R5. Construire un Institut national de recherche en pharmacopée et médecine traditionnelle
Et sensibiliser les jeunes générations1
p. 150-151
Texte intégral
1Pour mener à bien le volet recherche et innovation sur les SOV, notamment dans le domaine de la santé et du bien-être, la création d’un Institut national de recherche en pharmacopée et médecine traditionnelle équipé d’outils modernes de recherche sur les substances naturelles bioactives est recommandé.
2Un tel institut regroupant des chercheurs de différentes disciplines liées aux sciences du médicament et à la santé favoriserait des recherches intégrées et participatives pour le développement de médicaments traditionnels améliorés (MTA) à partir des plantes et recettes de la médecine traditionnelle locale, la standardisation des produits et les moyens de contrôle des plantes médicinales. Il pourrait également assurer l’évaluation de la flore nationale et les moyens d’intégrer les pratiques traditionnelles dans le système de soins de santé primaires.
3La création d’un fonds de recherche dédié et/ou d’appels à projet thématiques annuels du Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (Fonsti) destiné au développement de l’usage des SOV d’intérêt est indispensable pour soutenir et stimuler les actions de recherche sur les substances naturelles d’origine végétale en Côte d’Ivoire.
4Dans la perspective d’un développement de la recherche sur les SOV, la formation des jeunes (spécialement les élèves et les étudiants) à la reconnaissance de ces plantes dans leur milieu naturel pourrait être renforcée (sorties botaniques et ethnobotaniques, visites virtuelles, etc.).
5En ce sens, il semble pertinent de sensibiliser de façon plus systématique les jeunes élèves de collèges et lycées à la connaissance et reconnaissance des plantes des régions de Côte d’Ivoire à travers des visites de jardins botaniques et d’herbiers dans le cadre de leurs cursus, ainsi qu’à la réalisation éventuelle d’herbiers.
6Renforcer également l’attractivité et l’intérêt de ces acteurs pourrait passer par le développement, au sein des jardins et centres botaniques, des expositions libres d’accès, de différentes SOV ivoiriennes avec une présentation simple et compréhensible de leurs caractéristiques biologiques, vertus thérapeutiques et biologiques, utilités sociales et culturelles, vulnérabilités…
Notes de bas de page
1 Un tel projet lancé par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle est actuellement porté par le PNPMT.
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