Annexes
p. 205-238
Texte intégral
1/ L’HABITAT DANS LE FOYER DE SINFRA
1Pour améliorer la lisibilité de la figure 5 nous avons mis des numéros à la place des noms des villages et hameaux. Leur liste est dressée ci-dessous.
2Dans le texte ces numéros seront rappelés entre crochets après le nom des villages concernés.
1 | Bahompa | 17 | Djénédoufla | 32 | Porabénéfla |
3 | Brihi | 18 | Gnamienkro | 33 | Prosiblanfla |
4 | Didia | 19 | Gouénoufla | 34 | Saidoudougou |
5 | Logouata | 20 | Huafla | 35 | Sanégourifla |
6 | Nékeidé | 21 | Juleskro | 36 | Sénikro |
7 | Tiegbahi | 22 | Koetinfla Ρ | 37 | Sokoura |
8 | Ziplignan | 23 | Konankouassikro | 38 | Tiéfla |
9 | Akromionbla | 24 | Kouadiokro | 39 | Tiézankro1 |
10 | Amanikro | 25 | Kouakouyaokro | 40 | Tiézankro 2 |
11 | Barthélémykro | 26 | Kouassikonankro | 41 | Tiézankro 3 |
12 | Binoufla | 27 | Manoufla S | 42 | Yaokro |
13 | Bolkro | 28 | N’Drikro | 43 | Yaoyaokro |
14 | Chantier SSS | 29 | N’Gattakro | 44 | Zéménéfla Β |
15 | Daoudakro | 30 | Nagadoua | 45 | Zéménéfla V |
16 | Djahkro | 31 | Paabénéfla | 46 | Zougouroura |
2/ CALENDRIER DES OPÉRATIONS
3/ PROGRAMME DE FORMATION DES ASC
Sous-préfectures de Sinfra et Ouragayo
lre journée : lundi | |
8 h-8h30 | Présentation du Projet |
8h30-9h | Film sur la maladie du sommeil |
9h-10h | La maladie du sommeil : symptômes, dépistage, traitement, risques |
10h30-11h30 | Suite du cours sur la trypanosomiase |
11h30-2h30 | Les glossines |
14h30-15h | Film sur la biologie |
15h-16h | Épidémiologie : qui est malade et pourquoi ? |
16h30-7h30 | Suite du cours sur l’épidémiologie |
17h30-8h30 | Discussion sur les thèmes abordés ce jour |
2e journée : mardi | |
8h-9h | Lutte antivectorielle |
9h-9h30 | Projection du film sur la campagne de Vavoua |
9h30-10h | Plan d’action contre la THA à Sinfra |
10h30-11h30 | Le recensement |
11 h30-12h30 | Démonstration de recensement |
14 h 30-16h | Les confettis : hygiène, prélèvement, conservation |
16h30-18h | Tenue du cahier de prélèvement et récolte des données |
3e journée : mercredi | |
8h-10h30 | Exercice de recensement |
11h-12h30 | Exercice de prélèvement |
14h30-16h | Les confettis : voies et moyens pour l’expédition |
16h30-17h | Questions pratiques : matériel, supervision... |
17h-18h30 | Discussions sur le projet et le travail des ASC |
4e journée : jeudi (Soins de santé primaire) | |
8h-10h | |
10h30-12h30 | Les fièvres |
14h30-16h30 | Les diarrhées |
17h-19h | La toux et les infections respiratoires |
5e journée : vendredi (Soins de santé primaire) | |
8h-10h | La vaccination |
10h30-12h30 | La caisse à pharmacie villageoise |
14h30-16h30 | Gestion de la caisse à pharmacie |
17h-19h | Discussion et questions sur les thèmes abordés |
6e journée : samedi | |
8h-10h | Mesures pour confection des blouses |
10h-14h | Distribution du matériel de recensement, des bicyclettes |
4/ LISTE DU MATÉRIEL MIS EN PLACE DANS LES LABORATOIRES
Appareillage spécifique
- 1 microscope Zeiss ΚF 2 avec accessoires
- 1 agitateur orbital de Kline
- 1 centrifugeuse Hehich Eba 12 avec rotor libre
et une nacelle pour tube de 15 ml
- 1 pipette automatique, Pinnpipette, de 0,5 à 10 ml
Petit matériel
- 200 lames multitests
- 40 plaques à microtitration
- 1 loupe à main*
- 4 perforatrices à papier*
