La France sportive. Premiers résultats de l'enquête « pratiques sportives 2000 »
p. 13-22
Résumé
En juillet 2000, 36 millions de Français âgés de 15 à 75 ans déclarent avoir des activités physiques et sportives. Ces pratiques sont plus ou moins régulières, plus ou moins intenses : ainsi un peu plus de 26 millions font du sport au moins une fois par semaine et plus de la moitié des 10 millions d’adhérents aux clubs et associations sportifs participe à des compétitions.
Les activités les plus fréquemment citées sont, comme on pouvait s’y attendre, la marche, la natation et le vélo. Viennent ensuite le footing, les jeux de boules et la gymnastique.
Les objectifs des sportifs et sportives sont multiples : loisirs, compétition, santé. Les lieux de pratique sont également variés : en pleine nature, dans des espaces aménagés gratuits ou non, dans la rue, et ce en étant adhérent ou non à un club ou une association.
Fruit d'une longue histoire, le sport au féminin diffère encore sensiblement du sport au masculin, qu’il s’agisse des disciplines choisies, de l’intensité des activités au cours de la vie, des lieux de pratique ou encore de l’engagement dans la compétition : sur plus de 8 millions de compétiteurs, seulement 24 % de femmes. Certains sports, récemment ouverts aux femmes, restent encore très masculins : 8 % des 4,6 millions de personnes jouant au football sont des footballeuses.
Tels sont les premiers résultats de l’enquête « Pratiques sportives » menée en juillet 2000 par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et l’Institut National du Sport et de l’Éducation Physique (INSEP).
Texte intégral
Pluralité de pratiques, pluralité de mesures
1Aujourd’hui près de 5,5 millions de Français âgés de 15 à 75 ans participent à des compétitions sportives, et ce en étant membre d’un club ou d’une association. Il faut le souligner, c’est là une approche très stricte de la pratique des activités physiques et sportives (APS). Un noyau encore plus restreint pourrait être identifié, à savoir les sportifs de haut niveau, près de 6 000, très exactement 5 921 au 15 juillet 2000 (note p. 20).
2À l'opposé, si l’on considère tous ceux qui déclarent se dépenser physiquement au moins une fois dans l’année, à l’occasion des vacances notamment, y compris ceux qui ne le déclarent pas spontanément mais le font après relance de l’enquêteur, on recense alors plus de 36 millions de « sportifs », soit 83 % de la population âgée de 15 à 75 ans (Tabl. 1). Pour 10 millions, cette pratique est occasionnelle, soit moins d’une fois par semaine (« pour comprendre ces résultats »). Selon les sports pratiqués, on se perçoit plus ou moins sportif : dans les disciplines telles que le roller, la planche à voile ou l’escalade, la relance de l’enquêteur est souvent nécessaire pour obtenir l’information. Enfin la pratique soutenue – au moins une fois par semaine – est une mesure fréquemment retenue dans les enquêtes françaises : selon les déclarations spontanées, 48 % des 15 à 75 ans sont dans ce cas. Parmi ces assidus, 63 % font du sport plus d’une fois par semaine et 24 % au moins 3 fois.
ENCADRÉ 1
La pratique licenciée
Le recensement des licences sportives mené tous les ans par le ministère de la Jeunesse et des Sports auprès des fédérations sportives permet de comptabiliser les nombres de licences délivrées par chaque fédération ; il ne fournit aucune indication sur la pratique sportive elle-même. Le champ des licences concerne tous les âges. À titre d’exemple, respectivement 68 % et 58 % des titulaires d’une licence des fédérations de judo et de karaté ont moins de 15 ans, mais seulement 2 % de la fédération des jeux de boules et 4 % de celle de golf.
Les données les plus récentes sur les licences portent sur l’année 1998 : 14,5 millions de licences, dont un peu plus de 10 millions sont des licences ouvrant droit à la participation aux compétitions. On peut compter globalement le nombre de licences, mais le nombre total de licenciés n'est pas connu ; il est plus faible, par définition, puisqu’un individu peut détenir plusieurs licences. Les résultats sur les licences 1999 seront disponibles en mai 2001 ; le recensement sur l'année 2000 aura lieu au printemps 2001.
