La céramique de style chiote à Thasos
p. 87-92
Note de l’éditeur
(Pl. XLV-LII)
Texte intégral
1Thasos, au Nord de l’Egée, proche de la Thrace et des détroits, est naturellement ouverte aux influences et accessible aux courants commerciaux. Sur le site urbain antique, au Nord de l’île, une première phase d’occupation, reconnue encore de façon sporadique, a livré des céramiques locales ou d’inspiration macédonienne et des vases importés provenant de l’Ionie du Nord ou de Lemnos : bucchero à décor ondé, séries subgéométriques. Après l’arrivée des colons, venus de Paros vers 680, avec l’oikiste Télésiclès et son fils le poète Archiloque, les sanctuaires, l’habitat grec donnent un matériel qui est surtout, pour les pièces nobles, d’importation cycladique, avec des fabrications thasiennes originales de style « mélien »1, accompagnées par des vases du protocorinthien et du corinthien ancien, et même un vase protoattique. C’est vers la fin du VIIe siècle qu’apparaissent à nouveau des importations « grecques de l’Est ». Le matériel découvert de 1911 à 1956 dans les fouilles de l’Ecole Française d’Athènes a été publié et étudié par L. Ghali-Kahil2. On possède maintenant, notamment grâce aux fouilles de l’Artémision et du sanctuaire d’Athéna Poliouchos3, des séries plus importantes et plus significatives. Parmi elles, il en est d’abondantes, comme les bols rhodiens, les coupes à décor subgéométrique (cercles concentriques et traits verticaux) les coupes « ioniennes » qui sont, à cause de leur caractère banal et en l’absence de stratigraphie différenciée, difficiles à classer. D’autres séries sont confuses encore, ou trop courtes : dans les céramiques « rhodiennes » et apparentées, les principes de mise en ordre ne peuvent que venir d’ailleurs ; parfois on ne trouve à Thasos qu’un exemplaire ou quelques exemplaires isolés d’un type ou d’un style4. Pour illustrer ce genre de rencontre, et parce que cette pièce peut servir par elle-même de point de référence, je rappellerai l’existence d’un plat votif de l’Artémision5, à fond galbé et marli étroit, avec rosace centrale, sphinx et panthères, décor géométrique et spirales (fig. 1 et fig. 2) : cette offrande, unique en son genre, est à ranger parmi les produits les plus beaux annonçant le style de Fikellura.
2Plutôt que de dresser le bilan incertain de ces importations, il m’a semblé utile d’entrer ici dans une analyse un peu plus précise, et de ramener l’attention — suivant ici le vœu de J. Boardman — sur une catégorie de céramique régulièrement trouvée à Thasos et sur les sites voisins de la pérée thasienne : une céramique que l’on peut juger, au premier coup d’œil, de style chiote, mais qui offre, à l’examen, des traits spéciaux. Le problème posé par ces vases, surtout lorsqu’ils sont sans engobe, ou lorsqu’ils ne présentent qu’un engobe très mince, simple couverte de surface, a été bien indiqué, dès sa publication de 1960, par L. Ghali-Kahil6, à partir d’une collection encore embryonnaire. Il peut être maintenant abordé avec un peu plus de sûreté, à la lumière des nouvelles trouvailles, et grâce à la meilleure connaissance de la céramique effectivement originaire de Chio que nous devons par exemple aux découvertes de Pitané ou de Tocra7 et surtout à la publication des trouvailles d’Emporio8.
3On a recueilli et l’on recueille encore à Thasos, chaque fois que l’on explore des couches archaïques, des fragments de vases sûrement originaires des fabriques de Chio, avec l’engobe blanc épais, le vernis gris intérieur, se détachant par plaques, si caractéristiques : ces fragments se laissent aisément identifier comme des débris de calices, ou, plus rarement, de phiales. On ne les rencontre qu’en très petit nombre, et mal conservés ; aucun n’est très remarquable et il n’est pas nécessaire de s’y attarder.
4Il n’est pas non plus lieu, davantage, de s’arrêter sur la céramique à figures noires incisées, de style chiote, trouvée à Thasos. Elle aussi est relativement rare. On peut citer surtout plusieurs fragments anciennement découverts, publiés par L. Ghali-Kahil : bol et support de bol provenant de l’Acropole Et. thas. VII, p. 37 et 38 ; fragments divers ibid. pl. XIII, 24 à 25 bis. On ajoutera, parmi les trouvailles nouvelles de l’Artémision, un plat avec chaîne florale sur un marli large et deux frises, dont l’une avec sphinx, rosace centrale (fig. 3) ; et surtout un support de dinos fragmentaire (inv. 2688 et 2689, hauteur conservée 0,12 m) mouluré, avec sphinx, lion, sirène, décor de godrons et chaîne florale (fig. 4). Cette pièce doit retenir l’intérêt par sa qualité et par la légèreté de sa couverte de surface. Elle se classe assez mal dans les séries chiotes ordinaires.
