11. Contributions anatomiques et Physiologiques pendant le dix-huitième siècle
p. 300-311
Texte intégral
1Le zèle pour l’anatomie comparée s’était ralenti au commencement du dix-huitième siècle, lorsque les médecins eurent reconnu avec raison que l’homme devait être étudié sur l’homme lui-même, et que pour tous les détails de la structure d’une espèce, l’anatomie d’une autre espèce peut devenir un guide trompeur. Il resta néanmoins quelques imitateurs de Duverney, qui firent des observations comparatives sur différents organes, et qui y comprirent quelquefois ceux des poissons. Ainsi Pourfour-Dupetit, dans ses Recherches sur les yeux, fit connaître les proportions du globe dans cette classe, la forme presque sphérique de son cristallin1.
2Divers auteurs d’anatomie humaine donnèrent aussi par occasion des figures ; de squelettes d’animaux ou de leurs parties. Pour les poissons en particulier, Cheselden2 représenta dans les vignettes de son Ostéographie le squelette de la raie et les mâchoires et les dents du brochet, du scare et du glossodonte.

Ostéographie comparée
Gravure extaite de Cheselden (William), Osteography, or The anatomy of the bones ; F. R. S. surgeon to St Thomas’s hospital and member of the Royal Academy of Surgery at Paris, Londres : [s. n.], 1733, planche 33.
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3Il y eut d’ailleurs de ces figures de squelettes et d’autres parties intérieures de poissons dans des ouvrages, tels que ceux de Meyer3 et de Duhamel4, dont nous avons déjà parlé, et qui n’étaient consacrés essentiellement qu’à leur histoire naturelle.
4Mais vers le milieu du siècle, Haller rendit à l’anatomie comparée un nouvel éclat, par les applications importantes qu’il en fit à la physiologie générale5 ; à peu près à la même époque, Buffon et Daubenton montrèrent qu’elle n’a pas moins d’importance pour la simple histoire naturelle et pour la distinction des animaux entre eux, et, à leur imitation, les Monro, les Camper, les Hunter, les Vicq-d’Azyr, les Scarpa s’en occupèrent sous ces nouveaux points de vue, et firent des découvertes dont la classe des poissons profita, comme toutes les autres, quoique les ichtyologistes de ce temps, renfermés dans les limites étroites des systèmes linnéens, les aient peu fait entrer dans leurs considérations.
5Ainsi Haller a donné lui-même d’excellentes descriptions de l’œil6 et du cerveau7 de plusieurs poissons ; il a surtout fait connaître les divers modes de suspension de leur cristallin, et cherché à déterminer la correspondance des différentes parties de leur encéphale avec celles du nôtre. Pierre Camper8, vers la même époque, a parfaitement décrit l’oreille des poissons, et donné en même temps des observations intéressantes, quoique incomplètes, sur leur cerveau, dans la morue, dans la raie, dans la baudroie, etc.9
6Et cependant les sectateurs rigoureux de l’école linéenne, attachés uniquement aux caractères extérieurs, ne donnaient aucune attention à ces découvertes. Qui croirait, par exemple, qu’en 1770, dans sa partie anatomique, Gouän assure encore gravement que le cerveau de ces animaux n’a que trois lobes, et qu’ils ne possèdent ni oreille interne ni oreille externe ?10
7Ce ne fut que quelques années après que Vicq-d’Azyr11 commença à rattacher un peu davantage l’anatomie des poissons à leur histoire naturelle. Il fit entrer leur cerveau et leur oreille dans les comparaisons qu’il donna de ces deux organes dans les animaux vertébrés. Il a fait aussi de cette classe, prise en général, l’objet d’un examen comparatif ; mais la division même qu’il y établit, en cartilagineux, en anguilliformes et en osseux, qu’il appelle épineux, prouve qu’il n’en avait encore qu’une connaissance assez légère. Ses figures le prouvent encore mieux. Toutefois ses mémoires contiennent plusieurs observations intéressantes qui n’avaient pas été faites avant lui.
