Chapitre 6. Le Panel démographie familiale, Belgique, 1992-2004
p. 165-180
Résumé
En 1989, les services de la Programmation de la politique scientifique ont chargé les services de Sociologie de la famille de l’université de Liège et de l’universitaire Instelling Antwerpen de lancer ensemble une enquête de grande envergure. Pendant onze ans, une même série de questions a été soumise au même échantillon d’individus et de ménages à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie. C’est en 1992 que le terrain de cette étude longitudinale démarrait. Les questionnaires élaborés par les deux centres universitaires abordent des thèmes comme la structure et les relations familiales, le logement, la santé, les enfants, la mobilité géographique, les conditions de vie, les valeurs, les opinions, etc. La première vague d’enquêtes, en 1992, récoltait 4 438 réponses positives de ménages et 8 741 adultes (questionnaires individuels), la dernière vague, en 2002 rassemblait 3 346 ménages et 5 361 adultes.
Texte intégral
1Nom précis de l’enquête : le Panel démographie familiale
2Anglais : Panel Study on Belgian Households (PSBH)
3Équipe de recherche : l’histoire du panel est bien longue et l’équipe des chercheurs de départ s’est considérablement étoffée et modifiée. Les personnes composant actuellement l’équipe sont : Marie-Thérèse Casman, Valérie Lenoir, Marjorie Nibona et Laurent Nisen. Des chercheurs ayant travaillé précédemment dans le service ont également traité la question de la parenté et de l’entraide familiale. Il s’agit principalement d’Anne Gauthier et de Jean-François Stassen. Marie-Thérèse Casman, quant à elle, a abordé cette question par le biais des représentations sociales du vieillissement à partir d’un module introduit dans le questionnaire « Adulte » du panel en 2001.
4Initiateur de la recherche : en 1989, les services de Programmation de la politique scientifique (maintenant services fédéraux des Affaires scientifiques, techniques et culturelles) chargeaient les services de Sociologie de la famille de l’université de Liège (madame Bernadette Bawin-Legros) et de l’universitaire Instelling Antwerpen (madame Thérèse Jacobs) de lancer, en collaboration, une enquête de grande envergure, le « Panel démographie familiale ». De 1994 à 2001, le PSBH (ULG/UIA) a été choisi par l’institut national de statistique, qui n’est autre que le représentant officiel de la Belgique à l’Europanel (Eurostat), pour réaliser les enquêtes belges du Panel communautaire de ménages (ECHP : European Community Household Panel). En 2004, les responsables académiques des projets étaient pour l’université de Liège, René Doutrelepont, professeur ordinaire, et pour l’universitaire Instelling Antwerpen, Dimitri Mortelmans.
1. Problématique et objectifs
1.1. Courant de recherches dans lequel s’inscrit l’enquête
5La vie, privée ou publique, n’est plus vécue telle un « long fleuve tranquille ». Le changement est au cœur des sociétés contemporaines : la dynamique familiale et le parcours professionnel par exemple sont liés à une conception de la vie sociale dans laquelle il n’y aurait plus un modèle de trajectoire dominant, mais plutôt une succession de séquences à caractère mobile (séquence conjugale, monoparentale, de famille reconstituée, emploi stable, période de chômage, formation complémentaire, etc.). Ces tranches de vie diffèrent dans leur chronologie et leur agencement selon les milieux sociaux et les étapes de la vie.
6Depuis le milieu des années 1960, « la » famille s’est vue soumise à une série de redéfinitions qui s’inscrivent à la fois dans une certaine permanence et dans des métamorphoses. En fait, « la » famille a fait place « aux » familles, dans le sens où il n’y a plus une façon vraiment hégémonique (même si elle reste numériquement dominante) de concevoir l’union de deux individus ou encore l’exercice de la parentalité.
7Par ailleurs, le vieillissement démographique (entraîné par la diminution de la fécondité et l’augmentation de l’espérance de vie) suscite de nouvelles interrogations concernant l’aide aux personnes âgées « dépendantes ». Les familles ne sont certes pas indifférentes aux soins des âgés, mais les principales dispensatrices de soins (les femmes) sont moins disponibles du fait de leurs engagements professionnels et sociaux plus exigeants. Ainsi, de nouvelles formes de solidarité doivent s’imaginer, combinant souvent la coordination entre l’aide informelle (les familles) et l’aide formelle (les services d’aide et de soins à domicile). Satisfaction ou déception et frustration... Comment ces changements sont-ils vécus par les différents acteurs ?
1.2. Objectifs
8L’objectif principal du projet était de constituer une banque de données utilisable par la communauté scientifique et publique. Au niveau de l’étude sur les familles, il s’agissait de répondre aux questions suivantes :
quelle est l’évolution des modèles de famille ? Pourquoi le modèle familial considéré comme dominant, il y a deux décennies (famille conjugale), a-t-il fait place à une pluralité de comportements familiaux ?
quels sont les critères intervenant dans le choix d’un conjoint ?
quels types de logement occupent les différents ménages de notre échantillon ? Quels changements ces logements subissent-ils au cours du temps, en fonction notamment de modifications dans la composition des ménages ?
plus largement, quelles sont les conditions de vie des ménages ? Comment ont-elles évolué au cours des onze années de l’enquête ?
comment les échanges intergénérationnels s’opèrent-ils, que ce soit au niveau de l’aide domestique, des échanges financiers ou du soutien affectif ?
