Chapitre 35. Agrobiodiversité et transition agroécologique
Regards croisés de chercheurs et paysans
p. 539-550
Remerciements
Cet article est le fruit d’un travail collaboratif effectué dans le cadre du programme « Sud Expert Plantes Développement Durable » (SEP2D, financement n°5408A1P3-55) et qui a rassemblé chercheurs et agriculteurs des institutions de l’Isra, de l’IRD, du Cefe-CNRS de l’UGB et de l’ASPSP durant deux années, 2018 et 2019. Nous remercions les agriculteurs des villages de Lissar et Mbane qui ont été au cœur de cette étude. Aby Cissé a reçu une bourse doctorale de l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD). L’ambassade de France au Sénégal, au travers de son Service de coopération et d’action culturelle (Scac), et l’IRD, au travers de la bourse ARTS (Allocations de recherche pour une thèse au Sud), ont financé les séjours de recherche en France.
Texte intégral
Introduction
1Garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations face aux changements globaux (anthropiques et climatiques) est l’un des plus grands défis des années à venir (Lobell et al., 2011 ; Challinor et al., 2014). En Afrique subsaharienne, les systèmes agricoles dominés par les cultures pluviales seront particulièrement impactés par les changements climatiques déjà en cours (Turco et al., 2015 ; Faye et al., 2018 ; Dieng et al., 2018 ; Sultan et al., 2019). Les événements extrêmes, comme les vagues de chaleur et les fortes pluies, devraient s’intensifier dans le futur (Rowell, 2006 ; Taylor et al., 2013 ; Sylla et al., 2015) avec des conséquences majeures sur l’agriculture et les sociétés. Face à ces enjeux, de multiples stratégies d’adaptation ont été proposées pour maintenir la production agricole et sa durabilité. Les stratégies agricoles dites « conventionnelles » visent à développer des innovations technologiques performantes en réponse à un, voire deux facteurs limitants – variété résistante à la sécheresse, à un pathogène, utilisation accrue d’engrais et de systèmes d’irrigation –, partant du principe que le même facteur limitant se retrouve d’année en année. Cependant, dans un contexte où les contraintes environnementales sont multiples et d’intensité variable dans le temps, le potentiel de telles solutions technologiques semble limité.
2Une attention croissante est accordée à l’agroécologie comme voie de développement durable des systèmes agricoles et alimentaires (Gliessman, 1990 ; Altieri, 2002 ; Francis et al., 2003 ; Griffon, 2009), et ce particulièrement dans les environnements à forte variabilité. Les termes « agroécologie » ou « transition agroécologique » sont entrés dans les discours sur les politiques de développement agricole et suscitent un grand intérêt auprès des agriculteurs et des scientifiques (Berton et al., 2013). L’agroécologie repose sur la conception de systèmes agricoles où les apports extérieurs à l’agroécosystème sont limités grâce à la valorisation des processus écologiques « internes ». La biodiversité constitue une composante-clé de l’agroécologie (Altieri, 2002 ; Le Roux et al., 2008), soutenant la production de nombreux services écosystémiques (dont la disponibilité en eau, la fertilité, le contrôle des « ennemis des cultures », etc.), de régulation des flux (dont la qualité de l’eau, la régulation des cycles biogéochimiques, etc.) et socioculturels.
L’agrobiodiversité, un levier pour une agriculture durable et résiliente
3Une étude sur 50 ans de données sur les rendements annuels de 176 espèces cultivées dans 91 pays a montré qu’une plus grande diversité de cultures au niveau national est associée à une stabilité temporelle accrue de l’approvisionnement alimentaire (Renard et Tilman, 2019). Ces liens diversité-stabilité relèvent d’un « effet d’assurance ». Les réponses des différentes cultures aux perturbations climatiques ou biotiques peuvent alors se compenser. À l’échelle de la parcelle, Prieto et al. (2015) ont étudié l’effet de la diversité inter- et intra-spécifique sur la productivité et la stabilité d’un agrosystème de plantes fourragères en station expérimentale. Cette étude souligne l’importance que pourrait jouer la diversité intra-spécifique pour la stabilité des agrosystèmes et ceci d’autant plus en conditions de ressources limitées et d’aléas climatiques. Zhu et al. (2000) ont également souligné l’importance de la diversité variétale pour la résistance aux maladies.
