Théodore Monod l'historien*
p. 139-148
Texte intégral
“L'histoire, inlassablement, se déroule, les empires s’enflent et crèvent comme bulles de savon, les conquérants, une fois leur numéro terminé, quittent la scène et se couchent pour mourir, les colosses aux pieds d’argile retournent tôt ou tard au néant, tout passe, seul le décor des agitations humaines nous semble invariable”
Théodore Monod
1“Le proverbe touareg a raison : mieux vaut voir de ses yeux qu’être informé par autrui.” (Méharées 1989, p. 112). De cette raison, Théodore Monod fait sa règle d’or tout au long de sa carrière scientifique. Non seulement elle le conduit à tremper et à assurer sa vocation quasi native de chercheur, mais elle le pousse vers le témoignage actif, les voyages lointains, les sentiers peu fréquentés, l’inconnu, toujours plus loin. Elle ira jusqu’à lui faire dépasser par moment sa spécialité originelle, à empiéter sur d’autres domaines des sciences de la vie, puis des sciences de la Terre, le précipitant dans l’éclectisme, dans l’“extensif”. Autrement dit, la zoologie ne lui suffit pas ; rien de ce qui est naturel ne peut lui rester étranger et il multiplie par nécessité les explorations et les expériences. Il lui faudra un jour s’en expliquer devant ses pairs :
“À l’heure où l’ampleur sans cesse croissante des connaissances comme la complexité des méthodes en cause exigent du chercheur une spécialisation toujours plus étroite, il m’a paru honnête d’attirer dès l’abord l’attention sur cet aspect, à coup sûr atypique, d’une carrière qui aura indubitablement échappe aux règles usuelles pour se voir arrachée aux sécurités du chemin battu, et lancée bientôt à l’aventure, à travers champs, ou comme nous disons en Afrique, "en pleine brousse"... Peut-être qu’un cas aussi singulier que le mien – et qui me met moi-même si souvent dans l'embarras quand des géologues ou des botanistes me prennent, de bonne foi, pour l’un des leurs – pourrait-il trouver, sinon sa justification, du moins son explication dans la notion d'espèce relicte ? Ce qui a été si longtemps la norme devenue l’exception, seuls quelques survivants attardés d’un monde disparu subsistent encore : aurai-je été l’un d’entre eux ? Et, qui sait, peut-être le dernier ?” (Notice des Titres et Travaux 1963, p. 16-21).
2Mais, craignant sans doute d’aggraver son cas, il ne disait pas tout dans cette confession. S’il avouait “sans trop de remords” ses fructueuses excursions en dehors de la zoologie, il taisait pudiquement les visites qu’il faisait régulièrement en d’autres domaines, en particulier ceux des sciences humaines. Pourtant l’anthropologie, l'ethnographie, la sociologie, la géographie humaine, l’économie, la linguistique, la pédagogie, la morale, tiennent une place importante dans son œuvre : pas plus que le naturel, l’humain ne saurait lui être étranger ; l’histoire, surtout, depuis les temps imprécis de l’hominisation jusqu’au présent, avec même des échappées vers le futur ; l'histoire telle que peut l’écrire un érudit touché par la grâce de l’humanisme, avec l’apport des données fournies par l’archéologue, bien sûr, auxquelles s’ajoutent les éclaircissements et les leçons du géologue, du naturaliste et de toutes les autres personnalités de savant fondues en Théodore Monod ; l’histoire qui, si souvent, comme nous allons le voir, innerve les comptes rendus d’explorations, sert de référence au penseur, au moraliste, au polémiste, et presque toujours apparaît en filigrane dans l’autobiographie et les confidences.
