13. Rafinesque, les contributions régionales et les expéditions maritimes au début du dix-neuvième siècle
p. 359-373
Texte intégral
1La même année 1810, où parut l’ichtyologie de M. Risso, un naturaliste d’origine française, établi alors en Sicile, M. Rafinesque-Schmalz, publia deux petits ouvrages qui ont aussi de l’importance pour l’histoire des poissons de la Méditerranée : ses Caractères de quelques nouveaux genres d’animaux et de plantes de Sicile1, et son Catalogue d’ichtyologie sicilienne2. Celui-ci, qui est le plus nouveau, porte le nombre des espèces à trois cent quatre-vingt dix ; environ cent quatre-vingts sont décrites comme nouvelles dans l’un ou dans l’autre, et soixante-treize y sont figurées. Un grand nombre sont nouvelles, en effet ; mais il s’en faut beaucoup que cette qualification puisse s’appliquer à toutes celles qui sont données pour telles, même en faisant abstraction de l’ouvrage de M. Risso. L’auteur ne paraît pas avoir eu à sa disposition tous les écrits de ses prédécesseurs, et surtout les mémoires épars parmi ceux des académies, ce qui l’a empêché de reconnaître que plusieurs de ses poissons avaient déjà été décrits. Il a d’ailleurs inscrit dans son Catalogue sans examen toutes les espèces données par Lacepède et par Linné comme de la Méditerranée, ce qui lui en a fait compter plusieurs qui sont purement imaginaires, et cela s’étend même à ses genres : ainsi son aodon, pris de Lacepède, est la raie céphaloptère ; son macroramphose, tiré de la même source, est le centrisque. Il a beaucoup multiplié les genres, et quelquefois sur des caractères légers, en sorte que, sans compter ceux qui sont étrangers à la Méditerranée, il en a cent trente-neuf, et malgré sa facilité à les diviser, il ne le fait pas dans des circonstances où cela serait impérieusement commandé par les lois de la méthode ; il laisse, par exemple, les anchois dans le genre des harengs, les plies dans celui des soles, et avec le seul genre des squales de Linné il en forme seize.
2La distribution générale dans le premier ouvrage est celle de Lacepède ; dans le second, l’auteur l’altère seulement en intercalant les poissons cartilagineux avec les autres, leur assignant des places d’après ce que Lacepède dit de leurs opercules et de leurs branchies ; car, à cet égard, M. Rafinesque s’en est aussi entièrement rapporté au naturaliste français, et il croit, comme lui, que les baudroies ou les balistes n’ont pas d’opercules, et que les murènes n’ont ni opercules ni membranes branchiales. Les genres dans chaque division sont répartis en certains ordres, au nombre de soixante-onze ; mais sans égard aux rapports naturels : les trachures, les labres, sont dans l’ordre des spares ; les muges, dans celui des cyprins ; les xiphias fort loin des tétraptures, etc.
3Ces deux écrits n’en sont pas moins très dignes d’attention par quelques idées originales et à cause des poissons, dont ils offrent des descriptions et des figures qu’on ne trouverait pas ailleurs, ainsi que par l’attention que l’auteur a eue de nous donner les noms siciliens de la plupart de ses espèces [voir Tableau 12].
4Il paraît, d’après ses citations, qu’il a pris une partie de ses matériaux, ou du moins qu’il les a vus, dans l’ouvrage que Cupani avait préparé sous le titre de Panphyton siculum ; et qui d’après cela devait contenir autre chose que des plantes3 ; mais c’est un livre que nous ne connaissons pas.
5On doit aussi compter au rang des écrits qui ont concouru à étendre la connaissance des poissons de la Méditerranée, les listes de noms vulgaires et les descriptions particulières données dans divers recueils par les naturalistes italiens ou par ceux qui ont voyagé en Italie, MM. Viviani4, Spinola5, Giorna6, Bonnelli7, Otto8, Ranzani9, Valenciennes10. Je puis mettre également dans ce nombre les monographies que j’ai insérées dans les mémoires du Muséum.11
6Les poissons du golfe adriatique ont été étudiés avec un soin remarquable par MM. Naccari12 et Nardo13, et d’après le programme que ce dernier vient de faire paraître, on doit s’attendre de sa part à un beau travail, où ces poissons seront considérés sous tous les rapports.14
7La Faune des Orcades de George Low, publiée en 1813, par le docteur Leach15, ajoute des détails très intéressants à l’histoire des poissons de la mer du Nord ; mais le nombre des espèces n’est pas considérable : on n’y en compte que cinquante-deux. Feu M. George Montagu a laissé dans les Mémoires de la société wernérienne des descriptions de plusieurs poissons rares de la côte méridionale de la Grande-Bretagne16. Un beau mémoire posthume de M. Jurine, sur les poissons du lac de Genève, vient d’être publié par la société de physique de cette ville.17
8Parmi les recherches particulières faites dans cette période sur les poissons de climats plus éloignés, on doit mettre au premier rang celles de M. Geoffroy Saint-Hilaire, sur les poissons du Nil et de la mer Rouge, insérées, soit dans les Annales du Muséum18, soit dans le grand ouvrage sur l’Égypte19, qui nous ont fait connaître une multitude de silures singuliers, un genre très extraordinaire, le polyptère, et qui nous ont procuré des notions plus exactes de beaucoup d’espèces incomplètement décrites par Hasselquist et Forskal. Ces recherches tirent un nouveau prix des belles figures faites sur le frais, par M. Redouté, le jeune20 ; elles ont d’ailleurs conduit l’auteur à des travaux importants sur l’ostéologie de cette classe, sur lesquels nous reviendrons bientôt. M. Isidore Geoffroy, son fils, vient de donner de ces descriptions une rédaction générale qui les présente avec ordre et clarté21. M. de Lacepède lui-même a décrit séparément quelques espèces dont il n’avait pas parlé dans son grand ouvrage, et qui avaient été envoyées de la mer des Indes par Péron.22
9Les différents dictionnaires d’histoire naturelle publiés en France23 et dans l’étranger, contiennent aussi sur les poissons des articles dont plusieurs sont importants, et dont il n’est permis de négliger aucun, lorsque l’on travaille sur cette classe. Nous citerons particulièrement parmi les naturalistes qui y ont inséré des observations originales, MM. Bosc24, Bory-Saint-Vincent25, Desmarest26 et Hippolyte Cloquet27.
