Annexes
Texte intégral
1Explications : Les chiffres de la population 2019 résultent d’un exercice de projection sur la période 20102035 et non du recensement qui a eu lieu en 2020 mais dont je n’avais pas encore les résultats au moment de publier cet ouvrage. Par ailleurs, les chiffres totaux de la superficie et de la population ne sont pas tout à fait exacts. J’arrive quant à moi à une superficie de 1 916 546,64 km2 et une population de 268 181 300.
Tableau 4 : Résultat des élections législatives de 1955
Partis politiques | Nombre de voix | % en voix | Nombre de sièges | % en sièges |
PNI | 8 434 653 | 22,3 | 57 | 22,2 |
MASYUMI | 7 903 886 | 20,9 | 57 | 22,2 |
NU | 6 955 141 | 18,4 | 45 | 17,5 |
PKI | 6 176 914 | 16,4 | 39 | 15,2 |
PSII | 1 091 160 | 2,9 | 8 | 3,1 |
PARKINDO | 1 003 325 | 2,6 | 8 | 3,1 |
KATOLIK | 770 740 | 2,0 | 6 | 2,3 |
PSI | 753 191 | 2,0 | 5 | 1,9 |
IPKI | 541 706 | 1,4 | 4 | 1,5 |
PERTI | 483 014 | 1,3 | 4 | 1,5 |
Autres | 3 671 569 | 9,7 | 24 | 9,3 |
Total | 37 785 299 | 100,0 | 257 | 100,0 |
Tableau 5 : Résultat du recensement de population de 1961 (par provinces et principales îles ou archipels)
Source: Widjojo Nitisastro, Population Trends in Indonesia, Ithaca and London, Cornell University Press, 1970, p. 174.
2Explications et commentaires : En fait l’Irian Barat ne faisait pas encore partie de l’Indonésie au moment du recensement de 1961. Il était l’objet d’un litige avec les Pays-Bas depuis les accords de paix de 1949 mettant fin au conflit de décolonisation dans lesquels ces derniers reconnaissaient la souveraineté de la République d’Indonésie sur l’ensemble du territoire de leur ancien empire des Indes néerlandaises, hormis sur la Nouvelle-Guinée occidentale dont le cas devait être réglé ultérieurement. Grâce à l’intermédiation des États Unis, cet immense territoire sera placé en 1962 sous l’administration des Nations unies et deviendra la 23e province indonésienne en 1963 sous le nom de Irian Barat (ouest), qui sera rebaptisée Irian Jaya (glorieux ou triomphant) en 1973, suite à l’inique « acte de libre choix » organisé en 1969 sous l’égide de l’Ordre nouveau de Suharto. Toutefois, anticipant sur le retour tant attendu de la Nouvelle-Guinée occidentale dans le giron national, Sukarno décida qu’elle serait déjà incluse dans le recensement de population de 1961.
3Il faut aussi noter que les chiffres de la superficie des provinces et des îles ou archipels, ainsi que celle de l’Indonésie dans son ensemble, ne sont pas exactement les mêmes en 1961 que ceux qui apparaissent dans le Tableau 2 dont les données sont de 2019. Par exemple, la superficie totale du pays est de 1 904 345 km2 en 1961 et de 1 916 906 km2 en 2019 ou celle de Java de 132 174 en 1961 contre 129 442 km2 en 2019. Les différences ne sont donc pas négligeables. L’explication de ce problème est que, dans l’intervalle, les frontières des provinces ont parfois un peu changé et que ces superficies ont surtout été calculées de manière beaucoup plus précise. Ce sont donc bien sûr les derniers chiffres en date qui font foi. Cela dit, le problème est quasi permanent en Indonésie et on a toujours eu la surprise de constater que les chiffres de superficies variaient de manière significative, parfois même d’un annuaire statistique annuel au suivant. Il faut en prendre son parti et simplement considérer que les derniers sont toujours les plus précis.