3En 1963, Théodore Monod évaluait à environ 150 (sur un total de 475) le nombre de ses publications dans le domaine des sciences humaines. Presque toutes étaient consacrées à l’Afrique. Elles intéressaient d'abord l’archéologie, l’ethnographie et l'histoire, qui y étaient représentées à part à peu près égale, puis, dans une bien moindre mesure, la linguistique, l’écriture, l’art et l’artisanat. Les récits d'explorations sahariennes, de méharées et autres voyages au long cours n’entraient pas dans ce calcul, ni les outils de travail élaborés en collaboration au sein de l’IFAN. Aujourd’hui, l’histoire seule représente 150 titres dans une bibliographie d’environ 1 300 livres, articles, communications, préfaces et notes diverses. On ne peut donc dire qu’elle y tient une place marginale ! Et l’Afrique y est toujours aussi présente - sans doute par l’effet d’une prédilection que Théodore Monod se plaît à expliquer en citant un distique de Jean Temporal, plus ou moins traduit de Pline l’Ancien :
Car, comme ont dict les vieux proverbiaux,
Tousjours Aphrique apporte cas nouveaux.
4“Je reste toujours friand de découvrir, de constater des choses, et de tâcher de les expliquer. Voilà.” (Majâbat al-Koubrâ 1996, p. 204). C’est la même impulsion qui conduit Théodore Monod sur les chemins du monde, ceux de la science en général et ceux de l’histoire en particulier. Son œuvre, dans ce dernier domaine, aborde quatre centres d’intérêt : l'histoire des civilisations, l'histoire régionale et locale, l’histoire des découvertes et des voyages, l’histoire des sciences.
L’histoire des civilisations
5Les grandes synthèses historiques et plus encore l’histoire telle que l’officialisent les manuels à l’usage des classes primaires ne semblent pas avoir tenu une grande place dans les premières lectures (du moins les lectures libres) de Théodore Monod ; son apprentissage, il le fait d’abord dans la Bible : “C’est pour l’enfant protestant une richesse et un trésor bien connus ailleurs mais très ignorés, alors du moins, en France. Car à l’heure où ses contribules ne sortent guère des Gaulois, de la barbe fleurie d’un Charlemagne qui était glabre, des exploits politico-militaires de la Pucelle ou des boucheries impériales, il vil, lui, avec les pharaons et leurs pyramides, dans les murs de Babylone la Grande, avec les chameliers qui se querellent autour du puits, avec Jacob le tricheur et le vanitas vanitatum désabusé du Qohéleth, dans les palais assyriens aux taureaux ailés, dans la Suse de Cyrus avec les marins phéniciens d’Hiram, ou les pourpriers de Tyr, en Asie Mineure avec la Diane des Éphésiens, à Corinthe, visitant l’Aréopage, faisant naufrage à Malte, pénétrant dans la prison du Prétoire : quelle couleur, quelle fresque ! Deux mille ans d’histoire entre les plats d’un seul volume...” (L'Émeraude des Garamantes 1992, p. 29).
6Aussi aborde-t-il timidement la “grande” histoire, préférant parfois même, quand la corvée semble inéluctable, s’en remettre à d’autres soi-disant plus qualifiés (et qu’il ne se prive pas d’égratigner gentiment au passage). Par exemple lorsqu’il conclut ainsi une discussion : “Ceci est une autre histoire, qu’il faut laisser conter à messieurs les érudits, les spécialistes, les archéologues et les historiens, appartenant de droit aux sources autorisées et aux milieux généralement bien informés...” (Plongées profondes 1991, p. 97).
7L'on comprend alors qu’il s’aventure peu sur ces chemins-là : sa contribution la plus marquante à l’histoire des civilisations est une communication a l’Union internationale pour la conservation de la nature, “Parts respectives de l'homme et des phénomènes naturels dans la dégradation du paysage et le déclin des civilisations à travers le monde méditerranéen lato sensu, avec les déserts ou semi-déserts adjacents, au cours des derniers millénaires”. L'un des problèmes sur lesquels il reviendra souvent à partir de 1938 concerne l’origine des coquilles marines retrouvées à Tombouctou et dans plusieurs cités soudaniennes. Un problème qui se posait aussi bien à l’historien qu’au zoologue et à l’archéologue et qu’il élucidera au terme d’une patiente enquête. Celui de l’émeraude des Garamantes, est aussi multidisciplinaire puisqu’il intéresse à la fois le géologue, l’archéologue et l’historien.
