Confisquer l’Europe naturaliste
p. 42-51
Texte intégral
Tandis que le Génie de la Victoire plane sur nos légions belliqueuses, qu’il est beau de voir les arts et les sciences acquérir le plus haut point de perfection par les riches matériaux recueillis dans les contrées naguère soumises aux despotes. La Postérité verra avec étonnement ce moment précieux qui [atteste] nos triomphes et les défaites de ces hordes d’esclaves qui par leurs vains efforts prétendaient nous faire renoncer à la Liberté. Elle verra avec étonnement que nos héros après avoir d’une main moissonné les lauriers, recueillent de l’autre les nombreux chefs-d’œuvre qui se trouvent dans les pays où leur courage invincible leur a donné accès […].
Déjà nos musées sont remplis d’objets de sciences et d’arts conquis sur nos ennemis, le peuple en jouit et l’artiste vient consulter ces modèles inappréciables […].
Lettre des membres du Comité d’Instruction publique aux représentants près les armées. Paris, le 15 vendémiaire an III (AN, F/17/1276)
1L’historiographie des confiscations révolutionnaires, bien qu’ancienne, s’est profondément renouvelée ces dernières décennies. Deux « moments » historiographiques sont ainsi repérables, l’un autour du centenaire de la Révolution et l’autre autour de son bicentenaire. Le premier moment s’inscrit dans le contexte politique d’une Troisième République qui souhaite rattacher son action à l’héritage révolutionnaire, ce qu’illustre la création, en 1903, de la « Commission Jaurès »1. Dans le cadre intellectuel d’une discipline historique tenue pour science positive, archivistes et historiens publient de nombreux recueils de sources, entre autres les actes ou procès-verbaux du Comité de Salut public, des Comités d’agriculture et de commerce, du Comité d’Instruction publique et de la Commission temporaire des arts2. Résultant d’un travail minutieux de critique et de croisement des sources, ces recueils sont un point de départ nécessaire à toute étude portant sur la période révolutionnaire. Le second moment historiographique s’est ouvert il y a presque trois décennies maintenant. Pouvant être qualifié de « moment patrimonial », il est marqué par la prolifération des institutions muséales dans la France des années 1980 et symbolisé par la publication des Lieux de mémoire sous la direction de Pierre Nora. Les confiscations révolutionnaires ont alors donné lieu à un ensemble de travaux focalisés sur les saisies artistiques3 ou bibliographiques4, mais laissant à l’histoire naturelle la portion congrue. Ces travaux, notamment ceux d’Édouard Pommier, de Dominique Poulot et de Bénédicte Savoy, ont régulièrement servi de point de comparaison pour comprendre les spécificités des confiscations naturalistes. Entre ces deux moments, et dans le cadre d’une histoire érudite, de nombreuses monographies ont été écrites qui portent sur l’une ou l’autre des missions ou sur un type particulier de collection5. Surtout préoccupées de l’organisation et du déroulement des opérations de saisie, ces monographies proposent néanmoins un cadre événementiel rigoureux. Enfin, un livre récent de Bertrand Daugeron propose une interprétation originale des saisies et des voyages naturalistes6. Les collections sont globalement lues au travers d’un projet colonial : entre 1763 et 1804, lors d’un « interlude colonial », collecter et saisir des spécimens reviendrait à posséder des territoires. Ces points seront discutés dans la seconde partie du livre.
