Le rôle et la participation des femmes dans le processus de conservation in situ de l’agrobiodiversité au Burkina Faso
Women’s part and participation in in situ conservation process in Burkina Faso
p. 151-161
Résumés
Le concept de conservation in situ de l’agrobiodiversité est en pleine expérimentation au Burkina Faso. Afin de déterminer le degré d’implication et de participation de la femme dans ce processus, une étude a été menée. Ainsi, des enquêtes auprès de 48 hommes et 109 femmes ont été réalisées dans les localités de Médéga, Tougouri, Gourga, Pobé–Mengao, Ouahigouya. Les données issues de l’enquête sont complétées par des observations directes dans les champs, greniers, cuisines, marchés, lieux de transformation des produits agricoles, etc. Il ressort des investigations que la femme est impliquée dans le processus de conservation in situ et ceci à plusieurs niveaux :
Sélection variétale : la femme a un grand pouvoir de décision dans la sélection et le maintien des variétés de gombo et d’arachide dans toutes les localités enquêtées ; elle intervient moyennement pour le choix des variétés de mil et de sorgho ; cependant, le pouvoir de sélection variétale de la femme est faible pour le niébé et nul pour le fabirama (pomme de terre mossi).
Participation des femmes aux travaux champêtres : la femme est très impliquée et y consacre 70 % de son temps à réaliser divers travaux : elle assure pour le labour (30 à 45 %), le semis (95 %), le sarclage (40 %), le transport des produits (45 %), le décorticage (90 %), le stockage (80 %). On constate avec ces chiffres que l’on retrouve la femme sur toute la chaîne de production.
Participation des femmes à la transformation et commercialisation des produits agricoles : les produits agricoles sont transformés dans 95 % des cas par la femme. C’est elle qui donne aux produits agricoles une certaine valeur ajoutée quoique les procédés utilisés soient encore artisanaux. Elle y gagne des revenus monétaires non négligeables. La commercialisation des produits agricoles est assurée à la fois par la femme et l’homme. Remarquons cependant que les hommes s’investissent plus dans la vente en gros et demi-gros. La vente au détail est à 95 % assurée par les femmes. Très souvent, les femmes et les hommes achètent, stockent et revendent les produits pendant les périodes de soudure, ce qui leur procure plus de bénéfices.
Conservation des semences et grains : la femme connaît et respecte les règles de conservation : plantes et autres substances de conservation des semences, choix adéquats des meilleurs contenants et de la bonne période lunaire ; tout en respectant des interdits, la femme garantit la tradition et transmet ce savoir-faire de générations en générations.
La femme burkinabé associe culture, économie et environnement pour tirer de la conservation in situ des bénéfices directs et indirects (argent, épanouissement social, protection de l’environnement, sécurité alimentaire, etc.).
The in situ conservation approach is being experimented in Burkina Faso. Research was conducted to evaluate the real participation of women in the process of in situ conservation. Thus, 109 women and 48 men from four villages (Médéga, Ouahigouya, Gourga, Pobé Mengao) were surveyed. Individual and group interviews were carried out. Collected data were completed with direct observations in fields, granaries, markets, places of transformation, etc. The women are involved in the process of in situ conservation at several levels:
Level of farm works: women of Burkina Faso devote more than 70% of their time to these different works: the women intervene in ploughing (30 – 45%), seedling (95%), wee–ding (40%), transportation of products (45%), shelling (90%), stocking (80%).
In some regions, according to their age and social rank, they intervene also in the selection, distribution, exchanges and conservation of varieties in the village and vicinities. In the sector of the transformation, women are the main actors (more 95% of products are transformed by women). The women also add value to agricultural products. Women are totally in charge of seeds retail sale; the wholesale is done both by men and women.
Women know and respect rules of conservation: plants used for preservation, the forms of the granaries, bottles, practices and good lunar periods. The women ensure the tradition and transmit it from generation to generation. Women, especially the Bixa in Médéga (village) have a large power to select varieties of sorghum, pearl millet, ground-nut and cowpea. For okra, they alone select, maintain, exchange varieties. In all visited villages, only seeds of Frafra potatoes are exclusively selected by men.
Women of Burkina Faso address social, environmental and economical needs though their commitment and their knowhow. They get from in situ conservation direct and indirect benefits (money, protection of the environment, food security).