8Mais l’auteur capital sur cette matière, c’est Alexandre Monro12, le fils. Dans son Traité du système nerveux13, il donne des figures du cerveau et d’une partie des nerfs de la morue ; dans son Traité de l’anatomie et de la physiologie des poissons14, il fait connaître les parties molles de ces animaux, et surtout leurs intestins, leur circulation, leur système nerveux, leurs organes des sens, leurs vaisseaux muqueux, par de grandes et belles planches ; enfin, dans son Traité de l’oreille, il a parfaitement représenté celle de la raie.15
9Après ces auteurs qui ont traité de tout ou de plusieurs parties de l’anatomie des poissons, nous devons aussi mentionner ceux qui se sont attachés seulement à quelqu’un de leurs organes en particulier. Leur ouïe a occupé les physiciens non moins que les anatomistes. Klein, dès 1740, avait décrit les pierres de leur oreille16. Nollet, en 1743, avait fait des expériences qui prouvent que l’on peut entendre sous l’eau17. Arderon en fit de directes en 1748, sur la faculté que les poissons ont d’entendre18. Geoffroy décrivit en 1755 le labyrinthe osseux de la raie19 ; et indépendamment des découvertes de Camper et de Monro dont nous avons parlé tout à l’heure, sur le labyrinthe membraneux des divers poissons, lesquelles vinrent à la suite du mémoire de Geoffroy, il parut sur ce sujet en 1782 un mémoire de John Hunter20 où il assure avoir connu cet organe dès avant l’année 1760, et où il décrit pour la première fois l’orifice extérieur de l’oreille dans les chondroptérygiens.
10En 1789, M. Scarpa fit paraître son beau Traité de l’odorat et de l’ouïe21, et y représenta les organes de ces deux sens dans les poissons par de fort belles figures. Comparetti donna la même année un ouvrage sur l’ouïe22, où il décrivit aussi leur oreille avec beaucoup de soin, mais sans en donner des dessins aussi bien exécutés. En 1788, M. Ebel, dans ses Observations névrologiques23, a décrit les cerveaux de plusieurs de leurs espèces.

L’anatomie du saumon
Gravure extraite de Monro (Alexander), The Structure and Physiology of Fishes Explained, and Compared with Those of Man and Other Animals, Édimbourg : Charles Elliot, 1785, in-folio, planche XV.
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Jeune fœtus de raie
Gravure extraite de Monro (Alexander), The Structure and Physiology of Fishes Explained, and Compared with Those of Man and Other Animals, Édimbourg : Charles Elliot, 1785, in-folio, planche XIV.
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11On publia aussi quelques observations sur les dents des poissons. Hérissant, en 1749, décrivit celles du requin24 ; plus récemment, André a représenté celles de l’anarique et du chétodon.25
12Broussonnet a écrit en 1785 un mémoire sur leur respiration26 ; Spallanzani en a fait l’objet d’expériences importantes27, qui ont été complétées par M. Silvestre28, et à la fin de la période (en 1795) M. Gotthelf Fischer a appelé l’attention sur les rapports que leur vessie natatoire pourrait avoir avec cette fonction29. Déjà en 1776 Erxleben avait fait des recherches sur l’usage de ce singulier organe et sur l’origine de l’air qu’il contient.30
13Quelques descriptions anatomiques d’espèces ajoutèrent à ce que l’on connaissait sur leurs viscères31, et principalement sur ceux de l’abdomen. Il n’y eut pas jusqu’à leurs vaisseaux lymphatiques qui ne devinssent pour Hewson l’objet de recherches suivies et difficiles32. Réaumur avait fait connaître en 1716 la matière qui colore les écailles des poissons, et que l’on en détache pour l’employer à la fabrication des fausses perles33. Baster décrivit les écailles de quelques poissons34, et il y eut aussi sur ce sujet un mémoire particulier de Broussonnet35. L’organe qui remplit le museau de certains squales, et qui sécrète une mucosité si abondante, fut décrit par Lamorier.36

René-Antoine Ferchault de Réaumur
Portrait gravé par Philippe Simonneau d’après un tableau de Alexis Simon Belle.
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14Les poissons électriques et les organes par lesquels ils exercent leur singulière faculté, occupèrent aussi beaucoup, pendant ce siècle, les anatomistes et les physiciens. En 1714, Réaumur avait donné une idée de la structure de ces organes dans la torpille, mais en l’accompagnant d’une explication très fausse de leurs effets37. La force de cette faculté dans le gymnote, donna lieu à s’en faire des idées plus justes. Richer l’avait éprouvée dès 1677 à Cayenne38 ; mais Allamand, en 1755, réveilla sur ce sujet l’attention des physiciens, en annonçant qu’elle dépendait de la même cause que le phénomène de la bouteille de Leyde39, qu’il venait de découvrir. Adanson avança la même chose sur le silure en 175740. Vander-Lott41, Bancroft42, rendirent la conjecture d’Allamand de plus en plus probable, et Walsh la démontra en 1773, par des expériences précises, faites non seulement sur le gymnote, mais sur la torpille43. À cette occasion, John Hunter donna en 1775 une anatomie nouvelle et exacte des organes électriques de ces deux poissons44 ; en 1787, Paterson ajouta un Tétrodon à la liste des poissons qui jouissent de cette faculté.45
15L’intérêt engagea plusieurs observateurs à traiter de la fécondation naturelle46 ou artificielle47 des espèces utiles, de l’âge auquel elles parviennent48, de la manière de les nourrir49, de les transporter50 ; des dommages que quelques-unes causent51, de leurs maladies52 et même de leur castration53. Broussonnet fit des observations sur leurs vaisseaux spermatiques54. Bloch s’attacha à prouver que ces appendices singulières qui tiennent aux nageoires ventrales des raies et des squales mâles ne sont pas des pénis.55
16La reproduction de l’anguille fut surtout un problème dont on chercha beaucoup la solution, et dont encore à présent on ne l’a peut-être pas trouvée. Allen56, Dale57, s’en étaient occupés dès le siècle précédent ; dans celui-ci, Valisnieri58, Marsigli59, Geer60, Monti61, Mondini62, Spallanzani63 et plusieurs autres en firent l’objet de leurs recherches.