4Les solutions basées sur l’agrobiodiversité sont de plus en plus étayées par la recherche (Sarr, 2012 ; Pironon et al., 2019 ; Renard et Tilman, 2019 ; Hertel et Lobell, 2014 ; Howden et al., 2007). Cependant, alors que plusieurs décennies de recherche ont permis d’avancer les connaissances des liens entre biodiversité et fonctionnement des écosystèmes dans les milieux naturels (Tilman, 1999 ; Tilman et al., 1997 ; Zhu et al., 2000 ; Tilman et al., 2006 ; Cardinale et al., 2013 ; Prieto et al., 2015), le potentiel de l’agrobiodiversité pour soutenir la résilience des agroécosystèmes reste sous-évalué, particulièrement au Sud. En effet, 276 études sur les bénéfices de l’agrobiodiversité ont été menées en Afrique du Nord et de l’Ouest contre plus de 1 000 en Amérique du Nord (Bellouin et al., 2019). Ces chiffres reflètent l’inadéquation entre la demande pressante des populations au Sud, qui subissent déjà les effets des changements climatiques, et les recherches conduites.
Production de savoirs agroécologiques
5L’innovation agronomique centrée sur le rendement et testée en station expérimentale est souvent conceptualisée comme généralisable et transposable quelles que soient les conditions d’exploitation. Ces systèmes de culture ont été définis à partir de connaissances scientifiques génériques avec peu ou pas d’interactions avec les agriculteurs (Le Gal et al., 2011). A contrario, la transition agroécologique, comme le rapporte Leclère (2020), doit : (1) adapter localement les solutions génériques issues des sciences agronomiques ; (2) complémenter les connaissances scientifiques avec les savoirs locaux issus de l’expérience des agriculteurs ; (3) inspirer et produire de nouvelles connaissances agronomiques. L’innovation agroécologique se doit donc par définition d’être contextualisable et généralisable. Rosset et Altieri (2017) stipulent que l’agroécologie, en plus d’être un ensemble de pratiques spécifiques, favorise un « dialogue des sagesses », et intègre des éléments de la science moderne, de l’ethnoscience et des contextes socio-économiques, culturels et environnementaux. La mobilisation conjointe des connaissances scientifiques et des connaissances des agriculteurs, perçues comme des connaissances à la fois expertes et contextualisées, constitue une approche-clé dans l’accompagnement de la définition de savoirs agroécologiques. À ce titre, les réseaux d’expérimentations avec les agriculteurs créent un contexte favorable pour hybrider les connaissances (Doré et al., 2011 ; Leclère, 2020 ; Hazard et al., 2017) tout en permettant les apprentissages collectifs et génériques (Girard et Magda, 2018). À travers le projet Patur’Ajust, Girard et Magda (2018) ont montré que le développement de telles initiatives amenait, d’une part, à renforcer la capacité d’action des agriculteurs et, d’autre part, à bénéficier de leur apprentissage en vue de les transformer en ressources utiles pour d’autres agriculteurs. De telles approches favorisent le partage d’expériences au sein du réseau (visites de terrain) et le partage des connaissances qui en découlent (rédaction de fiches techniques). Dès lors, Altieri et Toledo (2011) soulignent l’importance d’une implication directe des agriculteurs dans les processus d’innovations technologiques.
Capitalisation de savoirs paysans : le projet DivAgro au Sénégal
6L’agriculture en Afrique de l’Ouest repose essentiellement sur une agriculture familiale. Au Sénégal, elle représente environ 95 % des exploitations. Ces exploitations familiales s’appuient sur une diversité d’espèces et de variétés, essentiellement paysannes (Evenson et Gollin, 2003). En effet, les sociétés pratiquant l’agriculture dans des zones à forte variabilité de précipitations ou sujettes à des évènements extrêmes, comme c’est le cas dans la zone soudano-sahélienne, gèrent souvent une diversité d’espèces et de variétés pour bénéficier de l’effet d’assurance de cette diversité et sécuriser leurs moyens de subsistance (Altieri et Merrick, 1987 ; Coomes et al., 2015).