2Entre 1790 et 1797, essentiellement sous la Convention et le Directoire, plusieurs commissions sont organisées pour surveiller ou confisquer les « objets des sciences et des arts » des ennemis de l’heure. Il s’agit bien là de « saisies » ou de « confiscations ». En revanche, les termes « pillage » et « spoliation » semblent de mauvais descripteurs. Le premier est séduisant par son tranchant, sauf qu’il ne s’agit justement pas de pillage : les confiscations obéissent à un programme clair malgré des ratés ; elles sont encadrées par des autorités, même si elles sont parfois rivales. La saisie d’une collection n’est pas une mise à sac. Le second terme « spoliation » est tout à fait juste et pourrait être employé s’il n’était surchargé par une histoire plus ancienne — les spolia opima, ou exposition des dépouilles des chefs ennemis vaincus dans la Rome antique — et, surtout, plus récente. Dans cette lecture en miroir avec un passé proche, on risquerait alors de ne plus rien y comprendre et de proposer des raccourcis trop faciles. Dès la Constituante, plusieurs missions sont envoyées en France pour saisir les biens mobiliers des institutions religieuses, des Académies, des émigrés et des condamnés. Entre 1794 et 1797, dans le contexte des conquêtes révolutionnaires, cette pratique des confiscations s’étend à l’Europe en guerre. Plusieurs commissions sont dépêchées dans les pays occupés du Nord ainsi qu’en Italie pour confisquer et ramener en France des objets des sciences et des arts7. C’est en effet l’occupation militaire, même passagère, et non le mode d’administration des territoires qui circonscrit l’espace des confiscations. De l’été 1794 à la fin du printemps 1795, une première commission, opère en Europe septentrionale entre le Rhin et la Mer du Nord. L’année suivante, du printemps 1796 à la fin de l’été 1797, une autre commission est à l’œuvre en Italie du Nord. Parallèlement, de septembre 1796 à l’été 1797, une troisième mission opère dans la région entre le Rhin et la Meuse.
3Les saisies révolutionnaires touchent ainsi trois espaces : la France, l’Europe septentrionale — c’est-à-dire la Belgique, la partie occidentale de l’Allemagne et la Hollande — et l’Italie du Nord. En Italie, les collections naturalistes semblent moins réputées que les collections artistiques. La tradition des cabinets scientifiques y est certes la plus ancienne d’Europe mais une simple consultation de l’édition de 1780 de la Conchyliologie donne à penser que les collections d’histoire naturelle y sont devenues plus rares. Elles semblent également davantage spécialisées et plus souvent constituées de spécimens récoltés à l’échelle de la région ou de la péninsule. Au Nord, en revanche, la Hollande est depuis le xviie siècle un espace privilégié pour les collections naturalistes comme l’indiquent les continuateurs de Dezallier d’Argenville en 17808 :
Selon M. d’Argenville, tout le monde le doit céder aux Hollandois en fait de cabinets d’histoire naturelle, ce qui est vrai relativement aux coquilles ; en effet, aucun peuple n’est plus à portée d’acquérir de nouvelles richesses en ce genre : leur commerce & la possession d’une partie des Indes orientales, des îles d’Amboine, de Banda, de Céram, de celles de la Sonde & du détroit de Malaca, sont des sources fécondes où ils ne permettent la pêche qu’à leurs marins. Ces pays, ainsi que Surinam dans l’Amérique, abondent non-seulement en beaux coquillages, mais même en plantes rares, en animaux, en oiseaux & en insectes très-singuliers.
4La curiosité hollandaise est d’abord l’affaire des marchands et d’un port, celui d’Amsterdam9. La Vereenigde Oostindische Compagnie (VOC) y apporte des curiosités qui vont inonder le marché européen et les docks d’Amsterdam sont présentés, par leurs voyageurs, comme un « abrégé du monde », un immense entrepôt où se réunissent les objets les plus divers, par leur nature comme par leur origine souvent coloniale10. À partir du milieu du xviiie siècle, les voyageurs européens vont se rendre en Hollande, cœur commerçant de la curiosité européenne, à la recherche de raretés qui compléteront leurs collections ou qu’ils iront revendre ailleurs, à meilleur prix, comme le marchand parisien Gersaint11. La France est d’ailleurs l’autre pôle d’importance des collections naturalistes. À la fin du siècle, grâce à ses grands marchands, Paris a pris la relève des places hollandaises sur le marché des curiosités naturelles comme on le verra plus loin. Et, en 1780, on lit dans la Conchyliologie que « la France ne le cède à aucune nation en fait de goût & de curiosité : on y admire les belles choses, surtout les productions de la nature, comme la vraie source des sciences »12. Krzysztof Pomian a d’ailleurs pu calculer le nombre de cabinets d’histoire naturelle parisiens recensés dans les différentes éditions de la Conchyliologie, entre 1742 et 1780 : la première édition de 1742 en compte 17, celle de 1757, 20, celle de 1767, 50, et celle des successeurs de Dezallier d’Argenville en 1780, 13513. S’il faut rester prudent avec ces chiffres du fait des modalités de recensement des cabinets, ils indiquent tout au moins une tendance générale corroborée par une multitude d’autres indices. Au cours des dernières décennies de l’Ancien Régime le centre européen de la culture naturaliste semble bien s’être déplacé de la Hollande à la France, des villes d’Amsterdam ou La Haye à Paris.