10Les membres de l’académie de Pétersbourg ont continué à décrire les poissons de la mer du Kamtschatka, et M. Tilesius surtout en a fait connaître de fort remarquables.28 Le tome troisième de la Zoographie russe de Pallas29, imprimé par les soins de M. Tilesius, avec de nombreuses additions de l’éditeur et des extraits importants des observations de Steller, embrasse à la fois les poissons de la mer Noire, de la Baltique, de la mer Glaciale et de la partie septentrionale de l’Océan pacifique, ainsi que ceux des lacs et des rivières de tout ce vaste empire. On y trouve surtout des faits intéressants sur les poissons de la mer Noire, que Pallas put observer par lui-même lorsqu’il s’établit en Crimée. Il s’en faut cependant beaucoup que toutes les espèces de ces immenses parages s’y trouvent réunies. Le nombre total n’y est que de deux cent quarante, distribuées en trente-huit genres, tous pris de Linné, à l’exception de trois, les elæorhous (comephore, Lacép.), les phalangistes (agonus, Schn.), et les labrax. Ils sont divisés seulement en deux ordres, les spiraculata ou chondroptérygiens, et les branchiata, qui comprennent tous les autres, et ces deux ordres ne forment avec les reptiles nommés pulmonata, qu’une seule classe, appelée monocardia ou animaux à sang froid [voir Tableau 13].
11À mesure que la prospérité des États-Unis prend des accroissements et que l’amour des sciences y fait des progrès, on en étudie mieux les productions, et au lieu qu’autrefois c’étaient les Européens qui allaient les recueillir, ce sont maintenant des indigènes ou des Européens établis dans le pays qui nous les font connaître, et avec bien plus d’étendue et d’exactitude que ne pouvaient le faire des naturalistes voyageurs.
12Ainsi l’on n’avait guère dans le dix-huitième siècle, sur les poissons de l’Amérique septentrionale, que l’ouvrage de Catesby, et ce que Pennant en a inséré dans sa Zoologie arctique. Mais en 1815, le docteur Mitchill, savant naturaliste de New-York, a donné une histoire des poissons qui se pèchent aux environs de cette ville, où il en décrit cent quarante-neuf, distribués d’après le système de Linné, avec des figures fort bien faites, quoique petites, de soixante des plus intéressants30. N’ayant adopté que deux des genres établis depuis Linné, les bodians et les centronotes, c’est quelquefois un peu au hasard qu’il a placé ses espèces, et parmi ses ésox, par exemple, il y en a d’assez hétérogènes. Il n’a pas toujours non plus démêlé la véritable nomenclature dans les ouvrages souvent si confus des naturalistes européens ; mais il fournit lui-même dans ses descriptions les moyens de rectifier les erreurs qui lui sont échappées, et son mémoire est certainement ce qui a paru de mieux dans ce siècle sur les poissons du Nouveau-Monde. Il a donné depuis quelques espèces nouvelles dans des écrits périodiques.31
13L’exemple du docteur Mitchill a excité d’autres naturalistes ; M. Lesueur surtout32, peintre français, déjà bien connu comme le fidèle compagnon de Péron, dans son voyage aux terres Australes33, et qui s’est établi aux États-Unis, a publié les descriptions de plusieurs belles espèces, avec des figures très exactes, dans le Journal de l’académie des sciences naturelles de Philadelphie34 et dans d’autres ouvrages périodiques.
14M. Rafinesque, le même dont nous avons cité les écrits sur l’ichtyologie de Sicile, s’étant transporté aux États-Unis, où il occupe une chaire à l’académie de Lexington en Kentuky, s’est occupé aussitôt des poissons de la contrée qu’il habite. Il en a décrit trois genres nouveaux dans le Journal des sciences naturelles de Philadelphie35 et il en propose dix-sept dans un programme imprimé dans le Journal de physique de Paris36, de 1819, auxquels il en ajoute plusieurs dans un écrit intitulé Annales de la nature37 pour 1820. Enfin, dans une histoire de ceux de l’Ohio et de ses affluents38, qu’il a fait imprimer en 1820 à Lexington, il ajoute encore quelques genres, et décrit cent onze espèces, dont un grand nombre sont nouvelles et avaient échappé à MM. Mitchill et Lesueur.
15Il n’est pas douteux que ce vaste continent de l’Amérique, ses côtes si prolongées et si entrecoupées, ses grands lacs et les fleuves immenses et innombrables qui l’arrosent, n’aient encore de riches contributions à fournir à l’ichtyologie, et l’on ne peut trop désirer que les naturalistes qui l’habitent continuent leurs recherches avec l’ardeur qui les anime depuis quelques années ; ils rendront et au-delà à l’ancien continent ce qu’ils en ont reçu d’instruction et de lumières.
16Un zèle semblable anime aujourd’hui plusieurs des Anglais établis dans les Indes ou à la Nouvelle-Hollande, et a déjà produit d’excellents effets. Outre le grand ouvrage de Russel, dont nous avons parlé, il a paru en 1822 une Histoire des poissons du Gange, par M. François Hamilton Buchanan39, qui en contient deux cent soixante-sept espèces, avec d’excellentes figures, des descriptions soignées et des détails pleins d’intérêt sur leurs habitudes. C’est la plus riche contribution qui ait été reçue des pays lointains pour l’ichtyologie. L’auteur y suit simplement les ordres de Linné ou plutôt de Pennant40 ; mais il adopte les genres de Lacepède et y en ajoute plusieurs nouveaux. Comme tous les auteurs récents, et surtout ceux qui écrivent loin des secours littéraires, il n’a pas toujours bien saisi la nomenclature de Lacepède, ni même celle de Bloch, en sorte qu’il donne quelquefois pour nouveaux, des genres ou des espèces qui ne le sont pas ; mais son ouvrage ne perd rien de son prix, pour un accident arrivé à tant d’autres.
17Les découvertes d’histoire naturelle sont aujourd’hui considérées comme une partie essentielle de celles que doivent faire les grandes expéditions nautiques, et les derniers voyages des Russes et des Français ont rempli ce but d’une manière exemplaire.
18La relation de celui de M. de Krusenstern41 présente des figures de vingt espèces de poissons avec leurs descriptions42, par M. Tilesius. L’expédition du capitaine Baudin avait aussi procuré une grande quantité de poissons nouveaux43, grâce au zèle de MM. Péron et Lesueur ; mais les descriptions et les figures que ces observateurs en avaient faites, n’ont point paru, et l’on ignore même ce qu’elles sont devenues depuis la mort du premier ; heureusement les poissons eux-mêmes sont conservés au Muséum, et nous en profiterons pour notre ouvrage.
