Avant-propos
p. 19-20
Texte intégral
1Par courrier en date du 17 juin 2008, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), par sa Représentation territoriale, confiaient à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) la réalisation d’une expertise scientifique portant sur L’énergie dans le développement de la Nouvelle-Calédonie. C’est dans le cadre d’un instrument et d’une méthode qu’il propose depuis près de dix ans maintenant à ses partenaires du Sud et de l’outre-mer tropical français, à savoir l’« expertise collégiale », que l’IRD a conduit ce travail sous le pilotage de son Département expertise et valorisation.
2Au moment où l’IRD redéfinit ses orientations stratégiques et ses priorités scientifiques et géographiques, ce premier travail du genre consacré à la question de l’énergie et à ses enjeux mérite d’être relevé, particulièrement dans le contexte présent de la Nouvelle-Calédonie et des décisions que le Territoire s’apprête à prendre. L’ambition a été grande en effet, sur ce sujet à multiples facettes et à la croisée de nombreuses disciplines. Le choix a été fait avec les autorités commanditaires de couvrir le sujet le plus largement possible, plutôt que de se limiter à une ou deux dimensions, quitte à ne pas disposer de la même profondeur de connaissance sur toute la longueur du spectre. Le collège des experts a, en particulier, jugé nécessaire d’introduire partout où cela était possible les questions du climat et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, indissociablement liées à celle de l’énergie stricto sensu.
3Rapidement formé au lendemain de la tenue à Nouméa de l’atelier initial fin octobre 2008, et venu en mission sur le terrain une première fois en mars 2009, ce collège d’experts pluridisciplinaire a rassemblé des chercheurs, enseignants-chercheurs et spécialistes issus de communautés scientifiques a priori éloignées les unes des autres, et d’établissements différents (organismes de recherche, universités, ENS Cachan). Leurs compétences et connaissances ont été agrégées et mises « en production » sous la présidence active d’Yves Le Bars, ingénieur général honoraire du génie rural, des eaux et forêts, pour traiter l’un des cinq axes thématiques inscrits au cahier des charges de l’expertise.
4Lors du même atelier initial, expression d’une démarche authentique d’association de l’ensemble des parties prenantes voulue par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, un comité de suivi rassemblant les commanditaires et les parties prenantes concernées par le sujet a été constitué. Réuni à cinq reprises en près de douze mois, il a été régulièrement informé de l’avancement du travail du collège des experts pour lui formuler ses observations. Lors de son ultime réunion, le 16 décembre dernier, il a donné acte de la remise du rapport.
5J’ai aujourd’hui le plaisir de soumettre au lecteur du présent ouvrage le rapport final de cette expertise collégiale. Outre les contributions intégrales des auteurs rassemblées sur CD-ROM, le lecteur soucieux d’accéder rapidement aux conclusions principales de ce travail pourra trouver, au terme de la synthèse, les recommandations formulées par le collège des experts. Parmi les nombreux points soulevés par ces recommandations, je veux relever la nécessité pour la Nouvelle-Calédonie de concevoir un dispositif pérenne et autonome de formation, de recherche, de veille technologique et d’expertise qui capitalise les expérimentations et innovations régionales en matière de stockage géologique du CO2 et d’adaptation aux changements climatiques, que le Grand observatoire de l’environnement et de la biodiversité terrestre et marine du Pacifique Sud (GOPS) pourrait naturellement appuyer.
6Au nom de l’IRD, je souhaite enfin exprimer mes remerciements à l’ensemble des acteurs et collaborateurs qui ont permis à cette expertise collégiale d’aboutir dans le temps contraint imparti à cet exercice.
Auteur
Directeur général de l’IRD
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