Vers quelle féminisation du travail allons-nous en Suisse ?
p. 65-71
Note de l’auteur
Cette communication est notamment construite à partir de deux travaux de recherche effectués à l'Institut de sociologie de l'Université de Neuchâtel. Le premier est un mandat de l'Office fédéral de statistique pour analyser les données du recensement fédéral de 1990 relatives à la structure de l'emploi et du non-emploi en Suisse. Il a donné lieu à un ouvrage publié en 1997 par S. Fleury, S. Weygold et al : "La population face au travail : disparités socio-démographiques et régionales", Edition OFS, Berne. Le second est une participation à un projet du Conseil Suisse de la Science dans le contexte de la "Détection avancée en politique de la recherche" portant sur le thème de la mobilité. Notre participation, éditée en 1997 dans le rapport de M. Schuler et al : "Des mobilités à la mobilité. Vers un paradigme intégrateur", FER no. 179, Berne, a porté entre autres sur "Mobilité sociale et professionnelle. Les femmes et la mobilité sociale", et "Changements socioéconomiques, mobilité et exclusion", pp. 75 à 83 et pp. 119 à 127.
Texte intégral
1La presse même le rapporte (cf. Le Monde du 5.11.1997, p. 11), en Europe, les femmes occupent aujourd'hui deux emplois sur cinq, leur taux de chômage est partout plus élevé que celui des hommes. Elles représentent entre 50 % et 80 % des travailleurs à faibles revenus dans les Etats de l'Union européenne. Près d'un tiers d'entre elles travaillent à mi-temps contre seulement 4 % des hommes. Sur les 16 millions de petites et moyennes entreprises de l'Union européenne, 20 % sont dirigées par des femmes.
2Aujourd'hui, toutes les analyses de l'emploi rappellent que les femmes sont les plus désavantagées. Elles sont beaucoup plus touchées que les hommes par le chômage et la précarité, mais sont aussi beaucoup plus contraintes de travailler à temps partiel. Par ailleurs, l'écart de la rémunération en comparaison avec celle des hommes s'est certes réduit mais reste encore très élevé et peut atteindre parfois jusqu'à un tiers de différence de salaire. Ici aussi, l'économie est habitée par des silences pudiques, surtout dans le domaine de l'emploi et dans la course qui s'y rapporte. Les statistiques qui rendent compte du marché du travail sont souvent trompeuses et ont encore trop la fâcheuse tendance de cacher des réalités qui certainement conviennent et servent certains.
3Je décrirai d'abord brièvement, sur la base des données dont nous disposons aujourd'hui, quelques caractéristiques de l'emploi des femmes en Suisse. Puis, je poursuivrai par un commentaire plus général qui débordera les frontières helvétiques et concernera des tendances qui peuvent aussi caractériser la France et l'Allemagne.
Décollage de l'insertion des femmes dans le travail
4Jusque dans les années 60 et au début des années 70, la proportion des femmes dans le monde du travail était restée sensiblement la même et correspondait environ à 30 % à 35 % de la population active. A partir des années 70 et jusqu'aux années 90, on assiste à un décollage important des taux d'activité féminins qui vont atteindre 51 % au cours des années 80 et jusqu'à près de 62 % jusque dans les années 90, alors que parallèlement la participation des hommes à la vie active régresse légèrement.
5Les informations qui prennent en compte les variations d'effectifs sont, elles aussi parlantes, puisqu'en vingt ans la part des femmes actives avec rémunération a crû de près d'un tiers, tandis que pour la même période, cette progression n'était que de 5 % pour les hommes (Jobin et al, 1993).
6Autre exemple pour montrer ce décollage considérable du taux d'activité des femmes pendant les années 70, alors que l'on avait plutôt tendance à supprimer des places de travail, les femmes en occupaient près de 90 000 de plus, alors que les hommes en perdaient 11 000.
7On constate donc que depuis 1970, près des trois quarts des emplois ont été occupés par les femmes et la proportion de celles-ci, pour l'ensemble de la population active, passe d'un tiers à près de 40 % en vingt ans.
8Comment peut-on expliquer ces tendances ? Les analystes constatent que ce développement de l'activité professionnelle féminine s'est manifesté à travers un double mouvement qui concerne les branches d'activité.
Tout d'abord, certaines branches d'activité créatrices d'emploi (du tertiaire, des services) ont enregistré une croissance beaucoup plus forte pour les femmes que pour les hommes ;
corrélativement, les branches d'activité en déclin (par exemple agriculture, artisanat, construction) ont été surtout déficitaires pour les hommes, moins pour les femmes.
