Précédent Suivant

Avant-propos

p. 17-18


Texte intégral

1Par saisine conjointe en date du 18 janvier 2008, quatre ministères français, Santé, Recherche, Agriculture et Environnement auxquels s’est adjoint le ministère de l’Intérieur, ont demandé à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de mener une réflexion très large sur les évolutions indispensables dans le domaine de la lutte antivectorielle. Sur la base d’un état des lieux de l’existant, des recommandations sont attendues permettant d’envisager une véritable « refondation » de la politique de lutte antivectorielle.

2S’il a paru possible d’accepter avec grand intérêt de donner suite à cette commande interministérielle, c’est d’abord que l’IRD possède, en son sein et par le jeu des relations fortes nouées avec ses partenaires en France et dans la zone intertropicale, les compétences scientifiques et méthodologiques nécessaires à la bonne réalisation d’un travail d’une telle ampleur. Le constat récent de forte recrudescence de maladies transmises à l’homme et à l’animal par des insectes vecteurs (chikungunya, dengue, fièvre catarrhale ovine…), sans cesse confirmé et même amplifié, imposait le recours à une réflexion associant de nombreuses compétences. Enfin la « lutte antivectorielle », portée par l’Etat et menée en relation avec les collectivités territoriales et les opérateurs, méritait pleinement, en tant que réponse complexe à un enjeu majeur de santé publique, d’être livrée aux questionnements scientifiques les plus pointus et aux résultats de la recherche les plus récents.

3Dans ce contexte, l’IRD a répondu à cette commande dans le cadre d’une procédure que son département Expertise et valorisation maîtrise bien, à savoir l’« expertise collégiale ». L’exercice de l’expertise collégiale prend tout son sens et offre réellement sa plus-value lorsqu’il s’agit de rassembler des éléments de connaissance dispersés, propres à éclairer et fonder la décision politique et les réorientations des politiques publiques. Une expertise collégiale avait au demeurant été conduite par l’IRD en 2003 sur « la Dengue dans les départements français d’Amérique ».

4Conformément à l’orientation initiale et au modèle méthodologique en vigueur à l’IRD, un collège d’experts pluridisciplinaire a regroupé des chercheurs et spécialistes issus non seulement de communautés scientifiques a priori éloignées les unes des autres, mais de l’ensemble des organismes publics impliqués dans l’étude et la surveillance des vecteurs, dans l’évaluation des risques et des substances et dans l’action opérationnelle (établissements de recherche, universités, agences, opérateurs de la lutte antivectorielle). Il faut souligner le travail remarquable de ce collège qui, sous la présidence de Didier Fontenille, directeur de recherche, a su aboutir en un temps très contraint. Enfin l’exercice n’aurait pas été possible sans le financement alloué par le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports.

5J’ai donc aujourd’hui le plaisir de soumettre au lecteur du présent ouvrage le rapport final de cette expertise collégiale. Celui-ci comprend, d’une part, la synthèse, développée selon le plan de la liste des questions initiales soumises à l’expertise, et, d’autre part, les contributions intégrales des auteurs rassemblées dans le CD-ROM annexé. Le lecteur soucieux d’accéder rapidement aux conclusions principales de ce travail pourra trouver, au terme de la synthèse, les huit recommandations prioritaires formulées par le collège des experts. Le lecteur plus attentif n’hésitera pas, pour sa part, à se reporter aux contributions intégrales.

6La présente expertise est la dixième du genre réalisée par l’IRD et publiée dans sa collection « Expertise collégiale ». Cet anniversaire sera l’occasion, je l’espère, de donner un retentissement certain aux résultats de ce travail.

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.