Chapitre 23. Stratégies d’adaptation au changement climatique par l’utilisation de variétés améliorées d’arachide
(zone Ouest du Burkina Faso)
p. 297-304
Texte intégral
Introduction
1Au Burkina Faso, l’agriculture constitue la principale source de nourriture et de revenus et emploie 85 % de la population. Elle contribue pour environ 33 % au PIB du pays (MAHRH, 2011). Malgré son importance, ce secteur ne parvient pas à fournir une production capable d’assurer la sécurité alimentaire du pays. Cette agriculture est caractérisée par la faible productivité des systèmes de production, qui sont sous la dépendance de la pluviométrie, très aléatoire dans le temps et dans l’espace. Souffrant de cette dépendance, le secteur agricole est durement touché par les périodes de sécheresses et d’inondations. Le secteur agricole du pays est l’un des moins productifs du continent (PANA, 2006). Les conditions pédoclimatiques défavorables (pauvreté naturelle des sols en sels minéraux et insuffisance de la pluviométrie) et la dégradation des sols réduisent considérablement les rendements agricoles. Ces contraintes naturelles se doublent de contraintes techniques et financières qui se traduisent par la pratique d’une agriculture extensive de subsistance, utilisant très peu de moyens de production. Majoritairement constitués de petits exploitants, les producteurs burkinabés comptent parmi les 750 millions de petits exploitants agricoles travaillant dans l’agriculture dans le monde (Olinto et al., 2013). La FAO (2017) estime que ce nombre impressionnant de petits agriculteurs justifie que l’on s’intéresse spécialement aux menaces que le changement climatique fait peser sur leurs moyens d’existence, car ils sont extrêmement vulnérables. Il est donc particulièrement important d’améliorer leur résilience non seulement aux effets de l’évolution du climat, mais aussi au niveau des systèmes de production pour une sécurisation alimentaire. Wiebe et al. (2015) estiment que les impacts du changement climatique entraîneront une sous-alimentation qui concernera 40 millions de personnes dans le monde à l’horizon 2050.
2Malgré la complexité de la mise en place de politiques d’adaptation, plusieurs études, dont celles de Stern (2006) et Parry et al. (2009) ont démontré qu’il était nécessaire d’agir dès maintenant, dans la mesure où les coûts des impacts du changement climatique seront supérieurs sans mise en place de mesures d’adaptation.
3Pour répondre aux défis auxquels fait face la majorité des producteurs vulnérables au Burkina, la recherche de mesures d’adaptation et d’atténuation est une nécessité. Le développement et le transfert de technologies appropriées font partie intégrante des efforts déployés par l’Afrique pour s’adapter et atténuer les incidences du changement climatique sur le continent (AMCEN, 2014). Dans le domaine du transfert de technologies, on note la mise à disposition par les structures de recherches des variétés de cultures améliorées à hauts rendements, résistantes à la sécheresse et aux maladies. La FAO (2016) estime au vu des millions d’hectares de légumineuses cultivées et des tonnes d’azote fixées que les légumineuses contribueraient à une utilisation plus rationnelle des fertilisants, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre. En outre, Russel (2015) indique que les variétés de légumineuses améliorées seront d’une importance cruciale, notamment pour les systèmes de production agricole à faible niveau d’intrants. En outre, leur intégration dans les systèmes alimentaires peut être un élément fondamental pour renforcer la résilience face au changement climatique (FAO, 2016).
4La présente étude a pour objectif de favoriser l’introduction de nouvelles variétés d’arachide en les comparant avec les variétés locales dans les systèmes de production agricole de la commune rurale de Koumbia, située en zone sud-soudanienne du Burkina Faso. Si ces nouvelles variétés se montrent plus performantes, leur adoption va renforcer les stratégies d’adaptation au changement climatique des producteurs.
Matériel et méthodes
Site d’étude
5L’étude a été conduite pendant la campagne agricole en 2018 dans la commune rurale de Koumbia dans la zone sud-soudanienne du Burkina Faso (fig. 1). La commune de Koumbia est située à 12° 42’ 20” de latitude Nord, 4° 24’ 01” de longitude Est, à une altitude de 290 m. Koumbia est située à 67 km à l’est de Bobo-Dioulasso. L’emprise agricole est estimée à 35 % de la surface du territoire villageois, et les systèmes de production sont principalement composés de céréaliculture, de culture du coton et d’élevage bovin (Diallo, 2006). La typologie des unités de production de Koumbia, réalisée par Blanchard (2005), a mis en évidence trois principaux types de producteurs : les éleveurs (9 %), les agriculteurs (84 %) et les agro-éleveurs (7 %).

Figure 1.
Localisation du village de Koumbia (adapté par Semporé, 2010).
