Chapitre 12. Océanographie
p. 321-344
Texte intégral
Introduction
1D’après Angot (1969), la première base des recherches océanographiques Orstom, en 1948, fut Soalara, gros village de pêcheurs vezo au sud de Tuléar, dont les observations firent l’objet d’un chapitre (« L’exemple malgache ») d’un ouvrage paru en 1961 (Angot, 1961). Cependant, les recherches océanographiques menées par l’Orstom jusqu’en 1974 à Madagascar l’ont été essentiellement à partir du centre (puis de la mission) Orstom de Nosy-Bé. En océanographie, cette structure a été un des premiers centres de recherche français outre-mer, avec les centres Orstom de Pointe-Noire et de Nouméa, créés dans le but principal de favoriser l’exploitation de ressources marines très mal connues et supposées abondantes. Ce centre de recherche dépendait, à son ouverture, de l’Institut de recherche scientifique de Madagascar (IRSM), organisme polyvalent doté de l’autonomie financière, fondé en 1947 et géré par l’Orstom (voir chapitre 3). L’Institut avait alors, parmi ses huit services scientifiques, un service d’océanographie composé de deux chercheurs : un physicien (Menaché) et un biologiste (Fourmanoir). Après 1975, les recherches conduites par l’Orstom puis par l’IRD se sont réalisées dans le cadre de structures gérées par leurs partenaires malgaches.
Les débuts (1951-1966)
2Les premiers travaux océanographiques réalisés par l’Orstom ont eu lieu à partir d’un voilier, le Gabriel II, d’un tirant d’eau de 3 mètres, aménagé afin d’être utilisé pour la recherche (Roederer et Bless-Burcklé, 2005). Mis à la disposition de l’IRSM en 1951 par le gouvernement général de Madagascar, il a travaille jusqu’en 1957 et a notamment réalisé les premiers chalutages devant l’estuaire de la Betsiboka (Majunga). Le choix d’implanter une station côtière sur l’île de Nosy-Bé a été fait après que le triangle Majunga-Cap d’Ambre-Comores ait été reconnu comme susceptible d’alimenter d’importantes pêcheries, ce qui fut vérifié par la suite. D’après M. Levallois, président de l’Orstom, dans son intervention écrite en 1995 dans un numéro spécial de L’Académie nationale malgache pour le cinquantenaire de l’Orstom (Levallois, 1995), un texte du professeur Paulian rédigé pour la même occasion indique que le professeur Millot, directeur de l’IRSM, avait créé à Nosy-Bé en 1949 un centre de recherches océanographiques et le cite ainsi : « les océanographes dressaient les cartes des mouvements des masses d’eau dans le canal de Mozambique, dressaient l’inventaire des poissons et des crevettes locales dont il paraissait qu’une exploitation rationnelle était possible et serait rentable ». Le premier chalutage à la crevette aurait ainsi eu lieu en 1958.
3Selon un rapport du directeur de l’Orstom R. Combes en 1955, couvrant la période 1944-1955, la construction de la station côtière de Nosy-Bé a commencé en 1953 sur une concession de huit hectares accordée à la « Pointe à la fièvre » par la commune de Nosy-Bé, autour d’une ancienne propriété en ruine rachetée par l’Orstom. Le nom de la pointe n’a en rien la signification sinistre que l’on pourrait croire, il est dû au contraire au fait qu’on y envoyait guérir les soldats atteints de fièvre lors de la campagne de 1895. L’emplacement retenu a été choisi par le Pr Millot et M. Paulian au voisinage de Hell-Ville, principale agglomération de l’île, de manière à pouvoir disposer de l’électricité distribuée par cette ville et de l’abri de la baie, mais à une distance suffisante pour bénéficier d’une eau de mer parfaitement propre (annexe 1).
4Les premiers travaux ont permis de construire et d’aménager un grand bâtiment-laboratoire à un étage, de 40 mètres sur 10, pourvu d’une circulation d’eau douce et d’eau de mer grâce à un système de citernes, des bâtiments utilitaires et plusieurs logements, ainsi qu’une jetée permettant l’accès au navire océanographique Orsom I. Ce navire est le premier construit pour l’Office, d’une longueur de 27 mètres et équipé d’un moteur de 300 CV, de matériel de sondage et de pêche, il est arrivé en 1954. Notons que la fourniture d’eau douce a été longtemps un problème, les citernes de récupération d’eau de pluie s’étant rapidement montrées insuffisantes avec le développement de la station ; l’adduction à l’eau courante ne sera réalisée qu’en 1971.
5Le rapport de 1955 de R. Combes indique qu’avec le navire océanographique Orsom I une large reconnaissance des côtes ouest et nord-ouest a été réalisée et les possibilités de pêche étudiées aux Comores et dans les grands fonds du nord-ouest de Madagascar. Ce navire avait été prévu pour la pêche au thon, au filet, à la longue ligne et à l’appât vivant. Il pouvait chaluter par l’arrière (Roederer, 1998). Son utilisation a été difficile (cf. Roederer et Bless-Burcklé, 2005, pour une intéressante description), aussi fut-il décidé de le désarmer et de le vendre en 1959.
