant d’Us du deuxième quart du siècle et une présence encore notable dans des couches de la seconde moitié.
4. Conclusion
125Malgré le déficit documentaire signalé pour le troisième quart du siècle, on peut considérer l’échantillon étudié comme représentatif du faciès lattois pour le IVe siècle, les quelques fragments datés du siècle précédent pouvant être analysés comme des éléments attardés. De ce point de vue, le site de Lattes donne une idée des importations attiques dans un établissement littoral qui paraît dès l’abord beaucoup plus réceptif aux produits attiques que les sites contemporains de l’arrière-pays du Languedoc oriental.
126Chronologiquement, nous avons montré que, si le premier fait notable est la chute des importations attiques à partir du milieu du siècle, due avant tout à un écroulement des vases à figures rouges, celles-ci ne sont pas pour autant négligeables dans la seconde moitié du siècle. En ce qui concerne les formes, leur étude a permis de confirmer le rôle moteur joué par les préférences locales et surtout de distinguer le faciès du premier quart du siècle et celui des trois quarts suivants. Si l’on cumule pour la première moitié du siècle les formes à figures rouges et les formes à vernis noir, les coupes apparaissent prédominantes durant le premier quart, en raison surtout du nombre des tessons figurés (65,14 % des tessons figurés de cette période), alors que pour le deuxième quart du siècle, celles-ci ne représentent plus que 51,05 % des éléments figurés et sont nettement dépassées par des formes concurrentes dans les vernis noirs, en particulier par les Bolsal. Le skyphos aussi devient nettement plus fréquent dans sa version figurée (10 % des tessons) comme dans celle à vernis noir, alors que la coupe-skyphos disparaît. Parallèlement, de nouvelles formes s’imposent, comme le bol à lèvre déversée pour les vernis noirs, ou voient leur présence s’affirmer dans le cas des cratères à figures rouges (32,10 % des éléments figurés), tandis que l’on assiste à une certaine diversification des formes à vernis noir. Après 350, le Bolsal et le bol à lèvre déversée voient leur prédominance s’affirmer de plus en plus,· alors que les vases figurés n’apparaissent plus que sporadiquement et les autres formes à vernis noir se raréfient progressivement.
127Il sera intéressant de confronter les résultats de cette étude à ceux des études parallèles menées sur d’autres sites de la région ou d’autres régions de la Méditerranée, afin de mieux cerner les différentes composantes des courants qui lièrent, durant la plus grande partie du IVe siècle, la ville d’Athènes et ses différents marchés de la Méditerranée. Seulement alors, il sera possible de savoir en quoi le faciès de Lattes est significatif de la permanence ou de l’importance de ces courants. Espérons que les données des sites publiés dans ce colloque permettront à brève échéance de multiplier de telles comparaisons.
Bibliographie
Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.
Format
- APA
- Chicago
- MLA
Cette bibliographie a été enrichie de toutes les références bibliographiques automatiquement générées par Bilbo en utilisant Crossref.
<#ITALIQUES#>Agora</#ITALIQUES#> XII : SPARKES (Β. Α.), TALCOTT (L.), <#ITALIQUES#>Black and Plain Pottery of the 6th, 5th and 4th centuries B. C.</#ITALIQUES#> Princeton, 1970 (The Athenian Agora, XII).
Beazley 1963 : BEAZLEY (J. D.), <#ITALIQUES#>Attic Red-figure Vase-painters,</#ITALIQUES#> 2nd edition. Oxford, 1963.
Beazley 1974 : BEAZLEY (J. D.), Étude de la céramique attique. In : ARNAL (J.) <#ITALIQUES#>et alii, Le port de Lattara (Lattes, Hérault).</#ITALIQUES#> Bordighera-Montpellier, 1974, 138-158.
Boardman 1989 : BOARDMAN (J.), <#ITALIQUES#>Athenian Red Figure Vases : The Classical Period.</#ITALIQUES#> London, 1989.
Cerdá 1987 : CERDÁ (D.), Las anforas de la nave de El Sec. In : ARRIBAS (Α.), TRIAS (G.), CERDÁ (D.), DE HOZ (J.), <#ITALIQUES#>El barco de El Sec (Costa de Calvià, Mallorca). Estudio de los materiales.</#ITALIQUES#> Palma de Mallorca, 1987, 401-499.
