Les géographes et le développement
Discours et actions
Entre 2005 et 2008. sous la conduite de Christian Bouquet et Hélène Velasco-Graciet, trois colloques ont été organisés à la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine par le laboratoire ADES-CNRS pour essayer de clarifier la position de la géographie française par rapport aux ambiguïtés de la discipline face à la colonisation, à la tropicalité, et au développement.
Après avoir tenté de savoir si la géographie coloniale était colonialiste (L'Empire des géographes), puis si la géographie tropi...
Éditeur : Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine
Lieu d’édition : Pessac
Publication sur OpenEdition Books : 14 novembre 2019
ISBN numérique : 978-2-85892-498-1
DOI : 10.4000/books.msha.9231
Collection : Épistémologie | 5
Année d’édition : 2010
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85892-368-7
Nombre de pages : 288
Christian Bouquet
Introduction généraleChapitre 1. Quels sont les fondements scientifiques (et idéologiques) de la géographie du développement ? Était-ce conjoncturel ?
Les géographes et le développement
Béatrice Collignon
PrésentationPaul Claval
Les géographes et le développementLe développement : domestication, civilisation, mondialisation
André-Frédéric Hoyaux
PrésentationChapitre 2. S'agissait-il vraiment d'une volonté de rupture avec la géographie coloniale et la géographie tropicale ? La géographie du développement n'a-t-elle pas été ou n'est-elle pas, à son corps défendant, néocoloniale ?
Une géographie au service de quel développement ?
François Bart
PrésentationHassan Rayaleh
Une géographie au service de quel développement ?La géographie au Sud : état des lieux en Côte d’Ivoire
Christian Bouquet
Présentation« Faire » du développement (durable) au Sud. Production scientifique, construction du discours, déterminants de l’action
José Lazcano
PrésentationXavier Amelot et Véronique André-Lamat
« Faire » du développement (durable) au Sud. Production scientifique, construction du discours, déterminants de l’actionL’idéal développementaliste au secours de l’héritage géographique de la période coloniale. Le cas du Maroc
Odette Louiset
PrésentationMustapha Chouiki
L’idéal développementaliste au secours de l’héritage géographique de la période coloniale. Le cas du MarocChapitre 3 – Géographie de quel développement ? Y a-t-il des géographes altermondialistes ?
« L’invention » du bidon ville (1950-1990), objet et signe emblématique de la ville sous-développée
Kamala Marius-Gnanou
PrésentationOdette Louiset
« L’invention » du bidon ville (1950-1990), objet et signe emblématique de la ville sous-développéeGéographie du développement sous le prisme de l’altermondialisme halieutique
Christian Bouquet
PrésentationLa géographie des « autres mondes » : une advocacy au service des populations marginalisées, ou la construction de « paradis agraires » ?
Hélène Velasco-Graciet
PrésentationL’Afrique dans la géopolitique du développement durable. Entre pauvreté et mondialisation des préoccupations environnementales
Véronique André-Lamat
PrésentationMoïse Tsayem-Demaze
L’Afrique dans la géopolitique du développement durable. Entre pauvreté et mondialisation des préoccupations environnementalesQuelle géographie des TIC dans les espaces « en développement » ?
Christian Bouquet
PrésentationsAnnie Chéneau-Loquay
Quelle géographie des TIC dans les espaces « en développement » ?Chapitre 4 – En fin de compte, filiation ou non ? Et la géographie française n'aurait-elle pas raté le train des Postcolonial Studies ?
Une alternative (l’alter-développement) et un refus (l’anti-développement). La réponse de la géographie africaniste au tiers-mondisme
Annie Chéneau-Loquay
PrésentationCristina D’Alessandro-Scarpari
Une alternative (l’alter-développement) et un refus (l’anti-développement). La réponse de la géographie africaniste au tiers-mondismeLa question postcoloniale dans la géographie du développement
Denis Retaillé
PrésentationEntre 2005 et 2008. sous la conduite de Christian Bouquet et Hélène Velasco-Graciet, trois colloques ont été organisés à la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine par le laboratoire ADES-CNRS pour essayer de clarifier la position de la géographie française par rapport aux ambiguïtés de la discipline face à la colonisation, à la tropicalité, et au développement.
Après avoir tenté de savoir si la géographie coloniale était colonialiste (L'Empire des géographes), puis si la géographie tropicale était fille de la précédente et avait encore un sens (Les Tropiques des géographes), un ensemble de chercheurs ont affronte la question du « développement ». considéré comme le dernier terrain pour une géographie hors des murs occidentaux, pour confirmer ou infirmer qu'il s'agissait du dernier refuge possible pour ceux qui travaillent dans les Suds.
Même si les hypothèses de départ ont été traitées avec d'infinies précautions car le débat n'est pas encore débarrassé des passions anciennes la filiation géographie coloniale / géographie tropicale / géographie du développement n'a pas été démontrée. Comme souvent, plus que des réponses, c'est une série de questions qui surgissent à la lecture des articles.
En invitant les auteurs à s'interroger sur le lien qu'ils établissent entre leurs discours sur le développement et leurs actions concrètes dans ce domaine, les organisateurs savaient que le fossé entre les scientifiques et les experts ne serait pas comblé. Il reste donc à savoir pourquoi. En abordant dans son appel à communications le thème des Postcolonial Studies, le colloque a précisé des interrogations qu'il faudra continuer d'explorer. Enfin, en donnant la parole à plusieurs chercheurs originaires des anciennes colonies, cette rencontre a ouvert la porte à une décolonisation des esprits qui pourrait bientôt déboucher sur une géographie (enfin) décentrée.
Cette quête épistémologique, qui a donné ici beaucoup de place au terrain, devra donc se poursuivre par le questionnement constant des principes et des pratiques des uns et des autres, en insistant sans doute davantage sur la géographie de l'Autre que sur une géographie de l'Ailleurs.
Professeur à l'université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, géographe et chercheur à l'UMR ADES (Bordeaux).
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