9Le premier objectif du panel est par conséquent d’offrir une information sur la nature, la fréquence et l’enchaînement des changements qui modifient les modes de vie, mais aussi d’évaluer leur influence sur le bien-être moral et matériel des personnes concernées.
10Au-delà des questions identiques posées chaque année, des modules traitant de thèmes divers étaient ajoutés au questionnaire « Adulte ». Ainsi, en 1993, le module spécifique concernait les relations intergénérationnelles. En 1998, c’était un module sur les relations conjugales, en 2000 un module sur les relations et les contacts sociaux, en 2001 un module sur les représentations sociales du vieillissement, et en 2002, un module sur l’intimité.
1.3. Présentation du type d’enquête
1.3.1. Éléments de composition de l’enquête
11Chaque vague d’enquêtes est basée sur quatre types de documents, eux-mêmes convertis en quatre fichiers informatiques. Il s’agit de :
la feuille de contact : présentation du ménage (qui vit dans ce ménage, dates de naissance des individus qui le composent, liens existant entre chaque membre du ménage, etc.). Elle permet d’assurer le suivi du ménage année après année. Lorsqu’un individu quitte le ménage (pour des raisons de séparation ou parce qu’un jeune quitte ses parents par exemple), on le suit et on intègre les personnes éventuelles avec qui il vit. De même, si une personne rejoint le ménage (par exemple une personne âgée qui vient vivre chez sa fille ou un adulte qui revient après une séparation), on mentionne le changement sur la feuille de contact ;
le questionnaire ménage : il comporte des questions concernant le ménage (caractéristiques du logement et ses problèmes éventuels, le statut d’occupation, les charges que représente le logement, les revenus du ménage, des questions touchant à la privation relative, etc.) ;
le questionnaire enfant : il est rempli par un adulte du ménage. Les questions, situées à la fin du questionnaire ménage, visent à cerner les conditions d’existence (éducation, loisirs, mode de garde, etc.) des individus de moins de 16 ans vivant dans le ménage ;
le questionnaire adulte : chaque personne de plus de 16 ans répond à ce questionnaire. Il constitue une sorte de biographie de l’individu, avec notamment des questions sur la vie familiale, les revenus personnels, l’éducation, la formation, les valeurs, les loisirs, la santé, les revenus, la pratique religieuse, etc.
1.3.2. Financement
12Le projet de recherche est cofinancé par les services fédéraux des Affaires scientifiques, techniques et culturelles (SSTC) et par Eurostat. Le projet est réalisé en collaboration avec l’Institut national de statistique.
1.3.3. Date et durée de la collecte
13La première vague d’enquête a eu lieu en 1992, puis une vague par année a suivi jusqu’en 2002, ce qui fait un total de 11 vagues d’enquêtes. Le calendrier de l’année se présentait comme suit : janvier et février étaient consacrés à la rédaction des questionnaires et des autres documents nécessaires à l’enquête (lettre d’introduction, manuel de l’enquêteur, bulletin d’information, etc.). Les formations des enquêteurs et la distribution des documents se déroulaient durant le mois de mars. Le terrain de l’enquête était effectué jusqu’à la fin juin environ. Ensuite, la codification était réalisée durant les mois de juillet, août et septembre. Enfin, la fin de l’année était mise à profit pour réaliser le cleaning (le nettoyage) des données et pour préparer les fichiers informatiques de la vague suivante.
1.3.4. Taille de l’échantillon
14Il s’agit d’un échantillon pondéré de communes, scindé en 275 points d’échantillonnage (ou clusters). Sur la base des fichiers du registre national, 100 adresses de chefs de ménage par cluster ont été choisies aléatoirement (soit 27 500 adresses). Afin de corriger les refus dans certaines catégories de la population, une première « manipulation » de chaque cluster a été réalisée : un code précis a été attribué à chaque adresse selon deux critères (l’âge du chef de ménage et la taille du ménage). Sur base du classement des adresses selon un ordre croissant de code, chaque cluster a été scindé en deux listes : une liste A constituée de 20 adresses de départ et une liste B de 80 adresses de remplacement. Au moment de l’enquête sur le terrain (première vague d’enquêtes PSBH), lorsque survenait une impossibilité de réaliser une enquête auprès d’un ménage de la liste A, l’enquêteur se tournait vers un ménage de la liste B de même code.
15Les données actuellement disponibles portent sur quelque 8 000 personnes.
