1 Toute ma gratitude à Caroline Le Mao, Teddy Auly et Laurent Coste pour la réalisation de la partie graphique.
2 Dupâquier Jacques (dir.), Histoire de la population française, t. III, De 1789 à 1914, Paris, PUF, 1988.
3 Dupâquier Jacques, « Problèmes démographiques de la France napoléonienne », dans Revue d’Histoire moderne et contemporaine, no spécial : La France à l’époque napoléonienne, t. XVII, juil.-sept. 1970, pp. 339-358.
4 Pour certaines communes, les données sont en effet soit sous-évaluées soit surévaluées ce qui apparaît clairement lorsque l’on adopte une démarche sérielle incluant les chiffres de 1806 dans une série composée des recensements allant de 1831 à 1846. Pour avoir une bonne idée de l’importance quantitative de ces sources, en fait considérables, et auxquelles il faut ajouter l’état civil – avec ses modifications au cours de la période – et les différentes correspondances administratives, voir l’exemple de la Dordogne dans Florenty Guy, Paroisses et communes de France : Dictionnaire d’histoire administrative et démographique : Dordogne, Paris, CNRS, 1996, p. 41-46.
5 Bardet Jean-Pierre, Rouen aux xviie et xviiie siècles : les mutations d’un espace social, Paris, SEDES, 1983.
6 Blayo Yves, « Mouvement naturel de la population française de 1740 à 1829 », dans Démographie Historique, no spécial de Population, nov. 1975, pp. 15-64.
7 Houdaille Jacques, « Pertes de l’armée de terre sous le Premier Empire, d’après les registres matricules », Population, t. 27, 1972, 1, pp. 27-50.
8 Deffontaines Pierre, Les Hommes et leurs travaux dans les pays de la Moyenne Garonne (Agenais, Bas-Quercy), Lille, SILIC/Facultés Catholiques, 1932 ; Barrère Pierre, Heisch René et Lerat Serge, La Région du Sud-Ouest, Paris, PUF, 1962 ; Poussou Jean-Pierre, « Le renouveau démographique aquitain et les défis à surmonter dans la première moitié du xxie siècle », dans Poussou Jean-Pierre (dir.), Actes du Tricentenaire de l’Académie de Bordeaux, Bordeaux, Académie nationale des Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux, 2013, pp. 145-174.
9 Je veux dire par là la partie du département qui appartenait aux landes de Gascogne, la Chalosse présentant une évolution différente.
10 Le maximum de population se situe en 1841 pour le Lot-et-Garonne, 1846 pour les Pyrénées-Atlantiques, 1851 pour la Dordogne et 1856 pour les Landes, mais, pour la partie proprement landaise, il n’est atteint qu’à la fin du xixe siècle. André Armengaud a publié des cartes de la nuptialité et de la natalité en 1811 : les départements aquitains se situent à des niveaux très médiocres, particulièrement pour la natalité, à l’exception de celui des Landes qui est très au-dessus des moyennes nationales. Voir son article : « Mariages et naissances sous le Consulat et l’Empire », art. cit., p. 375-377.
11 Blayo Yves, art. cit.
12 Il y a des incertitudes dans l’enquête Henry ; les chiffres que je propose ne sont donc que des évaluations probables. Voir Blayo Yves, art. cit. p. 61.
13 Il est de 3,6 en 1790-1799 et de 3,9 en 1810-1829. Il s’agit d’une évolution commencée avant la Révolution : voir le tableau dans Dupâquier Jacques (dir.), Histoire de la population française, t. III, op. cit., p. 74.
14 Armengaud André, « Mariages et naissances sous le Consulat et l’Empire », art. cit.
15 AD de la Dordogne, 6 M 1.
16 Il s’agit des célibataires masculins de plus de 15 ans.
17 Ces différentes hypothèses sont inévitables dans la mesure où nous ne connaissons pas la structure par âges, ce qui est général pour l’ensemble de la population française sous la Révolution et l’Empire : voir Dupâquier Jacques, art. cit., p. 353.
18 Bodinier Bernard, « L’armée impériale : la conscription », dans Delmas Jean (dir.), De 1715 à 1871, t. II, Histoire militaire de la France, Paris, PUF, 1992, pp. 305-315, p. 306.
19 Ibid., carte : « Les réfractaires. Classes 1806 à 1810 », p. 311.
20 Pour l’Aquitaine, on n’a pas de preuve d’un usage plus répandu de la contraception pour la fin du xviiie et le début du xixe siècle mais c’est une hypothèse tout à fait envisageable. Il faudrait aussi être mieux renseigné sur d’autres comportements qui peuvent influer sur la natalité comme l’importance et la durée du célibat.
21 Brouste Monique, Une Paroisse du Réolais au xviiie siècle : Mongauzy 1701-1830, mémoire de TER, Université de Bordeaux 3, 1976. Mongauzy est en Gironde.
22 Voir mes articles, « La population du canton de Fumel, du Premier Empire à aujourd’hui », Revue de l’Agenais, t. 133, 3, juil.-sept. 2006, pp. 597-630 ; « L’évolution de la population des cantons de Casteljaloux et de Houeillès aux xixe et xxe siècles », Revue de l’Agenais, t. 140, 3, juil.-sept. 2013, pp. 383-398.
