Fiches végétales groupe 3
p. 274-360
Texte intégral
Allophylus rhomboidalis (SAPINDACEAE)
Synonymes
Des noms comme A. cobbe, marquesensis, rapensis, ternata et timorensis circulent pour cette entité taxonomique qui reste à étudier dans un champ plus large, au niveau du Pacifique entier. La convention retenue en l'absence d'une révision, est de prendre le nom le plus ancien pour la région, il s'agit de A. rhomboidalis.
Accessibilité, répartition géographique
Basse et moyenne altitude, accessible à difficilement accessible.
Le plus souvent dispersée et peu abondante.
Statut IUCN
Vulnérable à non menacé.
Usages
Pas d'usage connu de l'espèce.
Composition chimique
Genre : présence de flavonoïdes et de coumarines.
Espèce : non étudiée à notre connaissance.
Pharmacologie et toxicologie
Genre : antihépatotoxique, relaxant musculaire (forte activité), antiviral, antioxydant.
Espèce : non étudiée à notre connaissance.
Orientations
Recherche : intérêt chimiotaxonomique, espèce non étudiée.
Valorisation : pas de possibilité de valorisation à court et moyen terme.
Non prioritaire.
Rédacteur : B. Weniger
Alstonia costata (APOCYNACEAE)
A. costata est le bon nom pour le complexe d'espèces du Pacifique sud (Fidji, Société et Marquises) (Sidiyasa, 1998), mais comme pour Alyxia, trop de taxons y ont été rassemblées. Il est probable que seront distinguées au moins comme ssp. de A. costata, les taxons des Marquises et de Raiatea.
Synonymes
Statut taxonomique non clarifié entre :
Alstonia marquisensis
Alstonia elliptica
Alstonia costata var. costata
Statut IUCN
A. costata sensu stricto est une espèce non menacée et facile d'accès, abondant à peu commun de moyenne et haute altitude.
A. marquisensis, si l'on maintient le taxon, est peu commun, d'accessibilité moyenne.
A. elliptica, accessibilité aisée, peu commun mais suffisant pour analyses préliminaires.
Composition chimique
Genre : nombreux travaux publiés sur les alcaloïdes mono et bis indoliques.
Espèce : non étudiée à notre connaissance.
Pharmacologie et toxicologie
Genre : nombreux travaux publiés sur les activités biologiques des alcaloïdes indoliques (antimicrobienne, antiplasmodiale, antitumorale).
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Orientations
Recherche : intérêt chimiotaxonomique. Espèce non étudiée. L'étude comparative du contenu alcaloïdique des 3 supposées espèces A. elliptica, A marquisensis et A. costata est à faire.
Valorisation : les alcaloïdes des Alstonia ont des propriétés biologiques que l'on peut qualifier de sévères, qui ne présentent pas selon nous de possibilité de valorisation à court et moyen terme.
Bibliographie
Sidiyasa K., 1998 - Taxonomy, phylogeny, and wood anatomy of Alstonia (Apocynaceae). Blumea, Suppl.11: 230p.
Rédacteur : C. Moretti
Alyxia stellata var. stellata (APOCYNACEAE)
Problème taxonomique, 3 variétés au statut non définitif, seule la variété-type prise en compte ici
Localisée mais abondante sur les crêtes de moyenne et haute altitude à Tahiti et Moorea, plateau de Temehani à Raiatea
Usages
Parfum.
Les écorces et le bois râpés sont mis à macérer dans de l'huile de coco pour parfumer celle-ci (Pétard 1986).
Utilisation possible d'extrait d'écorce comme agent antiviral associé (demande de brevet européen EP0568001, 1993, peu pertinent et pas délivré).
Composition chimique
Pas d'information
Pharmacologie et toxicologie
Pas d'information
Bibliographie
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D.& K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Rédacteur : Y. Barbin
Argusia argentea (L.f.) Heine (BORAGINACEAE)
Synonymes
Argusia argentea (L.f.) G.
Murata Messerschmidia argentea I.M.
Johnston Tournefortia argentea L.f.
Accessibilité, répartition géographique
Espèce pionnière dans les atolls, grâce à ses graines capables de flotter en gardant leur capacité germinative.
Bord de mer, plante halophile (Smith, 1991)
Plages coralliennes des Tuamotu, rare à Tahiti (Pétard, 1986).
Répartition (Smith, 1991) : côtes d'Afrique de l'Ouest, côtes de l'Asie tropicale jusqu'aux îles Ryukyu, côtes de l'Australie du nord, régions côtières des Iles du Pacifique tropical.
Noms océaniens : (Cambie et Ash, 1994 ; Zepernick, 1972 ; Sterly, 1970)
Maladie des graines : southern blight of Tournefortia argentea L.f. (TFRI, 2002)
Usages
Ciguatera et antidote
Cook : bourgeons foliaires + coco sec, broyés : extrait appliqué en cas de douleurs locales, ‘rhumatismes’
Fidji : liquide d'expression des racines [+ autres plantes, (Smith, 1991)] : remède contre rhumatismes touchant les muscles et les articulations (Weiner, 1984) (NB : voir NC, probablement symptômes de la ciguatera) (Zepernick, 1972)
Nouvelle-Calédonie : décocté de feuilles anti-ciguatera, d'où le nom d' 'arbre à gratte' en NC (Pétard, 1986), en fait en Nouvelle-Calédonie le nom est 'faux-tabac'.
Nouvelle-Calédonie : Remède le plus populaire contre la ciguatera, d'où difficulté à en trouver sur Nouméa. Infusion ou décoction de feuilles anti-prurit (Rageau, 1973 ; Bourret, 1981)
Nouvelle-Calédonie : décoction d'écorces contre ciguatera très forte (Bourret, 1981)
Nouvelle-Calédonie : écorces et feuilles contre les éruptions cutanées, notamment suites de ciguatera (Sterly, 1970)
Polynésie française : décocté de feuilles réputé dépuratif, jeunes pousses appliquées sur piqûres nohu (Pétard, 1986) [= rascasses, poisson-pierre, stone-fish, etc)
Pacifique, nombreux archipels : décocté de feuilles ou infusion d'écorces= remède populaire contre la gratte (ciguatera).
Polynésie : infusion de feuilles contre intoxications alimentaires (Whistler, 1992)
Samoa : infusion de feuilles de Hoya australis + feuilles d Argusia argentea contre problèmes stomacaux (Whistler, 1992).
Tonga : infusion de feuilles contre ciguatera, et piqûres de nofu et kopoa,= rascasses (Whistler, 1992)
Vanuatu : décocté d'écorces contre le prurit à la suite de ciguatera (Sterly, 1970).
Partum et post-partum, fertilité ou anticonception
Fidji : liquide d'expression des racines dans un remède contre les faiblesses post-partum et comme galactogène (Weiner, 1984).
Kiribati (ex Des Ellice) : jus des fruits verts dilué d'eau douce, chaque matin pendant trois jours comme abortif ou anticonceptionnel (Cambie et Ash, 1994)
Anti-infectieux, anti-mycosique
Fidji et Pacifique : écorce contre la teigne tonsurante et toute mycose cutanée (Cambie et Ash, 1994)
Fidji : parties de plante non citées dans un remède contre infections maternelles post-partum (Weiner, 1984).
Polynésie française : décocté de feuilles réputé dépuratif, serait spécifiquement anti-staphylocoques (Pétard, 1986).
Samoa : contre les furoncles dans l'oreille externe ou les narines (Cambie et Ash, 1994).
Tonga : infusion de feuilles contre. plaies infectées, et piqûres de nofu et kopoa,= rascasses (Whistler, 1992).
Toux, tuberculose
Kiribati (ex Des Ellice) : jus d'expression de feuilles ou de racines écorcées en cas de toux avec hémoptysie et douleurs au ventre (Zepernick, 1972)
Antipyrétique
Nouvelle-Calédonie : jus des feuilles mâchées avec nourriture contre fièvres périodiques (Bourret, 1981)
Samoa : antipyrétique (Cambie et Ash, 1994)
Samoa : liquide d'expression de feuilles de Scaevola sericea et d'Argusia argenteaper os contre les frissons de fièvre (Zepernick, 1972).
Anti-hémorragique
Tokelau : comme anti-hémorragique par application de feuilles sur blessures saignant fortement (Zepernick, 1972) ; jus extrait des racines instillé en cas de douleurs auriculaires (Zepernick, 1972)
Tuvalu : application comme anti-hémorragique sur coupures (Cambie et Ash, 1994).
Composition chimique
Espèce halophile : sels minéraux : sodium, calcium alcaloïdes (Ogihara et al., 1997)
Pharmacologie et toxicologie
feuilles : activité antimicrobienne (Cambie et Ash, 1994)
feuilles ocytociques (Benoit et al., 2000).
Étude de certains remèdes réputés actifs sur la ciguatera, dont Argusia argentea, en cours au centre IRD de Nouméa dans l'équipe de Dominique Laurent par Raphaële Boydron, doctorante.
Orientations
Intérêt en dermatocosmétique ?
Bibliographie
Benoit E., Laurent D., Mattei C., Legrand A.M., Molgo J., 2000 - Reversal of pacific ciguatoxin-1B effects on myelinated axons by agents used in ciguatera treatment. Cybium, 24(3) : 33-40.
Bourret D., 1981 - Bonnes plantes de Nouvelle-Calédonie et des Loyauté. Nouméa, Les Éditions du Lagon, 107 p.
Cambie R.C., Ash J., 1994 - FijianMedicinalPlants. Australia, CSIRO, 365 p.
Cambie R.C., Brewis A.A., 1997 - Anti-fertilityplants of the Pacific. Australia, CSIRO, 181 p.
Ogihara K., Miyagi Y., Higa M., Yogi S., 1997 - Pyrrolizidine alkaloids from Messerschmidia argentea. Phytochemistry, 44(3) : 545-547.
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D.& K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Rageau J, 1973 - Les plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie. Paris, ORSTOM, (Travaux et Documents de l'ORSTOM (FRA), No 23), 139 p.
Smith A.C., 1991 - Flora VitiensisNova : a new Flora of Fiji (spermatophytes only). National Tropical Botanical Garden, Hawaii, vol. 5, 626 p.
Sterly J., 1970 - Heilpflanzen der Einwohner Melanesiens : Beitrage zur Ethnobotanik des sudwestlichen Pazikik. Hamburg : Arbeitsstelle fur Ethnomedizin, 341 p. TFRi, 2002 - Annual report. Taiwan Forestry Research institute, 111 p.
Weiner A., 1984 - Secrets of FijianMedicine. 141 p.
Whistler W.A., 1992 - Polynesian Herbal Medicine. Lawai, Kauai, Hawaii, National Tropical Botanical Garden, 238 p.
Zepernick B., 1972 - Arzneipflanzen des Polynesier (plantes médicinales des Polynésiens). Verlag von Dietrich Reimer, Berlin, 307 p.
Rédacteur : P. Cabalion
Asplenium gibberosum (ASPLENIACEAE)
Synonymes
Loxoscaphe gibberosa ;
Davallia gibberosa
Nom vernaculaire : Rimu Ahu
Accessibilité, répartition géographique
Fougère terrestre, connue dans tout le Pacifique Sud. Peu commune en station ripicole en forêt hygrophile et ombrophile de moyenne à haute altitude, en particulier dans les îles Australes et de la Société.
Usages
Ornemental
Des espèces du genre Davallia sont très étudiées mais rien sur celle-ci.
Usages d'autres espèces : voir aussi à Asplenium nidus.
Composition chimique
Chimie d'autres espèces : Flavonoïdes :
Asplenium bulbiferum, Nouvelle-Zélande : Les feuilles contiennent des flavonoïdes antioxydant tels que des hétérosides du kaempférol (Cambie et al., 2003)
Asplenium foreziense, A. incisum :
Hétérosides du flavonol (iwashina et al., 2000).
Asplenium normale : 8 hétérosides flavoniques sont isolés, 6 identifiés, apigenin 7-O-dirhamnoside et 7-O-glucosylrhamnoside, luteolin 7-O-dirhamnoside et 7-O-glucosylrhamnoside, genkwanin 4'-O-glucosylrhamnoside, vicenin-2. (iwashina et al., 1990).
Asplenium prolongatum :
Hétérosides du kaempférol (Mizuno et al., 1990)
Une remarquable accumulation de lanthanides (La and Ce) a été observée principalement dans des genres en phase de diversification, notamment Asplenium. (Ozaki et al., 2000)
Pharmacologie et toxicologie
Peu d'informations
Orientation
Genre intéressant pour la recherche (source d'une enzyme chez Asplenium nidus, espèce réputée médicinale au Vanuatu) ; accumulation de lanthanides dans le genre Asplenium : voir dans les espèces de ce genre en Polynésie, pour éventuel intérêt en ‘phytomining’).
Non prioritaire
Bibliographie
Cambie R.C., Ferguson L.R., 2003 - Potential functional foods in the traditional Maori diet. Mutation Research, 523-524 : 109-117.
Iwashina T., Lopez-Saez J.A., Herrero A,. Kitajima J., Matsumoto S., 2000 – Flavonol glycosides from Asplenium foreziense and its five related taxa and A. incisum. Biochemical Systematics and Ecology, 28(7) : 665-671.
Iwashina T., Matsumoto S., Ozawa K., Akuzawa K., 1990 - Flavone glycosides from Asplenium normale. Phytochemistry, 29(11) : 3543-3546.
Mizuno M., Kyotani Y., Iinuma M., Tanaka T., Iwatsuki K., 1990 - Kaempferol 3-rhamnoside-7-[6-feruloylglucosyl (1-->3) rhamnoside] from Asplenium prolongatum. Phytochemistry, 29(8) : 2742-2743.
Ozaki T., Enomoto S., Minai Y., Ambe S., Makide Y., 2000 - A survey of trace elements in pteridophytes. Biological Trace Element Research, 74(3) : 259-273.
Rédacteurs : F. Demarne et P. Cabalion
Asplenium nidus L. (ASPLENIACEAE)
Nom vernaculaire : oaha.
Statut IUCN
Non menacé.
Accessibilité, répartition géographique
Fougère pantropicale épiphyte, terrestre ou saxicole de basse altitude, présente partout en Polynésie. En forêt tropicale humide.
Mais confusion possible avec A. australasicum qui la remplace à moyenne et haute altitude en particulier dans les Marquises, la Société et les Australes. Les deux espèces sont presque toujours assez abondantes, sauf localement dans certaines vallées où elles sont surexploitées (voir l'exemple de Tahiti).
Usages
Tahiti, ornemental (Pétard, 1986).
Vanuatu, activité oestrogénique, contraceptif, abortif, facilite la délivrance (Bourdy et al., 1996).
Taïwan, complément de compostage de déchets organiques industriels (Chang et al., 1999)
Composition chimique
Pas d'information pour cette espèce.
Voir pour le genre à Asplenium gibberosum.
Pharmacologie et toxicologie
Sensibilisation cutanée après Skin Prick Test chez 3,2 % des patients testés (Kanerva et al., 2001).
Activité oestrogénique plus ou moins démontrée (Bourdy et al., 1996).
Possibilité de culture in vitro (Fernandez et al., 1991 ; Fernandez et al., 1993 ; Fernandez et al., 1997 ; Fernandez et Revilla, 2003).
Germination de spores, éclats de souches, multiplication végétative à partir de la fronde (Wee et al., 1992).
Asplenium nidus : serait une source intéressante de thymidine-AMP phosphotransférase.
Orientation
Genre intéressant pour la recherche (source d'une enzyme chez Asplenium nidus, espèce réputée médicinale au Vanuatu) ; accumulation de lanthanides dans le genre Asplenium : voir dans les espèces de ce genre en Polynésie, pour éventuel intérêt en ‘phytomining’).
Non prioritaire.
Bibliographie
Bourdy G., François C., Andary C., Boucard M., 1996 - Maternity and medicinal plants in Vanuatu. II. Pharmacological screening of five selected species. Journal of Ethnopharmacology, 52(3) : 139-143
Chang C.T., Lee C.H., Chiou C.S., Jeng F.T., 1999 - Recovery assessment of lumber mill wastes : composting product field test. Resources, Conservation andRecycling, 25(2) : 133-150.
Fernandez H., Bertrand A., Sanchez Tames R., 1991 - Micropropagation of Asplenium nidus-avis. Acta Horticulturae (ISHS), 289 :113-114
Fernandez H., Bertrand A., Sanchez Tames R., 1993 - In vitro regeneration of Asplenium nidus L. from gametophytic and sporophytic tissue. Scientia Horticulturae, 56(1) : 71-77.
Fernandez H., Bertrand A., Sanchez Tames R., 1997 - Plantlet regeneration in Asplenium nidus L. and Pteris ensiformis L. by homogenization of BA treated rhizomes. Scientia Horticulturae, 68(1-4) : 243-247.
Fernandez H., Revilla M.A., 2003 - In vitro culture of ornamental ferns. Plant Cell Tissue andOrgan Culture, 73(1) : 1-13.
Kanerva L., Estlander T., Petman L., Màkinen-Kiljunen S., 2001 – Occupational allergic contact urticaria to yucca (Yucca aloifolia), weeping fig (Ficus benjamina), and spathe flower (Spathiphyllum wallisii). Allergy ; 56(10) : 1008-1011.
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D.& K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Wee Y.C., Senthil-Poonkodi R.K., Ong B.L., 1992 - Frond-bud propagation ofAsplenium nidus L. Journal of Horticultural Science, 67(6) : 813-815
Rédacteur : F. Demarne et P. Cabalion.
Boerhavia diffusa L. (NYCTAGINACEAE)
Synonymes
Boerhavia diffusa var. pubescens Seem., nom. nud., nom botanique apparaissant dans la littérature, mais non accepté en nomenclature, faute de description latine.