3Bien évidemment être jeune favorise les activités physiques et sportives : la moitié des personnes participant à des compétitions a entre 15 et 30 ans. Attention, les jeunes sportifs sont beaucoup plus nombreux que ceux repérés dans cette enquête : en effet on peut estimer que 30 % à 40 % des licences sportives sont prises par des jeunes de moins de 15 ans. La population des 15 à 75 ans interrogée dans cette enquête représente donc environ deux tiers des preneurs potentiels de licences : parmi ces sportifs, 8,5 millions sont titulaires d’une ou plusieurs licences (encadré 1).
4Quelle que soit l’acception plus ou moins large retenue pour la pratique sportive, le nombre de sportives est systématiquement inférieur à celui des sportifs, surtout s’il s’agit de compétition.
Quelles motivations pour quel type de pratique ?
5La pratique d’activités physiques et sportives renvoie à des motivations plus qu'à des obligations. Ces préoccupations sont de deux ordres : d’un côté la recherche du bien être et de l’autre l’affirmation des liens familiaux et amicaux. Dans les trois quarts des cas, la santé et le besoin d’exercice sont à l’origine du choix des activités. Le plaisir provoqué par l’activité (89 %) arrive en tête pour les incitations à pratiquer, loin devant l’exemple des parents (22 %) ou de l’école et des cours d’éducation physique et sportive (21 %). L’expression d’un certain individualisme est largement tempérée par le fait que le sport se pratique plutôt en groupe (pour 81 %), principalement avec les membres de la famille et les amis.
6Les lieux de pratique suggèrent une recherche du contact avec la nature : 63 % des activités ont lieu en pleine nature, 47 % dans les espaces aménagés comme les parcs ou les parcours de santé, 34 % dans la rue, plus que dans les équipements dont l’accès est payant comme les piscines (26 %). Les pratiques au domicile ou dans les équipements des clubs sportifs privés ou publics sont relativement moins fréquentes. Outre le fait que les moins de 15 ans sont hors du champ de l’enquête, ceci traduit bien le succès des activités physiques et sportives se déroulant en pleine nature, fréquemment en dehors des équipements et cadres habituels du sport.
Les sports les plus populaires : la marche, la natation, le vélo
7Chaque personne interrogée sur ses activités physiques et sportives devait citer les plus fréquentes. Compte tenu de la taille de l’échantillon, on a dû opérer des regroupements afin de pouvoir analyser de façon pertinente les populations concernées. Dans ces conditions, certaines activités renvoient explicitement à une fédération comme le tennis ou le football ; d’autres, telles les « arts martiaux », la « marche » ou les « sports de glisse » sont des familles d’activités. Ainsi une liste des pratiques physiques et sportives les plus fréquentes a pu être établie. En tête de cette trentaine d’« activités » viennent la marche (encadré 2, p. 18) la natation, le vélo. Dans ce classement, le premier sport organisé est le football et le second le tennis. Pour 19 activités « regroupées ou non », le nombre de pratiquants déclarés dépasse le million (Tabl. 2).