Cuadrado 1963 : CUADRADO (E.), Cerámica attica de barniz negro de la necropolis de El Cigarralejo (Mala, Murcia). <#ITALIQUES#>Archivo de Prehistoria Levantina,</#ITALIQUES#> 10, 1963, 97-164.
CVA British Museum : WALTERS (H. Β), <#ITALIQUES#>Corpus Vasorum Antiquorum Great Britain,</#ITALIQUES#> 5 : <#ITALIQUES#>British Museum,</#ITALIQUES#> 4. London, 1929.
CVA Ensérune I : MOURET (F.), <#ITALIQUES#>Corpus Vasorum Antiquorum France,</#ITALIQUES#> 6 : <#ITALIQUES#>Collection Mouret (Fouilles dEnsérune).</#ITALIQUES#> Paris, 1928.
Gallet de Santerre 1977 : GALLET DE SANTERRE (H.), La diffusion de la céramique attique aux Ve et IVe s. av. J.-C. sur les rivages français de la Méditerranée. <#ITALIQUES#>RAN,</#ITALIQUES#> 10, 1977, 33-57.
Jannoray 1955 : JANNORAY (J.), <#ITALIQUES#>Ensérune, contribution à l’étude des civilisations préromaines de la Gaule méridionale.</#ITALIQUES#> Paris, 1955 (BEFAR, 181).
Jully 1973 : JULLY(J.-J.), <#ITALIQUES#>La céramique attique de La Monédière, Bessan, Hérault.</#ITALIQUES#> Bruxelles, 1973 (Latomus, 124).
Jully 1980 : JULLY (J.-J.), <#ITALIQUES#>Les importations de céramique attique (VIe IVe s.) en Languedoc méditerranéen, Roussillon et Catalogne.</#ITALIQUES#> Paris, 1980.
Jully/Rouillard 1980 : JULLY (J.-J.), ROUILLARD (P.), La céramique attique de Ruscino. In : <#ITALIQUES#>Ruscino,</#ITALIQUES#> I : <#ITALIQUES#>État des Travaux et Recherches en 1975</#ITALIQUES#> (G. Barruol dir.). Actes du colloque archéologique organisé par la Direction des Antiquités Historiques du LanguedocRoussillon, Perpignan, 23-25 mai 1975. Paris, 1980 (<#ITALIQUES#>RAN,</#ITALIQUES#> suppl. 7), 163196.
Lamboglia 1952 : LAMBOGLIA (N.), Per una classificazione preliminare della ceramica campana. In : <#ITALIQUES#>Atti del I Congresso di Studi Liguri.</#ITALIQUES#> Bordighera, 1952, 139-206.
Massei 1978 : MASSEI (L.), <#ITALIQUES#>Gli askoi a figure rosse nei corredi funerari delle necropoli di Spina.</#ITALIQUES#> Milano, 1978.
Morel 1981 : MOREL (J.-P.), <#ITALIQUES#>Céramique campanienne : les formes.</#ITALIQUES#> Rome, 1981 (BEFAR, 244).
Py 1978 : PY (M.), Une production massaliète de céramique pseudo-attique à vernis noir. <#ITALIQUES#>RSL,</#ITALIQUES#> 44, 1978, 175-198.
Py 1990a : PY (M.), <#ITALIQUES#>Culture, économie et société protohistoriques dans la région nimoise.</#ITALIQUES#> Rome-Paris, 1990 (Coll. EFR, 131).
Py 1990b : <#ITALIQUES#>Fouilles dans la ville antique de Lattes, les îlots 1, 3 et 4-nord du quartier Saint-Sauveur</#ITALIQUES#> (dir. M. Py). Lattes, 1990 (Lattara, 3).
Py 1993 : <#ITALIQUES#>DICOCER 1 Dictionnaire des Céramiques Antiques (VIIe s. av. n.è.-VIIe s. de n.è.) en Méditerranée nord-occidentale</#ITALIQUES#> (dir. M. Py). Lattes, 1993 (Lattara, 6).
Py 1994 : PY (M.), Les céramiques d’époque protohistorique (IVe-IIe s. av. n.è.). In : <#ITALIQUES#>Exploration de la ville portuaire de Lattes. Les îlots 2, 4-sud, 5, 7-est, 7-ouest, 8, 9 et 16 du quartier Saint-Sauveur</#ITALIQUES#> (dir. D. Garcia) Lattes, 1994 (Lattara, 7), 205-332.
