Conclusion
La recherche malgache dans son contexte
p. 407-414
Texte intégral
1Comme nous l’avons expliqué en introduction, le parti pris adopté dans cet ouvrage a été de présenter l’évolution des recherches à Madagascar auxquelles a contribué l’Orstom-IRD depuis son implantation en 1946. Selon une distinction maintenant bien établie, c’est davantage à une « science en train de se faire » plutôt qu’à une « science reconstituée » (Latour, 1989) que ces « parcours de recherche » nous renvoient. S’il est question ici de pipes kimberlitiques à diamant, de quotient pluviométrique d’Emberger, de multidimensionnalité de la pauvreté ou de carrés de rendement, il est aussi question de décolonisation, de partenariat, de conventions de recherche, de relations entre organismes de recherche et Université. Parmi les diverses modalités qui font que la recherche ne peut pas être déconnectée de ses composantes politiques, historiques, culturelles, économiques et sociales, nous évoquerons en guise de conclusion quelques points saillants en la matière qui nous ont semblé émerger de l’ensemble des contributions du présent ouvrage.
Spécificités vs universalité
2Une première constatation émanant de l’ensemble des chapitres est l’accent mis sur les spécificités de Madagascar. Cette vision fut d’ailleurs déjà celle des voyageurs dès les xviiie et xixe siècles (chapitre 1). Le pays est une île, une grande île, qui s’est détachée du continent il y a plus de 150 millions d’années, et dont le peuplement tardif est issue de civilisations différentes qui se sont côtoyées. Ce sont là les raisons majeures à l’origine de cette spécificité malgache. A ceci se surajoute une autre spécificité de la littérature scientifique sur Madagascar : celle consistant à mettre systématiquement en opposition l’extrême pauvreté de sa population et la grande richesse de sa biodiversité (goedefroit et Revéret, 2006).
3Du point de vue des naturalistes, Madagascar est un « hot spot », c’est-à-dire un pays dont les ressources naturelles sont à la fois importantes, rares et menacées. Un naturaliste voyageur, Philippe de Commerson, décrivait déjà le pays en ces termes au xviiie siècle : « C’est à Madagascar que je puis annoncer aux naturalistes qu’est la terre de promission pour eux. C’est là que la nature semble s’être retirée comme dans un sanctuaire particulier pour y travailler sur d’autres modèles que ceux auxquels elle s’est asservie ailleurs... Les formes les plus merveilleuses s’y rencontrent à chaque pas » (chapitre 14). L’exceptionnelle endémicité faunistique et floristique y est issue d’un processus de spéciation et de différenciation de formes biologiques d’adaptation dans une grande diversité de milieux écologiques (chapitre 13).
4Quant à la population, l’absence de vestiges préhistoriques joue en faveur d’un peuplement tardif. On estime que des populations indonésiennes, bantoues et arabes seraient arrivées entre le ie et le xive siècles (Andrianarisoa et al., 2007). De nombreux traits culturels communs à l’ensemble des habitants de l’île ainsi qu’une langue commune attestent d’un brassage important mais en même temps plusieurs ethnies demeurent bien identifiées dans l’espace. A la forte endémicité de la faune et de la flore, il faut alors ajouter l’extrême diversité des terrains malgaches d’un point de vue sociologique et anthropologique (chapitre 5).
5Au-delà de cet ensemble de caractéristiques sur l’endémicité et le mode de peuplement, il est difficile d’évaluer plus précisément en quoi la Grande Île se distingue comme objet scientifique. Ce constat de spécificité n’est pas en lui-même... spécifique à Madagascar et il traverse toute l’histoire de l’Orstom-IRD et de manière plus large les recherches de terrain dans les pays du Sud. En passant plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années sur un terrain, un village ou une région, la connaissance intime de ce terrain peut amener à en avoir une connaissance si fine que tout phénomène devient susceptible de recevoir une explication ad hoc liée à son histoire naturelle et/ou humaine. S’en tenir trop aux spécificités locales pourrait alors aboutir à une description extrêmement détaillée de certains phénomènes, au risque de ne pouvoir les intégrer dans une théorie ou un paradigme scientifique plus large. C’est d’ailleurs ce qui a été parfois reproché à ce type de recherches et de chercheurs, qu’ils soient nationaux ou expatriés : si les résultats ne sont valables que pour un village, qu’en faire ?
