1 Lettre du 20 mars 1789 d’Antoine-Laurent de Jussieu à James Edward Smith, Linnean Society of London, GB-110/JES/COR/5/120, copie digitalisée consultée le 18/07/2015, http://linnean-online.org/61970/.
2 Marie Charlotte Marguerite Barbry est également la mère de Louis-Antoine-Prosper Hérissant, le condisciple d’Antoine-Laurent à la faculté de médecine, décédé à 24 ans, dont l’ouvrage posthume a été édité et publié par Coquereau et Jussieu (Hérissant 1771). Elle ne doit pas être confondue avec Marie-Nicole Estienne, veuve Hérissant, qui forme avec Briasson et Jombert le trio des libraires parisiens dominant le commerce international du livre (Berkvens-Stevelinck 1990 : 396-397).
3 Notice de Hérissant, Marie-Charlotte-Marguerite, https://www.idref.fr/031053319, consultée le 04/03/2019.
4 On peut notamment remarquer les ouvrages de Lieutaud, premier médecin du roi, du médecin anglais William Cullen, de Sonnerat et du botaniste physiologiste hollandais Ingen-Housz. Dans un autre domaine, Barrois est le libraire du jurisconsulte Robert-Joseph Pothier (1699-1772), généralement considéré comme le plus important juriste français du XVIIIe siècle (Notice de Barrois, Pierre-Théophile, https://www.idref.fr/031109004, consultée le 04/03/2019).
5 Lettre du 21 octobre 1788 d’Antoine-Laurent de Jussieu à Antonio José de Cavanilles (Real Jardín Botánico de Madrid, Fondo Cavanilles, XIII, 3, 32, 13 ; Flourens 1840 : xvj).
6 20 cm x 11,5 cm.
7 Catalogue de la bibliothèque scientifique de MM. de Jussieu 1857 : 117.
8 La marge de l’éditeur au XVIIIe siècle se situe entre 50% et 400% du coût de fabrication (Kirsop 1990 : 29).
9 BC MNHN Ms Jus 14.
10 Hallé deviendra médecin ordinaire de Napoléon, puis premier médecin de Charles X après la Restauration.
11 Lettre du 6 août 1789 de Charles Louis L’Héritier de Brutelle à James Edward Smith (Linnean Society of London, GB-110/JES/COR/5/52, copie digitalisée consultée le 21/07/2015, http://linnean-online.org/61902/).
12 Lettre du 3 août 1789 de Malesherbes à Jussieu (BC MNHN MS Jus 23-2, folio 69).
13 International Code of Nomenclature for algae, fungi, and plants (Vienna Code), July 2005, article 13.1.
14 À la fin de l’époque moderne, les publications en langues anciennes et étrangères représentent moins de 5% de la production imprimée en France. Les ouvrages qui paraissent en latin concernent notamment la théologie, la production savante et les ouvrages scolaires. Le latin règne cependant toujours en maître dans le système éducatif, depuis la petite enfance où l’apprentissage de la lecture se fait en latin, jusqu’au collège où il constitue la principale matière (Waquet 1998 : 17-105).
15 Dictionnaire des Sciences Naturelles, Tome cinquième, Paris : Lenormand, 1817, p. 221. Jussieu a rédigé une partie des articles de ce dictionnaire, et assuré la révision de ceux rédigés par des collaborateurs.
16 Le grammairien Nicolas Beauzée (1717-1789) affirme la même chose dans l’article « Langue » de l’Encyclopédie : « [le latin est] la langue commune de tous les savans de l’Europe, et dont il seroit à souhaiter peut-être que l’usage devint encore plus général et plus étendu, afin de faciliter davantage la communication des lumières respectives des diverses nations qui cultivent aujourd’hui les sciences » (Encyclopédie 1765 : IX, 265).
17 Il était « major » de sa promotion de docteurs-régents.
18 Bibliothèque Mazarine, MS 4441 : « Registre des procès-verbaux des séances de la Société linnéenne de Paris ».
19 Cependant, la description d’un nouveau taxon qui devait être obligatoirement rédigée en latin, peut l’être soit en latin soit en anglais depuis le 1er janvier 2012 - Code de nomenclature de Melbourne, article 39.2, 2012, https://www.iapt-taxon.org/melbourne/main.php, consulté 30/03/2019. Victoire tardive de la nouvelle langue universelle sur l’ancienne.
20 Cette périphrase est la seule utilisée par Jussieu dans le Genera Plantarum pour qualifier Linné. Il s’abstient de tout qualificatif pompeux et dithyrambique comme « Prince des botanistes » ou « Dictateur de la Botanique ». Il se situe sur un pied d’égalité, de professeur à professeur (Jussieu 1789 : xxxj).
