Clé de détermination des Agamidés
p. 64-74
Texte intégral
1. – Écailles de la queue fortement épineuses, d’aspect très différent de celles du dos et alignées en 15 à 25 anneaux transversaux entre la base et l’extrémité de la queue. Queue plus courte que le corps. Zone saharienne (genre Uromastyx) → 2
– Écailles de la queue de forme similaire à celles du dos, sans grandes épines et non alignées en anneaux transversaux entre la base et l’extrémité de la queue. Queue plus longue que le corps. Toutes régions d’Afrique occidentale et du Sahara (genres Agama, Trapelus et Pseudotrapelus) → 9
2. – Moins de 230 rangs d’écailles au milieu du corps. Présence de pores anofémoraux → 3
– Plus de 250 rangs d’écailles au milieu du corps. Absence de pores anofémoraux. Sud du Sahara occidental (Adrar Souttouf) → Uromastyx occidentalis
3. – Queue courte composée de 16 à 21 anneaux, le rapport entre la longueur de la queue et la distance museau-cloaque compris entre 52 % et 72 % → 4
– Queue longue, composée de 20 à 24 anneaux, le rapport entre la longueur de la queue et la distance museau-cloaque compris entre 73 % et 98 % → 8
4. – Sahel et Sahara au sud de 28° N (complexe Uromastyx dispar) → 5
– Afrique du Nord et Sahara au nord de 26°N. Moins de 175 écailles entre le cloaque et le cou. De 3 à 6 rangées d’écailles entre l’œil et les supralabiales. Coloration variable mais jamais de bandes transversales alternées jaunes et noires (fig. A-1) → Complexe Uromastyx acanthinura/Uromastyx nigriventris
5. – Mali, Sahara central et Tchad → 6
– Mauritanie, Sahara occidental, région de Tïndouf (Algérie) → 7
6. – Mali et sud de l’Algérie. Coloration habituelle à base d’ocelles jaunes sur fond noir ou gris foncé. Les ocelles sont parfois confluentes mais ne forment jamais des bandes transverses jaunes. La tête est plus ou moins uniformément noire ainsi qu’une partie variable des membres et de la queue (fig. A-2) → Uromastyx dispar maliensis
– Tchad. Coloration habituelle jaunâtre ou vert-jaune, avec de petites taches ou vermiculations sombres. Les mâles adultes ont la tête noire, de même que les membres, la queue et le ventre. Les femelles sont jaunâtres avec de petites taches sombres disposées en quatre ou cinq bandes peu distinctes sur les flancs (fig. A-3) → Uromastyx dispar dispar
7. – Sud-est de la Mauritanie, des environs de Tîchît à Néma. Coloration dorsale jaunâtre ou beige clair, plus ou moins ponctuée de sombre de façon homogène, sans bandes transversales alternées claires et sombres (fig. A-4) → Uromastyx dispar hodhensis
– Tagant, Adrar et régions nord de la Mauritanie, Sahara occidental et région de Tindouf en Algérie. Coloration habituelle des adultes avec alternance de bandes transversales noires et de larges bandes transversales jaunes ou blanches. Parfois coloration dorsale plus ou moins uniformémént noirâtre ou grisâtre avec des ocelles (fig. A-5, A-6, A-7 et A-8) → Uromastyx dispar flavifasciata
8. – Écailles des flancs imbriquées, certaines nettement triangulaires. Mâles adultes noirs. Tassili (fig. A-9) → Uromastyx alfredschmidti
– Plusieurs rangées transversales d’écailles élargies sur les flancs. Coloration dominante habituelle jaune ou orange. Adrar des Iforhas, Aïr et Hoggar (fig. A-10) → Uromastyx geyri
9. – Ouverture tympanique minuscule, son diamètre inférieur au quart de la distance qui la sépare de l’œil. Zone saharienne → (Trapelus) 10
– Ouverture tympanique grande, son diamètre environ 2 fois la distance qui la sépare de l’œil (Agama et Pseudotrapelus) → 13
10. – Poche gulaire absente ou à peine développée chez les mâles. Écaillure dorsale variable, plus ou moins hétérogène, les écailles ventrales lisses (complexe Trapelus mutabilis, plusieurs espèces et sous-espèces différentiables par analyse moléculaire. Systématique, distribution géographique et critères morphologiques et de coloration encore incertains) → 11
– Grande poche gulaire chez les mâles. Écaillure du corps homogène, les écailles dorsales, latérales et ventrales fortement carénées. Ergs du nord du Sahara → Trapelus tournevillei