Il paraît actuellement difficile de pouvoir retenir des usages pour les multiples usages d'un nom comme celui de B. diffusa pour lequel il est impossible de lier de manière non ambivalente des propriétés particulières à des plantes non clairement déterminées, en l'absence de données précises sur la provenance géographique et sur l'examen d'échantillons botaniques de référence. La proposition de whitehouse visant à conserver ce nom avec un type conservé est actuellement en suspens, puisqu'elle ne figure ni dans le code de 2000, ni n'a été publiée depuis dans Taxon. Dan Nicolson (comm. pers.) confirme qu'une proposition visant à stabiliser la nomenclature reçoit généralement l'agrément du Comité éditorial. Dans cette mesure, il faudra alors considérer B. diffusa comme une plante entièrement différente, le type sera des iles Vierges, proche, sinon identique à B. coccinea et donc bien distincte du B. diffusa au sens de Fosberg, plante de l'Asie.
Il y a en Polynésie française au moins deux taxons distincts : B. acutifolia (Choisy) J. Moore, indigène depuis l'Indonésie jusqu'en Polynésie française (c'est une espèce du groupe B. diffusa au sens de Fosberg), peu commune actuellement, et B. tetrandra G. Forst., endémique de la Polynésie orientale [voir note p. 1 « Fréquente sur les atolls » (Pétard, 1986) et souvent citée sous le synonyme B. diffusa var. tetrandra]. Il est impossible pour la région, en l'absence de récoltes correctement déterminées, d'attribuer à l'une ou à l'autre de ces deux espèces, les propriétés figurant dans la bibliographie. Pour des raisons d'abondance, ce serait plutôt B. tetrandra, mais ce n'est pas scientifique comme démarche. B. diffusa n'est donc pas présente en Polynésie et les données concernant les usages et les citations bibliographiques hors Polynésie du nom B. diffusa sont donc à prendre en compte avec une grande réserve.
Statut IUCN
Non menacé.
Accessiblité et répartition géographique
Répartition pantropicale (Smith, 1981), fréquente sur les atolls (Pétard, 1986).
Usages
En médecine traditionnelle, activité diurétique :
racines diurétiques en Polynésie française, aussi en Inde (Pétard, 1986).
parties aériennes diurétiques en Australie (Lassak et McCarthy, 1983) activité antispasmodique racines (Pétard, 1986)
remède contre coliques hépatiques et néphrétiques, règles douloureuses, en inde (Pétard, 1986)
expectorant antiasthmatique en Australie (Lassak et McCarthy, 1983)
racine émétique, en Inde (Lassak et McCarthy, 1983).
Alimentation
Aux îles Fidji, les racines, les jeunes tiges et les feuilles sont réputées comestibles (Smith, 1981).
En Polynésie française, les feuilles sont comestibles. Notion d'aliment de famine, p.ex. personne en panne sur un îlot désert en attente de secours (Pétard, 1986).
Toxique
À doses trop élevées, risque de vomissements et sueurs abondantes (Pétard, 1986).
Réservoir de virus des plantes
Au Brésil, la plante est un réservoir du « Groundnut ringpot virus (GRSV) », une espèce du genre Tospovirus, famille des Bunyaviridae qui est un agent du « spotted wilt » du tabac. L'éradication de la plante aux alentours des cultures de tabac est un moyen de protection (Nunes et al., 2002).
Composition chimique
Racines
principe aromatique (Pétard, 1986)
gomme (Pétard, 1986)
huile volatile (Pétard, 1986)
composition chimique (Gupta et Mond, 1998)
Plante
punarnavine, alcaloïde soluble dans l'eau (Lassak et McCarthy, 1983)
composition minérale en Cu, Fe, Mg, Mn et Zn (Smith et al., 1996)
Pharmacologie et toxicologie
Activité antiamibienne
activité antiamibienne d'un remède de 5 constituants dont un extrait de Boerhavia diffusa (Sohni et Bhatt, 1996).
antiamibienne sur Entamoeba histolytica d'un extrait de Boerhavia diffusa seul et inclus dans un remède indien de 5 constituants ; effets sur divers enzymes de l'amibe (Sohni et al., 1995).
Activité antimicrobienne
Abo et Ashidi (1999)
Activité immunomodulatrice
activité immunomodulatrice d'un remède de 5 constituants dont un extrait de Boerhavia diffusa (Sohni et Bhatt, 1996).
extrait éthanolique de racines : activité immunosuppressive (Mehrotra et al.,, 2002).
Orientation
Plante comestible selon diverses traditions, un début de connaissance scientifique de la composition minérale et organique, mais effets toxiques traditionnellement reconnus à haute dose, donc développement industriel limité.
Bibliographie
Abo K.A., Ashidi J.S., 1999 - Antimicrobial screening of Bridelia micrantha, Alchornea cordifolia and Boerhavia dijffusa. Afr. J. Med. Sci., 28(3-4) : 167-169.
Gupta J., Mond Α., 1998 - Chemical constituents of Boerhavia diffusa Linn. Roots. Indian J. Chem. Sect. B. Organic chemistry, includingmed. chem., 37(9) : 912-917.
Lassak E.V., McCarthy T., 1983 - Australian Medicinal Plants. Australie, North Ryde : Methuen Australia, 240 p.
Mehrotra S., Mishra K.P., Maurya R., Srimal R.C., Singh V.K., 2002 - Immunomodulation by ethanolic extract of Boerhavia diffusa roots. International Immunopharmacology, 2(7) : 987-996.
Nunes E Silva J., Pio-Ribeiro G., Andrade G.P., 2002 - Eficiencia de medidas de contrôle integrado contra o vira-cabeca do fumo em Arapiraca, Alagoas. Fitopatologia brasileira, 25(4) : 664-667.
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D.& K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Smith A.C., 1981 - Flora VitiensisNova : a new Flora of Fiji (spermatophytes only). National Tropical Botanical Garden, Hawaii, vol. 2, 810 p.
Smith G.C., Clegg M.S., Keen C.L., Grivetti L.E., 1996 - Mineral values of selected foods common to southern Burkina Faso and to Niamey, Niger, West Africa. International Journal of Food Science and Nutrition, 47(1) : 41-53.
Sohni Y.R., Bhatt R.M., 1996 - Activity of a crude extract formulation in experimental hepatic amoebiasis and in immunomodulation studies. Journal of Ethnopharmacology, 54(2-3) : 119-124.
Sohni Y.R., Kaimal P., Bhatt R.M., 1995 - The antiamoebic effect of a crude druf formulation of herbal extracts against Entamoeba histolytica in vitro and in vivo. Journal of Ethnopharmacology, 45(1) : 43-52.
Rédacteur : P. Cabalion
Cassytha filiformis L. (LAURACEAE)
Accessibilitié et répartition géographique
Pantropical, parasite, abondant en Nouvelle Calédonie, Polynésie française, tiges filiformes herbacées de couleur verte ou jaune orange, bord de mer jusque 350 m alt. (Smith, 1981). Noms locaux (Rageau, 1973 ; Pétard, 1986 ; Smith, 1981 ; Whistler, 1992 ; Cambie et Ash, 1994).
Usages
En médecine traditionnelle
Contractions musculaires
Australie : hémorroïdes (Pétard, 1986).
Cook : infusion de tiges écrasées contre une maladie caractérisée par des convulsions et des crispations (Whistler, 1992).
Fidji : dans l'archipel des Yasawas (Iles Fidji), un extrait est pris après accouchement pour expulser le placenta (Smith, 1981).
Fidji : préparation à partir de la plante entière diluée dans de l'eau froide contre les indigestions, les accouchements difficiles... (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : préparation à partir de la plante entière contre les hémorroïdes (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : préparation à partir de la plante entière pour provoquer les menstruations (Weiner, 1984).
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété verte per os pour régulariser le péristaltisme intestinal dérangé à la suite d'émotions (Bourret, 1981).
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété rouge, très astringent, comme antihémorragique cutané (Bourret, 1981).
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété verte per os (une pelote de liane dans un litre d'eau) comme laxatif et comme ocytocique déclenchant les contractions du muscle utérin (Bourret, 1981).
Nouvelle Calédonie : réputée emménagogue, elle faciliterait les accouchements en activant les contractions utérines. Elle renferme un alcaloïde tétanisant, la laurotétanine (Rageau, 1973).
Nouvelle Calédonie : en décoction contre les hémorroïdes. Elle renferme un alcaloïde tétanisant, la laurotétanine (Rageau, 1973).
Polynésie française : en association avec Hibiscus tiliaceus contre les hémorroïdes (Pétard, 1986).
Tonga : infusion de tiges écrasées contre les dysménorrhées et les hémorragies post-partum (Whistler, 1992).
Bile (paludisme ?)
Australie : affections bilieuses (Pétard, 1986).
Indes : fièvre bilieuse (Pétard, 1986).
Nouvelle Calédonie : en décoction contre les affections bilieuses (Rageau, 1973).
Fièvres
Fidji : préparation à partir de la plante entière diluée dans de l'eau froide comme antipyrétique (Cambie et Ash, 1994).
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété rouge dilué dans de l'eau se boit comme fébrifuge et pour compléter l'action anti-solaire par voie externe (Bourret, 1981).
Soins ou protection peau, muqueuses, phanères
Indes : pansement des ulcères, soins des yeux (Pétard, 1986).
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété rouge dilué dans de l'eau en application cutanée contre coups de soleil, impétigo, cloques dues au latex de Semecarpus spp. Massage résolutif, pansement des brûlures et resserrement de la peau (Bourret, 1981).
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété rouge dilué dans de l'eau se boit pour compléter action anti-solaire.
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété rouge dilué dans de l'eau en pré shampoing anti-pelliculaire (Bourret, 1981)
Afrique : contre la perte des cheveux.
Anti-inflammatoire
Micronésie : traitement des piqûres de méduses (Weiner, 1984)
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété rouge dilué dans de l'eau en application cutanée contre coups de soleil (Bourret,
1981)
Nouvelle Calédonie : jus gluant extrait de la « fausse-cuscute » de variété rouge dilué dans de l'eau se boit comme fébrifuge et pour compléter action antisolaire (Bourret, 1981)
Nouvelle Calédonie : en décoction (per os) contre les uréthrites, les rhumatismes, en usage externe contre les brûlures (Rageau, 1973).
Papouasie-Nouvelle-Guinée : contre les sinusites (Cambie et Ash, 1994).
Sénégal : urétrites (Pétard, 1986)
Autres usages thérapeutiques
Polynésie française : autrefois utilisé en médecine infantile, semble aujourd'hui inusité (Pétard, 1986).
Chine : la plante entière est considérée comme diurétique (Lauraceae de Chine, manuscrit).
Alimentation
Polynésie : fruits parfois consommés par les enfants (Whistler, 1992)
Autres
la plante entière sert dans la fabrication traditionnelle de papier Chine (Lauraceae de Chine, manuscrit).
Composition chimique
Mucilages dans toutes les parties de la plante (Pétard, 1986) Alcaloïdes, en faible teneur, Laurotétanine (Rageau, 1973)
Un spécimen de Cassytha filiformis récolté au Queensland contenait de la cassythine (= cassyfiline), son dérivé O-méthylé et de la cassithidine.
Présence de nanténine
Cassyfiline (Tomita et al., 1965)
Alcaloïdes : cathafiline et cathaformine, aporphines à groupe méthoxycarbonylé, ainsi que six autres alcaloïdes, actinodaphnine, cassythine, isoboldine, cassameridine, cassamedine et lysicamine (Wu et al., 1997)
Cassyformine= oxoaporphine, filiformine, (+)-diasyringaresinol qui est un lignane, ainsi que 14 composés connus, dont les suivants, cathafiline, cathaformine, actinodaphnine, N-methylactinodaphnine, prédicentrine et ocotéine sont isolés et caractérisés de l'extrait MeOH de plante fraîche de Cassytha filiformis (Chang et al., 1998).
Alcaloïdes aporphiniques : neolitsine, dicentrine, cassythine (= cassyfiline) et actinodaphnine. Données RMN complètes de la cassythine et de l'actinodaphnine (Stevigny et al., 2002).
Pharmacologie et toxicologie
Faible teneur en alcaloïdes toxiques, la laurotétanine, provoquant des crampes parfois mortelles (Cambie et Ash, 1994). Laurotétanine = alcaloïde tétanisant (Rageau, 1973)
Les composés suivants : cathafiline, cathaformine, actinodaphnine, N-méthylactinodaphnine, prédicentrine et ocotéine ont présenté une activité antiagrégante plaquettaire significative (Chang et al., 1998)1.
Aporphines à activité antiagrégante plaquettaire et vasoralaxante (Wu et al.,, 1998)
Essais des alcaloïdes connus de Cassytha filiformis en cytotoxicité : neolitsine active sur cellules HeLa et 3T3 cells. Cassythine et actinodaphnine : la plus forte activityé sur cellules Mel-5 et HL-60 (Stevigny et al., 2002).
L'ocotéine est un antagoniste compétitif de la phényléphrine (alpha 1-adrenoceptor) et provoque donc une vasorelaxation (Chang et al., 1997).
Itinéraire de production
Methods and cuttings for mass propagation of plant parasites, US patent 20030029078
Orientations
De par la présence d'alcaloïdes dans cette plante, Cassytha filiformis devrait faire l'objet d'un travail de synthèse bibliographique. Ses mucilages ne semblent pas étudiés chimiquement. Etant donné les activités mentionnées, il est difficile de recommander le développement à court terme de cette espèce. A long terme ce serait peut-être un candidat à la mise au point d'un médicament vasorelaxant (anti-hémorroïdaire). La réputation antiinflammmatoire du suc d'expression de la plante en application cutanée mériterait aussi des recherches à moyen terme sur diverses cibles de l'inflammation ou de la peau.
Bibliographie
Bourret D., 1981 - Bonnes plantes de Nouvelle-Calédonie et des Loyauté. Nouméa, Les Éditions du Lagon, 107 p.
Cambie R.C., Ash J., 1994 - FijianMedicinalPlants. Australia, CSIRO, 365 p.
Chang C.W., Ko F.N., Su M.J., Wu Y.C., Teng C.M., 1997 - Pharmacological evaluation of ocoteine, isolated from Cassytha filiformis, as an alpha 1-adrenoceptor antagonist in rat thoracic aorta. Japanese Journal of Pharmacology, 73(3) : 207-214.
Chang F.R., Chao Y.C, Teng C.M., Wu Y.C., 1998 - Chemical constituents from Cassytha filiformis II. Journal of NaturalProduct, 61(7) : 863-866.
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D.& K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Rageau J, 1973 - Les plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie. Paris, ORSTOM, (Travaux et Documents de l'ORSTOM (FRA), No 23), 139 p.
Smith A.C., 1981 - Flora VitiensisNova : a new Flora of Fiji (spermatophytes only). National Tropical Botanical Garden, Hawaii, vol. 2, 810 p.
Stevigny C., Block S., De Pauw-Glllet M.C., De Hoffmann E., Llabres G., Adjakidje V., Quetin-Leclercq J., 2002 - Cytotoxic aporphine alkaloids from Cassytha filiformis. PlantaMedica, 68, 11 : 1042-1044, 2002.
Tomita M., Lu S.T., Wang S.J., 1965 - [Studies on the alkaloids of Formosan lauraceous plants. VII. Alkaloids of Cassytha filiformis Linne. Structure of a new aporphine-type alkaloid « cassyfiline ».] Yakugaku Zasshi, 85(9) : 827-831.
Weiner A., 1984 - Secrets of Fijian Medicine. 141 p.
Whistler W.A., 1992 - Polynesian Herbal Medicine. Lawai, Kauai, Hawaii, National Tropical Botanical Garden, 238 p.
Wu Y.C., Caho Y.C., Chang F.R., Chen Y.Y., 1997 - Alkaloids from Cassytha filiformis. Phytochemistry, 46(1) : 181-184.
Wu Y.C., Chang F.R., Chao Y.C., Teng C.M., 1998 - Antiplatelet and vasorelaxing actions of aporphinoids from Cassytha filiformis. Phytotherapy Research, 12(S.1) : 39-41
Rédacteur : P. Cabalion
Cerbera manghas L. (APOCYNACEAE)
Statut iucn
Non menacé.
Accessibilité et répartition géographique
Plante indigène de Polynésie ; se rencontre également en Nouvelle-Calédonie et en Indonésie.
Est considérée ailleurs comme un arbuste associé à la mangrove.
Fait partie des plantes de bords de mer au Japon (Ile d'Iriomote) (Masuda et al., 2002).
Usages
L'écorce de tiges et les feuilles, à faible dose, sont utilisées en médecine traditionnelle comme purgatifs drastiques.
Le fruit mûr est responsable d'empoisonnements accidentels (enfants surtout), volontaires (suicides) ou criminels. Deux fruits mûrs suffisent à entraîner la mort.
Remarque
Plante toxique, dénommée « Suicide ttree » dans de nombreux pays où il est employé à cette fin (Indes, Malaisie). Autrefois plante d'épreuve (Polynésie française).
Composition chimique
Cardénolides
17p-neriifolin (Chang et al., 2000)
(-)-14-hydroxy-3 β-(3 -O-methyl-6-desoxy-a-L-rhamnosyl)-11α, 12α-epoxy-(5β, 14β, βH)-card-20 (22)-enolide (Chang et al., 2000)
(-)-14-hydroxy-(3-O-methyl-6-desoxy-a-L-glucopyranosyl))-11α, 12α-epoxy-5β, 14β, βH)-card-20 (22)-enolide (Chang et al., 2000)
10-O-Benzoyltheveside (Yamauci et al., 1990)
Lignanes
(-)-olivil (Chang et al., 2000)
(-)-cycloolivil (Chang et al., 2000)
(+)-cycloolivil (Lee et al., 1998)
(-)-carinol (Lee et al., 1998)
Terpénoïdes
10-carboxyloganine (Abe et al., 1996)
Cyclopentano-normonoterpenoid β-D-glucosides (Abe et al., 1996)
Cyclopentano-dinormonoterpenoid β-D-glucosides (Abe et al., 1996)
Pharmacologie et toxicologie
Activité estrogénique
Trois cardénolides (dont deux nouveaux) isolés par bioguidage des racines de C. manghas ont montré une activité oestrogénique vis à vis de la lignée de cellules Ishikawa (Chang et al., 2000).
