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Portfolio

p. 158-173


Texte intégral

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Le rescatiri est un commerçant-transporteur qui achète la quinoa à un prix souvent inférieur à celui du marché.
Pour cette raison, il est parfois vu comme un intermédiaire exploitant les producteurs les plus pauvres. Mais il offre aussi un réel service à ces producteurs, leur évitant de se déplacer au marché régional de Challapata, acceptant d’acheter même de petites quantités et les payant immédiatement – en espèces ou en nature – alors que les filières organisées n’offrent en général qu’un paiement différé.
El rescatiri es un comerciante-transportista que compra la quinua a un precio a menudo inferior al del mercado. Por esta razón, a veces es visto como un intermediario que explota a los productores más pobres. Pero también es cierto que ofrece un real servicio a estos productores, al evitarles su traslado hasta el mercado regional de Challapata, aceptando comprar incluso pequeñas cantidades pagándoles inmediatamente -en efectivo o en especie-, cuando las redes organizadas sólo ofrecen un pago diferido.

© Université Paul Valéry/A. Vassas Toral (2007)

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Sur cette porte de la ville d’Uyuni, on peut lire : « On achète de la quinoa ». L’essor que connaît la quinoa depuis plusieurs décennies n’a pas seulement fait émerger des filières commerciales reconnues, associatives ou privées : un commerce informel s’est lui aussi mis en place, dès la fin des années 1970.
Ces circuits informels permettent aux producteurs non affiliés aux associations d’accéder au marché, notamment celui à destination du Pérou voisin.
Malgré l’incertitude des statistiques officielles, on estime qu’il y a peu d’années encore ce pays absorbait plus de la moitié des exportations boliviennes.
En esta puerta de la ciudad de Uyuni se ve escrito: “Se compra quinua”. El auge de la quinua desde hace varias décadas no solamente hizo emerger redes comerciales reconocidas, asociativas o privadas: también se instaló un comercio informal desde fines de 1970.
Estos circuitos informales les permiten a los productores no afiliados a las asociaciones tener acceso al mercado, especialmente el destinado a Perú. A pesar de la incertidumbre de las estadísticas oficiales, se estima que hasta hace pocos años todavía este país consumía más de la mitad de las exportaciones bolivianas.

© Université Paul Valéry/A. Vassas Toral (2008)

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Comptant sur l’affluence de visiteurs à la foire aux lamas organisée dans leur communauté, les habitants d’Opoco organisent un petit marché pour vendre leur surplus de pommes de terre, chuño, maïs, fèves et carottes.
Une cantine installée sous un parasol carré propose des assiettes composées de ces mêmes produits et complétées par du riz, du charque ou de la viande fraîche de lama. Plusieurs soupes à base de riz, pâtes, chuño, fèves et quinoa sont également au menu.
Por la multitud de visitantes a la feria de llamas organizada en su comunidad, los habitantes de Opoco organizan un pequeño mercado para vender sus excedentes de papa, chuño, maíz, habas y zanahorias. Un puesto de comida instalado bajo una sombrilla cuadrada ofrece platos preparados con estos mismos productos acompañados de arroz, charque o carne fresca de llama. También forman parte del menú varias sopas a base de arroz, fideos, chuño, habas y quinua.

© Istom/V. Héran (2011)

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Une productrice de quinoa expose les variétés de Quinoa Real qu’elle cultive : pandela, negra, thinsa, phisankalla, khanchi. Elle participe à un concours sur la recherche paysanne et les normes communautaires organisé par l’ONG Agronomes & vétérinaires sans frontières (AVSF). Ce concours a pour but de revaloriser les savoirs ancestraux et les usages des variétés traditionnelles de quinoa et de pommes de terre.
Una productora de quinua expone las variedades de Quinua Real que cultiva: pandela, negra, thinsa, phisankalla, khanchi. Ella participa en un concurso sobre la investigación campesina y las normas comunitarias organizado por la ONG Agrónomos y veterinarios sin fronteras (AVSF). Este concurso tiene por objetivo revalorizar los saberes ancestrales y los usos de las variedades tradicionales de los productos agrícolas.

© Cirad/M. Vieira Pak (2007)

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Au-delà des usages traditionnels, l’engouement pour la quinoa suscite aussi des innovations culinaires : chefs étoilés ou simples cuisinières inventives, chacun propose sa recette inédite ou adaptée d’un classique. La quinoa, entière ou réduite en farine, se prête à toutes sortes de préparations, salées ou sucrées, à l’eau, à la vapeur ou au four. Ses feuilles aussi sont appréciées, et sa farine, légèrement grillée, fait d’excellentes boissons.
Más allá de los usos tradicionales, el entusiasmo por la quinua suscita innovaciones culinarias: chefs reconocidos o simples cocineras creativas, cada uno propone su receta inédita o la adaptación de una clásica. La quinua, entera o hecha harina, se presta para toda clase de preparaciones, saladas o dulces, al agua, al vapor o al horno. Sus hojas también son apreciadas y con su harina, ligeramente tostada, se hacen excelentes bebidas.