Py/Lebeaupin 1989 : PY (M.), LEBEAUPIN (D), Stratigraphie du Marduel, IV, les niveaux des IVe et IIIe s. av. n.è. sur le Chantier Central. <#ITALIQUES#>Documents d’Archéologie Méridionale,</#ITALIQUES#> 12, 1989, 121-190.
Py/Lebeaupin 1992 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.), Stratigraphie du Marduel, V, les niveaux de la seconde moitié du Ve s. av. n.è. sur le Chantier Central. <#ITALIQUES#>Documents d’Archéologie Méridionale,</#ITALIQUES#> 15, 1992, 261-326.
Rouillard 1975 : ROUILLARD (P.), Les coupes attiques à figures rouges du IVe siècle en Andalousie. <#ITALIQUES#>MCV,</#ITALIQUES#> XI, 1975, 21-49.
Sanchez 1992 : SANCHEZ (C.), Las copas tipo Castulo en la peninsula iberica. <#ITALIQUES#>Trabajos de Prehistoria,</#ITALIQUES#> 42, 1992, 327-333.
10.3989/tp.1992.v49.i0.548 :Shefton 1982 : SHEFTON (B.B.), Greeks and Greek imports in the South of the Iberian Peninsula. The archaeological evidence. In : <#ITALIQUES#>Phonizier im Westen</#ITALIQUES#> (H. G. Niemeyer Hrsg.). Die Beiträge des Internationalen Symposiums über « Die phönizische Expansion im westlichen Mittelmeerraum » in Köln vom 24. bis 27. April 1979. Mainz am Rhein, 1982 (Madrider Beitrâge, 8), 337-370.
Spina 1993 : <#ITALIQUES#>Spina. Storia di una città tra Greci ed Etruschi</#ITALIQUES#> (a cura di F. Berti e P. G. Guzzo). Catalogo della mostra di Ferrara, 26 settembre 1993-15 maggio 1994. Ferrara, 1993.
Ugolini/Olive 1995 : UGOLINI (D.), OLIVE (Chr.), La céramique attique de Béziers (VIe-IVe s.). Approche de la diffusion et de l’utilisation de la vaisselle attique en Languedoc occidental. In : <#ITALIQUES#>Sur les pas des Grecs en Occident... Hommages à André Nickels</#ITALIQUES#> (dir. P. Arcelin, M. Bats, D. Garcia, G. Marchand et M. Schwaller). Lattes-Paris, 1995 (Études Massaliètes, 4), 237-260.
Ure 1944 : URE (A.D.), Red-figure cups with incised and stamped decoration. <#ITALIQUES#>JHS,</#ITALIQUES#> LXIV, 1944, 67-77.
10.2307/627090 :<#ITALIQUES#>Vasi attici</#ITALIQUES#> 1993 : <#ITALIQUES#>Vasi attici dell’antiquarium del Museo archeologico Nazionale di Firenze</#ITALIQUES#> (a cura di A. M. Esposito e G. De Tommaso). Firenze, 1993.
Villard 1959 : VILLARD (F.), Vases attiques du Ve siècle av. J.-C. à Gouraya. <#ITALIQUES#>Libyca, Arch.-Epigr.,</#ITALIQUES#> 7, 1959, 7-13.
Villard 1960 : VILLARD (F.), <#ITALIQUES#>La céramique grecque de Marseille (VIe-IVe siècles) Essai d’histoire économique.</#ITALIQUES#> Paris, 1960 (BEFAR, 195).
Winter 1986 : WINTER (D.), <#ITALIQUES#>La céramique attique importée sur les sites du Gard.</#ITALIQUES#> Maîtrise d’Histoire de l’Art. Montpellier III, 1986.
Notes de bas de page
1 En 1990, on ne comptabilisait sur les sites de la région nimoise (Lattes excepté) que quelque 340 fragments de vases : voir Py 1990a, 540-544.
2 Sur la céramique pseudo-attique probablement de fabrication marseillaise, voir Py 1974 ; Py 1990a, 551-554.
3 Agora XII, cité ci-après “Agora”, suivi des numéros du cata logue. Nous utiliserons le plus souvent la nomenclature simplifiée présentée dans le Dictionnaire des céramiques antiques en Méditerranée occidentale pour l’attique à vernis noir (Py 1993), composée de l’abréviation de catégorie (AT-VN) suivie des numéros délimitant les principales séries d’Agora XII.
4 On attirera l’attention sur le fait que les datations fournies ici sont provisoires, la plupart des zones ayant fourni des niveaux du IVe s. étant en cours d’étude : certaines de ces indications chronologiques sont donc susceptibles d’être légèrement modifiées après mise en phase de chaque secteur de fouille.
