Thème 2. Les athlètes usent et abusent des compléments alimentaires
p. 123-128
Résumé
L’entraînement intensif régulier, ainsi que le stress physique et mental de la compétition, sont inhérents au sport de haut niveau et augmentent significativement les besoins nutritionnels en macro-et micronutriments. Ces besoins peuvent être généralement satisfaits grâce une alimentation contrôlée, sans apport de compléments alimentaires. Néanmoins, un petit nombre de compléments peuvent être utiles pour certains athlètes. Quand une carence en une vitamine ou un minéral spécifique est détectée, un complément peut constituer une solution bénéfique à court terme, associée à une solution diététique plus durable. Une complémentation alimentaire en créatine (3-5 g par jour pendant environ 30 jours, ou de plus fortes doses sur des périodes plus courtes) peut accroître la puissance musculaire, plus particulièrement au cours de sprints intermittents. Par ailleurs, la prise de créatine peut augmenter les adaptations du muscle lors d’entraînements en force. Les agents tampons, tels le bicarbonate et la β-alanine, peuvent être utilisés lors d’exercices de haute intensité pour lesquels l’acidose métabolique est un facteur limitant de la performance. L’action bénéfique de la caféine à faible dose (2-5 mg.kg-1 de masse corporelle) sur la performance est également bien établie. Selon des études récentes, les compléments alimentaires à base de nitrates permettraient aussi de réduire le coût énergétique lors de l’exercice ; ils amélioreraient ainsi la performance. La pratique du sport de haut niveau nécessite également la prévention des blessures et le maintien d’une bonne santé. Dans ce cadre, la glucosamine et le sulfate de chondroïtine peuvent être utiles pour le traitement des douleurs articulaires et contre l’ostéoarthrite chez certains athlètes ; cela étant, aucune étude n’a encore montré l’effet préventif de ces compléments. De façon unanime, l’ingestion excessive d’antioxydants ou de vitamine C au-delà des doses alimentaires recommandées est inefficace. Enfin, certains compléments alimentaires vendus dans le commerce peuvent malheureusement ne pas contenir d’éléments actifs. Pire, ils renferment parfois des substances interdites pouvant conduire à un contrôle antidopage positif. Il est recommandé d’ingérer des compléments alimentaires seulement sur l’avis d’un professionnel qualifié en nutrition sportive.
Texte intégral
1. Introduction
1Bien que de nombreux athlètes, à quelque niveau de compétition que ce soit, attachent une grande importance à l’utilisation de compléments alimentaires, il faut reconnaître que ceux-ci ne peuvent jouer qu’un rôle minime parmi tous les facteurs susceptibles de favoriser la performance sportive. Par rapport au talent, à l’entraînement, à la tactique et à la motivation, la nutrition a une influence relativement faible sur la performance, et les compléments ne représentent qu’une petite partie de la stratégie nutritionnelle de l’athlète. À tous les niveaux de compétition, sans doute les athlètes sont-ils relativement similaires. Aux niveaux les plus élevés, tous sont génétiquement doués, extrêmement motivés et subissent un entraînement intensif. Quand la marge entre la défaite et la victoire est faible, des facteurs parfois minimes peuvent déterminer le résultat d’une épreuve sportive. Ceci explique peut-être pourquoi les athlètes cherchent constamment à obtenir un avantage sur leurs adversaires.
2. Le point sur les études récentes
2Beaucoup d’études ont mis en valeur l’utilisation intensive qu’ils font de compléments alimentaires. L’une d’elles, non publiée et réalisée par Despiese et al, sur 310 participants aux championnats du monde de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), a révélé que les compléments étaient utilisés par 86 % des athlètes : 83 % des hommes et 89 % des femmes. Les raisons invoquées étaient les suivantes :
faciliter la récupération après l’entraînement : 71 %
se maintenir en bonne santé : 52 %
améliorer la performance : 46 %
prévenir ou guérir une maladie : 40 %
compenser un régime alimentaire déficient : 29 %
3Hekkinen et al. (2011) font état d’une utilisation intensive de compléments alimentaires chez les athlètes de haut niveau finlandais : 81 % en 2002, et 73 % en 2009. En revanche, Karimian et al. (2011) ont étudié l’utilisation de ces compléments chez 250 adeptes masculins et 250 adeptes féminins du body-building, et l’ont constatée chez 87 % des hommes (mais chez 11 % seulement des femmes) ; les raisons invoquées sont la santé (45 %), l’amélioration du système immunitaire (40 %) et le développement de la performance sportive (25 %). Le degré d’utilisation varie beaucoup, en partie parce que la notion de complément alimentaire manque de précision. Certaines études incluent les boissons, les barres, les gels ou d’autres produits énergétiques ; d’autres adoptent une définition plus restrictive. Les raisons qui poussent les athlètes à consommer ces compléments alimentaires sont les mêmes que celles avancées par certains membres de la population générale qui veillent à leur santé : la qualité de la nourriture est réduite à cause de l’agriculture intensive et des méthodes de production modernes. Les compléments alimentaires sont utilisés en majorité par ceux qui font du sport pour se maintenir en bonne santé : c’est d’ailleurs l’argument qu’ils avancent en priorité, plus souvent que celui de la performance.