5Voici maintenant la série la plus originale. La plupart des vases de style « chiote » trouvés à Thasos sont décorés à la manière ancienne, dans la technique du décor linéaire et du réservé, sans incisions. De fort bonne exécution dans l’ensemble, ils sont immédiatement apparentés aux produits chiotes, et diffèrent pourtant des catégories que nous savons maintenant être, de façon sûre, originaires de Chio. Je présenterai ici les principaux exemplaires de la collection actuelle, classés par formes ; la plus belle pièce n’est pas une trouvaille de Thasos même, mais de Cavalla, l’antique Néapolis, colonie de Thasos sur la côte en bordure de la pérée continentale9.
Base de statuette
6On peut mettre à part une base de statuette en terre cuite peinte, avec cavité rectangulaire d’encastrement pour la plinthe d’une figurine à la face supérieure. Le décor des faces comporte une tresse et des carrés alternativement noirs et pointés sur une face, un lion et un sanglier sur les faces latérales. Voir BCH, 83 (1959), p. 779-780 et fig. 10, p. 780.
Plats
7Plusieurs fragments de plats sont de ce style. J’en présenterai ici deux exemples, à fond galbé et à marli étroit, horizontal.
8Un plat de l’Artémision, inv. 3997 (dimensions du fragment : 0,11 x 0,065 m) (fig. 5), décoré d’une frise animale avec griffon (tête et aile), de carrés alternativement noirs et pointés, puis, sur le marli, de carrés juxtaposés au centre noir et cadre réservé, se présente avec un engobe solide et un vernis rouge, dans la même technique que certaines lékanés qui seront décrites plus loin.
9Un autre plat, en plusieurs fragments (dimension du fragment principal 0,13 x 0,11 m, diamètre approximatif 0,40 m) (fig. 6) a une frise animale (lion, sanglier) à ornements de remplissage, une bande de carrés alternativement noirs et pointés à la limite du fond et du marli, et une tresse sur le marli. Engobe et vernis sont moins résistants que sur le plat précédent.
Lékanés
10Cette forme est celle que l’on rencontre le plus souvent. Le vase présente un pied bas et large, bien détaché, et une vasque assez plate, à paroi relativement épaisse, et, après une courbe assez franche dans le galbe, à rebord vertical, s’achevant par une lèvre plate, élargie, soulignée vers l’extérieur par un bourrelet. Les anses sont en ruban, collées sur le rebord, avec extrémités saillantes. L’intérieur est verni, avec des bandes rouges à l’occasion ; l’extérieur est décoré de frises géométriques, florales ou animales. Cette forme bol ou vase à boire, succédané de la coupe, plutôt que plat — est très fréquente dans le courant du VIe siècle dans la production thasienne à figures noires10. On rencontre des lékanés à Samos, en Attique (style de Vari, peintre du Polos, etc.)11 et, très fréquemment, en Béotie12. Certains types de lékané sont signalés à Chio ; mais ils sont différents du modèle trouvé à Thasos : J. Boardman les rapproche justement soit des bols du corinthien ancien, soit des « plats creux » cycladiques13.
11Dans la publication donnée par L. Ghali-Kahil des céramiques trouvées à Thasos jusqu’en 1956, des fragments de vasques de lékanés ont été signalés dans la série assimilée à un atelier « chiote » sans engobe : il s’agit des pièces dont l’image est donnée Et. thas. VII, pl. XIII, 13, 14 et 18 à 23 ; il faut y ajouter les fragments de bords décorés de fleurs et de boutons de lotus, pl. XIV, 7 et 8, ici fig. 7 (avec les profils pl. C) rattachés hypothétiquement à l’Asie mineure, et les bords à godrons pl. VII, 33 et 34, classés dans la catégorie « mélienne ».
12On connaît maintenant des exemplaires plus nombreux, et mieux conservés, qui permettent de se former une idée plus précise de la forme et du décor de cette série.