11. – Écailles dorsales fortement hétérogènes, certaines écailles beaucoup plus grandes que les écailles voisines. Quatrième doigt le plus long → 12
– Écailles dorsales homogènes ou faiblement hétérogènes, de rares écailles un peu plus grandes intercalées. Troisième doigt le plus long. Tchad (Ennedi) → Trapelus schmitzi
12. – Écailles dorsales lisses ou faiblement carénées. Égypte et Libye → Trapelus mutabilis
– Écailles dorsales carénées. Coloration nuptiale des mâles avec la gorge bleue et le corps bleu ponctué de blanc. Algérie, Maroc et Afrique de l’Ouest (fig. A-11, A-12 et A-13) → Trapelus boehmei
13. – Absence de touffes d’écailles épineuses sur le côté de la tête et du cou, parfois quelques épines isolées. Absence de crête nuchale. Longueur museau-cloaque inférieure à 7 cm (Afrique occidentale) ou jusqu’à 9 cm (nord-est du Sahara) → 14
– Présence de grandes touffes d’écailles épineuses sur le côté de la tête et du cou. Présence d’une crête nuchale. Longueur museau-cloaque jusqu’à 15 cm → 16
14. – Savanes d’Afrique occidentale → 15
– Nord-est du Sahara. Corps gracile, membres allongés (fig. A. 14) → Pseudotrapelus sinaitus
15. – Écailles dorsales hétérogènes, certaines écailles beaucoup plus grandes que les écailles voisines. Absence complète d’écailles épineuses sur le côté de la tête. Longueur museau-cloaque jusqu’à 5,6 cm seulement (fig. A-15) → Agama gracilimembris
– Écailles dorsales homogènes, la taille et la forme de deux écailles voisines étant toujours similaires. Quelques épines isolées près des tympans et sur le côté du cou. Habituellement une tache noire en arrière du cou de chaque côté du corps (fig. A-16) → Agama weidholzi
16. – Plus de 96 rangées d’écailles au milieu du corps → 17
– De 50 à 98 rangées d’écailles au milieu du corps → 18
17. – De 97 à 123 rangées d’écailles autour du corps (fig. A-17). Mali et Mauritanie → Agama boulengeri
– De 111 à 147 rangées d’écailles autour du corps (fig. A-18). Guinée → Agama insularis
18. – Absence de crête dorsale, crête caudale discrète ou absente → 19
– Présence d’une crête dorsale et d’une forte crête caudale. Deux taches noires en avant de l’épaule (fig. A-19) → Agama cristata
19. – Ouverture de la narine située sous le canthus rostralis, en position latérale → 20
– Ouverture de la narine située sur le canthus rostralis, en position supérieure → 23
20. – Écailles temporales dirigées dorsalement (fig. A-20) → 21
– Écailles temporales dirigées ventralement (fig. A-21). De 74 à 98 rangs d’écailles au milieu du corps, habituellement plus de 80. De deux à quatre taches noires ou bleu foncé sur la gorge des mâles. Zones rocheuses, du Ghana au Tchad (fig. A-22 et A-23) → Agama doriae benueensis
21. – De 60 à 78 rangs d’écailles au milieu du corps (habituellement moins de 75). De 31 à 46 écailles sur la ligne vertébrale entre le niveau postérieur de la jonction des membres antérieurs et le niveau antérieur de la jonction des membres postérieurs (habituellement moins de 40). De la Guinée et du Mali au Nigeria (fig. A-24 et A-25) → Agama sankaranica
– De 70 à 83 rangs d’écailles au milieu du corps. De 39 à 50 écailles sur la ligne vertébrale entre le niveau postérieur de la jonction des membres antérieurs et le niveau antérieur de la jonction des membres postérieurs. Guinée-Bissau, Sénégal, ouest de la Guinée (fig. A-26 et A-27) → Agama boensis
22. – Troisième doigt le plus long. Sahel et moitié sud du Sahara → 23
– Quatrième doigt le plus long. Toutes régions d’Afrique occidentale et du Sahara → 24
23. – Terrains sablonneux en zone sahélienne, remonte vers le nord jusqu’à l’Adrar des Iforhas au Mali et l’Aïr au Niger. Dessus du corps jaune sable avec souvent une ligne vertébrale claire et des lignes transverses de points clairs. Longueur museau-cloaque habituellement inférieure à 8 cm, sauf dans l’Aïr où elle peut atteindre 10,5 cm (fig. A- 28 et A-29) → Agama boueti
– Montagnes de l’Adrar de Mauritanie et zones rocheuses limitrophes. Coloration dorsale des femelles gravides jaune vif avec des bandes transversales rouges. Mâles adultes de couleur grisâtre et souvent de grande taille, la longueur museau-cloaque jusqu’à 12 cm (fig. A-30 et A31) → Agama castroviejoi
