Note de transcription du tibétain et du chinois
p. XI-XII
Texte intégral
1Je n’ai pas voulu retenir ici le système de translittération Wylie, qui est pourtant le standard international pour la translittération du tibétain, et ce, principalement pour une raison. Il s’agit certes d’un système qui suit scrupuleusement l’orthographe tibétaine et qui permet donc au tibétologue de visualiser rapidement l’original tibétain, mais, dans la mesure où l’orthographe tibétaine n’a guère évolué depuis l’introduction de l’écriture au Tibet, au viie siècle, la translittération Wylie ne donne aucune idée de la prononciation actuelle du tibétain1, ce qui est à même de poser problème aux non-tibétologues. J’ai donc préféré renoncer à utiliser un système de translittération, pour retenir un système de transcription, c’est-à-dire de transcription phonétique, du tibétain, même s’il n’existe pas de système de transcription du tibétain qui serait universellement reconnu par les tibétologues2. Le système que j’ai retenu ici est un système de transcription phonétique hybride, utilisé par Nicolas Tournadre et Sangda Dorje dans le Manual of Standard Tibetan, qui reste relativement proche de la translittération Wylie3. J’écris ainsi Shigatse pour la ville tibétaine, et non pas gzhis-ka-rtse, qui est l’équivalent en translittération Wylie ; de même, j’écris Drepung, pour le monastère tibétain, et non pas bras-spung, l’équivalent en translittération Wylie. J’écris également, par souci de cohérence, Lhasa, de préférence à Lhassa, qui est pourtant une orthographe de la ville tibétaine souvent utilisée en français.
2J’ai, pour le chinois, retenu systématiquement la transcription officielle pinyin, de préférence à la transcription Wade-Giles, qui n’est plus que rarement utilisée de nos jours. Ainsi, Tchang Kaïchek devient Jiang Jieshi, Mao Tsé-toung, Mao Zedong, et T’ienan Men, Tiananmen. La seule exception notable est la capitale chinoise, Beijing, parce que Pékin reste d’usage courant en français, et que Beijing ferait donc figure d’anglicisme.
3J’ai utilisé, pour les noms tibétains, le système de transcription développé par Nicolas Tournadre et Sangda Dorje, et non pas la transcription pinyin qui lui est parfois préférée par les auteurs chinois, pour la simple et bonne raison que les auteurs tibétains, dont le point de vue est retenu ici, mais également les tibétologues, et, surtout, les médias occidentaux, retiennent, eux, un système de transcription du tibétain qui, s’il n’est pas nécessairement celui de Nicolas Tournadre et Sangda Dorje, s’en rapproche plus que de la transcription pinyin, qui n’est, pour sa part, pas toujours aisément reconnaissable. J’écris ainsi Shigatse, et non pas Xigaze, l’équivalent pinyin, pour la ville tibétaine, de même que j’écris Drepung, et non pas l’équivalent pinyin Zhaibung du monastère tibétain.
4Il est évident que, pour les citations, le choix des auteurs en matière de translittération et de transcription, à la fois du chinois et du tibétain, a été scrupuleusement respecté, mais le contexte de la citation devrait être à même de permettre au lecteur de savoir ce dont il est question. Je n’ai donc pas cru bon de repréciser à chaque fois l’équivalent dans le système de transcription de Nicolas Tournadre et Sangda Dorje, pour les noms tibétains, ou l’équivalent pinyin, pour les noms chinois.
Notes de bas de page
1 « The principle of transliteration is that each letter of the Tibetan alphabet corresponds to one or more Roman letters. While transliteration enables the reader to recognize the Tibetan spelling of a word and, to a certain extent, its archaic pronounciation, it gives no straightforward indication of how it is pronounced in modern Central Tibetan. » (TOURNADRE, Nicolas, et DORJE, Sangda, Manual of Standard Tibetan: Language and Civilization, RAMBLE, Charles (trad.), Ithaca, Snow Lion Publications, 2003, p. 53)
2 TOURNADRE et DORJE, Manual of Standard Tibetan, p. 55.
3 TOURNADRE et DORJE, Manual of Standard Tibetan, p. 55.
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