Chapitre I. Les vases à tête de femme: le type et son histoire
p. 31-47
Texte intégral
1Dans un article qui reste fondamental, « Χαλκῆ ὑδρία ἐξ Ἐϱετρίας », ArchEph 1936, p. 147 à 174, L. Politis, à partir d’un exemplaire d’Erétrie30 définissait, à l’intérieur de la production du VIe siècle, le type auquel se rattachent nos nos 1 à 4, dont il ne connaissait que le n° 4. Ces vases ont des anses horizontales à palmette, demi-bobines et tête de canard, et une anse verticale complexe, dont l’originalité, par rapport aux autres séries, est constituée par la tête de femme de l’attache inférieure. La parenté du profil de ces hydries prouve qu’il s’agit d’un groupe unitaire, même si des exemplaires de la 1e moitié du VIe siècle, en montrant que le type a une longue histoire, suggèrent qu’il a pu, à des moments successifs, être reproduit par des ateliers ou des centres divers.
2Politis distingue, en fait, deux variantes successives. Celle qui, en 1936, était représentée par l’hydrie de Sala Consilina est datée par Politis de 550-540 à 510-500. Elle prend la suite directe d’une variante où l’attache inférieure de l’anse verticale n’a pas de palmette, tandis que la tête féminine, plus grande, pend en-dessous des demi-bobines; l’attache supérieure est alors encadrée par deux serpents. Il existe quelques exemplaires intermédiaires entre les deux variantes, mais ils n’ont jamais les béliers du type récent. En revanche, le type des anses horizontales, avec demi-bobines et têtes de canard, est fixé dès le début, les exceptions étant très rares31.
3Dans ce type, Politis attribue tous les exemplaires de la 1e moitié du VIe siècle à Sparte32 ainsi que la plupart des exemplaires de la seconde « variante ». Il dresse ensuite un tableau d’ensemble des vases dont l’anse verticale reproduit l’allure générale et l’essentiel du décor (lions et béliers, mais non les têtes de femme) de la variante récente, en particulier celles dont l’attache inférieure présente, à la place de la palmette, un Gorgoneion, et celles dont le ruban vertical est remplacé par un kouros courbé en arrière. Il attribue quelques vases à l’Ionie, juge corinthien le type de Gorgoneion le plus répandu (cf. ci-dessous, p. 64), et répartit les anses à kouros entre Sparte, Corinthe et la Grande-Grèce. Il est tout à fait remarquable que l’énorme augmentation du nombre des documents, due surtout aux fouilles d’Olympie et d’Italie du Sud, n’ait fait que confirmer les grandes lignes de ce tableau. Les travaux de H. Jucker (cf. n. 1), plusieurs articles de D.K. Hill33 prolongent et précisent les conclusions de Politis, en montrant que la Laconie, Corinthe et l’Italie du Sud ont été les trois grands centres producteurs de vases de bronze grecs au VIe siècle34.
4Je ne discuterai pas dans le détail les opinions émises par mes prédécesseurs. Il me paraît plus utile, et probablement plus clair, de dresser un tableau général, en apportant quelques documents supplémentaires au dossier. On verra que j’accepte l’essentiel de ce qu’ont écrit H. Jucker et Kl. Wallenstein, même si je ne les nomme pas chaque fois que je reprends un de leurs jugements. L’apport du livre de J. Kouleïmani-Vokotopoulou (cité: VOKOTOPOULOU), même sur les points où, refusant l’opinio communis, elle fait des propositions nouvelles qui ne seront pas toujours acceptées, est d’autre part essentiel.
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5G. Hafner a regroupé35 autour des anses de l’hydrie signée par ΤΕΛΕΣΣΤΑΣ, cinq exemplaires du premier type, à tête de femme « pendante ». Il faut y ajouter l’hydrie conservée à Nîmes, qui provient très vraisemblablement d’Italie; elle se distingue à vrai dire des autres à la fois par le style très curieux de la tête et par la présence, en haut, de deux lions couchés, qui annoncent le type Paestum-Sala Consilina. La liste est actuellement la suivante; les nos 2 à 6 sont certainement dans leur ordre chronologique. Cf. ADDENDUM, p. 102.
Hydrie, au Musée archéologique de Nîmes; fig. 124 et 125 (après la dernière restauration, effectuée à Draguignan). Le col et le bas sont entièrement modernes; la courbure de l’épaule doit être à peu près exacte. En haut de l’anse verticale, deux lions; aux attaches des anses horizontales, demi-bobines. NEUGEBAUER, AA 1925, p. 184, fig. 4 et 5; POLITIS, p. 152 et fig. 5; DIEHL, n° Β 24 et pl. 3; JUCKER, Pesaro, p. 89 à 91 et pl. 57 (excellents détails de la tête de femme et des lions), et AK 7, 1964, pl. 2. Sur la date, difficile à fixer, cf. ci-dessous.
Trois anses d’une même hydrie, achetées à Athènes comme provenant d’Epire. Berlin, Pergamonmuseum, inv. 10389 + 10399; ici fig. 126. Tête de femme et demi-bobines à la fois en bas de l’anse verticale et aux attaches des anses horizontales. NEUGEBAUER, AA 1925, p. 179, fig. 3; POLITIS, p. 154, fig. 6; DIEHL, n° Β 18.
Hydrie, à peu près complète, de Gela, au musée archéologique de Syracuse; ici fig. 127 à 130. La restauration récente, apparemment influencée par les vases de Paestum, a exagéré l’angle qui relie la panse à l’épaule: le passage devait être plus arrondi. Les demi-bobines qui encadrent la tête étaient du type habituel: l’une, non recollée sur les fig. 127 à 130, est conservée. NSc 1932, p. 141 à 145 (ORSI); JUCKER, Pesaro, pl. 39 (restauration ancienne: voir le profil, et les demi-bobines, dont l’une était en plâtre); DIEHL. n° Β 19. Gela a livré une autre anse verticale, apparemment de ce type, à Oxford, n° 1891.411 (D. von BOTHMER, Gnomon 37, 1965, p. 600), et l’hydrie, du type récent, ci-dessous, p. 43 et fig. 151 à 153.
Anse verticale, d’Olympie inv. Β 175. Très exactement semblable, dans les moindres détails, au n° 3, et certainement de la même main (ou fondue à partir d’un modèle de cire tiré du même moule: en tout cas fabriquée au même endroit et à la même date que l’hydrie de Gela). E. KUNZE, 2.0l.Ber., p. 121 sq.; JUCKER. Festschrift Bloesch, pl. 14, 2 (= ici fig. 131,2); DIEHL, n° Β 20.
Anse verticale, « de Grèce », Musée du Louvre, Br 2645; HAFNER, o.c., pl. 17,2; DIEHL, n° Β 17; G. RICHTER, Korai, n° 117 (la photo déforme la tête; la date, « dernier quart du VIIe s. », est évidemment tout à fait impossible).
Anse verticale, dans une collection privée de Rhénanie; Antiken aus Rheinischem Privatbesiz (expo. Bonn, 1973), n° 210. D’après la photographie, le visage se situe entre celui de l’anse du Louvre et celui de l’hydrie de Telesstas.
Trois anses d’une même hydrie, avec l’embouchure; Mainz. Institut archéologique de l’Université. Aux anses horizontales, demi-bobines et têtes de canard. Sur le plateau, inscription gravée, en alphabet laconien: ΤΕΑΕΣΣΤΑΣ. HAFNER. l. c.; DIEHL. n° Β 21; JUCKER, en particulier Festschrift Bloesch. pl. 14, 3 (ici, fig. 131, 3); sur la signature, L. JEFFERY, Local Scripts of Archaic Greece, p. 199, n° 7 (avec une date certainement trop haute: « c. 600-575 ? »).
W. Johannowsky a montré, au 16e Convegno de Tarente (1976), les photographies de deux hydries qu’il venait de découvrir à Capoue, et qui sont les plus anciennes de ce groupe. L’une a, en bas de l’anse verticale, une tête de femme pendante entre des demi-bobines; l’une et l’autre ont des têtes de canard aux anses horizontales. La même nécropole, voisine de l’amphithéâtre, a livré le cratère discuté ci-dessous, n. 196, et une oenochoé « rhodienne »; cf. Ktèma 2, 1977, p. 139 et ci-dessous. Addendum, p. 102.
6L’unité de ce groupe est totale, comme le prouvent l’allure générale, mais surtout le détail des anses verticales, assez complexes pour que leur ressemblance étroite ne soit pas le résultat d’emprunts ou de coïncidences: forme et décor du ruban, décor de l’attache supérieure encadrée de serpents, forme des demi-bobines, qui diffère de celle des anses plus tardives par le gros bourrelet plat qui sépare la gorge du replat de la tranche; les têtes féminines sont toutes du même type, avec une chevelure encore de tradition dédalique, le pôlos bas presque toujours orné de languettes. Les lions de l’hydrie de Nîmes sont le seul trait original. Le type des anses latérales est moins fixe, par l’agencement différent d’éléments qui sont toujours les mêmes: le n° 1 n’a que les demi-bobines, le n° 3 a les têtes de canard du type récent; les anses du n° 2 reproduisent la tête de l’anse verticale, comme font une hydrie de Treia, à Pesaro, qui est d’un type différent par le relief qui tient lieu d’anse verticale36 et l’hydrie Berlin 30080, d’Italie du Sud, qui occupe une position intermédiaire entre ce premier groupe à tête pendante et le groupe Paestum-Sala Consilina: cf. ci-dessous, p. 40.