7Dans ce contexte, le projet DivAgro (encadré 1) avait pour but de capitaliser les expériences singulières des agriculteurs du Sénégal vis-à-vis d’une pratique agroécologique caractéristique des agrosystèmes familiaux en Afrique de l’Ouest : le mélange variétal au sein des parcelles sous agriculture pluviale et sans apport d’engrais, et ce dans un contexte d’aléas climatiques.
8Le mil est une culture emblématique au Sénégal et représente 66 % de la production céréalière nationale. L’association de variétés de mil est une des associations plébiscitées par les agriculteurs sénégalais. En effet, les paysans cultivent souvent du mil en associant deux variétés : l’une précoce appelée « souna » et l’autre tardive appelée « sanio » ou « mathye » (Muller et al., 2015).
9Les objectifs précis du projet DivAgro étaient donc (1) de tester le rôle de la diversité intra-spécifique du mil sur la productivité et la résistance aux pathogènes et (2) d’évaluer expérimentalement cette pratique par une approche participative.
Encadré 1
Les partenaires du projet DivAgro
Le projet DivAgro a été mené en collaboration avec plusieurs organismes de recherche :
• en France, avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ;
• au Sénégal, avec l’université Gaston Berger (UGB), l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), et l’Association sénégalaise de producteurs de semences paysannes (ASPSP).
L’UGB, l’IRD et l’Isra sont des instituts de recherche très impliqués dans le travail sur les changements globaux, la diversité et l’adaptation des systèmes agricoles. L’Isra appuie l’État sénégalais dans l’élaboration de son programme national d’adaptation aux changements climatiques. L’ASPSP s’intéresse à la biodiversité agricole gérée par les agriculteurs avec leurs connaissances et leurs savoir-faire pour favoriser l’autonomie semencière.
Méthode et résultats
10Des expérimentations ont été conduites au Sénégal pendant les saisons des pluies de 2018 et 2019 dans deux villages faisant partie du réseau paysan de l’Association sénégalaise de producteurs de semences paysannes (ASPSP) : Lissar et Mbane (fig. 1).
11Le village de Lissar est un village très actif en termes d’innovation agroécologique. Les paysans ont suivi de nombreuses formations et ont, de ce fait, un historique de participation à des projets de recherche. Le village de Mbane, quant à lui, a bénéficié de moins d’interactions paysans-chercheurs. D’un point de vue climatique, Lissar se trouve en zone aride, avec une pluviométrie faible (en moyenne 350 mm par an), et Mbane présente une pluviométrie plus importante (516 mm de pluie par an).
12Au sein de chacun de ces deux villages sénégalais, quinze parcelles paysannes de 300 m2 ont été sélectionnées. Sur chaque parcelle, des placettes semées avec un mélange de quatre variétés de mil, combinant des cycles courts et longs, et des placettes semées avec une seule de ces variétés ont été comparées. L’étude a été menée sur deux ans, et des mesures de rendement ont été collectées afin de quantifier et comparer les coûts et bénéfices des mélanges variétaux liés à des effets de complémentarité et/ou des effets d’assurance (fig. 2).
Construire une compréhension commune de l’agrobiodiversité
13Les paysans ont participé à toutes les étapes du projet, des essais expérimentaux aux discussions des résultats (fig. 3).
14À la fin des expérimentations, des journées de discussion impliquant une diversité d’acteurs (acteurs de développement, producteurs, chercheurs) ont permis d’échanger sur des pratiques de culture en mélanges variétaux mais aussi d’évaluer l’expérience collaborative du projet. Les échanges ont débuté avec une séance où chaque participant a dessiné ses propres parcelles (composition variétale et spécifique), éléments qui ont ensuite été discutés collectivement. L’objectif était d’aller au-delà des expériences singulières des agriculteurs vers des connaissances généralisables et transposables.