2. Description du questionnaire
16Le questionnaire est le résultat d’une mise en commun des questions PSBH (faculté d’économie, de gestion et de sciences sociales, université de Liège et département politique en sociale Wetenschappen, universitaire Instelling Antwerpen) et des questions de l’ECHP (European Community Household Panel, Eurostat). Les questions qui concernent l’entraide sont les suivantes :
« Vos activités quotidiennes comprennent-elles la garde d’enfants, que ce soit ou non les vôtres, et ce, sans être payé(e) en retour ? Si oui, environ combien d’heures par semaine pendant la journée ? » ;
« Vos activités quotidiennes comprennent-elles des soins à une autre personne qui nécessite une aide vu son âge, une maladie ou une incapacité ? (Cette personne peut soit habiter dans le ménage, soit en dehors du ménage). Si oui, où vit (vivent) la(es) personne(s) dont vous vous occupez ? Parmi ces personnes trouve-t-on...? Votre conjoint ou votre partenaire, vos parents, vos beaux-parents, vos enfants, un autre membre de la famille, une personne en dehors de la famille ? Quelle aide lui (leur) prodiguez-vous ? Préparer les repas chauds, faire la lessive, donner les soins, nettoyer la maison, veiller à ce que la personne suive bien sa médication, donner à manger ou à boire à la personne, écouter ses histoires ou ses doléances, autres (préciser) ? Environ combien d’heures par semaine ? Le fait d’effectuer ces tâches, à savoir vous occuper des enfants ou d’autres personnes qui en ont besoin, entraîne-t-il les conséquences suivantes ? Vous avez moins de temps à consacrer à un travail professionnel que vous ne le feriez dans d’autres circonstances ? » ;
« Selon quelle fréquence parlez-vous à vos voisins ? » ;
« Au cours de la semaine passée, avez-vous parlé avec quelqu’un qui ne fait pas partie du ménage, même au téléphone ? » ;
« Au cours des 12 derniers mois, avez-vous reçu une aide financière de personnes extérieures au ménage, à savoir des membres de la famille, des amis ou d’autres personnes ? (Veuillez ne pas comptabiliser les pensions alimentaires versées par l’ex-conjoint pour l’entretien et l’éducation des enfants, ainsi qu’une éventuelle pension alimentaire pour vous-même). À combien s’est élevé le montant total de cette (ces) aide(s) extérieure(s) pour l’année 2000 ? Qui, parmi ces personnes, vous a offert un support financier ? À qui avez-vous offert un support financier ? Époux ou partenaire, ex-époux ou ex-partenaire, père, mère, enfant, grands-parents, autre personne de la famille, autres ? » ;
« Au cours des 12 derniers mois, avez-vous fait des dons d’argent à des personnes de la famille ou à des amis, à savoir des personnes extérieures au ménage ? À qui avez-vous offert un support financier ? Époux ou partenaire, ex-époux ou ex-partenaire, père, mère, enfant, grands-parents, autre personne de la famille, autres ? » ;
« Si l’enquêté vit en couple. Parmi les propositions suivantes, pouvez-vous me dire comment elles s’appliquent à votre propre situation ? Elles s’appliquent très mal (1), assez mal (2), assez bien (3) ou très bien (4) ? » ;
« Avez-vous des enfants qui vivent en dehors de chez vous ? Si oui, pouvez-vous donner quelques renseignements qui concernent uniquement ces enfants qui vivent en dehors de chez vous (vous allez du plus âgé au plus jeune) ? Nous commencerons par vous demander s’ils sont de sexe masculin ou féminin et en quelle année ils sont nés ? Quelle est la distance qui sépare vos habitations respectives, et à quelle fréquence vos enfants viennent-ils chez vous et vous chez eux ? Au cours des trois derniers mois, avez-vous rendu les services suivants à vos enfants ? Aide financière, soutien affectif, aide domestique, soins, garde des petits-enfants, coup de pouce professionnel, coup de pouce scolaire, autres (précisez) ?. Au cours des trois derniers mois, vos enfants vous ont-ils rendu les services suivants ? Aide financière, soutien affectif, aide domestique, soins, garde des petits-enfants, coup de pouce professionnel, coup de pouce scolaire, autres (précisez) ? » ;
« Vos parents habitent-ils ensemble ? Quelle est la distance qui sépare vos habitations respectives et à quelle fréquence vos parents viennent-ils chez vous et vous chez eux ? » ;
« Si une personne très âgée éprouve des difficultés à vivre seule, quelle solution vous paraît la plus adéquate, que lui conseilleriez-vous ? Veuillez choisir la meilleure solution, à votre avis, et une deuxième solution de remplacement : rester chez elle en recourant à des aides formelles (services à domicile), rester chez elle en recourant à des aides informelles (la famille, le voisinage), rester chez elle en combinant aides formelles et informelles, aller vivre chez un enfant, aller vivre chez une autre personne de la famille (frère, sœur, neveu, etc.), entrer dans une maison de repos, ou autre solution (laquelle) ? »
17Il convient de préciser que toutes ces questions peuvent être corrélées avec d’autres variables, comme l’âge, le niveau d’instruction, les revenus, la formation, l’activité professionnelle, etc.
