Introduction
p. 9-16
Texte intégral
1Le Stade Bordelais vient de fêter un siècle d'existence et de succès sportifs. Il a connu maintes péripéties qui l'ont conduit à changer plusieurs fois de locaux pour abriter son secrétariat et ses services administratifs. Son siège fut tour à tour domicilié dans tel ou tel café de Bordeaux, logé plus tard dans ses propres murs avec le vaste immeuble acheté rue du Palais-Gallien puis, à nouveau, dans des cafés bordelais... Aujourd'hui, le club dispose d'un secrétariat, installé au Bouscat, dans son stade de Sainte-Germaine, à proximité de ses installations de tennis et non loin du stade municipal Stéhélin, à Caudéran, qu'il utilise également pour l'athlétisme. Hélas ! les archives du club, comme les trophées vaillamment conquis, n'ont pas survécu à ces multiples déménagements...
2Pareille situation n’est pas sans inconvénient car la "mémoire affective du club" risque toujours de se substituer aux faits, aux sources historiques vérifiables et à un véritable travail de recherche. Souvent, le domaine du sport pâtit de ces témoignages de célébration, récits légendaires jalonnés d'exploits, de portraits et de records...
3Or le phénomène sportif, qui s'affirme largement au sein de la société contemporaine, doit faire l'objet de recherches rigoureuses. Il s'impose comme un processus social dont la genèse et le développement méritent d'être abordés au travers d’études systématiques. L'analyse du sport ouvre à la compréhension des sociétés locales et de leurs transformations.
Le doyen des clubs de province
4Or le Stade Bordelais U.C. est caractéristique de la première génération des clubs sportifs qui ont vu le jour, en France, dans les années 1880-90. C'est même le premier club de province apparu dans le pays. Il s'est constitué durant l'été 1889. Doyen des clubs locaux aujourd'hui en activité, le Stade Bordelais a joué un rôle essentiel dans le développement du sport à Bordeaux et dans l'agglomération de cette ville1. En rugby, il fut la première association sportive de province à contester la suprématie des deux grands clubs parisiens : le Racing-Club de France (fondé en 1882) et le Stade Français (créé un an plus tard, en 1883).
5Fort d'un palmarès prestigieux, le « Stade » devait contribuer, au fil des décennies, à l'expression d'une culture sportive, à la diffusion et à la démocratisation des sports dans la région de Bordeaux.
6Il n'est pas juste qu'un club centenaire puisse ainsi perdre la mémoire, de façon irrémédiable. Quelques jalons peuvent être posés à partir des documents conservés aux Archives Départementales de la Gironde, aux Archives Municipales de Bordeaux et dans divers fonds privés. A ce jour, il n'existe aucune étude détaillée sur les premières décennies du Stade Bordelais U.C. Notre contribution s'appuie sur une recherche documentaire de trois années. Elle vise à combler, du moins en partie, cette lacune dommageable pour la connaissance des débuts du sport à Bordeaux. Chemin faisant, nous tâcherons d'effacer quelques ombres et diverses erreurs... d'interprétation.
Quelques perspectives théoriques
7Cette étude localisée entend rendre compte de l'action sportive organisée, telle que le Stade Bordelais l'a expérimentée et mise en œuvre de 1889, année de sa constitution, à 1939, après cinquante ans d'existence.
8L'action sportive peut être définie à partir de plusieurs caractéristiques parmi lesquelles : la formalisation d'une sociabilité organisée, la définition et le respect de normes communes, la codification des activités (ou spécialités) sportives, la définition d'objectifs à atteindre et la finalisation de l'action, les moyens requis par les intéressés pour la mobilisation des ressources ou des capacités collectives, les rétributions symboliques ou autres, directes ou indirectes, liées à la réalisation de tel ou tel objectif.
9Autant dire que l'action sportive s'inscrit dans la durée. Il s'agit d'un processus faisant apparaître une différenciation progressive des tâches au sein de la collectivité associative et conjointement un enrichissement de la vie sociale locale. Encore faut-il que les conditions favorables à l'essor du sport soient réunies.
