Chapitre 25. Pratiques agricoles et déterminants de l’adoption du sorgho dans un contexte de changement climatique
(sud du Mali)
p. 315-327
Texte intégral
Introduction
1L’agriculture domine l’économie des pays en voie de développement et constitue le moteur de leur développement économique. Les pays subsahariens comme le Mali connaissent une situation alimentaire fragile, en raison de la forte dépendance de la production agricole aux précipitations. L’accroissement de la variabilité et des effets du changement climatique constitue une menace sur le secteur agricole et représente un frein pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et pour réduire la pauvreté en milieu rural (Ali et Erenstein, 2017 ; Douxchamps et al., 2017). Le secteur du développement rural occupe une place prépondérante dans l’économie du Mali ; il a contribué à hauteur de 40 % au PIB en 2014 (Instat, 2015). Sur la période 1999-2013, l’agriculture a représenté environ 43 % du PIB du secteur primaire, l’élevage 39 %, la pêche et la sylviculture 18 % (Instat, 2015).
2Les céréales, principalement le maïs, le sorgho et le mil, constituent la base de l’alimentation des populations dans les zones rurales au Mali. La production céréalière de la campagne agricole 2015-2016 au Mali est estimée à 8 045 669 tonnes, toutes céréales confondues. Le sorgho vient en 4e position (après le maïs, le riz et le mil) avec 1 444 770 tonnes, soit 18 % de la production céréalière nationale (MA, 2016).
3Le développement par la recherche agronomique de paquets technologiques pour faire face aux effets du changement climatique a permis d’améliorer la production des principales céréales et les revenus des exploitations agricoles (Coraf, 2018).
4Les exploitations agricoles (EA) conçoivent différentes stratégies pour atténuer les effets du changement et de la variabilité climatiques en adoptant une diversité de cultures et de combinaisons de pratiques agricoles (Dugué, 2018). L’utilisation de nouvelles variétés de sorgho résistantes à la sécheresse et à la variabilité climatique permettrait de garantir la sécurité alimentaire, le bilan fourrager et d’améliorer les revenus des producteurs (Kouressy et al., 2008). Plusieurs auteurs ont montré l’influence des facteurs socio-économiques sur l’adoption des innovations agricoles (Koutou et al., 2016 ; Mabah et al., 2013 ; Levasseur et al., 2009 ; Hamadou et al., 2005 ; Chia, 2004). Toutefois, les travaux sur les déterminants d’adoption de la culture du sorgho par les EA pour faire face aux effets du changement climatique sont peu documentés.
5Ce chapitre a pour objectif de présenter les pratiques agricoles et les déterminants de l’adoption du sorgho par les EA pour s’adapter aux effets de la variabilité et du changement climatiques dans la zone cotonnière du Mali.
Matériel et méthodes
Zone d’étude
6L’étude a été menée dans le village de Béguéné situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Bla dans le vieux bassin cotonnier (fig. 1). Béguéné relève administrativement de la région de Ségou, cercle de Bla. Il est le chef-lieu de la commune rurale de Béguéné. Il est localisé entre 5° 53’ 20’’ et 5° 50’ 40’’ de longitude Ouest et 12° 46’ 40’’et 12° 50’ 40’’ de latitude Nord. Sa pluviométrie varie entre 700 et 900 mm.an-1.

Figure 1.
Localisation du terroir de Béguéné.
Échantillonnage des exploitations agricoles
7L’échantillonnage est basé sur la stratification des types d’exploitations agricoles adoptée par la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) (Kebe et al., 1999) :
type A : EA bien équipée en traction animale (TA) : au moins 2 paires de bœufs, un équipement complet (au moins 2 charrues, 1 multiculteur, 1 semoir et 1 charrette), troupeau de plus de 10 bovins (y compris 4 bœufs de labour) ;
type B : EA ayant au moins 1 paire de bœufs, 1 unité culture attelée, un troupeau de bovins (moins de 10 têtes, avec bœufs de labour) ;
type C : EA disposant seulement d’un équipement incomplet pour la culture attelée, mais sachant conduire un attelage (location) ;
type D : EA en culture manuelle, connaissant peu ou pas la culture attelée.
8Aujourd’hui on peut ajouter à ces 4 types quelques exploitations agricoles motorisées équipées de tracteurs constituant un groupe particulier, issues du type A.
9La formule de Yamane (1967) a été utilisée pour choisir les exploitations agricoles à enquêter de façon aléatoire.