Échantillonnage
6L’échantillonnage a concerné 17 productrices et 4 producteurs soit un total de 21 producteurs d’arachide. Le critère fondamental de sélection des producteurs a porté sur la pratique de la production d’arachide. L’accent a été mis sur les femmes qui s’adonnent majoritairement à la production d’arachide utilisée pour l’autoconsommation et/ou comme source de revenu dans la zone.
Dispositif des tests
7Les exploitations individuelles ont été utilisées pour la mise en place des 21 parcelles d’arachide. Sur chaque exploitation, deux parcelles de 400 m2 (20 m x 20 m) chacune ont été délimitées, séparées d’une allée de 1 m. Il s’agit de la parcelle technologique (PT) de 400 m2 utilisée pour mettre en place la variété améliorée avec l’itinéraire technique de production recommandée, comparée à l’autre parcelle en pratique paysanne (PP) de 400 m2 laissée au producteur avec sa variété locale comme témoin.
Les fumures
8Pour répondre aux exigences de la culture de l’arachide, de la fumure organique et minérale NPK (de la formulation 14-23-14+6S+1B) a été apportée sur les parcelles technologiques (PT). La fumure organique, constituée majoritairement de fumier de bovin, a été apportée au moment des semis à la dose de 2 t/ha. La fumure minérale a été apportée 15 jours après semis à la dose de 100 kg/ha.
Variétés
9Deux variétés améliorées ont été utilisées par les producteurs. Il s’agit des variétés E-104 et Fleur 11. Les choix ont été effectués de manière participative par les producteurs au vu des différentes caractéristiques. La E-104 a un cycle semis-maturité court de 75-80 jours avec un rendement potentiel gousse de 1,5 à 2 t/ha. Avec un cycle semis-maturité relativement plus long de 90 jours, la variété Fleur 11 a un rendement potentiel de 4 à 5 t/ha avec une résistance à la sécheresse. En ce qui concerne la variété locale utilisée par les producteurs, les semences sont achetées directement sur les marchés locaux ou issues d’anciens stocks de production des années antérieures. Les critères de choix de la variété locale sont généralement fonction du nombre de mois de culture semis-maturité (3 mois ou 4 mois).
Semis
10Les semis en pratique technologique (PT) ont été effectués à raison d’une graine par poquet aux écartements de 0,40 m entre les lignes et 0,40 m entre les poquets. La densité de semis en pratique paysanne (PP) est effectuée selon les pratiques locales. Les semis en PP ne suivent pas souvent des lignes régulières et ont des écartements plus ou moins larges que ceux recommandés. Les parcelles PT et PP de chaque producteur ont été semées le même jour.
Entretiens culturaux
11Les entretiens culturaux ont consisté à désherber les parcelles. Ces opérations ont été effectuées par les producteurs selon ce qui était nécessaire sur les deux parcelles. Les herbicides chimiques ne sont pas autorisés dans les tests.
Évaluation des rendements
12À maturité de l’arachide au champ, 5 carrés de rendement de 4 m2 ont été placés dans chaque parcelle PT et PP. Les arachides ont ensuite été égoussées et séchées à l’air libre par chaque producteur et les poids gousses et fanes ont été mesurés à l’aide de balance électronique.
Analyse des données
13Les données collectées ont été saisies sur Excel et les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logiciel XLSTAT 2014.5.03. Les moyennes ont été séparées par la méthode de Newman-Keuls au seuil de confiance de 95 %.
Résultats
Effet des variétés sur le rendement gousses d’arachide
14Les rendements gousses de chaque parcelle des tests sont mentionnés dans le tableau 1.
Tableau 1. Rendements gousses d’arachide par variété.

15Il ressort des analyses statistiques une différence hautement significative entre les différentes variétés. Les variétés améliorées Fleur 11 et E-104 enregistrent les meilleurs rendements gousses, avec respectivement 1 652 kg/ha et 1 333 kg/ha, soit 232 % et 187 % supérieurs aux variétés locales. Les variétés locales ont été les moins performantes, donnant un rendement gousse moyen de 711 kg/ha.
Effet des variétés sur le rendement en fanes d’arachide
16Les rendements en fanes d’arachide par variété sont consignés dans le tableau 2.
17Les analyses statistiques montrent également des différences hautement significatives avec une meilleure performance des variétés améliorées qui donnent les meilleurs rendements en fanes. Avec des augmentations de rendements de 259 % pour la E-104 et 253 % pour la fleur 11 par rapport aux variétés locales, les variétés améliorées donnent les plus importantes quantités de biomasse sèche.
Tableau 2. Rendements fanes d’arachide par variété.

