La vie sportive locale : des pratiques notabiliaires aux pratiques managériales ?
p. 555-561
Texte intégral
INTRODUCTION
1Echelle réduite d'observation, la dimension locale de l'organisation du sport, loin d'être un élément de simplification, ajoute paradoxalement de la complexité (de l'opacité ?), L'exercice des libertés contenues dans la loi Deferre1 par les élus suscite des apprentissages de nouveaux pouvoirs. Elément du cadre de vie, de valorisation de l'espace, d'affirmation d'identités locales (ou résolument provinciales), le sport, même s'il n'a pas fait explicitement l'objet de transferts de compétences2, est au carrefour de nombreux enjeux. D'une part la multiplication des partenaires politiques a contraint le mouvement sportif à s'adapter, d'autre part une tendance à la clarification des relations, à la révision des modes de fonctionnement s'exprime, ici et là, à travers des discours utilisant de plus en plus fréquemment le thème du management3.
2Bordeaux et la Communauté Urbaine (CUB) fournissent un certain nombre de situations significatives de la redistribution relative des cartes du pouvoir politique et/ou sportif, de la recomposition des zones d'influence, des initiatives d'acteurs économiques qui se mêlent désormais au concert. Ce sont autant de traductions de l'imbrication des réseaux, mais aussi de l'intérêt croissant pour l'objet "sport".
3A partir du matériau constitué par la presse locale et d'entretiens semi-dirigés, la sociologie des organisations et la sociologie politique offrent des outils privilégiés d'analyse des relations entre les multiples structures impliquées dans le domaine du sport. La méthode utilisée consiste à observer simultanément les systèmes politico-administratif et sportif bordelais depuis 1982 et à apprécier sous l'angle du changement social les permanences du "système Chaban" et le degré de renouvellement des élites locales dans les deux domaines, ceci en prenant en compte deux facteurs alternativement surplombants et sous-jacents : le rôle amplificateur ou réducteur du journal Sud-Ouest et le poids informel mais prépondérant de la passion du football dans la genèse des projets et tout au long du processus de décision.
4L'emprise du football est en effet générale durant la période 1982-1990 : la page de couverture du bulletin municipal de novembre 1982 représente le joueur A. Giresse sous le titre "Bordeaux, ville sportive", le maire reste fidèle au Président C. Bez au plus fort de la crise financière révélée en 1989. Le vertige européen aveugle et grise les acteurs politiques et sportifs et provoque la fuite en avant : pendant leur phase ascendante les Girondins Football Club (Girondins F.C.) financent l'ensemble du sport de haut niveau masculin bordelais ; outre le hand-ball et le volley, sont également aidés le hockey sur glace, le rugby, un boxeur, un équipage automobile du Paris-Dakar, l'équipage d'un voilier4. Les conséquences de l'arrêt de ces largesses en 1989 soulignent la fragilité de l'option haut niveau et la précarité des logiques des entraîneurs, performantes, mais confrontées aux contraintes du sport professionnel.
I - RÉSEAUX SPORTIF ET POLITIQUE : ENCHEVÊTREMENT ET FAIBLE RENOUVELLEMENT DES LEADERS
5Sur l'axe de la notabilité peuvent être dissociés ceux qui apparaissent sur la scène politique locale, mais qui malgré leur notoriété et leur visibilité ne participent pas directement aux décisions : il s'agit des "notabilités"5, et ceux qui cumulent des pouvoirs de natures différentes car avant même d'être élus, ils possèdent "un statut social élevé et la disposition d'un réseau de relations leur permettant de jouer un rôle de médiateur et d’intervention"6. La loi Deferre a confirmé et accru leur(s) pouvoir(s).
6Parce qu'il existe de nombreuses analogies entre les systèmes politique et sportif, et que la vie associative permet une sorte de rodage, une répétition préalable des différentes facettes des divers rôles de dirigeant, on peut répartir sur la même échelle de notabilité les présidents des principaux clubs — particulièrement omnisports —, des ligues, comités départementaux, du Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS) et du Comité Régional Olympique et Sportif (CROS).On peut aussi apprécier en creux la (non) participation des cadres techniques sportifs à la prise de décision.