6Pour pallier en partie le désarmement de l’Orsom I, l’Office acheta en 1961 une vedette de 13 mètres et 36 CV, l’Ambariaka, qui ne rejoignit Nosy-Bé qu’en 1962 par suite de travaux. Cette embarcation était limitée pour la durée et l’éloi-gnement de ses sorties : 50 milles au large de par sa taille et 200 mètres de profondeur à cause du treuil à main. Ce navire ne navigua pratiquement plus pour l’Orstom à partir de 1971.
7Durant cette phase pionnière le nombre de chercheurs était réduit : deux jusqu’en 1957 (Menaché et Fourmanoir), puis trois jusqu’en 1962 avec l’arrivée de Crosnier en 1957. « à partir de 1962, une véritable mutation s’est produite dans les objectifs de la station de Nosy-Bé. Celle-ci, sous le nom de centre Orstom de Nosy-Bé, a alors axé résolument ses recherches vers des données quantitatives » (Angot, 1969).
8Les travaux initiaux ont concerné :
- les caractéristiques des eaux du canal du Mozambique (Ménaché, 1961, 1966) et de la région de Nosy-Bé (Angot, 1963) ;
- le phytoplancton (Angot, 1964, 1967, 1968) et le zooplancton (Frontier, 1963, 1966, 1970) ;
- les poissons (Fourmanoir, 1957, 1961, 1963), les crabes (Crosnier, 1962, 1965 a) et les crevettes du plateau continental (Fourmanoir, 1952 ; Crosnier, 1965 b et c).
La montée en puissance (1967-1972)
9L’année 1967 est la première où le centre Orstom de Nosy-Bé peut être qualifié « d’adulte ». Avec l’arrivée du navire océanographique Vauban en 1966, en complément de la vedette côtière Ambariaka, le centre accueille 14 chercheurs en 1967, affectés à huit laboratoires : géologie, océanographie physique, phytoplancton, phytobenthos, zooplancton, benthos, ichtyologie, nutrition ; ainsi que quatre techniciens, un agent administratif et cinq marins expatriés. Le personnel de recrutement local atteint, quant à lui, 55 personnes. Les effectifs des chercheurs de 1967 à 1972 sont donnés au tableau 1.
10Un premier programme cohérent d’ensemble, où tous les laboratoires participent, est mis en place fin 1967. Il s’agit de l’étude d’une baie eutrophique tropicale typique de la côte nord-ouest de Madagascar, la baie d’Ambaro. L’eutrophisation est le processus d’accumulation, à température élevée, de débris organiques putrescibles dans les eaux stagnantes, provoquant la désoxy-génation des eaux profondes. Il s’agit d’une monographie incluant toutes les facettes océanographiques possibles : hydrodynamique, chimie de l’eau de mer, sedimentologie, plancton, benthos, poissons et crustacés, biochimie.
11Nous reprenons la note qui décrit l’étude pluridisciplinaire de la baie d’Ambaro, au nord-est de Nosy-Bé et la carte (annexe 2) présentées par Frontier (1971). Le secteur choisi est une vaste baie (837 km2 si on la limite par la ligne joignant le nord de Nosy-Faly à Port Saint-Louis), semi-circulaire, largement ouverte sur un plateau continental de 35 à 40 milles de largeur. De ce fait, elle se trouve à l’abri d’une influence directe de l’eau et des peuplements du large. Le fond est vaseux ou sablo-vaseux. La côte est occupée, sauf à son extrémité ouest, par une mangrove très développée (7 km de largeur par endroits), et reçoit de nombreuses arrivées d’eau douce provenant d’un bassin versant ayant une superficie d’environ trois fois celle de la baie. Enfin, cette baie est soumise à des variations saisonnières accusées.
12Des observations antérieures avaient montré l’existence d’un plancton végétal et animal généralement très riche, assez peu varié spécifiquement, et sujet à des variations saisonnières marquées (ces dernières de deux types : les variations liées à un gradient de mélange entre l’eau côtière et l’eau de la partie plus externe du plateau continental ; et les variations internes des communautés planctoniques peuplant ces eaux). La structure du peuplement benthique, par ailleurs, correspond à un schéma moyen valable pour l’ensemble de la côte nord-ouest de Madagascar.
13à l’intérêt théorique, s’ajoute un intérêt lié aux perspectives de développement économique dans le secteur des pêches. C’est en effet en baie d’Ambaro qu’ont été découvertes (Fourmanoir, 1952 ; Crosnier, 1965 b et c), et étudiées par le centre Orstom depuis plusieurs années, les populations de crevettes Penaeides, qui feront plus tard l’objet d’une exploitation industrielle intense. Il semblait intéressant de déterminer avec précision les conditions ambiantes présidant au développement de ces populations.
14De fin 1967 à fin 1969, le programme baie d’Ambaro a consisté essentiellement en la réalisation de quadrillages serrés d’observations hydrologiques, géologiques et biologiques, répétés avec une périodicité variable suivant les disciplines. Ces quadrillages s’insèrent en fait dans une étude d’ensemble du plateau continental malgache, et des séries complémentaires d’échantillonnages ont été effectuées, dans le but de rattacher la description de la baie au reste de l’aire étudiée. Les quadrillages « sedimentologie » et « benthos » ont ainsi été étendus à une zone comprenant l’archipel des îles Mitsio, et les quadrillages « plancton » complétés par des radiales allant du fond de la baie d’Ambaro jusqu’au talus continental.