Tableau 2 – Les activités physiques et sportives les plus souvent déclarées
Nombre de pratiquants | Activités ou familles d’activités(1) |
Plus de 10 millions | Marche (20,9), Natation (14,5), Vélo (12,8) |
De 6 à 7 millions | Footing (6,6), Boules (6,1), Gymnastique (6,1) |
De 3,5 à moins de 6 millions | Ski (5,3), Football (4,6), Tennis (3,6) |
De 2 à moins de 3,5 millions | Pêche (3,1), Musculation (2,6), Tennis de table (2,3) |
De 1,5 à moins de 2 millions | Roller skate (1,9), Badminton (1,6) |
De 1 à moins de 1,5 million | Basket (1,4), Volley (1,2), Glisse eau/neige (1,2), Chasse (1,1) , Danse (1,1) |
De 0,7 à moins de 1 million | Équitation (0,93), Voile (0,89), Arts martiaux (0,78) |
De 0,5 à moins de 0,7 million | Escalade (0,66), Golf (0,60), Handball (0,58), Athlétisme (0,52) |
8Le classement confirme l’implantation des sports de glisse, roller/skate et glisse sur eau ou neige avec plus de 3 millions de pratiquants. Il marque la popularité des sports de raquette, tennis, tennis de table, badminton-squash, qui regroupent près de 8 millions de personnes et la bonne place des sports d'équipe. Enfin, quelques sports considérés comme relativement plus « élitistes » tels l’équitation, la voile ou le golf occupent une place non négligeable. La liste témoigne également d’une forte présence des activités se déroulant dans un cadre naturel ou menées en dehors de tout esprit de compétition : la marche, l’escalade, les sports de glisse en sont des exemples. Enfin la percée dans les années 1980 de nouveaux sports comme le roller, le surf, l’escalade ou le rafting n’a pas remis en cause l’importance de sports considérés comme plus traditionnels tels le football, le tennis et globalement les sports collectifs (Tabl. 2).
Des disciplines de loisirs ou d’engagement intense
9Pour des raisons évidentes, certains sports sont principalement pratiqués en vacances : la voile (55 % de la pratique pendant les vacances), les sports d’eau douce (50 %), la glisse de neige ou de mer (61 %), le patinage (58 %) et les sports d’hiver (64 %). D’autres activités physiques et sportives appellent un fort engagement du pratiquant qui peut être mesuré soit par la fréquence (la danse et la gymnastique sont pratiquées au moins une fois par semaine par plus de 80 % des adeptes), soit par l’appartenance à un club ou une association (c’est le cas pour 71 % des pratiquants d’arts martiaux) ou la participation à la compétition (51 % des sportifs en athlétisme font de la compétition). Enfin certains sports semblent associés à une détente : par exemple, 66 % des personnes qui disent jouer au tennis de table déclarent le faire pendant les vacances ou de façon occasionnelle. À l’examen, l’univers des disciplines sportives suggérerait deux pôles, l’un marqué par l’assiduité, voire un engagement fort en terme de participation à la compétition, d'appartenance à un club ou de fréquence de pratique, (le rugby, les arts martiaux, le handball), et l’autre davantage lié aux loisirs et à la détente (ski, voile, tennis de table) (Tabl. 3).
10Ces premiers chiffres révèlent, s’il en était besoin, l’importance des activités physiques et sportives dans notre société aujourd’hui. Toutefois on ne peut se contenter de ces données globales tant le genre marque encore tout le sport : voir les disciplines choisies, les lieux de la pratique, l’intensité des activités au fil de la vie, la compétition ou encore les responsabilités dans les clubs (Graph. 1 et 2).
Aux femmes la gymnastique, aux hommes le football et la pétanque
11De façon générale, les hommes dominent en effectifs les sports : dans 15 disciplines, ils sont au moins deux fois plus nombreux que les femmes, à commencer par le football et le rugby où les femmes sont très peu présentes. Certes ces sports leur ont été ouverts récemment, le football officiellement depuis 1996. En revanche, les femmes sont sur-représentées (78 % en moyenne) dans trois activités, la gymnastique, la danse et le patinage sur glace. Les autres activités physiques peuvent être qualifiées de mixtes, mais les hommes y demeurent majoritaires sauf pour la marche, la natation et la glisse eau-neige. Globalement les sports collectifs semblent réservés aux garçons : seul le volley s’avère être réellement mixte. Les femmes affichent des sports où compétition et club sont relativement moins présents (Tabl. 4).