19Le Gouvernement a pris des mesures pour que dorénavant les travaux de nos naturalistes ne soient pas ainsi perdus pour le public, et déjà on a vu paraître la partie zoologique du voyage de M. de Freycinet, avec des planches magnifiques, dans lesquelles entre autres se trouvent les figures coloriées de soixante-deux espèces de poissons44. MM. Quoy et Gaymard, naturalistes de cette expédition, en ont rapporté un nombre bien plus considérable, dont nous profiterons aussi. Déjà l’on commence à graver les planches du voyage de MM. Duperrey45 et d’Urville46. Il s’y trouvera plusieurs belles espèces de poissons, recueillies par MM. Lesson et Garnot, et dessinées avec beaucoup d’exactitude par M. Lesson.
Notes de bas de page
1 [Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz, né à Constantinople en 1783, mort en 1840, fut d’une très grande diligence et accomplit énormément de travail sur quasiment tous les sujets durant son existence.] Son Caratteri di alcuni nuovi generi e nuove specie di animali e piante della Sicilia, fut publié à Palerme, 1810, in-8° [voir Holthuis (Lipke B.) & Boeseman (Marinus), « Notes on C. S. Rafinesque Schmaltz’s (1810) Caratteri di alcuni nuovi generi e move specie di animali e piante della Sicilia », Journal of the Society for the Bibliography of Natural History, vol. 8, n° 3, 1977, pp. 231- 234] ; La dédicace est du 1er avril. [Pour une esquisse de la vie de Rafinesque et une bibliographie de ses ouvrages, voir Fitzpatrick (T. J.), Fitzpatrick’s Rafinesque : a sketch of his life with bibliography [rev. & enl. par Boewe Charles], Weston (Mass.) : M. & S. Press, 1982, vi + 327 p., ill. ; pour une traduction en anglais de certains de ses premiers ouvrages, voir Cain (Arthur James), Constantine Samuel Rafinesque Schmaltz on classification : a translation of early works by Rafinesque with introduction and notes, Philadelphie : Department of Malacology, Academy of Natural Sciences, 1990, 240 p., ill. (Tryonia ; 20) ; voir aussi Call (Richard Ellsworth), The life and writings of Rafinesque [prepared for the Filson Club and read at its meeting, Monday, 2 April 1894], Louisville (Kentucky) : John P. Morton for the Filson Club, 1895, xii + 227 p. (Filson Club Publications ; 10) ; Ichthyologia Ohiensis, or Natural history of the fishes inhabiting the river Ohio and its tributary streams by C. S. Rafinesque. A verbatim et literatim reprint of the original, with a sketch of the life, the ichthyologic work, and the ichthyologic bibliography of Rafinesque, Cleveland (Ohio) : Burrows Brothers, 1899, 175 p., ill. ; Wheeler (Alwyne C.), « An appraisal of the zoology of C. S. Rafmesque », Bulletin of Zoological Nomenclature, vol. 45, n° 1, 1988, pp. 6-12 ; et Adler (Kraig) (sous la dir.), Contributions to the history of herpetology, Oxford (Ohio) : Society for the Study of Amphibians and Reptiles, 1989, pp. 25-26.]
2 [Rafinesque, voir note 1, ci-dessus], Indice d’ittiologia Siciliana, ossia catalogo metodico dei nomi Latini, Italiani e Siciliani dei pesci che si rivengono in Sicilia, disposti secondo un metodo naturale, Messina, 1810, in-8° ; La dédicace est du 15 mai [1810].
3 François [Franciscus] Cupani, né en Sicile en 1657, entré dans l’ordre des Minimes en 1681, élève de Boccone [voir chap. 5, note 20], mort en 1710, avait préparé pour son Panphyton siculum jusqu’à sept cents planches, qui, dit-on, sont conservées dans la bibliothèque du prince de la Catolica. [Filippo] Buonanni [1638-1725] avait commencé a le publier en 1715. Il y a des épreuves de soixante-huit de ces planches dans la bibliothèque de Banks [British Library, Bloomsbury]. [Mais presque toutes sont consacrées uniquement aux plantes. Les exceptions comprennent quelques minéraux et animaux, tous figurant dans les marges de planches, de manière accessoire aux plantes. Les animaux représentés comprennent une chenille et une mite (pl. 39) ; trois gastropodes (pl. 42) ; deux gastropodes (pl. 48) ; une abeille (pl. 70) ; un crabe (pl. 106) ; un poisson, « Gobio uarius ex cruentato atrate maculatus » (pl. 113) ; trois gastropodes (pl. 118) ; un autre poisson « Asellus mas adolescens Smiridotu » (pl. 121) ; une mante religieuse (pl. 143) ; un crustacé ressemblant à un homard (pl. 147) et trois gastropodes et deux bivalves (pl. 152) (voir Cupani (Franciscus), Panphyton Siculum, sive Histora naturalis de animalibus, stirpibus et fossilibus quae in Sicilia, vel in circuitu ejus inveniuntur. Opus posthumum admodum Rev. Patris Francisci Cupani [titre manuscrit + 168 gravures de plantes, sans texte], Panormi : Typographia Regia Antonini Epiro, 1713, 176 [pages non numérotées], in-folio).]
4 Domenico Viviani, professeur [d’histoire naturelle] à Gênes [né à Lognano Levanto en 1772, mort à Gênes en 1840, fournit des collections à Barthelemy Faujas de Saint-Fond (1741-1819) pour produire un] Catalogue des poissons de la rivière de Gènes et du golfe de la Spezzia, publié dans les Annales du Museum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 8 [voir Viviani (Domenico), « Nomenclature de poissons de la rivière de Gênes et de la Spezzia », Annales du Muséum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 8, 1806, pp. 368-370].
5 [Marchese Massimiliano] Spinola [comte de Tassarolo], naturaliste [qui a aussi donné des poissons de Gênes, né à Toulouse en 1780, mort à Tassarolo, Alessandria en 1857], a décrit un serran, un apogon, un pleuronecte, une mendole, un lophie, etc. Il y a joint un catalogue des noms liguriens de plusieurs poissons, dans Annales du Museum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 10 [voir Spinola (Marchese Massimiliano), « Lettre sur quelques poissons peu connus du golfe de Gènes, adressée à M. Faujas-de-Saint-Fond », Annales du Muséum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 10, 1807, pp. 366-380, pl. 10].
6 [Michel Esprit] Giorna [1741-1809], professeur à Turin a décrit le lophote de Lacepède dans les Memorie della Reale accademia delle scienze di Torino, vol. 16, 1809. Je [Cuvier] l’ai décrit d’après un individu plus entier, dans Annales du Muséum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 20 [voir Cuvier (Georges), « Note sur un poisson peu connu, pêché récemment dans le golfe de Gênes (le Lophote cepedien, Giorna) », Annales du Museum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 20, 1813, pp. 393-400, pl. 17].