15D’autres séries d’échantillonnages ont été réalisées : cycles nycthéméraux, récoltes répétées en un même point aux fins de déterminer l’erreur d’échantillonnage, mesures courantométriques, etc. Les travaux ne s’effectuent pas que dans la baie d’Ambaro, comme déjà indiqué ci-dessus, et concernent des thématiques et zones géographiques plus larges :
- description physique, chimique et biologique des masses d’eaux tropicales et sud-équatoriales à l’ouest de l’océan Indien (Donguy et Piton, 1969 ; Magnier et Piton, 1973), faisant suite aux travaux de Ménaché (1966 pour le canal de Mozambique) ;
- monographie des plateaux, talus continentaux et bancs du nord-ouest et sud-est de Madagascar (Daniel et al., 1972 ; Dupont, 1972 ; Battistini et al., 1975) ;
- biologie et biochimie des Carangidés de la côte nord-ouest de Madagascar (Chabanne, 1972) ;
- étude biologique et dynamique des populations de crevettes Penaeidae de la côte nord-ouest de Madagascar (Le Reste, 1978 ; Marcille, 1972 et 1978). Après une période d’études plutôt descriptives, les travaux s’orientent de plus en plus vers des études quantitatives (biomasses) et relationnelles tant pour les eaux de surface (phyto et zooplancton) que pour le benthos et le necton ;
- en géologie : étude des corrélations entre la sédimentation détritique et organo-gène ; de la migration des sédiments et dépendance des organismes benthiques vis-à-vis de ces sédiments (Daniel et al, 1970 ; Plante-Cuny, 1973, 1978) ;
- en océanographie physique : étude du cycle des sels nutritifs (Piton et Magnier, 1972) et leur influence sur le « biologique » (Angot, 1968) ;
- en planctonologie : études des productions phytoplanctoniques (Soumia et Moanassa, 1972) et zooplanctoniques (Plante-Cuny, 1978) ; du rôle trophi-que des diatomées du benthos (Plante, 1967), de la production benthique en invertébrés (Plante et Plante-Cuny, 1971).
16Enfin, les études portant sur des ressources commerciales ou susceptibles de l’être, déjà largement entamées pour les crevettes, continuent de se développer. Elles ont commencé sur la période avec l’estimation par pêche à la traîne de l’abondance des grands carangidés (Chabanne et Laboute, 1968), ainsi que l’étude de leurs qualités alimentaires et celles de leur farine (Frontier-Abou, 1969). Les recherches sur les crevettes comestibles qui ont d’abord abordé la biologie et l’écologie des stades jeunes (Le Reste, 1971, 1973 a, b) sont ensuite poursuivies sous l’aspect dynamique des populations exploitées (Marcille, 1972, 1978), avec la création et le développement d’une pêche commerciale.
17Une étude des populations de clupéidés (sardinelles) est lancée en 1969, en relation avec le programme baie d’Ambaro (Chabanne et Prado, 1971). Des recherches sur les langoustes profondes susceptibles d’alimenter une pêcherie dans le sud de Madagascar sont faites la même année sur convention ; les peuplements seraient trop peu denses pour être valablement exploités. Des recherches sur les larves de thons, qui permettent d’estimer les dates et les lieux de ponte, sont lancées en 1971 (Marcille et Veillon, 1973 a), alors que les premiers thoniers-canneurs japonais relâchent à Nosy-Bé (Stéquert et al., 1975). Des campagnes de marquage de crevettes (Le Reste et Marcille, 1974) sont réalisées en 1972 pour étudier la croissance et les migrations des deux principales espèces (P. indi-cus et M. monoceros) ; plus de 5 000 crevettes ont été marquées.
18Dans un autre registre, des essais de fabrication de farines de poissons et de nuoc-mam sont effectués avec les poissons capturés par la pêche crevettière (Frontier-Abou, 1973) et qui sont habituellement rejetés. La pente du talus continental est prospectée à la recherche de stocks de crevettes et de langoustines profondes. Une étude préliminaire du crabe de mangrove Scylla serrata est lancée la même année, dont les résultats seront publiés en 1976 (Le Reste et al., 1976). Un programme « thons » est aussi commencé en 1972 ; il aura pour thèmes de recherche la détermination des zones de pêche, suivant les saisons, des thons qui se capturent à l’appât vivant (skipjack essentiellement) ; l’étude porte sur les paramètres biologiques (ponte, croissance, mortalité, migration) indispensables à l’évaluation des populations et à l’estimation des stocks (Marcille et Veillon, 1973 a).