18L’intérêt et l’innovation de cette enquête résident surtout dans son dispositif en panel. La plupart des études se font de façon transversale et une approche longitudinale apporte une particularité qui est de suivre les mêmes individus durant un laps de temps long (sans doute pas assez longtemps). De plus, ce type d’étude n’avait pas encore été réalisé en Belgique. Cependant, cette étude comporte quelques limites : il y a le problème du taux d’attrition (c’est-à-dire les individus qui refusent de continuer ou qui disparaissent de l’échantillon pour une autre raison) et le fait que les investigations soient limitées (on ne peut en effet pas demander aux répondants de répondre à un questionnaire comportant des centaines de pages). Un autre problème se présente lorsqu’on veut travailler sur des sous-échantillons spécifiques, par exemple, les femmes âgées de 50 ans ayant un diplôme d’études primaires et ayant une activité professionnelle dans l’enseignement. On peut alors dans certain cas se retrouver avec un échantillon trop réduit et cela d’autant plus si on veut suivre des trajectoires (ce qui implique la participation des personnes à toutes les vagues d’enquête).
3. Collecte des données
3.1. Déroulement de la collecte
19Le « travail de terrain » consiste essentiellement en la formation des superviseurs (un par région) et des enquêteurs qui prennent ainsi connaissance des « règles » qui prévalent en matière d’interrogation des personnes (pour cela, ils disposent également d’un manuel de l’enquêteur). Ceux-ci sont alors prêts à se rendre dans les ménages pour faire passer les questionnaires aux individus les composant. L’étude par panel demande une grande fidélisation des répondants et, on a constaté, que celle-ci passe par la fidélisation des enquêteurs. Cela détermine ainsi le profil des enquêteurs (par exemple, éviter de recourir à des étudiants, car une fois leurs études terminées, ils passent à d’autres occupations et ne sont plus disposés à réaliser des enquêtes).
20L’équipe du panel avait recours à quelques moyens pour fidéliser les répondants : l’envoi d’une carte de vœux pour les fêtes de fin d’année, un petit bulletin reprenant des résultats de l’enquête précédente, un petit cadeau pour les participants (billet de loterie, chèque cadeaux, boîte de chocolats, etc.). Il faut bien sûr rappeler que les données recueillies sont confidentielles, ainsi par exemple sur les questionnaires apparaissent seulement les prénoms et les numéros de ménages ou d’adultes.
21Ensuite, après la collecte des données, commençait le travail d’encodage, puis le cleaning, c’est-à-dire le nettoyage des données afin de remédier à toute une série d’erreurs (d’encodage par exemple), pour terminer par la fusion des données entre les deux équipes. Il se passe donc toujours un laps de temps de plusieurs mois entre la collecte des données et leur mise à disposition.
3.2. Taux de non-réponse
22Lors de la première vague, le taux de réponse en considérant le nombre d’adresses valables a été pour la Belgique de 49,7 %, mais d’importantes disparités existaient selon les régions. C’est surtout à Bruxelles que le taux de réponse a été le plus faible, à savoir 39,9 %, alors qu’il était de 56,4 % pour la Flandre et de 48,2 % pour la Wallonie.
23Lors de la dixième vague (2001), sur 1 726 ménages contactés (il faut compter dans ce chiffre les ménages ayant participé l’année précédente et les ménages recontactés après un refus « doux »), 1 349 ont participé, soit 2 354 adultes. Par rapport à l’année précédente, cela représente 89 % de participation, puisque les ménages ayant réellement participé en l’an 2000 étaient au nombre de 1 511. La différence entre les ménages contactés et les ménages ayant participé représente en fait les ménages qui ont refusé simplement parce que, cette année-là, ils étaient dans l’impossibilité temporaire de participer.
3.3. Disponibilité des données
24Les fichiers de données sont mis gratuitement à la disposition d’utilisateurs (chercheurs, doctorants, étudiants de dernière année, etc.), le personnel des régions (région Wallonne) et les organismes d’intérêt public. Pour les autres types de demandes, plus ponctuelles (la presse par exemple), il n’est pas impossible qu’un membre de l’équipe réalise les traitements statistiques, moyennant certaines conditions.
25Par ailleurs, un cd-rom comportant les données des onze vagues et des informations utiles pour leur utilisation peut être acheté.
3.4. Traitement des données
26Selon les utilisateurs, toute une série de méthodes statistiques différentes est employée : fréquences simples, croisements entre variables, analyses factorielles, créations d’échelles (par exemple échelle de dépression), création de profils longitudinaux, régressions logistiques, analyses concernant le parcours de vie, etc. Dans la mesure où les données sont utilisées par un grand nombre d’utilisateurs, nous ne pouvons pas relever de façon exhaustive toutes les méthodes employées.
4. Résultats de l’enquête
27On peut difficilement résumer les résultats du panel dans la mesure où, il a été utilisé par de nombreux chercheurs dans des domaines très variés. De plus, son exploitation est loin d’être clôturée et beaucoup de questionnements peuvent encore trouver des éléments de réponse à partir de l’analyse des différentes variables. Nous reprendrons donc la description de quelques résultats importants à l’heure actuelle.
