5. Perfectionnement de la géologie
p. 168-175
Texte intégral
1Messieurs,
2Dans la séance précédente, nous avons parlé digressivement des auteurs qui ont émis des opinions semblables à celles de De Maillet sur le mode de formation des êtres organisés1. Nous avons vu combien les systèmes de ces auteurs sont remplis d’invraisemblances et de contradictions. Plus tard, nous aurons à réfuter un autre système, dans lequel l’idée d’une transformation progressive des êtres a été présentée sous une forme différente.
3Maintenant nous devons reprendre l’histoire des systèmes cosmogoniques. Celui que nous allons exposer a été présenté par Linnée2, dans les dernières éditions de son Systema naturæ3.
4Je ne ferai pas en ce moment la biographie de Linnée, car ses idées cosmogoniques ne remplissent que deux pages de son ouvrage ; ce n’est point par elles qu’il a influé sur son époque et a produit les heureux changements dont je vous ai entretenus en abrégé ; elles sont au contraire la partie la plus faible de ses travaux, et même leur partie nuisible ; car il y a donné l’exemple d’employer des figures, des métaphores dans les sciences physiques et positives. Il a eu malheureusement beaucoup d’imitateurs, et c’est à lui qu’il faut rapporter une grande partie des absurdités introduites, depuis son ouvrage, dans la métaphysique des sciences.
5Si je parle aujourd’hui de cette œuvre si indigne de Linnée, c’est pour montrer combien il est périlleux, même pour un homme de génie, de se laisser entraîner aux sophismes qui résultent de l’emploi du langage métaphorique, ou à deux sens d’ordres différents. Autrement, par respect pour Linnée, je me serais tu sur son système cos
mogonique.
6On pourrait, à la vérité, rappeler qu’alors les chimistes employaient encore le langage figuré des alchimistes4du Moyen Âge, et que ce grand homme a adopté l’usage reçu partout. Mais les nombreux titres de gloire de Linnée dispensent de présenter cette excuse en sa faveur5.
7Suivant Linnée, tout a commencé par la liquidité, et c’est dans le sein des eaux que la terre s’est formée et développée, ainsi que l’ont dit Thalès6, Moïse7 et autres géologistes. L’eau de l’Océan, humide, froide, inerte, mais propre à concevoir, fut fécondée par l’air qui était sec primitivement, actif, échauffant et doué du pouvoir générateur. Il en résulta deux fœtus, l’un mâle, l’autre femelle. Le premier, âcre, soluble et transparent, est le sel ; le second, insapide, opaque et insoluble, est la terre. L’union de ces deux êtres en a produit deux autres, savoir : l’animal et le végétal. Cette double lignée se multiplie et se perpétue par une série de germes dont tous les individus, après un temps variable comme les circonstances, retournent à la terre, qui devient ainsi leur héritière après avoir été leur mère et leur nourrice.
8À part cette proposition triviale que la terre reçoit les dépouilles des êtres qu’elle a nourris, tout le système de Linnée est dépourvu de sens.
9Dans la botanique, Linnée avait employé très convenablement des idées empruntées à la génération des animaux : en disant que le pistil est fécondé par le pollen des anthères, il ne se servait point d’un langage figuré ; il exprimait un fait en termes rigoureux. Mais parler de la fécondation de l’eau par l’air, c’est employer une figure qui ne présente aucun sens. Et ces deux enfants jumeaux, l’un mâle et l’autre femelle, le sel et la terre, que l’eau met au monde ; quoi de plus vague et de plus insignifiant ? Les mots sel et terre n’expriment que des abstractions : il existe des sels ; mais on ne connaît rien qui puisse se nommer le sel. Nous savons de même qu’il existe différentes terres, mais aucun corps ne peut s’appeler la terre d’une manière absolue : terre dans ce sens exprime la partie solide du globe. Comme pour combattre lui-même son système, Linnée admet plus loin l’existence de quatre sels différents, dont chacun est caractérisé par une forme particulière, qui est celle de ses molécules élémentaires. Ces quatre sels sont le nitre, sel aérien ; le muria, sel marin, l’alun, sel végétal, et le natrum, sel animal. Ils ont pour propriétés communes d’être polyédriques, diaphanes, sapides et solubles. Mais on ne voit pas pourquoi Linnée a fait du natrum ou de la soude, un sel animal, puisque cette substance est assez rare chez les animaux, et qu’elle est, au contraire, très abondante dans les végétaux.