10n = taille de l’échantillon à enquêter
11N = nombre total d’exploitations agricoles familiales
12e = niveau de signification à 0,05 d’intervalle de confiance
131 = la valeur constante
14Soixante-trois exploitations agricoles ont été enquêtées sur un total de 75 exploitations agricoles dans le village (tabl. 1).
Tableau 1. Typologie et nombre d’exploitations agricoles enquêtées à Beguéné en 2018.

Collecte des données
15La collecte des données a eu lieu en janvier 2018 à l’aide d’un questionnaire fermé. Les exploitations agricoles enquêtées (au nombre de 63) ont été choisies de façon aléatoire à partir d’une base de sondage (liste exhaustive des exploitations agricoles de Béguéné) tout en prenant en compte la représentativité de chaque type d’exploitation dans ce village (tabl. 1). Des interviews individuelles (face à face) ont été réalisées auprès des exploitants agricoles de Béguéné échantillonnés. Les informations collectées ont concerné : l’exploitation agricole et ses activités, la perception de la variabilité climatique par les producteurs, les impacts socioéconomiques et environnementaux liés à la variabilité et au changement climatiques, les pratiques agricoles et productions des cultures y compris le sorgho, les stratégies et pratiques d’adaptation face aux effets de la variabilité et du changement climatiques, et enfin la gestion des terres.
Analyse et traitement des données
16Les données ont fait l’objet d’analyses descriptives (moyenne, écart-type, pourcentage) et de régression multiple ou Ordinary Least Squares (OLS)
17Les analyses descriptives ont porté sur les pratiques agricoles. Le test statistique d’indépendance de Chi2 (χ2) a été utilisé pour comparer les pourcentages au seuil de 5 % et de 1 %.
18Pour l’identification des déterminants de l’adoption du sorgho (Sorghum bicolor (L.) Moench), la régression multiple a été utilisée. Elle montre une relation entre la variable dépendante et les variables explicatives. Dans le cadre de cette étude, la variable dépendante est le rendement de sorgho. Les variables explicatives sont : l’âge du chef d’EA, le niveau d’éducation, le nombre de personnes, la superficie totale, le cheptel, le revenu agricole, les équipements (charrue et charrette) et la perception par les producteurs du niveau de fertilité des sols (qui prend la valeur 1 s’il y a un problème de fertilité des sols et 0 s’il n’y a pas de problème). Ces variables explicatives sont considérées dans cette étude comme déterminants de l’adoption du sorgho par les EA pour s’adapter aux effets de la variabilité et du changement climatiques. Cette régression multiple estime les effets des variables explicatives sur la variable dépendante (Greene, 2002). La formule générale est donnée par l’équation :
19Yi = α0 + β1X1 + β2X2…ε
20où Yi est la variable dépendante, c’est-à-dire le rendement sorgho ;
21X1 ; X2… constituent les variables socio-économiques ;
22α0 ; β1 ; β2… sont les paramètres à estimer ;
23ε est le terme d’erreur.
24Le test statistique de facteur de l’inflation de variance ou variance inflation factor (VIF) a été utilisé pour détecter le problème de multi-colinéarité entre les variables utilisées dans le modèle économétrique. La VIF mesure la présence de multi-colinéarité entre les variables indépendantes.
Résultats et discussions
Des exploitations agricoles à base de coton et de céréales
25Les principales cultures dans la zone cotonnière du Mali sont le coton, le maïs, le sorgho et le mil. La rotation culturale est de type biennale (coton/maïs ou sorgho) ou triennale (coton/maïs/sorgho ou mil). En fonction de la zone, l’importance des cultures du maïs, du sorgho et du mil varie d’une EA à une autre. Ainsi, les valeurs de Chi2 (χ2) montrent une différence hautement significative entre les différents types d’EA à 1 % de probabilité pour le maïs, le sorgho et le mil. Le mil est la principale culture à Béguéné avec 34 % des superficies cultivées (tabl. 2), suivi du coton (33 %), du maïs (18 %) et du sorgho (7 %). La part du coton dans l’assolement est proche des chiffres d’auteurs dans la même zone qui varient de 30 % à 46 % (Bazile et al., 2008 ; Dembele et al., 2018). Le reste des 8 % des superficies de l’assolement est occupé par les autres cultures (riz, arachide, niébé, etc.).
Tableau 2. Part des principales cultures dans l’assolement selon les types d’exploitation.