Tableau 6 : Résultat des six élections législatives tenues de 1971 à 1997 sous l’égide de l’Ordre nouveau (en pourcentage des voix obtenues)
Partis politiques | 1971 | 1977 | 1982 | 1987 | 1992 | 1997 |
GOLKAR | 62,8 | 62,1 | 64,3 | 73,2 | 68,1 | 74,5 |
NU | 18,67 | intègre PPP | ….. | ….. | ….. | ….. |
PNI | 6,94 | intègre PDI | ….. | ….. | ….. | ….. |
PARMUSI | 5,36 | intègre PPP | ….. | ….. | ….. | ….. |
PSII | févr.39 | intègre PPP | ….. | ….. | ….. | ….. |
PARKINDO | 1,34 | intègre PDI | ….. | ….. | ….. | ….. |
KATOLIK | 1,1 | intègre PDI | ….. | ….. | ….. | ….. |
PERTI | 0,7 | intègre PDI | ….. | ….. | ….. | ….. |
IPKI | 0,62 | intègre PDI | ….. | ….. | ….. | ….. |
MURBA | 0,09 | intègre PDI | ….. | ….. | ….. | ….. |
PPP | inexistant | 29,3 | 27,8 | 16 | 17 | 22,5 |
PDI | inexistant | 8,6 | 7,9 | 10,9 | 14,9 | 11,9 |
Taux de | 94 | 90,6 | 91,2 | 91,3 | 90,9 | 88,9 |
participation |
Source : Merle C. Ricklefs, A History of Modern Indonesia Since c. 1200, Basingstoke, Palgrave Macmillan, Fourth Edition, 2008, partie VI, chapitres 21, 22, 23 consacrés à l’Ordre nouveau, pp. 322-343, 344-362 et 363-381.
4Légende et explications : En 1973, il fut décidé de regrouper tous les partis politiques en trois grandes coalitions :
le GOLKAR (GOLongan KARya en général traduit par Groupes fonctionnels) était le parti gouvernemental auquel tous les fonctionnaires avaient obligation de s’affilier ;
le PPP (Partai Persatuan Pembangunan ou Parti uni pour le développement), réunissant tous les partis politiques d’obédience islamique (NU, PARMUSI, PSSI et autres plus petits);
le PDI (Partai Demokrat Indonesia), amalgamant l’ancien PNI et toutes les autres formations politiques ne se réclamant pas de l’islam (PARKINDO, KATOLIK, IPKI, MURBA et autres).
Tableau 7 : Évolution de la situation économique et sociale de l ‘Indonésie en 17 indicateurs clés du développement du début (1966) à la presque fin (1996) de l’Ordre nouveau
Sources : adapté du tableau élaboré par Hal Hill, The Indonesian Economy since 1966, Southeast Asia’s Emerging Giant, Cambridge, Cambridge University Press, 1996, p.5 et actualisé en puisant dans la base de données de la Banque mondiale et de la FAO, ainsi que sur le site du Badan Pusat Statistik (Office national de la statistique) indonésien.
5Explications et commentaires : Par rapport au recensement de 1961 dont les résultats sont donnée dans le Tableau 5, plusieurs nouvelles provinces ont été crées au fil des ans qui apparaissent dans les recensements de 1971, 1980 et 1990.
6Cela a déjà été le cas pour quatre d’entre elles du temps de Sukarno. Tout d’abord, en 1963, la Nouvelle-Guinée occidentale néerlandaise a été intégrée à l’Indonésie sous le nom de Irian Barat, nom qui sera changé en Irian Jaya en 1973. Puis en 1964, trois nouvelles provinces seront crées : Lampung depuis Sumatra Sud, Sulawesi Central depuis Sulawesi Nord, et Sulawesi du Sud- Est depuis Sulawesi Sud.