7Il est clair aussi, depuis l’article de NEUGEBAUER, AA 1925, que ces anses prennent la suite d’un type, bien attesté à Olympie et en général dans le Péloponnèse, qui en présente les traits principaux, à l’exception des têtes: forme générale, organisation du décor, demi-bobines37 L’attache supérieure est encadrée déjà soit par des serpents, soit par des têtes de lion, soit même par l’association des deux38 il est probable que les exemplaires les plus récents, qui pourraient être ceux qui présentent les têtes de lion, sont contemporains des anses à tête de femme pendante. D’autre part, l’unité moins grande de ce groupe « primitif » suggère, par des emprunts réciproques d’une variante à l’autre, que nous avons là les produits de plus d’un atelier. Quelques anses verticales gardent le type ancien des demi-bobines, mais portent en haut des têtes de bélier, associées en général à une attache inférieure en forme de dépouille de tête de lion; d’autres ont en bas une palmette de type ancien, c’est-à-dire à feuilles courtes et arrondies. Mais l’association des demibobines et des têtes de canard remonte bien au début, comme le prouve, outre le n° 1, ci-dessus, un vase complet, sauf le pied, découvert à Artánd, en Hongrie, qui constitue un apport important à l’étude de toute cette série39 ici, c’est l’anse verticale, portant des serpents en haut, qui reprend, à son attache inférieure, le motif (tête de canard et demi-bobines) des anses horizontales. Le travail très soigné, un peu sec, rappelle celui de l’anse 2645 du Louvre, n° 5 ci-dessus.
8La datation, relative et absolue, de ces hydries peut s’appuyer sur deux éléments: le profil du vase, quand il est conservé, et le style des têtes féminines. L’hydrie de Hongrie, enfouie dans une tombe qui lui est de toute façon sensiblement postérieure, a un profil globuleux, l’épaule et la panse dessinant une seule courbe rebondie; l’épaule oblique atténue l’angle épaule-col; le col, légèrement concave, est court. L’hydrie de Nîmes était très mal reconstituée jusqu’à une date récente; la dernière restauration lui a rendu un profil tout à fait plausible, au moins pour la moitié supérieure, et proche de celui de l’hydrie de Hongrie. Ce profil est proche de ce que montrent, davantage à Corinthe qu’en Attique40 des hydries du 2e quart du VIe siècle. Mais c’est, même pour le seul profil, dans la série laconienne qu’il faut chercher de véritables points de repère, ce que le style des têtes féminines confirme; la chronologie de Stibbe confirme les remarques faites antérieurement par Jucker41 Les deux hydries Campana du Louvre (STIBBE, nos 43 et 44; JUCKER, Pesaro, fig. 28) sont encore globuleuses, mais l’épaule y est déjà un peu plus raide que sur les deux vases de bronze; Stibbe les attribue (p. 80) au peintre de Naucratis, et les date « entre 570 et 560 ». L’hydrie du peintre de la Chasse, trouvée à Ialysos. datée « vers 555-545 » (STIBBE, n° 219 et p. 131) a un profil nettement plus évolué, où le col est plus long, tandis que la panse plus raide et l’épaule plus plate sont nettement séparées. C’est donc « vers 580-570 », en chronologie céramique, qu’on peut situer l’hydrie de Hongrie, qui de toute façon prend logiquement place en tête de l’ensemble, et probablement celle de Nîmes, malgré ses caractères singuliers (lions couchés, et allure de la tête féminine).
9Il est plus difficile de juger l’hydrie de Gela, dont le profil actuel est inexact; mais le passage de la panse à l’épaule, sans former l’arête qu’ont restituée les restaurateurs, était moins arrondi que sur l’hydrie de Hongrie, ne serait-ce que parce que ce qui subsiste de l’épaule est plus tendu: le profil était donc plus récent.
10Ces ressemblances avec la céramique sont, pour ces vases, significatives, car les potiers du 2e quart du VIe siècle montrent, en Laconie mais ailleurs aussi, le désir d’imiter les modèles métalliques42 Autrement dit. s’il nous faut bien, faute de mieux, donner la même date à un vase de bronze et à un vase d’argile de même profil, c’est, à cette époque, le vase de bronze qui est, en principe, antérieur à son parallèle céramique43.
11Les têtes féminines de ce petit groupe ne présentent entre elles que des différences minimes, à l’exception de celle de l’hydrie de Nîmes, dont le contour rigide, le front bas coupé droit, les mèches raides ont un aspect « dédalique » qui explique la date haute qu’on lui a souvent donnée; cette forme du visage s’oppose à celle des autres têtes, où le visage est exactement en œuf, avec le front plus dégagé sous des cheveux ondulés, et un profil plus plein. Mais la tête de Nîmes n’en constitue pas pour autant une « tête de série » satisfaisante. Les sourcils ont un travail étrange, en doubles bourrelets striés, la bouche n’a rien de dédalique, le profil (JUCKER, Pesaro, pl. 57, 3) est plus souple que ne le ferait attendre la vue de face. Une différence d’atelier rendrait bien compte de ces particularités. Il s’agit apparemment, comme JUCKER, o.c., p. 89 à 91, l’a montré, d’une œuvre de Grande-Grèce; les lions sont exactement ceux du trépied de Métaponte (cf. ci-dessous, p. 51-52 et fig. 161), et la date n’est pas antérieure à ce que suggère le profil: vers 570.
12Les autres têtes sont si voisines qu’on hésite à les classer. Les yeux plus grands et le contour plus rigide des anses jumelles d’Olympie et de Gela les situent, théoriquement au moins, avant celle de Telesstas (cf. fig. 131, d’après Jucker). Les volumes plus pleins, les détails plus accentués, de l’anse 2645 du Louvre la rapprochent de la tête de l’hydrie de Sala Consilina, certainement plus récente, et la placent donc à la fin de la série des anses à tête pendante. Les trois anses d’Epire, n° 244 sont moins soignées, mais elles ressemblent beaucoup à celles de Gela et d’Olympie.
13Rien, apparemment, n’oblige à faire débuter les hydries à tête de femme avant ce que suggèrent les profils, c’est-à-dire avant la décennie 580-570, ou même avant « 570 ± », les vases du type de l’hydrie de Hongrie pouvant, peut-être mais non nécessairement, commencer un peu plus tôt. Il semble bien qu’on ait un antécédent, ou, en quelque sorte, le modèle des têtes de bronze dans la grande tête de marbre dite d’Héra, à Olympie, pour laquelle nous n’avons plus de point de repère depuis qu’on a nié qu’elle soit en rapport avec le temple45 Le type est bien le même, et le style aussi, avec les cheveux ondulés, le pôlos bas à languettes, les oreilles décollées. Mais les têtes que portent les vases sont clairement un peu plus récentes; vues de profil, elles montrent des joues plus souples, des yeux beaucoup moins strictement alignés dans le plan facial.
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14Il ne fait aucun doute que ces visages sont laconiens, comme l’a montré Politis. Leur expression très particulière, due avant tout aux yeux grand ouverts, comme écarquillés46 est celle des statuettes laconiennes, de bronze et plus encore de terre cuite, que reproduisent fidèlement des figurines de Tarente. Ce sont les mêmes rapprochements qui permettent d’attribuer à un sculpteur laco nien la tête d’Héra d’Olympie. On retrouve très précisément sur des terres cuites47 la forme du visage, le pôlos bas, la chevelure: l’identité du visage ici fig. 131, 1, avec celui des hydries de Gela et d’Olympie est frappante. L’alphabet, laconien, du nom de Telesstas n’est en quelque sorte qu’une confirmation48 On n’a pourtant rien découvert en Laconie qui se rattache aux hydries à tête de femme. Mais on sait que les vases laconiens, de céramique ou de métal, étaient faits pour être exportés, dès le début de leur production, et que cela les distingue des statuettes; cf. ci dessous, p. 7649 Mais quelques fragments de vases de bronze du VIe siècle, tous ou presque tous de la 2e moitié du siècle, montrent que divers types étaient, au minimum, connus en Laconie. En voici quelques exemples, conservés en Grèce ou passés dans les musées occidentaux, mais avec des provenances qui semblent assurées. Il y a encore bien des trouvailles à faire dans les réserves du Musée National d’Athènes, comme l’a montré un article récent de P. Kalligas50.
15Le groupe le plus intéressant est celui des anses en forme de kouros, dont les plus beaux exemplaires, de style indiscutablement laconien, ont attiré l’attention depuis longtemps51.
Musée de Sparte, inv. 3243, du sanctuaire d’Athéna Chalkoikos; BSA 28, 1926-27, p. 83-84 et pl. 9.3 (LAMB). C’est un exemplaire de qualité assez médiocre (voir le dessin du grand droit), et par là difficile à dater en l’absence de la tête; malgré la toison publienne en ω, l’absence de bourrelets inguinaux et les mèches gaufrées poussent à le dater avant les deux suivants (peu après le milieu du siècle ?). Catalogué par HILL, AJA 62, 1958, p. 194, n° 11; la vue de profil montre qu’elle a tort d’hésiter à y voir une anse de vase, et la forte courbure montre que c’était bien une anse d’hydrie, et non d’oenochoé; d’après l’écartement des bras, il saisissait la queue de deux lions, comme les suivants. Voir aussi DIEHL, n° Β 68. Ici fig. 134 et 135.