17Cavolini64, dans ses Observations sur la génération des poissons, confirma entre autres faits curieux, celui de l’hermaphroditisme constant du serran, qui déjà avait été annoncé par Aristote. Des hermaphroditismes accidentels furent observés dans plusieurs autres espèces.65
Notes de bas de page
1 François Pourfour du Petit, né à Paris en 1664, longtemps médecin des armées, membre de l’Académie en 1722, mort en 1741. [Il publia] Mémoire sur plusieurs découvertes faites dans les yeux de l’homme, des quadrupèdes, des oiseaux et des poissons dans Histoire et Mémoires de l’Academie Royale des Sciences, (Paris), 1728 ; Mémoire sur le cristallin de l’œil de l’homme, des animaux à quatre pieds, des oiseaux et des poissons [Les études anatomiques de Duverney (voir chap. 5, note 19) décrites dans Histoire et Mémoires de l’Academie Royale des Sciences, Paris, pour l’année 1701, n’avaient pas été en fait publiées avant 1743 ; ainsi, si ce travail a certainement précédé celui de Pourfour du Petit (1728, 1732), ce qui n’est pas le cas pour sa publication.]
2 William Cheselden, célèbre chirurgien anglais, né en 1688, mort en 1752, auteur d’une Ostéographie ornée de belles planches ; Londres, 1733, grand in-folio.
3 Meyer [voir chap. 8, note 28] a représenté ceux de toutes les espèces qu’il a figurées, Duhamel donne ceux de la carpe, de la raie, de la torpille, du carrelet [dans une collection de 240 planches de différents animaux, Nuremberg, 1748-1756, trois volumes in folio].
4 Duhamel du Monceau [et L. H. de La Marre, dans leur Traité general des pêsches publié entre 1769 et 1782 (voir chap. 8, note 37)] représenta les squelettes de la carpe [vol. 2, pt. 2, sec. 1, pl. 3] ; la raie [vol. 3, pt 2, sec. 9, pl. 7, fig. 3] ; la torpille [vol. 3, pt 2, sec. 9, pl. 13, fig. 5-6] ; et du carrelet [vol. 3, pt 2, sec. 9, pl. 12].
5 Albrecht von Haller, poëte, botaniste, anatomiste, savant presque universel, célèbre principalement par ses ouvrages physiologiques, né à Berne, d’une famille patricienne, en 1708, professeur à Göttingen de 1736 à 1753, ensuite l’un des magistrats de sa patrie, où il mourut en 1777. La liste de ses ouvrages est immense ; mais on peut la trouver partout, et ceux que je [Cuvier] marque dans le texte sont les seuls qui nous intéressent pour notre objet.
6 [Haller], dans un mémoire envoyé à l’académie royales des sciences de Paris en 1762 [mais non publié avant 1764], et plus en détail dans un mémoire adressé à la société royale de Göttingen en 1765, réimprimé dans ses Operum anatomici argument minorum, vol. 3 [1768].
7 [Haller], dans le tome IV de ses Elementa physiologiae corporis humani [1762], et dans un mémoire envoyé à l’académie hollandaise de Harlem en 1768, et réimprimé dans ses Operum anatomici argument minorum, vol. 3 [1768].
