Introduction
Une préoccupation mondiale pour les ressources renouvelables
p. 17-25
Texte intégral
Pas de développement durable sans ressources renouvelables
1On ne peut parler de ressources renouvelables sans se référer au développement durable, lequel suppose l’utilisation de ressources non renouvelables (minerais, énergie fossile), des ressources renouvelées de manière volontariste (élevage et agriculture), mais aussi l’usage de ressources qui se renouvellent spontanément (eau douce, espèces sauvages).
2Les recherches présentées dans cet ouvrage s’inscrivent dans les orientations scientifiques qui se dessinaient au début des années quatre-vingt-dix sur les questions d’usage et de gestion des ressources, et plus généralement sur les relations société-environnement. Cette période est marquée par l’appropriation, dans la sphère académique, des idées développées dans le rapport Bruntland (WCED, 1987) et qui seront largement reprises lors du Sommet de la Terre à Rio, en 1992, ainsi que dans l’Agenda 21 des Nations unies (1992), notamment en vue d’une « utilisation durable des ressources biologiques ».
3Pour situer dans l’ensemble de la sphère économique concernée les ressources naturelles renouvelables prises en compte ici, il faut les considérer entre les ressources agronomiques et les éléments non exploités de la biosphère.
4Le développement durable apparaît comme le concept fédérateur qui doit conduire à une nouvelle orientation des discours et des pratiques scientifiques. Ce concept, par-delà son acception habituelle1, va acquérir une dimension normative qui n’échappera pas à l’éclosion de controverses (Godard, 1994), notamment entre les partisans d’une approche conservationniste et ceux pour lesquels une substitution entre capital naturel et capital économique est acceptable.
5Ainsi, le problème du maintien des ressources pour les générations futures (lié à la qualité des écosystèmes) et celui de la compatibilité entre durabilité et développement économique se sont imposés dans la dernière décennie comme des questions majeures pour les sciences sociales et les sciences de la nature.
6Cette évolution est particulièrement sensible dans les domaines de l’halieutique et de l’agronomie au sens large, foresterie comprise.
De nouvelles frontières pour les disciplines scientifiques
7En halieutique, les approches traditionnelles centrées sur la « gestion rationnelle des stocks », s’appuyant pour l’essentiel sur la dynamique des populations exploitées, évoluent vers une démarche s’inspirant du principe de précaution et soucieuse d’une meilleure gouvernance2 dans l’exploitation et la gestion des ressources. Cet élargissement des perspectives s’est accompagné d’une inquiétude croissante quant à la capacité des modes de gestion à réguler les pêcheries, alors que 60 % des stocks mondiaux sont pleinement exploités (FAO, 1997). Le modèle centralisé de gestion des pêcheries, fondé sur l’idée d’un décideur unique, est progressivement remis en cause. On prend conscience de la multiplicité des acteurs en présence, ainsi que de la nécessité de leur implication dans la gestion et de la prise en compte de leurs points de vue dans la représentation du système.
8L’agronomie connaît de même une évolution qui conduit à une meilleure évaluation des pratiques des agriculteurs, non seulement dans l’étude des systèmes de production, mais aussi dans les problèmes d’environnement. Cet élargissement provient d’un double constat : en premier, l’existence de capacités locales de réponse à des problèmes environnementaux, techniques ou d’organisation économique et sociale de la production (Young et Zalavski, 1992), source d’innovation face à des situations nouvelles (Eldin et Milleville, 1989) ; en second, la reconnaissance des questions environnementales, qui conduit à réorienter la recherche vers d’autres objectifs que la seule production.