5Au cours des confiscations révolutionnaires, en France puis à l’étranger, le personnage d’André Thouin (1747-1824) est omniprésent. Fils du jardinier en chef du Jardin du roi et élève de Bernard de Jussieu, il prend la suite de son père disparu en 1764. Pendant soixante années, jusqu’à sa mort en 1824, Thouin s’occupe de la gestion quotidienne des collections et devient le professeur de culture lors de la fondation du Muséum en 1793. Thouin n’a pas laissé de grand texte scientifique, opérant à la périphérie de l’histoire naturelle, dans un de ses champs d’application — l’agriculture — et l’historiographie l’a longtemps négligé au profit de quelques grandes figures du Muséum révolutionnaire, Antoine-Laurent de Jussieu, Lamarck ou Cuvier ou du Paris savant, Carnot, Monge ou Fourcroy. Dans sa biographie, telle qu’on peut la reconstituer, en particulier à partir de l’ouvrage essentiel qu’Yvonne Letouzey lui a consacré, trois points sont particulièrement saillants. Thouin est d’abord un républicain convaincu qui adhère avec enthousiasme à la Révolution et demeure attaché à certaines de ses valeurs — le sens de l’utilité commune, la haine du luxe insolent et le mépris des honneurs avilissants — même sous l’Empire. Député suppléant du tiers-état aux États généraux en 1789, il est surtout élu membre du Conseil général du département de la Seine en 1790, poste où il demeure jusqu’au 10 août 1792. Des années plus tard, en 1804, son républicanisme s’affirme encore dans son refus de la légion d’honneur, privilège contraire à ses « principes »14. Lacépède, devenu grand Chancelier de la Légion d’honneur, le pousse alors à accepter la médaille pour ne pas dépareiller, alors que tous les professeurs du Muséum en sont membres. Thouin répond en adoptant le style ampoulé de son collègue, d’une manière ironique et presque méchante qu’on ne lui connaît guère. À propos des Aigles de la Légion d’honneur, il écrit qu’un « aigle et un agriculteur sont deux êtres très différents ; le premier habite les hautes régions de l’empirée [sic], approche et regarde fixement le soleil et le second, courbé sur la terre, borne son ambition à chercher les moyens de la fertiliser et se contente de jouir de la regarder en face. Ainsi il serait inconvenant qu’un cultivateur fût obligé de porter l’effigie d’un animal avec lequel il a si peu de rapport et pour lequel il doit avoir de l’aversion puisqu’il tue et mange les agneaux bienfaiteurs de l’agriculture ». Il poursuit en acceptant finalement la décoration à condition qu’il puisse jouir sans faste ni ostentation d’un « bienfait [qui] ne doit pas être assujettissant, pour qui le reçoit, surtout lorsqu’on n’a pas eu la vanité de le désirer ». Le vieux Lacépède, avide d’honneurs, a dû goûter la formule. D’ailleurs, l’année suivante, en 1805, Thouin rédige encore une « profession de foi » dans laquelle il décrit ces décorations comme des « signes avilissants » faits pour « en imposer aux sots […] et faire l’imbécile faquin ».