24. – Sahara occidental, Sahara central et Afrique du Nord → 25
– Savanes et forêts d’Afrique de l’Ouest et du Tchad (espèces du complexe Agama agama, souvent identifiables avec certitude seulement par analyse génétique) → 26
25. – Nord du Sahara occidental, extrême nord de la Mauritanie, nord de l’Algérie et Maroc. De 12 à 16 rangées de lamelles sous le quatrième doigt. De 14 à 18 rangées de lamelles sous le quatrième orteil (fig. A-32) → Agama impalearis
– Massifs rocheux du Sahara central : Hoggar, Tassili, Adrar des Iforhas, Aïr, Tibesti. De 15 à 20 rangées de lamelles sous le quatrième doigt. De 18 à 24 rangées de lamelles sous le quatrième orteil (fig. A-33 et A-34) → Agama tassiliensis
26. – De 26 à 43 écailles (habituellement moins de 40) sur la ligne vertébrale entre le niveau postérieur de la jonction des membres antérieurs et le niveau antérieur de la jonction des membres postérieurs. Écailles de la région vertébrale toujours fortement carénées et mucronées → 27
– De 40 à 58 écailles (habituellement plus de 42) sur la ligne vertébrale entre le niveau postérieur de la jonction des membres antérieurs et le niveau antérieur de la jonction des membres postérieurs. Écailles de la région vertébrale carénées et mucronées de façon variable. Mâles adultes de grande taille → 29
27. – Savane sahélo-soudanienne. Mâles adultes de grande taille, leur longueur museau-cloaque comprise entre 11 à 13 cm. De 26 à 34 écailles sur la ligne vertébrale. De 50 à 66 rangées d’écailles au milieu du corps. Dans ces régions, ne peut être confondu en Afrique de l’Ouest qu’avec Agama agama, dont les écailles sont nettement moins carénées et mucronées et dont les populations locales présentent plus de 42 écailles sur la ligne vertébrale (fig. A-35 et A-36) → Agama paragama
– Forêts claires soudaniennes et forêts guinéennes → 28
28. – Forêt dense et mosaïque forêt-savane, de la Guinée au Ghana. Adultes de grande taille, la longueur museau-cloaque des mâles comprise entre 10 et 13 cm. Coloration nuptiale des mâles bleu métallique, la tête brun-rougeâtre, la queue en majeure partie bleue et son extrémité noirâtre avec parfois une zone intermédiaire rougeâtre. De 33 à 43 écailles sur la ligne vertébrale. De 56 à 68 rangs d’écailles au milieu du corps (fig. A-37) → Agama africana
– Forêts claires guinéennes et soudano-guinéennes du Ghana, du Bénin et du Togo. Adultes de petite taille, la longueur museau-cloaque des mâles comprise entre 8 et 10 cm. Coloration nuptiale des mâles bleue avec la région vertébrale blanchâtre, la tête orange, la queue en partie blanchâtre avec son extrémité souvent annelée de noir et de grisâtre. De 29 à 34 écailles sur la ligne vertébrale. De 54 à 72 rangs d’écailles au milieu du corps (fig. A-38 et A-39) → Agama parafricana
29. – Cameroun et régions limitrophes de l’est du Nigeria (sud-est forestier et Adamaoua) → 30
– Toutes régions d’Afrique occidentale et du Tchad sauf Sahara et forêt dense non anthropisée. Coloration nuptiale des mâles jaunâtre ou rougeâtre sur la tête, bleu indigo sur le corps, puis successivement blanchâtre, rougeâtre ou jaunâtre, puis noire de la base à l’extrémité de la queue. Coloration des mâles en dehors de la période nuptiale très variable. Femelles avec des taches orangées sur les flancs. Abondant partout, notamment dans les villes et villages (fig. A-40 à A-45) → Agama agama
30. – Régions forestières du sud-est du Nigeria et du sud-ouest du Cameroun. Habituellement de 73 à 80 rangées d’écailles autour du milieu du corps. Mâles en coloration nuptiale avec la queue successivement bleu clair à la base, rougeâtre au milieu et bleu foncé à l’extrémité (fig. A-46) → Agama lebretoni
– Montagnes et collines de l’Adamaoua (Nigeria et Cameroun). Adultes de grande taille, la longueur museau-cloaque des mâles comprise entre 10 et 12 cm. Écailles de la région vertébrale fortement carénées et mucronées. De 58 à 74 rangées d’écailles au milieu du corps (fig. A-47) → Agama wagneri
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