7Ensuite, sous le régime de l’Ordre nouveau de Suharto, les choses resteront largement en l’état pour ce qui est de la formation de nouvelles provinces par division des anciennes, excepté pour la province de Bengkulu qui sera crée en 1967 depuis Sumatra Sud. Mais il y aura aussi bien sûr le cas tragique de l’annexion en 1976 de l’ancienne colonie portugaise de Timor Oriental. Considérée comme appartenant à l’archipel des Nusa Tenggara, la nouvelle province, baptisée Timor Est, apparaît donc comme telle dans les recensements de 1980 et 1990. En revanche, elle disparaîtra de celui de 2000 puisque, dans l’intervalle, Timor Oriental aura choisi de se séparer de l’Indonésie en se prononçant en 1999 par referendum sur son indépendance comme nous le verrons dans le chapitre 5. Pour essayer d’intégrer le moins mal possible ces événements géopolitiques majeurs, le taux de croissance démographique annuel moyen de 1971 à 1980 de 2,32% pour l’Indonésie et de 2,15% pour Nusa Tenggara exclu donc Timor Oriental.
8Le nombre de province indonésiennes sera donc passé de 21 en 1961 à 22 en 1963, 25 en 1964, 26 en 1967 puis 27 en 1976. Il reviendra à 26 en 1999 puis, après la chute du régime de l’Ordre nouveau, l’avènement de l’ère de la Reformasi et l’adoption des lois de décentralisation en 1999, il augmentera rapidement par divisions de plusieurs provinces. En fait, il repassera déjà à 27 dès 1999 (Maluku Nord à partir des Maluku) ; à 30 en 2000 (Bangka Belitung à partir de Sumatra Sud, Banten à partir de Java Ouest et Gorontalo à partir de Sulawesi Nord) ; à 31 en 2002 (Îles Riau à partir de Riau) ; à 32 en 2003 (la Papua Ouest à partir de la Papua, le nouveau nom donné en 2001 à l’Irian Jaya dans le cadre d’une autonomie élargie à la province) ; à 33 en 2004 (Sulawesi Ouest à partir de Sulawesi Sud) ; et enfin à 34 en 2014 (Kalimantan Nord à partir de Kalimantan Est).
9A noter que le sigle de DKI placé devant Jakarta signifie Daerah Khusus Ibukota, ou district spécial de la capitale, et que celui de DI placé devant les deux provinces de Aceh et Yogyakarta signifie Daerah Istimewa, ou district spécial, reflétant leur statut particulier de plus grande autonomie. Le nom du DI Aceh sera d’ailleurs transformé en NAD, pour Nanggroe Aceh Darrusalam ou « Pays d’Aceh hâvre de paix », après la signature des accords de paix de 2005 ayant suivi le terrible tsunami qui a ravagé la province en décembre 2004 et a mis ainsi un terme au lancinant conflit existant depuis des lustres avec le pouvoir central en accordant à la province une autonomie encore plus large.
10NB. En 2020, la croissance va s’effondrer et sera vraisemblablement négative en raison de la pandémie de COVID-19. Tout dépendra bien sûr de la durée et de la sévérité de cette dernière. Au moment de publier cet ouvrage, les projections de contraction vont d’un minimum de - 0,6% à un maximum - 3,9%.
11Légende et explications : Lors des élections législatives de 1999, les premières à être organisées depuis la chute de Suharto et le début de la Reformasi et les seules que l’on peut considérer comme vraiment libres depuis celles de 1955, cinq partis se partagèrent l’essentiel des voix :
le GOLKAR, établit au début de l’Ordre nouveau comme machine de guerre politique au service de Suharto et qui lui avait survécu ;
le PDI-P (Partai Demokrat Indonesia-Perjuangan ou Parti démocrate indonésien de lutte), recouvrant essentiellement l’ancien PNI (Partai Nasional Indonesia ou Parti nationaliste indonésien) de Sukarno et ayant ajouté la particule P au sigle de la coalition hétéroclite du PDI formée sous la contrainte en 1973 et désormais dissoute ;
le PKB (Partai Kebangkitan Bangsa ou Parti du réveil national), bras armé politique de la grande organisation islamique traditionnaliste du NU (Nahdlatul Ulama) et du parti qui portait le même nom jusqu’en 1973, quand il avait été obligé à se fondre dans la coalition islamique du PPP dont il était maintenant séparé ;
le PAN (Partai Amanat Nasional ou Parti du mandat national), très proche de la grande organisation islamique moderniste de la Muhammadiyah et recouvrant en grande partie l’ancien MASYUMI des élections de 1955 devenu PARMUSI lors de celle de 1971 qui avait aussi été amalgamé en 1973 dans la coalition islamique du PPP qu’il avait également quitté ;
le PPP (Partai Pembangunan Indonesia ou Parti du développement indonésien), dépouille de la coalition éponyme en question, largement affaiblit par la création du PKB et du PAN mais bénéficiant d’un soutien encore important dans certaines des provinces les plus islamiques du pays à Sumatra et Kalimantan.
