Évaluation de la communication en matière de risques liés à l’utilisation des pesticides au Nord-Cameroun1
p. 171-185
Texte intégral
1Selon une dépêche de la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) et du Pnue (Programme des Nations unies pour l’environnement) (22 septembre 2004, Rome/Genève), « on estime qu’il y aurait chaque année [dans le monde] de un à cinq millions de cas d’empoisonnements aux pesticides2, entraînant la mort de plusieurs milliers d’ouvriers agricoles. La plupart de ces empoisonnements ont lieu dans les pays en développement où les normes sanitaires sont souvent insuffisantes, voire totalement inexistantes. Quoique ces pays n’utilisent que 25 pour cent de la production mondiale de pesticides, ils comptent pour 99 pour cent des décès qui leur sont attribués ».
2Toujours selon la même dépêche, « un exemple des risques particuliers que connaissent les ouvriers agricoles des pays en développement nous vient du Sénégal. Il y a quelques années, des fonctionnaires sénégalais eurent vent de mystérieux cas d’empoisonnements en zones rurales. Après enquête, il s’agissait de fièvres, de douleurs abdominales et pulmonaires, [de] vomissements, [d’] insomnies, allant parfois jusqu’à la mort. Leurs études les amenèrent à découvrir une préparation de pesticides utilisée en poudre sur les graines [...] plantées par les producteurs d’arachides ».
L’utilisation des pesticides au Nord-Cameroun
3Au nord du Cameroun, les tonnages de pesticides organiques de synthèse utilisés annuellement sont très importants, du fait de leur emploi massif dans la culture cotonnière. Ces produits sont majoritairement fournis aux paysans par la société cotonnière locale. Une masse indéterminée d’autres produits vient du Nigeria par le canal de la contrebande.
4Les paysans producteurs de coton disposant d’une dotation de pesticides (qu’ils rembourseront sur les produits de leur récolte) détournent parfois une partie de cette dotation, soit pour l’utiliser eux-mêmes ailleurs que dans la culture cotonnière, soit pour la revendre à des maraîchers notamment. La toxicité des produits employés dans l’agriculture cotonnière exclut pourtant leur emploi en maraîchage. La plupart des légumes (brèdes, salades, tomates) que l’on trouve sur les marchés en saison sèche et chaude (période où la pression des ravageurs est maximale dans les jardins) sont littéralement imbibés de ces produits. Aucun système de contrôle n’intervient pourtant à ce niveau.
5Toujours en saison sèche, certains braconniers empoisonnent avec des pesticides destinés au coton les mares où viennent s’abreuver les oiseaux (oies de Gambie, canards divers, grues couronnées, hérons, etc.). Des mammifères peuvent aussi se rendre aux mêmes points d’eau (petit bétail, antilopes, etc.). Les animaux ainsi empoisonnés sont plumés ou dépouillés et vidés, puis livrés au consommateur (restaurants de Kousseri, notamment, ou particuliers, qui ne savent pas comment ces animaux ont été tués).
6Un autre détournement de l’usage des pesticides consiste à empoisonner des biefs de pêche. La totalité des poissons se retrouvent presque instantanément le ventre à l’air. Ces poissons sont alors recueillis et commercialisés en l’état, à moins qu’on ne les fasse sécher ou qu’on ne les fume avant de les mettre sur le marché.
7Un dernier usage des pesticides du coton se retrouve lors du fumage et du séchage du poisson, principalement en saison des pluies, mais pas uniquement. Le poisson éviscéré et fendu en deux est trempé dans un bain de pesticide avant d’être étalé à sécher sur des nattes ou sur des claies, ou avant d’être mis dans (sur) le fumoir. À la saison des pluies, le nombre de ravageurs susceptibles d’attaquer le poisson sec et fumé est très important, et les pêcheurs craignent de voir leur marchandise dévalorisée par la présence de larves très nombreuses qui dévorent en quelque jour toute la chair, ne laissant que les parties osseuses et la peau.
8Tout récemment, j’ai vu utiliser un autre pesticide sur du sorgho rouge destiné à l’alimentation humaine (marché de Pouss, mai 2006). Les grains étaient saupoudrés d’une poudre rose (fongicide-insecticide) destinée à traiter les semences. Ils étaient anormalement intacts alors qu’en la saison, ils auraient dû être fortement attaqués par les bruches.