6Pendant quelques décennies de part et d’autre du nouveau siècle, Thouin a surtout administré les collections naturalistes françaises. À partir de 1792, il réalise les inventaires des jardins botaniques parisiens puis participe aux différentes missions de confiscation, d’abord en Europe septentrionale puis en Italie avant, finalement, de refuser de prendre part à l’expédition d’Égypte. Avant ses missions étrangères pendant les années 1794-1797 comme après son retour d’Italie, il est chargé de la gestion des collections végétales du Muséum et, tout au long de sa carrière, il met une ardeur jamais démentie à cette gestion routinière des choses naturelles. Méticuleux à l’extrême et d’une rigueur morale sans faille, il est le véritable ordonnateur des collections françaises : il tient tout au long de sa carrière une comptabilité précise des plantes qui entrent ou sortent des collections botaniques du Muséum et quand il écrit de savants articles, c’est encore, très souvent, pour indiquer les meilleures méthodes de conservation des plantes ou donner des instructions précises aux jeunes naturalistes et jardiniers en voyage. Ce grand commis de la République naturaliste est aussi le premier agriculteur de la nation, membre de la Société royale d’agriculture depuis 1784 et de la section botanique et agriculture de l’Académie des sciences depuis 1786. Titulaire de la nouvelle chaire d’agriculture du Muséum dès 1793, il y fait cours à partir de 1799 et multiplie les expérimentations agronomiques, portant notamment sur l’acclimatation des plantes. Au cours de ses missions étrangères, Thouin tient un journal que son gendre édite en 1841, soit quinze années après la mort de leur auteur, sous le titre Voyage dans la Belgique, la Hollande et l’Italie15. Dans ce récit, Trouvé fait passer ces missions de confiscations pour des voyages savants et multiplie les coupes dans le manuscrit originel aujourd’hui perdu. De fait, la fiabilité de la source, autrement dit la concordance entre le manuscrit et le texte édité, a souvent paru suspecte. De manière générale, si les coupes sont aisément discernables, rien n’indique qu’il y ait eu des rajouts aux notes originales et les informations rapportées dans l’ouvrage sont régulièrement corroborées par d’autres documents. D’ailleurs, si l’on compare l’édition de Trouvé avec les extraits des notes de Thouin publiées dans la Décade philosophique entre 1795 et 1796, le manuscrit original semble, dans l’ensemble, respecté bien que raccourci16. Le récit publié par Trouvé demeure donc fiable à condition de ne pas y chercher ce que l’on ne saurait y trouver et, surtout, l’une des rares sources relatant le voyage des savants commissaires, hormis la correspondance du mathématicien Monge, d’ailleurs assez pauvre sur le sujet17.
Notes de bas de page
1 Baudot (Michel), « Les Sources de l’Histoire de la Révolution dans les archives départementales : bilan des instruments de recherche », in Actes des 113e et 114e congrès nationaux des Sociétés savantes, Paris : Éditions du CTHS, 1991, p. 9 ; Peyrard (Christine), « La Création de la Commission ou l’œuvre de Jean Jaurès (1903-1914) », in Peyrard (Christine) & Vovelle (Michel) (sous la dir.), Héritages de la Révolution française à la lumière de Jaurès, Aix-en-Provence : Publications de l’Université de Provence, 2002, pp. 19-42.
2 Aulard (Alphonse), Recueil des actes du Comité de Salut public, Paris : Imprimerie nationale ; Presses Universitaires de France, 1889-1951, 28 vol. ; Gerbaux (Fernand) & Schmidt (Charles), Procès-verbaux des Comités d’agriculture et de commerce de la Constituante, de la Législative et de la Convention, Paris : Imprimerie nationale, 1906-1937, 5 vol. ; Guillaume (James), Procès-verbaux du Comité d’Instruction publique de la Convention nationale, Paris, Imprimerie nationale, 1891-1958, 7 tomes en 8 vol. ; Tuetey (Louis), Procès-verbaux de la Commission temporaire des arts, op. cit., 2 vol. Voir : Bertaud (Jean-Paul), Brunel (Françoise) & Vovelle (Michel), « Un héritage scientifique : les publications de la Commission Jaurès », in Peyrard (Christine) & Vovelle (Michel) (sous la dir.), Héritages de la Révolution française à la lumière de Jaurès, op. cit., pp. 99-122.