Entrées d’index
Mots-clés : femmes, conservation in situ, agrobiodiversité, participation
Keywords : women, in situ conservation, agrobiodiversity, Burkina Faso, participation
Texte intégral
Introduction
1La conservation in situ de la biodiversité agricole en milieu paysan est aujourd’hui une approche qui valorise les connaissances des agriculteurs et permet de les responsabiliser et de comprendre les bases scientifiques de la sélection et de la conservation des variétés cultivées et maintenues depuis des siècles.
2En effet, la sécheresse observée lors de ces dernières années et combinée à l’action de l’homme fait que certaines variétés sont fortement menacées de disparition ou ont déjà disparu dans les villages. Ainsi, l’expérience de conservation in situ qui se déroule dans neuf pays dont le Burkina Faso avec l’appui de l’IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute) est une œuvre salutaire.
3L’approche est pluridisciplinaire et multi-institutionnelle ; plusieurs institutions nationales sont impliquées dans cette action pilote : instituts de recherche, universités, ainsi que des ONG.
4Les cultures concernées ici sont : sorgho, mil, arachide, niébé, gombo, fabirama (pomme de terre mossi).
5La gestion de la biodiversité agricole est effectivement menée par toutes les composantes de la société (hommes, femmes, vieux, jeunes). Dans cette dynamique où des variétés sont recherchées, maintenues, échangées, rejetées, conservées, transformées, commercialisées, il convient de connaître le rôle réel que jouent les femmes.
Objectifs et pertinence de l’étude
Objectif général
6Déterminer le degré d’implication des femmes dans le processus de conservation in situ de la biodiversité agricole au Burkina Faso.
Objectifs spécifiques
- Déterminer le pouvoir de décision des femmes dans la sélection, le maintien/la conservation, la transformation et la commercialisation des variétés dans les villages et environs.
- Evaluer la participation réelle des femmes au cours des travaux champêtres (labour, semis, sarclage, récolte, transport, décorticage, conservation des semences etc.).
- Déterminer le degré de participation des femmes dans la valorisation des produits agricoles :
- transformation
- commercialisation
- Estimer les bénéfices directs et indirects que tirent les femmes de la conservation in situ :
- sécurité alimentaire
- revenus monétaires
- bénéfices sociaux
Pertinence de l’étude
7Une telle étude mérite d’être menée afin d’évaluer la contribution réelle des femmes et des hommes dans le processus de conservation in situ. Les résultats permettront de situer les responsabilités et de mieux axer/orienter les interventions afin que de nouvelles actions consolident le schéma existant. Ainsi le degré de participation des femmes dans le processus de conservation in situ sera connu, diffusé et pris en considération dans les statistiques et comptes de la Nation burkinabé.
Méthodologie
8La collecte des données est axée sur deux démarches :
- des observations directes ;
- des enquêtes auprès des hommes et des femmes.
9Ainsi, 109 femmes et 48 hommes (Mossi, Bissa, Samo, Foulsé – Kuruba) ont été enquêtés dans les villages de Médega, Tougouri, Ouahigouya, Gourga, Pobé-Mengao. A l’aide d’un guide d’entretien, des interviews individuelles et des entretiens de groupe ont été effectués.
10Par ailleurs, il a été organisé des entrevues semi-structurées avec des personnes impliquées dans la mise en œuvre du Projet in situ : il s’agit notamment du Coordonnateur national, du Coordonnateur des sites, des chefs de sites, des techniciens agricoles et des animatrices. D’utiles informations ont été recueillies à leur niveau.
11Des observations sont également effectuées directement dans les champs (différents travaux champêtres), les greniers et jarres (conservation de semences et grains), les moulins, les cuisines, les marchés (lieux de vente), quelques aires de transformations de produits agricoles (lieux de préparation du dolo, galettes, beignets, sirops, pop sorghum, gonré, etc.).
Résultats obtenus et discussion
12II ressort des entretiens tenus avec les hommes et les femmes, dont certaines sont des femmes phares1 du village, des informations très intéressantes révélant leur contribution dans la conservation in situ des cultures.
Sélection et maintien des variétés
13Cette activité est l’œuvre des hommes et des femmes. On note cependant des spécificités entre le choix des variétés et le sexe ; d’autres variables comme l’âge et l’ethnie interviennent aussi.
Pouvoir de décision selon le sexe
14La conservation des variétés des 6 cultures citées plus haut s’effectue sous la responsabilité des hommes et des femmes et ceci différemment selon les intérêts et le pouvoir de décision.