Toxicologie clinique
En cas d'intoxication, l'utilisation d'anticorps-antidigoxine semble pouvoir être utilisée. Des essais réalisés vis à vis de Thevettia peruviana (autre Apocynaceae à dérivés digitaliques) ont montré une très grande efficacité (Eddleston et Persson, 2003).
Cytotoxicité et activité anticancereuse
L'extrait méthanolique à 10μg/ml de C. manghas inhibe très fortement la croissance des cellules leucémiques humaines K562 (Masuda et al., 2002).
Trois cardénolides (dont deux nouveaux) isolés par bioguidage des racines de C. manghas ont montré une activité antiproliférative vis à vis d'une lignée de cellules cancéreuses de colon humain (Col 2) (Chang et al., 2000).
Olivil, (-)-carinol et (+)-cycloolivil ont montré une activité vis à vis de cultures de cellules mammaires de souris ayant développé des lésions prénéoplasiques induites par le 7,12-diméthylbenz(a)anthracène (Lee et al., 1998).
Toxicité
Pas d'études récentes connues.
Intérêt industriel
Aucun dans l'état actuel.
Orientations
La toxicité aiguë de la plante interdit sa commercialisation en l'état.
Seule l'obtention de molécule à activité thérapeutique peut conduire à une relance de l'intérêt de cette plante comme matière première.
Bibliographie
Abe F., Yamauchi T., 1996 - 10-Carboxyloganin, normonoterpenoid glucosides and dinormonoterpenoid glucosides from the leaves of Cerbera manghas (Studies on Cerbera. 10). Chemical andPharmaceutical Bulletin, 44(10) : 1797-1800.
Chang L.C., Gills J.J., Bhat K.P., Luyengi L., Farnsworth N.R., Pezzuto J.M., Kinghorn A.D., 2000 - Activity-guided isolation of constituents of Cerbera manghas with antiproliferative and antiestrogenic activities. Bioorganic & Medicinal Chemistry Letters, 10(21) : 2431-2434
Eddleston M., Persson H., 2003 - Acute plant poisoning and antitoxin antibodies Journal of Toxicoly, Clinical Toxicology, 41(3) : 309-315.
Lee S.K. et al., 1998 - Evaluation of the Antioxydant Potential of Natural Products. Combinational Chemistry and High throughput Screening, 1(1) : 35-46.
Masuda T., Oyama Y., Yonemori S., Takeda Y., Yamazaki Y., Mizuguchi S., Nakata M., Tanaka T., Chikahisa L., Inaba Y., Okada Y., 2002 - Flow cytometric estimation on cytotoxic activity of leaf extracts from seashore plants in subtropical Japan : isolation, quantification and cytotoxic action of (-)-deoxypodophyllotoxin. Phytotherapy Research, 16(4) : 353-358.
Yamauci T., Abe F., Wan A.S.C., 1990 - Cerbera Part 10. 10-O-benzoyltheveside and 10-dehydrogeniposide from the leaves of Cerbera manghas. Phytochemistry, 29(7) : 2327-2328.
Rédacteur : I. Fourasté
Chamaesyce fosbergii J. Florence (EUPHORBIACEAE)
Synonyme
Euphorbia fosbergii (J. Florence) R. Gowaerts (2000).
Statut IUCN
Non menacé.
Accessibilité et répartition géographique
Endémique.
Australes, Société, Tuamotu, abondant et répandu sur les atolls, moins sur les îles hautes à basse altitude.
Usages
Non signalé.
Composition chimique
Non connue.
Pharmacologi et toxicologie
Non étudiées.
Orientations
Plante endémique non étudiée, non prioritaire.
Remarque
Le cas échéant, la documentation ethnopharmacologique et chimique sera à chercher aussi dans la littérature du genre Euphorbia.
Rédacteur : I. Fouraste
Claoxylon collenettei Riley (EUPHORBIACEAE)
Bio-écologie de la ressource
Répartition : endémique de Rapa (Australes).
Ecologie : pas vraiment rare en forêt de basse altitude, entre 110 et 300 m d'altitude, avec Fitchia rapensis, Metrosideros sp., Corokia colennettei, dans des ravin frais ou sur des pentes exposées.
Usages
Construction : pirogues et habitations
Composition chimique
Genre : présence de triterpènes : ac. bétulinique, friedéline (C. polot)
Screening phytochimique : coumarines, hétérosides flavoniques, saponines, tanins
Espèce non étudiée à notre connaissance
Pharmacologie et toxicologie
Genre : non étudiée à notre connaissance
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Autre espèce du genre : Claoxylon ooumuense Fosberg et Sachet
(Euphorbiaceae)
Répartition : endémique de Nuku Hiva (Marquises).
Usages : pas d'usage connu de l'espèce
Orientations
Recherche, intérêt chimiotaxonomique : genre entier non étudié, avec 3 espèces endémiques de Polynésie française.
Non prioritaire.
Rédacteur : B. Weniger
Cocculus orbiculatus (L.) DC. (MENISPERMACEAE)
Synonymes
Menispermum orbiculatum L. ;
Cocculus trilobus (Thunberg) DC.,
Menispermum trilobum Thunberg Cocculus ferrandianus Gaudichaud.
Cocculus trilobus (Thunberg) DC., est resté quelques années le nom correct de ce taxon (Wagner et al., 1990), qui reprenait les recommandations de L.L. Forman, spécialiste des Menispermaceae indomalésiennes. Retour à C. orbiculatus comme nom correct2.
D'autres synonymies existent hors région Pacifique3.
Elles ne concernent pas la Polynésie, mais sont utiles sur un plan réglementaire.
Statut IUCN
Vulnérable en Polynésie française.
Accessibilité et répartition géographique
Toujours dispersée et rare dans les Australes : Raivavae, Rapa, Rurutu et Tubuai, en station ouverte mésique.
Étude scientifique commentée de l'aire de répartition : non trouvée (plante de la flore indo-malésienne qui semble avoir été introduite aux Etats-Unis).
Phytopathologie touchant les feuilles (Lee et Kim, 2002).
Présent à Hawaï.
Usages
Non signalés.
Composition chimique
Notamment des alcaloïdes :
magnoflorine (Nakano, 1956)
cocolobine (Ito et al., 1969)
érythrinanes (Ju-Ichi et al., 1978)
sinococuline, morphinane antitumoral (Itokawa et al., 1987)
isosinoculine, morphinane antitumoral (Itokawa et al., 1995)
bisbenzylisoquinoléines : isotrilobine, trilobine, isotrilobine-N-2-oxide, nortrilobine (Chen et al., 1991)
Pharmacologie et toxicologie
Activité antibactérienne
Sur 80 extraits de plantes médicinales coréennes, quatre espèces dont Cocculus trilobus présentent une forte activité inhibitrice sur la sortase, une transpeptidase qui coupe des protéines de surface de bactéries Gram-positives, (sortase obtenue par PCR à partir du chromosome du Staphylococcus aureus ATCC 6538p.) L'extrait le plus actif était une fraction acétate d'éthyle de l'extrait de rhizome de Cocculus trilobus (IC= 1.52 g ml) (Kim et al., 2002)
Cytotoxicité
(Itokawa et al., 1987 ; Itokawa et al, 1995)
Contraintes réglementaires
Fortes contraintes réglementaires en raison d'un risque avéré de confusion avec des espèces toxiques du genre Aristolochia.
Les espèces du genre Aristolochia présentent des risques élevés de néphrotoxicité, carcinogénèse et mutagénicité. Or des remèdes chinois importés sans autorisation officielle ont provoqué en Belgique (Nortier et Vanherweghem, 2002), en France et au Royaume-Uni des cas de nephrotoxicité ('chinese herb nephropathy' ou 'CHN') et carcinogénèse. Le nom chinois Fangji porte en effet à confusion et désigne non seulement les racines de Aristolochia fangchi, mais aussi celles de Stephania tetrandra et de Cocculus orbiculatus (syn : Cocculus trilobus).
Pour éviter ces confusions et donc les risques induits, et en l'absence de procédures de contrôles de qualité suffisants, la plupart des pays de l'Union Européenne ont interdit l'utilisation, la vente et l'importation d'espèces pouvant être confondues avec des Aristolochia spp., dont Cocculus orbiculatus / trilobus4.
Orientations
Pour éviter les risques de néphrotoxicité dus à l'acide aristolochique et de ses dérivés, les espèces du genre Aristolochia sont interdites en usage médicinal. Plusieurs genres de Menispermaceae qui sont parfois adultérées par des Aristolochia spp. Ont été interdites également dans la plupart des pays européens, ce qui empêche toute utilisation d'extraits de Cocculus spp. en médecine/pharmacie occidentales. Les activités des alcaloïdes de Cocculus justifieraient cependant des recherches pharmacologiques sur substances pures, ce qui est ici hors sujet.
Bibliogaphie
Chen H.S., Liang H.Q., Liao S.X., 1991 - [Studies on the chemical constituents of the root of Cocculus Trilobus DC]. Yao Xue Xue Bao, 26(10) :755-758.
Forman L., Green P.S., Morat pH (ed.), 1998 - Flore de Nouvelle-Calédonie. Paris, Muséum d'histoire naturelle, 91 p.
Ito K., Furukawa H., Sato K., Takahashi J., 1969 - [Studies on the alkaloids of menispermaceous plants. CCL. Structure of coclobine, a new biscoclaurine alkaloid from Cocculus trilobus DC]. Yakugaku Zasshi. 89, 8 : 1163-1166.
Itokawa H., Nishimura K., Hitotuyanagi Y., Takeya K., 1995 - Isosinoculine, a novel antitumor morphinane alkaloid from Cocculus trilobus. Bioorganic & Medicinal Chemistry Letters, 5(8) : 821-822.
Itokawa H., Tsuruoka S., Takeya K., Mori N., Sonobe T., Kosemura S., Hamanaka T., 1987 - An antitumor morphinane alkaloid, sinococuline, from Cocculus trilobus. Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 35(4) : 1660-1662.
Ju-ichi M., Ando Y., Yoshida Y., Kunitomo J., Shingu T., Furukawa H., 1978 - [Alkaloids of Cocculus trilobus DC. Isolation and structure of erythrinan alkaloids (author's transl.)] Yakugaku Zasshi, 98(7) : 886-890
Kim S.W., Chang I.M., Oh H.B., 2002 - Inhibition of the bacterial surface protein anchoring transpeptidase sortase by medicinal plants. Bioscience, biotechnology & Biochemistry, 66(12) : 2751-2754.
Lee H.B., Kim C.J., 2002 - First report of zonate leaf spot of Cocculus trilobus caused by Cristulariella moricola in Korea. Plantpathology, 51(6) : 799
Nakano T., 1956 - Studies on the alkaloids of menispermaceous plants. CXXXXI. Isolation of magnoflorine from Cocculus trilobus DC. Pharmacological Bulletin, 4(1) : 69-70.
Nortier J.L, Vanherweghem J.L. 2002 - Renal interstitial fibrosis and urothelial carcinoma associated with the use of a Chinese herb (Aristolochia fangchi). Toxicology, 181-182 : 577-580.
Wagner L. W., Herbst D.R., Sohmer S.H., 1990 - Manual of the flowering plants of Hawai'i. Honolulu, University of Hawaii Presse and, 2 vol., 988 et 1853 p.
Rédacteur : P Cabalion
Coprosma spp. (RUBIACEAE)
Genre bien représenté avec toutes les espèces endémiques :
C. cookei (Rapa)
C. esulcata (Marquises : Nuku Hiva et Ua Pou)
C. nepheliphila (Marquises : Nuku Hiva)
C. orohenensis (Société : Tahiti)
C. rapensis (Rapa)
C. reticulata (Marquises : Nuku Hiva)
C. setosa (Société : Raiatea)
C. taitensis (Société : Moorea, Raiatea, Tahiti)
C. velutina (Australes)
Statut IUCN
Toutes les espèces sont vulnérables sauf C. taitensis qui est non menacé.
Bio-écologie de la ressource
Plutôt en formation ouverte, abondant à très rare, pente et crêtes de moyenne à haute altitude.
Usage
Non signalé
Composition chimique
Genre : peu ou pas étudié
Pharmacologie et toxicologie
Genre : peu ou pas étudié
Orientations proposées
Absence totale de données significatives, mais du fait de son aire de distribution limitée et des nombreuses espèces endémiques, ces espèces méritent une étude chimique au moins préliminaire.
Non prioritaire.
Rédacteur : C. Moretti
Cymbopogon refractus (R. Br.) Camus (POACEAE)5
Synonymes
Andropogon refractus R. Br.
Cymbopogon nardus sensu B.E.V. Parham seulement dans des ouvrages concernant la flore des Iles Fidji.
Andropogon tahitensis Nadeaud (Pétard, 1986 ; Lemaître, 1995).
Accessibilité et répartion géographique
Australes et Société : naturalisée à basse altitude en formation graminéenne ouverte ou dans la lande à Dicranopteris linearis, mais jamais abondante ni envahissante comme ailleurs dans le Pacifique.
Espèce originaire d'Australie, présente aujourd'hui dans le Pacifique jusqu'aux Iles de la Société et Hawaï (Smith, 1979).
Envahissante, terrains secs, bords de route, Bora Bora, Raiatea, Tahiti (récoltes par Welsh,
1998).
Envahissante en pâturages aux Iles Hawaï. Commerce des graines interdit aux États-Unis.
Noms communs : barbwire grass (aussi barbed wire grass), soap grass, ramga, othangithangi, thoyangiyangi (Fidji) ; aretu monoi, aretu noanoa (Polynésie Française), (Welsh, 1998) ; aretu (Lemaître, 1995).
Une espèce similaire, C. nardus (L.) Rendle (noms communs kamapue, citronella grass) est connue de Niue (Sykes, 1970).
Usages
Usages médicinaux
Fidji : la plante sert à la préparation d'infusions (Smith, 1979). Une infusion médicinale contre les névralgies et les rhumes est préparée avec les feuilles, à odeur citronnée. La première extraction doit être jetée et ce n'est que la seconde qui est utilisée (Parham, 1943 d'après Cambie et Ash, 1994)
Fidji : un bain de vapeur de cette herbe est utilisé contre les rhumes et les troubles pulmonaires (Parham, 1943 d'après Cambie et Ash, 1994)
Fidji : un bon remède contre les maux de tête consiste à dormir sur un oreiller rempli de la plante séchée (Parham, 1943 d'après Cambie et Ash, 1994)
Tahiti : Le suc de cette graminée est employé en association avec d'autres plantes dans le traitement des orgelets et des panaris (Pétard, 1986).
Usage en parfumerie
Polynésie : d'après le nom vernaculaire aretu monoi cité par Welsh, cette plante entrerait dans une recette de monoi.
Composition chimique
Contient des composés cyanogénétiques (Hegnauer, 1963 d'après Cambie et Ash, 1994) (NB : cela expliquerait la raison pour laquelle le premier extrait issu de l'infusion est jeté, si l'on suppose que les hétérosides cyanogénétiques sont rapidement solubles dans l'eau bouillante).
Espèce tolérante à l'arsenic, Australie (Ashley et Lottermoser, 1999)
Pourrait peut-être produire une huile essentielle, comme d'autres espèces du même genre, mais l'espèce ne semble pas avoir été étudiée en Australie, d'où elle est originaire, ni en Polynésie Française.
Pharmacologie et toxicologie
Présence d'hétérosides cyanogénétiques (Hegnauer, 1963 d'après Cambie et Ash, 1994). Intérêt industriel
Présence très probable de terpènes, sujet apparemment non étudié jusqu'à présent. La bibliographie sur le genre Cymbopogon est ultra-abondante. Pas d'intérêt immédiat.
Orientations
A priori peu intéressante par comparaison avec d'autres espèces du même genre.
Bibliographie
Ashley P.M., Lottermoser B.G., 1999 - Arsenic contamination at the Mole River mine, northern New South Wales. Australian Journal of Earth Sciences, 46(6) : 861-874.
Cambie R.C., Ash J., 1994 - Fijian Médicinal Plants. Australia, CSIRO, 365 p.
Hegnauer R., 1963 - Chemotaxonomie der Pflanzen : eine Ubersicht uber die Verbreitung und die systematische Bedeutung der Pflanzenstoffe, vol. 2 : Monocotyledoneae. Basel, Bikhàuser Verlag, 540 p.
Lemaître Y., Haudreicourt A.G. (pref.), 1995 - Lexique du Tahitien contemporain : tahitien-française, français-tahitien. Paris, ORSTOM, 205 p.
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D.& K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Smith A.C., 1979 - Flora Vitiensis nova : a new flora of Fiji. Lawai, Kauai, Hawaii : Pacific Tropical Botanical Garden. 5 v.
Sykes W.R., 1970 - Contributions to the flora of Niue. Department of Scientific and Industrial Research (DSIR) Bulletin 200, 321p.
Welsh S.L., 1998 - Flora societensis : a summary revision of the floweringplants of the Society Islands : Mehetia, Tahiti, Moorea, Tetiaroa (iles du vent) ; Huahine, Raiatea, Tahaa, Bora Bora, Tupai, Maupiti, andMopelia (iles sous le vent). Orem, Utah : 420 p.
Rédacteur : P. Cabalion
Davallia solida (G. Forst.) Sw. (DAVALLIACEAE)
Statut IUCN
Non menacé, plante indigène non endémique.
Accessibilité et répartion géographique
Assez commune, facile d'accès.