- 1 agrafeuse à papier avec boîtes d’agrafes*
Tests sérologiques et parasitologiques
- 1 000 minicolonnes et 1 portoir
** - Tests CATT avec accessoires
Accessoires
- 1 armoire chauffante pour le microscope*
- 1 000 embouts plastiques
- 2 chambres humides pour détection des trypanosomes**
- 4 boîtes de lancettes
- 2 000 seringues et aiguilles*
- 4 boîtes de lames porte-objet et lamelles couvre-objet
- 1 boîte de pipettes Pasteur
- 1 table pour microscope*
- Accessoires électriques (rallonges, prises multiples, ampoules, etc.)*
- Vaisselle, boîtes plastiques, entonnoir, etc.*
Consommables
- Alcool et coton hydrophile*
- Rouleaux papier hygiénique*
- Papeterie diverse*
(bloc notes, classeurs, agenda, stylos, crayons, gomme, marqueurs, etc.)
Matériel destiné à fournir les ASC*
(Silicagel, feuilles de recensement, confettis, alcool, sacs plastiques, etc.)
* Matériel fabriqué ou acheté sur place
** Matériel en partie fourni par le PRCT
N.B. : Les deux laboratoires étaient régulièrement approvisionnés en produits et matériels consommables lors du suivi des activités
5/ INSTRUCTIONS CONCERNANT LE RECENSEMENT
Au village
3Le recensement doit se faire cour par cour, en présence, si possible, du chef de famille et des autres hommes mariés vivant dans la même cour (la « cour » désigne la maison familiale). En cas d’absence du chef de famille, on s’adresse à l’épouse ou à la personne qui connaît le mieux la famille ; si personne ne peut répondre correctement, il faudra attendre le retour du mari.
4Chaque cour reçoit un numéro définitif, qui s’inscrit sur la feuille de recensement. Exemple : 1,2, 3, 11, Chaque cour est recensée sur une feuille à part. Quand la feuille est complétée recto verso, on en ajoute une nouvelle à la suite.
5On doit compléter le recensement chaque fois qu’il y a naissance, mariage, départ ou décès.
6Dans la colonne Observations :
- Mariage : si une jeune fille quitte la cour de son père inscrire déf en face de son nom et la recenser dans la cour de son mari.
- Départ : on ne prend en compte que les départs définitifs (pas les voyages) et on marque déf en face du nom des personnes.
- Décès : inscrire dcd.
Au campement
7Le principe est le même que pour le village mais devant le numéro du campement on ajoute un C. Le premier campement recensé portera le numéro 1.
8Exemple : Cl, C2,.... C34, ...
Méthode de travail
- Chaque propriétaire d’une cour est appelé chef de famille et on marque (cf), même, si c’est un célibataire ou une veuve.
- Il peut y avoir avec lui, dans la même cour, des fils, mariés et planteurs eux-mêmes, qui seront appelés chefs d’exploitation (ce). Mais si ces fils vivent dans une autre cour, ce sont alors des chefs de famille (cf) avec leur numéro personnel.
- On ne doit recenser que les personnes qui vivent en permanence au village ou au campement (pas ceux qui vivent ailleurs, à Abidjan, à Daloa ou dans un village voisin).
- On demande d’abord au chef de famille son nom complet et son année de naissance.
- Puis on l’interroge sur le nombre d’épouses qui vivent avec lui. Pour chaque femme on recense les enfants, puis on passe à la femme suivante et à ses propres enfants,
- Si un des enfants (garçon) est marié et s’il vit avec son père on recense sa femme (ou ses femmes) et ses propres enfants.
