Conclusion

1Les élites présentées par Mathieu Marraud, Anna Bellavitis, Vincent Gourdon et Étienne Couriol se caractérisent par des comportements familiaux que l’on pourrait aussi observer dans d’autres catégories de la population. La seule différence est qu’ils paraissent ici exacerbés, par exemple en ce qui concerne l’évolution et la transmission du patrimoine dans les familles de grands marchands parisiens tentées par l’achat d’un office, le rôle central du mariage dans la reproduction des élites républicaines italiennes et leur constitution en réseaux, le repli sur la parenté lors du choix des parrains et marraines dans les élites françaises ou le versement de sommes d’argent à leurs filleuls par les deux nobles lyonnais François Sabot de Sugny et Louis François Bottu de La Barmondière. Que ce soit dans les élites ou dans le reste de la population, la famille traditionnelle a donc les mêmes modes de fonctionnement, mais avec un idéal de repli sur soi et de préservation de l’identité f