L’histoire régionale et locale
8Les travaux de Théodore Monod dans ce domaine, exécutés à l’occasion de missions scientifiques, complètent généralement des observations zoologiques, botaniques, géologiques ou archéologiques : ainsi dans l’Adrar Ahnet ou la Majâbat al-Koubrâ, dans les salines de Teghaza et d’Idjil. Ils comprennent aussi quelques monographies bien historiques : sur la presqu’île du Cap Vert, sur la conquête de Oualata en 1912, sur la conquête marocaine du Soudan...
9Mais je voudrais insister sur deux très beaux essais historiques où Théodore Monod démontre éloquemment l’une de ses qualités les plus méconnues (sauf, je suppose, de ses anciens collaborateurs de l’IFAN !) : la rigueur documentaire. Il s’agit de L'île d’Arguin et d’À propos de l'île Herné. Le premier, avec ses nombreux appendices et pièces justificatives, ajoute à la monographie traditionnelle un dossier où pourront puiser les futurs historiens de l’Afrique. Le second démontre l’utilité de la philologie et de la linguistique (sciences que Théodore manie en maître), entre autres, pour démêler enfin une vieille énigme historique. Et “messieurs les érudits” en viendront à regretter que cette énigme semble cette fois-ci résolue de manière convaincante.

FIG. 1 – Planche dessinée par Théodore Monod, représentant des tessons de poterie récoltés sur la plage aux pieds du Fort de l’île d'Arguin. Extrait de : Monod, Th., 1983, L’île d'Arguin (Mauritanie). Essai historique, Centro de estudos de cartografia antiga, mem. no 23, Lisbonne. 37, départ d’une anse sur un goulot de cruchon — 38-47, anses diverses — 48-49, anses plates, en oreille — 50, couvercle à bouton — 51-70, bords divers — 71, base à émail interne épais 72, base de bol — 73, pied — 74-75, poterie néolithique (kjökken Perreau) — 76, fragment d’anneau en coquillage — 77, crochet, cuivre - 78, clou, cuivre.
L’histoire des découvertes et des voyages
10Dans l’œuvre historique de Théodore Monod, ce domaine est de très loin celui qui occupe la première place. Sauf erreur de ma part, c’est d’ailleurs par là qu’il a commencé, puisque sa plus ancienne “étude africaine” (rédigée il y a trois quarts de siècle, pendant la mission de 1922-1923 en Mauritanie, et publiée en avril 1924) réserve de nombreuses références et un chapitre entier à l'histoire de la découverte de la côte saharienne par les Européens. Cet incunable s’intitule Port-Étienne.
11Ce chapitre de son œuvre comporte : des éditions de textes ; des synthèses rapides et des mises au point “nécessaires” ; des biographies de voyageurs.
12Théodore Monod a participé à l’édition ou à la réédition de quelques documents essentiels pour l’histoire des découvertes surtout portugaises : tels la Chronique de Guinée de Gomes Eanes de Azurara, avec la collaboration de R. Ricard, E. Serra Rafols et R. Mauny ; la Description de la côte d'Afrique de Ceuta au Sénégal de Valentim Fernandes, avec la collaboration de Pierre de Cénival et, du même auteur, la Description de la Côte occidentale d'Afrique du Sénégal au Cap de Monte, avec la collaboration de Teixeira da Mota et de R. Mauny ; la Description de l'Afrique de Jean-Léon l'Africain, traduction d’A. Épaulard, notes de Th. Monod, H. Lhote et R. Mauny. Il a aussi prêté la main, par exemple, avec J.-L. Bacqué-Grammont et M. Grisard, à la redécouverte et à l’édition du Livre du Soudan du cheykh Muhammad ibn'Ali ibn Zayn al’Abidin.