Musée du Louvre, Br 2785. « De Monemvasie » selon DE RIDDER, Louvre II, p. 117, ce qui signifie « certainement du sanctuaire d’Apollon » de Phoiniki selon KALLIGAS, o.c. (n. 51 p. 24. C’est certainement une anse d’hydrie; le visage est de pur style laconien, du 3e quart du siècle (vers 540; nous sommes, au plus tard, à la date du jeune homme d’Olympie MN 6174: cf. ci-dessous, p. 45). POLITIS, p. 166, n° 4 et fig. 22; HILL, AJA 62, 1958, p. 194, n° 12 (pl. 50, fig. 3: vue de l’attache supérieure); DIEHL, n° Β 69.
Boston, Museum of Fine Arts. « Trouvé près de Sparte »; COMSTOCK et VERMEULE, Greek, Etruscan and Roman Bronzes in the MFA, n° 410. Même type que le précédent; le travail est un peu différent, le visage légèrement plus récent (« 540-530 »). POLITIS, p. 166, n° 5, et pl. 4; HILL, l.c., p. 194, n° 10; DIEHL, n° Β 67.
16Il vaut la peine de reproduire quelques fragments moins spectaculaires, un peu oubliés dans les diverses discussions. P. Kalligas reproduit, o.c. (n. 50), fig. 13 et 15, une attache de bassin à bélière, ornée d’un Gorgoneion (qui n’est pas du type laconien: cf. ci-dessous, p. 63 à 65), une attache à palmette et anse mobile, également d’un bassin, une attache plus simple à bélière, et un bas d’anse verticale à palmette et doubles volutes, qui n’entre pas dans les types discutés ici. Pour les rapprochements qu’il permettent, je choisis ici trois fragments.
Bélier, de l’attache inférieure d’une anse d’hydrie. Musée de Sparte, inv. 5411. Rapporté du dépôt archéologique de Dimitsana. Les dimensions (L. cons.: 5 cm) sont légèrement supérieures à celles des anses habituelles, comme nos nos 1 à 4, ci-dessus. Mais le type et le décor sont, jusque dans le détail, les mêmes; la taille assure qu’il s’agit bien d’une hydrie, et non d’une oenochoé. Il est évidemment impossible de savoir si l’anse comportait une tête de femme, comme nos nos 1 à 4, ou non, comme, par exemple, l’anse fig. 148. Fig. 136.
Attache d’anse d’hydrie. du Ménélaion. Musée de Sparte, inv. 1703; BSA 15, 1908-1909, p. 149, fig. 14, 3. Palmette et volutes; le type se retrouve sur quelques hydries (trouvées à Aigion et Erétrie): cf. BCH 87, 1963, p. 483-484, et fig. 28, et ci-dessous n. 113.
et 7. LAMB, BSA 28, 1926-27, pl. XI, 24, reproduit une anse de bassin, d’Artémis Orthia, avec deux têtes de cheval. C’est apparemment l’anse à Athènes, MN 15902. brisée et mal reconstituée. La crinière est faite de longues mèches striées obliquement, avec deux petites mèches passant devant l’oreille. Le type de tête de ces anses, et cette coiffure, sont voisins, sans leur être identiques, de ce que montre le type laconien étudié ci-dessous à propos des anses d’hydrie à protomes de cheval (cf. p. 50 à 52). Fig. 137 et 138.
17Les vases d’où proviennent les nos 4 et 5, tout à fait isolés en Laconie, pourraient aussi bien y avoir été apportés. Il n’en est pas de même pour les anses en forme de kouros. Si on ajoute aux trois anses provenant sûrement de Laconie deux exemplaires plus anciens, certainement laconiens d’après le style des têtes52, il semble bien que ce type d’anse soit une invention laconienne, du milieu du VIe siècle au plus tard, comme Politis l’avait vu; les exemplaires corinthiens, plus nombreux (cf. ci-dessous, p. 53 et 91) sont tous postérieurs à 550.
18Les anses à tête de femme ont ailleurs leurs antécédents directs dans l’artisanat laconien. Le motif même de la tête isolée, à mèches dédaliques, est celui (fig. 141) d’un groupe de sceaux d’ivoire53. D’autre part, un fragment de bronze d’Olympie, mal interprété par Furtwaengler54 permet un autre rapprochement. Il s’agit (fig. 139 et 140) d’un ruban de tôle aux bords repliés55 dont le profil originel, reconnaissable malgré une pliure accidentelle, est celui d’une anse verticale. Il existe à Olympie un fragment de ruban de bronze dont les bords se replient sur une âme de fer: c’est probablement ce que nous avions ici aussi. Il y avait trois rivets à chaque extrémité. Du côté mal conservé, Furtwaengler avait vu une tête de femme, semblable à celle du bas. En réalité, c’était très certainement une dépouille de tête de lion; de profil surtout, mais même sur la photographie de face reproduite ici. on voit bien les oreilles et la zone des yeux, là où une tête féminine aurait laissé quelques traces du quadrillage de la chevelure.
19Or cette tête féminine, de tradition dédalique, est la réplique, médiocre mais fidèle, d’une ou deux appliques de tôle au repoussé, qui font partie d’un groupe plus nombreux, typiquement laconien56. L’anse d’Olympie est ainsi à la fois l’ancêtre des anses à tête de femme et de celles qui ont, soit en haut, soit en bas, une dépouille de lion57. Ces appliques, découvertes dans trois sanctuaires de Sparte, ceux d’Artémis Orthia et d’Athéna Chalkioikos et le Ménélaion, sont en effet originales à la fois typologiquement, techniquement et stylistiquement. L’association d’une tête féminine, sans pôlos cette fois mais toujours de tradition dédalique, avec une tête de lion se retrouve une autre fois à Sparte, sur une curieuse paire de fibules d’Artémis Orthia58. L’applique ici fig. 142 est sensiblement antérieure à la fin du VIIe siècle; elle est très proche de l’ivoire fig. 14159, c’est-à-dire du « dédalique moyen » de Jenkins; le contour du visage est celui du relief de pierre de Mycènes. On daterait un peu plus tard, mais, même en chronologie basse60 encore avant 600 une autre applique d’Artémis Orthia61 et l’anse d’Olympie. Il y a donc une lacune, d’une trentaine d’années, entre l’anse martelée d’Olympie et les premières anses fondues. Cet intervalle n’est que partiellement comblé par une autre applique, du Ménélaion, et un élément d’ustensile de l’Acropole, fondu, qui figure un sphinx de face62.
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20Si on cherche, à l’époque même des anses, des équivalents précis, dans les autres bronzes laconiens, aux visages féminins, une constatation s’impose vite. Les statuettes, qu’elles soient indépendantes ou servent de pied de miroir, offrent des visages apparentés, mais non exactement semblables; les véritables parallèles se trouvent sur des fragments d’ustensiles. Une des statuettes les plus proches serait une figurine de jeune fille en chitôn court, trouvée à Samos, mais très généralement reconnue comme laconienne63. On est encore plus près de la structure des têtes des hydries avec un petit sphinx64 d’Artémis Orthia (fig. 143 et 144), qui est un étai de miroir65; on le situera à la fin du groupe des anses à tête pendante. Un support d’Olympie66 montre une figure au visage un peu plus large, qui amorce une évolution dont le stade suivant est marqué par le fragment d’anse du Fogg Art Museum, commenté ci-dessous, p. 41 et fig. 147. Toutes ces têtes sont surmontées d’un pôlos bas.
21L’une des raisons de ces différences entre ustensiles et statuettes, malgré leur évidente parenté, est bien entendu que les statuettes laconiennes antérieures à 560-550 sont très peu nombreuses67. D’autre part, la différence de clientèle, ou de diffusion, entre les deux catégories d’objets peut faire penser qu’elles n’étaient pas fabriquées par les mêmes artisans, quelle qu’ait été l’organisation, ou la localisation, des ateliers.
22Deux vases qui sont de la même main, ou en tout cas du même atelier au sens étroit du terme, puisqu’ils ont utilisé le même moule pour la tête, ont été trouvés l’un à Olympie, l’autre à Gela. A Olympie, sanctuaire fréquenté par les Spartiates, le vase est une offrande, au même titre que les statuettes. A Gela, il y a réellement exportation, comme pour l’hydrie découverte en Hongrie dans une tombe barbare. Nous avons là les deux destinations possibles pour ces vases; rien n’indique donc, pour les anses d’Epire, si on accepte cette provenance, si elles viennent d’un sanctuaire grec, qui serait Dodone, riche, nous le verrons, en bronzes laconiens de la 2e moitié du siècle, d’un site grec de la côte, ou d’une tombe barbare, antérieure aux tumulus de Trebenischte et de Novi Pazar.
23Diffusés très loin dès le début, ces vases de bronze ont exercé une influence directe, que montrent divers exemples de copies ou d’imitations. Une terre cuite du Louvre, provenant de Locride, montre, au-dessus d’un corps non moulé, une tête qui ne peut être, par son style et son découpage, qu’une copie précise, ou plutôt un surmoulage, des attaches des hydries68. Je dois à Cl. Sabbione de pouvoir reproduire (fig. 132) le plus caractéristique parmi trois fragments découverts à Locres Epizéphirienne69; il s’agit de vases d’argile locale, de forme originale, dont les anses s’ornent aussi de surmoulages d’attaches d’hydries laconiennes. Le contour du visage, la bouche sont plus rigides que sur les vases d’Olympie et de Gela, les yeux plus grand ouverts; la date peut être légèrement plus haute. La fidélité de la reproduction va jusqu’au petit filet, orné ici de perles, à la base du pôlos.