Les pictogrammes phytosanitaires
9Selon la FAO (1995 : 16), « un pictogramme est un symbole qui véhicule un message sans l’aide de mots. L’ensemble (des pictogrammes ci-dessous) a été conçu par le Gifap (Groupement international des associations nationales des fabricants de produits chimiques) en collaboration avec la FAO, dans le but de communiquer l’information essentielle relative à la sécurité (key safety information) aux utilisateurs de différents pays et de niveaux d’instruction variés ». Lorsque l’on connaît la difficulté qu’il y a à diffuser des messages adéquats et compréhensibles dans toutes les langues parlées par les utilisateurs de pesticides dans le monde, et en Afrique en particulier, on mesure l’importance qu’aurait une méthode simple et universelle de communiquer.
10Dans la version précédente de son document (la seule dont je disposais en 1993), la FAO déclarait que ses pictogrammes avaient été sélectionnés « sur la base d’une enquête menée auprès de 1 000 agriculteurs et ouvriers agricoles de 42 pays ». Les auteurs du document poursuivaient en affirmant « que des personnes de cultures et de degrés d’instruction extrêmement différents comprenaient fort bien les messages que ces pictogrammes étaient destinés à leur transmettre ». C’est cette dernière affirmation, trop optimiste à mon sens, qui m’a poussé à réaliser une enquête auprès d’un échantillon aléatoire de paysans du Nord-Cameroun.
11Ci-dessous sont donnés d’abord les pictogrammes actuellement recommandés, et après, les pictogrammes qui avaient cours à l’époque de l’enquête. On constate qu’il y en a 14 contre 13 précédemment. Le pictogramme à tête de mort a été retiré; les lunettes ont été remplacées par une visière transparente, et deux ont été ajoutés représentant des vêtements de protection.
Nouvelle version (1995) des pictogrammes de la FAO
12Dans cette nouvelle version, on se contente de regrouper les pictogrammes en fonction de leur domaine de référence : stockage des pesticides (1 pictogramme), manipulation des pesticides lors du dosage et de la pulvérisation (3 pictogrammes), conseils donnés aux personnes qui les épandent dans les champs (8 pictogrammes), mises en gardes relatives à l’environnement (2 pictogrammes). Les intitulés ci-dessous sont ceux qui se trouvent dans le document original.
Pictogrammes en circulation lors de l’enquête (1993)
13La première série de pictogrammes destinés à l’étiquetage des produits phytosanitaires était accompagnée d’une explication verbale en français, consistant en une phrase complète (numéros 1, 2, 3), en une consigne en style télégraphique (verbe à l’infinitif, sans sujet, numéros 4, 10 et 13) ou encore en un simple groupe nominal (numéros 11, 12).
L’enquête
14J’ai donc fait réaliser une enquête3 auprès d’un échantillon aléatoire de 203 personnes, dont 8 femmes, résidant dans un rayon de 30 km autour de Maroua (chef-lieu de la province de l’Extrême-Nord du Cameroun), et appartenant à une vingtaine d’ethnies différentes, parmi lesquelles on relevait 42 Peuls et assimilés, 26 Mofou de Mokong, 23 Guiziga, 15 Toupouri, 11 Zoumaya, 9 Kanouri, 9 Mandara, 8 Moundan, 8 Massa, 8 Mafa, 8 Moussey, etc.; 76 % de ces personnes étaient analphabètes, les autres ayant généralement passé un ou deux ans à l’école primaire.
15Chaque enquêté était reçu isolément et l’entretien avait lieu en fulfulde, langue véhiculaire de la région. Les enquêtes étaient tous engagés dans des activités agricoles, notamment dans la culture du coton. Après avoir noté les renseignements d’usage sur la personne, l’enquêteur lui présentait une bouteille vide d’un litre. Cette bouteille avait contenu un pesticide et portait l’étiquette du fabricant (nom commercial du produit, nom du fabricant, matière active, etc.) ainsi qu’un bandeau rouge sur lequel figuraient, au centre, une tête de mort et, de part et d’autre, une séquence de pictogrammes indiquant, à gauche, les précautions à prendre lors de la manipulation et de la préparation du produit, et à droite, les précautions à prendre lors de la pulvérisation.
16Ensuite, l’enquêteur présentait un par un, à une échelle de 4cm x 4cm, les pictogrammes de la FAO collés sur une petite fiche plastifiée, puis il posait la question suivante :« Si vous trouvez les dessins suivants sur une bouteille d’insecticide destiné à traiter le coton, par exemple, qu’est-ce que cela signifie ? ». Je n’ai pas tenté de faire interpréter une séquence complète de pictogrammes; cela aurait posé le problème supplémentaire de l’orientation de la lecture (de droite à gauche et (ou) de gauche à droite), problème qui se poserait même avec des personnes alphabétisées, notamment si elles avaient fréquenté uniquement l’école coranique où l’on lit de droite à gauche ou de haut en bas.