13Certains ont un engobe blanc mat, solide. On peut en donner pour exemple une lékané trouvée à l’Acropole, au sanctuaire d’Athéna (n° 2301) ; un fragment important (0,11 x 0,18 m) en est conservé (fig. 8) ; on voit que le vase avait 0,35 m environ de diamètre ; la frise principale montre l’affrontement d’un lion et d’un taureau, corne basse ; sur le rebord, chaîne florale de lotus ; le vernis a une couleur rouge. Un autre fragment, inv. 3993, avec l’arrière-train d’un lion conservé dans la zone de la frise et des godrons sur le rebord (fig. 9), et un autre encore, avec le dos d’un lion et, sur le rebord, des zigzags, sont de même aspect et de même technique (fig. 10).
14La plupart des lékanés trouvées à Thasos sont cependant sans engobe. Le plus bel exemple est la lékané fragmentaire inv. 2142, provenant de l’Artémision (fig. 11). Son diamètre est de 0,34 m environ ; l’argile est brun rose ; le vernis a tendance à bleuir. A l’intérieur, vernis noir, et bandes rouges en rehaut. Quant au décor, on relève, du centre à la périphérie, les motifs suivants, au vernis noir avec rehauts rouges : sous le pied, une rosace à languettes rayonnantes ; puis une frise de carrés juxtaposés avec partie centrale en noir et cadre réservé ; sur la vasque, une frise de boutons et fleurs de lotus ; une bande de godrons ; entre deux filets, une bande double de points alternés ; une frise à ornements de remplissage et décor animal : coq, lion accroupi, sphinx passant, et bouquetin (?) (dont il reste une patte arrière) sur le fragment principal, et sur un fragment flottant, lion passant à gauche, une patte avant levée ; enfin, sur le bord, une bande de carrés alternativement pointés et noirs, des godrons, et sur le bourrelet extérieur de la lèvre, des carrés à centre noir. Du point de vue du style, on note, comme une particularité, l’absence du motif du « fer à cheval » fréquent dans les ornements chiotes ; les motifs de remplissage sont tous des variantes de la rosette ou de la rosace. Le peintre est sans doute le même que celui du bol-cratère 2144 (voir ci-après fig. 19).
15D’autres lékanés, sans engobe encore, témoignent d’un style et d’une technique différents, avec la même inspiration. On peut mentionner un exemplaire illustré de deux frises au dessin très fin (lion et taureau dont on voit la corne, lion), à paroi mince, à vernis rouge (dimension du fragment : 0,135 x 0,115 m ; diamètre approximatif : 0,32 m) (fig. 12). D’autres sont d’une technique plus grossière : c’est le cas de deux lékanés, manifestement décorées par le même peintre, utilisant dans le champ des ornements de remplissage caractéristiques (dont le fer à cheval, et une rosace à quatre boules noires) ; l’une montre une frise avec des lions et un taureau corne baissée (fig. 13) ; l’autre, des lions et un bouquetin (fig. 14). Du même atelier provient une lékané plus grande (diamètre : 0,40 m environ ; épaisseur de la vasque 0,008 m) avec deux frises animales à répertoire identique (fig. 15). On notera, dans ce groupe, une tendance à la dégénérescence du décor secondaire : godrons, frises avec points alternés, zigzag sur le rebord. Ce type de décor se retrouve sur les lékanés à figures noires de fabrication thasienne, qui apparaissent ensuite14.
16Ces exemples suffisent à montrer l’originalité, la cohérence du groupe, une évolution possible, et les liens qu’il a à la fois avec le chiote traditionnel et la production évidemment locale.
Bols-cratères
17Cette forme n’a pas été signalée par L. Ghali-Kahil parmi les trouvailles anciennes. Elle est cependant assez bien représentée, et c’est, après la lékané, la plus fréquente. Le vase se présente comme un grand bol ouvert, de 0,20 à 0,30 m de haut, avec un bord détaché, des anses latérales de section ronde, et un pied conique bas. La forme se retrouve exactement, comme celle de la lékané, dans la production thasienne à figures noires15. Le décor comporte des godrons ou une chaîne florale sur les lèvres, et des frises animales de même genre que celles des lékanés, mais en deux étages, avec un panneau spécial sous chaque anse. Entre les deux frises, on trouve parfois une tresse, motif qui n’existe pas sur les lékanés.
18Parmi les vases à engobe, on peut citer le bol-cratère fragmentaire de l’Acropole inv. 2056, avec dédicace à Athéna Poliouchos (fig. 16)16, et les fragments du groupe inv. 4020, de style très proche (largeur totale : 0,26 m ; hauteur : 0,26 m) (fig. 17). L’un et l’autre vase présentent une frise inférieure décorée de bouquetins vers la droite.