7 [Franco Andrea] Bonelli, aussi professeur à Turin [né à Cuneo en 1784, mort à Turin en 1830 ; voir Mearns (Barbara) & Mearns (Richard), Biographies for birdwatchers, the lives of those commemorated in western Palearctic bird names, Londres : Academic Press, 1988, pp. 83-85], a fait connaître un trachipterus, ou gymnètre, dans les Memorie della Reale accademia delle scienze di Torino, vol. 24 [1820].
8 [Adolph Wilhelm] Otto [1786-1845], professeur à Breslau, décrit plusieurs poissons de la Méditerranée dans son Conspectus animalium quorundam maritimorum nondum editorum, Breslau, 1821.
9 [Camillo] Ranzani [1775-1841], professeur à Bologne, primicier de la cathédrale de cette ville, a décrit, dans les Opuscoli scientifici de Bologne, un gymnètre qu’il nomme epidesmus maculatus [voir Ranzani (Camillo), « Descrizione di un pesce il quale appartiene ad un nuovo genere della famiglia dei tenioidi del Signor G. Cuvier », Opuscoli scientifici (Bologna), vol. 2, 1818, 133-137, pl. 6].
10 [Valenciennes], Monographie des marteaux, Mémoires du Muséum d’Histoire naturelle (Paris), vol. 9 [1822] ; description du cernié (polyprion), Mémoires du Muséum d’Histoire naturelle (Paris), vol. 11 [1824]. [Achille Valenciennes, dont le père avait été un assistant de Daubenton depuis 1784, est né au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris en 1794 et passa toute sa vie associé à cette institution. Son éducation formelle a été interrompue par la mort prématurée de son père. Il devint préparateur au Muséum en 1812 et assista Geoffroy Saint-Hilaire, Lamarck, Cuvier et d’autres pour leurs collections zoologiques. Il devint par la suite aide-naturaliste associé à la chaire des poissons et des reptiles. Au début de sa carrière, il eut la tâche de classifier les animaux décrits par Alexander Humboldt lors de son voyage en Amérique du Sud (1799-1803). Grâce à cette relation avec Humboldt, il fut plus tard admis à l’Académie royale des Sciences en1844. Bien que plus connu comme ichtyologiste — son plus grand succès fut sa collaboration avec Cuvier sur la grande Histoire naturelle des poissons en vingt-deux volumes (voir Pietsch (Theodore W.), « The manuscript materials for the Histoire Naturelle des Poissons, 1828-1849 : Sources for understanding the fishes described by Cuvier and Valenciennes », Archives of Natural History, vol. 12, n° 1, 1985, pp. 59-108) — il contribua à d’autres domaines de la zoologie, notamment par des monographies sur les mollusques et les zoophytes. Il mourut à Paris en 1865. Pour plus d’informations sur Valenciennes, voir Monod (Théodore), « Achille Valenciennes et l’Histoire naturelle des poissons », Mémoires de l’Institut Français d’Afrique Noire, vol. 68, 1963, pp. 9-45 ; Appel (Toby A.), « Valenciennes, Achille », in Gillispie (Charles Coulston) (sous la dir.), Dictionary of Scientific Biography, vol. 13 : Hermann Staudinger - Giuseppe Veronese, New York : Charles Schribner’s Sons, 1976, pp. 554-555 ; et Daget (Jacques), « Achille Valenciennes, zoologiste complet », Cybium, vol. 18, n° 2, 1994, supplément, pp. 103-139.]
11 [Cuvier, dans les mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris] : T. I, p. 1, le maigre, ou fegaro, sciæna umbra [Cuvier (Georges), « Notice sur un poisson célèbre, et cependant presque inconnu des auteurs systématiques, appelé sur nos côtes de l’océan, aigle ou maigre, et sur celles de la Méditerranée, umbra, fegaro et poisson royal ; avec une description abrégée de sa vessie natatoire », Mémoires du Museum d’Histoire naturelle, vol. 1, 1815, pp. 1-21, pl 1-3] ; l’argentine et l’apogon [Cuvier (Georges), « Observations et recherches critiques sur différens poissons de la Méditerranée, et à leur occasion sur des poissons d’autres mers, plus ou moins liés avec eux », Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 1, 1815, pp. 226-241, pl. 11] ; l’ophidium imberbe et le razon [Cuvier (Georges), « Suite des observations et recherches critiques sur différens poissons de la Méditerranée, et à leur occasion sur des poissons d’autres mers, plus ou moins liés avec eux », Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 1, 1815, pp. 312- 330, pl. 16] ; le castagnau et les crénilabres, etc. [Cuvier (Georges), « Suite des observations et recherches critiques sur différens poissons de la Méditerranée, et à leur occasion sur des poissons d’autres mers, plus ou moins liés avec eux », Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 1, 1815, pp. 353-363] ; divers spares, le melet, etc. [Cuvier (Georges), « Suite des observations et recherches critiques sur différens poissons de la Méditerranée, et à leur occasion sur des poissons d’autres mers, plus ou moins liés avec eux », Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 1, 1815, pp. 451-466, pl. 23]. J’ai ajouté un mémoire sur les chironectes [Cuvier (Georges), « Sur le genre Chironectes Cuv. (Antennarius. Commers.) », Mémoires du Museum d’Histoire Naturelle, vol. 3, 1817, pp. 418-435, pl. 16-18] ; t. IV, p. 121, sur les diodons [Cuvier (Georges), “Sur les diodons, vulgairement orbes-épineux”, Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 4, 1818, pp. 121-138, pl. 6-7] ; p. 444, sur les mylètes [Cuvier (Georges), « Sur les poissons du sous-genre mylètes », Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 4, 1818, pp. 444-456, pl. 21-22] ; t. V, p. 551, sur divers autres salmones et sur le glossodonte [Cuvier (Georges), « Sur les poissons du sous-genre Hydrocyn, sur deux nouvelles espèces de Chalceus, sur trois nouvelles espèces de Serrasalmes, et sur l’Argentina glossodonta de Forskahl, qui est l’Albula gonorhynchus de Bloch », Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 5, 1819, pp. 351-379, pl. 26-28].
12 Fortunato Luigi Naccari [1793-1860], vice-consul des Deux-Siciles à Chioggia, et bibliothécaire du séminaire de cette ville, a donné dans le Journal de physique de Pavie, déc. II, t. V (1822), p. 326 et suivantes, un mémoire intitulé : « Ittiologia Adriatica, ossia catalogo de’ pesci del golfo e lagune di Venezia », et y a joint un supplément, intitulé : « Aggiunta all’ittiologia Adriatica », dans le Giornale di fisica, chimica, storia naturale de Padoue, Mai et Juin 1825 [compilée par la Società di Letterati Italiani, Padua]
13 [Giovanni] Domenico Nardo [1802-1877], du même lieu de Chioggia, a donné dans le Giornale di fisica, chimica, storia naturale (Pavie), decad. 2, t. VII (1824), des Osservazioni ed aggiunte all’ adriatica ittiologia del signor Naccari.