© CNRS/M.-P. Dubois (2010)

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La quinoa a son congrès mondial, organisé tous les deux ans dans un pays andin différent. Celui qui s’est tenu à Oruro en 2010 a été l’occasion pour ces producteurs de l’altiplano portant aguyaos et monteras aux joyeuses couleurs de rencontrer d’autres producteurs, des professionnels de la filière, des gestionnaires publics ou privés, mais aussi des chercheurs venus du monde entier. Pour coïncider avec l’Année internationale de la quinoa, le quatrième congrès mondial s’est tenu en Équateur en 2013.
La quinua tiene su congreso mundial, organizado cada dos años en un país andino diferente. El que se celebró en Oruro en 2010 fue la oportunidad para estos productores del altiplano, que llevaban sus aguayos y monteras de colores alegres, de reunirse con otros productores, profesionales del sector, gestores públicos o privados y también con investigadores del mundo entero. Para coincidir con el Año internacional de la quinua, el cuarto congreso mundial tuvo lugar en Ecuador en 2013.

© CNRS/M.-P. Dubois (2010)

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Ces femmes participant à un atelier de valorisation de la laine de lama ont reçu un manuel. L’ouvrage détaille les étapes de la tonte, la sélection de la laine pour le filage, la confection des bobines et, enfin, la valorisation de la laine de moindre qualité en matelas et oreillers. Une meilleure exploitation des produits dérivés de l’élevage de lamas permettra aux comunarios de diversifier leurs revenus en valorisant leurs troupeaux.
Estas mujeres que participan en un taller de valoración de la lana de llama recibieron un manual. El texto detalla las etapas de trasquilado, selección de la lana para el hilado, confección de los carretes y además la valoración de la lana de menor calidad en colchones y almohadas. Un mejor aprovechamiento de los productos derivados de llamas permitirá a los comunarios díversificar sus ingresos valorizando sus rebaños.

© Istom/V. Héran (2011)

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L’île d’Incahuasi est le passage obligé des touristes qui visitent le salar d’Uyuni. La région du salar est longtemps restée à l’écart du reste de la Bolivie.
Son économie traditionnellement fondée sur la culture de quinoa, l’exploitation du sel et l’élevage de lamas a cependant connu un développement vertigineux du tourisme à partir des années 1980.
Aujourd’hui, la région reçoit plus de 80000 visiteurs par an, ce qui en fait l’un des principaux pôles touristiques du pays.
La isla de Incahuasi es el paso obligado de los turistas que visitan el salar de Uyuni. Por mucho tiempo la región del salar estuvo marginada del resto de Bolivia. Su economía se ha basado tradicionalmente en el cultivo de quinua, la explotación de la sal y la crianza de llamas. Sin embargo experimentó un rápido desarrollo del turismo a partir de los años 1980. Hoy, la región recibe a más de 80 000 visitantes al año, convirtiéndola en uno de los principales centros turísticos del país.

© Conicet/P. Cruz (2013)

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Ce panneau accueille les visiteurs à l’entrée du village archéologique d’Atulcha, dans la région du Lípez.
Sous l’impulsion des agences de tourisme, de l’État, de la coopération internationale et d’ONG, plusieurs communautés de la région cherchent à créer leurs propres ressources touristiques : grottes abritant des momies, musées d’archéologie et de « curiosités », ou encore éco-musées valorisant leur patrimoine culturel passé et présent.
Este panel da la bienvenida a los visitantes en la entrada al pueblo arqueológico de Atulcha, en la región de Lípez.
Estimuladas por agencias de turismo, el Estado, la cooperación internacional y las ONG, varias comunidades de la región intentan crear sus propios recursos turísticos: cuevas con momias, museos de arqueología y “curiosidades”, o ecomuseos que honran su patrimonio cultural pasado y presente.

© Conicet/P. Cruz (2008)

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Avec l’aide d’un promoteur culturel, un groupe d’habitants de la communauté de Coqueza, sur la rive nord du salar d’Uyuni, se forme pour développer un projet touristique autour de grottes funéraires situées au flanc du volcan Tunupa. Cet atelier formera les participants, pour qu’ils guident et renseignent les touristes, et les sensibilisera à la préservation du patrimoine local.
Con la ayuda de un promotor cultural, un grupo de habitantes de la comunidad de Coqueza, en la orilla norte del salar de Uyuni, se capacita para desarrollar un proyecto turístico en torno a las cuevas funerarias situadas en el flanco del volcán Tunupa. El taller capacitará a los participantes para que guíen e informen a los turistas y los sensibilizará a la preservación del patrimonio local.