Tableau des résultats
17Le tableau 1 présente de façon synthétique, pour chacun des pictogrammes, les pourcentages de réponses obtenues au cours de l’enquête en milieu paysan, en fonction de leur pertinence4. Leur classement s’organise ainsi :
incompris : le pictogramme ne suscite aucune interprétation;
juste : le pictogramme est bien interprété;
partiel : le message n’est pas compris intégralement;
faux : le message est mal interprété.
18Voici les réponses détaillées obtenues auprès des paysans pour quelques-uns de ces pictogrammes :
Interprétations du pictogramme 9
19Incompris
20– Ne comprend pas (20,5 %)
21Juste
Après avoir traité les cotonniers, on doit se laver la figure avec l’eau du robinet (42 %)
Il faut se laver des pieds à la tête après le traitement (9 %)
Il faut se laver les mains et la figure après le traitement (7,5 %)
22Partiel
Après avoir touché le produit, il faut se laver les mains (3 %)
Après avoir utilisé le pesticide, on doit se laver les mains et se les mettre sous le nez pour voir si elles sentent encore le produit (2 %)
23Faux
Il ne faut pas boire d’eau dans des mains souillées par l’insecticide (4,5 %)
Il faut mélanger le pesticide avec de l’eau (4 %)
Après le traitement, on doit boire l’eau du robinet (2 %)
On désinfecte l’eau sale avec le produit (1,5 %)
Il ne faut pas boire le produit (1,5 %)
Il faut sentir le produit avant de traiter pour voir s’il a une bonne odeur (1,5 %)
On doit fermer les yeux avant de toucher le produit traitant (1 %)
Interprétations du pictogramme 10
24Incompris
25– Ne comprend pas (54,5 %)
26Juste
Ne pas laisser le produit à la portée des enfants (ou des femmes) (24,5 %)
Il faut garder le produit hors d’atteinte (10,5 %)
Il faut garder le pesticide dans une armoire fermée avec un cadenas (3 %)
Il faut garder la bouteille de produit dans un magasin avant et après le traitement (1 %)
27Faux
Il faut garder le produit au bord d’une fenêtre (2 %)
Il faut suspendre au mur la bouteille d’insecticide (1,5 %)
Il ne faut pas garder le produit au bord d’une fenêtre (1 %)
Il faut garder le produit dans un endroit élevé (1,5 %)
On mélange le produit avec de l’eau (0,5 %)
Interprétations du pictogramme 12
28Incompris
29– Ne comprend pas (17,5 %)
30Juste
Le produit tue les vaches et les poules (48 %)
Il ne faut pas verser le produit dans un endroit où boivent des vaches et des poules (5,5 %)
Il ne faut pas verser ce produit dans un endroit où paissent les bœufs (2 %)
Le produit rend les poules et les vaches malades (1,5 %)
On éloigne les vaches et les poules avant de répandre le produit sur le champ (1 %)
31Faux
On utilise le produit pour engraisser les vaches et les poules (9 %)
Le produit est un vaccin contre les maladies des vaches et des poules (6 %)
Il ne faut pas élever la vache et la poule dans la même case (3 %)
Le produit tue les parasites des vaches et des poules (2 %)
Si on répand le produit sur les plantations, on obtiendra de bonnes récoltes, des vaches et des poules (1,5 %)
Il ne faut pas abandonner une vache ou une poule sur la route (1 %)
Le produit soigne les vaches et les poules (1 %)
Ne pas laisser le produit à la portée des vaches et des poules (0,5 %)
Le produit soûle les vaches et les poules (0,5 %)
Interprétations du pictogramme 13
32Incompris
33– Ne comprend pas (26 %)
34Juste
35– On ne doit pas verser le produit dans une mare qui contient des poissons (11 %)
36Partiel
Le produit tue les poissons dans l’eau (45 %)
Le produit pollue l’eau des rivières (1,5 %)
37Faux
On nourrit les poissons avec ce produit (4 %)
Le produit sert à pêcher (4 %)
Le produit favorise la reproduction des poissons (3 %)
Le produit soûle les poissons (1,5 %)
Il ne faut pas manger de poissons contaminés par le produit (1 %)
On utilise le produit pour engraisser les poissons (1 %)
On verse le produit dans l’eau pour soigner les poissons (1 %)
Avant de cuire les poissons frais, il faut les laver avec le produit (0,5 %)
On doit toujours garder les poissons dans une caisse avant de répandre le produit (0,5 %)
Commentaires
38Dans les résultats obtenus, on constate que tel pictogramme peut avoir un bon score de réponses justes (n° 9, 12, 13 par exemple), mais avoir des réponses fausses tellement dangereuses qu’il faut probablement l’éliminer :
on désinfecte l’eau sale avec le produit (n° 9)
on utilise le produit pour engraisser les vaches, les poules, les poissons (n° 12-13)
le produit tue les parasites des vaches et des poules (n° 12)
le produit est un vaccin contre les maladies des vaches et des poules (n° 12)
le produit sert à pêcher (n° 12), etc.