14 Ce programme est inséré dans Isis, vol. 20 [1827] et intitulé : « Prodromus observationum et disquisitionum ichthyologiae Adriaticae ». Il est disposé d’après l’ordre suivi dans mon Règne animal [voir Cuvier (Georges), Le Règne animal distribué d’après son organisation, pour servir de base à l’histoire naturelle des animaux et d’introduction à l’anatomie comparée, Paris : Deterville, 1816, 4 vol.]
15 Fauna Orcadensis, or The Natural History of the Quadrupeds, Birds, Reptiles, and Fishes of Orkney and Shetland, by the Rev. [George] Low [1746-1795], from a manuscript in the possession of [William] Elford Leach [voir chap. 16, note 58], Édimbourg, 1813, in-4°.
16 [George Montagu, 1753-1815], dans Memoirs of the Wernerian Natural History Society, vol. 1, 1811 [décrit un trichiurus (pl. 2-3), un syngnathe (pl. 4), une donzelle, un cycloptéridé et un blennidé (pl. 5)]. [Sur Montagu, voir Cleevely (Ronald James), « Some background to the life and publications of Colonel George Montagu (1753-1815) », Journal of the Society for the Bibliography of Natural History, vol. 8, n° 4, 1978, pp. 445-480 ; Mearns (Barbara) & Mearns (Richard), Biographies for birdwatchers, the lives of those commemorated in western Palearctic bird names, Londres : Academic Press, 1988, pp. 263-270.]
17 [Louis Jurine (1751-1819), « Histoire abrégée des poissons du Lac Léman » (1825), publiée dans] Mémoires de la Société de Physique et d’Histoire Naturelle de Genève, vol. 3.
18 [Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, sur les poissons du Nil] : le polyptère, Annales du Museum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 1 [Geoffroy Saint-Hilaire (Étienne), « Histoire naturelle et description anatomique d’un nouveau genre de poisson du Nil, nommé polyptère », Annales du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 1, 1802, pp. 57-68, pl. 5] ; l’achire barbu, Annales du Muséum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 1 [Geoffroy Saint-Hilaire (Étienne), « Description de 1’achire barbu, espèce de pleuronecte indiquée par Gronou », Annales du Muséum d’Histoire Naturelle, vol. 1, 1802, pp. 152-155, pl. 11] ; et les salmones du Nil, Annales du Muséum d’Histoire Naturelle (Paris), vol. 14 [Geoffroy Saint-Hilaire (Étienne), « De la synonymie des espèces du genre Salmo qui existent dans le Nil », Annales du Museum d’Histoire Naturelle, vol. 14, 1809, pp. 460-466]. [Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, né à Étampes en 1772, fut employé au Jardin des plantes comme préposé assistant et démonstrateur. En 1793, il fut nommé professeur de zoologie au Muséum et après la nomination de Lacepède à la chaire des reptiles et des poissons, devint préposé aux mammifères et aux oiseaux. De 1798 à 1799, il prit part à l’expédition scientifique en Égypte avec l’armée de Bonaparte, rapportant des grandes collections en France, y compris des poissons de la mer Rouge et du Nil, en particulier le polyptère, dont la découverte aurait à elle seule justifié l’expédition. En 1808, il fut nommé responsable d’une mission au Portugal, rapportant de nouveau des collections en France, surtout du Musée d’Ajuda à Lisbonne. Il mourut à Paris en 1844.]
19 [La grande série de monographies intitulée] Description de I’Égypte publiée par ordre du gouvernement français depuis 1809, et qui compte déjà plusieurs volumes in-folio de texte et autant de planches, format d’atlas : la partie d’histoire naturelle forme trois de ces atlas [Description de I’Égypte, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition de I’armée française, édité par Edme François Jomard, avec une préface historique de M. Fourier, Paris, 1809-1830, texte en meuf volumes, atlas en onze volumes (voir Description de I’Égypte, 1809-1830)]. Il y a une édition in-8° du texte [en 24 volumes] ; Paris, Panckoucke, 1821 et suiv. [1829].
20 [Pierre Joseph Redouté fils (1759-1840), Description de l’Égypte, dans les planches « Antiquités », vol. 2, 1812].
21 [Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, fils d’Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, 1805-1861, sur les poissons du Nil, de la mer Rouge et de la Méditerranée, dans Description de l’Égypte, vol. 1, pt. 1, pp. 265-310, pl. 6-17 et pp. 311-340, pl. 18-27].
22 [Lacepède, voir chap. 12, note 1] Annales du Muséum, t. IV, p. 201 et suivantes, une raie, trois lophies, un ostracion, un tétrodon, un syngnathe, un labre, une prionure, etc. [voir Lacepède (Bernard Germain Étienne), « Mémoire sur plusieurs animaux de la Nouvelle-Hollande dont la description n’a pas encore été publiée », Annales du Museum d’histoire Naturelle (Paris), vol. 4, 1804, pp. 184-211, pl. 55-58]. [Sur Péron, voir note 33 ci-dessous.]
23 Nouveau Dictionnaire d’histoire naturelle, appliquée aux arts, principalement à l’agriculture et à l’économie rurale et domestique : par une société de naturalistes et d’agriculteurs : avec des figures tirées des trois règnes de la nature, Paris : Deterville [1803-1804, 24 vol. in-8°. Une deuxième édition en 36 vol. in-8° a été publiée à Paris entre 1816 et 1819] ; Dictionnaire des sciences naturelles, dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d’après l’état actuel de nos connoissances, soit relativement à l’utilité qu’en peuvent retirer la médecine, l’agriculture, le commerce et les arts, suivi d’une biographie des plus célèbres naturalistes. Par plusieurs professeurs du Jardin du Roi, et des principales écoles de Paris, Strasbourg ; Paris : F. G. Levrault. [Ce dictionnaire a été édité par Frédéric Cuvier (1773-1838), avec un prospectus de Georges Cuvier et une introduction du comte de Fourcroy. Les vol. 1 à 3 sont publiés en 1804 ; les vol. 4 et 5 et quelques copies du vol. 6 parurent en 1805-1806, mais la publication fut suspendue jusqu’en 1816, date à laquelle ces volumes furent mis à jour par des suppléments ; l’ouvrage fut achevé en soixante volumes, plus douze volumes de planches et un volume de portraits, 1816-1830] ; Dictionnaire classique d’histoire naturelle, par Messieurs Audouin, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart, de Candolle, Daudebard de Férussac, A. Desmoulins, Drapiez, Edwards, Flourens, Geoffroy de Saint-Hilaire, A. de Jussieu, Kunth, G. de Lafosse, Lamouroux, Latreille, Lucas fils, Presle-Duplessis, C. Prévost, A. Richard, Thiébaut de Berneaud et Bory de Saint-Vincent, Paris : Baudouin Frères [1822-1831, 17 vol. in-8°].