5 L’Us 1393, énorme remblai préparatoire à l’installation de l’îlot 1A (vers 300), contient une majorité de céramiques datables du dernier quart du IVe s., mais aussi un lot non négligeable de documents plus anciens repris avec les sédiments utilisés pour le remblaiement : parmi eux sans doute plusieurs tessons attiques du plein IVe s., voire de la première moitié du siècle.
6 “ND”= non datés : exemplaires situés dans un niveau indatable par le contexte ou la stratigraphie, ou encore dans un contexte remanié.
7 Appellation due à Shefton 1982.
8 Cf. Agora XII, 101-102. C’est aussi la forme 42A de Lamboglia 1952 et la série F4271 de Morel 1981.
9 Notamment en Espagne où cette forme est particulièrement fréquente (le point pour cette région a été fait par Sanchez 1992).
10 Sur cette datation, voir Villard 1959 ; Morel 1981, 301. Cette chronologie haute est confirmée par la stratigraphie de l’oppidum du Marduel, où la Castulo cup n’apparaît qu’aux phases VC (450/440), VD (440/420) et VE (420/400) (Py/Lebeaupin 1992), mais aucunement au IVe (Py/Lebeaupin 1989).
11 C’est aussi la forme 42Ba de Lamboglia 1952 et la série F4162 de Morel 1981.
12 Perduration également constatée au Marduel jusque vers 250 (Py/Lebeaupin 1989, 169, fig. 47), ce qui pose la question d’une importation tardive, au-delà de 300, de cette forme de vase attique.
13 Cf. Py 1978, 180, fig. 2 ; Py 1994, fig. 9, n° 11, 18, n° 10-15 ; 23, n° 10-11 ; 31, n° 9-11.
14 Classés parmi les “canthares” dans Agora XII, 122-123. Le terme “cratérisque” permet une meilleure différenciation entre cette forme du IVe s. et les canthares proprement dits, appartenant aux VIe et Ve s. (Agora, n° 624 à 647). Les deux variantes attestées sont classées sous les numéros 40B et 40D par Lamboglia 1952 et dans la série F3521 par Morel 1981. Sur l’évolution morphologique au cours du IVe s., cf. Cuadrado 1963, 129-131.
15 Comme pour les Bolsal, la présence d’un nombre significatif de fragments de cratérisques attiques dans les couches de la première moitié du IIIe s. pose le problème d’une diffusion tardive de ces vases : voir, outre Lattes, les exemples relevés entre 300 et 250 au Marduel (Py/Lebeaupin 1989, 169, fig. 47 et 178, fig. 56). Cette forme sera par ailleurs largement imitée à cette époque par les ateliers occidentaux, notamment de Rosas (comme l’illustrent par exemple les nombreux spécimens de la nécropole d’Ensérune).
16 La création tardive de la variante à bord simple est notée dans Agora XII, 122 : “The plain-rimmed kantharos would seem to be one of the latest to be created”. Comparer à Py/Lebeaupin 1989, fig. 47, 9 (le Marduel).
17 Les multiples cratérisques signalés en Languedoc occidental et en Espagne proviennent pour une large part de nécropoles (Ensérune, Cabrera-de-Mar, El Cigarralejo...) où ils servent parfois d’ossuaire. Leur nombre pourrait être lié à un usage préférentiellement funéraire.
18 Le fait que ce vase soit représenté par plusieurs tessons jointifs indique qu’il date très probablement de l’époque de la mise en place du remblai 1393, soit le dernier quart du IVe s.
19 Références DICOCER1 (Py 1993).
20 Les auteurs précisent néanmoins que ce type de bol “was not for drinking, but rather for food” (Agora XII, 128). De fait, ces séries (notamment celle à lèvre incurvée) présentent des diamètres divers qui correspondent à plusieurs modules, et donc plusieurs usages.
21 Forme 22 de Lamboglia 1952 ; voir les exemplaires F2643c et F2681a de Morel 1981.
22 Correspondant également aux formes 25a et 26a de Lamboglia 1952, ou encore aux exemplaires F2771f et j de Morel 1981.
23 Comme pour le Bolsal, ce type de patère est encore couramment présent dans les couches de la première moitié du IIIe s. (cf. Py 1990b, 79, fig. 2-7 ; Py 1994, fig. 37), ce qui pose ici encore la question des importations tardives d’attique à vernis noir.