Des assolements différents selon les types d’exploitations agricoles
26Le mil est la principale céréale à Béguéné avec 34 % des superficies emblavées ; il est cultivé en moyenne sur 3,65 ha (tabl. 3). Cela s’explique par l’importance qu’accordent les EA aux types de cultures dans leurs stratégies d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la fertilité des sols. Ces superficies sont comparables à celles établies en 2013 par Keita et al. (2018) dans le même village. L’analyse de la variance de la superficie des principales cultures montre qu’il y a une différence significative entre les différents types d’EA à 1 % de probabilité.
27Une variabilité (tabl. 3) a également été observée en ce qui concerne la superficie moyenne emblavée par type de cultures et par type d’EA. Par exemple pour le coton, l’analyse statistique montre qu’il y a une différence significative entre les types d’EA à 1 % de probabilité. Les types A emblavent plus de superficie en coton que les types B, C et D. C’est une culture de rente qui assure l’accès aux intrants agricoles (engrais, pesticides, équipement agricole, etc.).
28Les EA de type A, quelle qu’en soit la culture, occupent toujours la superficie cultivée la plus grande (tabl. 3).
Tableau 3. Superficie moyenne des principales cultures par type d’exploitation agricole (EA) en 2017 à Béguéné.

Stratégies d’adaptation et perception des producteurs face aux effets du changement climatique
29Pour faire face aux effets du changement climatique, les producteurs ont développé des pratiques et stratégies d’adaptation parmi lesquelles les associations de cultures, l’adoption de variétés améliorées, les techniques de conservation des eaux, les techniques d’agriculture de conservation, etc. Pour les associations de cultures, 41 % des EA pratiquent l’association maïs/niébé, 32 % les associations maïs/niébé et sorgho/niébé (fig. 2). Les nouvelles innovations agricoles introduites par la recherche agronomique (association maïs/niébé, maïs/mucuna et sorgho/mucuna) sont pratiquées par 14 % des EA. Ces associations de cultures entrent dans le cadre de la gestion de la fertilité des sols et de la production de fourrage de qualité pour l’alimentation des animaux, surtout en saison sèche. Ces combinaisons de stratégies sont pratiquées par les producteurs pour faire face aux effets de la variabilité climatique et lutter contre l’insécurité alimentaire.

Figure 2.
Associations de cultures pratiquées par les 63 exploitations agricoles de Béguéné en 2017.
30Par rapport au passé, 75 % des producteurs pensent aujourd’hui que la période de semis des cultures est tardive, 19 % trouvent qu’elle est plus précoce (ce sont des jeunes), et 6 % ne voient pas de changement (tabl. 4). Le coton et le maïs sont les premiers semis à être réalisés en raison de leur cycle végétatif et de leur exigence en eau. Le mil et le sorgho sont semés en dernière position car ils sont moins exigeants en eau. La densité de semis des cultures a augmenté par rapport au passé selon 72 % des producteurs, et ce pour faire face aux effets de la variabilité et du changement climatiques.
31En matière de superficies cultivées, 78 % des producteurs pensent qu’il y a une augmentation par rapport au passé, 10 % évoquent une diminution et 13 % pensent qu’il n’y a pas eu de changement. Cette augmentation des superficies est liée à la fois à l’augmentation du taux d’équipement des EA et à l’orientation des produits agricoles vers le marché. Pour plus de la moitié des producteurs interrogés (51 %), le rendement des cultures a augmenté par rapport au passé, les autres producteurs (49 %) pensent le contraire. L’augmentation des rendements est due principalement à l’adoption de technologies agricoles telles que l’utilisation de fertilisants chimiques et organiques, de variétés améliorées, d’itinéraires techniques adaptés, etc.
Tableau 4. Perceptions des producteurs face aux effets de la variabilité et du changement climatiques.