10A la lumière des travaux d'historiens et de sociologues prenant en considération le fait associatif ou le thème de la pratique sportive, il nous semble que l'activité sportive développée par le Stade Bordelais au cours des décennies gagne à être appréhendée à partir de deux registres principaux.
11— D'une part, le sport correspond culturellement à un mode de signitication. Il définit un acte de création culturelle, un engagement, une appartenance, une adhésion qui s'accompagnent, pour l'individu, d'une référence à un groupe spécifique et/ou localisable.
12— D'autre part, le fait sportif relève socialement d'un mode d'intégration qui opère tantôt selon les critères d'une culture essentiellement vécue, tantôt selon les caractéristiques d'une culture rationnellement construite.
13Dans ses formes les plus élaborées, l'action sportive se structure en fonction de ces deux modes — de signification et d’intégration — selon des agencements variables et originaux. L’histoire du Stade Bordelais en fournit un bel exemple. A titre d'hypothèse de travail, ces éléments peuvent être rapportés sous la forme d'un schéma synthétique et utilisé comme un cadre de référence qui fait apparaître quatre composantes.
Fig. 1- Les composantes de l'action sportive

14Les composantes identifiées sont respectivement l'expression (renvoyant à l'individualité), la communication (comme implication autour du prétexte sportif), l'organisation (en particulier le club) et la compétition (avec les championnats et autres modes de classement).
15Dans sa structuration historique, le fait sportif s'impose soit en élargissant progressivement sa configuration initiale et en intégrant telle ou telle composante, soit en procédant par une différenciation des registres et une individualisation des composantes. Ainsi l'histoire du Stade Bordelais peut-elle être envisagée en termes de processus. Il s'agit alors d'identifier les étapes d'une évolution relativement complexe impliquant une coordination de causes et d'effets.
16L'expérience sportive est un phénomène humain signifiant. La signification du sport suppose création, émotion, passion, exaltation. En outre, le sport agit dans le cadre de la vie sociale comme un opérateur de segmentation, de classification mais également d'appropriation et d'unification. A cet égard, on peut penser que l'expansion du sport s'impose historiquement dans un contexte de société où se redéfinissent les positions statutaires des groupes et/ou des individus, et où se recomposent également les références spatiales et territoriales. Son essor accompagne les transformations de la vie sociale, culturelle, scientifique, politique et économique. De ce point de vue, s'il résulte parfois de ces transformations, l'essor du sport opère aussi comme un facteur de changement. L'évolution du système éducatif, par la prise en compte de l'activité sportive, en fournit un exemple.
17Entreprendre l'étude du développement du phénomène sportif en choisissant pour objet le plus ancien club de province, c'est probablement se donner les meilleurs moyens de comprendre la genèse et la diffusion de l'associationnisme sportif. Les quatre composantes constitutives du fait sportif, identifiées plus haut, s'imposent progressivement de façon à former un dispositif complet, par équilibration de l'ensemble, et opérant comme un système dynamique. Ce dispositif est une forme caractéristique de l'action sportive.
Trois orientations fondamentales
18Il a été fait allusion à des travaux d'historiens ou de sociologues. Trois perspectives de recherche sont susceptibles d'étayer notre propre démarche.
19Une première orientation renvoie au domaine de la sociabilité, avec ses mutations, telle qu'elle a été remarquablement analysée par Maurice Agulhon pour les sociétés d'agrément que sont les cercles2. Le "cercle" est pour la France ce qu'est le "club" dans l'univers britannique. Cette innovation a paru d'abord liée au genre de vie et à la conception du monde de la bourgeoisie libérale avant de se généraliser, sous des formes associatives diversifiées, et de contribuer à l'avènement de la démocratie moderne. Dans le prolongement des travaux de M. Agulhon, des auteurs comme Pierre Arnaud et Jean Camy se sont intéressés à l'histoire du mouvement sportif associatif3. Pour ces auteurs, le rassemblement de personnes, partageant le goût du sport, laisse entrevoir la diversification des "formes de sociabilité selon des logiques affinitaires de type culturel ou professionnel, territorial ou idéologique".