6A contrario, trois points plus positifs de cette démarche peuvent être mis en avant. Premièrement, elle apporte un degré de finesse supplémentaire dans l’analyse scientifique et permet une appréhension de la réalité plus proche, moins simpliste. Par exemple, si la théorie de Malthus peut apporter un éclairage sur la dynamique des populations et de leur milieu naturel sur le très long terme, en revanche à une échelle de temps et d’espace plus réduite, qui est celle des projets de développement, les relations population-environnement sont beaucoup plus nuancées et les approches de terrain ont montré que pauvreté et croissance démographique n’étaient, d’une part, pas forcément synonymes de dégradation de l’environnement, d’autre part, pas les seules variables en jeu. Deuxièmement, l’approche de terrain a permis, en soulevant des questions hors de portée d’une discipline mais pourtant jugée essentielle, le travail concret en équipe pluridisciplinaire. Troisièmement, l’opposition entre recherche de terrain et recherche plus fondamentale est largement caricaturale. Un travail de terrain s’inscrit dans un programme de recherche, au sens large (Chalmers, 1987), dans un cadre conceptuel, théorique, paradigmatique. En retour, il permet de nourrir les théories en apportant des vérifications supplémentaires, des aménagements, des élargissements ou des réfutations.
7De manière plus ou moins détaillée, les chapitres de cet ouvrage permettent ainsi de relier l’histoire des disciplines scientifiques avec les recherches menées sur les terrains malgaches. Par exemple, l’analyse détaillée des grands domaines de la recherche en botanique montre l’évolution des objets d’étude et des approches méthodologiques de la discipline, notamment le passage de l’approche descriptive à l’approche analytique, de la systématique à la compréhension des processus (chapitre 13). Dans l’étude des sols, le rôle privilégié de Madagascar dans le développement de la pédologie tropicale est rappelé (chapitre 10). Aux travaux d’inventaire et de classification des sols ont ainsi succédé les approches davantage appliquées à leur mise en valeur, tandis que depuis les années 1990, différentes thématiques environnementales comme la déforestation, l’érosion ou l’effet de serre en relation avec les sols sont abordées.
8L’analyse de l’évolution de la discipline géographique à Madagascar est très éclairante quant à cette dynamique générale scientifique qui part de l’exploration et des inventaires pour arriver à une recherche contemporaine fondée sur les nouvelles technologies, le rnultipartenariat et une programmation issue en partie des exigences des bailleurs de fonds. En cela, et dans un contexte de colonisation puis de décolonisation, le parcours de recherche malgache n’est pas très différent de celui des autres pays africains. Du point de vue des géographes, la distinction ou l’originalité malgache tiendrait davantage aux objets de recherche, eux-mêmes issus de l’insularité et des spécificités naturelles et humaines déjà mises en avant (chapitre 4). Toute la richesse et la difficulté de la recherche à Madagascar proviendraient donc de l’insertion d’objets de recherche variés et peu communs dans des schémas explicatifs plus généraux, voire universels.
Recherche en partenariat et soutien-formation
9Le premier chapitre de cet ouvrage nous rappelle que les caractères latins à Madagascar datent du xixe siècle, introduits par les missionnaires de la London Missionary Society. En mettant en place des écoles en Imerina, leur principal lieu d’intervention, ils ont favorisé l’émergence d’une tradition érudite malgache dès les années 1820. Sous l’effet de l’insularité, cette élite intellectuelle a posé les bases de la constitution de l’objet géographique « Madagascar », bien avant la colonisation (chapitre 4). Peut-on alors déjà parler de démarche scientifique ? Selon Nativel (2004), ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’un savoir plus spécialisé et professionnalisé émerge véritablement à Madagascar, concrétisé en cela par la création de l’université de Madagascar au début des années 1960. L’anthropologie va dans le même sens (chapitre 5) : si on trouve œuvre foisonnante de textes de nature « anthropologique » de longue date dans le pays, ce n’est qu’après 1950 que des anthropologues professionnels investissent les terrains malgaches. À travers les différents chapitres, on peut dater de manière plus générale l’émergence d’une recherche constituée en sciences humaines à Madagascar au tournant de la seconde moitié du xxe siècle, reflétant en cela la progression même des disciplines scientifiques (chapitre 7) ou de leur application particulière dans les pays du Sud, notamment à travers les monographies de terrain (chapitre 6). Certains champs disciplinaires plus pointus, comme la géographie de la santé, sont plus récents et sont encore en constitution pour un développement endogène (chapitre 8).