19Il convient ici de souligner une des originalités de certaines des recherches menées par l’Orstom sur les ressources halieutiques malgaches d’intérêt commercial : les études sur les stocks de crevettes et les thons ont pu être menées dès le commencement de leur exploitation industrielle, sur des populations considérées comme vierges, ce qui est rare et mérite d’être souligné. Les modifications apportées par la pêche sur les stocks peuvent ainsi être mises plus facilement en évidence. Les relations avec les armements et les patrons de pêche pour obtenir les fiches de pêche ont été excellentes dès le début des pêcheries, ainsi qu’ensuite avec la Division des pêches maritimes. à la suite des travaux sur l’évaluation des stocks de crevettes et sur les effets de la pêche, la première fermeture de la pêche a été décidée dans certaines zones pour une durée de deux mois à compter du 15 décembre 1972 (Veillon et Berthin, 1973) et a été renouvelée par la suite d’année en année, avec de légères modifications dans les dates. Le zonage officiel des zones de pêche à Madagascar, encore d’actualité après une refonte en 2000, s’appuie toujours sur les résultats de ces travaux de recherche au cours de la décennie 1970. Les prises maximales équilibrées de crevettes par zones pour la côte nord-ouest (Marcille, 1972 ; Marcelle et Veillon, 1973 b ; Marcille et al., 1973 ; Marcille, 1978) ont longtemps servi de fondements scientifiques aux décisions d’allocation des licences de pêche. La plus récente action de recherche dans le domaine halieutique (le PNRC, voir plus loin), s’inscrira dans la poursuite de ces recherches d’accompagnement d’activité d’exploitation commerciale, si importantes pour l’économie en développement de Madagascar.
20En 1972, il est mentionné dans le rapport annuel du centre de Nosy-Bé, que la plus grande partie des résultats du programme baie d’Ambaro ont été publiés. Ce programme a permis de montrer que le milieu néritique tropical (fonds vaseux à sablo-vaseux des zones d’estuaires), zone de production organique intense au sein d’un océan pauvre, doit sa richesse presque exclusivement à l’apport terri-gène. L’eau de mer néritique en saison humide est un véritable sol terrestre dilué, qui produit abondamment près de la côte, puis, à la faveur de mouvements d’eaux qui ont été élucidés, va fertiliser les eaux du proche large en saison sèche.
21Au cours de la période 1967-1972, le nombre de chercheurs de l’Orstom au centre de Nosy-Bé a connu un maximum de 15 en 1968 et un minimum de 8 en 1970. La production scientifique peut être qualifiée d’importante, avec par exemple 41 articles ou rapports publiés en 1969 à partir des travaux réalisés et des matériaux récoltés par le centre. Sept thèses de doctorat d’État de biologie ont été préparées par les chercheurs Orstom (dont : Angot, 1967 ; Frontier, 1974 ; Le Reste, 1978 ; Marcille, 1978 ; Plante-Cuny, 1978), et trois thèses de troisième cycle en géologie (Daniel, 1972 ; Dupont, 1972 ; Jouannic, 1972). Il convient cependant de mentionner, durant cette période faste de la recherche Orstom sur le milieu et les ressources marines, la quasi-absence de référence à des travaux de sciences sociales et humaines qui auraient pu donner un éclairage complémentaire sur les usages de ces ressources. Une étude économique sur la pêche et le commerce des produits de la mer a cependant été réalisée en 1969 par un chercheur de l’IRD affecté à Dakar (Couty, 1969) à la demande de la FAO.
Le déclin (1974-1986)
22Les maladresses et les malentendus qui secouent les sciences sociales à Tsimbazaza (centre Orstom de Tananarive) au début des années 1970, bien vite dépassés par la révolution de 1972, débouchent sur la signature de l’accord culturel du 4 juin 1973, au terme duquel le gouvernement malgache prend en charge les centres de recherche de la Grande Île à compter du 1er janvier 1974.
23Le centre Orstom de Nosy-Bé compte encore 11 chercheurs au premier semestre 1973, nombre qui tombe à 6 à la fin de l’année alors qu’il n’y a plus qu’un seul technicien expatrié. Les études géologiques concernent le talus continental et débordent largement de Madagascar, comme les études d’océanographie physique. La recherche de nouveaux fonds de pêche s’est poursuivie pour les crevettes côtières (baie d’Antongil sur la côte est) et les crevettes profondes (sud de l’île). Le programme « Thons » se poursuit, 10 thoniers-canneurs sont basés à Nosy-Bé et font l’objet d’un suivi statistique (Marcille et Stéquert, 1974). Un programme « Petits poissons pélagiques » est lancé. Il concerne les sardinelles, chinchards et maquereaux, avec l’étude de leur biologie et la prospection de la côte nord-ouest malgache pour préciser mensuellement l’abondance et les variations des différentes espèces. L’intérêt pratique de l’étude vient de ce que les espèces concernées constituent l’appât vivant pour la pêche des thons par les thoniers-canneurs. Dans l’attente de l’approbation du programme par les autorités malgaches, les prospections n’ont pu être réalisées et la recherche s’est déplacée vers les Comores. Une enquête préhminaire sur les possibilités d’accroître la pêche des crabes de mangrove a été réalisée. Les études sur différentes farines à base de produits marins et sur la fabrication de nuoc-mam se sont poursuivies.