10Linnée compte aussi quatre espèces de terre : l’argile, le sable, l’humus et la chaux. Il leur donne pour qualités d’être sèches, pulvérulentes et fixes.
11L’argile est le résultat de la précipitation de l’eau marine visqueuse ; le sable, le résultat de la cristallisation de l’eau pluviale ; l’humus, de la décomposition des végétaux ; enfin la chaux résulte de la putréfaction des animaux.
12Les sels réunis aux terres produisent différentes pierres. Le nitre agglutine le sable ; la cohésion de l’argile est augmentée par le muria ; le natrum coagule la chaux ; l’humus est soudé par l’alun.
13Chaque sel imprime aux pierres dont il fait partie la forme cristalline, et c’est sur cette fausse idée que Linnée a basé une classification minéralogique que personne n’a pu adopter. Ainsi, il a placé parmi les aluns tous les corps qui cristallisent en octaèdres, et cependant le diamant, par exemple, ne contient pas une parcelle d’alumine ; chacun sait qu’il est composé de charbon à l’état de pureté parfaite. De même, il a classé à tort parmi les murias tous les corps dont la forme cristalline est le cube.
14Les pierres formées, comme nous l’avons dit, par le concours d’un sel et d’une terre, sont susceptibles de reprendre la forme pulvérulente, et de se durcir sous une forme nouvelle. L’humus, par exemple, soudé en schiste, se résout en ocre et se reforme en tuf. La chaux coagulée en marbre, produit de la craie en se désagrégeant, et donne du gypse en renaissant.
15Linnée essaie ensuite d’expliquer la formation des couches du globe.
16Les plus profondes lui paraissent être des grès résultant de l’agrégation des sables qui ont été formés dans l’Océan par les eaux pluviales.
17Ensuite, suivant lui, on trouve des schistes qui sont des argiles précipitées des eaux marines et endurcies.
18Après que l’Océan, agité par les premières formations, se fut calmé, il naquit à sa surface des fucus natans. Des vers, des mollusques animèrent ces sortes d’îles flottantes, et leurs dépouilles, descendant au fond des mers y composèrent des marbres. Les fucus eux-mêmes se décomposèrent insensiblement. De cette décomposition il résulta de l’humus, et cette substance, en se déposant, produisit les schistes supérieurs. Enfin, après le retrait de la mer, le sable desséché et emporté par les vents, réunit les débris des roches supérieures, et en forma les roches d’aggrégation qui sont les dernières.
19Cinq ans après le système de Linnée, c’est-à-dire en 1740, parut une théorie qui ne vaut guères mieux, dans un livre relatif aux crustacés et autres corps marins qui se trouvent dans les montagnes. L’auteur était un ecclésiastique vénitien nommé Moro Antoine Lazarre8. Moro habitait un pays très géologique, placé entre les monts Euganéens9 et les Alpes. D’une part ayant les productions des volcans, et de l’autre les attérissements des vastes plaines de la Lombardie, il pouvait se livrer à des observations fort étendues. Mais il n’en fit pas d’importantes, parce qu’il négligea d’étudier les rapports des couches, et voulut voir vite les choses en grand comme les faiseurs de systèmes dont nous avons parlé.
20Dans les idées de Moro, le globe fut d’abord recouvert d’une couche d’eau dont la hauteur était juste de cent soixante-quinze perches. Une croûte pierreuse sur laquelle reposait l’eau, éclata par l’effet du feu central, et ses bords déchirés formèrent les montagnes primitives. Cet accident eut lieu le troisième jour de la création racontée par la Genèse, et, par conséquent, est antérieur à la création des animaux. Aussi n’en trouve-t-on point de débris dans les premières montagnes. Plus tard, une partie de ces montagnes éclata aussi et rejeta, par ses crevasses, des sables et autres substances. Ces déjections salèrent la mer et produisirent les montagnes secondaires qui eurent pour base les flancs des premières montagnes. D’autres couches furent successivement élevées par de nouvelles explosions, et à chaque exhaussement des parties solides, la mer devint plus profonde.