8 Petrus Camper, anatomiste plein de génie, et peut-être celui qui a le plus excité à l’étude de l’anatomie comparée par les découvertes piquantes qu’il y a faites, né à Leyde en 1722, professeur à Franeker en 1749, à Amsterdam en 1755, à Gröningen en 1763, membre du conseil d’État des Provinces-Unies en 1787, mort de pleurésie à La Haye en 1789. Il n’a point publié de grand ouvrage ; mais on a de lui une multitude de mémoires, insérés parmi ceux des principales académies. Après sa mort, son fils, Adriaan [Gilles] Camper [1759-1820], a rédigé sur ses notes, et d’après ses dessins, ses descriptions anatomiques de l’éléphant [1802 ; voir Bruggen (Adolph Cornelis van) & Pieters (Florence F. J. M.), « Notes on a drawing of Indian elephants in red crayon by Petrus Camper (1786) in the archives of the Rijksmuseum van Natuurlijke Historie », Zoologische Mededelingen (Leyde), vol. 63, n° 19, 1990, pp. 255-266] et des cétacés [1820].
9 [Petrus Camper], dans un mémoire imprimé en 1762 [Verhandelingen van de Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen], dans le septième volet de ceux de Harlem (il est réimprimé dans le premier volume, 2e cahier, de la traduction allemande de ses Opuscules par [Johann Frederik Mauritz] Herbell [1784-1790]) ; et dans un mémoire envoyé en 1767 à l’académie des sciences de Paris, et imprimé en 1774 dans le VIe tome des Savans étrangers, p. 177. Celui-ci est dans [la traduction de] Herbell, t. II, 2e cahier, p. 1. On ne trouve ni l’un ni l’autre dans la collection française [des travaux de Camper] publiée par [Hendrik J.] Jansen [1803].
10 Goüan [voir chap. 8, note 39], dans son Historia piscium [1770, vol. 2, p. 79. Nous devons remarquer cependant que l’anatomie qu’il donne de cette classe offre une myologie assez nouvelle pour l’époque ; mais l’ostéologie n’y est qu’ébauchée.
11 Félix Vicq-d’Azyr, médecin et anatomiste célèbre, et écrivain brillant, né à Valogne en 1748, secrétaire de la société royale de médecine en 1773, membre de l’académie des sciences en 1774, et de l’académie française en 1788, professeur à l’école vétérinaire, mort en 1794. Il a publié sur le cerveau plusieurs mémoires et un grand ouvrage orné de planches magnifiques, et il avait commencé pour l’Encyclopédie méthodique une suite de descriptif anatomiques particulières d’espèces extraites de toutes sortes d’auteurs [voir Vicq-d’Azyr (Félix), Encyclopédie méthodique. Système anatomique, vol. 2 : Quadrupèdes, Paris : Panckoucke ; Liège : Plomteux, 1792, [2] + CLXIV + 632 p.] Hippolyte Cloquet [1787-1840] la continue [avec des contributions publiées en 1823 et 1830]. Les écrits dont nous parlons dans le texte sont, 1° deux mémoires pour servir à l’histoire anatomique des poissons, dans le tome VII des Savans étrangers, imprimé en 1776, p. 18 et 233 [Mémoires de Mathématiques et de Physique de l’Académie Royale des Sciences (Paris)] ; 2° un mémoire sur la structure du cerveau des animaux, comparé à celui de l’homme, 1783, pp. 468-504 [Histoire et Mémoires de l’Academie Royale des Sciences (Paris), 1786]. Ils sont réimprimés [en 1805] dans Collection des œuvres de Vicq-d’Azyr par [Jacques Louis] Moreau de la Sarthe [1771-1826], t. V, p. 165 et suivantes. On trouve aussi en tête de cette collection une vie de Vicq-d’Azyr et une indication de ses écrits [pp. 1-88], rédigées l’une et l’autre avec beaucoup de soin par l’éditeur.
12 Alexander Monro, le père, né à Londres en 1697, professeur à Édimbourg, mort en 1767, a lui-même laissé un petit traité d’anatomie comparée [en 1744 ; une édition révisée est publiée], imprimé après sa mort [1783]. Celui dont nous parlons est son fils, nommé aussi Alexander, et professeur à Edimbourg.
13 [Monro], Observations on the structure and functions of the nervous system ; Édimbourg, 1783, in-folio.
14 [Monro], The Structure and Physiology of Fishes Explained, and Compared with Those of Man and Other Animals ; Édimbourg, 1785, in-folio. Il y en a une traduction allemande par Schneider [voir Monro (Alexander), Vergleichung des Baues und der Physiologie der Fische mit dem Bau des Menschen und der übrigen Thiere durch Kupfer erläutert von Alexander Monro. Aus dem Englischen übersezt und mit eignen Zusätzen und Anmerkungen von P. Campern vermehrt durch Johann Gottlob Schneider, Leipzig : Weidmanns Erben und Reich, 1787, 4 + 191 + [5] p., XXXIV pl.]