15Il ressort du tableau I que la femme a un grand pouvoir de décision dans la sélection et le maintien des variétés de gombo et d’arachide. Elle intervient moyennement pour le mil et le sorgho ; le pouvoir de sélection de la femme est faible pour le choix des variétés de niébé (pourtant ++ comme le mil et le sorgho) et nul pour le fabirama.
16Le tableau II recense les noms des variétés préférées par les femmes.
17Le choix des femmes mais aussi celui des hommes se basent souvent sur la précocité de la variété d’autant plus que les pluies sont rares et peu abondantes ; la sélection est aussi fondée sur le rendement du cultivar et ses qualités organoleptiques (beauté, goût, arôme, constituants, etc.).
Pouvoir de décision selon l’âge
18Les femmes interviewées sont âgées de 17 à 90 ans et les hommes de 23 à 75 ans. Il se dégage des discussions que le facteur « âge » intervient dans la sélection des variétés. Ainsi, il est reconnu dans tous les villages prospectés que ce sont les femmes ayant plus de 50 ans qui sont les plus impliquées dans la sélection et la conservation des semences. Dans la plupart des cas, elles sont ménopausées.
19D’autre part, la femme qui conserve les semences doit respecter certains interdits. Par exemple :
- le jour où la femme mettra les semences ou grains en conservation, elle ne doit pas avoir eu de relations sexuelles la veille ;
- la femme en grossesse ou la nourrice ou celle qui est en menstruation ne peut pas conserver ni toucher aux contenants (greniers, jarres, bidons, etc.) ;
- aussi, selon Mme Ouédraogo Azéto, Présidente du Groupement Naam de Ouahigouya, on ne doit pas approcher des semences ou graines à conserver du tamarin, du lait, ni de la pâte de mil ou de sorgho préparée la veille, toute conservation doit se faire en période où la lune n’éclaire pas.
20Mentionnons enfin que la femme, de par son statut social, intervient beaucoup dans la diffusion/distribution et échanges des variétés : il s’agit des liens de mariage, de voisinage, des voyages, etc.
Conservation des variétés
Agents de conservation
21Les femmes aident leur mari à conserver les variétés. Signalons que le mil, le sorgho, l’arachide ne requièrent pas de produits de conservation. Seules les graines de niébé et les feuilles de gombo nécessitent un traitement (tabl. III).
22Les femmes utilisent aussi des produits chimiques pour conserver le niébé. A Pobé-Mengao, elles se servent de Phostoxin et de K-Othrine.
Les contenants
23Les contenants sont de toutes sortes. Ils datent de 1 à plus de 200 ans, jalousement gardés par les familles ; il s’agit notamment de jarres elliptiques, ovales ou évasées ; on note aussi des bouteilles, des gourdes, des bidons, des canaris, des tonneaux métalliques ou plastiques, des greniers en banco, etc.
24Les techniques de conservation sont très bien connues des femmes. Généralement, elles pilent les feuilles d’une ou de plusieurs plantes et les mélangent avec les graines ; ou bien elles font des couches successives de feuilles et de graines. Les cendres et la potasse sont très souvent utilisées comme agents de conservation.
25Des précautions sont aussi prises, des interdits respectés et des cérémonies (kitoaga) sont réalisées.
26Mentionnons que ce sont les femmes qui entretiennent les greniers de mil. A l’aide d’un seau rempli de potasse liquide, elles mouillent tout le grenier pendant trois jours. Pour réussir cette tâche, il faut respecter des interdits comme :
- ne pas boire l’eau de la pâte délayée ;
- ne pas déposer sur les tas de mil la pâte de mil ou de sorgho.
27Toutes ces connaissances endogènes sur le savoir-faire local et les interdits se transmettent entre mères et filles, belles-mères et brus, entre amies et voisines.
Participation des femmes aux travaux champêtres
28Les femmes sont très impliquées dans chacun des travaux champêtres. En plus de la préparation quotidienne des repas, elles aident leur mari à tous les niveaux. Elles consacrent 70 % de leur temps à réaliser divers travaux : elles participent au labour (30 à 45 %), au semis (95 %), au sarclage (40 %), au transport des produits (45 %), au décorticage (90 %), au stockage (80 %).
29En plus du champ du mari, la femme s’organise pour faire son champ de gombo ou d’arachide individuellement ou en groupement.
30On constate avec ces estimations que l’on retrouve la femme sur toute la chaîne de production.