21Ce ne fut qu’après avoir été salée que la mer produisit des êtres organisés. Tout à l’heure, nous avons vu, dans Linnée, cette même puissance prolifique du sel. La terre commença aussi à se couvrir de plantes et d’animaux, dont les débris étaient enveloppés par les matières vomies sous forme fluide ou sous forme pulvérulente.
22Dans ce système, les montagnes ne sont point le résultat de dépôts, d’accroissements, de couches ; mais proviennent de soulèvements successifs, comme l’a avancé naguères M. Élie de Beaumont10.
23Neuf ans après Moro, Buffon11 commença à faire paraître sa Théorie de la terre12, où il entre plusieurs parties du système de Leibniz13 et d’autres hypothèses plus modernes ; telles, par exemple, que celles de De Maillet, ainsi que nous allons le reconnaître en analysant la géogonie de Buffon.
24Suivant ce naturaliste, le globe aurait d’abord été liquide, et par cette hypothèse la forme sphéroïdale du globe est rationnellement expliquée. La matière qui compose notre planète aurait été enlevée de la masse du soleil par le choc d’une comète, et aurait reçu de ce choc un mouvement de rotation et de projection tout à la fois14.
25Leibniz avait fort bien remarqué qu’une comète n’aurait pas eu assez de masse pour emporter une partie du soleil, et qu’au contraire celui-ci l’aurait absorbée15. Aussi faisait-il provenir notre planète d’une explosion spontanée du soleil.
26Mais Buffon admet avec Leibniz que le fragment enlevé du soleil était d’abord à l’état de fluidité ignée, et qu’ainsi, lorsque sa surface se refroidit, ce fut une croûte de verre qui se forma. Proportionnellement à l’abaissement de la température, les matières vaporisées ou volatilisées retombèrent condensées vers le noyau solide. Ce furent les parties métalliques qui descendirent les premières ; les molécules aqueuses les suivirent et furent assez abondantes pour couvrir la superficie entière du globe. Toutes les montagnes se formèrent dans le sein de cet océan unique, et leur configuration fut l’effet des courants marins et des agitations plus désordonnées que les vents produisaient dans la masse des ondes. Un déplacement de celles-ci laissa ensuite les montagnes à sec.
27Buffon, comme on le voit, ne distinguait pas encore les montagnes de diverses époques. Mais plus tard les observations de Saussure16, de Pallas17 et de Deluc18 l’obligèrent à modifier son système pour qu’il fût en harmonie avec les faits que ces savants avaient observés. Il surmonta toutes les difficultés avec beaucoup de génie. Mais comme il fit ces modifications à une époque qui sort de la période que nous explorons, nous remettons à vous les exposer jusqu’à ce que nous soyons arrivés au temps auquel elles appartiennent.
28Buffon considère les sables comme de petits fragments de la croûte primitive du globe. Ces fragments, dit-il, en conservent encore l’apparence vitreuse. Divisés davantage et soumis à l’action de l’eau, ils arrivent à l’état d’argile. Les éléments des roches argileuses et arénacées ont donc pu exister à une époque assez rapprochée du refroidissement superficiel du globe. Mais ces éléments ne s’aggrégèrent que lorsque des dépouilles d’animaux marins leur eurent fourni le ciment calcaire sans lequel ces agrégations ne peuvent s’effectuer. Ce ciment est même indispensable à la formation du roc vif dans lequel on remarque encore des fragments de testacées19 (Buffon croyait que les cristaux de feld-spath qu’on observe dans le porphyre, étaient des pointes d’oursins). Mais cette opinion de Buffon qui fait dépendre la formation des marbres, des roches calcaires, des grès, des schistes et des porphyres, de l’apparition des animaux marins, est inconciliable avec ce que nous savons aujourd’hui de la nature des terres métalliques, qui sont toutes des oxides de métaux. L’eau de la mer contient assez de chaux pour qu’il soit inutile de chercher une autre origine à celle qui entre dans la composition des roches où l’on n’observe jamais de débris organiques. Quant à celle que fournissent les coquilles, les os, le test des œufs des oiseaux, elle n’a point été créée de toutes pièces par les animaux, elle existait en quantité surabondante dans leurs aliments, leur activité organique l’a seulement sécrétée et disposée sous la forme que nous lui voyons. C’est un problème qui a été parfaitement résolu par les expériences que M. Vauquelin20 a faites à ma prière.
