Remarques sur un groupe de tombes de Cumes
p. 53-58
Texte intégral
1Les récentes fouilles de Claude Bérard à Erétrie1 permettent de reconsidérer dans une perspective nouvelle et élargie un groupe de tombes provenant des anciennes fouilles de Pellegrini2 et de Stevens3 dans la nécropole archaïque de Cumes.
2En effet, les tombes érétriennes mises au jour durant les campagnes de 1965 et 1966, près de la Porte Occidentale, présentent d’étroites similitudes avec 7 tombes contemporaines de Cumes (dernier quart du VIIIe siècle-début du VIIe siècle avant J.-C.). Le rituel funéraire est identique : le corps était incinéré avec une partie des bijoux et du mobilier funéraire loin du lieu de la sépulture, puis déposé dans un lébès de bronze qui était ensuite placé dans un réceptacle de tuf, même choix quasi exclusif d’un mobilier en métal, donc précieux, et rareté de la céramique. Nous nous trouvons en présence, dans l’un et l’autre cas, de tombes appartenant à l’élite guerrière4 comme en témoigne le mobilier funéraire : armes à Erétrie ; armes, boucliers et chars à Cumes.
3Les tombes de Cumes sont extrêmement riches et le mobilier est beaucoup plus varié que celui des tombes érétriennes5.
4Elles contenaient souvent, outre les chaudrons de bronze, les boucliers et les armes, des vases en argent (urnes cinéraires, olpés, skyphoi), des fibules en argent et des bijoux en or (« affibbiagli », feuilles d’or estampées, pendentifs, etc.). L’une d’elles en particulier — la tombe 104 du fonds Artiaco — sans doute la plus connue, a sa place parmi les riches tombes “princières” orientalisantes. L’unique vase de céramique — une amphore attique SOS (pl. I, fig. 1) qui appartient à l’un des types plus anciens6 permet de la dater avec précision au dernier quart du VIIIe siècle avant J.-C. Les six autres tombes publiées par E. Gabrici, qui n’offrent pas la même accumulation de richesses, présentent en moindre nombre un mobilier semblable et appartiennent elles aussi à la fin du VIIIe siècle ou au tout début du VIIe siècle av. J.-C.
5Ces tombes de Cumes sont typiques par leur richesse ostentatoire de l’orientalisant ancien. Le fait que l’on retrouve les mêmes objets de luxe dans les sépultures dites princières d’Etrurie et des zones périphériques (Fabriano, Préneste, Decima, Pontecagnano) est une conséquence de liens politiques et économiques. Ces liens rapprochent culturellement le Latin de Préneste de l’Ombrien de Fabriano ou du Grec de Cumes qui emportent dans leur tombe les objets précieux qui les distinguent comme appartenant à un certain groupe, et si l’objet manque il sera remplacé par une imitation.
6Nous retrouvons à Cumes différents objets importés d’Etrurie maritime — de Tarquinia sans doute (boucliers7, certaines armes), de Caere (« affibbiagli »)8, d’autres régions étrusques (lébétès de bronze à anses à fleurs de lotus et leurs supports coniques). Les « affibbiagli » de la tombe 104 sont ici dans leur contexte plus ancien. Ils ne sont point isolés. E. Gabrici en signale d’autres trouvés dans des tombes à fosse9. Cependant le type même de ce bijou est sans doute étrusque10.
7Etrusque semble être également la fibule à arc serpentant et tube transversal (Sundwall, H III α a) que l’on retrouve avec une constance étonnante dans quasi toutes les tombes « princières » d’Etrurie11, du Latium 12 et même à Pontecagnano. Sa présence à Pontecagnano et à Cumes pourrait faire penser à une production méridionale. Cependant nous devons considérer qu’elle est isolée à Pontecagnano, où sont connus d’ailleurs les rapports maritimes avec l’Etrurie côtière (épée de Tarquinia dans une tombe de Pontecagnano) et qu’elle n’est attestée à Cumes que par un groupe de six exemplaires en argent13. Nous ne connaissons en Campanie aucun exemplaire dans l’arrière-pays, rien à Capoue ou à Suessula, et surtout aucune dérivation ou exemplaire de bronze. Des fibules typologiquement plus évoluées existent au contraire à Vétulonia (Tombe du Licteur) et dans l’arrière-pays étrusque (Marsiliana, Chiusi) ainsi que différents exemplaires de bronze qui attestent une plus large diffusion. Les fibules trouvées en Campanie ont sans doute été apportées en même temps que les objets étrusques auxquels elles sont associées dans presque tous les cas.