28La baisse des taux de mariages et de la fécondité, et l’augmentation des taux de divorces, de naissances hors mariage et de familles monoparentales ne signifient-ils pas une déconstruction de la famille comme structure au profit d’une famille vue comme valeur ? Il ne s’agirait plus pour chacun de répondre à un devoir social (d’union, de procréation), mais de répondre à un droit au bonheur et à l’épanouissement personnel. L’analyse des relations familiales et de couple peut apporter des éléments dans ce questionnement qui occupe nombre de chercheurs en sociologie de la famille. Les valeurs qui fondent la cohésion familiale ont-elles évolué entre 1992 et 2002 ?
29La direction interdépartementale de l’intégration sociale a édité en 2001 un « premier rapport sur la cohésion sociale en région wallonne ». C’est en fait dans le prolongement du rapport général sur la pauvreté que le Gouvernement wallon a décidé d’entreprendre la rédaction de ce rapport qui comporte trois parties, dont une statistique. Dans ce volet statistique, des banques de données ont été utilisées et, parmi elles, tout particulièrement le Panel démographie familiale (PSBH).
4.1. Situations et relations familiales
30Dans le chapitre sur la famille, les données utilisées sont celles des cinq premières vagues du PSBH. « Afin d’évaluer l’enjeu de la cohésion sociale, il est intéressant de se pencher sur l’évolution des structures familiales et des situations de vie de la population. Ces dernières changent selon la génération d’appartenance des individus et leur avancement dans le cycle de vie. Le PSBH permet de récolter des informations précieuses à ce sujet ».
31Ce chapitre brosse de façon détaillée les situations et les relations familiales en comparant les diverses régions de la Belgique. Il aborde également les conditions de vie des enfants en décrivant les conditions financières des ménages avec des enfants de moins de 16 ans. De plus, il décrit les problèmes de pauvreté en rapport avec la composition de la famille et soulève la question des difficultés de vie des familles monoparentales.
32Par ailleurs, l’analyse des données permet de mettre en exergue que la solidarité familiale – qui est parfois présentée comme une réponse à la pauvreté ou à la précarité – ne fonctionne pas nécessairement dans les milieux les plus défavorisés. En effet, ce sont dans ces milieux que l’on trouve le pourcentage le plus important de personnes n’ayant aucun contact avec leurs parents (14,9 % des moins diplômés et 5,4 % des plus diplômés vivant à une distance supérieure à 50 km). On constate la même tendance à l’isolement chez les personnes qui déclarent avoir des difficultés à joindre les deux bouts (5,3 % des personnes en difficulté ne voient plus du tout leurs parents, contre 1,9 % qui déclarent ne pas rencontrer de difficultés). Ce type de résultat met à mal une espèce d’image d’Épinal qui voudrait faire croire que les milieux défavorisés sont prêts et capables de prendre en charge les plus vulnérables socialement.
4.2. Relations intergénérationnelles
33Un autre rapport d’études a été consacré aux relations intergénérationnelles et, notamment, aux échanges entre les générations. Il aborde les solidarités intergénérationnelles (les transferts, flux et réseaux de solidarité), la relation entre l’aide de l’État (l’aide publique) et l’aide familiale (l’aide privée), la précarité économique et l’affaiblissement du lien social, l’exclusion sociale, l’insertion sociale des jeunes adultes, l’articulation entre vie professionnelle et vie familiale, etc.
34Ainsi, au niveau des relations intergénérationnelles, on a par exemple pu confirmer qu’il s’agit d’un réseau d’échanges, que ces échanges vont d’abord des ascendants vers les descendants (aide domestique, soutien affectif, aide financière). Au fur et à mesure de l’avancée en âge, la direction des échanges s’inverse des descendants vers les ascendants, sauf au niveau financier où le sens ne change pratiquement pas. Ce sont toujours les plus âgés qui continuent à donner aux plus jeunes et, qui reçoivent peu d’aide financière.
35Une autre constance est dévoilée. Les femmes apportent majoritairement une aide continue aux personnes les plus vulnérables de la famille. Cela a des répercussions sur leur vie. En effet, lorsqu’on les interroge sur leur satisfaction par rapport au temps libre ou par rapport à leur vie sociale, celles qui prodiguent de l’aide continue sont plus souvent insatisfaites. Par ailleurs, quand on souhaite connaître les raisons qui conduisent une femme à adopter le temps partiel, on constate que 49 % déclarent qu’elles s’occupent d’enfants ou d’un autre membre de la famille, alors que les hommes sont 5,9 % à invoquer cette raison. Pour eux, la raison la plus fréquente est : « Je ne trouve pas d’emploi à temps plein » (32,3 %).
4.3. Représentations sociales du vieillissement
36L’exploitation du module 2001 sur « les représentations sociales du vieillissement » évoque diverses questions. Au niveau des représentations sociales du vieillissement, on a mis en évidence de façon quantitative qu’il y avait deux images de la vieillesse qui coexistaient : celle de la vieillesse épanouie et celle de la vieillesse ingrate, confirmant de manière quantitative l’analyse de Cornélia Hummel dans sa thèse sur les représentations de la vieillesse.
