Les associations de femmes africaines à Paris : nouvelles pratiques citoyennes
p. 271-278
Note de l’éditeur
Référence : Quiminal, Catherine. “Les associations de femmes africaines à Paris : nouvelles pratiques citoyennes”, in Christine Verschuur et Fenneke Reysoo, Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations, Cahiers Genre et Développement, n°5, Genève, Paris : EFI/AFED, L'Harmattan, 2005, pp. 271-278, DOI : 10.4000/books.iheid.5754. Acheter le .pdf chapitre éditeur.
Texte intégral
1L’étonnement et la sympathie que le mouvement des sans-papiers a suscités tiennent, pour une part, à la découverte que ces « clandestins », dont on associait la présence à tous les maux de la société (terrorisme, travail au noir, trafics en tous genres), étaient tout simplement des travailleurs installés en France depuis de nombreuses années, des mères de famille, des épouses, des sœurs qu’une réglementation chaotique avait rejetées dans la clandestinité. […]
Rupture du lien social
Le droit de vivre en famille et ses limites
2Depuis 1974, l’élément central et dominant de la politique migratoire, le plus clairement revendiqué, celui qui semble faire consensus, est la suspension de l’immigration. L’illusion de pouvoir disposer d’un immigré jeune, célibataire, prêt à regagner son pays selon les besoins de l’industrie, n’a pas pour autant complètement disparu. La sédentarisation de tous les étrangers apparaît comme peu souhaitable : d’un point de vue économique, le coût en serait trop élevé ; d’un point de vue sociologique, la distance culturelle de certains menacerait l’unité nationale.
3Ces deux mythes : la fermeture des frontières, dans sa version extrême d’« immigration zéro », et le retour au pays de certains immigrés vont délimiter l’espace de l’intégration et, par là même, introduire de nouveaux critères de distinction entre le « bon » et le « mauvais » immigré. […]
4Depuis 1974, le regroupement familial est traité par les politiques sur un double registre. Il est présenté, pour une part, comme condition de l’intégration et, pour l’autre, comme la principale faille de la politique de fermeture des frontières. C’est à ce propos que la distinction entre le « bon » et le « mauvais » immigré est redevenue utile. Le « mauvais » immigré est, de manière générale, celui qui est entré en France après 1974, celui que l’on nomme « clandestin », qui ne respecte pas la position de domination exclusive que s’est donnée la France en décidant, au mépris de toute négociation avec les Etats dont sont originaires les migrants, de fermer ses frontières. Certaines femmes font partie de cette catégorie floue, celles qui, jusqu’alors restées au pays, épouses de ceux dont l’installation en France n’est pas souhaitée, entendent désormais rejoindre leur mari.
5Puisque le regroupement familial est l’un des moyens par lesquels les entrées sur le territoire français peuvent continuer et les départs être freinés, il convient d’en limiter au maximum les bénéficiaires, de définir les caractéristiques de ces derniers, de tracer les lignes de partage entre les « bons » et les « mauvais », les intégrables et les non intégrables. Telle est la logique, suivie par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 1974, où se rejoignent discriminations sociales et discriminations ethniques. […]
Le lien social retissé
Le regroupement familial : contestation des ordres
6Depuis plusieurs années, les femmes africaines sont apparues sur la scène publique. Place de la Réunion, boulevard de la Gare, esplanade de Vincennes, église Saint-Bernard, elles sont parmi les premières à alerter la société française sur ses désordres. Il leur a fallu bien peu de temps pour comprendre que si elles veulent changer le rapport à la société française qui leur a été imposé elles doivent se faire entendre, avec ou sans papiers.