24Ces surmoulages occidentaux doivent être rapprochés de l’hydrie de Graechwil, dont ils sont contemporains70; mais ils en élargissent fortement l’importance historique. Car nous avons, à côté de la série de vases de bronze de descendance laconienne dont l’hydrie de Graechwil est la tête de série, probablement tarentine si on en rapproche la tête de certaines terres cuites (cf. fig. 131), des imitations aussi directes dans une cité que rien, à cette date, ne paraît relier à Sparte.
25En fait, c’est un peu partout en Grande-Grèce, au moins sur tout le golfe de Tarente, qu’on a fait des têtes « laconiennes » ou « laconisantes » à partir du début du VIe siècle: à Tarente. bien entendu, où elles sont plus nombreuses qu’ailleurs, mais aussi à Métaponte71, à Siris72, à Sybaris73, sans qu’on ait là l’équivalent des surmoulages de Locres. On est donc conduit, dès le début, à se demander si le rôle de Tarente est aussi important qu’on le croit généralement. Car on a bien l’impression que les auteurs des statuettes à tête laconienne de ces diverses cités avaient vu des objets venus de Laconie, et non de Tarente: le pôlos à languettes, qui est laconien bien plus que tarentin, le suggère.
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26Le type des hydries nos 1 à 4 ci-dessus, de Paestum et Sala Consilina, succède au type à têtes pendantes, qui est laconien. Le bas de l’attache inférieure de l’anse verticale est alors fait d’une palmette; la tête, sans pôlos, orne le raccord du ruban et de l’attache. Elle est encadrée de deux béliers, alors que l’attache supérieure comporte deux lions. Les anses horizontales ont toujours des têtes de canard et des demi-bobines, de profil différent des exemples du premier type. Ce groupe « récent » n’est pas très nombreux74. POLITIS, o.c., connaissait l’hydrie d’Erétrie MN 15137, qui est au départ de son article (ici fig. 145), celle de Sala Consilina, et deux anses isolées, à Heidelberg et dans une collection privée. Aux trois vases de Paestum, il faut ajouter au moins75 une anse d’Olympie, complète mais mal conservée, Β 526276, et un vase complet, ou complété, sans provenance, dans une collection privée77. Trois anses sont, typologiquement, intermédiaires entre les deux groupes: une anse du Louvre, de la collection Campana, donc d’Italie, ici fig. 14678, l’hydrie Berlin 30880, qui provient peut-être d’Italie du Sud79 et un bas d’anse d’Olympie, Β 5290, inédit80. Sur les deux derniers exemplaires, la tête, sans pôlos, et une palmette de dessin ancien sont disposées comme dans le deuxième groupe, mais encadrées non par des béliers, mais par des demi-bobines, de profil intermédiaire entre ceux des deux groupes. L’anse du Louvre est originale dans le détail, et intervertit lions et béliers.
27Pour être complet, il faut mentionner trois anses en quelque sorte bâtardes, toutes trois très étranges. La première, qui a appartenu à une collection privée de Capoue81, allie un ruban à section trapézoïdale comme l’anse du Louvre ici fig. 146, une tête placée sur le bas du ruban mais qui, sauf par son pôlos exceptionnellement haut, rappelle celle de l’hydrie de Nîmes, et, entre la tête et une palmette large et courte de forme ancienne, deux protomes de cheval, avec une jambe unique repliée, du schéma que nous étudierons à propos des anses latérales comparables à celles de l’hydrie de Paestum n° 5. Il est évident d’après cela seul que c’est un travail d’Italie, comme le propose JUCKER, l. c., un peu plus récent que l’hydrie de Nîmes.
28Le second fragment est un bas d’anse, au Fogg Art Museum, qui proviendrait de Grèce82, ici fig. 147. Sous une tête de femme sans pôlos, découpée comme les têtes des anses du premier groupe, la palmette habituelle est remplacée par un Gorgoneion d’un type assez particulier, avec deux cornes et de longues canines croisées; un enroulement, à droite, est le reste d’une figure latérale, qui peut très bien avoir été un animal couché, rappelant la disposition des anses du second groupe. La tête féminine est laconienne, avec la structure caractéristique aux pommettes soulignées, et les yeux écarquillés, dont le globe ressort comme une bille83. Elle doit être contemporaine de l’anse du Louvre à tête pendante Br 2645, ci-dessus, p. 33, n° 5, un peu avant l’hydrie de Sala Consilina, et ne présente aucun des traits qui nous ont fait attribuer à la Grande-Grèce quelques-unes des anses mixtes évoquées ci-dessus.
29La dernière de ces anses à tête de femme de type non canonique est à New York et proviendrait de Tarente84. Elle semble mêler des éléments divers, empruntés à des répertoires hétéroclites. L’attache supérieure porte deux sphinx à pôlos bas, dont la queue fait une boucle curieuse. En bas de l’anse, la tête a un pôlos qui paraît incompris, curieusement détaché à l’arrière de la chevelure pour se coller au ruban de l’anse. La palmette est surmontée de volutes qui prolongent des consoles bizarrement découpées, qui supportent deux banqueteurs couchés, dont Jucker a raison de dire qu’ils sont empruntés au répertoire des statuettes qui ornent le rebord de certains lébès. L’un tient une phiale de la main droite et un rhyton de la main gauche, ce qui n’est pas normal, pas plus que les deux phiales que tient le second personnage. Le manteau qui enveloppe le bas du corps des banqueteurs est traité en gros bourrelets parallèles. « On serait embarrassé s’il fallait proposer un autre lieu » de fabrication que Tarente, écrit Jucker, qui le date, o.c., p. 119, de « 540 (-30) ». Je préfère ne pas faire intervenir dans la discussion un objet aussi aberrant.
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30La chronologie relative des anses de ce second type, « à palmettes », comparées entre elles et aux anses du premier type, « à tête pendante », paraît claire dans ses grandes lignes. Les anses typologiquement intermédiaires, à en juger par le style de la tête et le dessin de la palmette, précèdent les anses à palmettes. Dans la mesure où il n’est pas trop imprudent de proposer un ordre chronologique avant d’avoir envisagé la répartition des exemplaires entre les deux grandes régions productrices, la Laconie et la Grande-Grèce, on aboutirait à distinguer trois moments85.
311. A une date qui n’est pas nécessairement postérieure à celle des dernières anses à tête pendante, se situent 3 objets provenant certainement de Grande-Grèce:
l’anse de la collection Schimmel, autrefois à Capoue, ci-dessus p. 41 et n. 81, avec une tête encore proche de celle de Nîmes (fig. 125), et une palmette large à feuilles plates et rondes;
l’hydrie Berlin 30880 (ci-dessus p. 40, fig. 131, 5 et n. 79); son profil général est plus bombé que celui des hydries de Paestum et Sala Consilina, fig. 1 à 4; le type de l’anse est intermédiaire entre les anses à tête pendante et les anses à palmette, avec des volutes d’un dessin original; la tête, qui n’a plus le contour du premier type, en garde le profil gonflé, les yeux très grands, la rigidité générale des traits;
peut-être une hydrie conservée à Heligoland86. Son profil, dans la mesure où il a été exactement reconstitué, est à peu près celui des vases de Paestum à lèvre fondue à part (fig. 9 à 11), ce qui suffit à rendre peu vraisemblable la date haute (2e quart du VIe siècle) proposée dans la publication. Le rebord de l’embouchure semble rabattu au marteau. Pour l’anse verticale, bien des détails, comme les proportions et le profil du pôlos, le filet orné de perles qui entoure le cœur de la palmette, le dessin même des feuilles, la rapprochent des exemples un peu aberrants vus ci-dessus: nous sommes dans la suite de l’hydrie de Nîmes et de l’anse Schimmel. Les photos publiées ne permettent guère de juger le visage. Il semble qu’il soit assez allongé, et qu’il ait déjà les yeux en losange qu’on trouve sur les hydries à palmette. Les têtes de canard très détaillées sont celles des plus beaux exemplaires du même groupe. Tout cela indique qu’il s’agit d’un produit de Grande-Grèce du 3e quart du siècle, pas avant 540.
322. Deux exemplaires découverts en Grèce se situent chronologiquement entre les deux types principaux:
le bas d’anse Β 5290 d’Olympie, ci-dessus p. 40 et n. 80; la palmette est du schéma récent, mais les demi-bobines sont proches du type ancien; le visage est proche du type récent;
le bas d’anse du Fogg Art Museum, ici fig. 147, ci-dessus p. 41 et n. 82, pour lequel la datation est suggérée par le visage; nous verrons que le Gorgoneion s’insère aussi à cette place.
333. Dans un troisième temps, nos nos l à 4 et l’anse d’Olympie Β 5262 sont assez proches entre eux pour ne pas couvrir une longue période, d’autant plus que les profils des nos l à 4, malgré les légères différences qui distinguent les visages, sont identiques. Si on veut pourtant donner une valeur chronologique au style des têtes (mais cf. p. 45), on les répartirait ainsi:
peut-être situerait-on au début l’hydrie d’Erétrie MN 15137, ici fig. 145 (cf. n. 30), où la tête, malgré l’usure, a bien un style différent des autres exemplaires. Politis en notait87 l’allure « ionienne », mais concluait, de l’identité de tous les autres détails avec ceux du vase de Sala Consilina, que l’atelier est le même. En gros, l’allure générale du vase est plus ancienne que celle de nos nos 1 à 4, en particulier par le profil, qui a l’épaule moins raide et moins développée;
hydrie de Sala Consilina, n° 4;
hydrie de Paestum n° 3, qu’il faudra situer au moment où son sourire trouve des analogies dans les petits bronzes laconiens ou de filiation laconienne;
hydries de Paestum nos 1 et 2, totalement identiques.