8La fibule en argent à arc serpentant et deux disques latéraux (pl. V, fig. 12-13) pourrait être locale. W. Johannowsky en a trouvé un exemplaire à Capoue dans un contexte plus ancien14 et la collection Spinelli15 est riche de fibules en bronze dont semblent dériver les fibules à disques latéraux. Les disques des fibules de Suessula sont cependant beaucoup moins développés que ceux des fibules des tombes de Cumes.
9La fibule (Sundwall, H II α d 9) à arc serpentant et trois couples de sphères latérales (pl. V, fig. 14-17) est très certainement campanienne et peut-être même cumaine : de Cumes proviennent un certain nombre d’exemplaires en argent16. Le type se développera au cours de l’orientalisant récent avec les fibules à « ghiande », dont notre exemplaire pourrait être le prototype.
10Je voudrais aborder brièvement un dernier problème : celui des chaudrons de bronze déposés dans les tombes cumaines.
11La similitude avec Erétrie va au-delà des particularités de la sépulture. Les chaudrons de Cumes17 sont très semblables à ceux de la nécropole de la Porte de l’Ouest ; seules les dimensions diffèrent dans quelques cas. Tous les lébétès sont caractérisés par une allure pansue, dont la plus grande largeur se place à mi-hauteur. Le grand lébès de la tombe 104, martelé à partir d’une feuille de bronze est parfaitement semblable à ceux des tombes 5, 8 et 9 d’Erétrie18. Le profil du bord (pl. VI-VII, fig. 18-20) s’apparente à celui des lébétès de bronze importés trouvés à Vétulonia et à Préneste19. L’inclinaison de la lèvre vers l’intérieur du vase semble caractéristique des exemplaires importés d’Orient.
12Le second chaudron trouvé dans la tombe 104 présente un profil assez semblable (pl. VI-VII, fig. 19-21). La différence essentielle consiste dans la forme de la lèvre qui n’est pas inclinée vers l’intérieur comme pour l’autre lébès. Cette urne de bronze est de dimensions modestes et d’une technique différente : le vase est fondu, non martelé.
13Il est difficile de préciser en l’absence de protomés si les lébétès des tombes de Cumes ont été fabriqués sur place ou bien dans quelques ateliers des plateaux syriens ou ourartéens20 et importés par l’intermédiaire d’Al Mina21, à l’embouchure de l’Oronte que les Eubéens fréquentèrent avec les Phéniciens au moins jusqu’à la fin du VIIIe siècle, date à laquelle ils seront supplantés par les Rhodiens et les Corinthiens. Les lébétès orientaux ont dû emprunter la même route qu’ont suivi les olpés phéniciennes22, une partie au moins des ivoires incisés, les skyphoi syriens à décoration en relief, les vases et les perles de verre coloré et un bon nombre de scarabées que nous trouvons en Italie principalement dans les tombes d’enfants.
14L’étude sommaire de ce groupe de tombes de Cumes conduit à plusieurs constatations : d’abord, que la classe aristocratique a conservé fidèlement, deux ou trois générations après son départ d’Erétrie, sa tradition funéraire (crémation du corps et déposition des cendres dans un lébès de bronze, mobilier essentiellement limité aux objets de métal, à l’exclusion quasi absolue de la céramique) ; ensuite, qu’il existe une différence notable entre les tombes de Cumes et celles d’Erétrie : les sépultures de la colonie sont beaucoup plus riches que celles de la métropole. Le rapide et remarquable enrichissement des colons grecs est dû sans doute à l’exploitation des terres (élevage de chevaux et culture de céréales), mais aussi dans une mesure non négligeable bien que difficile à évaluer, au travail des métaux et au commerce maritime avec le monde oriental, vraisemblablement à partir d’Al Mina, et avec certaines villes d’Etrurie maritime (Vétulonia23, Tarquinia, etc.) avec lesquelles les Eubéens sont liés par des accords politiques et échangent des « objets exotiques » et leurs céréales contre des bronzes travaillés, des bijoux et surtout le minéral indispensable à leur industrie.
