Chapitre 2. Les noblesses du temps

p. 27-37


Extrait

Les mutations sociales

1Être noble, sous l’Ancien Régime, était théoriquement un statut juridique précisé par de nombreux édits royaux et enrichi des spécificités ou des coutumes régionales avec des privilèges honorifiques, judiciaires et fiscaux relativement clairs. « Le gentilhomme est élevé au-dessus des roturiers par sa naissance, par ses charges ou par la faveur du prince » mais Furetière distinguait aussi « les vrais nobles qui sont les nobles de race, de sang, d’extraction et les nouveaux nobles qui ont été anoblis par leurs charges et par leurs emplois ». Le XVIIIe siècle connut en fait une mutation décisive des mentalités avec le passage d’une société héritée de principes immuables construits autour de l’inné à une société s’appuyant largement sur le mérite, valorisant les talents et récompensant les qualités. Le phénomène ne cessant de s’accélérer, il n’y avait plus une mais des noblesses, une noblesse plurielle à l’hétérogénéité finalement comparable à celle de la pro

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