7Sur l'axe du changement, le "système Chaban"7 représente le modèle traditionnel des pratiques des "grands notables" avec pour première caractéristique sa durée8, ce qui relativise d'emblée l'hypothèse de l'apparition de "nouveaux" acteurs, générée par la décentralisation.
A - NOTABLES SPORTIFS, NOTABLES POLITIQUES : SIMILITUDES ET PASSERELLE
8Plusieurs indicateurs permettent de vérifier la proximité des logiques associative et politique9 :
- les modalités d'accès au pouvoir ;
- les modalités d'exercice des pouvoirs interne et externe ;
- le cumul des mandats politiques et/ou sportifs, locaux et/ou nationaux10 ;
- l'utilisation de la rhétorique du service public doublée de plus en plus de la recherche de "légitimité managériale'"11 ;
- enfin — et ce n'est pas sans effet sur les modes de raisonnement, de fonctionnement et d'action — la sur-représentation masculine.
9Par ailleurs, le "jeu des légitimations réciproques12 renforce les ressemblances, parfois jusqu'au mimétisme, entre notables politiques et notables ou notabilités du milieu sportif.
10En effet le système sportif offre un certain nombre de situations d'apprentissage et d'entraînement en matière de relations sociales internes et externes, et de conduite de stratégies. Les clubs omnisports constituent déjà un lieu de sélection des élites locales, sous la forme d'un filtrage en deux temps des dirigeants, à l'étage section d'abord, mais surtout à l'étage omnisports duquel les techniciens disparaissent généralement.
11Par ailleurs, la cohérence du club, sa survie, exigent de pratiquer en permanence la médiation et l'intercession auprès de sections aux logiques d'action très hétérogènes. Quand il s'agit de mobiliser les ressources internes, le poids de l'histoire du club et de ses "anciens" (qui constituent souvent l'organigramme-bis en parrainant candidats, projets et opérations) ne peut être négligé.
12Ceci conduit à nuancer — plus qu'ailleurs dans le monde associatif — la thématique de la vie démocratique des clubs, d'autant plus que la population des adhérents se compose très souvent d'une majorité de jeunes de moins de dix-huit ans.
13Enfin, dans un contexte de rivalités inter-clubs sur la scène locale, les stratégies externes d'évitement et/ou de partage plus ou moins tacite des aires d'influence et de recrutement sont aisément discernables.
14Cet ensemble de savoir-faire acquis dans le cadre associatif et la pratique obligée des relations avec les élus facilitent le passage vers l'action politique.
B - L'ASCENSION RELATIVE DE MANAGERS
15L'ancienneté et l'authenticité du style de vie sportif de J. Chaban-Delmas, (pratiqué et admis bien avant les effets de mode), sa maîtrise des réseaux (le sport en fut un des leviers compte tenu de l'éclectisme des pratiques du jeune député-maire — rugby, tennis, golf — qui lui permit de pénétrer des milieux socialement contrastés), l'"imprégnation" d'une partie des grands clubs par des conseillers municipaux et des cadres de l'administration municipale, qui occupent les postes de président ou de secrétaire général, sont autant d'éléments à prendre en compte pour analyser le fait sportif bordelais et la tonalité affective des relations municipalité-clubs.
16La constitution de clientèles diversifiées (élus, responsables sociaux et économiques, et aussi personnels municipaux), le contrôle concentrique des quatre niveaux d'administration territoriale (Ville, Communauté Urbaine, Département, Région), soit par "vassalisation"13 d'une partie des opposants socialistes, soit par "dauphin" interposé, l'individualisation et la personnalisation des relations avec les notables et notabilités complètent un dispositif dont il est hypothétique d'émerger sans l'aval du maire.
17Dans ce contexte, on observe périodiquement un "cumul par procuration"14 des positions stratégiques (Communauté Urbaine / Conseil Général / Conseil Régional) par l'équipe du maire, la permanence des retombées positives de la vassalisation sous forme d'abstention ou de votes "flottants" de certains opposants sur des projets ou candidatures sensibles, ou encore le marquage des contestataires par l'appareil socialiste.