Usages
Traitement de la ciguatera (rhizome, Vanuatu).
Analgésique
Purgative
Autre espèce du genre : Davallia mariesii (Japon)
Traitement des rhumes, neuralgies, cancer de l'estomac (Corée)
Traitement des lumbagos, rhumalgies, odontalgies, tinnitus (Chine)
Composition chimique
Xanthones : mangiferin, D xylopyranosyl-1,3,6,7-tetrahydroxyxanthone glucopyranosyl-2,6,4'-trihydroxybenzophenone
Autres espèces du genre
Davallia mariesii
Hétérosides de flavanes-3-ol de degrés de polymérisation divers
Acides phénoliques et hétérosides (acide caféique, coumarique, gentisique, vanillique, protocatéchique)
Gamma-lactone : davallialactone
Flavonoïdes : hétéroside d'eriodyctiol
Hétéroside de sesquiterpène (norcarotane) : marioside
Hétéroside de chromone
Triterpènes
Acide aminé : tryptophane
Davallia divaricata
Hétérosides de flavanes-3-ol de degrés de polymérisation divers
Pharmacologie et toxicologie
Liaison aux P-glycoprotéines cytosoliques (diminution de la résistance des cellules aux agents de chimiothérapie)
Suppression de l'hyperexcitabilité des neurones induite par la ciguatera (in-vitro)
Autre espèce du genre : Davallia mariesii
Inhibition de protéine-kinase C
Orientations
Une autre espèce du genre Davallia : D. fejeensis a été étudiée pour la production de fronde coupée comme feuillage horticole. Davallia mariesii est également signalée comme plante horticole au Japon.
En fonction de l'aspect de la fronde de D. solida (D. denticula var. elata, syn. : D. epiphylla, est certainement un autre candidat, mais plus rare et le plus souvent sur les crêtes de moyenne et haute altitude) cette piste serait à explorer.
Rédacteur : Y. Barbin
Dryopteris hirtipes (Blume) O. Kuntze (DRYOPTERIDACEAE)
Synonyme
Dryopteris fatuhivensis E. Br.
Accessibilité et répartion géographique
Indigène dans le Pacifique central et oriental, présente aux îles Marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka.
Fougère herbacée terrestre, peu commune de moyenne à haute altitude, le plus souvent en forêt humide.
Usages
Aucune information
Composition chimique
Aucune information
Pharmacologie et toxicologie
Aucune information
Orientation
Aucune données significatives
Non prioritaire
Rédacteur : F. Demarne
Erythrina variegata L. (FABACEAE)
Synonyme
Erythrina indica Lam.
Accessibilité et répartion géographique
Pas de problèmes particuliers vu son statut de plante cultivée, naturalisée.
Usages
Sédatif nerveux, fébrifuge, antiasthmatique, antiépileptique, antimicrobien, traitement du trachome, de l'éléphantiasis
Tronc : astringent, fébrifuge, troubles du foie, épilepsie, sédatif nerveux, antiasthmatique, collyre
Feuilles : diurétiques, stomachiques, douleurs articulaires
Une lectine d Erythrina cristagalli couplée à la toxine botulinique est en développement préclinique pour le traitement des douleurs chroniques chez Allergan.
Composition chimique
Graine
Alcaloïdes : hypaphorine, erythraline, erysopine, erisotine, erysovine, erysotrine, erysodine. Hypaphorine, choline, erythrocarine, erythratidine, erymelanthine, demetoxy-carbonyl-erymelanthine
Lectines.
Racine
Isoflavonoïdes : indicanines A, B et C, robustic acid, daidzein, 8-prenyl daidzein, cajanin, 5,4'-di-O-methylalpinumisoflavone, warangalone, 5,7,4'-trihydroxy-6,8-diprenylisoflavone, erycristagallin, erythrabyssin, phaseollin, phaseolidin, cristacarpin, erystagallin A, erysubin F, folitenol, orientanol B, C, F, sigmoidin K, dimethylallyl-6a-hydroxyphaseollidin.
Flavanone : isobavachin
Phenoxychromones : eryvarin A, C, D, F et G
Phénols : eryvariestyrene, eryvarinol A et B
Tronc
Cire : alkyl phenolates, alkyl ferulates
Stérols : stigmastérol et hétéroside, sitostérol, campestérol, citrostadiénol
Triterpènes : erythrodiol, acide oléanolique
Cinnamate : erythrinassinate B
Dérivés basiques : stachydrine, erysovine
Alcaloïdes (isoquinolines) : erysotrine, erysodine, erythraline, erysopine, erysovine, erysonine, erypitine, erysodienone, erythratidine, epi-erythratidine, hydroxy-epi-erythratidine, erysotine, hypaphorine, hypaphorine methyl ester,
Flavonoïdes (isoflavonoïdes) : abyssinone V, erycristagallin, hydroxy-6,3',5'-triprenylisoflavonone, cristacarpin, erythrinin B, euchrenone b9 et b10, eryvarin A et B, laburnetin, alpinimisoflavone, wignteone, warangalone, erythrin A, B et C, osajin, alpinum isoflavone, indicanine D et E, genistein, wighteone, dimethylalpinumisoflavone, 8-prenyl erythrinin C, erysenegalensein C
Feuille
Isoflavonoïdes : genistein, 2'-hydroxygenistein
Fleur
Alcaloïdes (isoquinolines) : erythritol, erysotrine, erythrartine. Hypaphorine, choline.
Acides gras : acide caprique, docosanoic methyl ester
Stéroïdes : acetoxy-B-norcholest-5-ene, 29-nor-cycloartenol, β-sitosterol-arachidate
Pharmacologie et toxicologie
Graine
- Activité antinéoplasique sur leucémie L1210 (alcaloïdes), activité hypotensive avec arrêt cardiaque à l'augmentation de la dose. Activité curarisante des alcaloïdes ?.
Racine
Activité antibiotique sur S. aureus résistant à la methicilline (erycristagallin, orientanol B)
Activité antibactérienne sur bactéries cariogènes (erycristagallin)
Alcaloïdes : activité relaxante des muscles lisses, dépression du SNC, cholérétique, anticonvulsivante, blocage neuromusculaire
Toxicologie : les graines sont signalées toxiques. De l'HCN serait présent dans toutes les parties de la plante.
DL50 IP alcaloïdes totaux du tronc : 128 mg/kg (rat)
Activité cytotoxique par des inhibiteurs de protéinases (inhibiteurs de chymotrypsine) d'origine protéique.
Tronc
Blocage des échangeurs Na+/H+ (isoflavonoïdes), activité cytotoxique (isoflavones / wighteone).
Feuille
Activité sédative, non analgésique (extrait aqueux).
Inhibition de la phospholipase A2 (isoflavonoïdes).
Parties aériennes
Activité anticancéreuse
Orientations
Les isoflavones inhibitrices de phospholipase A2 ont été développées par Schering-Plough pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Ce développement a été stoppé. Il n'a pas été pris de brevet sur ce produit.
Une lectine d Erythrina cristagalli couplée à la toxine botulinique est en développement préclinique pour le traitement des douleurs chroniques chez Allergan.
Cette espèce déjà bien étudiée n'est pas prioritaire pour la Polynésie française.
Bibliographie
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Rédacteur Y. Barbin
Fagraea berteroana A. Gray ex Benth. var. berteroana (LOGANIACEAE)
Synonyme
Fagraea berteriana est une variante orthographique pour berteroana.
Statut IUCN
Non menacé
Accessibilité et répartion géographique
Peu abondante, localisée.
Indigène ou naturalisé, (parfois ornementale en jardin) non endémique, croupes mésiques de basse et moyenne altitude.
Autre variété Fagraea berteroana A. Gray ex Benth. var. marquesensis (Loganiaceae)
Statut taxonomique douteux, apparemment non vraiment différent de la variété-type.
Accessibilité
Plus répandue dans la Société ou les Marquises que dans les Australes.
Usages
Médecine : écorce séchée en infusion contre les thromboses après l'accouchement (Tonga) (Singh et al., 1984)
Médecine : en infusion contre les malaises du matin de la femme enceinte (Tonga) (ostraff et al., 2000)
Médecine : en cas de bronchites.
Remarque
Usages. Espèce à fleurs odorantes, blanches puis jaunes à maturité, utilisées dans le Pacifique, au moins de la Nouvelle-Calédonie à la Polynésie Française et aux Iles Hawaï pour la confection de colliers odorants ('lei', qui existe comme nom de famille aux Iles Tonga). Parfum différent selon l'évolution de la fleur. Aux Iles Hawaï, les fleurs étaient vendues 10 cents pièce, d'où le nom : 'pua kenikeni' ou 'pua à 10 cents'. Les individus présents à Hawaï, île de Oahu, côté au vent, sont taillés pour faciliter la cueillette (Hayashi et al., 1995).
Utilisations traditionnelles dans le Pacifique (Barrull, 2000).
Composition chimique
Genre : monoterpènes type iridoïdes (F. blumei, F. fragrans) : écorce, bois, feuilles (Cuendet et al., 1997 ; Kun-Anake et Ragvatin, 1976)
alcaloïdes monoterpéniques (F. fragrans) : feuilles, fruit (Kun-Anake et Ragvatin, 1976)
phénylpropanoïdes : ac. caféique, coumarique (F. gracilipes) : bois (Cambie et al., 1990)
flavonoïdes (F. obovata) : feuilles (Qasim et al., 1987)
lignanes (F. racemosa) : racine (Okuyama et al., 1995)
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Remarque
Composés volatils de fleurs de F. berteroana collectées à Hawaï, étudiées au Japon. Etude d'une université et d'une industrie de la parfumerie japonaises (Hayashi et al., 1995)
Hydrodistillation de fleurs blanches, nouvellement écloses :
rendement 0,03 %
une centaine de substances visibles,
principaux constituants :
(E)-P-ocimène : 5,06 %
benzoate de méthyle : 11,97 %
acétate de benzyle : 16,37 %
acide myristique : 3,48 %
salicylate de benzyle : 4,00 %
Les auteurs concluent que l'essence de Fagraea berteroana a un potentiel comme matière première de l'industrie des “flaveurs et fragrances”.
Le rendement de l'hydrodistillation classique est faible, mais pourrait être amélioré par d'autres techniques.
Attraction des mâles de la mouche des fruits ('oriental fruit fly', Bactrocera dorsalis) par deux phénylpropanoïdes de la fleur de Fagraea berteroana (Nishida et al., 1997)
Deux composés de l'extrait éthanolique de fleurs attirent sélectivement les individus mâles de la mouche des fruits, le trans-3,4-diméthoxycinnamoyl alcool et/ou son acétate, (dans un moindre mesure la forme aldéhydique) pour synthèse d'une phéromone sexuelle, l'alcool trans-coniférylique.
Pharmacologie et toxicologie
Genre :
antioxydant (F. blumei) : écorce (Cuendet et al., 1997)
antibactérien (F. fragrans) : feuilles (Nakanishi et al., 1965)
antifongique (F. fragrans) : bois (Hong et Abdul, 1983)
antimalarique (F. racemosa) : feuilles (Leaman et al., 1995)
analgésique, relaxant musculaire (F. racemosa) : racine (Okuyama et al., 1995)
Espèce : absence d'activité mutagénique (test d'Ames) (Ostraff et al., 2000)
Remarque
Recherches en cours à Nouméa (IRD - Université de Nouvelle Calédonie - Province des Iles Loyauté) : divers extraits d'écorce non actifs sur essais antibactériens ou antifongiques, activité moyenne sur virus de la dengue, pas d'activité sur Boophilus microplus (tique de bovins), activité moyenne sur xanthine oxydase (Barrul, 2000).
Orientations
Recherche : Intérêt chimiotaxonomique, espèce non étudiée.
La famille des Loganiacées est connue pour être une source de préparation de
curares.
Valorisation : pas de possibilité de valorisation à court et moyen terme.
Non prioritaire
Bibliographie
Barrull A., 2000 - Etude de deux plantes aromatiques des Iles Loyauté, Alyxia stellata (J.R et G. Forster) Roemer et Schultes, Fagraea berteriana A. Gray. Université des Sciences et Techniques de St Jérôme, Aix-Marseille III, DEA Synthèse et modélisation de molécules Bioactives, 104 p.
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Rédacteur : B. Weniger
Ficus prolixa G. Forst. var. prolixa (MORACEAE)
(Florence, 1997)
Synonymes
Ficus obliqua sensu Seem. (Smith, 1981)
Ficus umbilicata Bureau ex Drake (Florence, 1997)
Ficus marquesensis F. Br. (Florence, 1997)
Ficus prolixa var subcordata auct., Corner 1965, pro parte, non Corner 1960 (Florence, 1997). Cela signifie que pour les récoltes de ce taxon au Iles Marquises, la définition de Corner 1965 tombe en synonymie avec Ficus prolixa G. Forst. var. prolixa et que seul ce nom est à conserver.
Statut IUCN
Espèce non menacée
Accessibilité et répartition géographique
Répartition de Ficus prolixa G. Forst.
Micronésie, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie jusqu'aux Tuamotu, Marquises et Iles de la Ligne. Le matériel des Iles Fidji appartient à la variété prolixa (Smith, 1981).
Nouvelle-Calédonie, Lifou : le banian, hmana (en langue drehu, île de Lifou) a de petits fruits ronds et rouges. Mûrs, ils deviennent orange (octobre-novembre). Ils attirent les roussettes (Thilë), les oiseaux (Waco). Ailleurs dans le Pacifique, forte fréquentation de cet arbre par les oiseaux et les roussettes
Palau (Micronésie) : nom vernaculaire lulk, pousse sur plateaux coralliens.
Polynésie française : noms vernaculaires (Florence, 1997).
Ponape (Pacifique Ouest) : nom vernaculaire à Ponape ou Pohnpei : aiau
Usages
Hémorragies
– Guam : Les guérisseurs locaux utilisent parfois le latex dans des remèdes contre les hémorragies internes ou externes.
Infections, inflammations, catarrhe
Cook : le jus d'expression des racines aériennes est frit dans le lait de coco et consommé contre la catarrhe (Whistler, 1992).
Polynésie française : cette espèce est une des plantes médicinales les plus utilisées. D'après Nadeaud (1864) l'écorce interne de ce banian a des propriétés contre la catarrhe qui ne cèdent qu'à celles de Wikstroemia foetida (Thymeleaceae) (Whistler, 1992).
Autres usages médicinaux
Etats fédérés de Micronésie, Atoll d'Ulithi : les feuilles sont d'usage médicinal (G. Wiles, pers. comm.).
Mariannes : le latex a un usage médicinal.
Usages rituels ou religieux
– Guam : les esprits taotaomona des Anciens résideraient sous cet arbre, nunu en chamorro ; pour cette raison ces arbres sont rarement abattus.
Artisanat : usage de la fibre ligneuse ; pêche, fouets, liens végétaux, tapa
Etats fédérés de Micronésie : à Ulithi, Ifaluk et Kosrae et peut-être dans d'autres îles, des leurres de pêche sont confectionnés avec l'écorce de Ficus prolixa. A Puluwat, le bois est utilisé dans des pièges à poisson et les racines aériennes dans les pêches à la senne. Aux Iles Kiribati, les racines, qui se plient facilement, sont utilisées dans la confection des filets d'épuisettes et parfois de cannes à pêche (Merlin, 2002).
Etats fédérés de Micronésie, Atoll d'Ulithi : les racines aériennes servent parfois à la fabrication de fouets.
Nouvelle-Calédonie, Lifou : la partie supérieure de l'écorce est noire, blanche en dessous. C'est la partie blanche qui sert de liens pour attacher des bois entre eux. Les petites racines aériennes servent de fouet.
Polynésie française : l'écorce était une des principales sources de fibres pour la confection des habits tissés ou tapa. Usage aujourd'hui restreint aux Iles Marquises, pour le tourisme (Pétard, 1986 ; Florence, 1997).
Polynésie française : les écorces battues donnaient un tissu de fibres non tissées, agglutinées grâce à la présence de latex. Ces tissus étaient imperméables à l'eau et leur abandon vers 1840 aurait contribué à la propagation de la tuberculose. Ces tapas brun-clair servaient à recouvrir les lits et à envelopper les grandes idoles des marae (Pétard, 1986). Les tapas très agréables à porter ou utiliser, ne s'imprégnaient pas de sueur.
Polynésie française : le oraa est une variété de figuier sauvage dont l'écorce donne une excellente étoffe grise, la plus résistante qui soit et très estimée.
Usage du latex
Nouvelle-Calédonie, Lifou : la partie supérieure de l'écorce est noire, blanche en dessous. C'est la partie blanche qui sert de liens pour attacher des bois entre eux. On peut fabriquer des balles de cricket avec le latex. Les petites racines aériennes servent de fouet. Une dame de l'île de Lifou fabrique régulièrement les balles de cricket les plus réputées, pour les clubs de ce sport en Nouvelle-Calédonie, pratiqué essentiellement par les femmes mélanésiennes.
Polynésie française : le latex de banian est utilisable pour la préparation du caoutchouc (Pétard, 1986).
Composition chimique
Espèce non étudiée
Pharmacologie et toxicologie
Espèce non étudiée
Orientations
La chimie et l'activité biologique de cette plante n'ont apparemment fait l'objet d'aucune publication. Les possibilités anti-infectieuses de cette espèce seraient intéressantes à explorer, peut-être en recherchant des composés prénylés qui sont assez courants dans les Moraceae.
Exploitation artisanale aux Marquises (tapa) et en Nouvelle-Calédonie (balles de cricket), qui est actuellement le principal intérêt de cette espèce.
Bibliographie
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Rédacteur : P. Cabalion
Geniostoma quadrangulare Fosberg (LOGANIACEAE)
Statut IUCN
Non évalué dans les Tubuai où il est très rare, plus répandu à Rapa.