Actions pour faire face aux effets du changement climatique
32Le tableau 5 présente les différentes actions menées par les producteurs pour atténuer les effets de la variabilité et du changement climatiques sur les conditions de vie en milieu rural. L’analyse statistique des actions menées par les producteurs contre la sécheresse et pour l’amélioration de la fertilité des sols en fonction des types d’EA montre que les valeurs de Chi2 (χ2) sont significatives à 1 % de probabilité (tabl. 5). La combinaison des actions aménagement à courbe de niveau (ACN), nouvelles variétés (VAR) et haie vive ou morte (HAIE) est pratiquée davantage par le type B, beaucoup moins par le type A, et encore moins par les types C-D. La combinaison des actions cordons pierreux (CP), ACN, VAR et HAIE est surtout pratiquée par les EA du type A, les autres types la pratiquant peu. On constate que les types A qui disposent d’une main-d’œuvre importante et d’équipements agricoles ont la facilité de combiner plusieurs stratégies. La stratégie CP + VAR est pratiquée davantage par les EA des types C-D, moins par les EA du type B, et très peu par les EA du type A. L’adoption de variétés améliorées (VAR) est pratiquée davantage par les EA des types B, C-D et très peu par les EA du type A. Les actions entreprises par les producteurs pour améliorer la fertilité des sols sont diverses et différentes d’un type d’EA à un autre. Cependant, les types A occupent une place prépondérante en raison de leur capacité de production agricole (ressources financières importantes, équipement et main-d’œuvre disponibles, jachère) et de production de fumure organique.
Tableau 5. Actions contre la sécheresse et la baisse de la fertilité des sols en fonction des types d’exploitation agricole.

Les déterminants d’adoption du sorgho par les EA
Statistique descriptive des variables utilisées dans le modèle de régression linéaire
33Le tableau 6 présente la statistique descriptive de la variable dépendante et des variables explicatives utilisées dans le modèle de régression multiple. Le rendement moyen pour le sorgho est de 477 kg/ha. L’âge moyen du chef d’EA est de 57 ans. La taille moyenne de la famille est de 20 personnes et les familles avec une main-d’œuvre suffisante ont la possibilité de s’engager sur plusieurs travaux agricoles. Le nombre des équipements moyens est de 1 charrette asine et de 2 charrues par EA. La moyenne de la superficie totale disponible, soit 16 ha par EA, permet aux producteurs d’entreprendre plusieurs pratiques du système de cultures, même si elles requièrent la mise en culture d’une portion de terre pendant une certaine période. Cependant, les producteurs qui ne disposent pas d’une superficie suffisante ne peuvent pas adopter certains types d’innovations. Le cheptel joue un rôle important dans l’amélioration des conditions de vie des producteurs en milieu rural. Les animaux fournissent de la fumure organique, de l’énergie (labour, transport entre autres) pour les cultures et servent aussi à générer du revenu.
Tableau 6. Statistique descriptive de la variable dépendante et des variables explicatives du modèle.

34Selon Akinwande et al. (2015) la valeur du facteur de l’inflation de variance (VIF) doit être comprise entre 5 et 10, ce qui indique une forte corrélation entre les variables. Le résultat d’analyse du VIF de notre étude (tabl. 7) montre qu’il n’y a pas de forte corrélation entre les variables qui ont une valeur inférieure à 5. Les neuf variables explicatives utilisées dans le modèle n’indiquent pas de forte corrélation entre elles.
Tableau 7. Test de facteur de l’inflation de variance pour la régression multiple.