4L’athlète sérieux doit se préoccuper autant de l’une que de l’autre : une maladie ou une blessure nécessitant l’interruption de son entraînement peuvent perturber sa préparation, et une maladie au moment des compétitions clés peut compromettre sa saison entière.
5Certains athlètes recourent aux compléments alimentaires parce qu’ils ne se croient pas capables de s’adapter au stress de l’entraînement ou de la compétition par la seule alimentation, et qu’ils pensent que les compléments vont leur apporter un avantage spécifique dans ces deux situations. De plus, on sait que les compétiteurs heureux consomment des compléments, et leur usage est souvent recommandé ou encouragé par des personnes influentes évoluant autour d’eux, y compris les entraîneurs ou les partenaires d’entraînement. Il est également prouvé – mais ceci est anecdotique – que les quantités de compléments utilisées par les athlètes dépassent les doses recommandées. Cette philosophie du « plus, c’est mieux » est encouragée par la conviction que les rivaux utilisent des doses encore plus élevées. Même les athlètes de haut niveau n’ont pas toujours accès à un conseil professionnel : Hekkinen et al. (2011) signalent ainsi que seulement 27 % des 372 athlètes qu’ils ont étudiés en 2009 pouvaient consulter un professionnel de la nutrition du sport.
6Il existe plusieurs questions clés qu’un athlète devrait se poser avant de commencer à prendre des compléments alimentaires. La première est l’évaluation de leur efficacité : l’athlète doit rechercher de bonnes raisons pour recourir à eux. Autrement dit, il doit vérifier leur efficacité, de préférence au niveau de sa propre discipline et à l’aide de données collectées auprès d’athlètes de même niveau. Il arrive souvent que les preuves d’efficacité soient limitées. Pour certains des produits en vente dans le commerce, il est impossible de trouver des résultats probants obtenus par des essais aléatoires contrôlés par placebo. Beaucoup de compléments sont vendus sur la simple recommandation d’athlètes victorieux, même si ceux-ci n’ont pas utilisé les produits. Quand les évaluations existent, elles sont rarement réalisées sur les sportifs de haute performance ; or, les facteurs qui limitent les résultats peuvent être différents entre les athlètes de haut niveau, les adeptes du sport loisir ou les personnes non entraînées, qui participent le plus souvent aux études de laboratoire. Il est possible que les modèles utilisés en laboratoire ne conviennent pas à la discipline de l’athlète, voire que les données recueillies n’aient pas de lien direct avec la performance. Le seuil anaérobie, par exemple, peut être corrélé avec la performance en endurance dans une population hétérogène, mais ce n’est pas à lui seul un bon marqueur, car il peut varier radicalement en réponse à des interventions nutritionnelles. Pourtant, des changements de ce type sont souvent interprétés comme preuves d’une influence sur les résultats (Graef et al. 2009). De même, la capacité de travail physique au seuil de fatigue est une mesure indirecte, basée sur des relevés électromyographiques effectués lors d’un test incrémenté qui peut ne pas avoir de relation avec la performance. Cela n’a pas empêché certaines études d’utiliser ce paramètre et de conclure qu’une période de supplémentation en |3-alanine pouvait améliorer l’endurance musculaire (Stout et al. 2008), même si aucune mesure de la performance n’avait été réellement effectuée.
7Aucune tentative sérieuse n’a été faite pour évaluer l’efficacité des compléments alimentaires utilisés par les athlètes ou ceux employés par la population générale. Cela vient, en partie, du fait que l’évaluation de leur efficacité est problématique. En effet, de nombreux compléments sont destinés aux athlètes ou, du moins, aux personnes qui s’entraînent sérieusement et participent à des championnats de haut niveau. Or, celles-ci se soumettent rarement à des tests de laboratoire parce que cela perturberait inévitablement leurs programmes d’entraînement et de compétition. De plus, les tests effectués sur les adeptes du sport loisir ne sont pas nécessairement intéressants pour les sportifs de haut niveau : il semble, en effet, que les facteurs limitant la performance soient très différents dans les deux populations.