Accessibilité et répartition géographique
Difficile
Iles Tubuai et Rapa
Usages
Pas d'usage connu des espèces.
Composition chimique
Genre : glucoside benzénique (G. antherotrichum). Espèces : non étudiées à notre connaissance
Pharmacologie et toxicologie
Genre : inhibition de la protéase HIV (G. rupestre) : dose 500μg/ml !, résultat « equivocal ». Espèces : non étudiées à notre connaissance
Orientations
Recherche : Intérêt chimiotaxonomique : espèces non étudiées
La famille des Loganiacées est connue pour être une source de préparation de curares.
Valorisation : pas de possibilité de valorisation à court et moyen terme
Non prioritaire.
Autre espèce du genre : Geniostoma rapense Fosberg (Loganiaceae)
Accessibilité : peu accessible mais moyennement abondant
Identifié sur l'Ile Rapa.
Rédacteur : B. Weniger
Glochidion emarginatum J.W. Moore (EUPHORBIACEAE)
et autres espèces du genre présentes en Polynésie française.
Accessibilité et répartition géographique
Endémique des îles de la Société à Raiatea
Facilement accessible mais peu répandu en formation de maquis de moyenne altitude Non menacé
Autres espèces du genre
Glochidion longfieldiae (Riley) F. Br. (Euphorbiaceae)
Accessibilité : endémique de Rapa, en forêt mésique ou plus humide de moyenne altitude
Statut IUCN : peu accessible, non menacé
Glochidion marchionicum F. Br. (Euphorbiaceae)
Accessibilité : Iles Marquises, endémique. Abondant à peu répandu en forêt mésique ou en savane arborée de basse à moyenne altitude
Statut IUCN : non menacé, accessible aisément
Glochidion moorei P.T.Li (Euphorbiaceae)
Synonymes : Glochidion salicifolium J.W. Moore
Accessibilité : facile, souvent localisé. Endémique de Raiatea (Société). Formations mésiques ± ouvertes de basse à moyenne altitude.
Statut IUCN : non menacé
Glochidion myrtifolium J.W. Moore (Euphorbiaceae)
Accessibilité : facile, abondante à peu commune. Endémique des îles de la Société à Raiatea, formations mésiques ± ouvertes de basse à moyenne altitude.
Statut IUCN : non menacé
Glochidion nadeaudii J.Florence (Euphorbiaceae)
Accessibilité : facile, abondante, souvent localisée. Endémique des îles de la Société à Moorea, formations mésiques de crête de moyenne altitude.
Statut IUCN : non menacé.
Glochidion rapaense J.Florence (Euphorbiaceae)
Accessibilité : peu accessible, dispersée, jamais abondant localement. Endémique des Australes à Rapai, croupes mésiques à basse altitude
Statut IUCN : non menacé.
Glochidion taitense Baill. (Euphorbiaceae)
Accessibilité : endémique îles de la Société à Tahiti. Accessibilité moyenne, ± dispersée à commune localement. Forêt des grandes vallées à basse et moyenne altitude, plus rarement en forêt de nuages de haute altitude
Statut IUCN : non menacé Glochidion temehaniense J.W. Moore (Euphorbiaceae)
Accessibilité : accessibilité moyenne. Endémique aux îles de la Société à Raiatea, Huahine et Tahaa. Formations mésiques ± ouvertes de crêtes de basse et moyenne altitude, ou forêt de basse qltitude en grandes vallées
Statut IUCN : non menacé
Glochidion tooviianum J.Florence (Euphorbiaceae)
Accessibilité : accessibilité moyenne, dispersé. Endémique de Nuku Hiva. En formation ouverte de haute altitude
Statut IUCN : LR (low risk) non menacé
Glochidion wilderi J.Florence (Euphorbiaceae)
Accessibilité : peu accessible. Endémique des Tuamotu, Makatea, Mangareva. Formations ouverte sur karst érodé (Makatea) ou en formation mésique ± ouverte de basse altitude (Mangareva)
Statut IUCN : peu menacé à Makatea, gravement à Mangareva.
Usages
Pas d'usage connu des espèces considérées.
Composition chimique
Genre : sesquiterpènes (G. obovatum) : feuilles coumarines (G. rubrum) : tronc lactones (G. acuminatum ; G. zeylanicum)) : feuilles flavonoïdes : glochiflavanosides (G. zeylanicum) : feuilles lignanes (G. obovatum ; G. zeylanicum) : feuilles triterpènes : glochidol et dér.( G. acuminatum, ; G. eriocarpum ; G. heyneanum ; G. hongkhongense ; G. macrophyllum ; G. mooni ; G. puberum ; G. rubrum) : racine, écorce de racine, feuilles. tanins (G. rubrum) : feuilles alcaloïdes absents.
Espèces : non étudiées à notre connaissance
Pharmacologie et toxicologie
Genre : antitumoral (G. heyneanum) : parties aériennes diurétique (G. heyneanum) : parties aériennes inhibition sécrétion histamine (G. heyneanum) : parties aériennes hypotenseur (G. hohenackeri) : parties aériennes hypoglycémiant (G. hohenackeri) : parties aériennes activité SNC (G. ramiflorum) : écorce antiviral (G. subsessile) : parties aériennes toxicité poisson (G. velutinum) : écorce antagoniste ester phorbol (G. triandrum) : feuille
Espèces : non étudiées à notre connaissance
Interêt industriel
Aucun actuellement.
Orientations
Recherche : intérêt chimiotaxonomique : espèces non étudiées
Nombreuses activités biologiques démontrées dans le genre
Valorisation : pas de possibilité de valorisation à court terme
Non prioritaires.
Rédacteur : B. Weniger
Guettarda speciosa L. (RUBIACEAE)
Statut IUCN
Non menacé.
Accessibilité et répartition géographique
Abondant sur substrat corallien : Australes, Société et Tuamotu, plus rare sur substrat volcanique aux Marquises et Société à basse altitude. Arbre commun dans le Pacifique dans les formations littorales coralliennes, sables ou cailloutis.
Usages
Huile essentielle (Kennedy et al., 2000)
L'écorce sert à soigner les rhumatismes ; on l'emploie aussi comme anti-diarrhéique et fébrifuge (Pétard, 1986)
Divers usages médicinaux en Indonésie, en Micronésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Iles Fidji et à Tahiti (Cambie et Ash 1994) ainsi qu'en Nouvelle-Calédonie (Rageau, 1973), Samoa.
Composition chimique
Curieusement, la chimie de cette espèce très banale reste pratiquement inconnue. Pharmacologie et toxicologie Intérêt industriel
Le bois de Guettarda speciosa est résistant aux termites (Yaga et al., 1985)
Orientations
Pas de données significatives
Non prioritaire
Bibliographie
Cambie R.C., Ash J., 1994 - Fijian Medicinal Plants. Australia, CSIRO, 365 p.
Kennedy R.R., Thangaraj T., 2000 - Correlation between flower morphological characters and essential oil yield. Journal of Medicinal and Aromatic Plant Sciences, 22(1B) : 579-581
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D. & K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Rageau J, 1973 - Les plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie. Paris, ORSTOM, (Travaux et Documents de l'ORSTOM (FRA), No 23), 139 p.
Yaga S., Kinjo K., 1985 - On the termite-resistance of Okinawan timbers IX. Termiticidal substance from the wood of Guettarda speciosa L. Mokuzai Gakkaishi Journal of the Japan Wood Research Society, 31(8) : 684-687
Rédacteur : F. Demarne
Heliotropium anomalum Hook. et Arn. var. anomalum (BORAGINACAEA)
Synonymes
Lithospermum incanum G. Forst. (pour l'espèce, sans précision du taxon infra-spécifique).
Statut IUCN
Nn menacé
Accessibilité et répartition géographique
Moyenne, jamais très abondante.
Espèce (sans précision de taxon infra-spécifique) indigène de Polynésie orientale et Hawaii.
Caractéristique de la zone littorale sur sables coralliens.
Usages
Médecine : Heliotropium anomalum var. argenteum (variété propre aux îles Hawaii), voie orale, pour nettoyer l'utérus après l'accouchement. Autres : valeur esthétique
Composition chimique
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Pharmacologie et toxicologie
genre : hépatotoxique (H. amplexicaule, H. digynum, H. europaeum, H. indicum, H. lasiocarpum, H. popovii) : parties aériennes, plante entière, graine
antioxydant, antiradicalaire (H. amplexicaule, H.flifolium, H. megalanthum, H. sinuatum) : parties aériennes, résine surtout
antifongique (H. amplexicaule, H. digynum) : parties aériennes
antibactérien (H. campechianum, H. curassavicum, H. ellipticum, H. longiflorum, H. subulatum) : parties aériennes, plante entière
antiviral (H. curassavicum, H. subulatum) : parties aériennes
mutagène (H. curassavicum) : plante entière abortif (H. europaeum) : parties aériennes
antimalarique (H. europaeum) : fleur
stimulant utérin (H. indicum) : racine
cicatrisant (H. indicum) : plante entière
relaxant musculaire (H. kotschyi) : feuille
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Orientations
Recherche : Intérêt chimiotaxonomique : espèce non étudiée.
Nombreuses données chimiques dans le genre : alcaloïdes pyrrolizidiniques, flavonoïdes, quinones.
Bonnes activité antimicrobienne, mais probablement due aux alcaloïdes pyrrolizidiniques.
Indices de toxicité nombreux : hépatotoxicité, génotoxicité, maladie veino-occlusive, dues aux alcaloïdes pyrrolizidiniques.
Non prioritaire, sauf pour agent antimicrobien par voie externe. Valorisation : pas de possibilité de valorisation à court terme.
Bibliographie
Carballo M., Mudry M.D., Larripa I.B., Villamil E., D'Aquino M., 1992 – Genotoxic action of an aqueous extract of Heliotropium curassavicum var. argentinum. Mutation Research, 279(4) : 245-253.
Constantinidis T., Harvala C., Skaltsounis A. L., 1993 - Pyrrolizidine N-oxide alkaloids of Heliotropium hirsutissimum. Phytochemistry, 32(5) : 1335-1337.
Culvenor C.C., Edgar J.A., Smith L.W., Kumana C.R., Lin H.J., 1986 – Heliotropium lasiocarpum Fisch and Mey identified as cause of veno-occlusive disease due to a herbal tea. The Lancet, 327(8487) : 978
Guntern Α., Ioset J.-R., Queiroz E. F., Foggin C. M., Hostettmann K., 2001 - Quinones from Heliotropium ovalifolium. Phytochemistry, 58(4) : 631-635.
Lakshmanan Α. J., Shanmugasundaram S., 1994 - Helibractinecine, a pyrrolizidine alkaloid from Heliotropium bracteatum. Phytochemistry, 36(1) : 245-248.
Lakshmanan Α. J., Shanmugasundaram S., 1995 - Ester alkaloids of Heliotropium bracteatum. Phytochemistry, 40(1) : 291-294.
Mohabbat O., Younos M.S., Merzad Α.Α., Srivastava R.N., Sediq G.G., Aram G.N., 1976 - An outbreak of hepatic veno-occlusive disease in north-western Afghanistan. The Lancet, 308(7980) : 269-271.
Reddy J.S., Rao P.R., Reddy M.S., 2002 - Wound healing effects of Heliotropium indicum, Plumbago zeylanicum and Acalypha indica in rats. Journal of Ethnopharmacology, 79(2) : 249-251.
Reina M., Gonzalez-Coloma Α., Gutierrez C., Cabrera R., Henriquez J., Villarroel L., 1997 - Bioactive saturated pyrrolizidine alkaloids from Heliotropium floridum. Phytochemistry, 46(5) : 845-853.
Singh B., Sahu P.M., Singh S., 2002 - Antimicrobial activity of pyrrolizidine alkaloids from Heliotropium subulatum. Fitoterapia, 73(2) : 153-155.
Torres R., Villarroel L., Urzua Α., Monache F. D., Monache G. D., Gacs-Baitz E., 1994 - Filifolinol, a rearranged geranyl aromatic derivative from the resinous exudate of Heliotropium filifolium. Phytochemistry, 36(1) : 249-250.
Urzua Α., Villarroel L., Torres R., Teillier S., 1993 - Flavonoids in the resinous exudate of Chilean Heliotropium species from Cochranea section. Biochemical Systematics and Ecology, 21(6-7) : 744.
Rédacteur : B. Weniger
Hernandiaceae
Synonymes
Hernandia nymphaeifolia (Presl) Kubitzki
Hernandia moerenhoutiana Guill. subsp. Moerenhoutiana
Hernandia moerenhoutiana Guill. subsp. samoensis (Hoch.) Kubitzki
Hernandia nukuhivensis F. Br.
Accessibilité et répartition géographique
H. nymphaeifolia : indigène dans le Pacifique, non menacée, mais pas vraiment banale en formation littorale sur sables coralliens sur les îles volcaniques, plus rare sur les atolls.
Les autres espèces sont des espèces de l'intérieur des terres, à basse et moyenne altitude :
H. moerenhoutiana ssp. moerenhoutiana, dans les îles de la Société : en forêt humide des grandes vallée à basse altitude, rare et dispersée, commune avec les îles Cook ; la ssp. samoensis est connue aux Australes, Raivavae, Rurutu et Tubuai où elle est rare, d'écologie comparable, se limitant en formation ripicole des derniers ravins boisés.
H. nukuhivensis est la plus commune de ces espèces, endémique et largement répandue dans les îles hautes des Marquises, de moyenne à haute altitude, en forêt riveraines et ripicole, non menacée.
Composition chimique
Hernandia nymphaeifolia espèce étudiée
Hernandia moerenhoutiana subsp. moerenhoutiana non étudiée
Hernandia moerenhoutiana subsp. samoensis non étudiée
Hernandia nukuhivensis non étudiée
Intérêt général des espèces du genre Hernandia
Espèces caractérisées du point de vue chimiotaxonomique par la présence d'alcaloïdes de types benzyl-isoquinoléine ou aporphine et de lignanes de type podophyllotoxine.
a) les alcaloïdes de type benzyl isoquinoléine
- Certaines molécules ont potentiellement des propriétés pharmacologiques intéressantes (ex. Higénamine= stimulant cardiaque). Une seule est utilisée en thérapeutique : la papavérine (obtenue actuellement uniquement par synthèse).
b) les alcaloïdes de type aporphine
Très vaste groupe de substances rencontrées principalement chez les Annonaceae, Lauraceae, Magnoliaceae, Monimiaceae, Menispermaceae, Racunculaceae.
Souvent toxiques, seulement deux molécules sont utilisées : la boldine et l'apomorphine.
La boldine est utilisée comme protecteur hépatique, spasmolytique, cholérétique et stimulant de la sécrétion gastrique.
L'apomorphine est obtenue par synthèse totale ou à partir de la morphine. C'est un agoniste dopaminergique D2. Le chlorhydrate d'apomorphine inscrit à la liste I des substances vénéneuses est utilisé dans la maladie de Parkinson.
c) les lignanes de type podophyllotoxine.
– Substance très toxique (Liste 1 des substances vénéneuses), la podophyllotoxine et ses dérivés sont des poisons du fuseau. Ils inhibent la polymérisation de la tubuline, stoppent la division cellulaire au début de la métastase. Ses seules indications sont, en usage externe, le traitement des condylomes externes ; en industrie, l'obtention de dérivés semi-synthétiques moins toxiques.
d) huile essentielle
- La présence d'huile essentielle est mentionnée dans plusieurs Hernandia. Parmi les constituants, le camphre est signalé.
Orientation
Pour être intéressante, une espèce de Hernandia devrait contenir de la podophyllotoxine à un taux supérieur à 10 % car Podophyllum hexandrum (drogue utilisée pour l'obtention de la molécule) fournit 6 à 12 % d'une résine contenant 40 % de podophyllotoxine.
Rédacteur : I. Fourasté
Homalanthus nutans (G. Forst.) Guill. (EUPHORBIACEAE)
Synonymes
Croton nutans G. Forst.
Stillingia nutans Geiseler
Accessibilité et répartition géographique
Bonne, jamais abondante.
Indigène de Polynésie, depuis le sud-ouest du Pacifique jusque dans la Société. Grandes vallées-à basse altitude à crêtes de haute altitude.
Usages
Médecine : fruit (Vanuatu), voie orale, abortif
Médecine : feuille (Vanuatu), voie orale, facilite l'accouchement
Médecine : tige (Samoa), fièvre jaune, voie orale
Médecine : tige (Samoa), cicatrisant
Composition chimique
Espèce : prostratine (diterpène), bois du tronc
Pharmacologie et toxicologie
Espèce : Principaux articles concernant l'activité contre le virus de l'HIV.
Mode de protection
Prostratin : brevet appartenant au US Dep. Of Health & Human Services, US Army et Brigham University.
Orientations
Le genre Homolanthus (H. nutans, H. acuminatus) a fait l'objet d'une publicité considérable dans la presse, avec la mise en évidence de propriétés anti-HIV, présentées comme un succès de l'ethnopharmacologie (remède traditionnel comme antiviral à Samoa).
Principe actif identifié (prostratine), protégé par brevet, a fait l'objet d'un accord particulier :
"Reuters Health, December 13, 2001
NEW YORK (Reuters Health)– –After 10 years of research and negotiations, ethnobotanist Dr. Paul Cox delivered on a fnancialpromise when the AIDS ReSearch Alliance of America (ARA) agreed Thursday to return 20 % of any commercial revenues from a promising anti-HIV compound calledprostratin to the people of Samoa. Prostratin is the first compound ever licensed by the National Cancer Institute (NCI) for development by a non-profit research institution. ARA officials said that the organization planned to move prostratin through toxicology studies and into a phase I clinical trial within 12 months. If the early development workproves successfil, ARA would seek an industry partner for prostratin in about two years.”
Recherche et Valorisation : non prioritaire.