9L’économie est aussi amenée à reconsidérer les modes de développement qui furent privilégiés jusque dans les années soixante-dix. Les réflexions sur la « comptabilité verte » visent à réévaluer les performances économiques en intégrant les changements dans les stocks d’actifs naturels, considérés jusque-là comme « hors marché » et donc sans valeur (Faucheux et Noêl, 1992 ; Aubertin, 1998). L’économie du développement s’ouvre aux questions de gestion et d’usage de ressources naturelles qui contribuent aux besoins essentiels des populations rurales (Dasgupta, 1993). L’économie des ressources renouvelables et l’économie de l’environnement sont désormais reconnues comme des sous-champs disciplinaires à part entière et sont sollicitées pour la conception et l’évaluation des politiques publiques environnementales, sans compter la négociation directe des profits potentiels envisageables par l’exploitation de la biodiversité (Blum, 1993).
10En effet, non seulement l’homme n’exploite encore qu’une part infime des espèces vivantes (on a souvent parlé de forêt tropicale surexploitée et sous-utilisée), mais la révolution génétique de cette fin de siècle donne accès à l’utilisation d’un nouveau monde : celui des « gènes d’intérêt ».
11Il ne faut donc pas s’étonner que l’émergence de la notion de ressource renouvelable soit non seulement attachée à celle de développement durable, mais liée aussi à celle de biodiversité.
12Ces nouveaux champs de l’économie ont trouvé une autre justification dans la nécessité d’évaluer, aussi précisément que possible, les dégâts provoqués par les accidents écologiques d’origine humaine (marées noires notamment). Une fois acceptée la nécessité de traduire les bienfaits et les potentialités de l’environnement en termes économiques, le problème du partage équitable des droits devient essentiel... et conflictuel (Posey, 1995).
13Parmi les « ayants droit » potentiels, se sont manifestés d’un côté les industriels, pour qui le vivant serait brevetable comme toute matière première transformée, et de l’autre les détenteurs des savoirs traditionnels, de plus en plus sollicités par la recherche et par le développement (Gadgil et al., 1993 ; Brookfield et Padoch, 1994 ; Brown, 1994 ; Eyben et Ladbury, 1994 ; Hausler, 1995 ; Martin, 1995).
14Toutefois, en termes de programmation de la recherche, si la nécessité de prendre en compte les acteurs du terrain et leurs connaissances est admise, au moins en vue d’aboutir à des résultats opérationnels, les difficultés méthodologiques sont telles que l’objectif affiché d’une recherche participative intégrant les savoirs locaux suppose une remise en cause méthodologique et conceptuelle profonde (Blaikie et al., 1997).
15L’écologie intègre désormais l’homme et ses actions dans la définition et la représentation des écosystèmes. Cela est particulièrement visible dans le passage entre les programmes IBP (International Biological Programme) et MAB (Man And Biosphere).
16L’IBP, organisé à l’initiative de t’ICSU (International Council of Scientific Unions), a duré de 1964 à 1974. Son objectif était la compréhension comparée du fonctionnement écologique des grands biomes de la planète (Worthington, 1975). Le programme MAB a été proposé au cours de la conférence de l’Unesco sur la biosphère en 1968. Son lancement opérationnel date de novembre 1971. Les sites d’étude ont été choisis en fonction des activités humaines, ce qui les différencie des sites de l’IBP. Néanmoins, le MAB est par ailleurs à l’origine du concept et de la mise en place de « réserves de la biosphère ».
17Ces nouvelles orientations ont eu des conséquences importantes pour les politiques scientifiques des institutions de recherche. En France, des programmes interdisciplinaires se mirent en place, tant par exemple à l’Ifremer (programme Dynamique des systèmes de production) qu’à l’Inra (département Systèmes agraires et développement) ou au CNRS (programme Environnement, vie et sociétés). Ces programmes qui apparaissent alors prometteurs soulèvent cependant un certain nombre de difficultés dans leur mise en œuvre et leur évaluation ainsi que pour le recrutement de chercheurs. Les cadres disciplinaires de la recherche ne connaissent pas de profonds infléchissements, en dépit d’un discours favorable au développement des pratiques pluridisciplinaires. En revanche, les institutions internationales, comme la Banque mondiale, intègrent désormais les préoccupations environnementales dans les recommandations de politique sectorielle de même que dans l’évaluation des opérations de développement.