34Ce n’est là qu’un classement assez vague; les décalages possibles entre la production de régions différentes imposent, pour confirmer cette évolution, et la préciser par des dates chiffrées, de tâcher de répartir les exemplaires entre la Grèce propre et la Grande-Grèce. Il est prudent, à ce point, de remettre à plus tard l’examen de types d’anses liés à celui que nous étudions, mais qui ont une fonction et une structure différentes, et n’ont pas nécessairement la même histoire: d’une part les anses d’oenochoé à lions et béliers, de l’autre les anses d’hydrie dont le ruban vertical est remplacé par un kouros, et celles dont l’attache inférieure est un Gorgoneion. En revanche, il peut être utile de mentionner trois exemplaires qui n’ont pas de tête féminine, mais qui, cela mis à part, sont tout à fait comparables à ceux qui en ont une.
Une anse à Munich, ici fig. 148 à 150, étudiée par Politis88 provient de Grèce. La tête féminine est remplacée par un simple rang transversal de petites boules saillantes, mais la structure générale est celle de notre type à palmette. Les différences tiennent à quelques détails (palmette à 8 feuilles, ruban plus bombé sur la face externe et non décoré), et surtout à un traitement des lions et des béliers qui n’est pas seulement moins soigné dans l’exécution: le modelé général n’est pas vraiment le même, dans les proportions et la structure des corps, dans celle de la tête des béliers, dans le port de tête des lions. Alors que tous ces éléments secondaires, sur l’anse d’Erétrie fig. 145, sont voisins de ceux des anses de Paestum et Sala Consilina, nous avons ici, sur une anse très probablement faite en Grèce propre, un style différent.
Une seconde hydrie de Gela89 conservée à Syracuse, a ses trois anses et le haut du col; ici, fig. 151 à 153. Les anses horizontales, à tête de canard et demi-bobines de type ancien, ont un ruban non décoré, mais les têtes sont très détaillées. L’anse verticale se rattache à notre second type, par la structure du ruban, celle des attaches, avec deux lions en haut et, en bas, deux béliers dos à dos surmontant une palmette et deux volutes. Le corps des béliers n’est pas détaillé, ce qui est exceptionnel, et peut, comme leur tête à très grosses cornes90, correspondre à la date haute qu’indiquent, outre le profil des demi-bobines des anses latérales, la forme et le modelé des volutes et de la palmette. Ce pourrait être la plus ancienne de toutes les anses qui allient lions, béliers et palmette. Hoffmann attribue à Sparte et Jucker à l’Italie une anse sans provenance, à Bruxelles91. Elle comporte en haut deux lions, en bas, au-dessus d’une palmette large et courte, deux « génies » ailés en course, nus, debout sur des serpents. Jucker a raison de noter la parenté de structure et de style avec les hydries de Graechwil, et de Pesaro, et de penser à un atelier de Grande-Grèce. Mais il ne note pas que ces δαίμονες renvoient directement au répertoire laconien dans ce qu’il a de plus original: la céramique nous les montre, vêtus, dans des contextes divers92. L’anse est ainsi, à une date apparemment haute, une marque de plus des imbrications complexes entre les productions du Péloponnèse et d’Italie du Sud93.
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35Si difficile que soit le jugement à porter sur tel ou tel exemplaire précis, les grandes lignes de l’histoire de ces vases apparaissent donc assez bien. Ce type d’hydrie est une création laconienne, des environs de 580 ou même un peu plus tôt. La curieuse anse d’Olympie, fig. 139 et 140, suggère, en Laconie, des antécédents qui peuvent être sensiblement plus anciens. Dès le début, ces vases laconiens ont été imités en Grande-Grèce, mais, pendant une première période, ces dérivations occidentales se sont limitées à la reprise de tel ou tel détail (surmoulages de Locres, par exemple); ou bien il s’agit de vases de même allure générale, mais décorés de façon plus riche, moins fidèles au type rigide des ateliers laconiens: les diverses variantes d’anses verticales que nous avons examinées montrent une fantaisie telle que, devant un exemplaire totalement « aberrant » comme l’anse aux banqueteurs ci-dessus p. 41 et n. 84, il est bien difficile de décider de l’authenticité de l’objet. Dans ces conditions, tout essai de datation absolue doit tenir compte de décalages ou de variations possibles entre les exemplaires de Laconie et leurs dérivations occidentales.
36Le moment le plus important, qui est le passage des anses à tête pendante aux anses à palmette, peut être daté par le style des têtes de l’hydrie de Berlin 30880, ici fig. 131, 5, et du fragment du Fogg Art Museum, ici fig. 147, qui sont les deux exemplaires intermédiaires les plus explicites.
37Pour l’hydrie de Berlin, les rapprochements faits par JUCKER, Festschrift Bloesch, p. 55 à 57 et pl. 14 (ici fig. 131), donnent les éléments essentiels. On peut penser qu’il y a, contrairement à ce qu’il indique, une nette différence de date entre son n° 2 et son n° 3 (cf. ci-dessus); surtout, il faut distinguer les têtes purement laconiennes (les nos 1 à 3, fig. 131: la terre cuite n° 1, même faite à Tarente, est de style purement laconien) et les imitations ou dérivations d’Italie du Sud (nos 4 à 6), où le visage est à la fois plus rond et moins équilibré: tout le bas, en particulier, est moins vivant que sur les têtes de Laconie. Il reste que, d’après le traitement des yeux comme l’animation générale, la tête de l’hydrie de Berlin paraît contemporaine des dernières anses du premier type, ou de celle du Fogg Art Museum qui, certainement laconienne, s’insère plus précisément dans la suite des bronzes de Laconie94. La saillie des pommettes, qui tire le visage vers l’avant malgré la bouche pincée, l’arc surélevé des sourcils, l’œil au globe gonflé, qui n’est pas encore la petite bille entre deux trous sombres des statuettes laconiennes plus récentes, comme le dessin même des yeux du Gorgoneion, avec l’angle externe et l’angle interne nettement différenciés, situent le fragment (fig. 147) un peu après le petit groupe de statuettes qu’on peut dater de « 560-550 » (cf. n. 67 et 97), c’est-à-dire autour du milieu du siècle. C’est alors la date, aussi bien en Laconie qu’en Grande-Grèce, où les anses verticales à tête pendante sont remplacées par les anses à palmette.
38La datation rélative des quatre hydries de Paestum et Sala Consilina, nous l’avons dit, est peut-être purement théorique, profil et décor secondaire étant identiques sur les quatre exemplaires. Mais les moules ou les modèles des têtes féminines les plus « anciennes » ont une date, qu’il est possible de tâcher de déterminer, même si, nous le verrons, c’est, historiquement, le terme de la série qui est important.
39En gros, la tête de l’hydrie de Sala Consilina (voir fig. 133 pour l’ensemble de ces têtes) avec un traitement plus dur, celle du n° 3 avec un modelé plus souple, ont l’animation de statuettes laconiennes — la jeune fille courant de Dodone, la joueuse de crotales de New York95 — qui se situent de 550 à 530; on dira, approximativement, « vers 540 ». Mais il faut noter que, plus encore que pour les anses à tête pendante, la parenté entre les têtes des hydries et celles des statuettes, indépendantes ou ornementales, reste lâche; les rapprochements que nous avons pu faire, pour les anses à tête pendante, avec d’autres bronzes trouvés en Laconie, ne sont plus vraiment possibles ici, et le bélier fig. 136 est isolé. En fait, à partir du milieu du siècle, les statuettes laconiennes présentent deux types différents de visage, qu’on dirait l’un dorien, l’autre ionien, et qui sont indifféremment masculins ou féminins. Le premier est carré, avec une ossature saillante: c’est celui, au départ du groupe, de la jeune fille courant ou du petit lutteur nu de Dodone, ici fig. 171, et il se poursuit avec le miroir de la collection Schimmel, celui de Munchen, ceux de New York, et la grande statuette masculine de Delphes96. L’autre, qui prolonge quelques statuettes antérieures à 550, comme le jeune homme à couronne de roseaux d’Olympie MN 6174 et la jeune fille à chitôn collant de Samos97, est d’un ovale de plus en plus affiné, avec des pieds de miroir: MN 7548, de l’Amycleion, Sparte 3302, Berlin 31084, qui sont des jeunes filles nues, et la koré en costume ionien « de Sparte » Berlin Misc. 7933, qui est difficile à dater98. Ce visage aigu se retrouve sur le porteur d’hydrie de Phoiniki MN 7614, très original d’autre part99. On arrive, avec ces exemples, vers 520 au plus tard. Les statuettes postérieures, comme le kouros 3303 de Sparte (KARAGIORGA: « 520-510 »), le Zeus d’Olympie Β 5000, le kouros de Tégée 1589, l’Apollon MN 16365, qui est du début du Ve siècle, le « joueur de trompette » de Sparte, qui en est contemporain100, suivent des schémas entièrement différents.