9Après les femmes et les enfants du chef de famille, on recense les autres parents :
- les enfants qu’il a eus avec une autre femme et qui vivent dans la cour ;
- les autres parents non planteurs eux-mêmes et qui vivent avec le chef de famille : par exemple le père, la mère, l’oncle, la tante, avec, s’ils en ont, leurs femmes et leurs enfants ;
- les frères, soeurs, neveux, cousins... du chef de famille ou des épouses qui ne vivent pas chez leurs parents ;
- les protégés (pour l’école par exemple) ;
- les manoeuvres ; pour les employés on recensera de la même manière leurs femmes, leurs enfants et leurs parentés.
Exemple :
Nom du chef de famille (cf)
→ Nom de la première épouse
- premier fils vivant de la 1re épouse du cf
- Nom de la 1re femme de ce fils
- son premier enfant vivant
- son deuxième enfant vivant, etc.
- Nom de la 2e femme du fils
- son premier enfant vivant
- deuxième enfant vivant de la 1re épouse du cf
- troisième enfant vivant de la 1re épouse du cf, etc.
→ Nom de la deuxième épouse du cf
- premier enfant vivant de la 2’épouse du cf
- etc.
10Le premier recensé, le chef de famille porte le numéro 1 dans la première colonne de la feuille de recensement. Viennent ensuite le 2, le 3, le 4, et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les membres de la cour ou du campement aient été recensés.
Attention : dans tous les cas il vaut mieux avoir plusieurs numéros de cour qu’un seul avec beaucoup de personnes recensées sous le même numéro.
11Pour chaque personne (homme, femme, enfant) il faut noter :
- le nom complet avec tous les prénoms, exemple pour un Bété ou un Niaboua = Gbagnon Massa Antoine, exemple pour un Baoulé = Konan Affoué Odette, exemple pour un Mossi = Ouedraogo Noraogo Ambroise ;
- le sexe (m = homme ; f = femme) ;
- l’année de la naissance : par exemple 1948 (et non pas 42 ans) ;
- son rang dans la famille (cf, ep 1, 1/2,...) ;
- la profession du chef de famille (planteur, commerçant, chauffeur, etc.) ;
- éventuellement dans la colonne observations, son décès, son départ, etc.
Symboles à utiliser
12cf = Chef de famille, c’est le propriétaire d’une cour ou d’un campement, marié ou non, planteur ou ayant une autre activité (tailleur, commerçant, etc.) ; il porte le numéro 1 dans tous les cas.
13ce = Chef d’exploitation, soit tout homme, marié ou non, planteur lui-même, vivant dans la cour d’un chef de famille (son fds, son frère, etc.) ; dans l’exemple ci-après il est le 2e fils du chef.
14ep = Épouse : le symbole doit être suivi du numéro que porte son mari (par exemple le 1 si c’est la femme du chef de famille (voir l’exemple ci-contre).
151/5 = Symbole des enfants, dans cet exemple c’est l’enfant du chef de famille (qui porte le numéro 1) et de sa 2e femme qui porte le numéro 5.
16p1 = Père du chef de famille (s’il n’est pas propriétaire de la cour).
17m1 = Mère du chef de famille.
18fr1 = Frère du chef de famille, pas planteur lui-même, mais aide-planteur qui vit dans la même cour ou le campement.
19n1 = Neveu ou nièce ou protégé du chef de famille.
20fam1 = Tout autre parent du chef de famille (oncle, tante, etc.).
21man1 = Manœuvre du cf (pouvant être marié et père de famille).
22dcd = Décédé.
23def = Parti définitivement (une fille qui se marie doit être portée def dans la cour de son père et recensée ensuite dans la cour de son mari) ; la personne peut être aussi partie pour des études ou travailler en ville.