10La situation des disciplines des sciences de la vie et de la matière est plus diverse. La recherche océanographique à Madagascar, avec ses moyens techniques importants, a émergé elle aussi après la Seconde Guerre mondiale (chapitre 12). D’autres disciplines, plus anciennes, ont connu à Madagascar des développements plus précoces. Ainsi, pour les sciences du sol, les travaux menés à Madagascar depuis le début du xxe siècle se sont inscrits dans le cadre de la pédologie française et ont contribué à sa progression (chapitre 10). Il en est de même pour l’hydrologie dont les premiers relevés datent de 1903 (chapitre 9). En géologie, face à la complexité et la variété des situations rencontrées, la recherche de certains minéraux ne pouvait se faire que sur des « bases scientifiques » (chapitre 11), là encore au début de la période coloniale. Une discipline comme la botanique a connu des travaux de recherche importants dès le xixe siècle (chapitres 13 et 14).
11Cette chronologie des disciplines et des types de recherche menée à Madagascar se conjugue dans le présent ouvrage avec celle de l’émergence d’un travail en équipe, d’une recherche en partenariat et d’une autonomisation de la recherche malgache. Les chapitres 2 et 3 nous en rappellent les jalons avec la création en juin 1963, du Secrétariat général du comité de la recherche scientifique et technique (SGCRST), directement rattaché à la vice-présidence du gouvernement, sous la responsabilité de Gabriel Ramalanjaona jusqu’en 1970 puis de Justin Manambelona jusqu’en 1972.
12Les parcours de recherche proposés dans le présent ouvrage retracent les modalités du partenariat et des collaborations entre chercheurs malgaches et étrangers. Dans cet esprit, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’Orstom, Gaillard et Schlemmer (1996) avaient dressé une analyse comparative de la science telle qu’elle se faisait au Nord et au Sud. Commençons par nous placer du point de vue du chercheur. D’abord, les différences de salaires, de budgets de fonctionnement, d’accès à l’information et à la valorisation de la part des chercheurs du Nord et du Sud sont criantes. Ensuite, le statut des chercheurs des pays du Sud est davantage celui de l’enseignant, universitaire, que du chercheur travaillant dans un institut de recherche. Enfin, le chercheur au Sud se sent souvent isolé, loin de la communauté scientifique internationale. Dans une perspective plus institutionnelle, les thèmes de recherche au Nord et au Sud sont différents, les taux de publication sont plus faibles au Sud. Un résultat qui pourrait paraître étonnant de prime abord est que la conception du métier de scientifique est la même au Nord et au Sud : malgré les problèmes liés au faible développement de leur pays, les chercheurs du Sud souhaitent dans la même proportion que ceux du Nord se consacrer à une science universelle plutôt qu’à une science appliquée à l’échelon national.
13Pour ce dernier point, nous avons pu voir à Madagascar que ce n’était pas tant la nationalité qui entrait en jeu que les spécificités naturelles et humaines déjà citées. Si une recherche appliquée et orientée vers le seul pays a eu lieu, elle était aussi le plus souvent liée au contexte de la colonisation, avec la volonté de contrôler les ressources et les populations, puis à celui de l’Indépendance dans l’objectif de servir le pays.
14Les étapes ponctuant l’avènement d’une véritable recherche en partenariat sont concordantes dans l’ensemble des chapitres de cet ouvrage, liées en cela au contexte historique et institutionnel commun à toutes les disciplines. Dans une première phase, celle de l’implantation de l’Orstom en 1947 à Antananarivo, les chercheurs français expatriés mènent leur recherche, appuyés et secondés par un personnel malgache d’administratifs, de techniciens ou d’ouvriers. En 1960, l’Indépendance et la création de la première université à Madagascar vont poser la question de la formation des futurs chercheurs nationaux. La décennie 1970 sera celle du départ de la quasi-totalité des chercheurs Orstom à la suite de la signature de nouveaux accords de coopération franco-malgache en 1973, alors que l’insertion de chercheurs ou étudiants malgaches dans les programmes était amorcée. La mise en place d’une véritable politique de recherche nationale date du début des années 1980, posant alors les prémices d’une recherche en partenariat renouvelée sur de nouvelles bases. De son côté, l’Orstom connaît une importante réforme en 1982, avec comme mot d’ordre une incitation plus forte à la publication, à l’organisation de manifestations scientifiques, bref à une recherche plus proche des standards du CNRS (Ragouet et al., 1996).