20L'articulation entre une culture d’expression associative et une culture de fréquentation des spectacles sportifs renvoie à la deuxième orientation. Il s'agit de montrer comment se définissent respectivement la "participation" et la "consommation" culturelle dans le cadre du sport. En d'autres termes, le prétexte sportif joue un rôle essentiel dans l'occupation du temps de loisir. L'aspiration au "temps libre" se traduit par la définition d'une culture de masse se doublant de cultures de classes, pour emprunter des notions au sociologue Christian Lalive d’Epinay4. L’étude des débuts du sport, ainsi que l'envisage Yvon Léziart pour la période 1887-1914, permet d'approfondir cette perspective. L’auteur propose une analyse sociologique du sport appréhendé en relation avec la sphère des dynamiques sociales5. Il s'intéresse à l'institutionnalisation des pratiques sportives, tout en précisant le rôle joué par les élites sociales dans ce domaine. Il envisage également le développement progressif du spectacle sportif comme élément d'une culture de masse. Enfin, il examine le traitement du thème sportif par la presse, qu'il s'agisse des journaux d'information générale ou des revues et journaux spécialisés.
21La troisième orientation prend en compte le thèmes des élites sociales. L'appartenance sociale des acteurs sportifs opérant en faveur du développement des sports montre des caractéristiques assez bien affirmées. L'examen attentif de la composition des bureaux, des conseils d'administration et des patronages de soutien permet de mieux comprendre ce phénomène d'engagement social. Les dirigeants sportifs peuvent être identifiés comme se trouvant à l'intersection de différents cercles, socio-économiques et sportifs en l'occurrence. Le sport est susceptible de leur apporter notoriété, prestige, distinction et reconnaissance sociale. Selon Pierre Bourdieu, il s'agit de dépasser l'antinomie entre un point de vue strictement objectiviste, se limitant à l'étude des structures socio-économiques, et une approche constructiviste (ou actionnaliste) privilégiant exclusivement le système de significations dont les agents investissent leur action. En fait, les deux niveaux sont en interaction constante. Une analyse conduite en termes de "capital social" ouvre sur une théorisation plus ambitieuse. Le capital social est défini par Pierre Bourdieu comme "l'ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la possession d'un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées d'interconnaissance et d'interreconnaissance"6. L'étude consacrée au Stade Bordelais montre comment l’engagement volontaire dans le monde sportif et la fonction de dirigeant supposent la (re)connaissance de ce capital social et viennent le renforcer. Ils transforment des relations contingentes en relations électives et socialement durables. Les cercles ou réseaux notabiliaires se font et se défont selon les conjonctures historiques. Les systèmes élitaires traduisent à leur façon les transformations économiques sociales et politiques ainsi que le confirment plusieurs contributions de l'ouvrage récemment publié par Sylvie Guillaume sur Les Elites Fin de Siècles7, et en particulier celles qui ont pour objet Bordeaux et la région bordelaise.
22Ceci étant, une étude localisée, de type socio-historique, risque fort de se limiter à une simple mise en ordre — chronologique et anecdotique — des matériaux descriptifs. Pareil type de monographie n'est pas inutile mais il ne correspond pas exactement aux critères élémentaires d'une recherche universitaire. En envisageant l'étude d'un club sportif, nous avons pu éviter les pièges de l'approche descriptive en nous référant aux remarquables travaux relatifs à l'histoire de Bordeaux publiés (ou dirigés) par Georges Dupeux. L'œuvre scientifique de cet auteur est marquée par l'histoire politique, l'histoire sociale et l'histoire urbaine8. Conjointement, les travaux d'histoire régionale ayant pour cadre Bordeaux, qu'il a conduits, dirigés ou impulsés, témoignent des mêmes préoccupations fondamentales9. Georges Dupeux a privilégié les transformations socio-politiques, la place des élites locales, l'essor des sports et des loisirs, de la fin du XIXème à la première moitié du XXème siècle. Ces acquis nous ont permis, dans la mesure du possible, de prolonger l'approche descriptive par un projet raisonné et de fournir ainsi des matériaux pour une réflexion généralisante sur le développement du sport.