6/ FEUILLE DE RECENSEMENT (29.7 X 21 CM)
7/ PRÉCAUTIONS D’HYGIÈNE POUR LES PRÉLÈVEMENTS
24Les agents de Santé devront toujours travailler proprement. Le matériel, les vêtements (la blouse) et les mains doivent être très propres.
- Le paquet de coton et les lancettes seront soigneusement conservés à l’abri de la poussière.
- Les lancettes devront toujours être flambées avant utilisation dans la coupelle blanche. Celle-ci sera nettoyée au préalable.
- Les lancettes abîmées devront être jetées (dans les latrines).
- Le doigt de la personne à prélever sera soigneusement désinfecté avec un tampon de coton imbibé d’alcool.
- Il ne faut pas piquer très profondément, surtout chez les bébés. Pour ces derniers, il est préférable de piquer le gros orteil du pied.
- Pour éviter que le sang ne coule sur la main de la personne ou celle de l’agent, immédiatement après la piqûre le doigt est maintenu vers le bas.
- Après le prélèvement, on remet le tampon de coton sur l’emplacement de la piqûre.
- Les lancettes, une fois utilisées, sont placées dans une des petites boîtes en plastique contenant de l’eau de Javel ou de l’eau savonneuse.
- En fin de journée, on rince plusieurs fois soigneusement les lancettes avec de l’eau très propre. Après égouttage, on les conserve dans l’autre petite boîte en plastique contenant de l’alcool. Il est recommandé de bien refermer la boîte.
- Le matin, on retire les lancettes de l’alcool, et on les fait flamber. Puis on pose un coton propre légèrement imbibé d’alcool sur la coupelle pour protéger les lancettes de la poussière.
8/ FEUILLE POUR L’ANALYSE DES CONFETTIS
9/ COURS DE FORMATION DES ASC SUR LA LUTTE ANTIVECTORIELLE
Comment l’écran agit-il ?
25La mouche tsé-tsé peut voir l’écran s’il est bien dégagé. Elle est attirée par la couleur bleue, mais va se poser sur le tissu noir.
26Le tissu noir est imprégné d’un insecticide : en se posant dessus la tsé-tsé prend un peu de produit avec ses pattes et va mourir plus loin (il est rare de la voir car les fourmis mangent son cadavre).
27Tous les quatre mois les planteurs devront remettre un peu d’insecticide sur le tissu noir pour qu’il continue à tuer les tsé-tsé. Ils feront cela pendant un an.
Comment le piège agit-il ?
28Le piège agit selon le même principe. La tsé-tsé est attirée par le bleu, se pose sur le tissu noir et rentre dans le piège. Le piège est lui aussi imprégné d’un insecticide qui la tue. Mais le soleil peut suffire à tuer la tsé-tsé, c’est pourquoi on ne mettra de l’insecticide que deux fois par an.
29On ne donne pas les pièges aux planteurs parce qu’ils sont plus fragiles que les écrans. On les réserve pour les villages. Là les ASC pourront les surveiller et les entretenir.
Où poser les écrans ?
30Pour être efficace l’écran doit être placé au soleil, dans des endroits dégagés et désherbés.
31Il faut que le planteur sache :
- les poser de façon que la mouche tsé-tsé les voit de loin ;
- qu’il ne faut pas les placer sous les arbres ou dans des endroits touffus et jamais à côté du feu (de la cuisine) à cause de la fumée ;
- qu’il faut couper régulièrement les herbes qui poussent autour.
32Il y a quatre types d’endroits où disposer les écrans, ce sont les sites où il y a le plus de risques d’attraper la maladie :
- le campement de culture où vit la famille ;
- le point d’eau dans le champ, dans la forêt ou le marigot ;
- le bas-fond où on cultive ;
- à la limite entre plantation et bas-fond (cultivé ou non).
Où poser les pièges ?
33Les pièges seront installés par les ASC en bordure de village, dans un emplacement dégagé, désherbé et exposé au soleil :
- près d’une forêt s’il y en a une ;
- à chaque point d’eau ;
- au début du chemin qui part en brousse ;
- près d’une mare (s’il y en a une) où se baignent les porcs.