15L’importance du rôle d’intermédiaire ou plutôt d’agent de liaison entre l’Orient et l’Occident qu’assumaient les Eubéens de Cumes et de Pithécusses dans la deuxième moitié du VIIIe siècle est à souligner. Ce sont eux qui sont à l’origine de la diffusion en Italie du répertoire figuratif orientalisant24, des techniques métallurgiques apprises au contact des ateliers d’Ourartu ou d’Assyrie, de cette transformation des populations étrusques et latines que révèle le prodigieux enrichissement des « seigneurs » de Préneste et de Cerveteri, auxquels les colons grecs de Cumes s’apparentent extérieurement par le luxe et la composition du mobilier funéraire25.
Pl. Ill, fig. 4-5
Notes de bas de page
1 C. Bérard, l’Hérôon à la porte de l’Ouest, Eretria III, Berne, 1970, p. 13-32.
2 Tombe 104 (fonds Artiaco) publiée par G. Pellegrini in Mon. Ant., XIII, 1903, p. 226-263.
3 Tombes 1, 2, 11 (fonds Michele Maiorano) ; Tombes 43, 56, 59 (fonds Pasquale Scala) publiées par E. Gabrici in Mont. Ant., XXII, 1913, p. 214 et suiv. Il est vraisemblable que d’autres tombes de type à « parallelepipedo di tufo » aient été trouvées à Cumes. Des fouilles de E. Stevens dans le fonds Michele Maiorano sont à signaler les tombes qui portent simplement les n. d’ordre 169 (19 décembre 1887) et 177 (9 février 1888) qui n’ont pas pu être explorées complètement à cause du niveau de l’eau, ainsi que les tombes 31a, 69 et 70. En ce qui concerne le fonds Pasquale Scala la tombe 105 située à la même profondeur que les tombes 43, 56 et 59 pourrait appartenir également à ce type.
4 Il s’agit vraisemblablement de tombes de guerriers « hippobotai » et de leurs familles. Remarquons à ce propos que deux tombes (n. 11 et n. 56), dont le lébès en bronze était recouvert par un bouclier étrusque sont des tombes féminines.
5 Suit brièvement l’inventaire du matériel de chaque sépulture.
Fonds Michele Maiorano :
Tombe 1 (tombe d’homme) : grand lébès de bronze (diam. cm. 51), urne cinéraire d’argent avec son couvercle, fibule à arc serpentant avec six boutons sphériques latéraux, 3 fers de lance.
Tombe 2 (tombe de femme) - lébès de bronze, 2 fibules en fer à arc simple.
Tombe 11 (tombe de femme) - lébès de bronze, bouclier de bronze, urne cinéraire d’argent, feuille d’or décorée à « sbalzo » de sphinx et de rosettes, anneaux d’or, 2 fibules à « navicella » en argent.
Fonds Pasquale Scala :
Tombe 43 (peut-être d’homme) - lébès de bronze, 2 fibules d’argent à arc serpentant et boutons latéraux.
Tombe 56 (tombe de femme) - lébès de bronze, bouclier de bronze à décoration géométrique en dents de loup, plat d’argent, 2 armilles d’argent, 2 serre-tresses en argent, 2 fibules à « navicella » en argent, 1 fibule à « navicella » en bronze.
Tombe 59 (tombe d’homme) - lébès de bronze, bouclier à décoration géométrique (dents de loup et petits cercles), urne cinéraire en argent, 2 fibules à arc serpentant et 4 couples de sphères latérales en argent, 1 vase (?) en argent.