ENCADRÉ 2
21 millions de « marcheurs »
Le mode ouvert d’interrogation fait émerger des activités physiques et sportives qui se situent aux frontières du sport, du loisir, de l’entretien physique, et fait apparaître des pratiquants relativement moins souvent repérés comme les personnes âgées.
La marche illustre bien la difficulté de ce type d’enquête. Sous le même terme, chaque individu peut entendre des pratiques différentes : il peut constater une activité régulière plus ou moins obligée, faire état d’une détente choisie, comme la ballade ou désigner un engagement physique plus intense comme la randonnée pédestre ou le trekking.
La marche « ballade » est pratiquée de façon régulière par un peu moins de 1 8 millions de personnes âgées de 15 à 75 ans ; plus du tiers d'entre elles ne l'ont pas citée de façon spontanée, ce qui conduit à penser que leur pratique est très proche des formes non finalisées de la marche. Le profil de ces « relancés » apparaît assez voisin de celui des marcheurs : plutôt des femmes, des personnes peu diplômées et des détenteurs de revenus modestes.
À cette « marche générique », on peut opposer une « marche sportive » en sélectionnant les dénominations qui impliquent un engagement physique, temporel plus fort, comme randonnée, randonnée de montagne, trekking. On compte environ 3,2 millions de « marcheurs sportifs » au profil différent des précédents : plus masculin que féminin, plus jeune, sensiblement plus diplômé, plus souvent dans les professions intermédiaires ou intellectuelles supérieures, aux revenus plus élevés.
12Pour expliquer un tel clivage au sein du sport, il est souvent fait appel à l’histoire, et aux stéréotypes et représentations culturelles qui vont à l’encontre de l’activité sportive féminine : le sport serait affaire d’homme, de pouvoir et de rapports physiques plutôt violents. Il faut également tenir compte des contraintes de l’entraînement sportif : concilier vie professionnelle, vie familiale et sport est sans doute encore plus difficile pour les femmes que pour les hommes.
13Les facteurs « niveau de diplôme » ou « revenu du ménage » semblent intervenir dans l’alternative entre « un peu » de sport ou « pas du tout », et de façon plus nette pour les femmes, mais la pratique sportive intense paraît relativement indépendante de ceux-ci. L’accès à un club est plus fréquent à mesure que s’élève le niveau de diplôme ou de revenu ; ce fait s’observe tout particulièrement pour les femmes.
Une minorité de femmes en club ou association
14Moins nombreuses que les hommes à faire du sport, les femmes, lorsqu’elles pratiquent une activité le font très fréquemment en dehors des clubs et des associations. Les sports auxquels elles s’adonnent le plus souvent expliquent cette situation, voir par exemple la gymnastique, la natation, le vélo.
15Adhérer à un club (pour comprendre ces résultats p. 19) ne signifie pas être titulaire d’une licence sportive. Environ deux tiers des personnes déclarant appartenir à un club ou une association sont effectivement licenciés et possèdent en moyenne 1,3 licence.
16Être membre d’un club ou d’une association n’implique pas de participer à des compétitions : sur 100 pratiquants sportifs appartenant à un club, 55 font des compétitions. Là encore, les différences de comportement entre les femmes et les hommes peuvent être soulignées : dans les clubs, un tiers des femmes et deux tiers des hommes participent à des compétitions. Les femmes adhérant moins souvent à un club que les hommes ne représentent que le quart des compétiteurs, alors qu’elles constituent 40 % des effectifs en club.
17On peut appartenir à un club ou une association sportive sans pratiquer d’activités physiques et sportives. C’est le cas de 2 % des effectifs, environ 180 000 personnes, vraisemblablement bénévoles. 37 % des hommes et 19 % des femmes appartenant à un club y exercent des responsabilités.
3 compétiteurs sur 4 sont des hommes
18Les trois formes de manifestations sportives regroupées sous le terme de compétition (cf. pour comprendre ces résultats p. 19) sont étroitement imbriquées : 65 % des personnes qui participent aux rassemblements prennent part également aux compétitions officielles ou aux manifestations avec classement. Elles attirent des pratiquants sportifs assidus : 90 % des personnes qui participent à au moins deux des trois formes de compétition font du « sport » au moins une fois par semaine.