Comment installer les écrans ?
Les écrans doivent être placés perpendiculairement au bord du campement, du chemin, du marigot pour que les tsé-tsé les voient mieux.
34Les planteurs devront :
- choisir un bois dur, que les termites n’attaquent pas (branches de caféiers par exemple) ;
- tailler deux piquets pointus d’environ 1,5 mètre ;
- enfoncer les piquets dans l’endroit choisi ;
- attacher l’écran aux piquets avec les bandelettes noires
35Attention : il faut attacher l’écran mais le nœud ne doit pas être trop serré pour pouvoir le défaire pour remettre de l’insecticide sur l’écran.
Comment distribuer les écrans ?
36La population doit être dûment avertie que la lutte contre la mouche tsé-tsé commence.
37Tout le monde doit déjà savoir que :
- la trypanosomiase est une maladie mortelle ;
- la tsé-tsé transmet la maladie, au campement, au champ, dans la rizière ;
- il faut détruire la mouche tsé-tsé ;
- on peut la tuer avec des écrans et des pièges.
38Il faut convoquer ou visiter tous les planteurs et les cultivateurs comme d’habitude (tous ceux qui ont une plantation ou un champ, même s’il est fonctionnaire ou commerçant), et demander à chacun :
- combien de plantations ou de rizières il possède personnellement ;
- pour chaque parcelle :
- a-t-il un campement ?
- a-t-il un point d’eau ?
- sa plantation touche-t-elle un bas-fond (cultivé ou non) ?
39On donne ensuite :
- 1 écran pour chaque campement ;
- 1 écran pour chaque point d’eau (hors du campement) ;
- 1 écran près du bas-fond non cultivé (si la plantation le touche) ;
- 1 écran pour chaque champ dans le bas-fond.
40Pas d’écrans dans les cas suivants :
- pas de campement,
- aucun point d’eau,
- pas de bas-fond qui touche la plantation,
- pas de culture dans un bas-fond.
41Exemples :
- un cultivateur qui cultive du maïs loin du bas-fond,
- un planteur qui habite à Sinfra et possède une caféière sans point d’eau, et loin du marigot (voir exempleci-contre).
Comment enregistrer ?
42Sur la liste qui a été donnée, il faut noter pour chaque personne, le nombre d’écrans reçus pour les campements, les points d’eau et les bas-fonds.
10/ QUESTIONNAIRE POUR LΑ DISTRIBUTION DES ÉCRANS
43Demander au paysan :
- combien il possède de plantations ;
- combien il a de rizières dans le bas-fond.
44Pour sa plantation (ou pour sa première plantation s’il en plusieurs) demander :
451) cette plantation a-t-elle un campement ?
46si la réponse est OUI donner un écran,
47si la réponse est NON pas d’écrans ;
482) y-a-t-il un point d’eau (en dehors du puits au campement) ?
49si la réponse est OUI donner un écran,
50si la réponse est NON pas d’écrans ;
513) cette plantation touche-t-elle un bas-fond ?
52si la réponse est OUI donner un écran,
53si la réponse est NON pas d’écrans.
54Faire la même enquête pour chaque plantation.
55Pour sa rizière (ou pour sa première rizière s’il en a plusieurs) demander :
56cette rizière est-elle dans le bas-fond qui touche la plantation ? (cela dans le cas où le paysan a dit que sa plantation touche un bas-fond) ?
57si la réponse est OUI pas d’écrans,
58si la réponse est NON demander :
59la rizière est-elle entourée par d’autres plantations ?
60si la réponse est OUI pas d’écrans,
61si la réponse est NON demander :
62la rizière est-elle bordée partout ou sur un côté par de la forêt ?
63si la réponse est OUI donner un écran,
64si la réponse est NON pas d’écran.
65Faire la même enquête pour chaque rizière.