15Malgré des périodes troublées par des crises politiques, en 1991, 2002 ou 2009, l’organisation de la recherche malgache s’oriente depuis les années 1980 vers un schéma relativement linéaire, rejoignant en cela un modèle plus général. Premièrement, l’origine géographique des chercheurs évolue : universitaires et chercheurs des instituts malgaches s’associent à des partenaires de recherche étrangers de plus en plus diversifiés, avec notamment une ouverture sur le monde anglophone. Ces collaborations peuvent être individuelles ou institutionnalisées au niveau d’un établissement de recherche, comme c’est le cas pour l’Orstom/IRD. Deuxièmement, les montages de projets de recherche sont de plus en plus complexes et mobilisent un nombre croissant d’acteurs et d’institutions. Les bailleurs orientent de plus en plus les thématiques de recherche et privilégient des grands thèmes tels la pauvreté, l’environnement ou le développement local. Ces programmes sont menés sur des périodes relativement courtes, eu égard aux investigations de terrain des périodes précédentes. Troisièmement, les programmes de recherche intègrent désormais des jeunes chercheurs malgaches, le plus souvent en thèse de doctorat, pour pratiquer la « formation à la recherche par la recherche ». Les outils de partenariat sont de plus en plus sophistiqués et clairement affichés dans les objectifs de la coopération. Ainsi, l’IRD, via son Département Soutien Formation des communautés scientifiques du Sud, propose par exemple pour les chercheurs du Sud des bourses de doctorat, des bourses d’accueil pour les chercheurs confirmés, des chaires croisées (association de deux chercheurs du Nord et du Sud dans le cadre d’un projet de recherche et de formation) ou encore la création de Laboratoires mixtes internationaux (IRD, 2009). Ces outils, renforcés à l’IRD par une « politique de site » qui consiste à définir, en accord avec les partenaires, des thématiques prioritaires par zone géographique, aident à l’élaboration de ce que Matheron (2004) nomme les « nouveaux espaces de coopération ». Dans le cas de Madagascar, il faut tenir compte de l’échelle régionale de la recherche, qui est celle de l’Afrique orientale et australe ou de la Commission de l’océan Indien.
Perspectives
16Une question cruciale aujourd’hui dans le paysage de la recherche malgache est celle de la relève. Comme nous l’avons vu, c’est au début des années 1980 que la recherche a connu son dispositif contemporain et que des recrutements ont été opérés. Un nombre important de chercheurs et enseignants-chercheurs malgaches vont partir en retraite au cours de la décennie 2010 : l’Université et les établissements d’enseignement supérieur ont-ils les moyens de fournir suffisamment de docteurs et d’Habilités à diriger les recherches ? En géographie (chapitre 4), il semble que la réponse soit négative car peu de candidats à la recherche ont eu la possibilité de poursuivre des études doctorales dans de bonnes conditions. C’est encore plus vrai pour sa spécialisation en géographie de la santé (chapitre 8). Qu’en est-il des autres disciplines ? L’État malgache est bien conscient de cette situation puisqu’il a lancé dans les années 2007-2008 le recrutement de plus de cent enseignants-chercheurs avec comme contraintes d’être âgé de moins de 40 ans et d’avoir une thèse de doctorat. Mais les candidats répondant à ces critères ne furent pas aisés à trouver. Le challenge en cours maintenant est celui de favoriser l’émergence d’enseignants-chercheurs habilités à diriger des recherches et, ceci, selon les normes internationales. La coopération française a ouvert spécialement un programme de soutien très récemment à Madagascar pour faciliter cette obtention de l’habilitation. Il est vraisemblable que la politique à court et moyen terme pour la recherche à Madagascar s’oriente vers les règles du « nouveau management » comme dans de nombreux pays développés (Vilkas, 2009).
17Une autre interrogation concerne la nature des recherches qui vont être menées dans un futur proche à Madagascar. Il semble que le couple généralités/spécificités puisse ne plus être séparé dans la mesure où il s’agit aujourd’hui de s’attacher aux conditions locales du développement, de tenir compte à la fois de régularités universelles tout en les adaptant à des terrains particuliers (chapitre 6). Ainsi, un des attendus de la recherche contemporaine sur le développement, après l’époque des inventaires et celle de la compréhension des processus, est la « valorisation du patrimoine naturel sous toutes ses formes » (chapitre 13). Aussi, de nouvelles perspectives de recherche s’ouvrent à la croisée des sciences sociales et des sciences biophysiques visant à évaluer la dimension socioéconomique du patrimoine naturel.