12Il est intéressant de noter que l’ensemble des voix s’étant porté sur les trois grands partis d’obédience islamique en 1999 représentent 30,4% des voix, c’est à dire beaucoup moins que le score de 43,5% obtenu par les cinq formations se réclamant de l’islam aux élections de 1955, les dernières à avoir été organisées librement avant l’avènement de l’Ordre nouveau et qui supportent par conséquent la comparaison (voir Tableau 4). Avec 33,7% des voix en 1999, le PDI-P fait quant à lui un score beaucoup plus élevé que celui du PNI en 1955 qui avait seulement recueilli 22,3% des suffrages. Il est vrai que dans l’intervalle le PKI a disparu et qu’il a vraisemblablement attiré les voix de nombreux électeurs laïques progressistes.
13Lors des élections de 2004, deux nouvelles formations majeures font leur apparition sur l’échiquier et obtiennent de très bons scores:
le PD (Partai Demokrat ou Parti démocratique), fondé par Soesilo Bambang Yudhoyon pour conquérir le pouvoir qui va lui échoir au terme des élections présidentielles qui vont suivre ;
le PKS (Partai Keadilan Sejahtera ou Parti de la justice prospère), représentant une tendance islamique plutôt fondamentaliste mais ayant surtout fait campagne sur la lutte contre la corruption, la défense de la justice sociale et la promotion du bien-être économique.
14Explications et commentaires : Le recensement de 2000 a comporté un nombre plus important d’erreurs que d’habitude du fait de la situation politique et sécuritaire très troublée dans laquelle il a été réalisé dans plusieurs provinces comme Aceh, Kalimantan Ouest et Central ou les Maluku. En conséquence, il apparaît que la population totale indonésienne a probablement été largement sous-estimée. Comme cela est souligné dans la note 24 du chapitre 5, notre collègue et ami Terence Hull a estimé qu’elle était certainement plus proche de 213 que de 205 millions, ce qui correspondrait à un taux de croissance annuel moyen de 1,9%, plus crédible le surprenant 1,5% affiché.
15Comme mentionné dans le Tableau 8, le recensement de 2000 compte 30 provinces, 4 de plus que celui de 1990, Bangka & Belitung, Banten, Gorontalo et Maluku Nord, crées peu de temps avant qu’il ne soit réalisé. En revanche Timor Est n’y figure plus du fait que sa population a opté pour la séparation d’avec l’Indonésie et l’indépendance en 1999.
16Légende et explications : Lors des élections législatives de 2004, l’échiquier des principaux partis politiques en lice compte deux nouveaux venus par rapport à 2004. Tous deux sont, comme le PD (Partai Demokrat ou Parti démocratique) fondé par Soesilo Bambang Yudhoyono pour conquérir le pouvoir en 2004, des formations entièrement consacrées à l’ambition politique d’un seul homme, en l’occurrence deux anciens généraux ayant joué un rôle de premier pendant et après l’Ordre nouveau et connus pour avoir développé une rivalité haineuse.