18Ce système de règles plus ou moins tacites compromet nécessairement l'émergence de "notables-managers"15.
19Dans le domaine sportif, alors que les dirigeants du milieu fédéral se déclarent généralement satisfaits de leurs excellentes relations avec la municipalité, les principales novations sont initiées par des acteurs économiques. On peut toutefois remarquer que les organisateurs privés de manifestations sportives d'envergure et les "managers" du sport professionnel ont été encouragés, choisis, propulsés ou mis en concurrence par le maire16.
II- LA COMPLEXITÉ DU FAIT SPORTIF LOCAL : POLITIQUES AFFICHÉES ET POLITIQUES OBLIQUES
20Trois cas permettent d'illustrer la démarche ainsi que les méandres du processus de décision qui "produit" souvent des politiques sportives "dérivées" par rapport à leur annonce initiale. La période 1983-1990, dominée positivement puis négativement par le football professionnel est à cet égard riche d'enseignements.
A - LA LÉGITIMATION A POSTERIORI DU STADIUM
21C'est dans le contexte de la montée en puissance du football à Bordeaux qu'il convient de situer l'inscription (indirecte) sur l'agenda de la construction de cet équipement de prestige… destiné aux athlètes et aux cyclistes, inauguré en octobre 1989 dans le quartier de Bordeaux-Lac, et dont la rentabilité pose toujours problème.
22C'est en effet dans le cadre d'une révision à la baisse de la décision prise consensuellement en 1985 par le Maire de Bordeaux et le Président socialiste du Conseil Régional d'Aquitaine de construire un grand stade à Bordeaux (au moment où l'équipe des Girondins de Bordeaux Football Club est championne de France) que les élus locaux optent finalement pour l'agrandissement du Stade Municipal de Lescure... au détriment de sa piste cycliste17.
23Alors que le quotidien Sud-Ouest soutient l'opération en titrant "Le oui massif des Bordelais"18, c'est seulement dans un second temps qu'entrent en jeu les ligues de cyclisme (quatre mille cent licenciés) et d'athlétisme (cinq mille quatre cent cinq licenciés), puis l'échelon central des fédérations qui, elles, demandent des équipements aux normes internationales.
24Le maire choisit alors un architecte de grand renom19 tandis que cumul des mandats et alternances politiques aidant, le quadruple financement (Ville, CUB, Département, Région) est obtenu sans difficulté majeure20.
25Le coût final du Stadium-vélodrome (devenu "Stadium") est évalué à cent vingt millions de francs, dont dix millions d'aide de l'Etat, son coût de fonctionnement quotidien est de quinze mille francs en 199021.
B - LES JEUNES DE SAINT-AUGUSTIN : LA SAISIE D'OPPORTUNITÉS SPORTIVES ET POLITIQUES
26La question de la relance du volley-ball de haut niveau est clairement posée en 1981 par le patronage catholique des Jeunes de Saint-Augustin (JSA), enraciné dans un quartier "choyé" par la mairie. Les JSA, pour développer ce projet bénéficient alors d'atouts sérieux : les activités traditionnelles des patronages qui ont toujours concilié pratiques culturelles et pratiques sportives s'inscrivent désormais dans le renouvellement de la demande sportive du début des années quatre-vingt (dimension familiale, multi-activités, convivialité) et par ailleurs, la municipalité redéfinit sa politique de Maisons des Jeunes. Les JSA deviennent en 1983 le support de la première Maison de Quartier : son fonctionnement nécessite le recrutement d'animateurs, dont profitent les sections sportives. L'investissement et le dynamisme personnels du Président de la section volley, également directeur de la Maison de Quartier, catalysent ces conditions initiales favorables : l'équipe des JSA évolue en Nationale 1A dès 1984 et atteint le niveau européen en 1988. Ces résultats accompagnés de l'ascension du président dans la filière fédérale, son militantisme associatif et social, se concrétisent sur le plan politique par l'appartenance à la liste "Chaban" en 1989 et un poste de conseiller municipal délégué aux Maisons de Quartier22. Durant cette période faste, l'étroitesse des liens avec les Girondins FC est soulignée, ceux-ci prenant en charge le salaire du volleyeur italien des JSA23 en 1988.