15Cette approche est sensiblement analogue à celles de Doré et al. (2011) qui ont déployé des méthodes cherchant à mobiliser les connaissances expertes et contextualisées des agriculteurs. À travers leurs expériences singulières, les agriculteurs nous ont décrit les services écosystémiques que les associations d’espèces ou de variétés apportent à la fertilité des sols :
« Je cultive deux champs et dans les deux on retrouve des arbres tels que le Soump (Faidherbia albida), le jujubier (Ziziphus jujuba), le nger (Guiera senegalensis). Je m’appuie sur l’apport fertilisant de ces arbres dans les champs que je cultive » ;
« Il y a un intérêt à mettre en association différentes cultures, notamment en y intégrant des légumineuses. En effet, cela permettra de bénéficier de la complémentarité, de l’apport de nutriments d’une espèce à l’autre et par conséquent on pourrait limiter l’utilisation excessive d’engrais. »
16Ou pour la protection des cultures :
« En termes d’attaques d’oiseaux, l’association du mil et du sorgho que je fais, limite les dégâts comparé à si j’avais semé une parcelle de mil uniquement. »
« Le sorgho repousse le striga, par conséquent, le mélange mil-sorgho est très bénéfique contre l’attaque de striga. »
17Les travaux menés au sein du projet DivAgro ont été appréciés par les agriculteurs qui ont encouragé cette approche participative. Un agriculteur souligne l’importance de mener des projets de recherche en milieu paysan :
« La plupart du temps, le chercheur travaille isolément dans des centres expérimentaux, publie des résultats, alors que le producteur n’a aucune visibilité sur ces travaux menés, n’a aucune idée de comment ce chercheur déroule ces activités. Avec le projet DivAgro, le chercheur est descendu sur le terrain, a collaboré avec le producteur et ensemble, ils ont mis en pratique une nouvelle technologie. Dès lors, pour tout résultat qui en découle, le producteur est impliqué sur toute la chaîne de valorisation, s’y retrouve, et suscite sa motivation ».
18Un autre agriculteur souligne que : « les politiques agricoles ne les [les agriculteurs] outillent pas pour aller vers les centres expérimentaux et assister aux travaux de recherche. ».
19Rechercher ensemble permet ainsi aux agriculteurs « de bénéficier d’une nouvelle expertise ». Les chercheurs et agriculteurs apparaissent ainsi complémentaires, « Les différents acteurs devraient évoluer de pair. Ni le chercheur, ni le producteur ne pouvant aller l’un sans l’autre. Ils doivent collaborer et la recherche devrait collaborer avec le monde paysan afin d’améliorer les choses. C’est uniquement à travers cette collaboration que des bénéfices pourront être tirés » (un agriculteur) ; « Il faut que vous changiez d’approche. Les chercheurs et les universitaires devraient se rapprocher des producteurs ».
Conclusion
20Ce projet s’est nourri des regards croisés d’agriculteurs et de chercheurs. Plusieurs axes ont été discutés pour les futurs programmes de recherche tels que : (1) favoriser la transdisciplinarité ; (2) réaffirmer le rôle central des agriculteurs dans les dispositifs de recherche expérimentale ; (3) mettre en place des options permettant le développement d’une politique de recherche collaborative efficace ; (4) initier une dynamique territoriale multi-acteurs sur la biodiversité ; (5) formaliser et utiliser les connaissances des agriculteurs comme ressources pour outiller la recherche et les acteurs de développement.
21La co-construction de connaissances et d’expériences pour accompagner la transition agroécologique constitue une voie incontournable. Une meilleure prise en compte des perspectives, savoirs et pratiques des agriculteurs passe par l’implication de ces acteurs dans les projets de recherche. Avec le projet DivAgro, nous avons développé une voie de dialogue croisée et participative visant à identifier les coûts et bénéfices d’une pratique paysanne. Ce dispositif d’innovation ouverte, avec une mise en œuvre en milieu paysan, permet d’accompagner les activités de re-conception des pratiques agricoles. Nos travaux soulignent la nécessité d’intégrer une communauté de recherche (chercheurs et agriculteurs) pour le développement d’une agriculture durable qui réponde aux enjeux socio-environnementaux et climatiques à venir.
Bibliographie
Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.