23 Florenty Guy, L’Évolution démographique de Saint-Cyprien et de son canton au xviiie siècle, mémoire de TER, Université de Bordeaux 3, 1974.
24 Nous ne disposons d’aucune donnée sur la mortalité à l’armée pour notre région. Certes, c’est alors qu’apparaît une grande nouveauté : l’enregistrement des décès de soldats dans l’état civil communal, mais, au cours de mes dépouillements, je n’en ai rencontré que des nombres très réduits : en moyenne 3 ou 4 par commune.
25 Frimaudau François, L’Évolution de la population de Talence et de ses activités entre la fin du xviie et la fin du xixe siècle, mémoire de TER, Université de Bordeaux 3, 1981. À Talence, nous avons une crise démographique en 1789-1792 et de 1801 à 1804, une forte poussée de la mortalité automnale en 1794-1796 ainsi qu’en 1807 et 1811.
26 Perrenoud Alfred et Bourdelais Patrice, « Le recul de la mortalité », dans Bardet Jean-Pierre et Dupâquier Jacques, Histoire des populations de l’Europe, t. II, La révolution démographique 1750-1914, Paris, Fayard, 1998, pp. 57-101.
27 Au niveau national, Catherine Rollet a montré, en 1970, que les crises démographiques de l’époque impériale ont d’abord un caractère épidémique, mais qu’elles sont aggravées par les difficultés économiques : voir son article « L’effet des crises démographiques du début du xixe siècle sur la population », dans Revue d’Histoire moderne et contemporaine, no spécial, op. cit., pp. 391-410.
28 Grange Catherine, Quelques aspects de la vie rurale dans le Cubzadais au xviiie siècle : une paroisse viticole : Saint-Gervais, mémoire de TER, Université de Bordeaux 3, 1974.
29 D’Armagnac-Mathias Janine, Bougarber : étude démo-économique d’une population rurale béarnaise aux xviiie- xixe siècles, thèse de doctorat en Études démographiques, Université de Bordeaux 1, 1986.
30 Voir en annexes. Les données sont extraites de Morinière Brigitte, Médoc des vignes et Médoc des Lacs : Espace, population et société xviiie- xixe siècles, thèse de doctorat en histoire, Université de Bordeaux 3, 1998.
31 Morinière Brigitte, op. cit., t. I, p. 122.
32 Favraud Élisabeth, Les Crises démographiques révolutionnaires dans le Haut-Médoc, mémoire de TER, université de Bordeaux 3, 1972 ; Jourdan Jean-Paul, Misère et pauvreté en Haut-Médoc au xviiie siècle, mémoire de TER, Université de Bordeaux 3, 1978.
33 Dupâquier Jacques et Goy Joseph, « Révolution et population », dans Dupâquier Jacques (dir.), Histoire de la population française, t. III, op. cit., pp. 63-115, p. 78.
34 Butel Paul, La Croissance commerciale bordelaise au xviiie siècle, Lille, Université de Lille 3, 1973 ; Poussou Jean-Pierre, Bordeaux et le Sud-Ouest au xviiie siècle : croissance économique et attraction urbaine, Paris, EHESS/Jean Touzot, 1978.
35 Voir mes articles : « Les activités urbaines en France pendant la Révolution », Revue Économique, 1989, 6, pp. 965-984 ; « Les activités commerciales des villes françaises de 1789 à 1815 », Histoire, Économie et Société, 1993, 1, pp. 101-118.
36 Voir mon étude, « Les petites villes ont-elles freiné le déclin démographique aquitain au xixe siècle ? L’exemple du département de Lot-et-Garonne », dans Bodineau Pierre et Lamarre Christine (dir.), Capitales ou villes d’appui ? Les petites villes et leurs campagnes, du Moyen Âge au xxie siècle, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2013.
37 Poussou Jean-Pierre, Bordeaux et le Sud-Ouest au xviiie siècle, op. cit., p. 201-226 ; voir les cartes « Les densités par communes en Gironde en 1806 », p. 632-633, et « Les densités communales rurales du Sud-Ouest, 1806 », p. 634-635.
38 Notons au passage que l’espace des Landes de Gascogne qui concernent trois départements : très partiellement le Lot-et-Garonne, une partie importante de la Gironde et plus de la moitié du département des Landes, est très peu structuré, ne comportant aucune ville de plus de 4 000 habitants : voir mon étude « L’évolution de la population du département des Landes depuis la fin du xviiie siècle : quelques jalons », dans Pontet Josette (dir.), Regards sur l’histoire de Bayonne et du Sud-Ouest aquitain du haut Moyen Âge au temps présent. Hommes, pouvoirs, économie et société : Mélanges offerts à Pierre Hourmat, Bayonne, Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne, 2002, pp. 325-346.
39 Pour une vue générale de cette évolution, voir mon article déjà cité : « Le renouveau démographique aquitain et les défis à surmonter dans la première moitié du xxie siècle ».