C - LE MONTAGE ARTIFICIEL DES GIRONDINS HAND-BALL CLUB
27C'est au contraire ici une impulsion fédérale centrale qui déclenche le processus en 1985, La stratégie visant à constituer une équipe de France performante à partir de clubs puissants répartis dans les grandes villes conduit le Directeur Technique National, ancien joueur de haut niveau à Bordeaux, à proposer aux trois clubs de l'agglomération bordelaise évoluant en Nationale II de regrouper leurs forces24.Ce projet rencontre suffisamment d'appuis dans les trois clubs concernés, (malgré les déchirements immédiats ou prévisibles), et auprès de la ligue et de la mairie, pour prendre forme sous le label "Girondins" (négocié avec le club omnisports dont la section hand-ball n’évolue qu'au niveau régional), car les dirigeants et sponsors potentiels déclarent vouloir bénéficier de l'"effet foot".
28Avec un encadrement technique solide et de qualité, une politique sportive cohérente fondée sur la formation de jeunes, à partir du vivier de la section sportive située dans le quartier "délaissé" de la Benauge (sur la rive droite de la Garonne), mais aussi des accords de coopération avec des clubs d'Aquitaine, et enfin le recrutement de joueurs de haut niveau, les résultats sont rapides puisque le club accède à la division Nationale 1A en deux ans et à la Coupe d'Europe en 1990, malgré les difficultés matérielles permanentes liées à l'absence à Bordeaux d'une salle exclusivement réservée aux sports collectifs25.
29Cette phase euphorique de démarrage sous le parrainage symbolique et financier du football se termine brutalement avec la "crise" des Girondins FC. L'absence d'ancrage historique devient un handicap : on observe alors un "turn over" accéléré de présidents, un changement éphémère d'identité (Bordeaux Hauts de Garonne HBC en 1992-1993), alors qu'en matière de performance, la politique de formation de jeunes continue, elle, à assurer les résultats en Nationale 1A.
CONCLUSION
30Dans les trois cas étudiés, de sérieuses réserves sur la validité des discours "managériaux" des élus sportifs et politiques peuvent être formulées.
31La même période met en scène deux organisateurs de manifestations sportives, parfois rivaux26, et des chefs d'entreprises "repreneurs" de clubs en difficulté tandis que la Chambre de Commerce et d'industrie se mobilise en créant en 1989 le club "Bordeaux Sports Enjeu", carrefour de réflexions et d'actions visant à utiliser les retombées d'images sportives pour la promotion de la ville.
32Bien que cette incursion d'entrepreneurs-gestionnaires soit encore limitée, quelques caractéristiques peuvent être dégagées. Le dialogue avec les dirigeants des sports "traditionnels" est — au moins au début — difficile, compte tenu de la différence des logiques d'action27. La reconnaissance des managers par les dirigeants de club ou de ligues intervient cependant après plusieurs années de réussite d'organisation d'événements sportifs28. Par ailleurs "la ronde" des repreneurs de club s'accélère, accompagnée d'un chassé-croisé des spécialités sportives qui ne semblent plus être le facteur déterminant de l'engagement29.
33Le mouvement sportif, quant à lui, tâtonne et (re)prend ses marques. Le CROS par ses actions de formation des dirigeants incite à utiliser les méthodes et outils du management mais les pratiques clientélistes perdurent lors des élections.
34C'est par ailleurs au niveau de la Région Aquitaine que la démarche de rationalisation (la négociation de contrats d'objectifs avec les ligues en constitue un exemple, les travaux du Conseil Economique et Social en témoignent30), se lit actuellement le mieux, probablement en raison de la "jeunesse" de cette collectivité31.
