1 Les 13e élections générales de 2013 renouvelaient 12 des 13 assemblées (sauf le Sarawak) des Parlements des États fédérés de Malaisie, ainsi que les 222 députés élus au Parlement (Dewan Rakyat). Le Front national (BN – Barisan Nasional), coalition dominée par le parti malais (UMNO – United Malay National Organisation) mais comprenant 13 autres partis dont les partis historiques des communautés chinoise (MCA – Malaysian Chinese Association), indienne (MIC – Malaysian Indian Congress) ou encore le parti de l’État du Sarawak (PBB – Pesaka Bumiputra Bersatu), s’opposait à l’Alliance du peuple (PR – Pakatan Rakyat), coalition d’opposition rassemblant le Parti d’action démocratique, (DAP – Democratic Action Party), le Parti islamique malaisien (PAS – Parti Islam Se-Malaysia) et le Parti de la justice nationale (PKR – Parti Keadilan Rakyat).
2 Avec 47 % seulement des suffrages exprimés, mais bénéficiant d’un découpage électoral extrêmement favorable, le Barisan Nasional occupe 60 % des sièges au Parlement. Au niveau des États, il a reconquis l’État du Kedah, a conservé la majorité absolue (2/3 des sièges) dans 6 États (Perlis, Pahang, Negeri Sembilan, Melaka, Johor et Sabah) et conservé une majorité simple au Perak et au Terengganu. L’opposition qui avait remporté 4 États en 2008 n’en a plus que trois (Penang, le Selangor et le Kelantan), mais y détient la majorité absolue et dispose globalement d’un plus grand nombre de sièges au Parlement avec un total de 229 (contre 195 en 2008). Voir N. Fau, 2014, « Malaisie. Continuité politique dans un pays en mutation », in J. Jammes et F. Robinne (dir.), Asie du Sud-Est 2014, Bangkok-Paris, Irasec-Les Indes savantes, p. 245-267.
3 Fathi Aris Omar, « How did PAS lose an exco seat in Selangor », Malaysiakini, 26 septembre 2014.
4 Ram Anand, « Royal muscle - politicians come and go, sultan for life », Malaysiakini, 3 octobre 2014.
5 « We won't hit the streets for you again, Anwar », Malaysiakini, 17 octobre 2014.
6 « Nancy: I never supported Ibrahim and its religious views », The Star, 17 octobre 2014.
7 Mouvement citoyen anticorruption né en 2006 durant l’ouverture politique sous Abdullah Badawi. Voir B. Welsh et J. Chin, 2013, Awakening, the A. Badawi years in Malaysia, SIRD, p. liii-lv. Voir aussi l’interview par B. Welsh d’un de ses artisans (DAP), Liew Chin Tong, op. cit., p. 294-311.
8 F. Zolkepli, N. Rodzi, « 14 suspected militants held », The Star, 16 octobre 2014.
9 N. Fau, 2013, « Malaisie. L’Année des “promesses tenues” ? », in J. Jammes (dir.), Asie du Sud-Est 2013, Bangkok-Paris, Irasec-Les Indes savantes, cf. section 2, « Des réformes démocratiques en trompe-l’œil ».
10 Dont celle, atypique, d’Abdullah Zaik, chef d’ISMA, une association d’extrême droite malaise.
11 Interdire l’évocation de la séparation des États de Bornéo ainsi que le manque de respect à la royauté sont les deux justifications évoquées pour justifier le maintien du Sedition Act en novembre 2014.
12 Pour une analyse plus extensive des différents aspects de leur relation économique, voir E. Lafaye de Micheaux, « Chine-Malaisie (vue de Malaisie) : menace ou relation consensuelle inscrite dans la continuité ? », Revue de la régulation, no 15, juin 2014, (http://regulation.revues.org/)
13 Chine et Malaisie s’accordent pour se prêter mutuellement des montants équivalents de devises. Ils sont ensuite à disposition des importateurs afin de leur éviter de passer par le dollar pour régler leurs transactions entre la Malaisie et la Chine. Cette solution est adoptée par la Chine qui contrôle toujours la convertibilité de sa monnaie. Voir sur ce point l’article de J.R. Chaponnière dans L’Asie du Sud-Est 2014, Bangkok-Paris, Irasec-Les Indes savantes, p. 36-37.