24En 1974, le centre de Nosy-Bé devient une mission Orstom qui sera fermée en novembre 1975 (Rapport annuel de la mission Orstom à Madagascar 1975). Six chercheurs dépendent de la mission au premier semestre, ils ne sont plus que quatre au second. Les difficultés administratives, en particulier pour les visas nécessaires aux sorties en mer et pour les formalités douanières, sont de plus en plus importantes et ralentissent le travail. Les études d’océanographie physique en relation avec le programme thon, les programmes thons (les premiers marquages sont effectués), crevettes et crabes de mangroves continuent à un rythme ralenti.
25Début 1975, le navire Vauban quitte définitivement Nosy-Bé dont la propriété des terrains de l’Orstom a été transférée au gouvernement malgache le 31 décembre 1973. Seuls restent un chercheur et un technicien. Un bilan synthétique des activités qui ont été menées à partir de Nosy-Bé jusqu’au départ de l’Orstom en 1975 a été établi par Roederer et Bless-Burcklé (2005) :
- en matière d’océanographie fondamentale deux études importantes ont pu être menées à bien : d’une part, l’étude détaillée d’une baie tropicale ouverte riche en crevettes, Ambaro, sous influence marine et continentale, étude préalable nécessaire à tout projet aquacole ; d’autre part, la description de la structure hydrologique de la région sud-ouest de l’océan Indien, avec les convergences, divergences et fronts tourbillonnaires au voisinage des îles et des caps ;
- en matière d’exploitation des ressources marines et de leur gestion, l’essentiel des données de base a été réuni : la prospection des fonds chalutables sur le plateau continental et la pente du talus jusqu’à 1 000 mètres, la dynamique des populations exploitables et les perspectives de développement en ce qui concerne les crevettes pénéides et les grands et petits pélagiques. On peut considérer que les travaux pionniers de prospection, de biologie et d’évaluation des stocks de crevettes côtières menés par l’Orstom jusqu’en 1974 ont largement contribué à la naissance et au développement de la pêche crevettière qui reste encore aujourd’hui une des premières sources de devises étrangères à Madagascar.
La structure de recherche devient malgache
De 1972 à 1977
26Les accords de coopération franco-malgaches de 1972 avaient transféré en toute propriété à l’État malgache les installations Orstom de Nosy-Bé, déclenchant le retrait progressif des chercheurs de cette institution et l’arrêt des différents programmes de recherches entrepris par ceux-ci. Le retrait total de l’Orstom fut effectif sans que les dispositions voulues furent prises du coté malgache pour combler le vide ainsi créé dans le domaine de la recherche océanographique, de sorte qu’une période de flottement était apparue durant laquelle les installations de Nosy-Bé avaient été abandonnées entre les mains de son personnel national (administratifs, techniciens, ouvriers, etc.) qui s’était retrouvé totalement désorienté.
27Cette période critique prit fin avec la publication du décret n° 77-081 du 4 avril 1977, créant le « Centre national de recherches océanographique » (CNRO) et avec la décision d’implanter ce nouvel organisme dans les anciens locaux Orstom de Nosy-Bé. D’après l’article 2 de son décret de création, les objectifs du CNRO sont :
- « de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de recherche scientifique et technique ;
- d’assurer dans le cadre de cette politique nationale, la définition, la promotion, la coordination et le contrôle de toutes les activités de recherches concernant le développement et la rationalisation de l’exploitation des ressources marines et notamment celles des ressources halieutiques ;
- de contribuer à la formation du personnel scientifique et technique nécessaire au développement et rationalisation de l’exploitation des ressources marines en relation avec le département ministériel concerné ;
- de contribuer au rassemblement, au traitement et à la diffusion des informations scientifiques et techniques relatives à la mer… ».
De 1978 à 1990
28Avec le décret de 1977, les bases pour la création d’une recherche océanographique malgache étaient jetées et, après une période d’inévitables préparations administratives (élaboration du plan comptable, préparation du budget, définition des grands axes de recherches, etc.), le CNRO prit possession des installations Orstom de Nosy-Bé début 1978. La décennie suivante fut une période d’intenses activités :
- réhabilitation, extension et équipement des laboratoires de Nosy-Bé ;
- armement d’unités navales de recherches appartenant en propre à l’organisme (cf. « le Henjy ») ou affecté auprès de celui-ci dans le cadre, d’une part, d’une collaboration entre services publics malgaches (cf. « le Telonify » de la Direction des pêches, ministère de l’Agriculture) et, d’autre part, de programmes de coopération multilatérale (cf. « le Lémuru » et « le Jurong » de la FAO) ou bilatérale (cf. « le Bonito » de la GTZ/RFA) ;
- recrutement de scientifiques marins nationaux, auxquels s’ajoutaient les chercheurs expatriés des programmes de coopération scientifique multilatérale et bilatérale ;
- renforcement des relations avec les laboratoires océanographiques étrangers. Vers la fin des années 1980, le CNRO était en échange permanent avec plus d’une centaine de laboratoires/institutions océanographiques étrangers répartis dans une quarantaine de pays ;
- organisation à Nosy-Bé de rencontres océanographiques internationales baptisées « Colocéan », auxquelles participaient les chercheurs des pays riverains de l’océan Indien occidental (Inde, Maurice, Kenya, etc.) et ceux de grands pays maritimes (USA, URSS, France) ;
- formation en liaison avec l’Établissement d’enseignement supérieur des sciences agronomiques (EESSA) de l’université d’Antananarivo et, ultérieurement, avec l’Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) de l’université de Toliary, de nouvelles générations de scientifiques marins nationaux.