19D’autres fragments portent un engobe très mince, ou pas d’engobe. On peut citer un fragment trouvé dans un sondage, avec la représentation d’un coq17, un fragment de l’Artémision avec une panthère ocellée, tête vue de face18, et les fragments du groupe inv. 2143 (largeur du fragment principal : 0,185 m ; épaisseur 0,7 m) : sphinx, lions, bouquetins, sanglier (fig. 18). Le bol-cratère inv. 2144, de l’Artémision, montre un décor animalier assez bien conservé, avec deux sphinx dans la frise inférieure (fig. 19) ; il s’agit manifestement de l’atelier qui a produit la lékané 2142, également sans engobe visible.
Cratère à colonnettes
20La plus belle pièce de ce groupe, et une pièce unique, est un cratère à colonnettes fragmentaire trouvé dans la fouille des remblais du sanctuaire de la Parthénos à Cavalla (Néapolis). Ce vase a été signalé BCH, 85 (1961), p. 832 et BCH, 86 (1962), p. 837 ; il est décrit par son inventeur D. Lazaridis dans le Guide du Musée de Cavalla (en grec, 1969) p. 106, avec une planche (pl. 36) reproduite ici à titre signalétique (fig.19 Il porte le numéro d’inventaire 985-6. Au bas du cratère, arêtes rayonnantes ; au-dessus, un décor figuré en deux zones : la zone inférieure comporte des lions et griffons, avec des ornements de remplissage (rosaces et rosettes) ; la frise principale montre une mise en scène de la chasse de Calydon ; le sanglier, qui fait face vers la droite, est attaqué par trois chiens et cinq guerriers allant vers la gauche, porteurs de boucliers à épisèmes (sphinx, lion, aigle qui saisit un lièvre, rosace). Une inscription dédicatoire incisée, boustrophédon, est fragmentaire. Sur la tranche de l’embouchure, bande de carrés accolés à zone centrale noire et cadre réservé.
21Ce vase, d’une remarquable qualité, que D. Lazaridis signale comme « chiote », fait manifestement partie de l’ensemble de productions qui est si bien représenté à Thasos — avec des affinités pour l’atelier de la lékané 2142 et du bol-cratère 2144. Il est le seul de ce groupe à présenter un décor animé mythologique; cette originalité s’explique par la forme, qui est celle d’un vase plus important et d’usage noble.
22Après cet inventaire rapide, il apparaît :
Que cette céramique est apparentée, de façon très directe, aux produits chiotes « Wild goat » et « Chalice style ». Le décor animalier, qui s’inspire peut-être aussi de certaines tendances cycladiques, fait une très grande place au lion, si caractéristique, patte, crinière et masque dessinés au trait, gueule ouverte, mufle plissé, oreille basse et petite, dans la tradition « hittite » (nord-syrienne)20 ; mais on trouve aussi tout un bestiaire, des taureaux, aux fanons striés, des sphinx, assis ou debout, des panthères ocellées, des sangliers, des griffons, des coqs — et, en relative abondance encore, des bouquetins. Le détail du ventre réservé, avec une ligne de points, se rencontre régulièrement. Le décor secondaire est aussi du genre chiote, avec des tresses, des bandes de carrés, blancs, noirs, ou pointés, ou à cadre réservé, et des chaînes florales à boutons et fleurs de lotus.
Que cette céramique a des traits originaux : c’est indéniable (20). Ceci est visible déjà dans certaines particularités du décor : les frises à séries de points alternés (qui se rencontrent par exemple en Attique dans les produits du peintre KX) ne sont pas en faveur dans l’ornamentique des vases sûrement chiotes. Mais les vases trouvés à Thasos sont originaux par la technique : beaucoup n’ont point d’engobe, ou une couverte très légère. Et les formes surtout sont remarquables : lékanés, bols-cratères ne sont pas chiotes.
23Il est donc évident que cette production a des affinités « chiotes » fortes ; mais elle doit être classée dans un groupe particulier. On pourrait s’arrêter là, et se satisfaire d’avoir déterminé l’existence de cet ensemble indépendant, et l’attribuer, en gros, au Nord de l’Egée, où Maronée, colonie de Chio (encore inexplorée) a pu servir de relais. Mais ne peut-on aller au-delà ? Ce groupe n’est-il pas, pour l’essentiel, thasien, ainsi que le suggère, à partir d’un lot encore mince, L. Ghali-Kahil ?21.
24En faveur d’une réponse positive, on notera surtout qu’il existe une continuité étroite dans les formes et parfois même dans le décor secondaire entre les produits de ce groupe et les vases — lékanés, bols-cratères — décorés dans la technique à figures noires, et de fabrication sûrement thasienne22. Je crois pour ma part que l’hypothèse thasienne est, provisoirement au moins, la meilleure. Des certitudes pourront sans doute être atteintes par l’extension des fouilles au Nord et au Nord-Est de l’Egée, et aussi par le développement de l’analyse des argiles.