11/ MODÈLE DE FEUILLE DE DISTRIBUTION D’ECRANS
Planteurs d’Akromionbla
12/ REDISTRIBUTION DE L’INSECTICIDE AUX PAYSANS
66La lutte contre la mouche tsé-tsé a commencé en novembre 1995 et doit durer une année. Les résultats obtenus jusqu’à présent par les agents de Santé et les paysans sont bons : là où, dans un piège, on capturait près de 7 mouches par jour, on en capture moins de 1 par jour en février. Mais il en reste et il faut les détruire ; et pour les tuer il faut que les écrans soient efficaces, et après quatre mois ils ne le sont presque plus.
67L’insecticide que nous avons mis sur la partie noire des écrans a été rendu inopérant par la pluie, mais aussi le soleil et la poussière.
68Si on veut venir à bout de la maladie du sommeil, il faut donc remettre de l’insecticide sur les écrans, et ce sont les ASC qui vont le distribuer à tous leurs paysans et qui leur expliqueront comment faire.
Distribution du produit
69La dose efficace de produit pour un écran est égale à 3,6 centimètres cubes qu’il faut diluer dans 40 centimètres cubes d’eau.
70Grâce aux listings, on sait combien chaque paysan a reçu d’écrans. Il s’agit donc de leur donner autant de fois 3,6 centimètres cubes d’insecticide qu’ils ont d’écrans. Le cours fournit un tableau qui permet de calculer la dose rapidement.
71Pour chaque paysan, il faut :
- mesurer exactement la quantité de produit avec l’éprouvette qui a été donnée (fig. A) ;
- verser le produit dans une petite bouteille verte ;
- donner les conseils ci-après pour la réimprégnation.
Méthode de réimprégnation
- Le paysan va d’abord ramasser ses écrans.
- Chaque écran doit être plié une fois dans le sens de la longueur en faisant bien attention que les bandes noires soient bien l’une sur l’autre. L’écran est ensuite plié trois fois dans le sens de la largeur (fig. B).
- Le paysan prend un seau, ou une cuvette, propre (fig. C).
- Il verse dans le seau l’insecticide contenu dans la petite bouteille verte.
72Plier une première fois l’écran dans le sens de la longueur de façon que les deux bandes noires soient bien l’une sur l’autre.
73Plier une fois dans le sens de la hauteur en maintenant bien les bandes noires l’une sur l’autre.
- Dans la petite bouteille, il met de l’eau propre jusqu’au trait et la verse dans le seau.
- Il met dans le seau autant de fois la quantité d’eau nécessaire qu’il a d’écrans : s’il a 2 écrans il verse 2 fois la dose d’eau ; s’il en a 3, il en verse 3, etc.
- Le paysan trempe ensuite les bandes noires de ses écrans dans le liquide jusqu’à ce que tout soit absorbé.
- Ensuite il déplie ses écrans et les fait sécher, bien à plat, au soleil, sur l’herbe ou les feuilles.
- Dès que les écrans sont secs, il les remet exactement à la même place en balayant les herbes tout autour pour qu’ils soient bien visibles.
74Il faut rappeler à tout le monde que :
- les écrans ne doivent pas toucher terre, mais qu’ils ne doivent pas être non plus mis en l’air (certains les ont accrochés dans les arbres) ;
- les écrans ne doivent pas rester dans la maison (où ils ne tuent pas les mouches) mais dans la plantation ou dans la rizière ;
- le paysan doit installer les écrans dans le champ, même s’il n’y travaille pas pour le moment. Les tsé-tsé doivent être détruites avant son retour au champ.
Précautions
Le produit peut provoquer des démangeaisons ou des brûlures sans gravité sur les muqueuses.
75Ce travail est facile et sans danger car l’insecticide n’est pas létal pour l’homme, il faut cependant prendre des précautions car le produit peut être irritant.
76Pendant l’imprégnation :
- ne pas se toucher les yeux,
- ne pas fumer ou manger,
- ne pas aller uriner.