Discussion
18Les résultats des analyses des tests ont montré des différences hautement significatives entre les variétés améliorées utilisées et les variétés locales d’arachide dans la commune rurale de Koumbia. Cette performance des variétés améliorées s’explique, d’une part, par leurs potentiels de rendement et, d’autre part, par l’itinéraire technique de production qui a été respecté par les producteurs testeurs. Il faut mentionner que les variétés améliorées sont obtenues après un processus systématique et scientifique de sélection par lequel les sélectionneurs modifient les caractéristiques des plantes afin d‘obtenir les caractéristiques souhaitées et accroître leur valeur (FAO, 2016). Cette amélioration ne peut qu’octroyer de nombreuses qualités à ces nouvelles variétés par rapport aux écotypes locaux dont elles sont issues dans la plupart des cas. Selon la DGPV (2007), la semence améliorée contribue pour près de 40 % à l’accroissement des rendements. Mais les variétés améliorées ne pourraient donner à elles seules le potentiel en rendement escompté sans une fertilisation et un entretien adéquats. L’apport de la fumure organique et minérale sur les variétés améliorées a permis de réaliser les meilleurs rendements obtenus par rapport aux variétés locales, qui sont issues de stocks destinés pour la plupart à la consommation et ne répondant pas aux critères de semences. Les variétés locales utilisées par les producteurs sont souvent achetées sur les marchés locaux, avec pour seul critère d’achat le nombre de mois semis-maturité. Ces graines ou semences vendues sont les mêmes graines que celles destinées à la consommation domestique achetées par les transformatrices. On ne peut donc pas attribuer à ces graines une quelconque caractéristique technique, en ce sens qu’elles n’ont pas été produites en tant que semence. Ces graines locales sont gardées depuis plusieurs décennies par leurs détenteurs en passant d’une génération à l’autre. En outre, dans la pratique paysanne, l’arachide n’est pas fertilisée par les producteurs, au risque d’avoir plus de biomasse aérienne que de gousses. Cette manière de procéder des producteurs tient à la nature légumineuse de l’arachide, moins exigeante en azote, mais aussi à leur méconnaissance des itinéraires techniques de production de l’arachide. L’utilisation comme semences de variétés locales aux cycles et potentiels de rendements inconnus et leur production sans apport de fertilisants organiques ou minéraux ne peuvent assurer de meilleurs rendements que ceux apportés par les variétés améliorées.
19Des études similaires ont été réalisées par Traoré (2011) dans 2 villages au Burkina Faso, dans lesquels l’utilisation de deux variétés améliorées de maïs (Barka et Espoir) et de sorgho (Sariasso 01 et Sariasso 02) et d’une variété améliorée de niébé (KVX 396-4-5-2D) a conduit à des rendements supérieurs à ceux de leurs écotypes locaux. Gnoumou (2016) a également montré dans deux villages de la province du Bam au Burkina Faso que la semence améliorée de sorgho Sariaso 11 s’adapte mieux au changement climatique que l’écotype local en pratique paysanne.
Conclusion
20Les impacts du changement climatique sur l’agriculture et la production agricole font peser sur la sécurité alimentaire une lourde menace qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
21Les possibilités d’adaptation sont multiples, mais il est impératif d’intensifier l’action engagée si l’on veut réduire la vulnérabilité à l’égard du changement climatique. En attendant les mesures qui devront être prises pour réduire les répercussions de l’évolution et de la variabilité du climat sur nos sociétés, les stratégies d’adaptation doivent être davantage développées au profit des populations et des couches les plus vulnérables en termes de sécurisation alimentaire. Les variétés améliorées d’arachide Fleur 11 et E-104 choisies et testées par les producteurs dans la commune rurale de Koumbia ont permis d’augmenter les rendements de l’arachide par rapport aux variétés locales couramment utilisées. Dans les mêmes conditions climatiques, ces variétés ont atteint des rendements de 1,5 à 2 fois plus élevés que ceux des variétés locales.
Remerciements
22Les auteurs expriment leur gratitude :
au Programme GRN/SP de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles/Station de recherches de Farako-Bâ pour son soutien multiforme à la réalisation de cette étude ;
au ministère français des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI) à travers le projet ECOFERTCLIM pour le financement des activités.
Bibliographie
Références
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Climate change impacts on agriculture in 2050 under a range of plausible socioeconomic and emissions scenarios. Environmental Research Letters, 10 (08) : 1-15.
Auteurs
Agropédologue, Institut de l’environnement et de recherches agricoles (Inera), Département gestion des ressources naturelles et systèmes de production (GRN/SP), Farako-Bâ, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Agropédologue, Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), Département gestion des ressources naturelles et systèmes de production (GRN/SP), Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Agropédologue, Institut de l’environnement et de recherches agricoles (Inera), Département gestion des ressources naturelles et systèmes de production (GRN/SP), Bobo-Dioulasso, Burkina Faso.
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