25Même si le problème reste ainsi pendant, la manière de juger le style « de Chio » doit être, dès maintenant, nuancée. Il n’y a pas un style, mais des styles voisins, avec des centres de production divers. On découvre ici, à l’analyse, une complexité inattendue dans un matériel qui paraissait jusqu’à présent, assez clairement, homogène23.
Notes de bas de page
1 Voir F. Salviat, dans les Actes du huitième congrès international d’archéologie classique (Paris, 1963, publiés en 1965), p. 300-301.
2 Etudes thasiennes, VII, La céramique grecque (Fouilles 1911-1956) (Paris, 1960).
3 Il faut souligner que ces recherches sont l’œuvre d’une équipe ; il m’est agréable de citer ici plus particulièrement les noms de mes camarades Nicole Weill, P. Bernard, Cl. Rolley, F. Croissant, J. J. Maffre.
4 Voir ainsi le plat publié BCH, 83 (1959), p. 776, fig. 2, à décor géométrique et floral (rosace centrale, damier, lotus, méandre sur le marli), du type exact du plat de Cassel Τ 469, lui-même parfaitement isolé (voir R. M. Cook, BSA, 1952, p. 152 et pl. 33, 3).
5 Voir Guide de Thasos, p. 159, fig. 99.
6 Et. thas. VII, p. 34 sqq. et en particulier p. 35. Bibliographie antérieure sur la céramique chiote ibid., p. 34.
7 Hayes, dans Boardman-Hayes, Excavations at Tocra, 1963-1965, The Archaic deposits, I (1966), p. 57 à 63.
8 J. Boardman, Excavations in Chios, 1952-1955. Greek Emporio (1967) ; voir surtout p. 156 sqq.
9 Parmi les fragments « chiotes » de Cavalla qui se rattachent sans doute au groupe étudié ici, voir encore BCH, 85 (1961), p. 833, fig. 4 (cité par Boardman, Emporio..., pl. 137, note 4).
10 Voir L. Ghali-Kahil, Et. thas., VII, pl. XV, 20 (avec le profil, pl. C) et surtout pl. XXIV à XXVI, avec les profils pl. F. Les trouvailles sont nombreuses depuis cette publication : voir par exemple BCH, 100 (1976), p. 780, fig. 29.
11 J. Boardman, Athenian Black-Figured Vases, p. 189.
12 Voir J. J. Maffre, BCH, 99 (1975), p. 438 à 446, et Ure, Metrop. Mus. St. 4 (1932-33), p. 18-38.
13 J. Boardman, Emporio..., p. 130 ; J. Haves, Tocra..., I, p. 105 et p. 109.
14 Voir par exemple Et. thas., VII, pl. XXV, 65 et 66 (points), 69, 72, 76, 77, 79 (zigzags sur le rebord).
15 Voir par exemple BCH, 100 (1976), fig. 30, p. 780.
16 BCH, 83 (1959), p. 783, fig. 14. Ce fragment est mentionné en note par Boardman, Emporio..., p. 137, note 4, parmi les exemples d’« Animal Style chalices ». Dimensions : hauteur : 0,17 m ; largeur : 0,18 m.
17 BCH, 87 (1963), p. 854, fig. 13, 8. Ce fragment est également cité par Boardman, Emporio..., p. 137, note 4.
18 BCH, 100 (1976), p. 777, fig. 28.
19 Il est important de dire que cette originalité a été reconnue, à l’examen, par E. Akurgal et J. Boardman.
20 Sur les représentations de lions dans la céramique grecque orientalisante, voir N. Weill et F. Salviat, BCH, 85 (1961), p. 108 sqq., et F. Salviat, BCH, 86 (1962), p. 109 à 112.
21 Et. thas., VII, p. 35. R. M. Cook, Greek Painted Pottery2 (1972), p. 141, accueille l’hypothèse avec réserves : « It seems unlikely that several distinct and competing styles were being practised without serious contamination in a single place, even if the practitioners were immigrant craftsmen... ».
22 Sur ces ateliers locaux, dont les décorateurs sont sous l’influence corinthienne et attique, voir L. Ghali-Kahil, Et. thas., VII, p. 51 sqq. ; N. Weill, BCH, 83 (1959), p. 430-454.
23 Les photographies des figures, 1, 3 à 5, 8, 12 à 14, 16 et 17, ont été prises par G. Réveillac (Centre National de la Recherche Scientifique, Aix-en-Provence). On lui doit aussi l’essai de restitution graphique présenté fig. 2.
Auteur
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