21 Lettre du 20 décembre 1792 d’Antoine-Laurent de Jussieu à Antonio José de Cavanilles (Real Jardín Botánico de Madrid, Fondo Cavanilles, XIII, 3, 32 ,22).
22 Magasin Encyclopédique ou journal des Sciences des Lettres et des Arts, troisième année, tome cinquième, Paris, Fuch, 1797, p. 468.
23 Philibert, pseudonyme de Legendre, ancien conseiller au Parlement de Paris, est obligé de quitter la magistrature à la suite de « fautes graves » et, entre 1797 et 1805, s’occupe de travaux scientifiques notamment botaniques (Quérard 1870 : 108).
24 Nous publions en fin d’ouvrage la première traduction en français de l’Introduction du Genera Plantarum.
25 Jussieu 1789 : xxiv-xxvij, xxxj-xxxiij ; Lettre du 20 mars 1789 d’Antoine-Laurent de Jussieu à James Edward Smith (Linnean Society of London, GB-110/JES/COR/5/120, copie digitalisée consultée le 18/07/2015, http://linnean-online.org/61970/).
26 Code International de Nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes, 2011, art. 13.
27 Lettre d’Antoine-Laurent de Jussieu à Joseph Banks du 19 mars 1789 (Chambers 2007 III : 473-474).
28 En 1815, Jussieu reconnait, par exemple, qu’il n’a pas souhaité créer une famille spécifique pour deux genres seulement, Thea et Camelia, et les a rattachés à la famille des Aurantiacées (Jussieu 1815 : 442). On retrouve une telle limite chez Lamarck, dans l’Encyclopédie méthodique, qui divise le genre Lichen selon le même principe.
29 Le choix du nombre de 100, bien que contemporain de l’adoption d’une échelle mathématique décimale pendant la Révolution, n’apparait probablement que comme une coïncidence. La base 10 s‘est imposée parmi la Commission chargée de la révision du système de mesures, composée de Borda, Condorcet, Laplace, Lagrange et Monge, après une longue évaluation des mérites respectifs du système décimal et duodécimal. La base 12, contient plus de diviseurs, mais aurait entrainé des changements de modes de numération et d’arithmétique. Le choix d’un nombre premier (11) a même été examiné.
30 Famille de la marguerite. Cette famille est toujours de nos jours la plus importante, avec de l’ordre de 33 000 espèces réparties en 1911 genres.
31 Lamarck également néglige entièrement la cryptogamie dans son travail. Johannes Hedwig (1730-1799), professeur de botanique et directeur du jardin botanique de l’université de Leipzig, entreprend les études les plus complètes de la seconde moitié du XVIIIème siècle sur ces groupes difficiles, partant du principe que toutes les plantes ont une reproduction sexuée. Erik Acharius (1757-1819), médecin suédois se spécialise quant à lui dans l’étude des lichens. En France, Palisot de Beauvois est un des rares botanistes avec Claret de La Tourrette à s’intéresser aux cryptogames (Lamy 2006 : 555-557).
32 Lettre de Jussieu à M. de la Tourrette du 7 septembre 1787 (Hamy 1909 : 61).
33 Champignons, Algues (y compris Lichens), Hépatiques, Mousses et Fougères.
34 Linné avait donné aux plantes de cette famille le nom d’Asperifoliae (Aspérifeuilles). Typiquement « non naturelle », elle comprenait également des genres appartenant aux familles des Campanulaceae, Asteraceae et Urticaceae.
35 Cette valeur est confirmée de nos jours comme l’indique la formule florale générale de la famille (Simpson 2010 : 394).
36 Dans le Genera Plantarum, Jussieu rattachera certains genres cités par Lamarck à la famille des Convolvulacées.
37 On retrouve une idée similaire dans le Genera Plantarum (p. lv), exprimée moins clairement.
38 Il assez difficile d’évaluer la biodiversité dont les naturalistes ont connaissance durant l’époque moderne. La parution en 1623 du Pinax theatri botanici de Bauhin qui décrit 6000 plantes différentes est cependant un repère incontestable. En 1691, Ray essaie d’interpoler une valeur totale d’espèces « in the World » et arrive au nombre de 18 000 ; Tournefort quant à lui décrit au même moment environ 9 000 espèces différentes dans ses Elémens de Botanique (Ray 1691 : 24 ; Tournefort 1694). Un siècle plus tard, Jussieu traite environ 20 000 espèces pour rédiger le Genera Plantarum, et Candolle dans son Prodomus systemis naturalis regni vegetalis (1824-1873) entreprend de décrire les 58 000 espèces connues dans la première moitié du XIXe. Cette difficulté est accrue par le fait qu’il y a souvent confusion entre espèces, au sens contemporain du terme, et variétés : ce qui a pour conséquence d’augmenter sensiblement le nombre d’espèces. L’évaluation de l’herbier de Commerson par Jussieu en 1776, montre que ce problème reste récurrent jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.