35Les rôles des différents acteurs sont en cours de (re)définition et des prémices de partenariat sur deux dossiers (le suivi et l'insertion socioprofessionnelle des athlètes de haut niveau d'Aquitaine ainsi que les formations aux métiers du sport) semblent indiquer que le passage de l'incantation à la pratique du management s'effectue lentement par décloisonnements progressifs.
36Dans le contexte spécifique des dérives du football professionnel bordelais et de la désorganisation générale du sport de haut niveau qu'elles ont déclenchée, l'exigence de rationalité est désormais formulée dans tous les discours des acteurs publics, même si elle fait craindre une "perte d'âme", une "déshumanisation", une "bureaucratisation" du sport. Le processus d'expérimentation de modes de gestion plus cohérents en matière de clarification des objectifs et de mise en adéquation des ambitions et des moyens est engagé sans toutefois modifier radicalement les rouages des pratiques notabilaires.
Notes de bas de page
1 Loi du 2 mars 1982, relative aux droits et libertés des communes, départements et régions.
2 Lois du 7 Janvier et du 22 Juillet 1983, Voir également COLLOMB P. (sous la direction de), Sport et décentralisation. Paris : Economica, 1988. CHAZAUD P., Le sport dans la commune, le département, la région. Paris : Berger-Levrault, 1989. Sport et collectivités locales, sous la direction de J.-P. THERON. Paris : Dalloz, 1993.
3 Voir Sport et management, sous la direction de A, LORET, Paris : Dunod, 1993, et plus particulièrement pour le secteur associatif, les articles de P. CHIFFLET, G. TRIBOU, P. CHAZAUD, W. GASPARINI, C. NOIR, M. BOURHIS dans le chapitre 1 "De l'éthique sportive à la pratique managériale", p. 33-118.
4 Sud-Ouest, 21 Janvier 1989.
5 LAGROYE J., Le pouvoir local, p. 44.1 - 44,22 in Encyclopédie des Collectivités locales, 1979.
6 MABILEAU A., Les élections locales, p. 41.1-41.28 in Encyclopédie des Collectivités locales, 1979, MABILEAU A., Le système local en France, Paris : Montchrestien, 1991. BIAREZ S,, Le pouvoir local. Paris : Economica, 1989.
- La décentralisation. Revue Pouvoirs (60), 1992.
7 LAGROYE J., Société et politique. Jacques Chaban-Delmas à Bordeaux, Paris : Pédone, 1973. Voir également PARIS G., Le déclin du "système Chaban", Le Monde 10 Janvier 1991, GREILSAMER L., Chaban, le vétéran de Bordeaux, Le Monde 2-3 Juin 1991.
8 Jacques Chaban-Delmas est devenu député en 1946 et maire en 1947.
9 RENEAUD M., Les sports olympiques au féminin : pratiques et organisation locales. L'exemple de la commune de Bordeaux, Thèse de Doctorat de l'Université de Bordeaux II, 1986, RENEAUD M., "La vie sportive locale : les dirigeantes", p. 31 7-324, in Sport et changement social. Bordeaux : MSHA, 1987.
10 HERAN F., Dossier "Le monde associatif". INSEE, Economie et statistique (208), 1988. L'auteur met en évidence le rôle des multi-adhérents dans les associations.
11 GREMION C,, MULLER P., "De nouvelles élites locales ?" p. 39-47 in Esprit (164), septembre 1990, p, 44.
12 PALARD J., "Rapports sociaux, stratégie politique et vie associative", p. 308-324 in Sociologie du Travail (3), 1981.
13 LAGROYE J., (1973), p. 209.
14 MABILEAU A., (1991), p. 90.
15 GREMION C., MULLER P., op. cit, p. 45.
16 AFFLELOU A., lunetier, et DEROSE J.-P., commerçant d'articles de sports, ont été un moment rivaux pour la "reprise" des Girondins F.C., Sud-Ouest Dimanche, l0 février 1991 et 26 Avril 1992.
17 Sud-Ouest, 6 Juin 1985.
Le Stade Municipal fait partie du patrimoine historique sportif et architectural de Bordeaux. Cf. COUSTET R., "Le Stade Municipal et le Parc des Sports de Bordeaux. Recherche de paternité", p. 85-100 in Sport et changement social. Bordeaux : MSHA, 1987.
