La République naturaliste
Collections d’histoire naturelle et Révolution française (1789-1804)
République naturaliste examine la rencontre entre un petit objet d’histoire de la culture et des sciences, les collections d’histoire naturelle, et un événement colossal, la Révolution. Les années 1789-1804 sont en effet un moment exceptionnel dans la constitution des collections naturalistes françaises. Récoltés, échangés, achetés ou confisqués dans les cabinets aristocratiques et ecclésiastiques, une multitude de spécimens convergent vers le Muséum d’histoire naturelle, tandis qu’une partie ...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours de l'université Paul-Valéry Montpellier.
Éditeur : Publications scientifiques du Muséum
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 24 octobre 2019
ISBN numérique : 978-2-85653-871-5
DOI : 10.4000/books.mnhn.5319
Collection : Archives | 19
Année d’édition : 2014
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85653-755-8
Nombre de pages : 614
Confisquer l'Europe naturaliste
L’organisation des saisies
L’épaisseur des discours de justification
La pratique des saisies
Encore des confiscations sous l’Empire
Premier contrepoint
Artefacts exotiques & momies
Paris, projet pour une capitale universelle de l'histoire naturelle
La capture des objets
La fabrique des savoirs naturalistes
La captation des publics
Le grenier de l’empire
Grandeurs naturalistes comparées
Second contrepoint
Les ventes aux enchères de naturalia
La province naturaliste au miroir de Paris
Les professeurs d’histoire naturelle
La formation des collections
L’organisation des collections
Fin de partie pour les ambitions provinciales
1815, les restitutions naturalistes
République naturaliste examine la rencontre entre un petit objet d’histoire de la culture et des sciences, les collections d’histoire naturelle, et un événement colossal, la Révolution. Les années 1789-1804 sont en effet un moment exceptionnel dans la constitution des collections naturalistes françaises. Récoltés, échangés, achetés ou confisqués dans les cabinets aristocratiques et ecclésiastiques, une multitude de spécimens convergent vers le Muséum d’histoire naturelle, tandis qu’une partie des doubles de ces collections nationales est envoyée en province dans les cabinets des Écoles centrales. Le Muséum apparaît alors comme le centre autour duquel s’organisent le rassemblement, puis la dispersion des spécimens et Paris prétend, pour un temps, incarner la capitale universelle de l’histoire naturelle.
En suivant le parcours de ces objets, le livre analyse aussi ce qui se joue au moment où, dans la capitale comme en province, l’histoire naturelle s’institutionnalise, se professionnalise et se spécialise autour de collections refondées ou entièrement nouvelles. Au sein de ces collections, les relations entre objets scientifiques, artistiques et ethnographiques ne sont jamais exactement les mêmes tout comme les pratiques savantes qui fixent la valeur et l’usage des spécimens. C’est ainsi que dans les relations complexes, et parfois tendues, qui se tissent alors entre le Paris naturaliste, l’Europe savante et la province des professeurs, une hiérarchie des positions intellectuelles et des institutions scientifiques s’élabore progressivement.
Historien des sciences, Pierre-Yves Lacour est maître de conférences à l’Université Paul-Valéry (Laboratoire CRISES, Montpellier).
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