39La réponse juste peut être suivie d’une clause supplémentaire qui fera qu’on ne suivra pas la consigne; par exemple :
40– après avoir traité les cotonniers, on doit se laver la figure avec l’eau du robinet (n°9).
41Comme généralement on ne dispose pas de l’eau du robinet, mais de l’eau du puits, on ne se lavera pas après le traitement, l’élément important retenu par le paysan étant « eau du robinet ».
42La réponse peut susciter une fausse interprétation, c’est-à-dire non voulue par l’auteur du pictogramme, mais juste dans l’absolu :
il ne faut pas verser le produit dans un verre que des personnes utilisent (n°1)
le produit sent mauvais (n°6)
il ne faut pas boire le pesticide (n°6), etc. La réponse fausse peut être anodine :
il ne faut pas élever la vache et la poule dans la même case (n° 12)
il ne faut pas abandonner une vache ou une poule sur la route (n° 12)
43La réponse fausse peut induire un comportement dangereux :
on désinfecte l’eau sale avec le produit (n° 9)
il faut sentir le produit avant de traiter pour voir s’il a une bonne odeur (n°9)
il faut garder le produit au bord d’une fenêtre (n° 10)
on utilise le produit pour engraisser les vaches, les poules, les poissons (n°12-13)
le produit tue les parasites ou est un vaccin des vaches et des poules (n° 12)
le produit sert à pêcher (n° 13)
avant de cuire les poissons frais, il faut les laver avec le produit (n°13), etc.
Conclusions
44Il faut bien constater que le pictogramme n’est pas en soi un moyen suffisant pour communiquer une information par-delà des barrières linguistiques et culturelles. D’abord, sa taille sur l’étiquette du produit est généralement minuscule (1,5 cm x 1,5 cm selon les recommandations de la FAO, mais souvent moins dans la réalité). Ensuite, il y a des pesticides qui sont vendus au détail, donc hors emballage (c’est le cas à Maroua du produit destiné à traiter les semences; on le manipule à la main, sans masque, pour le conditionner dans des lambeaux de film plastique). À Bobo-Dioulasso, on trouve également des produits « anti-termites », notamment, conditionnés manuellement dans de petits sachets.
45Par ailleurs, suivant la langue que l’on utilise, le pesticide est présenté sous un jour différent; en jula, par exemple (Burkina, Côte d’Ivoire notamment), le pesticide est appelé« poison » [bàga, pósoni], ce qui met immédiatement l’utilisateur en alerte. En fulfulde, le pesticide comme le médicament ou le remède s’appellent [lekki] ; le nom présente la même ambivalence que le grec [phármakon]. Par ailleurs, dans la mentalité locale, on ne peut considérer comme un poison ce qui ne tue pas sur place. Le pesticide employé comme ichtyotoxique ne tue pas [mbaran] le poisson, mais le soûle [-wuykinan], formulation qui contribue également à la banalisation de l’usage de la substance toxique.
46Aucune information n’est donnée sur la rémanence des organophosphorés, organochlorés et carbamates dans l’organisme, par exemple. On sait que l’exposition répétée, même à de faibles doses de pesticides, et surtout la bio-accumulation5 peuvent avoir des conséquences sur la croissance, le développement et la reproduction (Philogène, 2005 :180). Si l’on ne meurt pas en respirant de la poudre insecticide, c’est la preuve que le produit n’est pas si dangereux qu’on le dit, pense-t-on. Cependant, dans une localité comme Maga (Cameroun), située près du lac de barrage qui sert à irriguer la rizière, certaines personnes commencent à se poser des questions sur la nocivité de l’emploi des pesticides sur le poisson sec et fumé.
47Le pictogramme reste un outil utile pour la prévention des risques liés à l’utilisation des pesticides, mais les fabricants de ces produits ne doivent pas se réfugier derrière cette protection pour se décharger de toute responsabilité dans les accidents fréquents qui surviennent. De même qu’ils n’hésitent pas à consacrer des sommes importantes à la promotion de leurs produits, ils devraient impérativement en consacrer autant à l’information et à la formation des utilisateurs. Dans ce contexte, le pictogramme servirait de simple aide-mémoire. En aucun cas, il ne devrait être considéré comme un moyen d’information suffisant.