15 [Monro], « Observations on the Organ of Hearing in Man and other Animals » [le troisième de trois traités, sur le cerveau, l’œil et l’oreille, publiés ensemble], Édimbourg, 1797, in-4°.
16 [Jacob Theodor Klein, « De lapillis eorumque numero in craniis piscium »], dans le premier cahier de ses Historiae piscium naturalis promovendae [1740, pp. 9-23, pl. 1-3], dont nous avons parlé [chap. 8, note 34].
17 [Jean Antoine Nollet, 1700-1770 ; ses expériences semblent avoir été réalisées en 1743 mais non publiées avant 1746 par] l’Académie royale des sciences de Paris.
18 [William Arderon (1703-1767), extrait d’une lettre à M. Henry Baker (1698-1774) sur l’ouïe des poissons ; les expériences d’Arderon semblent avoir été réalisées en 1748, mais les résultats n’ont pas été publiés avant 1750], Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 45. [Sur Arderon et Baker, voir Whalley (P.E.S.), « William Arderon, F.R.S., of Norwich, an eighteenth century diarist and letter-writer », Journal of the Society for the bibliography of natural history, vol. 6, n° 1, 1971, pp. 30-49.]
19 [Étienne Louis Geoffroy, 1725-1810] Mém. des savans étrangers, t. II, p. 164, dans un mémoire sur l’oreille des reptiles [publié par l’Académie royale des sciences de Paris en 1755].
20 [John Hunter (1728-1793), chirurgien et anatomiste écossais, frère du célèbre médecin et anatomiste William Hunter (1718-1783), dans un mémoire publié dans] Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 72 [1783], et réimprimé dans ses Observations on Certain Parts of the Animal Œconomy, p. 69 [1786], et dans la deuxième édition, p. 81 [1792]. [Sur Hunter, voir Paget (Stephen), John Hunter man of science and surgeon (1728-1793) [with intro. by Paget James], Londres : T. Fischer Unwin, 1897, 272 p., in-16 ; Dobson (Jessie), John Hunter, Édimbourg ; Londres : E. & S. Livingston, 1969, xvii + 361 p., XVI pl., ill.]
21 Anatomicae disquisitiones de auditu et olfactu, Ticini, 1789, in-folio, par Antonio Scarpa [1747-1832], l’un des plus habiles anatomistes de nos derniers temps, professeur à Pavie.
22 Observationes anatomicae de aure interna comparata, Padua, 1789, in-4°, par Andrea Comparetti [1745-1801], professeur à Padoue.
23 Observationes neurologicae ex anatome comparata par [Johann Gottfried] Ebel [1764-1830], Frankfurt sur l’Oder, 1788, in-8°, réimprimé dans les Scriptores neurologici minores, vol. 3 [1791-1795], de [Christian Friedrich] Ludwig [voir Ebel (Johann Gottfried), « Observationes neurologicae ex anatome comparata », in Ludwig (Christian Friedrich) (sous la dir.), Scriptores neurologici minores selecti sive Opera minora ad anatomiam physiologiam et pathologiam nervorum spectantia, Leipzig : Jo. Frid. Iunius, 1793, vol. 3, pp. 148-161, pl. 4-5].
24 François David Hérissant, anatomiste habile, membre de l’académie des sciences, né à Rouen en 1714, mort en 1773 [Sa recherche sur les dents de requin a été publiée en 1753.]
25 [André (William)], Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 74 [1784].
26 [Broussonet, voir chap. 9, note 11], Journal de Physique [Paris], vol. 31 [semble avoir été soumis en 1785 mais pas publié avant 1787]. réimprimé plus tard dans Histoire et Mémoires de l’Academie Royale des Sciences (Paris) [1788].
27 [Lazzaro Spallanzani, 1729-1799], dans son Traité de la respiration [qui ne fut publié qu’après sa mort (1803, 1807)]. [Sur Spallanzani, voir Walsh (James J.), Catholic churchmen in science : Sketches of the lives of Catholic ecclesiastics who were among the great founders in science, First, second, and third series, Philadelphie : American Ecclesiastical Review, Dolphin Press, 1906-1917, vol. 3, pp. 115-146.]
28 [Augustin François de Silvestre, 1762-1855], Bulletin de la Société Philomatique (Paris), vol. 1 [1791].