18 Sud-Ouest, 24 février 1986.Un registre était mis à la disposition du public à la mairie. 611 suggestions ont été faites dont 15 défavorables.
19 Il s'agit de R. TAILLIBERT. Sud-Ouest, 31 octobre 1987.
20 Sud-Ouest, 1er novembre 1986,
21 Sud-Ouest, 30 juin 1990.
22 Sud-Ouest, 4 février 1993, 26 Juin 1993. J.-L. David avait été chargé auparavant de coordonner l'action des clubs de très haut niveau à Bordeaux. Sud-Ouest, 22 juin 1990,
23 Sud-Ouest, 10 novembre 1988.
24 Il s'agit de l'Association Sportive de Préparation Olympique du Midi (ASPOM, club cheminot), du club universitaire, le Bordeaux Etudiants Club (BEC), et du Stade Pessacais Union Club (SPUC), dans la banlieue bordelaise.
25 Le Palais des Sports Victor Hugo ayant été progressivement transformé en salle de spectacles puis de concerts.
26 J.-P. Derose, commerçant en articles de sport, a créé les principaux événements sportifs (avec dès 1979 l'Open de tennis "Passing-Shot" ; un moment président de l'association Bordeaux Sports Enjeu il a également été vice-président de la CCI et a fait partie des candidats à la reprise des Girondins Football Club, T. Lacarrière, directeur général de la société d'économie mixte BGE (Bordeaux Gestion Equipements) qui, outre le Stadium, gère le Palais des Sports, la Patinoire, les tennis couverts de Mériadeck, le bowling, Sud-Ouest, 8 décembre 1988.
27 Ce fut le cas entre T. Lacarrière gestionnaire du Stadium et les dirigeants de la ligue d'Aquitaine de cyclisme. Sud-Ouest, 6 septembre 1989.
28 J.-P. Derose a été sollicité (sans succès) en début de saison 93-94 pour la Présidence de la section rugby du Stade Bordelais Université Club, club "historique", doyen des clubs de province.
29 Le nouveau président du Mérignac Rugby Club, J.-C. Bajen, avait été candidat à la reprise de l'équipe de Football de 2° Division de Saint-Seurin sur l’Isle puis de celle des Girondins.
Le nouveau président des Girondins Hand-ball, J.-M. Forgeas, avait auparavant présidé la section de basket du BEC. Il explique sa nouvelle implication par le fait que son fils joue au hand-ball aux Girondins. Sud-Ouest, 29 septembre 1993.
30 Le CES d'Aquitaine a publié en 1992 un rapport sur le poids économique du sport en Aquitaine.
31 Elle s'est dotée d'un Service Jeunesse Sport Santé, dirigé par P. Darrière, précédemment cadre technique à la Fédération Française d'Athlétisme et organisateur dès 1976 du Décathlon International de Talence, devenu "Décastar". Voir RENEAUD M., La politique des activités physiques et sportives à Talence. Une illustration, le stade de Thouars, Mémoire de DEA Gouvernement local et administration locale. Institut d'Etudes Politiques de l'Université de Bordeaux I, 1982.
Auteur
Maître de Conférences STAPS Faculté des Sciences du Sport et de l'Education Physique Université de Bordeaux II
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Sport, nature et développement durable
Une question de génération ?
Jean-Paul Callède, Fabien Sabatier et Christine Bouneau (dir.)
2014
Sociologie des jeux, des sports et de l’éducation physique
L’apport des Classiques français (1890-1939)
Jean-Paul Callède
2010
Sociologie des politiques sportives locales
Trente ans de vie sportive à Bègles (Gironde)
Jean-Paul Callède et Michel Dané
1991
Sport, relations sociales et action collective
Jean-Pierre Augustin et Jean-Paul Callède (dir.)
1995
Sport de haut niveau en régionalisation(s)
L’Aquitaine exemplaire ?
Francis Le Dû et Martine Reneaud (dir.)
1998