Bibliographie
Gulakowski R.J., McMahon J.B., Buckheit R.W. Jr., Gustafson K.R., Boyd M.R., 1997 - Antireplicative and anticytopathic activities of prostratin, a non-tumor-promoting phorbol ester, against human immunodeficiency virus (HIV). Antiviral Research, 33(2) : 87-97.
Gustafson K.R., Cardellina J.H. 2nd, McMahon J.B., Gulakowski R.J., Ishitoya J., Szallazi Z., Lewin N.E., Blumberg P.M., Weislos O.S., Beutler J.A., et al., 1992 - A nonpromoting phorbol from the samoan medicinal plant Homalanthus nutans inhibits cell killing by HIV-1. Journal of medicinal chemistry, 35(11) :1978-1986.
Korin Y.D., Brooks D.G., Brown S., Korotzer A., Zack J.A., 2002 - Effects of prostratin on T-cell activation and human immunodeficiency virus latency. Journal of Virology, 76(16) : 8118-8123.
Rédacteur : B. Weniger
Homalium mouo H. St John (FLACOURTIACEAE)
Statut IUCN
Non menacé
Accessibilité et répartition géographique
Arbre endémique de Makatea, très répandu sur le plateau, puisque espèce structurante de la forêt.
Composition chimique
Remarques :
Cet Homalium contient-il de l'homaline ? Pas de réponse dans la doc.
Les alcaloïdes du type homaline susceptibles d'être présents dans cette espèce ne semblent pas présenter d'intérêt particulier.
Orientation
Non prioritaire
Rédacteur : F. Demarne
Lepidium bidentatum Montin (BRASSICACEAE)
Statut IUCN
Indigène, non menacée.
Accessibilité et répartition géographique
Répandue dans le Pacifique sud jusqu'en Nouvelle Calédonie, aussi aux Hawaii. Pas de problème d'accessibilité en Polynésie française ; sur substrat corallien, en brousse adlittorale à Scaevola-Timonius ou cocoteraie, très commune à peu répandue ; herbacée à sous-arbrisseau.
Usages
Alimentaire ; salade (Pétard, 1986).
Médicinal ; vulnéraire ; cicatrisant (Pétard, 1986).
Une autre espèce, Lepidium meyenii (Maca), semble plus connue, en particulier pour ses propriétés libido-stimulantes (Balick et Lee, 2002).
Composition chimique
Non connue
Orientation
Non prioritaire
Bibliographie
Balick M.J., Lee R., 2002 - Maca : from traditional food crop to energy and libido stimulant. Alternative Therapies in Health and Medicine, 8(2) : 96-98
Pétard P., 1986 - Plantes utiles de Polynésie française et raau Tahiti. Ed. revue et augmentée par Koenig D. & K., Koenig R., Koenig D. (eds.), Cordonnier G. (ill.), Tahiti, Editions Here po no Tahiti, 354 p.
Rédacteur : F. Demarne
Macaranga attenuata J. W. Moore/ Macaranga venosa J. W. Moore (EUPHORBIACEAE)
Accessibilité et répartition géographique
M. attenuata : endémique Soc. : Moorea et Raiatea M. venosa : endémique Soc. : Raiatea, Tahaa et Tahiti
Ecologie : les deux espèces sont d'écologie comparable, M. attenuata peut-être un peu plus xérophile, plutôt sur les hauts de pente, M. venosa aussi sur les flancs, mais toujours dans les grandes vallées.
M. attenuata est moins commun que M. venosa, mais les deux espèces sont considérées actuellement comme non vulnérables.
Composition chimique
Les deux espèces ne sont pas étudiées
Intérêt général des espèces du genre Macaranga : 280 espèces constituent le genre, qui est très peu étudié.
Les constituants les plus fréquemment rencontrés sont des dérivés aliphatiques des latex de type Gutta percha :
Triterpènes et des saponines triterpéniques (M. tanarius)
Flavonoïdes : isoflavones et roténones (M. indica) flavanones et chalcones (M. peltata)
Tanins (M. peltata)
Le genre Macaranga ne semble pas contenir de phorbols toxiques.
Orientations
Aucune notion sur la toxicité
Aucune mention d'activité pharmacologique
Pas de données significatives
Non prioritaire
Rédacteur : I. Fourasté
Meryta choristantha Harms (ARALIACEAE)
Bio-écologie de la ressource
Endémique des Australes à Rapa
En formation mésique de crête de basse altitude
Statut IUCN
Vulnérable
Accessibilité et répartition géographique
Peu accessible (Rapa), rare et dispersé
Usages
Pas d'usage connu de l'espèce.
Composition chimique
Genre
présence d'une gomme exsudant du tronc de M. sinclairi constitués de 95 % d'arabinogalactane et de 2 % de protéine
triterpènes de type oléane des parties aériennes de Meryta lanceolata (endémique de Tahiti)
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Pharmacologie et toxicologie
Genre : non étudié à notre connaissance
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Orientation
Non prioritaire, mais intérêt pharmacochimique du genre.
Etude botanique du genre Meryta en cours au Muséum à Paris (Thèse de F. Tronchet)
Rédacteur : B. Weniger
Miconia calvescens DC. (MELASTOMATACEAE)
Synonyme
M. magnifica (Hort.) Triana
Taxonomie (Meyer, 1996 ; 1997).
Taxonomie des espèces brésiliennes, voir les références suivantes : (Almeida et Vasconcelos Neto 1995 ; Caprara, 1998 ; Pereira et Goldenberg, 1996 ; Judd, 1994 ; Judd et al., 1994a, 1994b ; Leite et Takaki, 1999 ; Lorenzi, 1998 ; Martins et al., 1996 ; Oliveira et al., 1996 ; Pereira, 1962/1965 ; Pereira et Andrade, 1995a, 1995b ; Pereira et Mantovani, 1998, 2000 ; Pereira et al., 1999 ; Queiros 1982, 1983, 1986 ; Randi, 1982).
La phylogénie du groupe des Miconiae est traitée par (Almeda et al., 2003), tandis que la phylogénie de Miconia en relation avec la présence de composés phénoliques a été vue par (Baldwin et Schultz, 1998).
Statut IUCN
Pas de statut, étant donné qu'il s'agit d'une espèce introduite en Polynésie française.
Accessibilité et répartition géographique
Énorme, c'est une plante invasive. La physiologie de l'espèce est traitée par : (Newell et al., 1993 ; McDonald, 1993 ; Medeiros et al., 1997), ses relations avec le monde animal (Levey, 1990 ; Dalling et Wirth, 1998 ; Wunderle, 1998 ; Schmid, 2002) et ses relations avec les fungi au Brésil (Grandi et al., 1999) qui identifient 65 fungi dans des litières de feuilles de M. cabussu, 15 espèces étant citées pour la première fois au Brésil, enfin une espèce nouvelle est décrite.
Usages
Ornemental
voir Meyer (1997).
Médicinal traditionnel
Pas d'information sur Internet, il faut donc consulter la littérature sur les Miconia spp. en général, et tenter d'y trouver des renseignements sur Miconia calvescens (voir Duke's Phytochemical and Ethnobotanical Databases6) :
Miconia calvescens : rien ;
M. minutiflora : tumeurs,
M. wildenowii : Infusions,
M. willdenowii ; fièvres,
Miconia (3 spp.) : pas de nom, pas d'usage médicinal, topique ou alimentaire, chez les Mayas Huastèques au Mexique (Alcorn, 1984).
Composition chimique
Biomasse : Miconia sp. (Prado et De Moraes, 1997)
Eléments minéraux : Al en ppm dans les feuilles (Jansen et al., 2002)
Miconia acinodendron 66 100 (Chenery, 1948)
Miconia ciliata 16 500 (Chenery, 1948)
Miconia dodecandra 5 280 (Cuenca et Herrera, 1987)
Miconia ferruginata 4 310 (Harisadan, 1982)
Miconia nervosa 9 160 (Chenery, 1946)
Miconia pohliana 6 630 (Harisadan, 1982)
Miconia stephantera 6 899 (Mazzorra et al., 1987)
Miconia sp. forte (Alexander, 2001)
Miconia sp. : relation entre l'aluminium et la silice dans les feuilles (Britez et al., 2002)
Composés organiques :
Miconia myriantha : composes phénoliques (Li et al., 2001)
Miconia rubiginosa : étude de plantes brésiliennes à huiles essentielles
Miconia trailii : flavonones hétérosidiques (Zhang et al., 2003)
Miconia spp. Phylogénie et composés phénoliques (Baldwin et Schultz, 1998)
primine : CAS N 119-38-0, découverte en 1900, isolée et nommée en 1927, structure élucidée et synthétisée en 1967.
Miconia spp. : cf (Schmid, 2002, indirectement)
Pharmacologie et toxicologie
Miconia impetiolaris et Miconia hondurensis du Panama testés sur cibles du cancer, sans résultats cités (Calderon et al., 2000)
Miconia lepidota et sp. : Primine, miconine : origine, isolement (Berger, 2001)
Miconia myriantha : un extrait à l'acétate d'éthyle de Miconia myriantha restaure des fonctions manquantes à la suite de mutations dans une lignée de cellules d'ovaire de Hamster de Chine (Taylor et al., 1998)
Miconia myriantha : composés phénoliques inhibant l'aspartic protease de Candida (Li et al., 2001)
Miconia rubiginosa : activité analgésique d'extraits (Spessoto et al., 2003) Miconia sp. :
usage médical de la primine (connue de divers Miconia spp. ) sur des carcinomes (Melo et al., 1974) primine, miconine : origine, isolement, synthèse de dérivés benzoquinoniques, bisbenzoquinoniques et bases de Schiff correspondantes, tests d'activité sur levures (4 lignées) et cellules cancéreuses (2 lignées) (Berger, 2001)
primine : CAS N°119-38-0, découverte en 1900, isolée, nommée en 1927. Structure élucidée et synthétisée en 1967, activité allergène, une des plus fortes connues.
Contraintes réglementaires
En Polynésie française :
« Interdiction d'importation nouvelle, de multiplication et de plantation, interdiction de transfert d'une ile a l'autre de tout plant entier, fragment de plant, bouture, fruit et graine »7.
Un comité technique de lutte contre les espèces menaçant la biodiversité a été créé8.
Au Queensland (Australie) : toutes espèces de Miconia sont interdites d'introduction et leur destruction est obligatoire, sous peine d'amende9.
Orientations
Plusieurs, paradoxalement :
Etude phytochimique indispensable : priorité haute
Présence de composés phénoliques certaine
Présence très probable de benzoquinones, plus ou moins apparentées à la primine, composé très allergène dont la présence doit être recherchée.
Recherche notamment d'activité cytotoxiques et d'activités analgésiques (selon voies déjà entrouvertes)
Etude de la composition minérale indispensable : priorité haute
Miconia calvescens pourrait se révéler hyper-accumulatrice d'aluminium, comme de nombreuses Melastomataceae et comme d'autres espèces pionnières. Voir ce point et rechercher si d'autres éléments plus intéressants (métaux lourds ou terres rares) sont présents également.
Hydrodistillation : des essais sont en cours sur des espèces brésiliennes, en faire de même (priorité haute)
Remarque
L'exploitation de l'une ou l'autre des ressources potentielles de M. calvescens ne peut que réduire les coûts du contrôle de cette peste en Polynésie française.
Bibliographie
Alcorn J.E., 1984 - Huastec Mayan Ethnobotany. Univ. Of Texas Press, Austin, 982 p.
Alexander E.E., 2001 - Aluminium (Al) Resistance and tolerance in Trees of a Rainforest in Central Guyana.
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Almeida S., Vasconcelos Neto J., 1995 - « Evidências do uso de Miconiacinnamomifolia como alimento por antas (Tapirus terrestris) em Floresta Atlântica ». In : XLVI Congresso Nacionalde Botânica, Ribeirâo Preto.
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Britez R.M., Watanabe T., Jansen S., Reissmann C.B., Osaki M., 2002 - Therelationship between aluminium and silicon accumulation in leaves of Faramea marginata (Rubiaceae). New Phytologist, 156(3) : 437-444
Calderon I.A., Angerhoffer C.K., Pezzuto J.M., Farnsworth N.R., Foster R.,Condit R., Gupta M.P., Soejarto D.D., 2000 - Forest plot as a tool to demonstrate the pharmaceutical potential of plants in a tropical Forest of Panama. EconomicBotany, 54(3) : 278-294.
Caprara A.C., 1998 - « Caracterizaçào fisica, quimica e anatômica e qualidade da madeira de casca-de-arroz (Miconia cinnamomifolia Mart. ex DC. Naud.) ». In : Congresso Florestal Do Parana, 2, Curitiba. Annales : Curitiba, Instituto Florestal do Paranâ :583-594
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Rédacteur : P. Cabalion
Moringa oleifera Lamarck (MORINGACEAE)
Accessibilité et répartition géographique
Introduite, mais peu commune en Polynésie Française
Usages
Très nombreux, toutes les parties sont utilisées Jeunes fruits, fleurs, jeunes feuilles : légumes
Feuilles : activités cicatrisante, galactologue, anti-oxydant alimentaire, traitement des diarrhées et des douleurs stomacales, purgatives.
Fleurs : activités stimulante, aphrodisiaque, diurétique, cholagogue.
Graines : purification de l'eau, anti-pyrétiques, traitement des rhumatismes et de la goutte par voie externe, alimentation. Traitement de la constipation, des vers intestinaux, des dyspepsies, inflammation de la peau, œdème, diabète, tumeurs abdominales, lumbago.
Racines : diurétiques, anti-rhumatismales, traitement de l'asthme, anti-microbienne (glucosinolates), traitement de l'épilepsie, de la fièvre, de l'hypertension, des refroidissements. En usage externe : gingivites, morsures de serpents, abcès, inflammation, rhumatismes, plaies
Fruits : anthelmintiques.
Cette espèce introduite mais peu commune en Polynésie Française (connue en deux stations à Tahiti et Raiatea) est exploitée dans d'autres régions du monde, notamment pour la désinfection de l'eau. Cette propriété pourrait s'avérer être intéressante pour l'amélioration des conditions sanitaires dans les communes isolées. ou essais de plantation pourraient être réalisés à peu de frais
Composition chimique
Feuilles
Flavonoïdes : quercétine (et hétérosides), kaempférol (et hétérosides)
Acide ascorbique
Glucosinolates (principalement 4-(a-L-rhamno-pyranosyloxy)-benzylglucosinolate)
Dérivés cinnamiques : 3 et 5-caffeoylquinic acid
Thiocarbamates : niazinin A et B, niazimicin, niazinminin A et B
Fleurs
Flavonoïdes : quercétine, kaempférol, rhamnétine ; isoquercitrine, kaempferitrine
Graines
Glucosinolates (principalement 4-(a-L-rhamno-pyranosyloxy)-benzylglucosinolate), jusqu'à 9 % de la graine dégraissée
β -D-glucosyl-2,6-dimethyl benzoate
Huile grasse (22-38 %) : acide oléique (65 -75 %), ac. stéarique, ac palmitique, ac béhénique, ac eicosanoique, ac lignocérique, tocophérols α, β, γ (50-300 mg/kg), stérols (campestérol, stigmastérol, clerstérol, 55-avénastérol, β-sitostérol, methylene-cholesterol, cholestérol, stigmastanol, campestanol,
Racines
Glucosinolates (principalement 4-(a-L-rhamno-pyranosyloxy)-benzylglucosinolate), glucotropaeoline
Alcaloïdes : moringine (benzylamine), moringinine, pterygospermine, spirochin
Sitostérol, cires et résines Tiges
Glucosinolates (principalement 4-(a-L-rhamno-pyranosyloxy)-benzylglucosinolate)
Stérols : B-sitostérol
Gomme : polyuronide insoluble dans l'eau
Alcaloïdes : moringine
Pharmacologie et toxicologie
Feuilles
Activité antioxydante : DPPH (β-carotène-acide linoléique), antiulcéreuse, anti-bactérienne (S. aureus), hypo-cholestérolémiante (cholestérol total, rat), galactologue
Activité spasmolytique et hypotensive (in-vitro et in-vivo) : thiocarbamates
Régulation des hormones thyroïdiennes (-T3, +T4) chez la ratte=> traitement de l'hyperthyroïdie ?
Activité anti-inflammatoire aigue (mais non chronique) et cicatrisante
Risque d'allergie par contact répété
Graine
– Désinfection de l'eau (activité anti-bactérienne et floculante) : polypeptide non-identifié
Ecorce
Activité anti-fongique et anti-tuberculeuse
Inhibition de la spermatogénèse
Fruits
Activité hypotensive
Activité hypocholestérolémiante (baisse cholestérol total, LDL, VLDL, triglycérides)
Allergie par l'écorce des jeunes fruits Racine
Activité antibiotique et antifongique (pterygospremine)
Orientations
Bois : fabrication de la pâte à papier Ecorce : tanins pour le tannage des cuirs
Graine : production de l'huile à des fins alimentaires (proche de l'huile d'olive), industrielles ou cosmétiques
Rédacteur : Y. Barbin
Phyllanthus pacificus Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE)
[environ 600 espèces dans le genre Phyllanthus]
Statut IUCN
Non menacé
Accessibilité et répartition géographique
Sous-arbrisseau à arbuste, endémique des îles Marquises
Peu commune à commune localement, plus généralement dispersée en formation ouverte mésique à ombrophile de croupe, crêtes et pentes de basse à haute altitude
Orientations
Pas de données significatives, non prioritaire. A étudier cependant dans l'avenir.
Certaines espèces de la famille des Euphorbiaceae présentent un intérêt alimentaire, médicinal ou industriel
Rédacteur : I. Fourasté
Pisonia grandis R. Br. (NYCTAGINACEAE)
[35 espèces dans le genre]
Synonymes
Ceodes grandis (R. Br.) D. Q. Lu (1996)
Statut IUCN
Non menacé
Accessibilité et répartition géographique
Indigène
Grand arbre des sables coralliens, plus rare sur substrat volcanique.