29 [Gotthelf Friedrich Fischer von Waldheim, zoologiste allemand né à Waldheim en Saxe en 1771, mort à Moscou en 1853 ; a reçu son doctorat en médecine en 1798 et devint professeur d’histoire naturelle et bibliothécaire à la Centralschule de Mayence. À partir de 1804, il devint professeur d’histoire naturelle à l’Université de Moscou et directeur de son musée d’histoire naturelle. Il devint plus tard président de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Ses nombreuses publications zoologiques comprennent des ouvrages sur les insectes de Russie, les mollusques fossiles, les brachiopodes, les poissons fossiles, la vessie natatoire des poissons et l’anatomie comparée. Pour plus d’informations sur Fischer von Waldheim, voir Mearns (Barbara) & Mearns (Richard), Biographies for birdwatchers, the lives of those commemorated in western Palearctic bird names, Londres : Academic Press, 1988, pp. 151-153 ; Gould (Stephen Jay), « The Razumovsky duet », Natural History (New York), vol. 102, n° 10, 1993, pp. 10-19] Son Essai sur la vessie natatoire des poissons (en allemand) [Versuch über die Schwimmblase der Fische] fut publié à Leipzig en 1795, in-8°.
30 [Johann Christian Polycarp Erxleben, 1744-1777], dans son Physikalisch-Chemische Abhandlungen [1776].
31 Koelreuter [voir chap. 8, note 21], dont nous avons déjà mentionné les Mémoires ichtyologiques, imprimés dans divers volumes de l’académie des sciences de St Pétersbourg [Novi commentarii Academiae Scientiarum Imperialis Petropolitanae], depuis 1763 jusqu’en 1795, y a joint beaucoup d’observations sur leur splanchnologie [l’anatomie viscérale], et il en a donné séparément sur les viscères de l’Esturgeon hausen, vol. 16, p. 511 [1772] et du sterlet, vol. 17, p. 521 [1773]. Steller [voir chap. 9, note 21] disséquait aussi avec soin les poissons qu’il recueillait, et les descriptions extraites de ses papiers, soit dans les volumes de l’académie des sciences de St Pétersbourg [1751, 1752], soit dans le tome III de la Zoographia Rosso-Asiatica de Pallas [1814], offrent de très-bonnes observations splanchnojogiques.
32 William Hewson, chirurgien de Londres, [né en 1739] mort en 1774 [son ouvrage sur le système lymphatique des poissons a été d’abord publié en anglais], Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 59 [1770] ; et [puis en français] dans le Journal de Physique [Paris], vol. 1 [1772].
33 René-Antoine Ferchault de Réaumur, intendant de l’ordre de Saint-Louis, membre de l’académie des sciences, savant dans tous les genres, mais célèbre surtout par ses admirables mémoires sur les insectes, était né à La Rochelle en 1683, et mourut à Paris en 1757 [voir Allen (Elsa Guerdrum), « The history of American ornithology before Audubon », Transactions of the American Philosophical Society, nlle série, vol. 41, n° 3, 1951, pp. 498-499]. [Son travail sur les écailles de poisson a été présenté à la] Royal Academy of Sciences, Paris, in 1716 [mais non publié avant 1718.]
34 [Job Baster, 1711-1775] dans [un article intitulé « De squammis piscium », partie de] ses Opuscula subseciva [vol. 1, pt 3, pp. 129-137, pl. 15, 1759-1765] ; [cet ouvrage a été réimprimé plus tard dans] Verhandelingen van de Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen (Haarlem), vol. 6 [1762].
35 [Broussonet, voir chap. 9, note 11], Journal de Physique (Paris), vol. 31 [1787].
36 [Louis Lamorier, chirurgien et naturaliste français, né à Montpellier en 1696, mort en 1777, était membre de la Société royale des sciences à Montpellier et membre associé de l’Académie royale de chirurgie à Paris. Son travail sur une glande mucipare du museau des requins a été présenté à] l’Académie royale des sciences de Paris en 1742 [mais non publié avant 1745].
37 [Réaumur, voir note 33 ci-dessus] Son Mémoire sur la torpille, [présenté à] l’Académie royale des sciences de Paris en 1714 [mais non publié avant 1717].
38 [Jean Richer, 1630-1696, a publié son ouvrage sur les organes électriques de la torpille en 1679, à Paris, in-folio.]
39 Jean-Nicolas-Sébastien Allamand, professeur de physique et d’histoire naturelle à Leyde, né en 1713, mort en 1787, connu, indépendamment de ses découvertes en électricité, par les suppléments qu’il a donnés aux animaux de l’Histoire naturelle de Buffon [voir chap. 8, note 36]. [Pour plus d’informations sur Allamand et ses ajouts à l’Histoire naturelle de Buffon, voir Rookmaaker (Leendert Cornelis), « J.N.S. Allamand’s additions (1769-1781) to the Nouvelle edition of Buffon’s Histoire naturelle published in Holland », Bijdragen tot de Dierkunde, vol. 61, n° 3, 1992, pp. 131-162.]