24 [Bosc (voir chap. 12, note 5) a apporté de grandes contributions à la première et seconde éditions du Nouveau Dictionnaire d’histoire naturelle (voir note 23 ci-dessus).]
25 [Jean Baptiste Georges Marie Bory de Saint-Vincent, né à Agen en 1778 et mort à Paris en 1846, un neveu de Lacepède et un élève de Faujas de Saint-Fond, fut un contributeur majeur du Dictionnaire classique d’histoire naturelle (voir note 23 ci-dessus).]
26 Anselme Gaëtan Desmarest [protégé de Lacepède et élève de Cuvier, né à Paris en 1784 et mort à Alfort en 1838. Nommé professeur de zoologie à l’école vétérinaire d’Alfort (1815), membre de l’Académie royale de médecine, correspondant de l’Académie royale des sciences, Paris (1825) et membre de plusieurs autres sociétés savantes en France et à l’étranger. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, y compris] une partie de ses articles à part, sous le titre de « Décades ichtyologiques » [et des contributions aux vol. 22 à 24 de la première édition et à tous les volumes de la seconde édition du Nouveau Dictionnaire d’histoire naturelle (voir note 23 ci-dessus)]
27 [Hippolyte Cloquet (1787-1840) a écrit de nombreux articles pour le Dictionnaire des sciences naturelles (voir note 23 ci-dessus).]
28 En 1810 Pallas [voir chap. 8, note 41] publia un mémoire sur le genre Labrax [un synonyme plus récent d’Hexagrammos Steller, dans Tilesius von Tilenau, 1809 ; voir Eschmeyer (William N.), Catalog of the genera of recent fishes, San Francisco : California Academy of Sciences, 1990, pp. 184, 206], où il en décrit six espèces (Mémoires de l’Académie Impériale des Sciences de St. Pétersbourg, vol. 2). La même année, [Wilhelm Gottlieb] Tilesius von Tilenau [voir note 42 ci-dessus], en décrit aussi une, et le Gadus vachnia [un synonyme plus récent de Gadus macrocephalus] (Mémoires de l’Académie Impériale des Sciences de St. Pétersbourg, vol. 2). En 1811 Tilesius décrit un gastéroste, un blennie, une lamproie, un pleuronecte, le cottus hemilepidotus, le synanceya cervus (Mémoires de l’Académie Impériale des Sciences de St. Pétersbourg, vol. 3) ; en 1813, quatre agonus, un cyprin, un épinéphélus et un trachinus [= Trichodon trichodon] (Mémoires de l’Académie Impériale des Sciences de St. Pétersbourg, vol. 4) ; et en 1820, un baliste sans ventrales, qu’il nomme balistapus (Mémoires de l’Académie Impériale des Sciences de St. Pétersbourg, vol. 7).
29 [Pallas, voir chap. 8, note 41], Zoographia Rosso-Asiatica, publié à St. Petersburg, 1811-1814, 3 vol. in-4°. Cet ouvrage n’a point encore été publié ; mais j’en dois un exemplaire aux bontés de M. le président de l’académie de Pétersbourg. Il paraît que la perte des cuivres est ce qui a empêché ce livre de paraître. [Pour les dates de la Zoographia Rosso-Asiatica de Pallas, voir Sherborn (C. Davies), « On the dates of Pallas’s “Zoographia Rosso-Asiatica” », Ibis, vol. 4, n° 1, 1934, pp. 164-167 ; « On the dates of Pallas’s “Zoographia Rosso-Asiatica” », Bulletin of zoological nomenclature, vol. 1, 1947, pp. 199-200 ; Sclatter (William Lutley), « On the date as from which the names published in Pallas (P. S.) Zoographia Rosso-Asiatica are available nomenclaturally », Bulletin of zoological nomenclature, vol. 1, 1947, pp. 198-199 ; Stresemann (Erwin), « Date of publication of Pallas’“Zoographia Rosso-Asiatica” », Ibis, vol. 93, n° 2, 1951, pp. 217-219 ; Svetovidov (A. N.), « On the dates of publication of P. S. Pallas’“Zoographia Rosso-Asiatica” », Zoologicheskii Zhurnal (Moscou), vol. 55, n° 4, 1976, pp. 596-599 ; voir aussi chap. 8, note 42.]
30 [Pennant, voir chap. 8, note 38. Samuel Latham Mitchill, né à North Hempstead (Long Island) en 1764, mort à New York en 1831, diplômé en médecine de l’Université d’Édimbourg en 1786. À son retour aux États-Unis, il vécut à New York où il enseigna les sciences naturelles. En 1801, il fut élu au Sénat des États-Unis et déménagea à Washington, D. C., où il resta jusqu’en 1813, consacrant son temps libre à l’étude des poissons. En 1815, il publia], dans Transactions of the Literary and Philosophical Society of New York, vol. 1, il en avait fait paraître auparavant un premier essai, in-duodecimo, de vingt-huit pages ; New-York, 1814 [sur le même sujet].
31 [Mitchill, voir note 30 ci-dessus] une anguille, un gade, un salmone ; publiés dans le Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1 [1818] ; et dans les Annals of the Lyceum of Natural History of New York, vol. 1, 1824, sous un nouveau genre, le saccopharynx, le même qui est décrit par [John] Harwood dans les Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 118, 1827, sous le nom d’Ophiognathus.
32 [Charles Alexander Lesueur est né au Havre en1778. Embarqué comme simple assistant canonnier sur la corvette le Géographe, lors de son voyage autour du monde (1800- 1804) sous le commandement du capitaine Nicolas Thomas Baudin (voir note 43 ci-dessous), il exhiba un tel talent pour dessiner les poissons et autres animaux marins que Baudin le déchargea de ses fonctions militaires et lui donna le titre d’artiste de l’expédition. En 1816, il partit pour les États-Unis où il collecta des poissons lors de ses voyages à travers la vallée des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Il s’installa à Philadelphie où il devint l’un des membres les plus assidus de la Philosophical Society et de l’Academy of Natural Sciences. Il revint au Havre en 1837 et y dirigea le muséum jusqu’à sa mort en 1846.]