Fonds Artiaco :
Tombe 104 (tombe d’homme) - lébès de bronze, chaudron de bronze, urne cinéraire en argent, bouclier de bronze à décoration géométrique, 2 plats d’argent, 1 oinochoé phénicienne, 1 skyphos et 1 phiale ombiliquée d’argent, 1 feuille d’or décorée à « sbalzo », 1 pendentif en or, 2 « affibbiagli » d’electrum et bronze, 1 fibule d’electrum à arc serpentant et quatre couples de sphères latérales, 2 fibules d’argent à arc serpentant et 2 disques latéraux, 2 fibules d’argent à arc serpentant et tube transversal, 1 soutien de vase en bronze et 2 lébétès à anses à fleur de lotus correspondant, 1 amphore attique de type SOS, 1 épée en fer et sa gaine, 2 poignards à pommeau en forme de lyre, 8 fers de lances en fer, 1 sauroter, deux mors de cheval en fer et les éléments d’un char.
6 Le bord à section arrondie est entièrement verni en brun avec des nuances rouge sombre. Le motif en 0 sur le col est rendu par deux cercles concentriques grossièrement dessinés (et non pas au compas comme dans l’amphore plus tardive de Syracuse — Area Apollonion — n. 280 du catalogue de l’exposition « Archeologia nella Sicilia sud-orientale, Centre Jean Bérard, 1973 ») entre deux S rendus par deux groupes de lignes verticales en tremolo. Sur la datation, voir la discussion de W. Johannowsky, in DA, 1967, p. 182 note 86 et, plus récemment I. Strøm, Problems Concerning the Origin and Early Development of the Etruscan Orientalizing Style, Odense, 1971, p. 112-113 et note 155. Les amphores trouvées à Pithécusses en contexte LG 2 confirment cette datation. Isolée en Campanie, elle a sans doute été apportée par les colons grecs de la proche Attique.
7 Les boucliers étrusques ont connu une extrême diffusion. Rappelons les quatre boucliers trouvés à Olympie dans les fouilles du sanctuaire.
8 Les « affibbiagli » de la tombe 104 ont vraisemblablement été ensevelis avec leur premier possesseur, sans passer à son épouse ou à sa fille, comme ce fut probablement le cas pour la tombe « delle Tre Navicelle » de Vétulonia ou la tombe 53 de Marsiliana d’Albegna. Pour le type, cf. l’article de P. Guzzo, Su due classi di affibbiagli etruschi del VII sec. a.C., in SE, 36, 1968. Dans cet article l’auteur a daté les « affibbiagli » d’après le mobilier de la tombe, sans tenir compte que les bijoux ont pu être conservés durant deux et parfois trois générations avant d’être ensevelis avec le dernier propriétaire. Remarquons à ce sujet que le détail de la tête d’Hathor (pl. II, fig. 2-3) est quasi identique à celle de l’« affibbiaglio » de la tombe Bernardini de Préneste (cf. Ingrid Strøm, op. cil., fig. 72). Les sphinx barbus (pl. III, fig. 4-5) — et non point à menton pointu comme les décrit P. Guzzo — sont du même type que les sirènes de l’« affibbiaglio » de la tombe Barberini (I. Strøm, op. cit., fig. 73). La technique de nos exemplaires est si semblable à celle de l’exemplaire de la tombe Bernardini que l’on peut penser à un même atelier. Ajouter à la liste de P. Guzzo, Decima (t. 15, 2 « affibbiagli »), Vetulonia·. Circolo della Sagroma (en fragments, cf. O. Montelius, op. cit., pl. 190, n. 17) ; cf. pl. IV, fig. 6-11.
9 Ε. Gabrici, op. cit., p. 298. Il faut tenir également compte de l’exemplaire provenant de la nécropole de Cumes, conservé dans la Collection Rosenberg à Karlsruhe.
10 Les boucles à charnière (fermagli a cerniera) de Veies sont les précurseurs des boucles à peigne (fermagli a pettine) qui ont une fonction identique.
11 Vetulonia. Tomba del Duce (5), Circolo delle Sfinge, 2° Circolo delle Pellicce, 1° Circolo di Cerrecchio, Tomba del Littore.