40Malgré l’allure très évidemment « laconienne » des têtes de nos hydries, c’est donc pour une large part en dehors des bronzes laconiens que nous devons chercher des points de repère plus précis, en particulier pour le détail du travail. Par exemple, le visage de l’hydrie n° 2 évoque un peu, à premier examen, celui du pied de miroir de Laconie, Berlin 31084, mais, sur celui-ci, le haut du visage n’est pas fait de la même façon, et le travail est moins précis, ou moins sec. De même, le rapprochement avec le porteur d’hydrie de Phoiniki, séduisant au départ, n’est qu’approximatif. La date est très probablement la même que celle des deux statuettes, vers 530, ou 530-520; mais la différence radicale du travail limite la validité des comparaisons.
41I. Vokotopoulou, o.c., frappée par ces différences, attribue nos hydries à des ateliers corinthiens. Nous verrons qu’il n’est sans doute absolument pas nécessaire d’adopter cette conclusion; mais le rapprochement est intéressant, car il souligne d’une certaine façon la régularité un peu froide qui distingue les têtes de nos quatre hydries, et surtout les deux plus récentes, nos 1 et 2, de ce qui les précède: que l’on compare, ici, les fig. 131 et 133. Cette différence est d’autant plus sensible qu’il est clair, au même titre, que les têtes nos 1 et 2 prennent la suite directe des précédentes, dont elles conservent exactement la structure, la coiffure, et le détail très caractéristique de l’œil, qui est un losange avec un point saillant au milieu. Mais la raideur du contour des joues, celle de la courbe des arcades sourcilières, le nez étroit et long, et même la ciselure raffinée de l’ensemble, évoquent en effet certains visages corinthiens de la 2e moitié du VIe siècle, quoique ceux-ci montrent toujours un modelé plus superficiel et décoratif que vraiment « architectonique »101. La série des oenochoés « à bec » en bronze, étudiées par I. Vokotopoulou, fournit une suite de visages isolés, au modelé souvent assez simple, encadrés de mèches raides, qu’il est intéressant de comparer aux têtes de nos hydries, malgré l’origine évidemment corinthienne de ces oenochoés. Malgré le risque de décalages entre des séries différentes, le rapprochement peut confirmer ou infléchir les datations que suggèrent les bronzes laconiens, d’autant plus que, à côté du livre de Vokotopoulou, celui de Wallenstein propose, avec quelques divergences entre les deux auteurs, un classement chronologique complet, et raisonnable, des bronzes corinthiens.
42Par rapport aux bronzes corinthiens, la place de nos nos 1 à 4 (fig. 133) est claire. Les nos 3 et 4 se situent au milieu du « groupe VII » de Wallenstein, qu’il situe au 3e quart du siècle. C’est la date du Zeus assis du Lycée ou du banqueteur de Londres102, celui-ci exacerbant les caractères du groupe, mais bien à la même date que le Zeus; Vokotopoulou écrit « 540-530 ». Les têtes des hydries nos 1 et 2, plus récentes en tout cas, ne marquent pas du tout le goût nouveau pour un assouplissement des chairs, pour un arrondissement des surfaces et des passages, qui est, à partir de 520, une sorte de tentative des bronziers de Corinthe pour adapter à la précision froide de leur manière l’ultime version de l’élégance ionienne que représentent, dans un autre centre de la Grèce continentale, les korés de l’Acropole d’Athènes des environs de 510. Ce mouvement est représenté, à Corinthe, par l’Artémis d’Olympie, que Wallenstein date sans doute un peu trop haut, par le « groupe VIII » de Wallenstein en général, par les nos 19 et 20 de la liste de Vokotopoulou, p. 178, et pl. 23 et 24, qu’elle date « 520-510 » et « 510-500 ». Dans la petite série des figures masculines barbues, qui prolonge le Zeus du Lycée et le banqueteur, c’est le grand Zeus debout d’Olympie, avant le joueur d’aulos de Delphes103. A ce groupe succéderont immédiatement, à Corinthe comme à Athènes, les premiers visages dont la solidité un peu massive annonce le style sévère, avec, juste après 500, le bel Héraclès de Perachora et la tête de l’oenochoé Β de Vitsa104. La parenté générale avec les statuettes laconiennes, les comparaisons avec la suite des bronzes corinthiens vont donc dans le même sens. Le terme de la série des hydries à tête féminine que nous avons regroupées autour des vases de Paestum et de Sala Consilina peut être fixé en « 530-520 » ou « vers 520 ». Les hydries nos 1 et 2 de Paestum sont les derniers vases de l’ensemble du groupe; l’anse Β 5262 d’Olympie en est, au plus tard, contemporaine. La chronologie est donc, je crois, très claire. La localisation géographique l’est beaucoup moins pour les exemplaires récents; sa détermination dépend aussi d’autres vases, l’hydrie au lion n° 5 de Paestum, peut-être aussi l’hydrie n° 6, qui conduiront à d’autres rapprochements.
Notes de bas de page
30 A Athènes, MN 15137. P. Kalligas a récemment retrouvé le bas du vase, qui a été reconstitué. Il prépare une étude d’ensemble des hydries de bronze du Musée National. Photo ancienne ici fig. 145.
31 Sur ces anses de type ancien, voir déjà Neugebauer, AA 1925, p. 171 à 203, qui attribue beaucoup d’exemplaires à la Grande-Grèce, comme il fait déjà dans son article RM 1923-1924, déjà cité.
32 Il faudrait dire « la Laconie », et non « Sparte », comme on continue trop souvent à faire, puisque, géographiquement et socialement, ce n’est ni à Sparte même, ni par des Spartiates, que ces vases ont été faits (cf. Ktèma 2, 1977, p. 134-136).
33 En particulier A Class of Bronze Handles of the Archaic and Classical Periods, AJA 62, 1958, p. 193 à 201; The Long-Beaked Bronze Jug in Greek Lands, AJA 66, 1962, p. 57 à 63; Palmette with Snakes: a Handle Ornament on Early Metal-Ware, AK 10, 1967, p. 39 à 47. Je ne cite pas ici Ε. Diehl, Die Hydria, qui rassemble très utilement une documentation abondante, mais n’a pas contribué, bien au contraire, à éclaircir les problèmes (cf. ci-dessus, p. 16).
34 Quelle que soit la tentation, pour chacun, d’attribuer beaucoup au groupe ou au centre qu’il étudie. Voir, par exemple, Vokotopoulou, p. 94 et n. 4: même si elle juge corinthiennes beaucoup des statuettes de Dodone qu’on attribue, depuis Langlotz, à la Laconie, et un nombre probablement excessif des vases de la 2e moitié du VIe siècle, elle conserve à la Laconie les hydries à tête de femme antérieures au milieu du siècle.
35 G. Hafner. Die Hydria des Telestas, Charites (Festschrift Langlotz), 1957, p. 119 à 126.
36 C’est ce vase qui est au départ du livre de Jucker, Pesaro.
37 Elles sont dispersées dans le début du livre de Diehl, dont les critères de classement sont inadéquats, et qui regroupe, sans essayer de les analyser, 16 nos sous le simple titre « hydries de la 1e moitié du VIe siècle ». Son n° Β 2, plus récent, est la curieuse anse, à New York, discutée ci-dessous, p. 41; Β 3, plus récente aussi, est une anse d’oenochoé; l’anse verticale Β 8 pose quelques problèmes (forme de la palmette du bas, gravure des têtes de lion en haut: c’est un exemplaire tout à fait à part); l’anse verticale Β 5 est de la même hydrie que l’anse horizontale Β 34 (cf. BCH 87, 1963, p. 472-474, approuvé par D. von Bothmer, Gnomon 1965, p. 600), et peut être postérieure au milieu du siècle.
38 Comme c’est le cas sur l’anse Ol. IV, n° 895.
39 M. Parducz, Graves from the Scythian Age at Árlánd, Acta Arch. Acad. Sc. Hungaricae 17, 1965, surtout p. 148 et 217 à 219, et pl. 1 à 3. Sur l’hydrie (au Musée Nat. Hongrois. n° 60.3.11), J.G. Szilagyi, Bull. Musée Hongrois des Beaux-Arts 46-47, 1976, p. 9 à 11.
40 Pour Corinthe. voir PAYNE, Necrocorinthia, p. 327-328, nos 1444 à 1447 (« Late Corinthian »). En Attique, les hydries du groupe du peintre du Pôlos ont une forme un peu plus ancienne; les deux formes des hydries « tyrrhéniennes » sont un peu différentes.
41 C.M. Stibbe, Lakonische Vasenmaler des 6. Jhdts v. Chr., 1972.
42 Les palmettes en relief de la céramique laconienne (cf. réf. données n. suivante), qu’on retrouve sur les vases chalcidiens, n’en sont qu’un exemple. Un autre détail est probablement plus important. En Laconie sur des amphores à vernis noir (Boardman, Tocra II, p. 87; au Louvre, Campana 76, inédit; au Musée de Rennes, n° 895.7.20), à Corinthe, plus tard dans la céramique chalcidienne, c’est par imitation de vases de bronze que des hydries de terre cuite portent un filet en relief à mi-hauteur du col. C’est le filet qui augmente la rigidité de la tôle sur des vases martelés, tels que les oenochoés dites « rhodiennes », ou les hydries du « groupe de Patras » (sur celui-ci, cf. n. 13). A Corinthe, voir le groupe Β et surtout le groupe C, pour lequel PAYNE, o.c., p. 212-213, souligne les traits copiés sur la vaisselle de bronze.