Très fréquent aux Tuamotu, moins commune aux Iles Marquises dans les collines (supra)littorales ; plus rare aux Iles de la Société.
Usages
Plante médicinale tahitienne : propriétés émollientes de l'écorce en association avec de l'écorce de pomme-cannelle et du monoï Plante alimentaire
Jeune feuille comestible pour l'homme (« lettuce tree » pour cultivars albinos [Mabberley]) Feuilles adultes= fourrage pour le bétail Plante industrielle
Bois sec, blanc, très léger, sert à la construction de radeaux.
Pharmacologie et toxicologie
Des extraits de feuilles de P. grandis ont montré des propriétés analgésique, antiinflammatoire et diurétique significatives. Des réponses doses dépendantes ont été démontrées (Anbalagan et al., 2002).
Intérêt industriel
En alimentaire : étude à faire
Bois de construction
Comme médicament : aucun dans l'état actuel des connaissances.
Orientation
Etude à poursuivre.
Aucune information récente sur la composition chimique
Bibliographie
Anbalagan N., Rajinikanth K.N., Gnanasam S.K., Léonard J.T., Balakrishna K., Ramachandran S., Sridhar S.K., 2002 - Analgesic, antiinflammatory and diuretic activities of Pisonia grandis. NaturalProduct Sciences, 8(2) : 97-99.
Rédacteur : I. Fourasté
Psydrax odorata (G. Forst.) N. Hallé et J. Florence (RUBIACEAE)
Synonyme
Canthium odoratum G. Forst., C. kohenua F. Br. Accessibilité et répartition géographique
Arbrisseau à arbuste de végétation ouverte mésique à xérique de basse altitude Rare à ± abondante, localisée
Usages
Plante médicinale tahitienne : propriétés astringentes de l'écorce ; les racines auraient des propriétés purgatives drastiques
Plante industrielle : les fleurs très parfumées entrent dans la fabrication du monoï et la confection de couronnes et de colliers.
Composition chimique
Intérêt général des espèces du genre Psydrax
Espèces caractérisées du point de vue chimiotaxonomique par la présence d'alcaloïdes, d'iridoïdes, de glucosides diphénylpropanioïdes
Plusieurs espèces du genre ont été étudiées.
Des alcaloïdes peptidiques ont été isolés de Canthium arnoldianum (Dongo et al., 1989) et de C. euryoides.
Des iridoïdes tel le 6-o- B-D- apiofuranosyl-mussaenosidic acid, à partir de Canthium berberifolium (Achenbach et al., 1980 ; Achenbach et al., 1981 ; Kanchanapoom et al., 2002).
Des dérivés diphénylpropanoïdes ont été isolés de Psydrax livida (=Canthium huillense) (Rockenbach et al., 1992 ; Nahrstedt et al., 1995 ; Gunasegaran et al., 2001 ; Kanchanapoom et al., 2002).
Des dérivés stéroliques et triterpéniques (Achenbach et al., 1981). Des parties aériennes ont été isolées :
Des iridoïdes dont les esters méthylés du
6-0-benzoylshanzhiside,
8-benzoylshanzhiside
6-O-benzoyl-6'-O- acétylshanzhiside
6,6'-O,O-dibenzoylshanzhiside
Des alcaloïdes dont
des alcaloïdes monoterpéniques : pectrodorine et isoplectrodorine
des alcaloïdes cyclopeptidique : N-desmethylmyrianthine C (Gournelis et al., 1989)
Pharmacologie et toxicologie
Aucune étude à notre connaissance
Orientations
Plusieurs études parcellaires, uniquement chimiques, ne permettant pas d'orienter les investigations dans un domaine précis.
Etude à poursuivre. Seule l'obtention de molécule à activité thérapeutique peut conduire à une relance de l'intérêt de cette plante.
Bibliographie
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Dongo E., Ayafor J.F., Sondengam B.L., Connoly J.D., 1989 - A new peptide alkaloid from Canthium arnoldianum. Journal of naturalproducts, 52(4) : 840-843.
Gournelis D., Skaltsounis A.L., Tillequin F., Koch M., Pusset J., Labarre S., 1989 -Plantes de Nouvelle-Caledonié CXXI. Iridoïdes et Alcaloïides de Plectronia odorata. Journal of natural products, 52(2) : 306-316.
Gunasegaran R., Subramani K., Azantha Partmala P., Ramachandran Natr A. G., Rodriguez B., Madhusudanan K. P., 2001 - 7-O-(6-O-Benzoyl-[beta]--glucopyranosyl)-rutin from leaves of Canthium dicoccum. Fitoterapia, 72(3) : 201-205.
Kanchanapoom T., Kasai R., Yamasaki K., 2002 - Iridoid and phenolic diglycosides from Canthium berberidifolium. Phytochemistry, 61(4) : 461-464.
Nahrstedt Α., Rockenbach J., Wray V., 1995 - Phenylpropanoid glycosides, a furanone glucoside and geniposidic acid from members of the rubiaceae. Phytochemistry, 39(2) : 375-378.
Rockenbach J., Nahrstedt Α., Wray V., 1992 - Cyanogenic glycosides from PS Psydrax and Oxyanthus species[a/t]. Phytochemistry, 31(2) : 567-570.
Rédacteur : I. Fourasté
Rauvolfia sachetiae
Statut IUCN
Gravement menacé d'extinction
Usages
Non décrits pour cette espèce
Autres espèces du genre : Rauvolfia vomitoria.
Traitement de l'agitation, des palpitations, de l'insomnie, de l'épilepsie, des désordres psychiques.
Composition chimique
Non décrits pour cette espèce
Autres espèces du genre : Rauvolfia vomitoria. Alcaloïdes indoliques :
- 43 alcaloïdes dans l'écorce du tronc (groupe de l'heteroyohimbine : raubasine et dihydroindol, reserpilin, isoreserpilin...),
- 44 dans la racine (groupe de l'heteroyohimbine : raubasine et dihydroindol, reserpilin, reserpin, rescinnamin, ajmalin, serpentin, tetraphyllin...),
- 19 dans les feuilles (groupe de l'oxindole : carapanaubine et de l'heteroyohimbine : aricin, isoreserpilin),
- 4 dans le fruit
Flavonoïdes : heterosides de kaempferol
Stérols, acide gallique, alcool terpénique, acide ursolique
Pharmacologie et toxicologie
Autres espèces du genre : Rauvolfia vomitoria.
Nombreuses, voir celles des principaux alcaloïdes réserpine (effet sympatholitique) et ajmaline (effet antiarrythmique et sédatif central).
Intérêt industriel
Genre de plantes largement étudié pour la chimie et la pharmacologie (surtout R. serpentina et R. vomitoria), y compris par culture in-vitro.
Si l'étude d'un rauvolfia endémique présente un intérêt, il semble plus théorique que pratique. La possibilité de trouver des molécules très originales semble faible.
Rédacteur : Y. Barbin
Reynoldsia marchionensis F. Br. (ARALIACEAE) Reynoldsia verrucosa Seem. (ARALIACEAE)
Synonymes
R. tahitensis Nadeaud
Statut IUCN
Reynoldsia marchionensis : non menacé
Reynoldsia verrucosa : non menacé
Bio-écologie de la ressource
Reynoldsia marchionensis (Araliaceae) : endémique des Iles Marquises.
Reynoldsia verrucosa Seem. (Araliaceae) : endémique des Iles de la Société.
Usages
Pas d'usage connu de l'espèce
Composition chimique
Genre : aucune donnée d'ordre chimique
Espèce : non étudiée à notre connaissance
Pharmacologie et toxicologie
Genre : aucune donnée concernant des activités biologiques Espèce : non étudiée à notre connaissance
Intérêt industriel
Aucun actuellement.
Orientations
Recherche : intérêt chimiotaxonomique : espèces et genre non étudiée
Présence de saponines « adaptogènes » dans la famille (ginseng).
Non prioritaire dans un premier temps.
Valorisation : pas de valorisation à court terme, étude scientifique préalable.
Rédacteur : B. Weniger
Rhus taitensis Guill. (ANACARDIAACEAE)
Synonyme
R. simarubifolia (simarubaefolia)
Statut IUCN
Non menacé
Accessibilité et répartition géographique
Commune à Tahiti
Usages
non décrits
Autre espèce du genre :
Rhus glabra : Activité anti-infectieuse
Rhus javanica : Activité anti-infectieuse et anti-inflammatoire
Composition chimique
non décrite
Autre espèce du genre
Rhus retinorrhoea :
Biflavanone : di-o-methyltetrahydroamentoflavone
Flavonoïdes : ériodyctiol, dérivés d'apigénine, naringénine, quercétine, lutéoline
Rhus vernicifera :
Phytocyanine : stellacyanine
Catechols olefiniques : urushiols
Flavonoïdes : fustine, quercétine, butéine, sulfuretine, garbanzol, fisetine
Polysaccharides
Rhus javanica :
Acides phénoliques : syringique, protocatéchique, gallique et dérivés
Triterpènes : semialactone, isofouquierone peroxyde, fouquierone
Rhus glabra :
Hétérosides d'acide phénol
Trihydroxyaurone
Catéchines
Methyl gallate, acide gallique, methoxy dihydroxybenzoique acide
Rhus typhina :
Hétérosides d’acide phénol
Trihydroxyaurone
Catéchines
Rhus alata, R. semialata, R. punjabensis :
Urushiols
Xanthones prenylées
Rhus pyroides :
Bichalcone
Rhus semialata :
Urushiols
Xanthones prenylées
Triterpène : alpha-hydroxy beta 19-dammara-20,24-dien-26-oic acid
Dérivé d'acide benzoïque, flavonoïdes
Rhus trichocarpa :
Elaeocarpusin (acide ascorbique + geraniin)
Rhus succedanea
Elaeocarpusin (acide ascorbique + geraniin), dérivés d'hydroquinone
Remarque
Un nouveau Triterpène du type lupane isolé des extraits ethero pétrolique des feuilles (Aysen Yùrùker et al., 1998).
Pharmacologie et toxicologie
Autres espèces du genre :
Rhus retinorrhoea :
activité antimalarique (biflavanone)
Rhus coriara :
activité antioxydante
Rhus javanica
activité antioxydante,
captage de NO => activité anti-inflammatoire et anti-infectieuse ?
Rhus vernicifera :
activité cytotoxique sur cultures de cellules cancéreuses humaines, sur culture Hela et CT26, activité antioxydante (liée aux flavonoïdes ?).
Sulfuretine et fisetine : activité cytotoxique sur divers souches de cellules humaines
Activité antileucopéniante
Urushiols : activité cytotoxique sur divers lignées cellulaires humaines, activité allergénique (dermatite de contact)
Rhus glabra et Rhus typhina :
activité antinéoplasique, induction d’interféron
Rhus glabra :
activité antimicrobienne
Rhus pyroides :
activité antifeedante faible sur cricket
Rhus semialata :
inhibition d’activité IkappaBalpha kinase (arthrite, dérivé d’acide benzoïque), inhibition d’activité alpha-glucosidase
Rhus succedanea :
activité cytotoxique et antioxydante
Rhus hirta :
Activité antioxydante (extrait méthanolique, DPPH, superoxyde scavenging, DCF/AAPH)
Toxicologie : non décrite sur l’espèce
Autres espèces du genre :
DL 50 par voie IP de 250 à 3 600 mg/kg sur rongeurs suivant les espèces testées
Fort pouvoir allergisant de la plupart des espèces de Rhus par contact au niveau de la peau ou des muqueuses : développement de dermatites de contact
Orientations
Les voies de valorisation en cosmétologie et alimentation sont totalement exclues du fait du pouvoir allergisant constaté sur les autres espèces du genre.
L'utilisation pharmaceutique semble peu probable du fait du manque d'originalité de la composition chimique des autres espèces du genre.
Bibliographie
Yuruker Α., Orjala J., Sticher O., Rali T., 1998 - Triterpenes from Rhus taitensis. Phytochemistry, 48(5) : 863-866.
Rédacteur : Y. Barbin
Streblus anthropophagorum (Seem.) Corner (MORACEAE)
Statut IUCN
Non menacé
Accessibilité, répartition géographique et type biologique
Arbre des formations humides d'altitude, caractéristique de la forêt de nuages à Moorea, Raiatea et Tahiti, assez commun dans cette dernière au-dessus de 800 m ; plus rare aux Marquises à Nuku Hiva et Ua Pou et à Rapa aux Australes.
Usages
Composition chimique
Non connue
Pharmacologie et toxicologie
Streblus asper, une autre espèce, est connue pour de nombreuses propriétés médicinales.
Orientation
Non retenue
Une autre espèce du genre Streblus existe en Polynésie, à Rapa :
Streblus pendulinus (Endl.) F. Muell.
Rédacteur : F. Demarne
Thespesia populnea (L.) Solander ex Correa (Malvaceae)
Synonymes
Hibiscus populneus L. (Smith, 1981)
Hibiscus bacciferus Forster f. (Zepernick, 1972)
Thespesia macrophylla Blume (Zepernick, 1972)
Thespesia populnea Solander ex Parkinson [mauvaise citation des auteurs du nom, (Zepernick, 1972)].
Statut IUCN
Non menacé en Polynésie Française dans l'ensemble, sauf localement, par surexploitation du bois.
Accessibilité et répartition géographique
Répartition : arrière-plages de l'espace indo-malésien et Pacifique tropical ; peu commune à commune aux Marquises en forêt supra-littorale à Pisonia-Sapindus (au moins jusque vers 300 m d'altitude ; c'est le 'miro' (Hooper, 1985).
Nouvelle-Calédonie : Bois de rose arbre de bord de mer (Rageau, 1973)
Vanuatu : confiné en littoral, juste au-dessus de la laisse des marées hautes, sur rivages sableux ou rocheux, moins fréquemment dans les marécages (Wheatley, 1992).
De l'Afrique orientale à la Polynésie orientale (who, 1998) ; pantropical et subtropical (Smith, 1981).
Envahissante après introduction en Floride10
multiplication par graines ou par boutures
germination optimale entre 25 et 35°C, en moins d'une semaine si les semences sont scarifiées ; bonne conservation à sec à T° ordinaire et en chambre froide ; test en Nouvelle Calédonie : jusqu'à 75 % de germination après 3 ans au sec ; scarification du côté renflé, semis en surface et pointe enfoncée dans le milieu de culture, sur sable ou mélange sable-tourbe ; repiquage au stade cotylédonaire ; une trentaine de graines par fruit, souvent attaquées par des larves d'insectes ; traitement 3 mn dans eau de Javel et Mercryl, puis 3 mn dans Bénomyl à 0,5 g/l, graines saines dures à conserver (orstom, 1985).
Phytopathologie à Scytalidium dimidiatum (ElShafie et Ba-omar, 2002).
Noms vernaculaires dans le Pacifique : Cambie et Brewis (1997).
Nombreux noms vernaculaires ou communs, de l'Afrique à la Polynésie orientale en passant par l'Asie tropicale et l'Australie.
Usages
Usages médicinaux : Appareil génito-urinaire, fertilité
Cook : les fruits de miro broyés dans un remède complexe pour traiter les problèmes du tractus urinaire (Whistler, 1992).
Fidji : une solution épaisse préparée à partir de l'écorce interne est donnée pour un symptôme post-coïtal, incluant une perte d'appétit (Weiner, 1984).
Fidji : le jus d'expression de la tige est administré en cas de syndrome rassemblant une concentration d'urine ('urines colorées') et une perte d'appétit (Weiner, 1984).
Fidji : la macération de l'écorce est indiquée contre la gonorrhée, les concentrations d'urine (Cambie et Ash, 1994).
Hawaï : le jus gluant obtenu de l'écorce est donné au moment de l'accouchement pour lubrifier les parties (Whistler, 1992). Les graines servent dans une préparation abortive (Zepernick, 1972).
Polynésie française : les fruits verts entrent dans un traitement externe des fausses couches (Pétard, 1986).
Polynésie française : les fruits verts entrent dans un remède des pertes blanches avec troubles nerveux (Pétard, 1986).
Polynésie française : les écorces fraîches entrent dans un remède contre les calculs urinaires (Pétard, 1986).
Polynéqsie française, Marquises : les fruits entrent dans un traitement à long terme pour favoriser l'hygiène génitale des jeunes femmes (Zepernick, 1972).
Samoa : pour abréger des règles trop longues (Zepernick, 1972).
Samoa : Les jeunes feuilles dans une recette abortive complexe (Zepernick, 1972).
Diabète
Fidji : une solution préparée à partir de l'écorce est donnée contre le diabète (Weiner, 1984).
Fidji : la macération de l'écorce est indiquée contre le diabète (Cambie et Ash, 1994).
Lutte contre les parasites
Fidji : la macération de l'écorce est indiquée contre la dysenterie (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : l'écorce entre dans un remède complexe contre les vers intestinaux (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : la décoction d'écorces et de fruits entre dans un remède cutané contre la gale (Cambie et Ash, 1994).
Polynésie française : écorces de Thespesia populnea dans un remède complexe contre des enflures probablement d'origine filarienne (Hooper, 1985).
Polynésie française : les écorces fraîches entrent dans un remède contre les lymphangites ; c'est un sudorifique énergique employé contre les fièvres et l'inflammation (Pétard, 1986).
Lutte contre les infections (bactéries, fungi, virus)
Cook : les fruits de miro broyés dans un remède complexe pour traiter les enflures abdominales (Whistler, 1992).
Fidji : une solution épaisse préparée à partir de l'écorce interne est donnée contre les maladies vénériennes (Weiner, 1984).
Fidji : la plante sert dans un remède employé en cas de diarrhée et de douleurs au ventre (Weiner, 1984).
Fidji : l'écorce est utilisée en cas d'infection pelvienne (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : le décocté d'écorce est utilisé en cas d'infection cutanée (Zepernick, 1972).