Marsiliana d’Albegna. Tomba II di Banditella, Circolo di Perazzetta, Circolo degli Avori (t. LXVIIa).
Chiusi.
Volterra.
Tarquinia.
12 Palestrina. Tombe Bernardini.
Decima. Tombe 15.
13 Inv. 126573, 126620, 126716 (?), 126741, 126742.
14 W. Johannowsky, Problemi relativi alla « precolonizzazione » in Campania, in DA, 1967, p. 70 (T. 204).
15 Inv. : R. 2462, 2465, 2575, 2576, 2577, 2580 suiv. Le détail du « ferma-pieghe » constitué par deux petites volutes que l’on retrouve dans la plupart des exemplaires de Suessula, dans la fibule de la tombe 204 de Capoue et dans l’exemplaire Sundwall H II α d 2 (de Sala Consilina) semble typiquement campanien.
16 Inv. 136506, 126571, 126572, 126657, 126708.
17 Seuls ceux de la tombe 104 sont conservés au Musée Archéologique National de Naples. Les lébétès trouvés dans les autres tombes étaient, selon la description de Stevens et de Gabrici, de même type.
18 Cl. Bérard, op. cit., pl. 7, fig. 26, 27 et 28.
19 M.G. Marunti, Lebeti etruschi, in SE, 27, 1969, p. 65 et suiv. Vétulonia (Costaccia Bambagini, Circolo dei Lebeti, n. 2-3 de l’article). Préneste (Tombe Barberini, n. 1 - Tombe Bernardini, n. 4).
20 Rappelons la trouvaille à Cumes d’un lébès (aujourd’hui au Musée de Copenhague) qui conserve ses deux appliques à têtes de taureaux et bélières dont le style et la technique garantissent la fabrication orientale, cf. M. Pallottino, Gli scavi di Karmir-Blur in Armenia e il problema delle connessioni tra l’Urartu, la Grecia e l’Etruria, in Arch. Class., VII, 1955, p. 109 et suiv.
21 D’autres lébétès d’allure semblable marquent les étapes du commerce eubéen vers l’orient (Santorin, Crète, Chypre). Il est possible que les Grecs aient importé, à côté des chaudrons de bronze décorés de protomés, des lébétès plus simples et moins coûteux.
22 L’olpé phénicienne de la tombe 104 (pl. VIII, fig. 22) que I. Strøm signale comme perdue existe dans les réserves du Musée de Naples (mais, hélas, privée de son anse et de sa palmette). Très abîmée par le feu, on peut cependant observer qu’elle était formée de deux feuilles d’argent. L’épaule se raccordait au ventre par un cordon plastique, le col est particulièrement large. Cette olpé est l’un des plus anciens exemplaires que nous connaissons.
23 Un sceau du « Lyre-player Group » a été récemment trouvé dans une tombe de Vétulonia, cf. Not. Sc., 1966, p. 41, fig. 30, où la datation est erronée.
24 Il est bien évident que la pénétration du répertoire figuratif orientalisant en Italie est bien antérieure à la seconde moitié du VIIIe siècle av. J.C. Les coupes phéniciennes de Francavilla Marittima, Pontecagnano, Decima, Cerveteri et Préneste apportées sans doute directement par les chypro-phéniciens avant que les Grecs ne les aient rélégués dans quelques centres de Sicile et de Sardaigne attestent un commerce bien antérieur. Je parle ici de diffusion ; il est incontestable en effet que la fin du VIIIe siècle a vu un changement qualitatif et quantitatif du matériel importé.
25 Les photographies ont été exécutées par la Surintendance aux Antiquités de Naples et Caserte. Les dessins sont dûs à Mme Eva Nardella Calvanese.
Je tiens à remercier Mme Enrica Paolini Pozzi, Directrice du Musée Archéologique National de Naples, pour avoir autorisé et facilité les recherches dans les réserves du Musée pour retrouver une partie du mobilier de la tombe 104, dispersé depuis le début du siècle. J’exprime aussi mes vifs remerciements au Prof. A. de Franciscis et au Docteur G. Buchner pour leurs précieux conseils.
Auteur
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