33 [Francois Péron, né à Cérilly en 1775, mort dans la même ville 1810, embarqué comme naturaliste lors du voyage de découverte de la Nouvelle-Hollande de Nicolas Baudin (voir note 43 ci-dessous) à bord du Géographe (1800-1804). Avec l’aide de Lesueur (voir note 32 ci-dessus), il rassembla de vastes collections d’objets naturels. À son retour, il fut chargé d’écrire un récit du voyage, dont le premier volume fut publié en 1807 (voir Péron (François), Voyage de découverte aux terres australes, exécuté par ordre de Sa Majesté l’empereur et roi, sur les corvettes le Géographe, le Naturaliste, et la goélette le Casuarina, pendant les années 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804 ; sous le commandement du Capitaine de Vaisseau N. Baudin, Paris : Imprimerie Impériale, 1807-1816, 2 vol., [4] + XV + 496 + [2] p. ; XXXI + 471 p., in-4° et 2 vol. Atlas).]
34 [Lesueur] trois espèces de raies [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of three new species of the genus Raia », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 1, 1817, pp. 41-45, pl. 1-3], cinq d’anguilles [Lesueur (Charles Alexandre), « A short description of five (supposed) new species of the genus Muraena, discovered by Mr. Le Sueur, in the year 1816 », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 1, 1817, pp. 81-83, pl. 1-3], deux de gades [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of two new species of the genus Gadus », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 1, 1817, pp. 83-85], une de cyprins [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of a new species of the genus Cyprinus », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 1, 1817, pp. 85- 86], quatre d’hydrargires [Lesueur (Charles Alexandre), « Descriptions of four new species, and two varieties, of the genus Hydrargira », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 1, 1817, pp. 126-134], le genre entier des catostomus [Lesueur (Charles Alexandre), « A new genus of fishes, of the order Abdominales, proposed, under the name of Catostomus ; and the characters of this genus, with those of its species, indicated », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 1, 1817, pp. 88-96, 102-111, pls 1-9], détaché de celui des cyprins, et dont il décrit dix-sept espèces ; deux squales, deux clupés, trois mégalopes, deux corégones [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of several new species of North American fishes », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 2, 1818, pp. 222-235, pl. 9-10], un genre qu’il nomme platirostra, un genre qu’il nomme hiodon [Lesueur (Charles Alexandre), « Descriptions of several new species of North America fishes », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 2, 1818, pp. 359-368, pl. 14], quatre ésoces [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of several new species of the genus Esox, of North America », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1, n° 2, 1818, pp. 413-422, pl. 17], trois orphies [Lesueur (Charles Alexandre), « Observations on several genera and species of fish, belonging to the natural family of the esoces », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2, n° 1, 1821, pp. 124-138, pl. 1-2], trois sciènes [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of three new species of the genus Sciaena », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2, n° 2, 1822, pp. 251-256, pl. 1], [cinq espèces attribué au genre Cichla (cichla) : Lesueur (Charles Alexandre), « Descriptions of the five new species of the genus Cichla of Cuvier », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2, n° 2, 1822, pp. 214-221, pl. 1], deux exocets [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of two new species of Exocetus », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2, n° 1, 1821, pp. 8-11, pl. 4], plusieurs petits poissons voisins de la pœcilie [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of a new genus, and of several new species of fresh water fish, indigenous to the United States », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2, n° 1, 1821, pp. 2-8, pl. 1-3] [et un large spécimen de requins qu’il nomme squalus elephas : Lesueur (Charles Alexandre), « Description of a Squalus, of a very large size, which was taken on the coast of New-Jersey », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2, n° 2, 1822, pp. 343-352, pl. 1], six raies ou poissons de genres voisins [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of several species of the Linnaean genus Raia, of North America », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 4, n° 1, 1824, pp. 100-121, pl. 4-6], deux nouveaux blennies [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of two new species of the Linnaean genus Blennius », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 4, n° 2, 1825, pp. 361-364] ; [un nouveau sous genre de Salmo qu’il nomme Harpadon : Lesueur (Charles Alexandre), « Description of a new fish of the genus Salmo », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 5, n° 1, 1825, pp. 48-51, pl. 3], quatre murænophis [Lesueur (Charles Alexandre), « Descriptions of four new species of Muraenophis », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 5, n° 1, 1825, pp. 107-109, pl. 4], deux saurus [Lesueur (Charles Alexandre), « Description of a new species of the genus Saurus (Cuvier) », Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 5, n° 1, 1825, pp. 118-119, pl. 5], quelques poissons du haut Canada [Lesueur (Charles Alexandre), « Notice de quelques poissons découverts dans les lacs du Haut-Canada, durant l’été de 1816 », Mémoires du Museum national d’Histoire naturelle (Paris), vol. 5, 1819, pp. 148-161, pl. 16-17], six pimélodes, un esturgeon, un batrachoïde, un brosme, deux lingues.
35 [Rafinesque, voir note 1 ci-dessus] trois nouveaux genres, Pomochis, Sarchirus, et Exoglossum, dans le Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 1 [1818].
36 Rafinesque, prodrome de soixante-dix nouveaux genres d’animaux, découverts dans l’intérieur des États-Unis d’Amérique en 1818 par C. S. Rafinesque, Journal de Physique (Paris), vol. 88 [1819].
37 [Rafinesque, un synopsis des nouveaux genres et espèces d’animaux et de plantes découverts en Amérique du Nord. Rafinesque-Schmaltz (Constantine Samuel), Annals of nature, or Annual synopsis of new genera and species of animals, plants, etc., discovered in North America, Lexington, (Kentucky) : Thomas Smith, 1820, vol. 1.]
38 [Rafinesque], Ichthyologia Ohiensis, a natural history of the fishes inhabiting the Ohio River and its tributaries, etc. ; Lexington (Kentucky), 1820, in-8° [voir Call (Richard Ellsworth), Ichthyologia Ohiensis, or Natural history of the fishes inhabiting the river Ohio and its tributary streams by C.S. Rafinesque. A verbatim et literatim reprint of the original, with a sketch of the life, the ichthyologic work, and the ichthyologic bibliography of Rafinesque, Cleveland (Ohio) : Burrows Brothers, 1899, 175 p., ill.]