18En guise de conclusion, nous n’aurons pas la prétention de répondre à la sempiternelle interrogation quant au rôle et à l’impact de la recherche sur le développement. Et pourtant, cette question se pose et est posée sans arrêt à chaque chercheur, quelles que soient sa nationalité et sa discipline. La difficulté d’y répondre tient principalement à deux raisons. La première est que le chercheur ne maîtrise que le début de l’enchaînement menant de la recherche au développement qui est le suivant : recherche, publication, diffusion, action, développement. La seconde raison tient au caractère éminemment complexe et multiforme du développement, dans lequel intervient un grand nombre d’acteurs et de facteurs, le monde de la recherche n’étant que l’un de ces multiples acteurs. La difficulté de l’entreprise, et ceci n’est évidemment pas spécifique à Madagascar, fait que la relation de causalité entre recherche et développement est peu explicite dans cet ouvrage. Mais si l’on considère comme un postulat, ne serait-ce que par l’observation historique, qu’il ne peut y avoir de développement sans recherche, les parcours de recherche proposés ici dressent un intéressant panorama de la constitution dans le temps d’un système de recherche institutionnalisé et convergeant chaque jour davantage vers le modèle international. Une manière de faire de la « recherche pour le développement » est donc de participer au « développement de la recherche ». Et pour un institut comme l’IRD, œuvrer au développement de la recherche, ce n’est pas appliquer des solutions à partir de problèmes déjà résolus antérieurement comme pourrait le faire un bureau d’études, mais participer à l’élaboration de nouvelles connaissances face à de nouveaux enjeux ou défis auxquels est soumis le pays d’accueil, soutenir financièrement et scientifiquement des dispositifs fragiles de recherche mais aussi des équipes prêtes à émerger dans le dispositif international, former de futurs chercheurs ou enseignants-chercheurs, ou encore, de futurs cadres de la nation, ceux qui auront à définir ultérieurement la politique de recherche du pays. Œuvrer pour le développement de la recherche, c’est œuvrer pour le développement. C’est l’œuvre de tous les auteurs et coauteurs des chapitres de cet ouvrage.
Bibliographie
Bibliographie
Andrianarisoa A. C. F., Rakotoson J., Randretsa M., Rakotondravelo S., Rakotoarimanana R. D., Rakotomizao J., Aubry P.
2007 – Madagascar : la situation sanitaire dans la Grande île au début du xxie siècle » Médecine Tropicale, 67 (1) : 19-29.
Chalmers A.
1987 – Qu’est-ce que la science ? La Découverte, 238 p.
Gaillard J., Schlemmer B.
1996 – « Chercheurs du Nord, chercheurs du Sud : itinéraires, pratiques, modèles ». In Waast R. (éd.) : Les sciences hors d’Occident au xxe siècle, 6, Orstom Éditions : 113-135.
Goedefroit S., Revéret J.-P.
2006 – Introduction. Études rurales, 178 : 9-22.
IRD
2009 – Institut de recherche pour le développement. Rapport d’activité 2008. 64 p.
Latour B.
1989 – La science en action. La Découverte, 451 p.
Matheron G.
2004 – Construisons de nouveaux espaces de coopération. Cahiers Agricultures, 13 (3) : 245-247.
Nattvel D.
2004 – Les héritiers de Raombana. Érudition et identité culturelle à Madagascar à l’époque coloniale (fin xixe siècle-1960). Revue d’histoire des sciences humaines, 10 : 59-77.
Ragouet P., Shinn T., Waast R. 1996 – « Sciences pour le Sud, Sciences pour le Nord. L’Orstom et le CNRS : champs scientifiques et contrastes épistémologiques ». In Waast R. (éd.) : Les sciences hors d’Occident au xxe siècle, 6, Orstom Éditions : 301-332.
Vilkas C.
2009 – Des pairs aux experts : l’émergence d’un ‘nouveau management’ de la recherche scientifique ? » Cahiers Internationaux de Sociologie, 126 (1) : 61-79.
Auteurs
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Yann Guillaud et Frédéric Létang (dir.)
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Éric Roose, Mohamed Sabir et Abdellah Laouina
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