L’Asie du Sud-Est dans le « siècle chinois »
Cambodge, Laos et Viêt Nam
Entre fascination et peur, enthousiasme et hostilité, la nouvelle migration chinoise questionne. Les travaux sur « la Chine en Afrique » ont occulté l'importance de l'émergence de la Chine pour ses voisins les plus proches. Cette omission est particulièrement flagrante dans le cas de l'Asie du Sud-Est qui a toujours été le principal théâtre des engagements commerciaux de la Chine avec le monde. Considérée comme l'arrière-cour naturelle de la Chine, l'Asie du Sud-Est est un laboratoire complexe...
Éditeur : Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine
Lieu d’édition : Bangkok
Publication sur OpenEdition Books : 3 juillet 2018
ISBN numérique : 978-2-35596-026-0
DOI : 10.4000/books.irasec.1169
Collection : Observatoire des trafics | 6
Année d’édition : 2014
ISBN (Édition imprimée) : 978-616-7571-18-8
Nombre de pages : 168
Entre fascination et peur, enthousiasme et hostilité, la nouvelle migration chinoise questionne. Les travaux sur « la Chine en Afrique » ont occulté l'importance de l'émergence de la Chine pour ses voisins les plus proches. Cette omission est particulièrement flagrante dans le cas de l'Asie du Sud-Est qui a toujours été le principal théâtre des engagements commerciaux de la Chine avec le monde. Considérée comme l'arrière-cour naturelle de la Chine, l'Asie du Sud-Est est un laboratoire complexe et hétérogène des circulations et des identités en construction à l'aube du « siècle chinois ».
La question des relations entre la Chine et le reste du monde est tantôt pensée en termes de domination, de menace, d'exploitation, et de soutien aux régimes autoritaires, tantôt en termes d'aubaine et d'opportunités de développement. Cette recherche propose de dépasser cette approche binaire en décrivant les stratégies mises en œuvre par les acteurs locaux pour atténuer l'inégalité des rapports de force, négocier l'asymétrie, contourner l'hégémonie, embrasser, résister ou manipuler les termes dictés par les capitaux chinois.
Le présent Carnet, centré sur les pays de l'ancienne Indochine française - le Cambodge, le Viêt Nam et le Laos - constitue la première étape d'un projet éditorial plus large qui se donne pour ambition de relever ce défi.
Danielle Tan est docteur en science politique (Sciences Po Paris 2011). Spécialiste de l’Asie du Sud-Est, ses principaux axes de recherche portent sur l’économie politique de la péninsule indochinoise, en particulier les dynamiques transnationales, ainsi que les transformations politiques, socio-économiques et territoriales qui résultent de la globalisation et de l’influence croissante de la Chine dans la région. Elle a commencé ses recherches au Cambodge en retraçant l’histoire de sa diaspora chinoise et a ensuite exploré le rôle joué par les réseaux transnationaux chinois dans la transformation de l’État au Laos. Ses recherches postdoctorales s’orientent désormais vers une analyse comparée des transformations contemporaines survenant dans les « enclaves chinoises » du Triangle d’or (nord de la Thaïlande et du Laos, État Shan en Birmanie). Après deux postdoctorats à ANU (Australian National University, Canberra) et à IIAS (International Institute for Asian Studies, Leiden), elle occupe actuellement un poste d’ATER à Sciences Po Lyon, et est rattachée à l’IAO (Institut d’Asie Orientale – CNRS, ENS Lyon). Elle est également chercheure associée à l’Irasec.
Caroline Grillot est anthropologue (Paris X-Nanterre) et sinologue (Inalco). Elle a passé plus de dix ans en Chine où elle a étudié le chinois à l’Université du Shandong (1994-1995) et du Sichuan (1998-2000) grâce au soutien du ministère des Affaires Étrangères et Européennes. Elle a également travaillé dans divers domaines, assistant notamment le bureau de l’Unesco à Pékin dans la mise en place de programmes en sciences sociales. Ses recherches se concentrent principalement sur les marges sociales en Chine et en Asie du Sud-Est. Elle a récemment obtenu une thèse en anthropologie sociale, en co-tutelle entre Macquarie university (Sydney) et Vrije Universiteit (Amsterdam), sous la direction des Prof. Lisa Wynn et Pál Nyíri. Ses axes de recherche portent sur les mariages transfrontaliers entre les Vietnamiennes et les Chinois dans les régions frontalières, un sujet qui a déjà fait l’objet d’un livre, Volées, Envolées, Convolées, publié en 2010. Elle est actuellement postdoctorante au Max Planck Institute for Social Anthropology (Halle, Allemagne) et chercheure associée à l’Irasec et à l’IAO (Institut d’Asie Orientale – CNRS, ENS Lyon).
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Perceptions of Borders and Human Migration
The Human (In)Security of Shan Migrant Workers in Thailand
Ropharat Aphijanyatham
2009
La Monnaie des frontières
Migrations birmanes dans le sud de la Thaïlande, structure des réseaux et internationalisation des frontières
Maxime Boutry et Jacques Ivanoff
2009
Informal and Illegal Movement in the Upper Greater Mekong Subregion
Costs and Benefits of Informal Networks for Goods and People
Lynn Thiesmeyer
2010
The State of Medicine Quality in the Mekong Sub-Region
Sauwakon Ratanawijitrasin et Souly Phanouvong
2014