29Vous voyez, Messieurs, par les idées de Buffon, en 1749, qu’à cette époque les sciences chimiques, la connaissance de la croûte du globe, la physiologie, la zoologie étaient bien peu avancées. Dans un tel état de lumières scientifiques il n’était pas possible d’arriver à faire un système conforme à la réalité.
30Maintenant que l’exposition des cosmogonies de la première moitié du xviiie est terminée, nous allons examiner la marche, jusqu’à la même époque, des sciences particulières qui se trouvaient englobées dans ces cosmogonies, car celles-ci forment en quelque sorte des encyclopédies des temps où elles furent publiées.
31Je commencerai par la chimie, ainsi que je l’ai annoncé. Ce sera dans la séance prochaine que nous verrons l’histoire de cette science.
Notes de bas de page
1 [Sur Benoît de Maillet, voir Leçon 4, note 31, ci-dessus.]
2 [Sur Carl Linné, voir Volume 1, Leçon 7, note 34.]
3 [Systema naturae, œuvre majeure du botaniste, zoologiste et médecin suédois Carl Linné (voir Volume 1, Leçon 7, note 34). Il y présentait son système de taxonomies, aujourd’hui connu sous le nom de nomenclature binominale. Bien qu’elle ait été en partie développée par ses prédécesseurs, Linné fut le premier à l’utiliser systématiquement tout au long de son livre. La première édition, publiée en 1735 (Leiden : Theodor Haak, trois grandes pages de tables), fut suivie par douze autres éditions. On considère que la dixième édition marque le début de sa nomenclature zoologique : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis (Système de la nature, en trois règnes de la Nature, divisés en classes, ordres, genres et espèces, avec les caractères, les différences, les synonymes et les localisations) (Stockholm : Laurentii Salvii, 1758-1759, 2 vol., [3] + pp. 1-824 ; [3] + pp. 825-1384). En 1766-1768, Linné publia une douzième édition, sa dernière et la plus aboutie (Stockholm : Laurentii Salvii, vol. 1, Regnum animale, 1766, pt. 1, 532 p., pt. 2, pp. 533-1327 ; vol. 2, Regnum vegetabile, 1767, 736 p. ; vol. 3, Regnum lapideum, 1769, 236 p.) Il existe une treizième édition augmentée, du même style, officiellement reconnue aujourd’hui comme le treizième volet de son travail, et qui fut publiée entre 1788 et 1793 par Johann Friedrich Gmelin (voir Volume 1, Leçon 13, note 28) Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Editio decima tertia, aucta, reformata, Cura Jo. Frid. Gmelin, Leipzig : Georg. Emanuel Beer, 10 part. en 3 vol., vol. 1, Regnum animale, part. 1, Mammalia, 1788, pp. [12] + 1-500 ; part. 2, Aves, 1789, pp. 501-1032 ; part. 3, Amphibia and Pisces, 1789, pp. 1033-1516 ; part. 4, Insecta, 1790, pp. 1517-2224 ; part. 5, Insecta, 1790, pp. 2225-3020 ; part. 6, Vermes, 1791, pp. 3021-3910 ; part. 7, Index, 1792, pp. 3911-4120 – vol. 2, Regnum vegetabile, part. 1, 1791, [1] + xl + pp. 1-884 ; part. 2, 1792, [1] + pp. 885-1,661 – vol. 3, Regnum lapideum, 1793, 476 p.)]
4 [Sur l’Alchimie, voir Volume 2, Leçon 10.]
5 Linnée aurait pu révolutionner la chimie comme il avait amélioré la botanique et les autres parties de l’histoire naturelle ; car, de son temps, on connaissait autant de faits chimiques qu’il en fallait pour établir la théorie de Lavoisier [Antoine-Laurent de] [voir Volume 2, Leçon 10, note 78]. Mais il paraît qu’il n’est pas donné à l’esprit humain d’exceller dans tous les genres de connaissances, et cependant il n’en haut ignorer aucun, car, presque toujours, ils s’éclairent mutuellement. [M. de St.-Agy]
6 [Sur Thalès de Milet, voir Volume 1, Leçon 1, note 6.]