3 Pommier (Édouard), L’Art de la Liberté. Doctrines et débats de la Révolution française, Paris : Gallimard, 1991, 505 p. (Bibliothèque des histoires) ; Poulot (Dominique), Musée, nation, patrimoine. 1789-1815, op. cit., 406 p. ; Loir (Christophe), La Sécularisation des œuvres d’art en Belgique. 1773-1842. La création du Musée de Bruxelles, Bruxelles : Éditions de l’Université de Bruxelles, 1998, 222 p. ; Savoy (Bénédicte), Patrimoine annexé. Les biens culturels saisis par la France en Allemagne autour de 1800, Paris : Maison des sciences de l’homme ; Passages, 2003, 2 vol.
4 Balayé (Simone), « La Bibliothèque nationale pendant la Révolution », in Varry (Dominique) (sous la dir.), Histoire des bibliothèques françaises, T. III : Les Bibliothèques de la Révolution et du XIXe siècle. 1789-1914, Paris : Promodis ; Cercle de la librairie, 1991, pp. 71-93 ; Riberette (Pierre), « De la Commission des monuments au Conseil de conservation », ibid., pp. 29-41 ; Varry (Dominique), « Les Confiscations révolutionnaires », ibid., pp. 9-27 ; 1789. Le Patrimoine libéré. 200 trésors entrés à la Bibliothèque nationale de 1789 à 1799, Paris : Bibliothèque nationale de France, 1989, 307 p. ; Varry (Dominique), « Le Livre, otage de la Révolution. Conséquences bibliographiques des saisies politiques », in Bougé-Grandon (Dominique) (sous la dir.), Le Livre voyageur. Constitution et dissémination des collections livresques dans l’Europe moderne (1450-1830), Paris : Klincksieck, 2000, pp. 207-226 ; Zorzi (Marino), « Les Saisies napoléoniennes en Italie », ibid., pp. 251-270.
5 Caron (Pierre), « Les ‘Agences d’évacuation’ de l’an II », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 13, 1910, pp. 153-169 ; Blumer (Marie-Louise), « La Commission pour la recherche des objets de sciences et arts en Italie (1796-1797) », La Révolution française, no 87, 1934, pp. 62-259 ; Guillaumin (André), « André Thouin et l’enrichissement des collections de plantes vivantes du Muséum aux dépens des jardins de la liste civile, des émigrés et condamnés. D’après ses notes manuscrites », Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, 2e série, vol. 16, no 6, 1944, pp. 483-489 ; Gould (Cecil), Trophy of Conquest. The Musée Napoléon and the Creation of the Louvre, London : Faber & Faber, 1965, 151p. ; Riberette (Pierre), « La Commission des sciences et arts en Belgique, Hollande et dans les pays rhénans pendant la Révolution française (1794-1795) », in Actes du 92e congrès national des sociétés savantes. Section d’histoire moderne et contemporaine, Paris : Bibliothèque nationale de France, 1970, pp. 411-429 ; Boyer (Ferdinand), « L’Organisation des conquêtes artistiques de la Convention en Belgique », Revue belge de philologie et d’histoire, t. 49, no 2, 1971, pp. 491-500 ; Boyer (Ferdinand), « Les Conquêtes artistiques de la Convention en Belgique et dans les pays rhénans », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 18, 1971, pp. 354-374 ; Boyer (Ferdinand), « Le Transfert à Paris des collections du Stathouder (1795) », Annales historiques de la Révolution française, no 43, 1971, pp. 389-404 ; Boyer (Ferdinand), « Le Muséum d’Histoire naturelle de Paris et l’Europe des sciences sous la Convention », Revue d’histoire des sciences et de leurs Applications, t. 26, no 3, 1973, pp. 251-257 ; Braubach (Max), « Verschleppung und Rückführung rheinischer Kunst-und Literaturdenkmale. 1794 bis 1815/1816 », Annalen des historischen Vereins für den Niederrhein, no 176, 1974, pp. 93-153.
6 Daugeron (Bertrand), Collections naturalistes entre science et empires. 1763-1804, Paris : Muséum national d’Histoire naturelle, 2009, 635 p. (Archives : 13).