39 An Account of the Fishes Found in the River Ganges and Its Branches par Francis Hamilton (anciennement Buchanan), M.D., Edinburgh, 1822, in-4°, avec un atlas de 39 pl. [Hamilton (anciennement Buchanan), 1762-1829, officier médical au service de la Compagnie des Indes orientales, qui a traversé sous l’ordre du gouverneur de l’Inde : Mysore, Canara et Malabar en 1800 pour étudier, entre autres, l’histoire naturelle de ces contrées (pour plus d’informations sur Hamilton, voir Mearns (Barbara) & Mearns (Richard), Biographies for birdwatchers, the lives of those commemorated in western Palearctic bird names, Londres : Academic Press, 1988, pp. 97-99).]
40 [On Pennant, voir chap. 8, note 38.]
41 Le capitaine [Adam Johann von] Krusenstern, aujourd’hui amiral, partit de Cronstadt le 7 août 1803, toucha en Angleterre, aux Canaries et au Brésil, doubla le cap Horn, visita les Marquises, les îles de Washington [Teraina, un atoll corallien dans l’Océan Pacifique centrale, faisant partie des îles de la Ligne du Nord], remonta au Kamtschatka, et en partit pour le Japon, retourna au Kamtschatka, traversa la mer de la Chine, et revint par le détroit de la Sonde, le Cap, Sainte-Hélène et le nord de l’Écosse : il était de retour à Cronstadt le 9 août 1806 [Krusenstern, navigateur, hydrographe et amiral russe, né à Hagudi en Estonie en 1770, et mort à Kittsi Manor, aujourd’hui comté de Lääne-Viru, Estonie, en 1846 ; le voyage de 1803-1806 fut la première expédition russe autour du monde (Encyclopaedia Britannica, vol. 13, p. 508).]
42 [Wilhelm Gottlieb Tilesius von Tilenau, né à Milhausen et 1769 et mort dans la même ville en 1857, médecin qui a navigué en qualité de naturaliste et d’artiste à bord de la frégate Nadjedjeda lors de l’expédition russe de von Krusenstern (voir note 41 ci-dessus). Son récit de l’expédition fut publié en 1813.]
43 Le capitaine [Nicolas Thomas] Baudin [né à Saint-Martin sur l’île de Ré, au large de La Rochelle en France en 1754, mort de tuberculose à Port Louis, Maurice, en 1803] partit du Hâvre le 19 octobre 1800, avec les corvettes le Géographe et le Naturaliste ; [l’expédition] passa aux Canaries en Novembre, à l’Isle-de-France en mars et avril 1801, visita les côtes sud-ouest de la Nouvelle-Hollande, séjourna à Timor, se rendit à la terre de Van-Diemen, séjourna au port Jackson, revit diverses parties de la Nouvelle-Hollande, et revint par l’Isle-de-France et le Cap : de retour en Europe le 16 avril 1804 [mais sans Baudin qui est mort à Maurice le 16 septembre 1803]. La relation de ce voyage [par François Péron, voir note 33 ci-dessus] a paru en deux volumes in-4° et deux atlas, Paris, 1807 et 1816, et pour la partie géographique, par [Louis Claude de Saulces de] Freycinet [voir note 44 ci-dessous], un volume in-4° et un atlas, 1815. Le Cabinet du Roi a reçu de cette expédition plus de deux cents espèces de poissons, mais trop souvent en individus de petite taille. [Pour plus d’informations sur Baudin, voir Horner (Frank B.), La reconnaissance française : L’expédition Baudin en Australie, 1801-1803 [tr. de l’anglais (Australie), par Marin Martine ; préf. de Spate Oskar H. K.], Paris : L’Harmattan, 2006, 491 p.]
44 Le capitaine [Louis Claude de Saulces de] Freycinet [né à Montelimar en 1779, mort à Saulce-sur-Rhône en 1841, sous-officier naval à bord du Naturaliste lors du voyage de Baudin de 1800-1804 (voir note 43 ci-dessus). Plus tard], commandant la corvette l’Uranie, [il] partit de Toulon le 17 Septembre 1817, se rendit par les Canaries à Rio-Janeiro, de là au Cap, à l’Isle-de-France, à Timor, à Rauwac [?] près de la Nouvelle-Guinée, aux Mariannes, aux îles Sandwich, et retourna par le port Jackson et la Terre-de-Feu. Il échoua aux îles Malouines, et revint sur un bâtiment américain par Monté-Vidéo et Rio-Janeiro : il était de retour au Hâvre le 13 novembre 1820. Le Cabinet du Roi en a reçu environ cent cinquante espèces de poissons, et [Jean René Constant] Quoy et [Joseph Paul] Gaimard [voir chap. 16, notes 87, 88]en ont représenté soixante-deux dans la partie zoologique qui a paru in-4° ; Paris, 1824 et 1825, avec un atlas in-folio.
45 Le capitaine [Louis Isidore] Duperrey [né à Paris en 1786, rejoint la marine à l’âge de 16 ans et fut sous-lieutenant à bord de l’Uranie, sous le commandement de Freycinet lors d’un voyage autour du monde de 1817 à 1820, où il se distingua par ses observations sur le magnétisme], commandant la corvette la Coquille, [il] appareilla de Toulon, le 11 août 1822, se rendit au Brésil, aux Malouines, doubla le cap Horn, visita la côte du Chili et du Pérou, les îles des Amis [Tonga], la Nouvelle-Irlande, Waigiou [Papouasie occidentale], les Moluques, doubla la pointe méridionale de la terre de Van-Diemen, se rendit au port Jackson, de là à la Nouvelle-Zélande, aux Carolines, à la Nouvelle-Guinée, et revint par Java, l’Isle-de-France, le Cap, Sainte-Hélène, l’Ascension : il était de retour à Marseille, le 24 avril 1825. Le Cabinet du Roi doit à ce voyage deux cent quatre-vingt-huit espèces de poissons, recueillies par [René Primevère] Lesson [voir chap. 16, note 90] et [Prosper] Garnot [voir chap. 16, note 65]. [Les résultats zoologiques de ce voyage furent publiés par Lesson et Garnot (assistés par Félix Édouard Guérin-Méneville, 1799-1874) en deux volumes, 1826 et 1831 mais la section sur les poissons fut produite uniquement par Lesson. Duperrey, élu à l’Académie royale des sciences à Paris en 1842 et qui devint son président en 1850, est mort à Paris en 1865.]
46 [Capitaine Jules Sébastian César Dumont d’Urville, né à Condé-sur-Noireau en 1790, fut le second de Louis Isidore Duperrey sur la Coquille (1822-1825) et dirigea l’expédition de l’Astrolabe (1826-1829). En 1837-1840, il mena l’Astrolabe et la Zélée dans un voyage dans les mers du Sud et atteint le continent Antarctique. Nommé contre-amiral en 1841, il mourut en 1842 avec sa femme et son fils lors d’un accident de train entre Paris et Saint-Germain-en-Laye.]
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