37Une question du module envisageait les solutions à préconiser lorsqu’une personne âgée ne peut plus vivre seule de façon indépendante. Cet élément a sa place dans une approche des représentations sociales, dans la mesure où le choix d’une solution est en partie sous-tendu par la façon dont on perçoit la personne âgée et ses problèmes, et notamment par le fait qu’elle puisse conserver son libre arbitre le plus longtemps possible. Il a ainsi été demandé aux enquêtés de choisir deux possibilités, dont une de remplacement, parmi les six proposées et une septième catégorie « autre ».
1er choix : (N=2 268)

2e choix : (N=2 206)

38On remarquera que la solution « Vivre chez un enfant » est peu plébiscitée. La majorité des enquêtés s’engouffre dans un moyen terme qui consiste à combiner aides formelles (les services organisés) et informelles (famille et voisinage).
39Au niveau des préférences selon les âges, les personnes plus âgées (plus de 66 ans) optent pour la solution de rester chez elles en recourant à des aides formelles, alors que les plus jeunes (surtout la tranche d’âge 31-50 ans) préfèrent la solution combinant aides formelles et informelles. Ce sont les personnes âgées de 16 à 30 ans qui choisissent davantage la solution « maison de repos ». Enfin, les personnes âgées de 66 à 75 ans sont les moins prêtes à choisir la solution « vivre chez un enfant », concrétisant par là leur crainte de dépendre un jour de leurs enfants, ne voulant pas non plus être une charge pour eux. Ainsi, l’individualisme n’est pas le fait seulement des catégories plus jeunes, ce sont aussi les personnes âgées qui veulent garder leur indépendance. Ces éléments vont bien dans le sens de la constatation de la diminution importante de la cohabitation intergénérationnelle.
4.4. Questionnaire « Enfant »
40Une étude approfondie des données récoltées par le questionnaire « Enfant » a été réalisée, commanditée par l’Observatoire de l’enfance de la Communauté française.
41Elle dévoile des évolutions entre 1992 et 2002. Ainsi, en 1992, 86,4 % des enfants de moins de 16 ans vivaient avec leurs deux parents, tandis qu’en 2002, ils étaient 82,4 % dans cette situation. Parallèlement, le pourcentage d’enfants vivant avec leur mère seule a augmenté entre 1992 et 2002, passant respectivement de 8,8 % à 11,1 %. Le pourcentage d’enfants vivant avec leur père seul a également progressé, mais très faiblement (0,7 % en 1992 et 1,1 % en 2002).
42De plus, cette étude interroge les différentes facettes de la vie des enfants : l’accueil (et la garde par les grands-parents notamment), le temps de sommeil, les activités extrascolaires, le nombre d’heures passées devant la télévision, le retard scolaire.
4.5. Partage des tâches domestiques
43Du panel, il est également possible d’effectuer des comparaisons, par exemple concernant le partage des tâches domestiques chez les couples mariés et chez les couples non mariés. Ainsi, le partage des tâches semble plus équitable en cas de cohabitation sans mariage, que lorsqu’il y a mariage entre les partenaires. En ce qui concerne le ménage, les hommes mariés sont 32 % à déclarer ne pas s’en occuper du tout, alors que les cohabitants ne sont plus que 21,5 % à faire la même déclaration. La même constatation est faite en ce qui concerne « faire la cuisine ». Les hommes mariés sont 43 % à déclarer ne jamais cuisiner, contre seulement 23 % des cohabitants.
44D’autres éléments permettent de distinguer les couples mariés des non mariés : les cohabitants sont moins souvent propriétaires de leur logement, ils respectent davantage les aspirations et les relations de chacun, ils se sentent moins engagés. Ainsi, par exemple, on constate que les personnes mariées se réfèrent davantage à l’amour unique, alors que l’idée d’une succession possible de plusieurs amours est majoritairement présente chez les cohabitants. Le désir d’enfant est également moins présent chez les cohabitants que chez les personnes mariées (36,12 % des cohabitants pensent que le désir d’enfant est un élément important de la réussite d’un couple, contre 56,3 % des mariés).
5. Évaluation de l’enquête
45L’évaluation globale de cette enquête est certes positive, d’une part, parce qu’elle est exceptionnelle dans le contexte belge et, d’autre part, parce qu’elle a pu se réaliser dans des conditions correctes durant onze années consécutives. De plus, même si la récolte des données est hélas maintenant achevée, les données peuvent encore, durant plusieurs années, faire l’objet d’exploitation par divers centres de recherche. C’était bien là l’objectif principal du projet.