9On constate que, quel que soit le secteur d'activité (primaire, secondaire ou tertiaire), le développement de l'activité professionnelle reste extrêmement favorable aux femmes.
10Mais, et il y a un mais, il y a lieu d'examiner le temps du travail, celui-ci étant de type différent pour les femmes que pour les hommes.
Un nouveau temps de travail pour les femmes
11En effet, depuis quelques décennies, on assiste à une homogénéisation des comportements d'activité des hommes et des femmes : celles-ci deviennent plus actives, soit parce qu'elles travaillent, soit parce qu'elles sont à la recherche d'un emploi (ce qui, statistiquement parlant, les situe dans la population active), alors que parallèlement l'activité des hommes stagne, voire décline. Cela s'explique par deux phénomènes nouveaux ; le premier réfère à la transformation depuis une trentaine d'années de normes sociales qui vont déterminer la participation des femmes à la vie économique. Le second phénomène consiste en ce que cette transformation de normes va être considérablement amplifiée depuis une quinzaine d'années par le développement de formes d'emploi nouvelles, et notamment par le développement du travail à temps partiel (Fleury et al, 1997).
12Maruani et Reynaud (1993) nous aident à comprendre ce qui se passe en considérant la transformation des rôles économiques féminins. Elles nous expliquent que le modèle traditionnel du rôle économique de la femme, caractérisé par une "inactivité dominante", a été remplacé au cours des années 1960 par un modèle d'"activité discontinue" : les familles sont moins nombreuses et les naissances se rapprochent dans le temps, mais les femmes cessent de travailler pour élever leurs enfants et ne retournent à la vie active que lorsque ceux-ci sont capables de se prendre en charge.
13Ce modèle a lui-même laissé sa place à un troisième modèle, dit d'"activité continue", où l'occupation et l'éducation ne se font plus obligatoirement concurrence. En effet "les trajectoires professionnelles des femmes sont de plus en plus continues, beaucoup moins interrompues par les maternités que dans le passé. De fait, les charges familiales pèsent de moins en moins sur les comportements d'activité des femmes. […] Le modèle dominant n'est plus celui du choix (travail ou famille), ni celui de l'alternance (travail-famille-travail), mais celui du cumul (travail et famille)". Ainsi, selon Maruani et Reynaud (1993, pp. 22-23), les mères de famille ont-elles assuré le renouvellement et l'élargissement de la population active.
14A vrai dire, selon Fleury et al (1997, p. 187), en Suisse et ailleurs, de multiples facteurs structurels ont joué dans cette redéfinition du rôle économique de la femme, dont la plupart sont évidemment liés à l'évolution des attitudes à l'égard de l'égalité des sexes ou à ce que l'on appelle plus communément "la libération de la femme". Parmi ces facteurs, on peut citer, sans ordre hiérarchique :
l'élévation du niveau de formation des femmes ;
le développement de la contraception comme pratique et comme norme sociale (on considère désormais que les naissances doivent être désirées et "programmées") ;
les gains de temps consécutifs à l'émergence de nouvelles technologies domestiques (du surgelé au micro-onde) et à la mécanisation d'une partie du travail ménager (nettoyage et lavage par exemple) ;
la modification de la définition sociale de "ce qu'est un emploi" par l'accroissement de la rémunération de tâches déjà accomplies par des femmes, faisant traditionnellement partie de la sphère domestique : crèches, (à Genève, selon Y. Fluckiger dans son Analyse des hommes et des femmes sur le marché du travail, 98,8 % des postes de l'enseignement préscolaire sont occupés par des femmes et 86,2 % par des auxiliaires soignantes), pouponnières, assistance aux personnes âgées et aux handicapés ;
l'extension du divorce (les femmes divorcées sont 2,3 fois plus nombreuses en 1990 qu'en 1970) et, phénomène corollaire, le nombre croissant de familles monoparentales (ici, le cumul famille/travail devient pratiquement une obligation pour la femme qui doit élever son enfant seule).
Intérim et temps partiel
15Fleury et al précisent encore que, quoique de nature diverse, ces différents facteurs apparaissent souvent interdépendants, s'éclairent mutuellement, voire s'expliquent les uns par les autres.