8Les difficultés rencontrées dans l’évaluation des compléments alimentaires sont donc réelles. Même une chose aussi simple que la performance ne peut être mesurée sans un degré d’incertitude, vu le caractère variable qui lui est inhérent. La validité, la fiabilité et l’instabilité des tests couramment employés pour mesurer la performance ont récemment suscité une importante controverse. Des tests à puissance constante jusqu’à épuisement volontaire ont en effet été employés pour étudier l’influence de plusieurs facteurs, mais cette méthode a été critiquée pour son manque de validité écologique et sa médiocre fiabilité test-retest. Ce point de vue est conforté par les résultats de Jeukendrup et al. (1996) qui ont régulièrement observé une faible reproductibilité de la performance, d’un jour sur l’autre, lors d’épreuves durant lesquelles les sujets devaient maintenir une intensité imposée le plus longtemps possible (coefficient de variation : 27 %). Lors d’épreuves contre-la-montre consistant à parcourir une distance donnée le plus rapidement possible, une plus grande reproductibilité de la performance est rapportée (coefficient de variation : 4 %). Cependant, les effets sur la performance en réponse aux tests à puissance constante sont plus importants que ceux observés lors des protocoles contre la montre : ceci compense la grande variabilité test-retest qui donne un rapport signal/bruit très semblable à celui obtenu avec les protocoles contre-la-montre (Amman et al. 2008 ; Curell et Jeukendrup 2008). Dans certains cas, la limite évidente des tests du type contre la montre constitue, en revanche, une difficulté lorsque l’on compare l’effet d’une intervention sur la réponse physiologique à l’effort, étant donné que la charge de travail relative peut, à tout moment, varier fortement d’un individu à l’autre. Il est essentiel que ceux qui envisagent d’utiliser des compléments alimentaires comprennent les limites de la preuve expérimentale. La marge entre la première et la deuxième place d’une finale olympique est très faible, et la différence entre la première et la dernière place peut même être inférieure à la fiabilité des tests de performance en laboratoire. Montrer qu’un complément alimentaire n’améliore pas la performance ne signifie pas qu’il ne présente pas quelque intérêt pour certains athlètes. En effet, on remarque de plus en plus souvent qu’il existe des « bons » répondeurs et des « mauvais » répondeurs parmi les sujets participant à une étude. Classer un individu dans l’une ou l’autre de ces deux catégories nécessite de nombreux tests, mais si, lors d’un test, certains athlètes s’améliorent, et les autres non, il se peut que l’explication réside dans la variation aléatoire de la réponse.
9Si une chose aussi simple que la performance en endurance ne peut être mesurée de façon fiable, les difficultés à évaluer l’efficacité redoublent lorsque les objectifs ne sont pas bien définis. Même avec des investissements financiers très importants, il n’est pas réaliste de prévoir une preuve claire d’efficacité dans les domaines qui importent aux athlètes, comme la gestion de la blessure, la fatigue musculaire, les fonctions immunitaires et la santé des articulations. L’étude GAIT (Glucosamine/Chondroitin Arthritis Intervention Trial) a, par exemple, duré deux ans et a coûté 12,5 millions de dollars américains, mais ses résultats sont peu concluants. La phase 1 de l’étude a conclu qu’une prise combinée de glucosamine et de sulfate de chondroïtine ne soulageait pas suffisamment les douleurs liées à l’arthrose, même si les participants d’un sous-groupe, présentant des douleurs modérées à sévères, avaient ressenti une nette amélioration (Clegg et al. 2006). La phase 2 du test a conclu que les compléments, pris soit seuls soit de manière combinée, ne réussissaient pas mieux qu’un placebo à ralentir la perte de cartilage dans l’arthrose du genou (Sawitzke et al. 2008). Dès lors, les sociétés productrices de compléments alimentaires hésitent à faire d’importants investissements dans la recherche avec des résultats aussi incertains.
10Par ailleurs, il faut tenir compte non seulement de l’intérêt potentiel d’un complément, mais aussi de ses coûts et de ses risques (Maughan et al. 2011). Certains compléments sont onéreux et ne représentent pas un bon investissement financier pour les athlètes. D’autres peuvent même constituer un risque pour la santé ou la performance, ou conduire à un contrôle antidopage positif. La question des compléments et du dopage sera abordée ultérieurement, mais on peut déjà dire qu’il est difficile pour les athlètes de prendre une décision éclairée dans le domaine des compléments quand tous les paramètres ne sont pas connus.