© Conicet/P. Cruz (2008)

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Pour diversifier leurs activités, les habitants de la région du salar ne négligent aucune occasion de formation. Ici, ils s’initient aux techniques de couture de matelas et de filage de la laine. Pour ces activités destinées à valoriser l’élevage des lamas, les femmes restent majoritaires même si les hommes sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser.
Para diversificar sus actividades los habitantes de la región del salar no desaprovechan ninguna oportunidad de capacitación. Aquí aprenden las técnicas de costura de colchones e hilado de la lana. Para el fomento de la cría de llamas, las mujeres siguen predominando, aunque los hombres ya van mostrando mayor interés.

© Istom/V. Héran (2011)

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Pour les quinueros, un jeu de rôle n’est pas forcément un divertissement : c’est aussi un outil de connaissance construit conjointement avec des chercheurs et des agents de développement. Soigneusement préparé puis déroulé sur deux journées entières, le jeu de rôle met chaque participant dans la peau d’un des acteurs du « système quinoa » : cultivateur, éleveur, grand ou petit exploitant, résidant en ville ou pas, homme ou femme, commerçant, tractoriste… Au cours du jeu, les logiques des uns et des autres se révèlent et se confrontent, aidant ainsi à formuler à l’issue du jeu des idées et des propositions pour une rénovation des règles communautaires d’usage du territoire.
Para los quinueros, un juego de roles no es necesariamente una diversión: es también una herramienta de conocimiento construido conjuntamente con investigadores y agentes del desarrollo. Cuidadosamente preparado y desarrollado durante una jornada entera, el juego de roles pone a cada participante en el lugar de uno de los actores del “sistema quinua”: cultivador, ganadero, agricultor grande o pequeño, residente en la ciudad o no, hombre o mujer, comerciante, tractorista, etc. Durante el juego, las lógicas de unos y otros se revelan y se confrontan, ayudando así a formular, al terminar el juego, ideas y propuestas para una renovación de las reglas comunitarias de uso del territorio.

© Cirad/M. Vieira Pak (2007)

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Le partage des connaissances commence toujours par un partage de la curiosité : celle des chercheurs intéressés par un cas d’école de mondialisation agricole, celle des producteurs intrigués par le regard que des étrangers peuvent porter sur leurs activités et leur société.
Compartir el conocimiento comienza siempre por un compartir de la curiosidad: la de los investigadores interesados en un caso ejemplar de mundialización agrícola, la de los productores intrigados por la mirada que los extranjeros puedan tener sobre sus actividades y su sociedad.

© Cirad/P. Bommel (2008)

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La concertation et la décision collective sont des pratiques vivaces en Bolivie. Dans cette assemblée d’une organisation de producteurs de quinoa, tous votent, individuellement ou par l’intermédiaire d’un représentant, pour élire les membres du bureau, s’accorder sur un prix de vente ou s’orienter vers une certification biologique.
La concertación y la decisión colectiva son prácticas sólidas en Bolivia. En la asamblea de una organización de productores de quinua, todos votan, individualmente o por medio de un representante, para elegir a los miembros de la comisión, acordar un precio de venta o dirigirse hacia una certificación orgánica.

© Istom/V. Héran (2011)

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Les producteurs de quinoa de l’altiplano bolivien ne sont pas isolés du reste du monde : Ciprián Mayorga Veliz, délégué d’une importante association de producteurs, rencontre des membres du réseau Artisans du Monde au cours d’une tournée française en Alsace-Lorraine. Ces rencontres avec des producteurs permettent aux militants associatifs et aux clients de concrétiser le lien humain qui existe derrière chaque produit du commerce équitable. Elles permettent aussi aux producteurs de découvrir « l’autre bout » de la filière et de comprendre le travail des organisations de commerce équitable comme Artisans du Monde.
Los productores de quinua del altiplano boliviano no están aislados del resto del mundo: Ciprián Mayorga Veliz, delegado de una importante asociación de productores, se reúne con miembros de la red de Artesanos del Mundo durante una visita en Alsacia-Lorena, en Francia. Estas reuniones con productores les permiten a los militantes asociativos y a los clientes concretar el vínculo humano que existe detrás de cada producto del comercio justo. También les permiten a los productores descubrir “el otro lado” de la industria y comprender el trabajo de las organizaciones de comercio justo como Artesanos del Mundo.

© Artisans du Monde (2009)

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Les quinueros ont une grande tradition d’action collective. Leurs associations, fédérées au niveau national, défendent leurs droits auprès des responsables économiques et politiques, négocient avec les importateurs étrangers, privés ou associatifs, et participent à l’élaboration des normes internationales de commerce équitable et de production durable.
Los quinueros tienen una larga tradición de acción colectiva. Sus asociaciones, federadas a nivel nacional, defienden sus derechos ante los líderes económicos y políticos, negocian con los importadores extranjeros, privados o asociativos, y participan en la elaboración de normas internacionales de comercio justo y de producción sostenible.

© Cirad/M. Vieira Pak (2007)

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