19Environ 8 millions de personnes, soit un peu moins du quart de celles qui déclarent pratiquer une activité physique et sportive, quelle que soit la fréquence de celle ci, se livrent à des compétitions (cf. Tabl. 1). Parmi elles, seulement 2 millions de femmes qui ont en moyenne un peu moins de 30 ans alors que les compétiteurs hommes sont âgés d’un peu plus de 35 ans en moyenne.
20Les 4,7 millions de personnes qui participent à des compétitions officielles sont un peu plus jeunes que la moyenne des « sportifs ». Les manifestations sportives avec classement réunissent environ 4,4 millions de personnes et les rassemblements 6,7 millions. À mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie sociale, la part des compétiteurs parmi les pratiquants sportifs s’accroît, et de façon encore plus nette pour les femmes que pour les hommes.
21La compétition draine un public plus large que celui des clubs ou des associations : un tiers des compétiteurs ne pratiquent pas régulièrement dans un club. Ils peuvent adhérer ponctuellement le temps d’une compétition, ou ils participent à des formes de compétitions ne nécessitant pas la pratique régulière en club. Cependant les compétiteurs sont en moyenne plus souvent membres d’un club : 66 % de l’ensemble des compétiteurs contre 15 % des non-compétiteurs.
22Degré d’appartenance à un club et nature des compétitions sont liés : 82 % des personnes qui participent à des compétitions officielles et les trois quarts des personnes qui participent aux manifestations sportives avec classement adhérent à un club ou une association, contre 43 % des personnes qui ne fréquentent que les rassemblements.
Sportif pour la vie ?
23Pour certaines activités, la pratique cesse plus ou moins brutalement après 24 ans : c’est le cas des sports de combat (82 % de moins de 25 ans), du basket-ball (72 %), handball (68 %), patinage (68 %), ou dans une moindre mesure de l’athlétisme et du tennis. D’autres se prolongent chez les jeunes adultes : c’est le cas du football (78 % de moins de 35 ans), du rugby (80 %), de la glisse (74 %), des arts martiaux (75 %), du roller (84 %), du tennis de table (64 %).
24Plus généralement, la pratique d’activités physiques et sportives diminue avec l’âge, notamment pour ceux et celles dont la pratique était occasionnelle ; en revanche, la pratique intense est relativement peu affectée par l’âge : c'est particulièrement vrai pour les femmes. Ceci peut s’expliquer d’une part par la nature des activités qu’elles pratiquent, mais aussi par leur espérance de vie : 82 ans pour les femmes contre 75 ans pour les hommes en France aujourd’hui.
RÉFÉRENCES
Wladimir Andreff et Jean-François Nys.- Économie du sport, Que Sais-je – PUF, 4° édition – 2001
Jean-François Bourg et Jean-Jacques Gouguet.- Économie du sport, Repères - édition La Découverte - 2001
« Jeunes et pratique sportive ».- Rapport au ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Choquet et H. Bourdessol (INSERM), Ph. Arvers (CRSSA), Ph.
Guilbert (CFES), Ch. de Peretti (INRP), INJEP – Janvier 2001
Christian Pociello.- Les Cultures Sportives, PUF – 1999
Assises nationales Femmes et Sport, 29 et 30 mai 1999 – Actes –, Ministère de la Jeunesse et des Sports.
« Historique de la participation des femmes aux Jeux Olympiques modernes et aux grandes compétitions internationales » A. Leclercq – CNOSF pour les
Assises départementales « Femmes et Sports » – Rodez 20 mars 1999
Olivier Donnat.-Les pratiques culturelles des Français, La Documentation française 1998
P. Irlinger, C. Louveau, M. Metoudi.- Les pratiques sportives des Français, Laboratoire de sociologie, INSEP, Paris – décembre 1987
25Note : Un sportif de haut niveau est un sportif licencié placé par sa fédération sportive dans une logique de performance au sein des Équipes de France lors des grandes compétitions internationales (Jeux olympiques, Championnats du monde et Championnats d'Europe). La discipline sportive qu’il pratique doit être reconnue de haut niveau par la Commission Nationale du Sport de haut niveau. L'inscription sur la liste des sportifs de haut niveau est validée par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
POUR COMPRENDRE CES RÉSULTATS
L’enquête « pratiques sportives 2000 » du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de l’Institut National du Sport et de l’Éducation Physique
Un champ limité aux personnes âgées de 15 à 75 ans, mais un concept large des pratiques sportives
26L’enquête a été menée en juillet 2000 auprès d’un échantillon de 6 526 personnes représentatif de la population âgée de 15 ans à 75 ans révolus se trouvant en France métropolitaine ou dans les DOM (par l’institut CSA). Elle vise essentiellement à estimer toutes les formes de pratique sportive, de la pratique institutionnelle (licencié en club sportif, dans d’autres structures) aux nouvelles pratiques (en famille, sport de rue, club privé, etc.), et à évaluer le taux de pratique par grande famille de disciplines. Chaque pratiquant a été interrogé en détail sur plusieurs activités pratiquées, trois au maximum. Le questionnaire porte sur les différentes modalités de pratique et les types d’adhésion.
Les résultats obtenus ici ne sont pas directement comparables avec ceux provenant d’autres sources
27L’enquête permanente sur les conditions de vie des ménages (INSEE), comprend dans son volet de mai « problèmes de santé » une question « Pratiquez vous une activité sportive ? » et dans son volet « loisirs » en octobre une question : « Avez vous pratiqué une activité sportive au cours des douze derniers mois ? ». D’une part cette dénomination est plus restrictive que « les activités physiques et sportives ». D’autre part, l’enquête du MJS « relance » les personnes qui déclarent au premier abord ne pas pratiquer d'activités physiques et sportives.
28L’enquête sur les pratiques culturelles menée en 1997 par le ministère de la culture et de la communication comportait une interrogation sur les pratiques sportives, au sein des questions sur les loisirs, mais sans relance. Le champ concerné était la population de 15 ans et plus.
29L’enquête menée en 1985 par l’INSEP sur les pratiques sportives des Français portait sur un échantillon de 3 000 personnes représentatif de la population de 12 à 74 ans, une population a priori plus sportive parce que plus jeune que celle de l’enquête de juillet 2000.
La pratique sportive (au sens de l’enquête)
30Le terme « pratique » est employé quelle que soit la fréquence déclarée de pratique d’activités physiques et sportives.
31Dans le texte, on distingue la pratique occasionnelle (moins d’une fois par semaine), la pratique régulière (une fois par semaine), la pratique soutenue (au moins une fois par semaine) et la pratique intense (plus d’une fois par semaine).
La compétition (au sens de l’enquête)
32Le mot compétition recouvre :
Les compétitions officielles organisées dans la cadre des activités des fédérations sportives, avec une licence.
Les manifestations sportives avec classement mises en place par tout type d’organisateur, avec ou sans licence requise. Leurs résultats ne débouchent pas sur des titres fédéraux. Par exemple : les marathons, les tournois de tennis, etc.
Les rassemblements, organisés de façon spontanée ou par des associations, qu’elles soient affiliées ou non au mouvement sportif, par exemple, les rassemblements de roller, etc.
L’appartenance à un club ou à une association (au sens de l’enquête)
33La question posée est « êtes-vous membre d’un club ou d’une association ? ». En conséquence, même employé seul, le mot « club » désigne un club ou une association.
34Appartenir à un club ou une association n’implique pas une prise de licence délivrée par une fédération. Inversement les personnes interrogées peuvent être titulaires d'une licence sans se considérer membre d un club sportif ou d’une association sportive.
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Données et études statistiques : jeunesse, sports et vie associative
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