23La structuration progressive du Stade Bordelais montre comment opèrent plusieurs registres. La pratique du sport traduit une expressivité créatrice et identitaire. Cette expressivité ne saurait être définie isolément. Elle suppose d’autres composantes. Elle appelle la confrontation compétitive dans le cadre organisé des championnats. Ceci impose au club de disposer des ressources — financières — indispensables. Les dirigeants sportifs et les alliances institutionnelles ont pour fonction de rassembler les ressources nécessaires à l'activité sportive du club. La réunion de ces quatre composantes définit une perspective originale d'échange et de coopération au sein de la société. A tout bien considérer, le sport contribue à l'intégration sociale et il apporte sa note originale dans le vaste système d'expressions symboliques et d'échange social.
24En élargissant le propos, ajoutons qu'une telle étude localisée revêt un intérêt historique et sociologique plus global. Elle permet de mieux caractériser le contexte dans lequel est apparu le sport à Bordeaux, ou tout au moins certaines de ses disciplines au sein du plus ancien des clubs. Il s'agit d'une première étape. D'autres démarches du même genre, appliquées à diverses villes françaises, permettront d'envisager une analyse comparée du développement et de la diffusion sociale des sports. Mais revenons au contexte girondin.
Les premiers vélocipédistes bordelais
25Quelques années avant la création du Stade Bordelais, un premier développement du sport moderne s'est opéré avec la vélocipédie.
26L’Exposition universelle de 1867, qui se tient à Paris, fait connaître au grand public ce genre d'engin et son utilisation. C'est une véritable révélation. Bientôt, dans la capitale et dans d'autres villes, des groupes de passionnés se constituent et des manifestations s'organisent.
27La plus ancienne réunion de courses, hommes et dames, dont on trouve trace dans les annales de Bordeaux, est donnée au Parc Bordelais les 1er et 2 novembre 1868. Fondé dix ans plus tard, en 1878, le Véloce Club Bordelais est à l'origine du véritable essor local de ce sport. Le V.C.B. fait disputer sa première course en 1879, de Bordeaux à Pessac, sur de grands bicycles... Par la suite, il donne des réunions au Parc Bordelais et sur l'Esplanade des Quinconces, avant la création en 1886 de la piste permanente — en terre battue — de Saint-Augustin. Le V.C.B. rassemble 415 membres en 1885. Déjà, d'autres sociétés de vélocipédie ont été fondées dans le Bordelais. Dès 1881, une Union Vélocipédique de France (U.V.F.) a pour ambition de regrouper toutes ces sociétés.
28Par ailleurs, diverses spécialités sportives sont d'apparition ancienne. Citons, sans prétendre à l'exhaustivité : les courses de chevaux, la voile, l'escrime, la lutte, le rowing, le patinage, la gymnastique, le tir... Elles mériteraient des études détaillées.
La découverte des sports athlétiques
29Cependant, c'est bien l'apparition des sports athlétiques (courses à pied, jeux de ballon ou de balle...), d'inspiration anglaise, qui est l'occasion d'une seconde forme de diffusion du sport moderne. Daté du 18 juillet 1889, la création du Stade Bordelais marque précisément le début de ce développement sportif.
30Replacée dans un cadre général, la naissance du Stade Bordelais montre comment ont joué divers facteurs — humains, institutionnels, économiques, socio-culturels — dans la diffusion du modèle sportif. Sans doute le foyer bordelais, et tout particulièrement le « Stade », s'est-il constitué dans le prolongement de l'initiative parisienne conduite par l'Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques fondée le 29 novembre 188710 par le Racing Club de France et par le Stade Français. C'est incontestable. Toutefois, l'étude insiste sur quelques traits tout à fait originaux qui interdisent les formulations simplistes. Aussi avons-nous souligné, dans la mesure du possible, les spécificités de la structuration progressive du « Stade Bordelais ». Par ailleurs, plusieurs facteurs expliquent que les « sports modernes » soient déjà connus à Bordeaux, antérieurement à l'action du Baron de Coubertin et à la parution de ses ouvrages. Mentionnons les activités portuaires, avec la présence active d'une "colonie" britannique impliquée dans le secteur des affaires maritimes ou du négoce international, et l'anglophilie d'une partie de la bourgeoisie locale qui envoie sa jeunesse compléter son éducation et sa formation en Angleterre11.