18La transformation de l’approche scientifique des relations entre les ressources naturelles et les sociétés qui les définissent et les utilisent marque une rupture avec la vision simple qui a longtemps prévalu (vision d’un prélèvement plus ou moins contrôlé, voire d’une simple prédation exercée par les sociétés sur leur environnement). La nouvelle perception qui se dégage progressivement est celle d’interactions entre acteurs sociaux ainsi qu’entre acteurs et environnement dans l’usage, le contrôle et la gestion des ressources dans des systèmes complexes3. En conséquence, la gestion des ressources naturelles concerne les exploitants aussi bien que les ressources. Comme le notent Hilborn et al. (1995) : « Perhaps the bigest failure in natural resource management has been the widespread neglect of the dynamics of the exploiters. » Plusieurs des exemples traités dans cet ouvrage illustrent parfaitement cette prépondérance des facteurs sociaux.
19Les évolutions thématiques précitées tendent à modifier la place et le rôle des outils de recherche. Les nouveaux outils de représentation (systèmes d’information géographique) et de modélisation (modélisation informatique, intelligence artificielle) se voient confier un rôle intégrateur entre disciplines ainsi qu’entre des domaines jusqu’ici traités séparément de la société et des ressources naturelles. Les modèles apparaissent aussi comme des outils permettant de mettre en évidence différents points de vue en présence dans les problèmes de gestion de ressources. Ils pourront à terme devenir des outils d’aide à la négociation entre usagers. Enfin, ils prennent en compte les rétroactions et l’instabilité des systèmes. En effet, la référence à l’équilibre ou à la stationnarité des processus est définitivement remise en cause. Le développement durable n’est pas un état stable.
20Il convient enfin de souligner l’émergence d’une communauté scientifique autour des questions de ressources et d’environnement, par-delà les clivages disciplinaires qui restent forts. Les revues Natures Sciences Sociétés ou Renewable Resources Journal sont des supports qui ont largement contribué à la diffusion des travaux issus de cette démarche.
21Notre expérience, au travers des exemples traités dans cet ouvrage, montre aussi qu’il faut du temps, une dizaine d’années, pour harmoniser les vocabulaires et les concepts des différentes disciplines.
Une acception rigoureuse du concept de ressources renouvelables
22L’acception du terme « ressources naturelles renouvelables » est ici rigoureuse ; c’est, dans le domaine biologique, une production spontanée exploitée sans transformation qualitative, pour autant qu’une exploitation quantitative soit sans effets qualitatifs (frontière qui sera explorée attentivement dans les contributions qui suivent). Cette conception restrictive des ressources renouvelables n’en correspond pas moins à un problème général. Celui-ci a été identifié depuis longtemps chez les derniers peuples cueilleurs, puis par Hardin (1968) dans la « tragédie des communaux » qui concerne les usages actuels. Il s’agit donc d’un mode d’exploitation de la biosphère bien actuel ; il n’est qu’à penser pour s’en persuader aux ressources halieutiques et génétiques qui concernent, peu ou prou, tout un chacun.
23Le terme « renouvelable » est lié aux vitesses respectives d’exploitation et de restauration de la ressource. Si ces vitesses sont voisines l’une de l’autre, le stock peut rester inchangé ou en tout cas suffisant pour que les flux sortants (exploitation) et entrants (production) puissent s’équilibrer. Un des objectifs de la recherche est de découvrir comment agir sur les paramètres d’exploitation d’une part et de production d’autre part pour éviter d’amener le stock en dessous d’un seuil de capacité à se reconstituer. Toute population biologique présente en effet un seuil en dessous duquel plus aucun renouvellement n’est possible. De plus, la renouvelabilité ne s’exprime pas seulement en termes quantitatifs, elle implique souvent des aspects qualitatifs. C’est évident pour l’eau potable et de plus en plus clair pour les produits vivants : qualités nutritives ou gustatives des ressources alimentaires, ou qualités mécaniques des bois, par exemple.