Format
- APA
- Chicago
- MLA
Altieri M. A., 2002
Agroecology: the science of natural resource management for poor farmers in marginal environments. Agriculture, ecosystems and environments, 93 (1-3) : 1-24. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/S0167-8809(02)00085-3
Altieri M. A., Merrick L. C., 1987
In situ conservation of crop genetic-resources through maintenance of traditional farming systems. Economic Botany, 41 (1) : 86-96. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1007/BF02859354
Altieri M. A., Toledo V. M., 2011
The agroecological revolution in Latin America: rescuing nature, ensuring food sovereignty and empowering peasants. Journal of Peasants Sudies, 38 (3) : 587-612. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1080/03066150.2011.582947
Barry M. B., Diagne A., Pham J.-L., Ahmadi N., 2008
Évolution récente de la diversité génétique des riz cultivés (Oryza sativa et O. glaberrima) en Guinée. Cahiers Agricultures, 17 (2) : 122-127. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1684/agr.2008.0167
Bedoussac L., Justes E., 2011
A comparison of commonly used indices for evaluating species interactions and intercrop efficiency: application to durum wheat-winter pea intercrops. Field Crops Research, 124 : 25-36. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/j.fcr.2011.05.025
Beillouin D., Ben-Ari T., Makowski D., 2019
Evidence map of crop diversification strategies at the global scale. Environmental Research Letters, 14 (12) : 123001.
Berton S., Billaz R., Burger P., Lebreton A., 2013
Agroécologie, une transition vers des modes de vie et de développement viables. Paroles d’acteurs. Rapport, Agrisud International, Libourne, 36 p.
Bezançon G., Pham J. L., Deu M., Vigouroux Y., Sagnard F., Mariac C., Kapran I., Mamadou A., Gérard B., Ndjeunga J., Chantereaux J., 2009
Changes in the diversity and geographic distribution of cultivated millet (Pennisetum glaucum (L.) B. Br.) and sorghum (Sorghum bicolor (L.) Moench) varieties in Niger between 1976 and 2003. Genetic Resources and Crop Evolution, 56 : 223-236. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1007/s10722-008-9357-3
Cardinale B. J., Gross K., Fritschie K., Flombaum P., Fox J. W., Rixen C., Van Ruijven J., Reich P. B., Scherer-Lorenzen M., Wilsey B. J., 2013
Biodiversity simultaneously enhances the production and stability of community biomass, but the effects are independent. Ecology, 94 (8): 1697-1707. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1890/12-1334.1
Challinor A. J., Watson J., Lobell D. B., Howden S. M., Smith D. R., Chhetri N., 2014
A meta-analysis of crop yield under climate change and adaptation. Nature Climate Change, 4 (4) : 287‑91. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1038/nclimate2153
Coomes O. T., McGuire S. J., Garine E., Caillon S., McKey D., 2015
Farmer seed networks make a limited contribution to agriculture? Four common misconception. Food Policy, 56 : 41-50. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/j.foodpol.2015.07.008
Coquil X., Cerf M., Auricoste C., Joannon A., Barcellini F., Cayre P., Chizallet M., Dedieu B., Hostiou N., Hellec F., Lusson J. M., Olry P., Omon B., Prost L., 2018
Questioning the work of farmers, advisors, teachers and researchers in agroecological transition. A review. Agronomy for Sustainable Development, 38 : 47. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1007/s13593-018-0524-4
Dieng D., Laux P., Smiatek G., Heinzeller D., Bliefernicht J., Sarr A., Gaye A. T., Kunstmann H., 2018
Performance analysis and projected changes of agroclimatological indices across West Africa based on high-resolution regional climate model simulations. Journal of Geophysical Research: Atmospheres. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1029/2018JD028536
Doré T., Makowski D., Malézieux E., Munier-Jolain N., Tchamitchian M., Tittonell P., 2011
Facing up to the paradigm of ecological intensification in agronomy: revisiting methods, concepts and knowledge. European Journal of Agronomy, 34 (4) :197-210. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/j.eja.2011.02.006
Evenson R. E., Gollin D., 2003
Assessing the impact of the green revolution, 1960 to 2000. Science, 300 (5620), 758-762. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1126/science.1078710