7Arrivées dans les années 1980, la situation qui préside à leur installation est une situation de crise. Elles ont rompu avec le système d’affiliations et de solidarités en vigueur dans leur propre société, et doivent réinventer le sens social de leur présence en France, c’est-à-dire le sens qu’elles peuvent trouver à leurs relations aux autres en tant qu’étrangères. La tâche est d’autant plus difficile que la société d’accueil y est peu préparée. La pénurie de logements sociaux, aggravée par des attitudes discriminatoires de la part des bailleurs, tant privés que sociaux, se traduit par de très fortes concentrations des familles africaines dans des habitats vétustes et exigus, aussi bien à Paris qu’en banlieue. Cette situation locative, plus proche de l’insalubrité que du confort moderne, pèse essentiellement sur les femmes à qui incombe la totalité de la gestion de l’espace domestique. Dans le même temps, elles ont à résoudre les problèmes que leur pose l’insertion familiale dans la cité : voisinage, école, multiples sollicitations des différentes structures et institutions administratives, sociales ou médicales. Leur arrivée remet en cause la marginalité urbaine dans laquelle étaient confinés leurs époux (Quiminal, 1991). Il s’agit pour elles d’un véritable apprentissage de l’insertion familiale dans une société dont elles ignorent les modalités de fonctionnement. Elles se retrouvent au centre de toutes les questions suscitées par la conquête de leur propre place dans l’espace public. Enfin, comme pour les hommes, le projet migratoire des femmes comprend la nécessité d’avoir accès à des ressources financières. Or, la situation de l’emploi leur est d’autant moins favorable que beaucoup d’entre elles n’ont pas les caractéristiques requises par un marché du travail où sévit un fort taux de chômage. Contrairement aux hommes arrivés dans les années 1960, période de plein-emploi, les femmes ne peuvent pas compter sur une insertion par le travail salarié. Bien souvent, surtout lorsqu’elles sont « irrégulières », seuls les emplois ancillaires et « au noir » leur sont accessibles. Dans une société où le travail salarié est la base de la reconnaissance sociale et le socle auquel sont liées les protections contre l’insécurité et le malheur (Castel, 1995), cette difficulté n’est pas des moindres. Elle constitue un obstacle fondamental à la réinvention du lien social, pourtant nécessaire, sauf à se mettre dans l’exclusion ou la réclusion totale. Ni les institutions, ni les communautés, ni les familles ne sont prêtes à répondre aux nouvelles exigences auxquelles ces femmes se trouvent confrontées.
Les associations de femmes africaines : une tentative d’intégration maîtrisée
8Le développement d’un mouvement associatif féminin (Diouf et al., 1995), très vigoureux vers la fin des années 1980, est une tentative faite par des femmes africaines de négocier un statut conforme à leur nouvelle vie, tant au sein de leur famille qu’au sein de la société d’accueil.
9Les activités des associations se déploient entre la défense de valeurs mises en avant par le mouvement des femmes à l’échelle mondiale et une approche plus pragmatique des difficultés familiales et sociales que les femmes affrontent dans leur vie quotidienne, entre une transformation radicale de certaines pratiques de domination et la recherche d’éléments de négociation afin d’aménager des situations socialement intenables. A l’origine, ce sont les difficultés rencontrées qui créent l’occasion de se réunir de manière informelle. Les femmes présentes depuis un certain temps en France font bénéficier celles plus récemment venues des savoir-faire acquis. A partir d’un problème quelconque – logement, accident survenu à un enfant, papiers, allocations familiales, décès… – des femmes s’adressent à d’autres femmes connues pour avoir déjà fait face à de tels problèmes. Ainsi s’engage le processus qui va donner lieu à la création d’une association (plus de cent associations de femmes dans la région parisienne, qui concentre il est vrai 70 % des femmes africaines). En l’absence de la famille étendue qui, en Afrique, résout de nombreux conflits et répond à différentes demandes, ces associations représentent pour les femmes des arrières indispensables. Elles reconstituent en France des réseaux de solidarité et d’entraide, notamment en ce qui concerne la formation et la recherche d’un travail. Elles ont également pour objectif de transformer l’image souvent négative des femmes africaines que véhiculent certains clichés. A cette fin, elles organisent des réunions publiques dans les mairies, dans les écoles, les hôpitaux ou les bourses du travail. Ces réunions sont aussi l’occasion de véritables échanges et permettent de dissiper de nombreux malentendus. Ainsi, lors d’une réunion publique regroupant plus de cent femmes, ces dernières exposent à des médecins ce que représente pour elles une césarienne ; des médecins, à leur tour, expliquent les raisons médicales de ce type d’intervention. Ces femmes demandent aussi à des institutrices ce qu’elles attendent d’elles, mais précisent également ce qu’elles-mêmes attendent de l’école. Lieux de communication entre femmes, les associations dissipent les peurs : peur qui empêche la femme sans papiers d’accéder aux soins, peur de sortir, peur de ne pas être comprises, au-delà des problèmes de langue. Enfin, s’investir dans une association c’est affirmer que l’horizon ne se limite pas aux grossesses et aux tâches domestiques. C’est se penser comme ayant un rôle social à jouer.