40 [Michel Adanson, sur le poisson trembleur] dans son Histoire naturelle du Sénégal [1757], pp. 134-135. [Adanson, philosophe et voyageur-naturaliste, né à Aix-en-Provence en 1727, vécut au Sénégal entre 1749 et 1753, où il rassembla des plantes et des animaux ainsi que des informations considérables sur la météorologie, la cartographie et la linguistique du Sénégal. À son retour en France, il vécut d’abord près du Jardin des plantes, puis plus tard, jusqu’en 1772, au Grand Trianon, où il fut nommé botaniste du roi ; il publia de nombreux ouvrages. Membre résident de l’Académie royale des sciences à Paris, il était connu et apprécié dans toute l’Europe. En 1760, une chaire d’histoire naturelle lui fut proposée à l’Université de Louvain. En 1766, l’impératrice de Russie l’invita à enseigner à l’Académie des sciences de Saint Pétersbourg. En 1779, il voyagea pendant six mois, collectant des plantes dans le sud de la France, en Espagne, en Italie et en Suisse. Marié en 1770, il se sépara de sa femme en 1785, qui partit avec sa fille en Angleterre pendant la Révolution. Il eût d’autres déceptions, comme par exemple de ne pas avoir remplacé Buffon au Jardin des plantes. Il mourut en 1806. Pour plus d’informations sur Adanson, voir Chevalier (Auguste), Michel Adanson : Voyageur naturaliste et philosophe, Paris : Éditions Larose, 1934, 170 p. ; Bertin (Léon), « Les Poissons en herbier et le système ichtyologique de Michel Adanson », Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, série A, Zoologie, vol. 1, n° 1, 1950, 45 p.]
41 [Frans van der Lott, died 1804], Verhandelingen van de Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen (Haarlem), vol. 6 [1762].
42 [Edward Bancroft, 1744-1821], dans son Naturgeschichte von Guiana in Süd-Amerika [Francfort et Leipzig, 1769, et une édition à Londres la même année, toutes deux in-8°].
43 [John Walsh (1726-1795), « Of the Electric Property of the Torpedo », dans une lettre à Benjamin Franklin publiée dans les] Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 63 [1774].
44 [Hunter (voir note 20, ci-dessus), dans deux articles publiés séparément, 1774 et 1775], Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 63 and 65.
45 [William Paterson (né en 1755, mort en mer en 1810), « An Account of a New Electrical Fish », dans une lettre à Sir Joseph Banks publiée dans] Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 76 [1786] ; et [plus tard dans] Journal de Physique (Paris), vol. 30 [1787]. [Sur Paterson et ses contributions zoologiques, voir Rookmaaker (Leendert Cornelis), The zoological exploration of southern Africa, 1650-1790, Rotterdam : A.A. Balkema, 1989, pp. 163-176.]
46 Hellant (Anders), Kongliga Svenska Wetenskaps Akademiens Nya Handlingar (Stockholm), vol. 6, 1745 ; [W.] Grant, Königlich Schwedische Akademie der Wissenschaften neue Abhandlungen, vol. 14, 1752 ; Ferris, sur le même sujet, Journal de Physique (Paris), vol. 20 [1782], sur la génération du saumon. [Abraham] Argillander, sur la fécondation du brochet, Kongliga Svenska Wetenskaps Akademiens Nya Handlingar (Stockholm), vol. 14, 1753. [Martinus] Houttuyn [né en 1720], sur la reproduction des squales, Uitgezet Verhandlungen van de Societeit der Wetenschappen in Europa (Amsterdam), vol. 9 [1764]. [Giovanni Antonio] Battarra [1714-1789], sur la reproduction des raies, Atti dell’Accademia delle scienze di Siena detta de’Fisiocritici, vol. 4 [1771]. Thomas Harmer [1715-1788], sur la fécondation des poissons, Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 57 [1768].
47 [Johann Gottlieb] Gleditsch [1714-1789], sur la fécondation artificielle de la truite et du saumon, publié par l’Académie royale des sciences, Berlin, 1766.
48 [Friederich Heinrich Wilhelm] Martini [1729-1778], sur l’âge des poissons [1776] ; Hans Hederström [né en 1710], aussi sur l’âge des poissons, 1759 ; [Ernst Gottfried] Baldinger [1738-1804], sur l’âge d’un brochet [1802] (il était parvenu, disait-on, à deux cent soixante-sept ans).
49 [Johann Reinhold] Forster [voir chap. 9, note 13], [dans une lettre à Daines Barrington (1727-1800), vice-président de la Royal Society de Londres], sur la méthode d’élever les carpes dans la Prusse polonaise, Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 61 [1772].