24La renouvelabilité peut enfin faire appel à une propriété de l’environnement, sans souci de savoir s’il y a retour à l’identique ou non des composantes. La fertilité des sols en est le meilleur exemple. C’est dans ce sens que le sol est une ressource renouvelable, car la pédogenèse implique des échelles de temps bien plus longues, d’où la nécessité de dispositifs anti-érosifs, sans lesquels les tentatives de restauration de la fertilité perdent leurs sens.
25Évaluer la renouvelabilité d’une ressource nécessite de dépasser les analyses globales à l’échelle du paysage qui, ne tenant par exemple pas compte des différences entre forêt primaire et forêt secondaire, estiment qu’une forêt est renouvelée en quelques décennies. L’évolution respective des sociétés, avec leurs besoins, et de la couverture végétale interdit souvent tout retour à l’identique à l’échelle des paysages. Poursuivre, au travers d’espaces protégés intégralement, un objectif de stabilité relève donc du fantasme.
Les acquis
26Les contributions qui composent cet ouvrage intéressent la zone intertropicale. Elles font suite à cinq années de recherches soutenues par une action incitative Orstom : « Dynamique et usages des ressources renouvelables » (1994-1997).
27Trois parties structurent l’ensemble. Elles correspondent aux thèmes transversaux les plus saillants : artificialisation et anthropisation ; gestion sociale locale ; science, décisions et stratégies d’aménagement.
28La première partie de l’ouvrage met en perspective réciproque les notions d’artificialisation et d’anthropisation. Elle traite de la discordance entre résultats attendus et résultats obtenus dans la gestion des ressources renouvelables.
29Cette confrontation concerne la manipulation, et la transformation induite, tant de l’environnement que de la ressource elle-même. Les limites explorées n’englobent pas les situations où l’artificialisation de la ressource impose une artificialisation des conditions de renouvellement. La vision normative de l’anthropisation y est remise en cause car plusieurs exemples montrent que l’influence involontaire de l’homme sur les ressources et les écosystèmes ne peut être considérée a priori comme néfaste.
30Dans la deuxième partie, un acquis original est la compréhension fine des conditions dans lesquelles un élément de l’écosystème acquiert, du point de vue de la société, le statut de ressource.
31Les ressources dites naturelles apparaissent ainsi comme des constructions sociales issues des systèmes de représentation : religieux, identitaires, économiques. La définition des ressources n’est donc ni figée dans le temps, ni constante entre les différents groupes sociaux. Une ressource stratégique pour un groupe peut être considérée comme une contrainte par un autre. Pour un même groupe, des composantes de l’écosystème peuvent perdre ou acquérir le statut de ressource en fonction de facteurs exogènes ou endogènes aux sociétés. Au Sénégal, certaines espèces marines longtemps ignorées des pêcheurs, comme le poulpe ou le requin, sont devenues des ressources stratégiques grâce au développement du marché. Ce qui est vrai des groupes humains l’est aussi à l’échelle des marchés mondiaux.
32Les facteurs qui guident les sociétés dans la définition des ressources apparaissent instables. C’est le cas des espèces de grands mammifères sauvages dans certaines régions d’Afrique. Il s’agissait autrefois, pour l’essentiel, d’espèces d’intérêt cynégétique qui fournissaient un complément alimentaire appréciable ; aujourd’hui, elles tendent à constituer l’une des « matières premières » du développement touristique, avec les conflits d’usage qu’engendre cette mutation.
33Le fait que les ressources naturelles soient aussi des constructions sociales, qui ne peuvent être isolées de leur contexte, ne doit pas faire oublier que les pratiques locales sont aussi en interrelation avec des directives et des mots d’ordre internationaux. Les « acteurs » internationaux, à travers les tentatives d’application des conventions ou les actions plus militantes des ONG environnementalistes, pèsent, en zone tropicale comme ailleurs, de plus en plus sur les politiques de gestion des ressources et sur les marges d’action des acteurs locaux.