46Cependant, on peut regretter que l’enquête ne couvre qu’une durée de 11 ans, et non de 20 ans qui eut été plus intéressante, car couvrant une génération. Mais, si elle avait continué, il eut fallu procéder à un rechargement de l’échantillon, car celui-ci avait tendance à se rétrécir comme une peau de chagrin. Autre regret, inhérent sans doute à toutes les enquêtes, est de ne pas avoir pu poser encore d’autres questions, afin de rassembler plus d’informations (sur les valeurs par exemple). S’il était « possible de recommencer », nous pensons que nous aurions, par exemple, réintroduit un module spécifique sur les aides (reprenant à peu près le même schéma que le module de 1993) en 2001 ou en 2002.
6. Perspectives et projets d’exploitation pour les années à venir
47Dans la mesure où les onze vagues sont maintenant disponibles pour les utilisateurs, il est probable que des travaux plus spécifiquement longitudinaux pourront être développés. Il s’agira par exemple de travailler sur les trajectoires professionnelles ou les trajectoires familiales. Les données étant en quelque sorte « publiques » (dans certaines limites évidemment), nous ne connaissons pas les projets de tous les utilisateurs.
48En ce qui concerne l’équipe du panel, après la publication du livre Onze ans de vie en Belgique (Doutrelepont et al., 2004), l’organisation de la journée d’étude de clôture et la préparation de la mise à disposition des données pour les utilisateurs, elle doit définir des créneaux possibles d’études. Une collaboration très réussie a déjà été menée avec l’Observatoire de l’enfance de la Communauté française. Une suite a été donnée à cette recherche en 2005. Elle consistait à étudier les caractéristiques des ménages des enfants de moins de seize ans présents dans le panel. Dans le courant de l’année 2005, une collaboration a également été menée avec le secrétariat d’État aux Familles et aux Personnes handicapées. Une des réalisations demandées dans le cadre de cette collaboration consistait en l’étude de données du panel : types de familles et précarités, perception de l’homosexualité et des ménages homosexuels, articulation vie privée/vie professionnelle, congé parental, de maternité et de paternité, accueil de l’enfance, le divorce et la dimension intergénérationnelle dans la famille. Ces analyses ont fait l’objet de publication dans la presse, notamment le quotidien Le Soir et le magazine Familles. Un rapport de l’analyse de ces données est également accessible sur le site www.lesfamilles.be. Les autres domaines privilégiés sont une étude portant sur la situation des femmes vivant en situation monoparentale et, tout particulièrement, leur état de santé. Cette étude est menée en collaboration avec l’université des Femmes. Si les moyens le permettent, nous souhaitons mener une étude approfondie des ménages composés de personnes seules, afin de savoir si l’isolement rime avec solitude et comment se déclinent les conditions de vie des gens qui vivent seuls. Enfin, l’évolution des familles et les conditions d’existence des préretraités et des retraités constituent des domaines que nous voudrions explorer davantage, d’autant que nous avons réalisé le terrain l’enquête share (Survey of Health, Ageing and Retirement in Europe) pour la partie francophone de la Belgique. Tous ces projets sont dans une large mesure dépendants des moyens recueillis pour les traiter.
Bibliographie
Références bibliographiques
Ce long programme de recherche s’est donc terminé fin 2004 par l’organisation d’une journée d’étude à Bruxelles et par l’édition d’un livre intitulé Onze ans de vie en Belgique (Doutrelepont et al., 2004). Cet ouvrage regroupe des contributions d’une vingtaine d’utilisateurs des données du « Panel démographie familiale ». On y découvre la description du panel, une partie consacrée (par des économistes et des sociologues) à la problématique de la mesure de la pauvreté, une deuxième partie qui aborde la question des trajectoires professionnelles. La dernière partie traite des questions de société, comme le divorce et la dépression, les relations intergénérationnelles, les inégalités dans l’enseignement, les perceptions des Belges en matière d’environnement, les inégalités socio-économiques en matière de santé et de santé mentale, etc. Sur le site du panel, une bibliographie déjà importante, mais non exhaustive, reprend les publications de travaux réalisés à partir des données du panel.
Par ailleurs, des résultats sont régulièrement utilisés lors de formations ou d’interventions dans des colloques sur les changements familiaux et les relations familiales, et le service est régulièrement consulté par des journalistes concernant ces questions.
Bawin-Legros B., 1993, « Les solidarités intergénérationnelles sont vivaces, oui mais ! », Présentation lors du Congrès européen sur les solidarités entre générations, Paris, octobre 1993.
Bawin-Legros B., Gauthier A., 1993, « Les relations intergénérationnelles à la lumière d’enquêtes longitudinales », Présentation lors de la Conférence européenne sur les personnes âgées et les solidarités intergénérationnelles, Paris, octobre 1993.
Bawin-Legros B., 1994, « Structures familiales et consommation », in Actes du congrès des Économistes belges de langue française, p. 49-56.
Bawin-Legros B., 1994, « Conclusions générales et perspectives d’avenir », in Revue belge de sécurité sociale.
Bawin-Legros B. et al., 1994, Relations intergénérationnelles. Transferts, flux et réseaux de solidarité, SSTC, université de Liège, ronéotypé.