17Le premier est le GERINDRA (Partai GERakan INDonesia RAya ou Parti du mouvement de la grande Indonésie) crée par Prabowo Subianto, dont on a vu le palmarès édifiant en matière de crimes de guerre ou contre l’humanité ainsi que le rôle pour le moins trouble lors de la chute de son ex-beau père Suharto en 1998.
18Le second est le HANURA (Partai HAri NUrai RAkyat ou Parti de la conscience populaire) crée par Wiranto, dont on a aussi passé en revue la carrière militaire chargée du temps de l’Ordre nouveau et le rôle politique majeur au moment de la transition et depuis le début de la Reformasi.
19Lors des élections législatives de 2014, une seule nouvelle formation majeure vient s’ajouter à la liste des neuf qui s’étaient partagés les sièges u DPR en 2009. Il s’agit du parti NASDEM (NASional DEMokrat) ou Pari national démocrate fondé par Surya Paloh, un richissime homme d’affaire originaire de Aceh ayant fais sa fortune depuis le début de la Reformasi dans la floraison des media et étant devenu l’un des principaux « moghol » de la presse du pays.
20Explications et commentaires : Le recensement de 2010 porte sur 33 provinces, 3 de plus qu’en 2000, l’archipel des îles Riau, la Papua Ouest et Sulawesi Ouest. La 34e, Kalimantan Nord, ne sera crée qu’en 2014 et n’apparaîtra donc formellement que dans le recensement de 2020 qui n’était une nouvelle fois pas encore disponible au moment ou ce livre est parti chez l’éditeur.
21Compte tenu des difficultés rencontrées lors du recensement de 2000 et mentionnées dans le Tableau 10, qui ont débouché sur une large sous-estimation de la population dans certaines provinces en proie à des conflits armés comme Aceh, Kalimantan Ouest ou les Maluku, leur taux de croissance moyens sont le résultat d’une estimation à la hausse effectuée à posteriori et ne sont donc pas totalement fiables.
Tableau 14 : Résultat détaillé des élections législatives de 2019
Partis politiques | Nombre de voix | % des voix | Gain/perte en voix (%) | Nombre de sièges | % des sièges | Gain/perte de sièges |
PDIP | 27 053 961 | 19,33 | + 0,38 | 128 | 22,26 | +19 |
GERINDRA | 17 594 839 | 12,57 | + 0,76 | 78 | 13,56 | + 5 |
GOLKAR | 17 229 789 | 12,31 | - 2,44 | 85 | 14,78 | - 6 |
PKB | 13 570 097 | 9,69 | + 0,65 | 58 | 10,08 | + 11 |
NASDEM | 12 661 792 | 9,05 | + 2,33 | 59 | 10,26 | + 23 |
PKS | 11 493 663 | 8,21 | + 1,42 | 50 | 8,69 | + 10 |
PD | 10 876 507 | 7.77 | - 2,42 | 54 | 9,39 | - 7 |
PAN | 9 572 623 | 6,84 | - 0,75 | 44 | 7,65 | - 4 |
PPP | 6 323 147 | 5,52 | - 2,01 | 19 | 3,30 | - 20 |
PERINDO | 3 378 320 | 2,67 | Non valable | 0 | 0 | Non valable |
BERKARYA | 2 929 495 | 2,09 | Non valable | 0 | 0 | Non valable |
PSI | 2 650 361 | 1,89 | Non valable | 0 | 0 | Non valable |
HANURA | 2 161 507 | 1,54 | - 3,72 | 0 | 0 | - 16 |
PBB | 1 099 848 | 0,79 | - 0,67 | 0 | 0 | Non valable |
GARUDA | 702 536 | 0,50 | Non valable | 0 | 0 | Non valable |
PKPI | 312 775 | 0,22 | - 0,69 | 0 | 0 | Non valable |
Suffrages exprimés | 139 971 260 | 88,88 | 100,0 | |||
Votes blancs et invalides | 17 503 953 | 11,12 | ||||
TOTAL | 157 475 213 | 100,00 | 575 | + 15 | ||
Abstentions | 30 306 671 | 16,14 | ||||
Inscrits et % participation | 187 781 884 | 83,86 |