16Parallèlement, depuis le milieu des années 1970, on assiste, à "une érosion des normes d'emploi : un nombre de plus en plus grand d'hommes et de femmes ne travaillent pas selon le modèle considéré comme normal, que l'on peut schématiquement résumer par un travail de jour, à plein temps et protégé socialement" (Messant-Laurent, 1991, p. 91). En effet, l'accélération des transformations technologiques a permis de réaliser d'importants gains de productivité (indispensables, dit-on, pour combattre le ralentissement de la croissance économique) qui ont renouvelé le regard que l'on portait sur la main-d'œuvre et la conception des modalités de son utilisation. Dans cette mouvance, de nouveaux concepts ont fait leur apparition : flexibilité, souplesse, capacité d'adaptation, etc. Sur cette toile de fond, deux nouvelles formes de travail salarié ont fait leur apparition et se sont rapidement développées, principalement dans un secteur des services en pleine croissance : le travail de durée limitée (emplois exercés de manière discontinue : intérim, stages, contrat de durée déterminée) et, plus spécialement, le travail à temps partiel (horaire "allégé", soit sensiblement inférieur à l'horaire "normal").1
17Or, ce travail à temps partiel s'accorde "idéalement" avec le modèle du cumul ("conciliation" de l'activité professionnelle et des tâches familiales). Ce travail à temps partiel a renforcé l'essor de l'activité féminine en améliorant "l'employabilité" des femmes (c'est-à-dire la probabilité de trouver un emploi). Dans ce contexte, on devine que la plus grande partie des emplois féminins apparus depuis 1970 dérogent aux normes d'emploi traditionnelles. Quelques chiffres encore : alors que chez les hommes, seules 17 % des places de travail créées entre 1970 et 1990 sont de type "temps partiel", ce pourcentage s'élève à près de 78 % chez les femmes. Chez les hommes toujours, la part de cette forme d'emploi est frappée d'immobilité (4,6 % du total en 1990 contre "déjà" 4,0 % en 1970), tandis que chez les femmes, sa progression est impressionnante (40,3 % en 1990 contre 28,1 % en 1970) (Fleury et al, 1997, p. 189). On comprend ainsi que le travail à temps partiel soit une forme de travail toujours moins choisie volontairement. On assiste plutôt à un développement du temps partiel qui est imposé par une économie toujours davantage aux aguets d'une flexibilité qui lui sert. C'est donc bel et bien à une flexibilité contrainte à laquelle on a à faire, et de moins en moins à une flexibilité choisie et souhaitée.
18L'augmentation du travail féminin, avons-nous dit, a été facilitée dans un premier temps du moins par les transformations des règles sociales qui définissaient le rôle économique de la femme. Ensuite évidemment, cette augmentation s'explique par une tendance croissante elle aussi d'employeurs à recourir au travail à temps partiel et à mettre en place une politique de gestion de la main-d'œuvre qui consiste à flexibiliser au maximum les conditions du travail.
19Comme le mentionne Françoise Messant-Laurent, 1991, p. 20) "Ajuster le volume d'emploi à la production requiert maintenant de pouvoir disposer des travailleurs quand il y a du travail, et seulement quand il y en a. C'est ce qui explique pour une très large part l'extension des modalités d'emplois atypiques, tels le travail sur appel, dont la prolifération n'est pas contrée du fait de la relative faiblesse des organisations syndicales."
20On a bel et bien à faire à une féminisation du travail certes, mais avec une continuité, voire une croissance des inégalités et des disparités.
21Bien que nous ayons mentionné dans notre Constitution, il y a plus d'une quinzaine d'années, l'égalité entre les sexes, il faut savoir que de solides résistances culturelles mais aussi économiques (et nous retrouvons là certains silences pudiques ou impudiques) subsistent et contribuent à ce que les inégalités entre les sexes dans le domaine du travail aussi restent importantes.
22En premier lieu, ces inégalités se situent dans la grande difficulté d'accéder à certaines branches d'activité. De surcroît, les inégalités se surajoutent dans la capacité d'accéder aux hauts niveaux de responsabilité.
23Il faut dire, je cite ici encore l'ouvrage de Fleury et al (1997, p. 195) que "la répartition des emplois féminins par domaines d'activité demeure clairement moins uniforme que celle des emplois masculins. Sans aller jusqu'à conclure à une ségrégation sexuelle systématique au sein des activités sociales ayant pour cadre le marché du travail, il est évident qu'en 1990 les femmes restent concentrées dans un nombre restreint de branches économiques - et qu'en outre, elles s'orientent vers des activités professionnelles déjà fortement féminisées."