43 Jucker, Pesaro, p. 101 à 105, a donc raison de critiquer ce que j’avais écrit, BCH 87, 1963, p. 477 à 481, sur le sens à donner aux ressemblances entre certaines hydries laconiennes et des vases de bronze.
44 J’ai eu les objets entre les mains en 1980.
45 G. Richter, Korai, n° 36: « vers 600 ». Résumé des discussions sur l’identification de la tête dans Mallwitz et Herrmann, Die Funde aus Olympia, Athènes, 1980, n° et pl. 94; pour l’attribution à la Laconie (contrairement à quelques auteurs, qui avaient pensé à Corinthe), voir Wallenstein, p. 55-56.
46 Pour une définition générale du style laconien, les pages de Langlotz, FrB, p. 86 à 98, restent entièrement valables. Les principaux compléments sont ceux qu’a apportés E. Kunze, en publiant diverses statuettes dans les Ol.Ber.
47 H. Jucker en a reproduit deux exemples particulièrement frappants: la figurine AO, pl. 35, 2, dans Mél.Brendel, pl. 9, a et b, et un fragment de Tarente, à Oxford, dans Festschrift Bloesch, pl. 14, 1 (ici, fig. 131). L’identité absolue de visages de terre cuite et de visages de bronze, qui n’est pas habituelle, se trouve à Sparte dès le VIIe siècle: une tête de terre cuite d’Artémis Orthia, AO, pl. 32.10, est identique à la statuette célèbre du Ménélaion.
48 Quel que soit le sens de cette inscription; car un nom seul, au nominatif, n’est pas habituel. On a pensé (sic encore Hafner, l.c. n. 35) au sculpteur mentionné par Pausanias; mais cela ne va pas sans difficultés: cf. Jeffery, Local Scripts..., p. 189-190, et Rolley, Ktèma 2, 1977, p. 131.
49 Et déjà Rolley, Le problème de l’art laconien, Ktèma 2, 1977, p. 125 à 140. Il faut rappeler que, il n’y a pas si longtemps, on doutait de l’origine de la céramique laconienne figurée, très peu représentée sur place. La fonction et la diffusion de la vaisselle de métal sont les mêmes que celles de la céramique figurée.
50 Π.Γ. Καλλιγα, « Τὸ ἱερὸ τοῦ Ἀπόλλωνα Ὑπερτελεάτα στὴν Λακωνία », Λακωνικαὶ Σπουδαί Ε’, 1980, p. 10 à 30. Le site est souvent désigné par le nom du village voisin de Phoiniki.
51 Voir en particulier Politis, p. 166 sq.; il ne cite pas le kouros du Musée de Sparte, ici n° 1.
52 Louvre 2784, de Volo: De Ridder, Louvre II, p. 117 et pl. 100; Hill, AJA 62, 1958, p. 193, n° 3 - Berlin, Charlottenburg 7487, de Delphes: Hill, o.c., p. 193, n° 5; Diehl, n° B 62.
53 E.-L. Marangou, Lakonische Elfenbein-und Beinschnitzereien; sceaux circulaires (nos 75 à 83, dans ce cas sans pôlos), ou non, et alors avec pôlos: n° 74, ici fig. 141, exemplaire unique, très proche des appliques de tôle de bronze.
54 Et par son dessinateur, qui a cru apercevoir les restes, tout à fait inexistants, d’une seconde chevelure: voir le dessin Ol. IV, n° 690 (inv. Β 3202).
55 Je ne donne ici que les indications utiles à mon propos. La pièce sera republiée par W. Gauer, dans un volume des Ol. Forsch. consacré à une partie des vases de bronze archaïques. C’est à lui que je dois de pouvoir reproduire ici cet objet important. Une applique, Ol. IV, n° 691, qui est peut-être aussi un bas d’anse, ressemble à celle-ci.
56 Voir W. Lamb. BSA 28, 1926-27, pl. 10, avec neuf exemplaires, mais non celui que je reproduis ici, fig. 142, et qui est figuré AO, pl. 89 k. Masque de terre cuite du même type: Higgins, Greek Terracottas, pl. 21, D; il est à Oxford, « excavated Sparta, Orthia Sanctuary ».
57 Dépouille, et non tête: il s’agit de deux motifs différents, qui se trouvent dans des séries d’anses distinctes. Ces anses à dépouille de lion se trouvent, mêlées à d’autres, parmi les « diverses hydries de la 1e moitié du VIe siècle » de Diehl: cf. ci-dessus, n. 37.
58 AO, pl. 87 c et 88 k.
59 Marangou, n° 74. Elle adopte la chronologie haute (l’aryballe protocorinthien du Louvre en 650).
60 Sur ce problème, quelquefois oublié, les deux exposés importants restent J. Ducat, « L’archaïsme à la recherche de points de repère chronologiques », BCH 86, 1962, p. 165 à 184 (qui donne beaucoup d’importance à la remise en cause des dates de Payne), et J. Heurgon, dans Rome et la Méditerranée occidentale jusqu’aux guerres puniques (Nouvelle Clio), p. 371 à 378 (qui tend à diminuer l’importance de cette remise en cause). La chronologie proposée par I. Beyer, Dréros und Prinias, 1976, me paraît incohérente, et ne pas tenir compte des rares données objectives, celles que fournit l’évolution de la céramique.
61 BSA XXVIII, 1926-7, pl. X, 0 30.
62 Applique du Ménélaion: BSA XXVIII, pl. X, M; sphinx (et non Sirène: voir les pattes de lion): BSA XXVIII, p. 88, fig. 3, et Marangou, fig. 32.
63 Buschor, Altsamische Standbilder, p. 32-33, fig. 115 à 117. Le chitôn est celui des jeunes filles courant. A en juger d’après les photographies, ce pourrait être un support (mais pas un pied de miroir).
64 Musée de Sparte, inv. 2145, AO, pl. 90 g. Largeur: 5,5 cm.
65 Pour la pose, et la tige à volute, le pied de miroir de la collection Schimmel publié par Muscarella, Ancient Art. The Norbert Schimmel Collection, n° 24 bis, fournit un parallèle exact. Ce pied est une jeune fille nue laconienne, plus récente que le sphinx de Sparte.
66 Mallwitz et Herrmann, Die Funde aus Olympia, n° et pl. 77. La date proposée, dernier quart du VIIe siècle, est évidemment impossible: nous sommes au 2e quart du VIe siècle.
67 Sur la chronologie des statuettes laconiennes, voir surtout Kunze, 7.Ol.Ber., p. 174 à 176; Karagiorga, ArchDelt 20, 1965, A’, p. 100 à 107, et Jucker, Pesaro, passim. Sont sûrement antérieurs à 560:
— le « cômaste » de Corfou publié par G. Dontas, BCH 93, 1969, p. 39 à 55, qui décorait un lébès; c’est une œuvre très originale, dont la date n’est pourtant pas aussi haute que le voudrait Dontas (qui propose 590);
— le support (pas de miroir) en forme de femme nue, Athènes, MN 879: Jucker, Mél.Brendel, pl. 8, d à f;
— un support de miroir en forme de femme nue, au Louvre: Charbonneaux, Les bronzes grecs, pl. VII, 1;
— probablement le miroir de Cincinnati publié par Jucker, Mél.Brendel, pl. 7 et 8.
68 Elle sera publiée en détail par A. PASQUIER, BCH. Voir déjà S. Besques, Cat. terres cuites du Louvre I, n° Β 62.
69 Ces anses, au Musée de Reggio di Calabria, proviennent des fouilles de P. Orsi au sanctuaire de la Mannella. Museo Nazionale, Reggio di Calabria, inv. 6025, 6026, 6027.
70 Sur l’hydrie de Graechwil, voir les articles de Jucker cités ci-dessus, n. 1; détail de la tête ici fig. 131, 4 (d’après Jucker).
71 Du sanctuaire de San Biagio: G. Olbrich. Archaische Statuetten eines Metapontinischer Heiligtums, nos C 2 à C 10; du sanctuaire d’Apollon: voir le volume de D. Adamesteanu, D. Mertens, F. D’Andria, Metaponto I, NSc 29, 1975, Suppl. (paru en 1980).
72 Je reproduis, AttiTaranto 1980, un bel exemplaire, de l’« area sacra, zone Β »: Musée de Policoro, inv. 38829.
73 Du sanctuaire de la Motta, à Francavilla Marittima: AttiMemSocMGrecia 15-16, 1974-1976, pl. 60, 1.
74 C’est, en principe, le « groupe de l’hydrie de Sala Consilina », nos Β 26 à Β 35, de Diehl. Le n° Β 33 (ici fig. 146) n’en fait pas vraiment partie; il faut en retirer le n° Β 34: cf. ci-dessus, n. 37; le n° Β 35 est une anse horizontale isolée: or ce type d’anse horizontale a été associé à des types divers, dans des centres divers: cf. ci-dessous.
75 Ma liste ne prétend pas être complète pour les anses sans provenance assurée qui, à moins de variantes typologiques ou stylistiques, n’apportent guère au problème; cf. von Bothmer, Gnomon 1965, p. 600.
76 Reproduite ArchDelt 18, 1963, B’, pl. 145 β.
77 Cf. ci-dessous, p. 42 et n. 86.
78 De Ridder, Louvre II, p. 106, pl. 96; DIEHL, n° Β 33.
79 Neugebauer, AA 1925, p. 191, fig. 8; Politis, p. 152, n° 4, et fig. 7 et 8; Diehl, n° Β 25; aujourd’hui au Pergamonmuseum: cf. E. Rohde. Griechische und römische Kunst in den Staatlichen Museen zu Berlin, p. 142-143.