24 On observe une chronologie et une répartition tout à fait semblables sur l’Agora : Agora XII, 135.
25 Ce sont aussi les formes 24a et 21/25a de Lamboglia 1952 ; séries F2711, F2714, F2786 de Morel 1981.
26 Voir les formes CL-MAS 121, PSEUDO-AT 1066, PET-EST 1124, ROSES 23, CAMP-A 23, COT-CAT Pli, IB-LANG 161, IBPEINTE 3811b et CNT-LOR A4 (références DICOCER1 : Py 1993).
27 Cf. Agora XII, 147 : “the shape in black starts very little, if at all, earlier than 400 B.C.”.
28 Voir notamment la série de l’épave du Sec : Cerdá 1987, fig. 86.
29 Notons que ce type de vase existe également à Lattes, sous une forme très proche (cf. Py 1994, fig. 9, n° 12 ; fig. 32, n° 1), dans la céramique claire massaliète du IVe s. (Py 1993, forme CL-MAS 435b).
30 CVA Ensérune I, pl. 18, n° 1 ; pl. 19, n° 1, 4 et 5.
31 Lamboglia 1952, 184.
32 Voir par exemple la tombe 4C de Spina (Spina 1993, 322, n° 677).
33 Morel 1981, 323.
34 Agora XII, 182, fig. 11 et pl. 44.
35 Ainsi, pour la Gaule méditerranéenne, les indications fournies par Jannoray 1955, 314-320 ; Villard 1960, 18-35 ; Jully 1973 ; Gallet de Santerre 1977 ; Jully 1980 ; Jully/Rouillard 1980 ; Winter 1986. Des comptages précis par époque sont fournis pour Béziers par Ugolini/Olive 1995, mais ils ne distinguent pas l’attique à vernis noir de l’attique à figures.
36 Bien qu’un choix dans les découvertes de l’Agora ait été effectué, sur la base notamment de la conservation des vases (seules ou presque les pièces archéologiquement entières ont été étudiées), ce catalogue, par son aspect systématique, reflète l’abondance ou la rareté relative des différentes séries de formes. La diversité des provenances (puits, citernes, niveaux d’habitat, remblais, fosses : cf. Agora XII, 383-399) renforce la présomption d’une image moyenne. Les vases ne provenant pas de l’Agora (Agora XII, 419) ont été exclus des décomptes.
37 Notons que parmi ces éléments se trouvent un petit nombre de pièces dont la date de production remonte au Ve s.
38 Py 1993, 103-116.
39 Py 1994, 223, fig. 18, n° 6-7.
40 Py 1994, 214, fig. 9, n° 1.
41 Py 1994, 228, fig. 23, n° 7.
42 Py 1994, 236, fig. 31, n° 20.
43 Py 1994, 236, fig. 31, n° 19.
44 Py 1994, 242, fig. 37, n° 2.
45 Py 1994, 223, fig. 18, n° 2.
46 Py 1994, 218, fig. 13, n° 4.
47 Py 1994, 223, fig. 18, n° 3.
48 Py 1994,. 223, fig. 18, n° 1.
49 Py 1994, 223, fig. 18, n° 5.
50 Py 1994, 228, fig. 23, n° 5.
51 Dans les tableaux des figures 36 à 38, les éléments que l’on peut rapporter à chaque forme ont été décomptés par quart de siècle en fonction de la datation des contextes (sauf pour trois coupes sûrement antérieures à 400). Lorsqu’une Us couvre deux quarts de siècle, les éléments qu’elle livre sont répartis par moitié dans chacun (ce qui explique les valeurs fractionnaires). Les éléments de forme contenus dans des couches dont la chronologie s’étale sur plus d’un demi siècle ont été rangés avec les non datés (“ND”).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
La céramique attique du IVe siècle en Méditerranée occidentale
Ce livre est cité par
- Sanmartí, Joan. (2020) A Companion to Greeks Across the Ancient World. DOI: 10.1002/9781118341339.ch18
- KAMGAING, Pierre-Claver. (2022) À propos de grands oublié·e·s du nouveau Code pénal camerounais. ADILAAKU. Droit, politique et société en Afrique, 2. DOI: 10.46711/adilaaku.2022.2.1.14
La céramique attique du IVe siècle en Méditerranée occidentale
Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://0-freemium-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/oebooks
Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org
Référence numérique du chapitre
Format
Référence numérique du livre
Format
1 / 3