29Au départ, les programmes de recherches nationaux du CNRO se limitaient à rendre disponibles les connaissances scientifiques nécessaires à l’exploitation des ressources halieutiques et à la bonne gestion de celles-ci. Citons par exemple : biologie et dynamique des populations de crevettes néritiques, évaluation des stocks de crevettes bathyales et de maquereaux indiens (Rastrelliger kanagurta), évaluation des stocks et biologie des principales espèces de poissons d’accompagnement des populations de crevettes néritiques (Psettodes erumei, Upeneus spp, Otolithes argenteas…), socio-économie de la pêcherie crevettière.
30Par la suite, des programmes ont été développés dans le domaine de l’océanographie physique et chimique (suivi des paramètres physico-chimiques des eaux marines sur des sites particuliers, établissement de cartes de distribution de température et de salinité) et celui de l’environnement avec, par exemple, l’étude des mangroves.
31Le CNRO participait à des programmes régionaux ou mondiaux de recherches (évaluation des populations de tortues marines de l’océan Indien occidental avec l’université de la Réunion, étude du rôle du courant sud-équatorial dans la climatologie et étude des variations du niveau moyen des océans avec l’Unesco, etc.), et était invité aux croisières se déroulant dans les eaux entourant Madagascar de différents navires océanographiques comme le Marion Dufresne, l’Académie Oparin, le Professor Bogorov ou encore le Fridtjof Nansen.
Après 1990
32À la période exaltante des années 1980, marquée par la présence d’une quinzaine de chercheurs nationaux et étrangers dans les laboratoires de Nosy-Bé et par une certaine reconnaissance internationale de la recherche océanographique malgache, par la participation de différentes institutions océanographiques étrangères aux « Colocéan », avait fait suite une période de descente aux enfers pour des raisons diverses, parmi lesquelles :
- restrictions budgétaires ;
- lourdeurs administratives (par exemple, 6 mois d’échanges ardus de correspondances au sein de l’Administration pour se défaire d’un personnel coupable de faute professionnelle et/ou disciplinaire lourde) ;
- difficultés économiques et démotivation des chercheurs nationaux à travailler en un lieu excentré comme Nosy-Bé ;
- non-reconduction des différents programmes de coopération scientifique.
33La crise politique de 1991, qui s’était traduite par une grève générale sur tout le territoire malgache durant six mois et par une désorganisation totale de toutes les structures publiques à son issue, a été fatale. Le CNRO n’ayant plus été capable d’assumer son rôle de pourvoyeur d’informations et de connaissances scientifiques pour la gestion des ressources halieutiques, la Direction des pêches du ministère de l’Agriculture avait fait appel en 1994 à une expertise internationale pour la réorganisation de la recherche halieutique malgache. Plus tard, la décision de créer le Programme national de recherches crevettières (PNRC) fut prise.
Une certaine reprise des activités de l’Orstom/IRD (1986-1997)
34Avec la négociation en 1986 de nouveaux accords de recherche en coopération, une certaine reprise des activités de recherche océanographique avec l’Orstom a eu lieu. L’Orstom a participé au Projet thonier régional (PTR) mené dans le cadre de la Commission de l’océan Indien (COI), organisation régionale dont les membres sont la république fédérale islamique des Comores, la République française pour son DOM de la Réunion, la république démocratique de Madagascar, Maurice et la république des Seychelles.
35Ce projet a été réalisé en deux phases, la phase I de 1987 à 1990 et la phase II de 1992 à 1996. Un des objectifs principaux du projet était le recueil et le traitement des données scientifiques nécessaires à l’acquisition d’une connaissance de la ressource indispensable à une future gestion rationnelle des pêcheries internationales de thonidés dans la région sud-ouest de l’océan Indien1. Dans ce cadre, l’Orstom a affecté l’un de ses agents pendant deux ans auprès de l’Unité statistique thonière d’Antsiranana (USTA, dépendante de la Direction des ressources halieutiques) lors de la phase II du PTR. Le port d’Antsiranana (ex-Diego Suarez), situé au nord de Madagascar, est une importante base de transbordement et d’avitaillement des thoniers-senneurs européens opérant dans le sud-ouest de l’océan Indien. Ce port dispose de capacités techniques permettant l’entretien des navires, ainsi que d’importantes capacités de transformation suite à l’implantation de l’usine Pêche et Froid océan Indien en 1989 et à son démarrage en 1991.
36Ce projet scientifique sur les thons comportait aussi dans sa phase I un volet d’observations en mer de données fines sur l’activité des navires de pêche réalisées par des observateurs scientifiques embarqués, formés par l’Orstom ; trois chercheurs malgaches ont ainsi bénéficié de cette formation.
37Un autre programme touchant quelque peu le domaine océanographique (voir chapitre 14) a été mené par l’Orstom en collaboration avec plusieurs organismes de recherches malgaches. Il s’agit de travaux sur les substances naturelles d’intérêt pharmacologique et, plus particulièrement, sur les substances actives marines obtenues à partir d’invertébrés récoltés en plongée au large de Nosy-Bé et testées pour leurs effets antipaludiques. Dans le cadre de ce programme qui s’est déroulé de 1991 à 1994, deux agents de l’Orstom ont été affectés à Madagascar (D. Cortadellas et P. Laboute).