« Sans-papières »
Balbine, jeune Camerounaise de 32 ans, vit en France depuis bientôt 10 ans. Elle ne pourra pourtant faire soigner son anémie si elle ne rapporte pas la preuve de sa présence ininterrompue sur notre territoire pour les 3 derniers mois précédant sa demande d’Aide Médicale d’Etat. Balbine est l’une des 150’000 victimes de la suppression de l’accès immédiat à ce dispositif réservé aux résidents sans titre de séjour et aux ressources extrêmement faibles. Malgré l’appel conjoint lancé par Médecins du Monde et Médecins sans Frontières en décembre 2003 pour alerter les ministres de la Santé et des Affaires sociales contre les dangers induits par les réformes, les premiers signes de ce drame sanitaire se font déjà sentir sur le terrain.
Sexisme et droits des femmes/Sexism and Women’s Rights, Bulletin 2004-10
<sexisme@sos-sexisme.org>
10La vocation des associations de femmes africaines prend sens dans un double mouvement de transformation de l’ordre social national qui assigne les immigrés, et plus particulièrement les femmes, à une certaine place, et de contestation des « équilibres » internes dans les communautés auxquelles elles appartiennent. A la recherche de nouvelles formes de citoyenneté au quotidien dans la cité, de nouveaux rapports au sein de la communauté et au foyer, elles occupent un espace social que bornent les interventions des institutions et l’univers domestique des familles africaines. Pour la plupart d’entre elles, elles se situent sur une ligne modérée de dialogue, tant avec les dispositifs institutionnels mis en place par l’Etat, les régions, les municipalités, qu’avec les groupes communautaires, les familles. Les associations peuvent être considérées comme créatrices de liens sociaux novateurs.
11Groupes intermédiaires, moyens d’intégration au monde actuel, elles sont des lieux où les femmes se rencontrent et redéfinissent simultanément de nouveaux repères identitaires, de nouvelles relations aux autres.
12Associations de femmes africaines, elles sont cosmopolites et regroupent des femmes de catégories sociales différentes. S’y retrouvent des Sénégalaises et des Béninoises, des Maliennes et des Zaïroises, des femmes d’origine citadine ou d’origine rurale, des musulmanes, des chrétiennes ou, plus rarement, des femmes non croyantes. Les différences sont, en leur sein, considérées comme des appuis au changement et non comme des justifications de la domination des unes sur les autres. Il existe, certes, de nombreuses contradictions, sources de conflits entre les femmes, que l’on ne saurait ignorer. La vie associative n’est pas exempte de tensions, elle est même une école où de nouveaux savoir-faire politiques sont mis à l’épreuve.
13Il n’en reste pas moins que ces associations se présentent principalement comme un cadre dans lequel des femmes offrent à d’autres femmes leurs compétences, leurs connaissances de la société française et leur compréhension de la situation dans laquelle se trouve un certain nombre de femmes immigrées africaines. Ce don n’est pas sans réciprocité, elles en attendent une reconnaissance sociale, un changement de statut.
14Si nous mentionnons cette vocation de la plupart des associations de femmes africaines, c’est qu’elle n’est pas sans rapport avec l’apparition sur la scène publique des familles africaines. Ce qui se joue dans ces associations, au-delà des pratiques citoyennes, des formes d’entraide et de solidarité, c’est aussi la revendication d’un nouveau rôle, d’un nouveau statut au sein de la famille et de la société.
15Ne s’agit-il pas d’une manière ouverte, créative, de vivre la distance culturelle non comme un obstacle insurmontable mais comme un jeu de différences à partir desquelles une pensée de l’avenir peut se constituer, le rapport au passé se réinterpréter, donnant sens aux conduites présentes ? Une dynamique qui est peut-être tout aussi fondamentale pour s’intégrer qu’un logement spacieux ou un salaire élevé, tous deux inaccessibles, et qui apporte la preuve d’une mobilité y compris dans les comportements sociaux.
16Finalement, à se pencher sur de tels processus d’intégration, la question qui se pose n’est-elle pas de savoir s’il ne s’agit pas au premier chef de pratiques citoyennes ? Si l’immigré est l’étranger qui s’installe sur le territoire national de façon continue et pour une période indéterminée, cette installation ne devrait-elle pas lui donner des droits identiques à ceux de n’importe quel citoyen ; celui, par exemple, de vivre en famille sans aucune restriction ?
17Ou, autrement dit, de telles pratiques ne devraient-elles pas nous inciter à nous demander si la distinction entre Français et immigré est théoriquement fondée et politiquement responsable ? La question est d’autant plus grave que la distinction ethnico-sociale qui a cours aujourd’hui, loin de résoudre quelque problème que ce soit, a des effets pernicieux sur l’ensemble de la société.
Femmes sans papiers : de la dépendance à l’émancipation
Catherine Quiminal
Propos recueillis par Caroline Vitro, Ras l’front, numéro 62, février 1999, <www.raslfront.org>
Ras l’front : Quels sont les différents engagements au sein du mouvement des sans-papiers ?
