Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale
Les études féministes ont souligné l’importance d’étudier le travail auparavant invisible des femmes, productif et reproductif, et la nouvelle division du travail productif et reproductif dans la mondialisation du capitalisme. L’analyse du capitalisme mondialisé dans une perspective décoloniale permet de comprendre qu’il n’est pas seulement un système économique ni seulement un système culturel mais un réseau global de pouvoir intégré par des processus économiques, politiques et culturels qui ...
Éditeur : Graduate Institute Publications, L’Harmattan
Lieu d’édition : Genève
Publication sur OpenEdition Books : 8 mai 2018
ISBN numérique : 978-2-940503-94-0
DOI : 10.4000/books.iheid.5930
Collection : Cahiers genre et développement | 9
Année d’édition : 2013
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-343-01430-2
Nombre de pages : 432
Présentation et introduction
Christine Verschuur
Présentation des Cahiers genre et développementChristine Verschuur et Christine Catarino
Genre et migrations : la globalisation de la reproduction sociale et les foyers transnationaux1. Reproduction sociale et travail de care dans les espaces transnationaux : rapports de genre, classe, race
Christine Verschuur
Reproduction sociale et care comme échange économico-affectif. L’articulation des rapports sociaux dans l’économie domestique et globaliséeNancy Holmstrom
Karl Marx : en quoi peut-il contribuer à comprendre le genre ? La grande absence des questions de reproductionClaude Meillassoux
Sans feu ni lieu… Femmes, greniers et capitauxAníbal Quijano
« Race » et colonialité du pouvoirRamón Grosfoguel
Altérités épistémiques et redéfinition du capitalisme globalClaude Martin
Qu’est-ce que le social care ? Une revue de questionsLaura Merla et Florence Degavre
Défamilialisation et politiques de care dans les États sociaux européensGioconda Herrera
Précarisation du travail, crise de la reproduction sociale et migration féminine : les Équatoriennes en Espagne et aux États-UnisHerminia Gonzálvez Torralba
Familles et foyers transnationaux : une perspective de genre2. Migration et développement, envois de fonds et foyers transnationaux
Alessandro Monsutti
Envois de fonds et développement : les mérites d’une approche pluralisteNinna Nyberg Sørensen
Envois de fonds des migrant-es, développement et genreLaura Oso Casas
Argent et/ou amour : envois de fonds, accumulation d’actifs et mobilité sociale des familles de migrant-es équatorien-nesIsabel Yépez del Castillo et Laura Merla
Stratégies familiales, projets migratoires et mobilité sociale : les envois de fonds comme vecteurs de reproduction sociale et d’autonomisation3. Colonialité du pouvoir et strategies des personnes migrantes
Nasima Moujoud et Jules Falquet
Cent ans de sollicitude en France. Domesticité, reproduction sociale, migration et histoire colonialeMélanie Jacquemin
Travail des femmes, travail des filles à Abidjan. Nouvelles figures de travailleuses migrantes au cœur de la globalisationCheikh Anta Babou
Migrations et changement culturel : argent, « caste », genre et statut social chez les tresseuses sénégalaises aux États-Unis4. Arrangements économico-sexuels, dons ou marchandisation de la reproduction
Florence Lévy et Marylène Lieber
La sexualité comme ressource migratoire. Les Chinoises du Nord à ParisDanièle Bélanger
Les mariages avec des étrangères en Asie de l’Est : trafic de femmes ou migration choisie ?Gwenola Ricordeau
Devenir une First World Woman : stratégies migratoires et migrations par le mariagePien Bos et Fenneke Reysoo
La face cachée des adoptions internationales et les droits des mères au Vietnam5. Luttes et politiques
Marta Cabezas Fernández
« Dix-neuf ans de lutte pour la loi, onze au Parlement » : les revendications des travailleuses domestiques salariées en Bolivie pendant la période néolibéraleHelen Schwenken
Mobilisation des travailleuses domestiques migrantes : de la cuisine à l’Organisation internationale du travailEmmanuelle Bouilly
Les enjeux féminins de la migration masculine. Le collectif des femmes pour la lutte contre l’immigration clandestine de Thiaroye-sur-MerCamille Barbagallo et Silvia Federici
Travail domestique, du care, du sexe et migrations dans le contexte de la restructuration néo-libérale : de la politisation du travail reproductif
Les études féministes ont souligné l’importance d’étudier le travail auparavant invisible des femmes, productif et reproductif, et la nouvelle division du travail productif et reproductif dans la mondialisation du capitalisme. L’analyse du capitalisme mondialisé dans une perspective décoloniale permet de comprendre qu’il n’est pas seulement un système économique ni seulement un système culturel mais un réseau global de pouvoir intégré par des processus économiques, politiques et culturels qui constituent un ensemble. Partout on observe un système, social, économique, culturel, moral d’organisation de la reproduction sociale, y compris le care, entendu comme échange économico-affectif, qui implique des biens et des services liés à l’économie capitaliste.
Dans le nouvel ordre économique global, que l’on pourrait toujours qualifier de colonial, caractérisé par la nouvelle division internationale du travail, l’articulation entre rapports sociaux dans l’économie domestique et capitaliste prend de nouvelles formes. Mais le système repose toujours sur l’organisation de l’ensemble des activités et des rapports indispensables à la reproduction sociale, par-delà les frontières, dans des réseaux et foyers transnationaux, en s’appuyant sur des discours de genre et de race, voire de classe. Dans ce système, les femmes migrantes sont particulièrement présentes. Elles constituent un maillon essentiel du système de protection sociale aux Nords, y contribuent à la production de richesses, tout en assurant l’organisation de la reproduction sociale aux Suds, dans les foyers qu’elles ont gardés dans leurs pays d’origine.
Anthropologue, chargée d'enseignement et de recherche à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID). Elle est responsable du Pôle genre et développement de l'IHEID, soutenu par la coopération suisse.
Sociologue, chercheure contractuelle et membre associée de l'Institut des Sciences sociales du Politique (ISP - Université Paris Ouest Nanterre La Défense). Ses champs de recherche incluent les questions de genre, l'ntersectionnalité des rapports sociaux ainsi que les migrations internationales.
Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Le genre : un outil nécessaire
Introduction à une problématique
Jeanne Bisilliat et Christine Verschuur (dir.)
2000
Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations
Christine Verschuur et Fenneke Reysoo (dir.)
2005
Genre et religion : des rapports épineux
Illustration à partir des débats sur l’avortement
Ana Amuchástegui, Edith Flores, Evelyn Aldaz et al.
2015
Genre et économie solidaire, des croisements nécessaires
Christine Verschuur, Isabelle Guérin et Isabelle Hillenkamp (dir.)
2017
Savoirs féministes au Sud
Expertes en genre et tournant décolonial
Christine Verschuur (dir.)
2019