Analyse des déterminants de l’adoption du sorgho par les EA
35Les résultats de la régression multiple (tabl. 8) montrent que la valeur de la probabilité est de 0,03, ce qui signifie que le modèle de régression multiple choisi est significatif et correspond bien aux neuf variables indépendantes utilisées. Quatre se sont montrées significatives (superficie totale disponible, taille du cheptel, nombre de charrues, niveau de fertilité du sol). Les variables âge du chef d’EA, niveau d’étude, revenu agricole, taille de la famille, nombre de charrettes asines ne se sont pas montrées significatives donc n’ont pas d’influence sur l’adoption de la culture du sorgho face au changement climatique.
36La superficie totale disponible a un coefficient positif et statistiquement significatif à 5 %. Cela indique qu’il y a une relation positive entre la superficie totale disponible et le rendement sorgho. Autrement dit, la disponibilité de terres permet la diversité des cultures et la possibilité d’allouer une portion de terre aux technologies proposées pour l’adaptation au changement climatique.
37La taille du cheptel (en Unité Bétail Tropical) de l’EA a un signe négatif et significatif à 5 % avec le rendement de sorgho. Plus le nombre d’animaux augmente (grande exploitation), plus la superficie allouée pour le sorgho diminue. Le sorgho est cultivé par les petites exploitations agricoles pour la sécurité alimentaire. Les petites exploitations cultivent moins de coton, donc disposent de moins d’intrants pour le maïs (réduction des superficies en maïs, et plus de superficie en sorgho, moins exigeant que le maïs en intrants).
38Le nombre de charrues en traction animale a un effet positif avec le rendement de sorgho. Elle est significative à 10 % de probabilité. La disponibilité de la charrue permet à l’exploitation de labourer à temps en début de saison des pluies plus de superficies des différentes cultures.
39Le niveau de fertilité des sols a un effet positif et significatif à 5 % de probabilité sur le rendement de sorgho, culture peu exigeante en fertilisants, qui s’adapte à presque toutes les zones agroécologiques de la zone cotonnière du Mali. Le coût de production du sorgho est moins élevé que celui des autres céréales qui sont plus exigeantes en intrants.
Tableau 8. Résultats de l’analyse de régression multiple.

Conclusion
40Dans le village de Béguéné, les producteurs mettent en œuvre différentes stratégies pour atténuer les effets de la variabilité et du changement climatiques : diversification des cultures (céréales, coton, autres cultures), association de cultures et combinaison de différentes pratiques agricoles. Les associations maïs/niébé et sorgho/niébé + maïs/niébé sont les plus importantes dans le village de Béguéné. Elles sont suivies par les associations introduites par la recherche (maïs/niébé + sorgho/mucuna + maïs/mucuna) pour s’adapter aux effets de la variabilité et du changement climatiques.
41Les producteurs ont développé des actions d’adaptation aux effets du changement climatique. Les grandes exploitations agricoles pratiquent à hauteur de 73 % la combinaison CP + ACN + VAR + HAIE. Les EA moyennes (type B) pratiquent la combinaison ACN + VAR + HAIE. Quant aux petites exploitations agricoles (types C et D), elles combinent CP + VAR.
42Sur les neuf variables explicatives utilisées dans le modèle, quatre se sont montrées significatives, c’est-à-dire déterminantes dans l’adoption du sorgho par les EA (la superficie totale disponible, le nombre d’UBT total, la charrue traction animale et le niveau de fertilité des sols). Les variables âge du chef d’EA, niveau d’éducation, revenu agricole, taille de la famille, nombre de charrettes asines n’ont pas d’influence sur l’adoption du sorgho face au changement climatique.
Bibliographie
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Zootechnicien, Institut d’économie rurale, Centre régional de la recherche agronomique de Sotuba, Bamako, Mali
Agronome, Institut d’économie rurale, Centre régional de la recherche agronomique de Sikasso, Mali
Agronome, Institut d’économie rurale, Sikasso, Mali
Agronome, université de Ségou, Ségou, Mali
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