31L'étude des premières décennies du Stade Bordelais s'impose comme une contribution directe à l'histoire des débuts du sport en France. La recherche envisage les années 1889-1939, soit un demi-siècle d'activités et de réussites sportives.
32L'ouvrage distingue trois grandes périodes :
- la naissance et le développement du Stade Bordelais (1889-(1889-1900) ;
- les ambitions et la réussite sportive du Stade Bordelais U.C. (1901-1919) ;
- le club omni-sports du S.B.U.C. et son rayonnement (1920-1939).
Notes de bas de page
1 Pour une présentation d'ensemble du contexte sportif bordelais des années 1880-90, voir le chapitre de Georges DUPEUX : "La Société Bordelaise à la Belle Epoque”, Bordeaux au XIXe siècle, Bordeaux : 1969, p. 415-452.
2 AGULHON, Maurice. Le cercle dans la France bourgeoise 1810-1848. Etude d'une mutation de sociabilité. Paris : Armand Colin, 1977.
3 ARNAUD, Pierre et CAMY, Jean (textes réunis par). La naissance du Mouvement Sportif Associatif en France. Sociabilités et formes de pratiques sportives. Lyon : P.U.L., 1986.'
4 LALIVE d'EPINAY, Christian ; BASSAND, Michel et al.. Temps libre. Culture de masse et cultures de classes aujourd'hui. Lausanne : Editions P.-M. Favre. 1982. Voir en particulier p. 11-41.
5 LEZIART. Yvon. Sport et dynamiques sociales. Avant-propos de Joffre Dumazedier. Joinville-le-Pont : Actio, 1989.
6 BOURDIEU, Pierre. Le capital social, Actes de la recherche en sciences sociales, no 31, janvier 1980, p. 2-3.
7 GUILLAUME. Sylvie (Textes réunis par). Les Elites Fins de Siècles. XIXe-XXe siècles. Talence : Editions de la Maison des Sciences de l'Homme d’Aquitaine, 1992.
8 LOUPÈS, Philippe ; POUSSOU, Jean-Pierre. Georges Dupeux et le développement de l'histoire Bordelaise, in Les petites villes du Moyen-âge à nos jours. Paris : Editions du C.N.R.S. et P.U.B., 1987.
9 Se reporter à la bibliographie proposée en fin d'ouvrage p. 193 et suivantes.
10 UNION DES SOCIÉTÉS FRANÇAISES DE SPORTS ATHLÉTIQUES. Manuel d'exercices physiques. Annuaire de 1913 (675 p.). Voir "l'historique", p. 1-3. En fait, il s'agit de l'Union des Sociétés françaises de courses à pied qui prendra l'appellation d’U.S.F.S.A. le 31 janvier 1889. (Pour la signification des sigles sportifs utilisés dans l'ouvrage, se reporter à la page 187).
11 Prenons pour illustration l'ouvrage de François Viault (né en 1849), Notes et impressions recueillies en Angleterre, en Belgique et en Hollande. Bordeaux : Imprimerie nouvelle A. Bellier et Cie, 1882. Il présente de manière détaillée les sports pratiqués dans les collèges anglais.
« L'art de la boxe et du cricket (...), le jeu "du lièvre et des chiens", course échevelée à travers champs, le ballon » (p. 114), « le football, le lawn-tennis. le patinage, etc., les athletics, en un mot, sont une véritable institution à laquelle l'Angleterre attribue elle-même une partie de sa grandeur » (p. 125).
D'autres livres ou articles, traitant du même sujet, ont été sans doute publiés à la même époque, à Bordeaux.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Sport, nature et développement durable
Une question de génération ?
Jean-Paul Callède, Fabien Sabatier et Christine Bouneau (dir.)
2014
Sociologie des jeux, des sports et de l’éducation physique
L’apport des Classiques français (1890-1939)
Jean-Paul Callède
2010
Sociologie des politiques sportives locales
Trente ans de vie sportive à Bègles (Gironde)
Jean-Paul Callède et Michel Dané
1991
Sport, relations sociales et action collective
Jean-Pierre Augustin et Jean-Paul Callède (dir.)
1995
Sport de haut niveau en régionalisation(s)
L’Aquitaine exemplaire ?
Francis Le Dû et Martine Reneaud (dir.)
1998