50 [Herrn von Marwitz] sur le transport de quelques poissons, Beschäftigungen der Berlinischen Gesellschaft Naturforschender Freunde, vol. 4 [1779].
51 Martini [voir note 48 ci-dessus], [sur le mal causé par certains poissons], Berlinische Sammlungen, vol. 7 [1775] ; [William] Anderson (1750-1778), sur les poissons venimeux, Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 66 [1777].
52 Anton Rolandsson Martin [1729-1785], sur la gale des poissons, Kongliga Svenska Wetenskaps Akademiens Nya Handlingar (Stockholm), vol. 21, 1760 ; sur les vers des poissons, Kongliga Svenska Wetenskaps Akademiens Nya Handlingar (Stockholm), vol. 31, 1771. [Joseph] Beckmann, sur le fic des poissons, Hannoversches Magasin, 1769 [Cuvier dit que l’article de Beckmann décrit la fic des poissons, les « verrues » des poissons, mais le sujet de Beckmann était clairement Fiecks (ou Fieks) in Fischen, les vers chez les poissons ; voir Bloch (Marcus Elieser), Œconomische Naturgeschichte der Fische Deutschlands, Berlin : Auf Kosten des Verfassers und in Commission in der Buchhandlung der Realschule, 1782 vol. 1, [8] + 258 p., XXXVII pl., ill.]
53 [Samuel] Tull, sur la méthode de châtrer les poissons [à l’origine publié] dans Histoire et Mémoires de l’Académie Royale des Sciences (Paris), 1745 [mais plus tard réimprimé] dans Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 48 [1755].
54 [Broussonet (voir chap. 9, note 11), dans un article présenté à l’] Académie Royale des Sciences de Paris en 1785 [mais non publié avant 1788].
55 [Bloch, voir chap. 10, note 1], Schriften der Berlinischen Gesellschaft Naturforschender Freunde, vol. 6 et 8 [1785, 1788].
56 [Benjamin Allen (1663-1738), « the manner of the generation of eels »], Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 19, 1698.
57 [Samuel Dale (1659-1739), « An Account of a Very Large Eel »], Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 20, 1699.
58 [Vallisneri (voir chap. 5, note 21), « Dissertationem de ovario anguillarum » publié d’abord en 1712] dans Miscellanea curiosa medico-physica, centur. 1-2 [mais ensuite réimprimé] dans ses Œuvres, vol. 2, p. 89 [1733].
59 [Marsigli, voir chap. 6, note 20], Giornale de letterati d’Italia (Venice), vol. 29 [1718] ; réimprimé dans Act. Vratisl., vol. 5, p. 1690 [références citées non trouvées ; date inconnue].
60 [Carl de Geer, 1720-1778], Kongliga Svenska Wetenskaps Akademiens Nya Handlingar (Stockholm), vol. 11, 1750.
61 [Gaetano Lorenzo (ou Cajetani) Monti, professeur de botanique à l’Université de Bologne, 1712-1797 ; voir Heniger (Johannes), Hendrik Adriaan van Reede tot Drakenstein (1636-1691) and Hortus Malabaricus : A contribution to the history of Dutch colonial botany, Rotterdam : A.A. Balkema, 1986, pp. 106-108, 123], Commentarii de Bononiensi Scientiarum Instituti Academiæ (Bologne), vol. 6 [1783].
62 [Caroli Mondini, “De anguillae ovariis,” réimprimé dans] Commentarii de Bononiensi Scientiarum Instituti Academiæ (Bologne), vol. 6 [1783].
63 [Spallanzani, voir note 27, ci-dessus] dans le vol. 6 de l’édition française [1800] de son Voyage dans les deux Siciles et dans quelques parties des Apennins, publié à l’origine en italien, 1792-1797 ; il y a également une traduction anglaise de 1798].
64 Filippo Cavolini [1756-1810], Memoria sulla generazione dei pesci e dei granchi, Naples, 1787, in-4° ; tr. en Allemand par [Eberhard August Wilhelm] Zimmermann, Berlin, 1792, in-8°.
65 Dans la carpe, par Alischer, Sammlung von Natur und Medizin (Leipzig), 1725 [cet article, « Von einigen merckwürdigen Fischen Curland. IV Die unvermuthete Karpffen », était en fait écrit par Samuel Joannes Rhanaeus] ; et par [Franz Ernst] Brückmann [1697-1753], Commerc. Litter. Med. Sci. Nat. (Nuremburg), 1734. Dans la morue par [vraisemblablement Heinrich Friedrich] Link [1767-1851], Act. Vratisl., vol. 18, p. 617 [références citées non trouvées ; date inconnue].
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