Source : Hasil Suara Parplu Pemilu 2019, Jakarta, Komisi Pemilihan Umum (KPU), 2019
22Légende et explications : sur les 16 partis politiques ayant obtenu des voix, 12 avaient participé aux précédentes élections de 2014, les 10 plus grands, dont le sigle nous est déjà familier, et deux plus petites formations, le PBB (Partai Bintang Bulan ou Parti de l’étoile et du croissant), d’obédience islamiste, et le PKPI (Partai Keadilan Persatuan Indonesia ou Parti indonésien de la justice et de l’unité), de sensibilité nationaliste, qui ont obtenu des voix mais en nombre insuffisant pour avoir des sièges. Il en va de même pour les quatre nouvelles petites formations ayant participé à ces élections de 2019 : le PERINDO (Partai PERsatuan INDOnesia ou Parti de l’unité indonésienne), le BERKARYA (Partai BERKARIA ou Parti des groupes de travail), le PSI (Partai Solidaritas Indonesia ou Parti de la solidarité indonésienne) et le parti GARUDA (la monture de Vishnu et l’emblème national indonésien), tous plutôt de sensibilité nationaliste.
23Commentaires : Les indicateurs de développement économique (PIB per capita) et social (IDH) se sont améliorés pratiquement chaque année depuis 2009 pour l’Indonésie comme pour tous les autres pays de la région. Il n’en va pas toujours de même pour les indicateurs de démocratie.
24Ainsi, pour se concentrer sur le cas l’Indonésie, l’indice de démocratie s’est fortement dégradé depuis 2015. Il avait alors atteint 7,03 et encore 6,97 en 2016, pour tomber à brusquement à 6,39 en 2017, l’année où les islamistes ont réussi à obtenir la démission puis la condamnation à deux ans de prison du gouverneur de Jakarta Basuki Tjahaja Purnama dit Ahok pour blasphème envers la religion. Cet indice est resté au même niveau en 2016 et est très légèrement remonté à 6,48 en 2019. En revanche la performance de l’Indonésie s’est passablement améliorée entre 2015 et 2018, tant pour ce qui est de la perception de la corruption que de la liberté de la presse.
25Plus largement, il est intéressant de noter que :
26Singapour affiche des indicateurs exceptionnels en termes de richesse économique (4e PIB per capita le plus élevé du monde), de développement social (9e rang pour son IDH), et de corruption (3e pays le moins corrompu de la planète), mais n’est pas beaucoup plus performant que ses quatre voisins co-fondateurs de l’ASEAN (Malaisie, Philippines, Thaïlande et Indonésie) en ce qui concerne l’indice de démocratie et est nettement pire qu’eux tous pour ce qui est du respect de la liberté de la presse.
27Sans surprise, tous les pays dirigés par des régimes autoritaires voire dictatoriaux à parti unique (Chine, Vietnam, Laos et même Cambodge) ont les plus mauvais scores en matière de démocratie et de respect de la liberté de la presse.
28Pour ce qui est de la corruption, le Vietnam, le Laos et le Myanmar, malgré leur passé et même leur présent socialiste, ne brillent guère non plus, mais c’est le Cambodge qui remporte de loin la palme dans ce domaine.
29Enfin, on voit nettement que les deux pays les plus avancés sur le plan économique et démocratique sont la Corée du Sud et Taiwan, même s’ils ne font pas encore tout à fait partie des « full democracies » (démocraties pleines) dont le score en la matière doit être supérieur à 8.