77Après l’imprégnation :
- laver soigneusement le seau et jeter l’eau dans les latrines,
- se laver soigneusement les mains à l’eau et au savon.
78ATTENTION ! Bien dire aux paysans de conserver la bouteille verte. Elle leur servira quand ils viendront rechercher du produit.
Suite de la distribution d’écrans
79La lutte se poursuit, la distribution aussi :
- si des paysans n’ont pas d’écrans, il faut leur en donner ;
- distribuer d’autres écrans si besoin, en corrigeant le listing et en fournissant l’insecticide pour les anciens écrans comme pour les nouveaux ;
- si un paysan s’est fait voler des écrans, les remplacer en renouvelant la dose d’insecticide nécessaire.
80Ces écrans devront tous être réimprégnés.
13/ RECENSEMENTS OPÉRÉS PAR LES ASC
14/ PRÉLÈVEMENTS EFFECTUÉS PAR LES ASC (1995)
15/ FICHE DE SUIVI DES CAS SUSPECTS
16/ RÉSULTATS DE LA DERNIÈRE PROSPECTION MÉDICALE EN ZONE HYPERENDÉMIQUE
17/ COÛT DE L’ÉQUIPEMENT DES ASC POUR LE DÉPISTAGE DE LA THA
18/ COÛT DE L’INSTALLATION D’UN LABORATOIRE
Rubriques | Quantité | Prix (CFA) |
Equipement | ||
Microscope* | 1 | 801 753 |
Agitateur orbital* | 1 | 358 980 |
Centrifugeuse* | 1 | 744 465 |
Rotor libre* | 1 | 116 250 |
Nacelle* | 1 | 75 330 |
Pipette 0,5-10µl* | 1 | 109 740 |
Embouts pipette* | 2 000 | 35 340 |
Pipettes Pasteur* | 250 | 11 067 |
Lames multitest* | 100 | 65 600 |
Plaques microtitration* | 40 | 20 800 |
Loupe à main | 1 | 24 000 |
Armoire à microscope | 1 | 22 000 |
Agrafeuse | 1 | 13 000 |
Perforatrices | 4 | 16 000 |
Portoir à minicolonnes | 1 | 6 800 |
Lames* | 100 | 1 947 |
Chambres humides | 2 | 500 |
Sous-total | 2 423 572 | |
Consommables | ||
Aiguilles | 2 000 | 20 000 |
Seringues | 2 000 | 100 000 |
Lamelles* | 1 000 | 7 220 |
Lancettes* | 1 000 | 33 188 |
Tubes à hématocrites* | 4 000 | 38 444 |
Tests CATT* | 15 000 | 2 040 000 |
Minicolonnes ** | 1 000 | 1 000 000 |
Alcool | 30 l | 11 700 |
Coton | 4 kg | 6 240 |
Papeterie | 37 250 | |
Accessoires divers | 20 000 | |
Sous-total | 3 314 042 | |
Total | 5 737 614 |
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Tiques et maladies à tiques
Biologie, écologie évolutive, épidémiologie
Karen D. McCoy et Nathalie Boulanger (dir.)
2015
Initiation à la génétique des populations naturelles
Applications aux parasites et à leurs vecteurs
Thierry De Meeûs
2012
Audit des décès maternels dans les établissements de santé
Guide de mise en oeuvre
Alexandre Dumont, Mamadou Traoré et Jean-Richard Dortonne (dir.)
2014
Les anophèles
Biologie, transmission du Plasmodium et lutte antivectorielle
Pierre Carnevale et Vincent Robert (dir.)
2009
Les champignons ectomycorhiziens des arbres forestiers en Afrique de l’Ouest
Méthodes d’étude, diversité, écologie, utilisation en foresterie et comestibilité
Amadou Bâ, Robin Duponnois, Moussa Diabaté et al.
2011
Lutte contre la maladie du sommeil et soins de santé primaire
Claude Laveissière, André Garcia et Bocar Sané
2003