14 Si l’on prend les données de stocks d’IDE entrants, l’Union européenne (29 milliards $ US) est devant Singapour (22), le Japon (20) et les États-Unis (15). La Chine est à l’origine d’un stock d’IDE de 715 millions $ US en Malaisie. Ces données indiquent de grandes tendances, elles sont à manipuler avec précaution, notamment en raison du rôle intermédiaire joué par Hong Kong (stock de milliards $ US) et Singapour entre la Chine et la Malaisie. Les paradis fiscaux (îles Caïmans et îles Vierges) sont aussi à l’origine de stocks d’IDE s’élevant à plusieurs milliards (8 milliards $ US en 2012).
15 En 2011 les IDE chinois vers la Malaisie s’élevaient à 2 millions de $ US, en 2012, à 73 millions, soit bien peu de choses comparé aux flux vers le Cambodge, systématiquement supérieurs à 500 millions $ US depuis 2009, alors que vers le Vietnam, ces flux dépassent le milliard de $ US (CNUCED, 2014).
16 296 millions $ US d’IDE malaisiens sortants vers la Chine en 2011, contre 73 millions en 2012 (CNUCED, 2014).
17 Dans même ordre de grandeur que l’immobilier, l’industrie a représenté 35,1 % des investissements cumulés à Iskandar de 2006 à 2012. Iskandar Regional Development Authority, 2012, Annual Report, p. 43. Mais parmi eux, la part des investissements industriels chinois est très faible (entre 2 et 8 millions $ US). Sur Iskandar, voir Nathalie Fau, « Iskandar Malaysia : a new megaproject in Malaysia », Malaisie Contemporaine, Irasec (dir.), à paraître en 2015.
18 Ng Bei Shan, « China-Malaysia developers plan 5,000-acre man-made island off Johor », The Star, 16 juin 2014.
19 Cité par l’agence de presse officielle Bernama: « Malaysia-China trade, investment cooperation unaffected by MH370 incident », Bernama, 31 mars 2014.
20 Pamela Boykoff et Chan Kok Leong, « Lucrative China-Malaysia relations not derailed by search for MH370 », CNN, 7 avril 2014.
21 « Malaisie : des ONG locales veulent empêcher le rapatriement forcé de 155 réfugiés ouighours en Chine », Églises d’Asie, 6 octobre 2014.
22 Selon des sources officielles, ils auraient bien quitté le territoire malaisien depuis lors, mais sans pour autant avoir été déportés en Chine comme cette dernière le demandait.
23 E. Lafaye de Micheaux, 2014, « Chine-Malaisie (vue de Malaisie) », op. cit.
24 E. Lafaye de Micheaux, 2014, « La Malaisie aux prises avec le middle-income trap ? 2003-2013 : incertitudes du présent et crispations politiques », Dynamiques Internationales, no 9, p. 3-22.
25 Voir l’introduction de P. Salama au dossier « Émergents, le temps des désillusions », Revue Tiers Monde, no 219, juillet-septembre 2014, p. 7-18.
26 Khor Yu Leng, « The Tough Task of narrowing Malaysia’s fiscal deficit », ISEAS Perspective, no 56, Singapour, octobre 2013.
27 FMI, « Malaysia », Country Report 14/80, mars 2014, p. 7.
28 Discours budgétaire du Premier ministre et ministre des Finances devant l’Assemblée nationale (Dewan Rakyat), « Budget 2015, people economy », 14 octobre 2014.
29 « We’ll be “high-income nationˮ by 2020 thanks to our policies, says Pemandu chief », The Malaysian Insider, 23 août 2014.
30 Même si cet excédent se réduit :-44 % en en partie en raison de la baisse du prix du pétrole. L’excédent s’élevait à 70 milliards de RM (soit environ 23 milliards de $ US) en 2013, contre 100 milliards de RM en 2011 et 120 en 2010 (Economic Planning Unit (EPU), comparaison annuelle en août 2014, Malaysia at a glance, 2014).
31 En 2013, elle pesait 14 % du commerce malaisien ; en 2014 elle resterait encore au premier rang devant Singapour (13,6 %) qui représente à lui seul la moitié des échanges malaisiens avec l’Asean. Le commerce avec l’Union européenne et le Japon arrive ensuite : 9,8 et 9,6 % du commerce bilatéral malaisien. Puis les USA (7,4 %), alors que ces derniers représentaient encore près de 20 % des exportations malaisiennes en 2005. Department of Statistics, « Malaysia External Trade Statistics », Press Release, août 2014.
32 (http://minimumwages.mohr.gov.my)
33 A. Wong, « Labour Department to handle unpaid migrant workers », Malaysiakini, 15 octobre 2014.
34 Bumiputera est une catégorie administrative regroupant les populations indigène et malaise, considérées comme « fils du sol » ; les Malais seuls représentent environ 50 % de la population.