L’usage féminin des tontines. La « maison congolaise » en Suisse
p. 261-268
Note de l’éditeur
Référence : Bagalwa Mapatano, Jules. “L’usage féminin des tontines. La « maison congolaise » en Suisse”, in Christine Verschuur et Fenneke Reysoo, Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations, Cahiers Genre et Développement, n°5, Genève, Paris : EFI/AFED, L'Harmattan, 2005, pp. 261-268, DOI : 10.4000/books.iheid.5752. Acheter le .pdf chapitre éditeur.
Note de l’auteur
L’auteur remercie Alessandro Monsutti et Gilbert Rist pour les précieux commentaires et remarques qu’ils ont bien voulu apporter à des versions antérieures de ce texte.
Texte intégral
Introduction
1La présence de populations non européennes en Suisse est très récente. Jusqu’à la fin des années 1970, celles-ci étaient quantitativement insignifiantes et ce n’est qu’à partir de cette époque qu’une petite diaspora d’origine congolaise s’est progressivement constituée1.
2De nombreux Congolais sont issus des flux de requérants d’asile arrivés en Suisse dès 19802. Une minorité d’entre eux a pu obtenir un permis de séjour. L’insertion des Congolais sur le marché du travail en Suisse est très variable. Certains exercent des activités qui ne requièrent qu’une faible qualification dans des secteurs comme le nettoyage, la vente, l’hôtellerie, la restauration, l’agriculture et le bâtiment, soit les domaines d’activités qui emploient la plus grande proportion d’étrangers sans permis de séjour stable3, à l’exemple des requérants d’asile et d’autres personnes admises provisoirement qui trouvent là un créneau d’insertion presque exclusif4. […]
3Nous allons montrer comment certaines pratiques associatives typiquement congolaises, voire kinoises (de Kinshasa), comme les tontines, appelées likelemba et moziki, sont mises en œuvre par des Congolaises en contexte migratoire. Cela aidera à comprendre les transformations de la « maison congolaise » en Suisse comme espace de sociabilité, et sur le rôle désormais assumé par les femmes. Nous illustrerons notre propos par une sélection, parmi les matériaux récoltés pour notre recherche sur les réseaux des Congolais en Suisse, d’extraits de récits de vie de quatre femmes mariées dont l’âge varie entre 35 et 50 ans, de statut social différent, et qui ont un niveau scolaire de niveau secondaire. S’interroger sur l’économie domestique de la « maison congolaise » à partir des relations qu’y construisent les femmes permet ainsi d’examiner la persistance ou non, dans l’exil, du modèle familial patriarcal et communautaire qui prédispose la femme à s’acquitter des rôles subordonnés.
Une femme médecin du Congo en Belgique
Je suis une femme médecin et j’ai 38 ans. J’ai fait mes études au Congo. Je suis en Belgique depuis bientôt 8 ans. Pour le moment, je suis Belge. Mais j’ai eu des problèmes pour trouver du travail correspondant à ma formation. Mon diplôme acquis à l’étranger n’est pas reconnu, ni mes qualifications, encore moins mon expérience professionnelle. Pour accéder à l’emploi, un ami belge m’a conseillé de suivre une formation en sciences infirmières. Cela ne me passait pas dans la tête, parce que je me voyais rabaissée partant de ma formation de départ. Mais à la longue, j’ai dû céder par manque de moyens. