Thème 4. Les déplacements à l’étranger
p. 249-257
Texte intégral
Questions et réponses
Points clés
■ Lors d’un déplacement à l’étranger, les transports, le décalage horaire et la confrontation à des habitudes alimentaires inhabituelles peuvent perturber le comportement nutritionnel du sportif. Dans ce contexte particulier, il convient d’apporter une attention toute particulière à son alimentation.
■ Il est possible d’accélérer la resynchronisation de l’horloge biologique pour récupérer d’un décalage horaire en adaptant son comportement alimentaire.
Pourquoi est-il important que le sportif soit très attentif à son alimentation lors de déplacements à l’étranger ?
1Voyager à l’étranger est récurrent chez les sportifs de haut niveau. Cependant, les troubles et les distractions liés à ces changements fréquents d’environnement peuvent perturber fortement la conduite alimentaire, ce qui s’avère parfois problématique, particulièrement lorsque la charge d’entraînement est élevée (lors d’un stage) ou lorsqu’il s’agit d’atteindre un pic de forme lors d’une compétition. Il convient alors de mettre en place des stratégies nutritionnelles afin :
de satisfaire les besoins quotidiens en glucides et en protéines ;
de conserver une balance énergétique équilibrée ;
de préserver un bon état d’hydratation ;
d’éviter tout problème d’intoxication alimentaire.
En quoi l’alimentation peut-elle influencer la resynchronisation de l’horloge biologique lors d’un voyage à l’étranger ?
2En raison de leurs nombreux déplacements à l’étranger, les sportifs souffrent fréquemment d’une désynchronisation de leurs rythmes circadiens par rapport à leur fuseau horaire de référence. Ces voyages engendrent en effet un certain nombre de problèmes, car, dans des conditions normales, l’horloge interne ne s’ajuste aux changements d’horaires qu’à raison d’une à deux heures par jour. Aussi, lorsque les déplacements portent sur plus de trois fuseaux, on constate, durant les premiers jours, un déphasage entre les rythmes biologiques circadiens de l’athlète et les rythmes environnementaux : c’est le décalage horaire. Il existe alors des stratégies nutritionnelles qui constituent un moyen simple d’accélérer la resynchronisation de l’horloge biologique, dans la mesure où certains aliments ont un pouvoir stimulant (les protéines, la théine, la caféine, notamment), tandis que d’autres favorisent l’endormissement (les glucides). En gérant la représentativité de ceux-ci avant, pendant le vol et lors de l’arrivée à destination, il est donc possible d’accélérer la resynchronisation et de limiter les effets néfastes du décalage horaire.
En pratique
1. Avant le voyage
Renseignez-vous sur la destination
3► La qualité de l’eau
4► Les conditions climatiques au mois d’août
5► La qualité du service de restauration et le type d’alimentation sur place
Établissez une liste de provisions à emporter en fonction de vos habitudes alimentaires
Préparez le décalage horaire au mois d’août
2. Pendant le vol
Adoptez les horaires de la destination
Veillez à votre hydratation
6Cf. Fiche no 10 L’hydratation, p. 332
3. Sur place, à l’étranger
Acclimatez-vous au décalage horaire
7> Mettez en place une stratégie nutritionnelle pour faciliter votre adaptation au décalage horaire (Cf. Fiche no 12 Le sommeil et la vigilance, p. 364).
8► Pour favoriser le sommeil
9► Pour favoriser l’éveil.
10 Mangez en petites quantités, et fractionnez vos repas
Conservez au maximum vos habitudes alimentaires
11> Dans vos choix au service de restauration
12> Lors de vos collations, et à l’entraînement
Adaptez votre hydratation aux conditions climatiques
13> Adaptez la concentration de votre boisson de l’effort selon la température (Cf. Fiche no 10 L’hydratation, p. 332)
14> Assurez-vous d’être bien hydraté(e)
Respectez les recommandations d’hygiène sanitaire
15► Avant chaque repas
16> Pensez à vous laver ou à vous désinfecter les mains
17► Les repas
18► Les boissons
Recette
Wok de bœuf, légumes épicés parfumés à la citronnelle
19Pour 2 personnes
20Préparation : 30 minutes
21Cuisson : 30 minutes
22Difficulté :
La viande
23■ 300 g de filet de bœuf
24■ 10 g de paprika
25Détailler le filet de bœuf en lanières et saupoudrer de paprika.
26Réserver.
Les légumes
27■ 150 g de carottes
28■ 100 g de pois gourmands
29■ 100 g de champignons noirs (shiitakes)
30■ 100 g de germes de soja
31■ Quantité suffisante d’huile d’olive
32■ Sel, poivre
33■ Piment rouge doux en poudre
34Émincer les shiitakes et les carottes en sifflet.
35Faire cuire tous les ingrédients séparément au Wok avec un peu d’huile d’olive et d’assaisonnement.
36Veiller à ce que les légumes restent croquants.
37Les égoutter et réserver.
La sauce
38■ 5 g d’huile d’olive
39■ 40 g d’échalotes
40■ 1 bulbe de citronnelle
41■ 10 g de gingembre épluché
42■ 10 g d’ail
43■ 20 g de miel
44■ 20 g de vinaigre de vin
45■ 40 g de sauce au soja
46■ 100 g de fond de veau reconstitué
47■ Coriandre fraîche
48Faire suer les échalotes ciselées avec les bulbes de citronnelle. Ajouter le gingembre et l’ail.
49Faire colorer en ajoutant le miel.
50Déglacer avec le vinaigre et la sauce au soja.
51Mouiller avec le fond de veau.
52Faire cuire doucement pendant 30 minutes environ.
53Mixer, passer au chinois et rectifier la sauce.
Finition
54Poêler vivement les lanières de filet de bœuf et assaisonner en fin de cuisson, puis décorer de piment rouge doux.
55Faire réchauffer les légumes dans la sauce.
56Disposer par dessus le filet de bœuf, et parsemer de coriandre fraîche au moment de servir.
Commentaire
57Ce plat a une teneur élevée en protéines. Il couvre la moitié des besoins journalier en fer de la femme (et 80 % des besoins journaliers de l’homme). La cuisson de la viande et des légumes limite le risque d’intoxication alimentaire.
58Il contient peu de glucides ; il est donc conseillé de l’accompagner d’une entrée et/ou d’un dessert riche en féculents (salade de pâtes ou de riz, gâteau de semoule ou de riz). Il peut être judicieux d’ajouter au repas un laitage pour apporter du calcium.
Analyse nutritionnelle par personne
Énergie (Cal) | Glucides (g) |
361 | 22 |
Lipides (g) | Protides (g) |
9 | 48 |
Auteurs
PhD. Service Recherche, Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), 11, avenue du Tremblay, 75012 Paris, Mission « Nutrition » à l’INSEP
Diététicienne-nutritionniste, Mission « Nutrition » à l’INSEP
PhD. Service Recherche, Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), 11, avenue du Tremblay, 75012 Paris, Mission « Nutrition » à l’INSEP
Diététicien-nutritionniste, Mission « Nutrition » à l’INSEP
Service médical – INSEP, Mission « Nutrition » à l’INSEP
Centre national de rugby (PDMS), Marcoussis, Mission « Nutrition » à l’INSEP
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