Fidji : la macération de l'écorce est indiquée contre le muguet (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : L'huile dans laquelle sont macérés de fruits verts est appliquée à Fidji contre le tokelau, mycose due à Trichophyton concentricum (Pétard, 1986).
Fidji : l'écorce est utilisée en cas d'ulcères tropicaux (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : une embrocation faite avec le fruit est appliquée contre la teigne (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : la décoction de feuilles est indiquée en cas de refroidissements ou de rhumes, et pour les convalescences (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : l'écorce de tronc est médicinale, parfois pour préparer un liquide à boire contre le muguet (Smith, 1981).
Nouvelle-Calédonie : Le suc du fruit vert et décoction d'écorce de Thespesia populnea servent à préparer un remède contre certains dermatoses (Rageau, 1973).
Nouvelle-Calédonie : La décoction d'écorce, astringente et dépurative, de Thespesia populnea est utilisée pour soigner la dysenterie (Rageau, 1973).
Nouvelle-Calédonie : La décoction d'écorce, astringente et dépurative, de Thespesia populnea est utilisée pour soigner certaines affections cutanées ainsi que le muguet (mycose buccale à Candida albicans Rob.) (Rageau, 1973).
Papouasie Nouvelle-Guinée : les feuilles sont appliquées directement pour faciliter la guérison des ulcères cutanés (Weiner, 1994).
Polynésie française : écorces de Thespesia populnea dans un remède complexe, p.os. et par voie externe contre des éruptions cutanées sur le corps et les jambes (Hooper, 1985).
Polynésie française : écorces de Thespesia populnea dans un remède complexe contre une maladie vénérienne caractérisée par des abcès au pénis et des éruptions à la bouche (Hooper, 1985).
Polynésie française : les fruits verts entrent dans un remède des pertes blanches avec troubles nerveux (Pétard, 1986).
Polynésie française : les écorces fraîches entrent dans un remède contre les lymphangites ; c'est un sudorifique énergique employé contre les fièvres et l'inflammation (Pétard, 1986).
Samoa : l'infusion d'écorce est utilisée contre les infections buccales (Whistler, 1992).
Samoa : les feuilles entrent dans un remède anti-infectieux remontant de la bouche ou des oreilles vees le cerveau (Zepernick, 1972).
Tonga : l'infusion d'écorce est utilisée contre les infections buccales et parfois pour traiter les affections oculaires (Whistler, 1992).
Lutte contre le 'cancer'
Fidji : la tige entre dans un remède complexe contre le cancer des seins (Cambie et Ash, 1994).
Polynésie française : les fruits verts entrent dans un remède contre les fibromes et tumeurs diverses (Pétard, 1986).
Inflammations, intoxications
Niue : un extrait du fruit sert à préparer une purge et est appliqué contre les inflammations testiculaires (Yuncker ex Cambie et Ash, 1994).
Nouvelle-Calédonie : le suc du fruit vert et décoction d'écorce de Thespesia populnea servent à préparer un remède contre la gratte ou ciguatera (Rageau, 1973).
Nouvelle-Calédonie : le suc du fruit vert et décoction d'écorce de Thespesia populnea servent à préparer un remède contre les morsures de scolopendre (Rageau, 1973).
Papouasie-Nouvelle-Guinée : les feuilles sont appliquées directement pour faciliter la guérison des blessures (Weiner, 1994).
Polynésie française : écorces de Thespesia populnea dans un remède complexe contre des enflures probablement d'origine filarienne (Hooper, 1985).
Polynésie française : écorces de Thespesia populnea dans un remède complexe contre des enflures localisées au cou et à la tête (Hooper, 1985).
Polynésie française, Tahiti : le latex jaune qui exsude des pédoncules est un remède populaire contre les piqûres de scolopendre (Pétard, 1986).
Polynésie française : les écorces fraîches entrent dans un remède pour les plaies envenimées (Pétard, 1986).
Polynésie française : les écorces fraîches entrent dans un remède contre les lymphangites ; c'est un sudorifique énergique employé contre les fièvres et l'inflammation (Pétard, 1986).
Samoa : le jus de la plante dans un remède per os contre les inflammations cutanées (Zepernick, 1972).
Wallis et Futuna : à Futuna, l'écorce est traitée dans la préparation d'un remède contre les inflammations du scrotum : anti-inflammatoire, anti-filarien (Zepernick, 1972).
Autres
Asie : (Pételot, 1952 ; Perry, 1980 ; Cambie et Ash, 1994).
Australie : (Lassak et McCarthy ex Cambie et Ash, 1994).
Fidji : les écorces broyées entrent dans un remède complexe réputé, pour les convalescents (Cambie et Ash, 1994).
Fidji : l'écorce est utilisée en cas d'indigestion, perte d'appétit des enfants et diabète (Cambie et Ash, 1994).
Hawaï : les fleurs mâchées sont données aux bébés comme laxatif doux (Whistler, 1992).
Nouvelle-Calédonie : la décoction d'écorce, astringente et dépurative, de Thespesia populnea est utilisée pour soigner les hémorroïdes (Rageau, 1973).
Polynésie française : (Whistler, 1992).
Polynésie française, Tahiti : les capsules vertes sont appliquées sur le front contre la migraine (Pétard, 1986).
Polynésie française : les graines très jeunes, encore tendres, entrent dans un remède contre les céphalées (Pétard, 1986)
Samoa : l'infusion d'écorce est utilisée contre les maux de ventre et la diarrhée infantile (Whistler, 1992) et en remède per os de 2e intention pour les suites de blessures (Zepernick, 1972).
Tonga : une potion préparée avec les feuilles mûres et l'écorce est donnée aux bébés qui font leurs dents et de la fièvre et qui ont aussi un excès de salivation (Weiner, 1992 ; Weiner ex Cambie et Ash, 1994).
Wallis et Futuna : à Futuna, l'écorce de Thespesia populnea provenant d'arbres est traitée dans la préparation d'une potion contre les maux d'estomac, la toux, les rhumatismes et pour la convalescence (Biggs, 1995).
Usage de la fibre et préparation d'extraits tinctoriaux
Ex Indochine : le bois donne une solution jaune-orange qui teint le coton en brun foncé, inutilisable pour la soie (Pételot, 1952).
Fidji : bois très durable, utilisé pour la confection de balanciers de pirogue, de pièces coudées, d'épieux, de manches de couteaux, etc...(Smith, 1981).
Polynésie française : le suc de l'écorce du tronc servait à teindre les tapas des nouveaux-nés (Pétard, 1986).
Polynésie française : le jus extrait des racines servait à colorer et parfumer le monoï (Pétard, 1986).
Vanuatu : bois plus dur que celui du bourao, utilisé en sculpture traditionnelle, aussi dans la construction (Wheatley, 1992).
Usage comme aliment du bétail
– Socotora (corne de l'Afrique) : feuilles consommées par les chèvres (Ceccolini, 2002) ; 12.09 mg g de protéines en poids sec de feuilles (Das et al,. 2002).
Composition chimique
(Cambie et Ash, 1994)
Fleurs, fruits et racines : thespesine [(+)-gossypol]
Feurs : matière colorante : populnine (kaempferol 7-glucoside), populetin (une tetrahydroxyanthraquinone), populneol, herbacetine, populnetine et des hétérosides de quercetol et de gossypetine
Gaines : l'huile contient de l'acide epoxyoléique
Fuilles : le populneol, alcool benzylique à caractéristiques de γ-resacetophénone, est présent de même que des flavonoïdes, kaempférol, quercétol, isoquercétol, rutine, 3-glucoside- et 3-rutinoside du kaempférol.
Il existe de nombreuses références à des recherches anciennes
Cambie et Brewis (1997) : deux substances sesquiterpénoïdiques, hémigossypol, 6-méthoxy- hémigossypol
Das et al. (2002) : 12.09 mg g de protéines en poids sec de feuilles
Milbrodt et al. (1997) : la quinone suivante, mansonone = 7-hydroxy-2,3,5,6-tetrahydro-3,6,9-trimethylnaphtho[1,8-b,c]pyran-4,8-dione, est isolée du bois de cœur.
Inbaraj et al. (1999) : quinones, mansonone-D (MD), mansonone-H (MH), thespone (TP) et thespesone (TPE), extraites du bois de cœur
(Who, 1998) id à (Cambie et Ash, 1994) sauf sur points suivants : (-)-gossypol, DL-gossypol [NB : peut-être erreurs de compilation]
gossypetine, isoquercitrin, β-carotène, alcool cérylique, glucoside du cyanidol, lupenone, lipides, β-sitostérol, thespésone, thespone
Pharmacologie et toxicologie
Activités biologiques : antibactérien, antifongique, anti-levures, anti-implantation, antispasmodique (who, 1998)
Le fruit contient une substance active contre les entérobactéries (Bhat et al., 1952 ; Pételot, 1954 ; ex Cambie et Ash, 1994). Cette substance serait thermostable et active en pH acide et pH basique (Pételot, 1954) et contrairement au (-)-gossypol ou thespesine (cf ci-dessus) il est inactif comme agent anticonceptionnel (Cambie et Ash, 1994) Idem chez les rats mâle, le (+)-gossypol est inactif (Waller et al., 1983). (Benhaim et al., 1994) ont probablement étudié l'effet l'effet anti-inflammatoire du gossypol de synthèse et non celui d'un extrait de Thespesia populnea. Activité inhibitrice de divers extraits sur la stéroïdogénèse, in vitro (Kavimani et al., 1999).
Forte teneur des thylacoïdes des feuilles en substances absorbant fortement dans l'UV proche (380-410 nm) (Das et al., 2002).
La mansonone ou 7-hydroxy-2,3,5,6-tetrahydro-3,6, 9-trimethylnaphtho [1,8 bc] pyran-4,8-dione est un allergène présent dans le bois et qui peut toucher chroniquement les ébénistes (Hausen et al., 1997).
Activité antioxydante d'extraits aqueux et méthanolique d'écorces mises en evidence par inhibition des enzymes suivantes : (GPX), glutathione S-transferase (GST), glutathione reductase (GRD), superoxide dismutase (SOD) et catalase (CAT) avec diminution de la peroxydation des lipides (LPo) (Ilavarasan et al., 2003).
Cytotoxicité in vitro des quinones de bois de coeur sur cellules MCF-7 (human breast adenocarcinoma) : elle suit l'ordre MD > TP > MH et TPE [mansonone-D= MD, mansonone-H= MH, thespone=TP et thespesone= TPE] (Inbaraj et al., 1999). Activité fortement cytotoxique d'un extrait de Thespesia populnea sur des cellules K562 (human leukaemia cells) (Masuda et al., 2002).
Activité vulnéraire per os et par voie topique d'un extrait aqueux de fruits (Nagappa et Cheriyan, 2001).
Activité antihépatotoxique d'un extrait éthanolique p.os. administré à des rats (test CCl4) présence dans l'extrait d'un flavanoïde rare, le 7-O-rhamnoglucoside du quercetol (Shirwaikar et al., 1995).
Activité hypertensive a été trouvée dans un extrait de feuilles récoltées aux Iles Samoa ; cet extrait serait par ailleurs actif sur Salmonella typhimurium (Cambie et Ash, 1994).
Intérêt industriel
Usage du bois en marquetterie, ébénisterie (ce qui rend la ressource assez rare, par éventuelle surexploitation dans les îles).
Phytoremédiation d'hydrocarbures pétroliers, le Thespesia populnea supporte des salinités jusque 2 % et des taux de diesel jusque 10 000 mg/kg de sol. En termes de phytoremédiation cette espèce et Cordia subcordata sont les plus performantes pour traiter les sols contaminés (Sun et al., 2000).
Orientations
Plante indiscutablement d'intérêt médicinal (quelques approches objectivées sur la cytotoxicité ; l'activité anti-inflammatoire est à examiner en détail selon les différentes formes du gossypol présentes ; l'espèce est de réputation antiinfectieuse, trop peu étudiée récemment au laboratoire, sauf peut-être en Asie, et probablement d'intérêt cosmétique d'une part grâce aux substances absorbant dans l'UV proche (protection anti-solaire si le spectre pouvait être élargi), d'autre part en fonction des indications en médecine ayurvédique, notamment sur le psoriasis. Serait à placer en priorité haute pour son intérêt à court terme en dermato-cosmétique.
Bibliographie
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Zepernick B., 1972 - Arzneipflanzen des Polynesier (plantes médicinales des Polynésiens).Verlag von Dietrich Reimer, Berlin, 307 p.
Rédacteur : P. Cabalion
Vaccinium cereum (L. f.) G. Forst. (ERICACEAE)
Statut IUCN
Non menacé
Accessibilité et répartition géographique
Endémique des îles de la Société (Meyer et Florence, 1999) pour la variété-type et la var. raiateense ; la var. adenandrum est endémique des Marquises. Sous-arbrisseau à petit arbuste des pentes et crêtes de moyenne et haute altitude, en station ouverte, dispersé à commune sur les crêtes de haute altitude (surtout à Tahiti).
Usages
Baies comestibles (peu sucrée).
Composition chimique
Non connue.
Pharmacologie et toxicologie
Non étudiée.
Orientations
Non prioritaires.
Bibliographie
Meyer J.Y., Florence J., 1999 - Mont Mauru (Tahiti, Society Islands) and Toovii Ridges (Nuku Hiva, Marquesas Islands), Two Natural Areas of Ecological Interest in French Polynesia. Proposed as PABITRA Sites. http://www.botany.hawaii.edu/pabitra/sydney/PSC830.htm
Rédacteur F. Demarne
Zanthoxylum pinnatum (J.R. Forst.& G. Forst.) W.R.B. Oliv. (RUTACEAE)
[913 espèces dans le genre]
Z. pinnatum n'est apparemment pas présent en Polynésie française ; ce qui est considéré comme tel à Rapa paraît être différent et se rattacherait au taxon de la Société : Z. nadeaudii, endémique de Moorea, Raiatea, Tahaa et Tahiti.
Statut IUCN
Vulnérable à non évalué.
Accessibilité et répartition géographique
Z. nadeaudii est dispersé en formation mésique de crête de moyenne à haute altitude, jamais abondant et toujours dispersé.
Usages
Non signalé.
Composition chimique
Huile essentielle (feuilles) (Brophy et al. 2000) :
2-undecanone (54.3 %)
2-tridécanone (31.7 %)
Orientation
Non prioritaire
Α étudier : famille de végétaux à alcaloïdes et à huiles essentielles.
Bibliographie
Brophy J.J., Goldsack R.J., Fookes C.J.R., Hutton I., 2000 - Composition of the leaf oils of the Australian and Lord Howe Island species of Zanthoxylum (Rutaceae). Journal of Essential Oil Research, 12(3), 285-291.
Rédacteur : I. Fourasté
Notes de bas de page
1 La réputation antihémorragique de la plante ne peut donc s’expliquer par cette activité – P. Cabalion.
2 http://ravenel.si.edu/botany/pacificislandbiodiversity/hawaiianflora/supplement.htm
3 http://www.forest.go.th/Botany/Flora/species%20list/volume5/Menispermaceae.htm et http://www.csdl.tamu.edu/FLORA/bonapfams/bonxxmns.htm
4 http://www.emea.eu.int/pdfs/human/hmpwp/002300en.pdf
5 http://www.hear.org/pier/species/cymbopogon_refractus.htm
6 http://www.ars-grin.gov/duke
7 Arrêté 244 CM du 12 février 1998 inscrivant certaines espèces végétales envahissantes sur la liste des espèces menaçant la biodiversité (JOPF du 26 février 1998 – http://www.mnhn.fr/biodiv/fr/4legis/specific/PF/244CM.pdf)
8 Arrêté n° 1151 CM du 31 août 1998 portant organisation et missions du comité interministériel de lutte contre le miconia et les autres espèces végétales menaçant la biodiversité de Polynésie française http://www.presidence.pf/stock/tree/pdf/7802.pdf
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Substances naturelles en Polynésie française
Stratégies de valorisation
Jean Guezennec, Christian Moretti et Jean-Christophe Simon (dir.)
2006
L’énergie dans le développement de la Nouvelle-Calédonie
Yves Le Bars, Elsa Faugère, Philippe Menanteau et al. (dir.)
2010
La lutte antivectorielle en France
Didier Fontenille, Christophe Lagneau, Sylvie Lecollinet et al. (dir.)
2009
Le mercure en Amazonie
Rôle de l’homme et de l’environnement, risques sanitaires
Jean-Pierre Carmouze, Marc Lucotte et Alain Boudou (dir.)
2001
Diasporas scientifiques
Comment les pays en développement peuvent-ils tirer parti de leurs chercheurs et de leurs ingénieurs expatriés ?
Rémi Barré, Valeria Hernández, Jean-Baptiste Meyer et al. (dir.)
2003
La dengue dans les départements français d’Amérique
Comment optimiser la lutte contre cette maladie ?
Raymond Corriveau, Bernard Philippon et André Yébakima (dir.)
2003
Agriculture biologique en Martinique
Quelles perspectives de développement ?
Martine François, Roland Moreau et Bertil Sylvander (dir.)
2005
Lutte contre le trachome en Afrique subsaharienne
Anne-Marie Moulin, Jeanne Orfila, Doulaye Sacko et al. (dir.)
2006
Les espèces envahissantes dans l’archipel néo-calédonien
Un risque environnemental et économique majeur
Marie-Laure Beauvais, Alain Coléno et Hervé Jourdan (dir.)
2006
Les ressources minérales profondes en Polynésie française / Deep-sea mineral resources in French Polynesia
Pierre-Yves Le Meur, Pierre Cochonat, Carine David et al. (dir.)
2016
Le développement du lac Tchad / Development of Lake Chad
Situation actuelle et futurs possibles / Current Situation and Possible Outcomes
Jacques Lemoalle et Géraud Magrin (dir.)
2014