80 Photo DAI Ol. 5489.
81 H. Hoffmann, AJA 68, 1964, p. 186 à 188, et pl. 64; Jucker, Pesaro, surtout p. 91 et 119 (« 560 »), et pl. 35; première photo utilisable: O.W. Muscarella, Ancient Art. The Norbert Schimmel Collection, n° 19.
82 Jucker, Pesaro, p. 111-112, et pl. 37; il est inexact que le Gorgoneion soit un « prédécesseur » de celui du cratère de Vix: cf. ci-dessous, p. 63; D.G. Mitten et S. Doeringer, Master Bronzes from the Classical World, n° 71; voir aussi Wallenstein, n. 360.
83 Ce visage se situe dans la suite immédiate de celui du support d’Olympie ci-dessus p. 39 et n. 66.
84 The Metropolitan Museum of Art, 1906, Rogers Fund Acc. Nr. 06. 1093. Voir surtout Jucker, Pesaro, p. 96 à 101, et pl. 36.
85 Ce premier classement reprend largement celui de Jucker, Pesaro.
86 M. Vickers, An unpublished Bronze Hydria in Heligoland, RA 1974, p. 221 à 226; avec un jugement général exact: « seems to be a transitional piece between the Telestas and Sala Consilina Groups, though closer to the later ». Mais la photographie d’ensemble (reproduite dans le catalogue Kunst der Antike. Schätze aus Nord-deutschem Privatbesitz, n° 45) est prise sous un angle qui ne permet pas de juger vraiment le profil, celle de l’anse verticale est mal éclairée, et les indications techniques importantes ne sont pas données.
87 O.c.; sur le style de la tête, surtout p. 157-158; sur l’identité d’atelier, p. 172-173; dans le détail, l’augmentation du nombre des documents ne permet plus d’accepter ce que Politis écrivait sur la palmette, les lions, les béliers. P. Kalligas. qui prépare une nouvelle publication d’ensemble des hydries de bronze du Musée National, doit donner un jeu de photos qui permettront de juger.
88 O.c., p. 159, et pl. 2; déjà reproduite par Neugebauer, AA 1925, p. 195, fig. 10. Mais Politis mêle ici anses d’hydries et anses d’oenochoés; parmi les 4 autres anses de son « type III: lions, béliers, palmette », seul le n° 3, très différent (Musée de Mariemont, n° G 88), vient d’une hydrie.
89 MonAnt 19, 1909, p. 126 sq., et pl. 5; Politis, p. 159; Diehl, Β 45, et pl. 4, 3 et 4 (avant la dernière, et malencontreuse, restauration, que l’on devine sur mes photographies, prises en 1974).
90 Pour la tête, avec le museau mince, comme effilé, par rapport au développement des cornes autour d’une oreille pointue, voir la tête de marbre à Hamburg, H. Hoffmann, Kunst des Altertums in Hamburg, pl. 18 et 9, et le bélier de bronze d’une lampe de Chiaromonte (Val d’Agri), au Musée de Policoro, Rolley, AttiTaranto 1980.
91 H. Hoffmann, AJA 68, 1964, p. 185-188; Jucker, Pesaro, p. 91 à 95, p. 117 à 119 (« 570/60 »), et pl. 33 et 34.
92 Ktéma 2, 1977, p. 129. Cf. surtout C.M. Stibbe, Mél. Inst. Néerlandais Rome 36, 1974, p. 19 à 37.
93 A titre d’exemple de la dispersion de ce matériel, je signale ici un bélier d’anse d’hydrie, visiblement du type étudié ici, donné comme romain, et trouvé à York (!): M. J. Green, A Corpus of Small Cult-Objects from the Military Areas of Roman Britain, BAR, British Series 52, p. 76, n° 36, et pl. 89.
94 C’est un peu plus tôt, sinon à la même date, que je situerais une sirène trouvée en Messénie, Jucker, Mél.Brendel, pl. 9 d; la date proposée p. 33 (« vers 580 ») est beaucoup trop haute.
95 « Coureuse » de Dodone, Athènes, MN, Carapanos 24: Langlotz, FrB, p. 88, n° 39, et pl. 48 (il y voit un homme, et la date de 600); Lamb, p. 98 et pl. 33 b; Kunze, 7.Ol.Ber., p. 174-175; Rolley, Fdelphes V, 2, p. 124; en dernier lieu, Vokotopoulou, p. 189, n° 2 (« coureur, œuvre corinthienne coloniale, 550-540 »), et pl. 53. - Joueuse de crotales, New York, Metropolitan Museum, n° 74.51.5680, de la coll. Cesnola: Langlotz, FrB, p. 87, n° 17, et pl. 46; Rolley, Bronzes, n° 60.
96 Miroir Schimmel: Muscarella, o.c. (cf. n. 65), n° 24 bis. - Miroir à München, d’Hermioné: Langlotz, FrB, p. 86, n° 12; Rolley, Fdelphes V, 2, p. 129, fig. 41 et 42; meilleures photographies: M. Maass, Antikensammlungen Miinchen. Griechische und römische Bronzewerke, n° 4. - Miroirs à New York: cf. n. précédente, et Metropolitan Museum, n° 38.11.3: Richter, Handbook of the Greek Collection, 1963, pl. 22; Th. Karagiorga, ArchDelt 21, 1965, A’, p. 103, et pl. 53 β. - Statuette de Delphes: Langlotz, FrB, p. 88, n° 45 (« Sparte »); Rolley, Fdelphes V, 2, n° 182 (« ionien, d’influence laconienne »); Karagiorga, o.c., p. 103 et pl. 54 (« laconien »); cf. n. suivante.
97 Jeune homme d’Olympie MN 6174: Kunze, 5.Ol.Ber., p. 100 et pl. 51. Jeune fille de Samos: Buschor, Altsamische Standbilder, III, fig. 115 à 117. L’accord n’est pas fait sur son style, « samien » ou « laconien », et cette hésitation est révélatrice: les traits « ioniens », aussi indubitables que sur le kouros de Delphes mentionné n. précédente (ou sur l’hydrie d’Erétrie publiée par Politis) sont-ils, dans chaque cas, assez nets pour obliger à refuser que l’objet ait été fabriqué en Laconie? Il semble que non pour la statuette de Samos.
98 MN 7458, de l’Amycleion: en dernier lieu, Karagiorga, o.c., p. 102-103 et pl. 52. - Sparte 3302: ibid., p. 96 sq. et pl. 51 (ou Ktèma 2, 1977, fig. 11 après la p. 140). - Berlin 31084: Jantzen, BrWerkst., pl. 28, n° 116; Gehrig, Greifenhagen, Kinisch, Führer, p. 155 et pl. 13. - Berlin Misc. 7933: Langlotz, FrB, p. 88, n° 33, et pl. 45; Gehrig..., Führer, p. 132 et pl. 12.
99 Langlotz, FrB, p. 89, n° 55, et pl. 49 f; Ktèma 2, 1977, p. 130 et fig. 7; en dernier lieu; Kalligas, o.c. (cf. n. 50), fig. 16.
100 Kouros Sparte 3303: Karagiorga, o.c., p. 104 et pl. 56. - Zeus d’Olympie Β 3010: Kunze, 7.Ol.Ber., p. 176 à 180, et pl. 78. - Kouros Tégée 1589: ibid., p. 179, fig. 100. - Apollon MN 16365, de Laconie: Karusos, Charites, p. 33 à 37, et pl. 5 et 6; Rolley, Bronzes, n° 61. - « Joueur de trompette », Sparte 2019: Langlotz, FrB, p. 89, n° 57, et pl. 50 c; Charbonneaux, Les bronzes grecs, p. 70: sa ressemblance avec un bronze du Louvre, de Phocide, ibid., pl. 13, 2, n’empêche pas d’y voir l’œuvre d’un bronzier laconien.
101 Sur les bronzes corinthiens en général, outre le chapitre de Langlotz, FrB, p. 80 à 85, et ceux de PAYNE, dans Necrocorinthia et Perachora I, les livres de Wallenstein et Vokotopoulou, qui divergent souvent sur les attributions, plus rarement sur les dates, dispensent de recourir à la bibliographie antérieure.
102 Zeus du Lycée, MN 13209: Langlotz, FrB, p. 80, n° 14, et pl. 41 b; Rolley, Bronzes, n° 48; Wallenstein, p. 154, n° VII, 16; Vokotopoulou, p. 187, n° 8, et pl. 38 γ. - Banqueteur, British Museum, 1954, 10-18-1, peut-être de Dodone: Wallenstein, p. 156, n° VII, 25; Vokotopoulou, p. 187, n° 9, et pl. 38 δ (l’un et l’autre le datent « 540-530 »).
103 Zeus d’Olympie, MN 6163: Langlotz, FrB, p. 80, n° 15, et pl. 40 a; Rolley, Bronzes, n° 50; Wallenstein, p. 164, n° VII.22; Vokotopoulou, p. 188, n° 27, et pl. 39. - Joueur d’aulos de Delphes, inv. 7724: Rolley, Fdelphes V, 2, n° 183; Vokotopoulou. p. 188, n° 30.
104 Héraclès de Perachora, MN 16152: Payne, Perachora I, p. 140 à 142, et pl. 45; Vokotopoulou, p. 188, n° 28 (« 500 »). - Oenochoé de Vitsa: Vokotopoulou, passim.
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