Liste des personnes interviewées
30J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer de très nombreuses personnes spécialistes des problèmes économiques, sociaux et politiques de l’Indonésie contemporaine et d’avoir avec elles des entretiens parfois très approfondis pendant la préparation de cet ouvrage et au fil de sa très longue et chaotique rédaction de 2012 à 2020. Cela a notamment été le cas au tout début lors de deux séjours de quelques semaines à l’Australian National University de Canberra en mars 2012 et septembre 2014 et de trois mois de recherche sur le terrain en Indonésie de mars à juin 2012, essentiellement passés à Jogjakarta et Jakarta, suivies de visites plus courtes dans plusieurs autres régions de l’archipel pratiquement chaque année de 2013 à 2018. J’ai aussi pu m’entretenir avec d’autres collègues « indonésianistes » en particulier à Singapour, Paris, Londres, Amsterdam, Leiden, et La Haye, lors de visites académiques pour le compte de l’IHEID ou de l’EADI et de conférences ou colloques scientifiques de 2012 à 2016. Je remercie tous ces enseignants et chercheurs renommés pour le temps consacré, les analyses partagées et les informations fournies qui m’ont permis de clarifier mes idées sur de nombreux points et ont donc indirectement contribué à l’élaboration de cet ouvrage.
Indonésie
Jogjakarta
31Irwan Abdullah
32Anggito Abymanyu
33Hans Antlöv
34Henri Chambert-Loir
35Sofian Effendi
36Tadjudin Effendi
37Muhadjir Darwin
38Mudradjat Kuncoro
39Mohtar Mas’oed
40Abdul Munir Mulkhan
41Pratikno
42Bambang Purwanto
43Pudjo Semedi
44Anton Soedjarwo
45Wening Udasmoro
Jakarta
46Heri Akhmadi
47Michael Buehler
48Daniel Dhakidae
49Widjajanti Isdijoso
50Petrarca Karetji
51Hassan Kartadjoemena
52Hermien Kleden
53Franz Magnis-Suseno
54Chris Manning
55Peter McCawley
56Wahyu Muryadi
57Thee Kian Wie
Bali
58Georges Capt
59Jean Couteau
60Par ailleurs, j’ai eu des entretiens avec des groupes d’étudiants de deux des principales universités de Jogkjakarta et aussi pu conduire un grand nombre d’interviews auprès de simples citoyens indonésiens représentant l’éventail des classes sociales, des activités socio-professionnelles et des obédiences religieuses.
Australie (Canberra)
61Ed Aspinall
62Colin Barlow
63Marshall Clark
64Greg Fealy
65Hal Hill
66Terry Hull
67Valerie Hull
68Peter McDonald
69Andrew McIntyre
70Ross McLeod
71Andrew McWilliam
72Marcus Mietzner
73Anthony Reid
74Budi Resosudarmo
75Quinton Temby
76Iwu Utomo
Singapour
77Aris Ananta
78Evi Nurvidya Arifin
79Robin Bush
80Scott Fritzen
81Gavin Jones
82Rosalia Sciortino
Japon (Kyoto)
83Ariel Heryanto
84Hiroyoshi Kano
85Kozuke Mizuno
Pays Bas
Amsterdam
86Jan Breman
87Juliette Koening
88Gerben Nootebom
89Mario Rutten
Leiden
90Peter Boomgaard
91Gerry van Klinken
La Haye
92Ratna Saptari
93Ben White
France (Paris)
94Muriel Charras
95Andrée Feillard
96Rémy Madinier
97François Raillon
Royaume Uni (Londres)
98Anne Booth
99Michael Hopkins
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La régulation sociale des risques de catastrophe
Ethnographie des quartiers périphériques de La Paz
Fabien Nathan
2012
Polyphonie sur l’identité de l'Europe communautaire
Aux origines d’un discours (1962-1973)
Sophie Huber
2013
Migration Management?
Accounts of agricultural and domestic migrant workers in Ragusa (Sicily)
Sandra Paola Alvarez Tinajero
2014
From Communism to Anti-Communism
Photographs from the Boris Souvarine Collection at the Graduate Institute, Geneva
Andre Liebich et Svetlana Yakimovich (dir.)
2016
Indonésie : l'envol mouvementé du Garuda
Développement, dictature et démocratie
Jean-Luc Maurer
2021