Transformation et commercialisation des produits
Transformation des produits agricoles
31Selon l’enquête et les observations directes, les femmes sont largement majoritaires (95 %) dans le secteur de transformation des produits agricoles. Ce sont en fait elles qui les valorisent, bien que les procédés utilisés soient parfois artisanaux, rudimentaires. Elles donnent aux produits une certaine valeur ajoutée. En effet, le tableau IV indique les produits transformés à partir des cultures sélectionnées par le projet.
32Les femmes qui transforment et vendent les produits gagnent des revenus substantiels : par exemple, le niébé acheté à 50 FCFA, puis transformé en beignets est vendu à 250 FCFA, dont 100 FCFA de frais et 150 FCFA de bénéfice. A titre indicatif, la transformation d’une mesure (Time2) (tabl. V) d’arachide achetée à 1 000 F donne 2 litres d’huile vendus à 1 000 F et des galettes vendues à 1 000 FCFA ; le gain est d’environ 700 FCFA avec 300 FCFA de frais.
Commercialisation
33La commercialisation des produits agricoles est assurée à la fois par les femmes et par les hommes. Remarquons cependant que les hommes s’investissent plus dans la vente en gros et demi-gros. La vente au détail est à 95 % assurée par les femmes. Très souvent, les femmes et les hommes achètent, stockent et revendent les produits pendant les périodes de soudure, ce qui leur procure plus de bénéfices.
34Ainsi, à Tougouri, la mesure du sorgho qui se vend à 150 F pendant la production est vendue à 700-750 FCFA (soit 5 fois plus chère) en période de soudure.
35Quant à l’arachide, le prix est doublé ; le prix du niébé est multiplié par 2,5. Le plus spectaculaire est le gombo : le tas qui était vendu à 100 FCFA pendant la période de production est vendu à 750 FCFA à Tougouri pendant la soudure. Ce fait amène les femmes à sécher leur gombo pour en disposer pendant la période où il est rare.
36La levure du dolo est un concentré de levure collectée à la base de la jarre ayant servi à préparer le dolo. Ce produit est très consommé par les populations et sert de condiment lors des grillades de poulets, pintades ; on l’utilise dans les sauces feuilles ou sauces gluantes (feuilles de baobab, crin-crin).
37Les fabricantes de dolo de Médéga commercialisent la levure du dolo, ce qui leur rapporte parfois 20 000 F par mois.
38Les femmes tirent énormément de bénéfices des ressources phytogénétiques. Elles y gagnent des produits pour l’alimentation, puis des revenus monétaires. Lors des investigations, on a utilisé la méthode de classement préférentiel par score pour permettre aux femmes elles-mêmes d’énumérer les différentes rubriques et de répartir leurs revenus selon leurs priorités (tableau VI).
39On remarque que les femmes accordent une priorité au réinvestissement de leurs revenus (30 %) dans les activités lucratives, ensuite vient l’embouche (l’élevage des animaux, 15 %), puis l’habillement (13 %). La contribution aux fêtes et cérémonies et l’achat de condiments ne sont pas négligeables (10 %).
40Par contre, le quota alloué à l’éducation des enfants, le prêt aux tiers et les imprévus sont vraiment marginaux.
Conclusion
41Les femmes du Burkina Faso sont très impliquées dans les différentes actions de conservation de la biodiversité agricole. Elles détiennent du savoir et du savoir-faire pour la conservation in situ, contribuent aux différents travaux champêtres, connaissent les techniques de transformation, les circuits de commercialisation et de distribution, maîtrisent la structure des prix. Elles en tirent de grands profits tant sur le plan alimentaire que financier. Garantes de la tradition, elles associent culture, économie et environnement pour tirer de la conservation in situ des bénéfices directs et indirects (argent, épanouissement social, protection de l’environnement, sécurité alimentaire).
Bibliographie
Bibliographie
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Notes de bas de page
Auteurs
Généticienne
Généticien
Généticien
Généticienne
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Ressources génétiques des mils en Afrique de l’Ouest
Diversité, conservation et valorisation
Gilles Bezançon et Jean-Louis Pham (dir.)
2004
Ressources vivrières et choix alimentaires dans le bassin du lac Tchad
Christine Raimond, Éric Garine et Olivier Langlois (dir.)
2005
Dynamique et usages de la mangrove dans les pays des rivières du Sud, du Sénégal à la Sierra Leone
Marie-Christine Cormier-Salem (dir.)
1991
Patrimoines naturels au Sud
Territoires, identités et stratégies locales
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2005
Histoire et agronomie
Entre ruptures et durée
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2007
Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest ?
Conservation de la biodiversité et développement
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Gestion intégrée des ressources naturelles en zones inondables tropicales
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2002