13Parmi les synthèses, citons l’utile chronologie des découvertes portugaises sur la côte occidentale d’Afrique. Parmi les mises au point, une utile addition au dossier des navigations dieppoises dans le golfe de Guinée : Théodore Monod donne raison à ceux qui rejettent les élucubrations de Villaut de Bellefonds et, par conséquent, nient la réalité des “conquêtes normandes” du XIVe siècle en cette région.
14La biographie est l’un des genres de prédilection de Théodore Monod – à commencer par l’autobiographie, où il pose sur lui-même un regard souvent amusé ou ironique, mais jamais flatteur. Il connaît tous les explorateurs du Sahara, de Malfante à... Monod, et n’a pas rechigné à fouiller les fonds d’archives pour retracer les portraits et les actes du chevalier de Boufflers, d’Ould Kejé, de Gordon Laing, de George Glas, et même de Duguay-Trouin.
L’histoire des sciences
15Théodore Monod a abordé ce domaine avant tout par le biais de la biographie. Qu’il me soit permis de citer pêle-mêle quelques-uns des personnages auxquels il s’est intéressé, tantôt parce qu’ils appartiennent à la vénérable confrérie des “spécialistes”, tantôt parce que sans être savants ils se sont distingués par un acte scientifique quelconque : Risso, Dapper, Adanson, du Bartas, Gesner, Valenciennes, Kummer, Caillié, Cuvier, Ramon, Commerson, Sarato, Cranch... Et il me plaît de terminer cette énumération par l’immortel inventeur de la “lanterne aquatique”, précurseur du bathyscaphe, Benoist de Maillet.
16Ce parcours dans l’œuvre historique de Théodore Monod ne serait pas complet si l'on n évoquait un domaine qu’il a fréquemment parcouru (à tout petits pas et avec une infinie circonspection) : l’histoire du futur. Une histoire dans le prolongement de ses aventures scientifiques, dont il se sert, plutôt qu’il ne la sert, d’abord en moraliste. Souvenez-vous : l’homme qui a participé aux premières plongées du bathyscaphe est aussi le pionnier du “nouvel appareil de futurovision” ! (L'Hippopotame et le philosophe 1993, p. 179). Les exemples pourraient être multipliés, je ne donnerai qu’une citation pour indiquer la tonalité de ses réflexions : “Le monde marche, à pas de géant, vers une uniformité menaçante : si l’on y va de ce train, avant peu de siècles le Patagon portera des bretelles, le Botocudo des fixe-chaussettes, le Bushman, comme le Papou, utilisera la brosse à dents no 12 modèle standard tropical et le stylo no 15, aérodynamique, climatisé, vitaminé et radioactif. Et la morne banalité du stéréotype ne submergera pas que les choses matérielles : l’on bourrera, comme nos pipes, nos crânes du même foin règlementaire. Comme il fera bon alors retrouver dans les musées l’émouvant témoignage de nos arts, de nos industries, de nos habiletés, de nos coquetteries, de nos âmes diverses et libres d’avant le rouleau compresseur...”
17Seul un scientifique aux aguets des leçons de l’histoire était habilité à lancer pareil avertissement.

FIG. 2 – Portrait du major écossais Alexander Gordon Laing, assassiné à la sortie de Tombouctou alors qu’il venait d’atteindre la ville, en 1826. La découverte en sera attribuée deux ans plus tard au Français René Caillié.
Bibliographie
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Bibliographie
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Notes de fin
* Escudier, D., 1997. Théodore Monod l’historien, in : R. Billard & I. Jarry (eds), Hommage à Théodore Monod naturaliste d’exception : 139-148. Muséum national d'Histoire naturelle, Archives. Paris ISBN 2-85653-509-7.
Auteur
Musicologue
Centre national de la Recherche scientifique
Institut de Recherche et d’Histoire des Textes
3B, avenue de la Recherche Scientifique
F-45071 Orléans cedex 02
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