Le Programme national de recherche crevettière (1997-2006)
38Au milieu des années 1990, la pêcherie crevettière, qui est une des principales sources de devises de Madagascar, traverse de graves difficultés liées, entre autres, à une maîtrise insuffisante de l’effort de pêche. À la suite d’un audit du secteur (Toussaint et al., 1994), dans lequel est impliqué un chercheur de l’Orstom, les autorités malgaches, appuyées par la Caisse française de développement2, décident de relancer la recherche sur la ressource et la pêche crevettière et sollicitent l’Orstom. En 1997, une proposition de recherche (Chaboud et L’homme, 1997) est adressée aux autorités malgaches, faisant suite à une première proposition à l’atelier national sur la pêche maritime de 1995 (Cayré, 1995). Dans la proposition de 1997, le Programme national de recherche crevettière (PNRC) est présenté comme « un projet national de recherche finalisée visant à conforter les bases scientifiques de la prise de décision, pour le développement et la gestion de l’ensemble de la pêcherie crevettière ».
39Le PNRC est définitivement mis en place en 1997. Il s’agit d’un montage institutionnel relativement complexe, associant plusieurs partenaires : ministères malgaches de la Pêche et de la Recherche pour les institutions étatiques malgaches, Groupement des armateurs à la pêche crevettière malgache (GAPCM), IRD et AFD (principal bailleur de fonds du programme) du côté français. Il est basé à Mahajanga3, principal port de pêche de la côte ouest, sur un terrain mis à disposition par l’administration des pêches, le PNRC prenant à sa charge la réhabilitation des locaux. De par son montage institutionnel (forte interaction avec le secteur privé), sa tutelle nationale et sa localisation, le PNRC ne s’inscrit plus dans la tradition « orstomienne » de recherches menées à partir de gros centres de recherches gérés par l’Institut.
40Le projet scientifique initial avait comme objectif de combler les principales zones d’ombre des connaissances sur la ressource crevettière afin qu’elles puissent appuyer plus efficacement les efforts de gestion nationaux. En ce sens, il se situe dans le prolongement des recherches crevettières menées par l’Orstom au centre de Nosy-Bé jusqu’en 1973, puis par les chercheurs malgaches (Ralison, 1978 ; Razafindrakoto, 1996) de ce centre devenu le Centre national de recherches océanographiques (CNRO).
41Les axes d’approfondissement retenus concernaient la pêche traditionnelle (caractérisation des techniques de pêche, évaluation des captures et de l’effort de pêche, socio-économie), les relations pêche-environnement (les facteurs environnementaux étant considérés comme un des déterminants principaux des captures dans la grande majorité des pêcheries crevettières tropicales), l’étude des phases de vie préalables au recrutement des crevettes dans la pêcherie (recrutement des post-larves, abondance des juvéniles dans les nourriceries des zones de mangroves), l’actualisation des paramètres de croissance via des opérations de marquages en mer d’individus adultes et enfin un suivi des stocks de crevettes (considéré comme indispensable à la gestion annuelle de ces stocks à renouvellement très rapide) à partir de campagnes de pêche expérimentale et des statistiques produites par la Direction des pêches. L’un des aspects originaux que l’on entendait donner à ce programme était le rôle affecté à la socio-économie, qui se verra renforcée par le développement, au bout d’un an, d’un volet anthropologique qui sera confié à une anthropologue (S. Goedefroit) recrutée sur contrat par le GAPCM.
42Si les frais d’investissement (hors mise à disposition du terrain) sont intégralement couverts par la subvention AFD, d’autres sources de financement viendront conforter le projet : le Fonds de développement halieutique et aquacole malgache (financé en partie à partir des redevances de pêche) pour les dépenses de fonctionnement, l’Union européenne à travers le financement d’activités scientifiques en contrepartie des accords de pêche.
43Durant la première phase du projet (1997-2000), la contribution de l’Orstom-IRD en moyens humains a consisté en l’affectation à Mahajanga, d’un chercheur biologiste, F. Lhomme, qui aura la responsabilité de la direction scientifique du programme et d’un ingénieur, G. Domalain, qui aura la responsabilité des enquêtes statistiques sur la pêche traditionnelle. Un économiste, C. Chaboud, a assuré, via des missions fréquentes, la réalisation des recherches en socio-économie, secondé en 1999-2000 par un volontaire civil, S. Courtois, pour une durée de 18 mois. Du côté malgache, outre le directeur national, T. Rafalimanana, détaché de la Direction des pêches, deux chercheurs sont affectés au PNRC : un halieute détaché du CNRO de Nosy-Bé, H. Razafindrakoto, et une biologiste, N. Rasoanandrasana, formée à l’Institut des sciences halieutiques et marines (IHSM) de Tuléar.