7 [Sur Moïse, voir Volume 1, Leçon 3, note 23.]
8 [Antonio Lazzaro Moro (né le 16 mars 1687, Frioul, Italie ; mort le 12 avril 1764, San Vito del Friuli, Italie), géologue italien, il fut l’un des fondateurs du « vulcanisme », autrement dit l’idée selon laquelle les volcans ont joué un rôle important dans la formation de la surface de la Terre. L’étude suivante le rendit célèbre : De’crostacei e degli altri marini corpi che si truovano su’monti (Sur les coquilles et autres corps marins trouvés dans les montagnes), Venice : Stefano Monti, 1740, 452 p.]
9 [Les monst Euganéens, sont un groupe de collines d’origine volcanique s’élevant entre 300 et 600 mètres depuis la plaine de Vénétie à quelques kilomètres de distance, au sud de la ville de Padoue en Italie.]
10 [Jean-Baptiste Élie de Beaumont (né le 25 septembre 1798, Canon, Calvados, France ; mort le 21 septembre 1874, Canon, Calvados, France), était un géologue français, professeur de géologie à l’École des Mines, célèbre parmi les géologues en raison de sa théorie sur les origines des chaînes de montagnes qu’il énonça pour la première fois lors d’une lecture présentée à l’Académie des sciences en 1829. Il s’est par ailleurs distingué comme auteur principal de la première carte géologique de la France.]
11 [Sur Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon, voir Volume 2, Leçon 4, note 57 ; voir aussi Volume 1, Leçon 7, note 39.]
12 [Histoire et théorie de la terre, second discours du premier tome de l’œuvre monumentale de Buffon en trente-six volumes : Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi, publiée en 1749, Paris : Imprimerie Royale, pp. 65-612.]
13 [Sur le Baron Gottfried Wilhelm von Leibniz, voir Leçon 2, ci-dessus ; voir aussi Volume 1, Leçon 6, note 22.]
14 Il y a là quelque vice d’expression, car un choc qui engendre à la fois une direction circulaire et un mouvement rectiligne n’est pas une chose intelligible. La terre n’a pu recevoir qu’une impulsion rectiligne ; la courbe que décrit cette planète est, comme tout le monde sait, un effet de l’attraction de la matière et non point le résultat d’un choc. [M. de St.-Agy]
15 Les comètes sont transparentes puisque, lorsqu’elles passent entre nous et une étoile, elles n’occultent point celle-ci ; il y a donc quelque difficulté à admettre qu’elles puissent détacher des masses aussi considérables que notre globe. Les comètes ne sont probablement que des atmosphères lumineuses analogues à celle qui enveloppe le noyau de notre soleil. C’est du moins ce qu’on a pu apprendre jusqu’à présent de pays si éloignés du nôtre. [M. de St.-Agy]
16 [Sur Nicolas-Théodore de Saussure, voir Volume 2, Leçon 18, note 17.]
17 [Sur Peter Simon Pallas, voir Volume 2, Leçon 17, note 80.]
18 [Sur Jean André Deluc, voir Volume 1, Leçon 3, note 22.]
19 [Testacés, taxon obsolète utilisé par Linné pour inclure les invertébrés non-arthropodes, principalement les mollusques à coquilles, les bernacles et les vers tubulaires.]
20 [Nicolas Louis Vauquelin (né le 16 mai 1763, Saint-Andréd’Hébertot, Normandie, France ; mort le 14 novembre 1829, Saint-André-d’Hébertot, Normandie, France), pharmacien et chimiste français. Il doit surtout sa notoriété à sa découverte de l’asparagine, le premier acide aminé identifié. Cuvier fait allusion à une autre contribution moins connue qu’il fit à la science, son analyse de la fabrication des coquilles d’œufs de poules. Après avoir calculé la quantité de chaux se trouvant dans l’avoine donnée aux poules, il en trouva plus dans les coquilles de ces œufs et conclut qu’il y avait une création de matière qu’il ne s’expliquait pas.]
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Cuvier’s History of the Natural Sciences
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