Bibliographie
FAO, 1995 – Guidelines on Good Labelling Practice for Pesticides. Rome, 51 p.
Multigner L., Cordier S., jégou B., 2005 – « Effets adverses des produits phytosanitaires sur la santé humaine ». In Regnault-Roger C. et al. (coord.) : 243-259.
Philogène B. J.-R., 2005 – « Effets non intentionnels des pesticides organiques de synthèse : impact sur les écosystèmes et la faune ». In Regnault-Roger C. (coord.), 2005 : 171-187.
Regnault-Roger C. (coord.), avec la coll. de Fabres G., Philogène B. J.-R, 2005 – Enjeux phytosanitaires pour l’agriculture et l’environnement, Londres – Paris – New York, tec & doc, lvii +1013 p.
Tourneux H., 1993 a – La perception des pictogrammes phytosanitaires par les paysans du Nord-Cameroun. Coton et Fibres Tropicales, 48, 1 : 41-48.
Tourneux H., 1993b – Smallholder understanding of phytosanitary pictograms in North Cameroon. Coton et Fibres Tropicales, 48, 1, 49-56 (version anglaise de l’article ci-dessus).
Tourneux H., 1994a – « Quelques réflexions sur la perception des pictogrammes phytosanitaires par les paysans du Cameroun septentrional ». In : Réunion phytosanitaire de coordination, cultures annuelles, Afrique centrale, 26-29 janvier 1994, Maroua (Cameroun), Cirad-IRA, s.l. : 222-228.
Tourneux H., 1994b – La interpretation campesina de los pictogramas fitosanitarios. Agriculture et Développement, número especial, Diciembre : 21-23.
Tourneux H., 1994 c – Farmer’s interpretation of pesticide pictograms. Agriculture et Développement, special issue, December : 21-23.
Tourneux H., 2006 – La communication technique en langues africaines : l’exemple de la lutte contre les ravageurs du cotonnier (Burkina Faso/Cameroun). Paris, Karthala, 158 p.
Notes de bas de page
1 Ce texte est une version remaniée de« Une évaluation de l’efficacité des pictogrammes phytosanitaires dans la protection contre les risques liés à l’utilisation des pesticides », chapitre de l’ouvrage suivant : H. Tourneux, 2006, La Communication technique en langues africaines, Paris, Karthala : 107-124.
2 L’OMS a des estimations un peu plus basses : elle estime que 3 millions de personnes sont victimes d’intoxication par pesticides chaque année et que 200 000 d’entre elles meurent. Les chiffres restent cependant impressionnants.
3 C’est Yaya Daïrou, mon assistant en fulfulde, qui a réalisé l’ensemble des interviews.
4 En grisé, les résultats correspondant aux pictogrammes retirés de la circulation par la FAO.
5 « Processus d’accumulation d’une substance dans tout ou partie d’un organisme vivant, via la chaîne trophique ou un écosystème [...]. Il s’agit de l’accumulation des produits toxiques dans les tissus et organes des organismes. Cette situation est le résultat d’une absorption sélective, de la non-dégradation de la molécule, et de la capacité des cellules à entreposer cette dernière, à cause, par exemple, de sa lipophilie » (Philogène, 2005 : 173).
Auteur
tourneux@vjf.cnrs.fr
est linguiste, directeur de recherche au CNRS (UMR Inalco, Langage, langues et cultures d’Afrique noire). Son intérêt se porte notamment sur la question de la communication pour le développement dans les domaines de la santé et de l’agriculture.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Le monde peut-il nourrir tout le monde ?
Sécuriser l’alimentation de la planète
Bernard Hubert et Olivier Clément (dir.)
2006
Le territoire est mort, vive les territoires !
Une (re)fabrication au nom du développement
Benoît Antheaume et Frédéric Giraut (dir.)
2005
Les Suds face au sida
Quand la société civile se mobilise
Fred Eboko, Frédéric Bourdier et Christophe Broqua (dir.)
2011
Géopolitique et environnement
Les leçons de l’expérience malgache
Hervé Rakoto Ramiarantsoa, Chantal Blanc-Pamard et Florence Pinton (dir.)
2012
Sociétés, environnements, santé
Nicole Vernazza-Licht, Marc-Éric Gruénais et Daniel Bley (dir.)
2010
La mondialisation côté Sud
Acteurs et territoires
Jérôme Lombard, Evelyne Mesclier et Sébastien Velut (dir.)
2006