44Parmi les résultats marquants de cette première phase figurent ceux relatifs à l’importance croissante de la pêche traditionnelle : nouvelle évaluation de ces captures (3 000 tonnes), caractérisation des techniques de pêche, ainsi que mise en évidence des facteurs sociaux et économiques de cette croissance. La pêche dite traditionnelle est ainsi apparue comme une activité dynamique, incitée à croître par la demande de la collecte pour l’exportation et suscitant des migrations de travail à grande échelle. Ces résultats seront présentés dans « La ruée vers l’or rose » (Goedefroit et al., 2002) paru aux éditions de l’IRD. Du côté biologique, les résultats les plus marquants concernent la mise en place d’opérations de marquage pour l’actualisation des paramètres de croissance des crevettes, opérations qui seront poursuivies et valorisées dans les années ultérieures lors de la phase 2 du programme (Rafalimanana, 2004 ; Rafalimanana et Caverivière, 2008).
45Suite à un audit à mi-parcours en 2000 et après une période d’incertitude (20012002) liée au contexte politique malgache, la phase 2 du programme est mise en place en mars 2002, elle sera officiellement close lors de la restitution des résultats à Mahajanga en octobre 2004. Des missions d’appui ponctuelles seront cependant assurées par un biologiste, A. Caverivière, qui aura la responsabilité de conseiller scientifique du programme, et un économiste, C. Chaboud, jusqu’en 2006. Durant la phase 2 du programme, l’IRD n’affectera plus d’agents titulaires. Un ingénieur contractuel, Y. Sandon, sera recruté au moyen des fonds AFD, cette présence sera complétée par l’affectation de deux volontaires civils biologistes, A. de Rodellec du Porzic, puis P. Voisin. Les orientations scientifiques de la phase 2 marquent un certain nombre d’inflexions ou d’approfondissements par rapport à celles de la phase 1, un certain nombre d’opérations « de routine » de la phase 1 étant maintenues comme le suivi des captures de la pêche traditionnelle et l’évaluation des stocks. Dans ce dernier domaine des améliorations significatives sont apportées avec l’utilisation des méthodes d’analyse virtuelle des populations (Caverivière et Razafindrakoto, 2006, 2008 a et b) et l’usage de paramètres de croissance actualisés qui rendent les diagnostics biologiques plus robustes. Ces travaux confirment la situation de pleine exploitation biologique ou même une certaine surexploitation (suivant les zones ou les espèces) de la ressource crevettière, situation qui s’expliquerait entre autres par une maîtrise insuffisante de l’effort de pêche, notamment traditionnel. Un effort a été fait pour mieux comprendre les relations entre la pêche crevettière et l’environnement climatique ou physique (Voisin et Sandon, 2005, 2008 ; Sandon, 2005).
46Un renforcement des capacités nationales en dynamique et biologie des populations crevettières exploitées doit être souligné avec la soutenance de la thèse du directeur national du PNRC (Rafalimanana, 2003) à l’École nationale agronomique de Rennes. Dans le domaine de la recherche en économie des pêches, une innovation importante est apportée avec la construction d’un modèle de simulation bioéconomique de la pêcherie (Chaboud, 2001, 2003, 2004, 2005, 2006) permettant de produire des scénarios de gestion de la pêcherie. Ce modèle a été utilisé, entre autres, pour simuler les impacts d’une modification des dates de la campagne de pêche, ou d’une réduction de l’effort de pêche global, ou de certaines composantes de la pêcherie.
Conclusion
47Des recherches menées par l’Orstom puis l’IRD, on peut, à la fin de cette rapide synthèse retenir quelques éléments pour souligner leur contribution à la connaissance générale des ressources marines et des pêcheries tropicales, ainsi qu’à une connaissance appliquée utile au développement. D’abord, il faut mettre en avant l’analyse fine du fonctionnement d’une baie eutrophique, la mise en évidence et la compréhension des sources d’enrichissement marin d’origine terrestre. Ensuite, les travaux menés sur les ressources et les pêches crevettières, qui ont accompagné la pêcherie malgache depuis ses premiers stades de développement peuvent être considérés comme novateurs. Ils ont contribué à l’émergence des connaissances générales sur la biologie des espèces de crevettes côtières tropicales et sur les relations avec leur environnement. La synthèse publiée à la FAO au début des années 1980 (Garcia et Le Reste, 1981), qui reste une référence importante à ce jour, cite largement les travaux crevettiers du centre Orstom de Nosy-Bé. Plus récemment, les recherches menées au PNRC, bien que moins citées car plus récentes, ont produit des résultats originaux en sciences sociales sur la dynamique des pêches traditionnelles, ainsi que sur la modélisation bioéconomique des pêcheries tropicales, qui reste à ce jour peu développée dans les pays du Sud.
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Annexe
Annexe 1
Annexe 2
Notes de bas de page
1 La région du sud-ouest de l’océan est la seconde zone d’activité de la pêcherie thonière tropicale européenne (essentiellement des unités espagnoles et françaises) qui opère dans le cadre d’accords de pêche signés entre l’Union européenne et les États de la région. Les contreparties à ces accords comprennent un appui financier au développement des recherches scientifiques, dont a bénéficié le Projet thonier régional.
2 Aujourd’hui Agence française de développement (AFD).
3 Anciennement Majunga.
Auteurs
gapcm.sg@blueline.mg
Directeur du Centre national de recherches océanographiques, Madagascar
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