Faye B., Webber H., Naab J. B., MacCarthy D. S., Adam M., Ewert F., Lamers J. P. A., Schleussner C. F., Ruane A., Gessner U., Hoogenboom G., Boote K., Shelia V., Saeed F., Wisser D., Hadir S., Laux P., Gaiser T., 2018
Impacts of 1.5 versus 2.0°C on cereal yields in the West African Sudan savanna. Environmental Research Letters, 13 (3) : 034014. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1088/1748-9326/aaab40
Francis C., Lieblein G., Gliessman S., Breland T. A., Creamer N., Harwood R., Salomonsson L., Helenius J., Rickerl D., Salvador R., Wiedenhoeft M., Simmons S., Allen P., Altieri M., Flora C., Poincelot R., 2003
Agroecology: the ecology of food systems. Journal of Sustainable Agriculture, 22 (3) : 99‑118. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1300/J064v22n03_10
Girard N., Magda D., 2018
Les jeux entre singularité et généricité des savoirs agroécologiques dans un réseau d’éleveurs. Revue d’anthropologie des connaissances, 12 (2) : 199. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.3917/rac.039.0199
Gliessman S. (éd.), 1990
« Quantifying the agroecological component of sustainable agriculture: a goal ». In Gliessman S. (eds) : Agroecology. ecological studies (analysis and synthesis), vol. 78, Springer, New York. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1007/978-1-4612-3252-0_21
Graeub B. E., Chappell M. J., Wittman H., Ledermann S., Bezner Kerr R., Gemmil-Herren B., 2016
The state of family farms in the world. World development, 87 : 1-15. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/j.eja.2011.02.006.
Griffon M., 2009
Qu’est-ce que l’agriculture écologiquement intensive et à haute valeur environnementale ? Pour, 202-203 (3) : 117-123. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.3917/pour.202.0117.
Grman E., Lau J. A., Schoolmaster D. R., Gross K. L., 2010
Mechanisms contributing to stability in ecosystem function depend on the environmental context. Ecology Letter, 13 : 1400-1410. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1111/j.1461-0248.2010.01533.x.
Hazard L., Steyaert P., Martin G., Couix N., Navas M. L., Duru M., Lauvie A., Labatut J., 2017
Mutual learning between researchers and farmers during implementation of scientific principles for sustainable development: The case of biodiversity-based agriculture. Sustainability Science, 13 (1). https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1007/s11625-017-0440-6.
Hertel T. W., Lobell D. B., 2014
Agricultural adaptation to climate change in rich and poor countries: Current modeling practice and potential for empirical contributions. Energy Economics, 46 : 562‑75. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/j.eneco.2014.04.014
Hooper D. U., Chapin F. S., Ewel J. J., Hector A., Inchausti P., Lavorel S., Lawton J. H., Lodge D. M., Loreau M., Naeem S., Schmid B., Setälä H., Symstad A. J., Vandermeer J., Wardle D. A., 2005
Effects of biodiversity on ecosystem functioning: a consensus of current knowledge. Ecological Monographs, 75 : 3-35. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1890/04-0922
Howden S. M., Soussana J. F., Tubiello F. N., Chhetri N., Dunlop M., Meinke H., 2007
Adapting agriculture to climate change. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 104 (50) : 19691-19696. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1073/pnas.0701890104
Jarvis D. I., Brown A. H. D., Hung Cuong P., Collado-Panduro L., Latournerie-Moreno L., Gyawali S., Tanto T., Sawadogo M., Mar I., Sadiki M., Hue N. T. N., Arias-Reyes L., Balma D., Bajracharya J., Castillo F., Rijal D., Belqadi L., Rana R., Saidi S., Ouedraogo J., Zangre R., Rhrib K., Chavez J. L., Schoen D., Sthapit B., De Santis P., Fadda C., Hodgkin T., 2008
A global perspective of the richness and evenness of traditional crop-variety diversity maintained by farming communities. 105 (14) : 5326-5331. www.scopus.com/inward/record.uri?partnerID=HzOxMe3b&scp=46149124558&origin=inward
Leclère M., 2020
Introduire une espèce de diversification dans les systèmes de culture d’un territoire : articuler production de connaissances et conception dans des dispositifs multi-acteurs. Cas de la cameline dans l’Oise. Thèse de doctorat, université Paris-Saclay, 282 p. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-02528345