24Les emplois féminins restent concentrés dans des branches bien déterminées. Environ 55 % des femmes actives se répartissent entre uniquement quelques branches d'activité du secteur tertiaire : commerce, restauration et hébergement, réparation et autres services.
Quelle conclusion ?
25Que peut-on conclure des différents éléments succinctement énoncés ? Tout d'abord, le phénomène qui vient d'être décrit n'est pas du tout spécifique à la Suisse mais se retrouve dans certains autres pays européens. On constate une féminisation du salariat alors que l'emploi chez les hommes est caractérisé par un immobilisme voire un certain déclin.
26On constate aussi que les disparités ne se retrouvent pas uniquement dans l'emploi mais aussi dans le chômage. Actuellement on assiste à des chômages et des sous-emplois féminins beaucoup plus forts que pour les hommes. Certains, (à l'instar de Margaret Maruani, 1997) n'hésitent pas à utiliser le terme d'un sur-chômage féminin, en tout cas pour la France, puisque les femmes représentent plus de la moitié des chômeurs, alors qu'elles ne sont que 45 % de la population active2. Ce sur-chômage, semble-t-il, se retrouve à tous les âges et dans toutes les catégories socio-professionnelles, mais est tout particulièrement une spécificité des jeunes femmes.
27A ce propos, Margaret Maruani laisse sous-entendre qu'il y a là aussi des silences qui renvoient à une réalité beaucoup plus sournoise, à savoir la tolérance sociale au chômage. Si ce surchômage est invisible, c'est non par méconnaissance ou par omission, mais surtout par indifférence.
28C'est la raison pour laquelle de nombreux sociologues considèrent que le travail à temps partiel est aussi un temps de travail de crise. Dès lors, il serait erroné de ne le considérer que de manière bienveillante, en estimant qu'il est indispensable puisqu'il permet la conciliation entre une vie familiale et une vie professionnelle et qu'il est ainsi souvent perçu comme le mode d'une flexibilité idéale.
Bibliographie
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AULAGNON, 1997, "Les femmes sont toujours désavantagées dans la course à l'emploi", in Le Monde, 5 nov. 1 997, p. 11.
FERRO-LUZZI, FLUCKIGER Y., 1996, Analyse des inégalités entre les femmes et les hommes sur le marché du travail à Genève, Observatoire universitaire de l'emploi, Université de Genève.
FLEURY, WEYGOLD S. et al, 1997, La population face au travail : disparités socio-démographiques et régionales, édition OFS, Berne.
HAINARD F. et COSTE T., 1997, "Mobilité sociale et professionnelle" et HAINARD F. et LAESSER E., "Changements socioéconomiques, mobilité et exclusion", in SCHULER M. et al, Des mobilités à la mobilité. Vers un paradigme intégrateur, Conseil suisse de la science, FER, no. 179, Berne, pp. 75-83, 119-127.
JOBIN, REGAMEY C., 1993, Vers l'égalité ? Aperçu statistique de la situation des femmes et des hommes en Suisse, OFS, Berne.
La Vie économique. Revue de politique économique, notamment le no. 1/1998.
MARUANI M., 1997, "Les temps modernes de l'emploi féminin", in Le Monde diplomatique, septembre.
MARUANI M., REYNAUD E., 1993, Sociologie de l'emploi, La Découverte, Paris.
10.3917/dec.marua.2004.01 :MARUANI M., NICOLE C., 1989, Au labeur des dames, Syros, Paris.
MESSANT-LAURENT F., 1991, "Travail féminin, réalité et représentation", Alliance culturelle romande, pp. 91-105.
Notes de bas de page
1 Les personnes travaillant à temps partiel occupent parfois deux emplois. Pour les recensements fédéraux de la population, il n'a pas été fixé de nombre minimal d'heures de travail hebdomadaire pour décider si un emploi devait être classé dans le temps partiel ou le temps complet.
L'exploitation des données relatives au temps de travail se fondent donc uniquement sur les déclarations des personnes interrogées (Fleury et al, 1997, p. 188).
2 La situation est semblable en Suisse puisque selon La Vie Economique, novembre 1997, le taux de chômage des hommes était de 4,5 %, celui des femmes de 5,5 %, pour un taux global de 4,9 %, (no. 1, 1998). Voir aussi à ce propos Jobin et al, 1993, p. 50.
Auteur
Sociologue, Directeur de l’Institut de sociologie, Université de Neuchâtel, Suisse.
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