34La reconnaissance de l’importance de ressources renouvelables particulières pour certains groupes sociaux est un des résultats récurrents. L’étude du rôle de l’herbe Andropogon gayanus chez les Mossi du Burkina Faso montre qu’un végétal jusque-là relativement négligé par la science agronomique peut, à travers ses multiples usages, acquérir le statut de ressource.
35Il ressort aussi de ces travaux que les ressources naturelles ne sauraient être réduites à une vision strictement utilitariste. La nature et les ressources renouvelables s’inscrivent dans les rapports sociaux et, à ce titre, sont des enjeux dans les relations entre individus et entre groupes sociaux. La nature est insérée dans les rapports entre les hommes, que ces rapports soient d’ouverture ou d’exclusion. Deux contributions sur le sud-ouest de Madagascar et la plaine côtière du Kouilou au Congo soulignent la complexité des rapports entre populations autochtones et migrantes pour le contrôle de l’accès aux ressources. Les migrants sont souvent désignés comme les responsables de la dégradation du milieu naturel lorsque les populations locales prennent conscience des risques liés à une utilisation excessive des ressources. Les travaux de terrain montrent cependant que, dans bien des cas, des stratégies plus subtiles sont à l’œuvre, qui font appel, selon le contexte, à la force de travail migrante pour l’exploitation des ressources quand celles-ci sont abondantes ou sinon à des pratiques accusatoires ou d’exclusion.
36Dans la troisième partie de l’ouvrage, le décryptage de relations entre stratégie individuelle et gestion collective de ressources naturelles constitue un résultat important. L’exemple développé sur la pratique de la jachère dans une communauté des Andes montre certes l’importance de l’application de la norme agronomique mais aussi que les écarts vis-à-vis de la norme, d’origine individuelle ou provenant de négociations, permettent l’évolution et favorisent la viabilité du système en jeu. La référence collective à la norme coeiste donc avec le jeu subtil des entorses à la règle. Des auteurs plus téméraires parleraient de néo-darwinisme social. Ces écarts renvoient aux différences sociales qui existent au sein des communautés d’usagers et aux stratégies des acteurs pour les contourner ou les renforcer. Le travail sur l’impact de la mise en place de dispositifs de concentration de poissons dans des contextes insulaires montre non seulement comment une intervention de développement conduit à des modifications dans les règles d’accès aux ressources, mais révèle aussi l’importance des conditions initiales. Ces transformations peuvent venir de négociations entre acteurs mais également de situations plus conflictuelles où se redéfinissent les rapports de force et de pouvoir autour du contrôle des ressources naturelles renouvelables.
37Enfin, les outils informatiques de représentation (intelligence artificielle, modélisation orientée objet) permettent de formaliser des ensembles de règles qui organisent l’usage et la gestion collective de ressources. Ils permettent, à partir de ces formalismes, de tester des hypothèses sur le comportement de ressources et sur des règles de gestion, et de déterminer le degré de viabilité des dynamiques d’exploitation qui en résultent.
Notes de bas de page
1 Le développement durable, ou développement soutenable, répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité pour les générations futures de satisfaire les leurs (WCED, 1987).
2 La gouvernance est un concept largement popularisé depuis la fin des années quatre-vingt. Il n’a cependant pas fait l’objet d’un consensus. Il est parfois simplement assimilé au désengagement de l’État. Il renvoie également à un constat d’échec dans les relations entre la société civile et l’État dans la poursuite d’objectifs de développement, et aux moyens d’y remédier.
3 La notion de complexité, tout comme celle de développement durable, est de plus en plus mise en avant bien qu’elle soit l’objet d’acceptions diverses. Elle renvoie à des idées largement développées dans la théorie systémique. Un système est complexe car il n’est pas réductible à la somme des éléments qui le composent. La complexité est souvent associée à l’existence d’interactions (Legay, 1996).
Auteurs
Économiste, IRD. Laboratoire Halieutique et écosystèmes aquatiques, BP 5045, 34032 Montpellier cedex 1, France.
Écologiste, IRD. Centre de biologie et de gestion des populations, campus international de Baillarguet, 34980 Montferrier-sur-Lez, France.
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