Le Gal P. Y., Dugué P., Faure G., Novak S., 2011
How does research address the design of innovative agricultural production systems at the farm levels? A review. Agricultural Systems, 104 (9) : 714-728. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/j.agsi
Le Roux X., Barbault R., Baudry J., Burel F., Doussan I., Garnier E., Herzog F., Lavorel S., Lifran R., Roger-Estrade J., Sarthou J. P., Trommetter M., 2008
Agriculture et biodiversité. Valoriser les synergies. Rapport, Inra, INP, Toulouse, France, 117 p. http://oatao.univ-toulouse.fr/16331
Lobell D. B., Schlenker W., Costa-Roberts J., 2011
Climate trends and global crop production since 1980. Science, 333 (6042) : 616‑620. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1126/science.1204531
Lovell S. T., Dupraz C., Gold M., Jose S., Revord R., Stanek E., Wolz K. J., 2017
Temperate agroforestry research: considering multifunctional woody polycultures and the design of long-term field trials. Agroforestry Systems. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1007/s10457-017-0087-4
Mulder C. P. H., Uliassi D. D., Doak D. F., 2001
Physical stress and diversity-productivity relationships: the role of positive interactions. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 98 (12) : 6704-6708. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1073/pnas.111055298
Muller B., Lalou R., Kouakou P., Soumaré M. A., Bourgoin J., Dorégo S., Sine B., 2015
« Le retour du mil sanio dans le Sine : une adaptation raisonnée à l’évolution climatique ». In Sultan B. et al. (éd.) : Les sociétés rurales face aux changements climatiques et environnementaux en Afrique de l’Ouest, IRD Éditions, Marseille : 377-401.
Pironon S., Etherington T. R., Borrell J. S., Kühn N., Macias-Fauria M., Ondo I., Tovar C., Wilkin P., Willis K., 2019
Potential adaptive strategies for 29 sub-Saharan crops under future climate change. Nature Climate Change, 9 (10) : 758-763. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1038/s41558-019-0585-7
Prieto I., Violle C., Barre P., Durand J. L., Ghesquiere M., Litrico I., 2015
Complementary effects of species and genetic diversity on productivity and stability of sown grasslands. Nature plants, 1 (4) : 15033. www.nature.com/articles/nplants201533.
Renard D., Tilman D., 2019
National food production stabilized by crop diversity. Nature, 571 (7764) : 257‑260. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1038/s41586-019-1316-y
Rosset P. M., Altieri M. A. (eds), 2017
Agroecology: science and politics. Fernwood Publishing, Canada, 160 p. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1080/03066150.2019.1615184
Rowell D. P., 2006
A demonstration of the uncertainly in projections of UK climate change resulting from regional model formulation. Climatic Change, 79 : 243-257. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1007/s10584-006-9100-z
Sarr B., 2012
Present and future climate change in the semi-arid region of West Africa: a crucial input for practical adaptation in agriculture. Atmospheric Science Letters, 13 (2) :108-112. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1002/asl.368
Sultan B., Dimitri D., Toshichika L., 2019
Evidence of crop production losses in West Africa due to historical global warming in two crop models. Scientific Reports, 9 (1) : 12834. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1038/s41598-019-49167-0
Sylla M. B., Giorgi F., Pal J. S., Gibba P., Kebe I., Nikiema M., 2015
Projected changes in the annual cycle of high-intensity precipitation events over West Africa for the late twenty-first century. Journal of Climate, 28 (16) : 6475-6488. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1175/JCLI-D-14-00854.1
Taylor I. H., Burke E., McColl L., Falloon P. D., Harris G. R., McNeall D., 2013
The impact of climate mitigation on projections of future drought. Hydrology and Earth System. Sciences, 17 : 2339-2358. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.5194/hess-17-2339-2013
Tilman D., 1999
The ecological consequences of changes in biodiversity: a search for general principles. Ecology, 80 : 1455. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.2307/176540
Tilman D., Lehman C. L., Thomson K. T., 1997
Plant diversity and ecosystem productivity: theoretical considerations. Proceedings of the national academy of sciences, 94 (5) : 1857-1861. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1073/pnas.94.5.1857