7 Des morceaux de cette recherche sont déjà parus dans Lacour (Pierre-Yves), « Les Commissions pour la recherche des objets d’arts et de sciences en Belgique, Allemagne, Hollande et Italie. 1794-1797 : des voyages naturalistes ? », in Bourguinat (Nicolas) & Venayre (Sylvain) (sous la dir.), Voyager en Europe de Humboldt à Stendhal. Contraintes nationales et tentations cosmopolites. 1790-1840, Paris : Nouveau Monde, 2007, pp. 21-39 ; Lacour (Pierre-Yves), « Les Amours de Mars et Flore aux cabinets. Les confiscations naturalistes en Europe septentrionale. 1794-1795 », Annales historiques de la Révolution française, no 358, 2009, pp. 73-94.
8 Dezallier d’Argenville (Antoine-Joseph), La Conchyliologie, 1780, op. cit., vol. 1, pp. 335-336.
9 Voir Schmit (Pieter), « Die Ostindische Kompanie und das holländische Naturalienkabinett », in Grote (Andreas) (sous la dir.), Macrocosmos in Microcosmos. Die Welt in der Stube. Zur Geschichte des Sammelns 1450 bis 1800, Opladen : Leske & Budrich, 1994, pp. 799-816 ; Swan (Claudia), « Collecting Naturalia in the Shadow of Early Modern Dutch Trade », in Schiebinger (Londa) & Swan (Claudia) (sous la dir.), Colonial Botany. Science, Commerce and Politics in the Early Modern World, Philadelphia : University of Pennsylvania Press, 2005, pp. 223-236 ; Cook (Harold John), Matters of Exchange : Commerce, Medicine, and Science in the Dutch Golden Age, New Haven [Conn.] : Yale University Press, 2007, 562 p.
10 Par exemple Trouvé (Claude-Joseph), Voyage dans la Belgique, la Hollande et l’Italie par feu André Thouin, Paris : chez l’éditeur, 1841, vol. 1, p. 327 ; Moreau (Jean-Baptiste), Voyage en France, en Allemagne, en Hollande et en Italie commencé en 1796, Paris : P. Guillon ; les éditions du Panthéon, 1997, p. 58.
11 Glorieux (Guillaume), À l’enseigne de Gersaint…, op. cit., pp. 301-314 et pp. 348-349.
12 Dezallier d’Argenville (Antoine-Joseph), La Conchyliologie, 1780, op. cit., vol. 1, p. 199.
13 Pomian (Krzysztof), « Médailles/coquilles », art. cit., p. 145. Mes propres calculs me donnent le chiffre de 134 cabinets pour l’édition de 1780.
14 Pour ce qui suit voir Letouzey (Yvonne), Le Jardin des plantes …, op. cit., pp. 561-567.
15 Trouvé (Claude-Joseph), Voyage dans la Belgique…, op. cit. Voir notamment la Préface dans laquelle Trouvé décrit l’établissement du texte.
16 Décade philosophique, vol. 7, septembre à novembre 1795, p. 222 puis p. 282 : « Thouin, sa description de l’école de Marine de la ville d’Amsterdam » ; p. 418 : « Thouin, sa description de la Maison de fous d’Amsterdam » ; Décade philosophique, vol. 8, décembre 1795 à février 1796, p. 142 : « Fragment d’un voyage dans la Nort-Hollande [sic], extrait des voyages manuscrits de Thouin » ; Décade philosophique, vol. 9, mars à mai 1796, pp. 155-161 : « Description de la maison de correction d’Amsterdam par Thouin ». Le livre édité par Trouvé et ce dernier extrait ont été comparés : Trouvé a élagué certaines parties du texte, environ la moitié du manuscrit, mais, au vu des extraits supprimés, plus par esprit d’économie éditoriale que par esprit de censure ; il a également parfois réarrangé certaines phrases, proposé des reformulations syntaxiques et opéré les corrections orthographiques d’usage sans que le propos général ne s’en trouve essentiellement modifié.
17 Bertrand (Gilles), « Regards des voyageurs et image de l’Italie : quelques réflexions autour de la campagne de Bonaparte », in Barne (Jean-Paul) & Bernecker (Roland) (sous la dir.), Les Intellectuels européens et la campagne d’Italie. 1796-1798, Münster : Nodus Publikationen, 1999, p. 46 ; Monge (Gaspard), Dall’Italia. 1796-1798, Palermo : Sellerio, 1993, 295 p. (La Diagonale).
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