Catherine Quiminal : Les femmes migrantes chinoises ou africaines, en particulier, ont joué un rôle important dans les mouvements de sans-papiers. On les avait déjà vues nombreuses dans les luttes pour le logement. Cette participation active ne peut étonner que ceux pour qui les stéréotypes tiennent lieu de connaissance de l’autre : les femmes immigrées sont des femmes dépendantes parce qu’issues de sociétés sous-développées et archaïques. Leur présence dans le mouvement des sans-papiers n’aurait d’autre explication que leur « manipulation ». Or une rapide analyse sociologique contredit un tel point de vue. Il y avait dans ce mouvement, des femmes venues seules, célibataires ou divorcées et d’autres mariées en France. Certaines avaient déjà milité dans des organisations politiques ou des associations de femmes. Toutes étaient coincées dans des situations de non-droit qui leur interdisaient toute possibilité de donner un sens à leur projet migratoire, de valoriser leur présence en France. Aucune ne supportait cette situation de crainte permanente, de mise en dépendance totale par rapport à un mari, un employeur, dans laquelle les avait mises une politique de suspicion et de restrictions toujours plus nombreuses du droit au séjour.
Peut-on parler de degrés d’engagement ? Chacune selon son savoir-faire a contribué au mouvement, ne serait-ce que par son acceptation des conditions de vie qu’impose l’occupation prolongée de tel ou tel lieu, sa descente dans la rue lors des manifestations.
Rl’f : De par leur statut de mères et d’épouses, ces femmes rencontrent des problèmes spécifiques. A-t-on vu apparaître des liens concrets d’entraide et de solidarité entre elles ?
CQ : Là encore votre question semble sous-entendre, non seulement qu’il y aurait un seul statut de mère et d’épouse, mais également qu’il n’y avait que des mères et épouses. Il y a eu des liens concrets, mais aussi symboliques d’entraide et de solidarité entre les femmes. D’abord le simple fait d’être ensemble avec un même objectif a permis à certaines de sortir de l’isolement qui leur était imposé par leur situation de « clandestine ». Elles ont beaucoup discuté, socialisé le problème de leur insertion que, trop souvent, elles attribuaient à leur incompétence. Les réseaux de solidarité ont dépassé le cadre du mouvement. Des institutrices ont donné des cours aux enfants résidents sur les lieux d’occupation, des voisins ont pris en charge des enfants scolarisés, les courses nécessaires à la fabrication des repas ont été faites par des amis, les femmes à la Cartoucherie de Vincennes ou rue des Poissonniers1, ne pouvant sortir sans risque de se faire arrêter. Pour celles qui travaillaient, de multiples systèmes de compensation ou de substitution ont été inventés.
Rl’f : L’investissement des femmes dans les collectifs et les associations amies est-il facteur d’émancipation ?
CQ : La situation migratoire, qui est une situation de rupture mais aussi de mobilité est, bien souvent pour les femmes, porteuse d’aspiration à changer de vie au regard de la famille mais aussi de la société d’arrivée. Témoin, le nombre d’associations de femmes africaines qui visent à la réalisation de ces aspirations. L’investissement dans des collectifs, des associations, dans des luttes citoyennes est à la fois la preuve de leur émancipation et un moment privilégié dans ce processus, pour elles comme pour toute autre femme d’ailleurs. Elles affirment et affichent ainsi leur volonté d’exister sur la scène politique. Au regard des hommes ceci ne se passe pas sans conflit. Mais estce spécifique aux femmes étrangères ?
Source : Didier Fassin, Alain Morice et Catherine Quiminal (éd.), Les lois de l’inhospitalité. Les politiques de l’immigration à l’épreuve des sans-papiers, Paris, La Découverte/Essais, 1997, pp. 67-69, 76-81
Bibliographie
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Castel, R., 1995, Les métamorphoses de la question sociale, Fayard, Paris.
10.3406/agora.1995.1517 :Diouf, B., Fall, B., Quiminal, C. et Timera, M., 1995, « Mobilisation associative et dynamique d’intégration de femmes d’Afrique subsaharienne en France », DPM, Paris.
Quiminal, C., 1991, Gens d’ici, gens d’ailleurs, Christian Bourgois, Paris.
Notes de bas de page
1 Lieu d’implantation des sans-papiers de Saint-Bernard quelque temps après leur expulsion de l’église.
Auteur
Ancienne professeure à l’Université Paris VII, URMIS (Unité de recherches Migration et société) et Centre d’études africaines de l’EHESS.
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