Tilman D., Reich P. B., Knops J. M., 2006
Biodiversity and ecosystem stability in a decade-long grassland experiment. Nature, 441 (7093) : 629-632. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1038/nature04742
Toffolini Q., Cardona A., Casagrande M., Dedieu B., Girard N., Ollion E., 2019
Agroecology as farmers’ situated ways of acting: a conceptual framework. Agroecology and Sustainable Food Systems, 43 (5) : 514‑545. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1080/21683565.2018.1514677
Torquebiau E. F., 2000
« A renewed perspective on agroforestry concepts and classification ». Comptes rendus, Académie des Sciences, Séries III, 323 : 1009-1017. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/S0764-4469(00)01239-7
Turco M., Palazzi E., Hardenberg J. (von), Provenzale A., 2015
Observed climate change hotspots: observed climate change hotspots. Geophysical Research Letters, 42 (9) : 3521‑3528. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1002/2015GL063891
Vandermeer J. (ed), 1989
The ecology of intercropping. Cambridge University Press, Cambridge. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1017/CBO9780511623523
Wheeler T., Von Braun J., 2013
Climate change impacts on global food security. Science, 341 (6145) : 508-13. https://doi.org/ 10.1126/science.1239402
Zhu Y., Chen H., Fan J., Wang Y., Li Y., Chen J., Mew T. W., 2000
Genetic diversity and disease control in rice. Nature, 406 (6797) : 718-722. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1038/35021046
Auteurs
Agroécologue, UMR « Diversité, adaptation, développement des plantes » (Diade), Institut de recherche pour le développement, France, université Gaston Berger, Institut sénégalais de recherches agricoles, Sénégal.
Généticienne des populations, UMR « Diversité, adaptation, développement des plantes » (Diade), LMI « Adaptation des plantes et micro-organismes associés aux stress environnementaux », Institut de recherche pour le développement, France.
Écologue des sols, UFR « Sciences agronomiques de l’aquaculture et des technologies alimentaires » (S2ATA), université Gaston Berger, Sénégal.
Agroécologue, Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, Centre national de la recherche scientifique, France.
Agronome, UMR « Écologie fonctionnelle & biogéochimie des sols & des agrosystèmes » (Eco&Sols), LMI « Intensification écologique des sols », Institut de recherche pour le développement, France.
Responsable d’association paysanne, Association sénégalaise de producteurs de semences paysannes, Sénégal.
Généticienne des populations, UMR « Diversité, adaptation, développement des plantes » (Diade), LMI « Adaptation des plantes et micro-organismes associés aux stress environnementaux », Institut de recherche pour le développement, France.
Généticien, LMI « Adaptation des plantes et micro-organismes associés aux stress environnementaux », Institut sénégalais de recherches agricoles, Sénégal.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Du social hors la loi
L’anthropologie analytique de Christian Geffray
Yann Guillaud et Frédéric Létang (dir.)
2009
Gestion durable des eaux et des sols au Maroc
Valorisation des techniques traditionnelles méditerranéennes
Éric Roose, Mohamed Sabir et Abdellah Laouina
2010
Madagascar face au défi des Objectifs du millénaire pour le développement
Bénédicte Gastineau, Flore Gubert, Anne-Sophie Robilliard et al. (dir.)
2010
Le projet majeur africain de la Grande Muraille Verte
Concepts et mise en œuvre
Abdoulaye Dia et Robin Duponnois (dir.)
2010
La Grande Muraille Verte
Capitalisation des recherches et valorisation des savoirs locaux
Abdoulaye Dia et Robin Duponnois (dir.)
2012
Parcours de recherche à Madagascar
L’IRD-Orstom et ses partenaires
Christian Feller et Frédéric Sandron (dir.)
2010
Pratiques et représentations linguistiques en Guyane
Regards croisés
Isabelle Léglise et Bettina Migge (dir.)
2008
Les sociétés rurales face aux changements climatiques et environnementaux en Afrique de l’Ouest
Benjamin Sultan, Richard Lalou, Mouftaou Amadou Sanni et al. (dir.)
2015
Aires marine protégées ouest-africaines
Défis scientifiques et enjeux sociétaux
Marie Bonnin, Raymond Laë et Mohamed Behnassi (dir.)
2015