11Parmi les centaines ou même les milliers de compléments alimentaires en vente dans le commerce, seuls quelques-uns peuvent être recommandés, comme la créatine, la caféine, les agents tampons et, peut-être, le nitrate. D’autres ont un effet sur la performance ou la santé, comme l’arginine, la glutamine, la β-alanine, l’échinacée, la glucosamine, les antioxydants, la carnitine et le zinc, mais les essais cliniques aléatoires sur ces produits sont presque totalement absents. L’athlète doit également être conscient qu’un complément peut présenter un intérêt dans certaines situations et aucun dans d’autres. Il doit s’assurer que cet intérêt est réel pour sa discipline, et savoir comment et quand utiliser le complément, pendant l’entraînement ou la compétition. Ce court article n’a pas pour objectif d’évaluer l’efficacité des compléments alimentaires, et les athlètes doivent prendre conseil auprès d’un spécialiste de la nutrition du sport.
12Certains produits renferment des impuretés (plomb, éclats de verre, déjections animales) à cause de mauvaises méthodes de fabrication. D’autres ne contiennent pas les ingrédients coûteux indiqués sur l’étiquette, mais seulement des composants bon marché. Les sportifs susceptibles de subir des tests antidopage doivent savoir également que certains compléments renferment des produits dopants dont le nom n’apparaît pas sur l’étiquette (Maughan 2005). Dans certains cas, la contamination semble accidentelle, résultant du transfert d’un produit au cours du processus de fabrication. Cependant, les niveaux de substances interdites dépassent parfois les doses thérapeutiques, et il existe des cas où des produits normalement sans effet sont associés à des agents pharmaceutiques très efficaces. Il n’est pas accidentel que des agents anabolisants soient couramment présents dans les produits destinés à la construction musculaire, des agents anorexiques dans les produits visant la perte de poids, et des stimulants dans les toniques. Pour de nombreuses substances interdites, la quantité induisant un contrôle positif est extrêmement faible. Dans une étude réalisée par Watson et al. (2009), cinq des vingt sujets ayant pris une dose de 2,5 µg de précurseur de la nandrolone ont produit au moins un échantillon d’urine contenant des métabolites de nandrolone à un niveau qui aurait donné un résultat positif ; avec une dose de 5 µg, quinze des mêmes vingt sujets auraient été contrôlés positifs. Le principe de stricte fiabilité qui régit le contrôle antidopage signifie que l’athlète ne peut pas utiliser comme excuse l’absence de signalement, sur l’étiquette du produit, de la substance interdite. Dans une étude réalisée par le laboratoire antidopage de Cologne, 634 compléments alimentaires non hormonaux ont été obtenus dans treize pays auprès de 215 fournisseurs différents (Geyer et al. 2004). Après analyse, onze stéroïdes androgènes anabolisants différents ont été trouvés : 94 (14,8 %) échantillons contenaient des prohormones non déclarées sur l’étiquette (« compléments positifs »). Aucune donnée fiable n’a été obtenue pour 66 échantillons (10,4 %) à cause des effets de matrice, et il est possible qu’au moins 25 % des échantillons aient contenu des stéroïdes androgènes anabolisants interdits. Ces résultats ont été reproduits plusieurs fois et devraient sérieusement préoccuper les athlètes amenés à subir des contrôles antidopage.
13Différents programmes de certification des compléments alimentaires ont été établis pour permettre aux fabricants de tester les ingrédients de base et les produits finis. Même si ces systèmes ne garantissent pas totalement l’absence de substances interdites, ils permettent de réduire considérablement les risques. Tous les athlètes devraient soutenir les fabricants qui s’efforcent de mettre au point des produits sûrs.
14En résumé, le recours aux compléments alimentaires ne peut pas se substituer à une alimentation saine et équilibrée, et les athlètes sont mis en garde contre une utilisation aveugle de ces produits. Quand les besoins énergétiques ou les choix alimentaires sont réduits, une faible dose de compléments à large spectre, associant vitamines et minéraux, peut être employée. Certains compléments peuvent s’avérer utiles quand un besoin spécifique est démontré, à condition qu’une analyse détaillée de leurs avantages et effets nocifs éventuels ait été effectuée au préalable.
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Auteur
PhD. School of Sport, Exercise and Health Sciences, Loughborough University, Loughborough LE11 3TU, Royaume-Uni
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