Bawin-Legros B., Gauthier A. et Stassen J.-F., 1994, « Solidarités familiales : diversité et hétérogénéité en fonction de l’âge et de la position sociale », Présentation lors du Congrès mondial de sociologie, Bielefeld, juillet 1994.
Bawin-Legros B., Gauthier A. et Stassen J.-F., 1995, « Les déterminants sociaux des valeurs éducatives des mères », in Dandurand R., Hurtubise R. et Le Bourdais C. (eds), Enfances, Perspectives sociales et pluriculturelles, Sainte-Foy, Institut québécois de recherche sur la culture, p. 153-171.
Bawin-Legros B., Gauthier A. et Stassen J.-F., 1995, "Limits of family solidarities", Présentation au colloque de l’Association européenne de sociologie, Budapest, septembre 1995.
Bawin-Legros B., Gauthier A. et Stassen J.-F., 1995, « Les limites de l’entraide intergénérationnelle », in Attias-Donfut C, Les solidarités entre générations. Vieillesse, famille, état, Nathan, Paris, p. 117-130.
Bawin-Legros B., Gauthier A. et Stassen J.-F., 1995, « Les limites des solidarités familiales », in Ponjaert-Kristoffersen I. et Geets C. (eds), Réseaux dans la gérontologie, coll. « ACCO », Leuven, pp. 145-161.
Bawin-Legros B., Orban V., Kalombo M., 1996, « Les conditions de vie des ménages belges en 1992 », Revue belge de sécurité sociale, 2e trimestre 1996, p. 253-285.
Bawin-Legros B., Gauthier A. et Stassen J.-F., 1997, « Solidarités intergénérationnelles : entre famille et État », in Cipriani R., Aux sources des sociologies de langue française et italienne, Paris, L’Harmattan, coll. « Logiques sociales », pp. 153-178.
Bawin-Legros B., Gauthier A. et Orban V., 1997, "Women’s altruism through longitudinal data in a feminist perspective", Présentation lors de la 3e Conférence de l’European Sociological Association "Inclusions, Exclusions", Colchester, du 27 au 30 août 1997.
Bawin-Legros B. et al., 1998, « De la précarité économique à l’affaiblissement du lien social et à l’insécurité en milieu urbain », Rapport de recherche intermédiaire, SSTC, université de Liège, ronéotypé.
Bawin-Legros B., 1999, Familles, modes d’emploi : étude sociologique des ménages belges, De Boeck université.
Bawin-Legros B., Stassen J.-F. (eds), 2001, L’exclusion et l’insécurité en milieu urbain, Édition Luc Pire.
Bonsang E., Nibona M., Sous la direction scientifique de Casman M.-Th., 2004, Portrait de l’enfance en Belgique, analyse des données du questionnaire « Enfant » du PSBH, 1992-2002, rapport de recherche commandité par l’Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse de la Communauté française.
Bulckens R., Humpers L., Petit S., sous la direction scientifique de Casman M.-Th. et Mortelmans D., 2005, Aperçu des résultats de l’enquête « familles » juin 2005 alimentés par les données du PSBH, rapport de recherche commandité par le secrétariat d’État aux Familles et aux Personnes handicapées
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Casman M.-Th., Jamin C., 2004, Des Liens avec des fils d’argent. L’importance des relations avec les grands-parents, rapport de recherche commandité par l’ONE (Office de la naissance et de l’enfance).
Doutrelepont R., Mortelmans D., Casman M.-Th. (dir.), 2004, Onze ans de vie en Belgique : analyses socio-économiques à partir des données du Panel Démographie Familiale, Academia Press.
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Guillaume J.-F., 1996, « Entre emploi et formation : les modalités d’insertion des jeunes belges dans la vie adulte », Présentation lors du 14e congrès de l’Association internationale des sociologues de langue française, « L’invention de la société. De l’élucidation à l’action », Évora, du 8 au 12 juillet 1996.
Guillaume J.-F., Nandrin H., 1996, « Les trajectoires d’insertion professionnelle des jeunes belges », Présentation lors du colloque interdisciplinaire La socialisation des jeunes dans un monde en mutation, Louvain-la-Neuve, 29 et 30 novembre 1996.
Guillaume J.-F, Nandrin H., 1996, « Les trajectoires d’insertion professionnelle des jeunes belges francophones », Rapport intermédiaire de recherche, région wallonne, université de Liège, ronéotypé.
Guillaume J.-F., Nandrin H.., 1997, "Professional Insertion Trajectories of French-speaking Young Adults in Belgium", Présentation lors de la 3e conférence de l’European Sociological Association "Inclusions. Exclusions", Colchester, du 27 au 30 août 1997.
Hummel C., 2002, « Gérontologie et exclusion. Les paradigmes de recherche aux prises avec leurs effets secondaires, “Exclusion” », Gérontologie et société, 102.
Nibona M., sous la direction scientifique de Casman M.-Th., 2005, Portrait des enfants en Belgique, Analyse des données des questionnaires « Adulte » et « Ménage » du PSBH, 1992-2002, rapport de recherche commandité par l’Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse de la Communauté française.
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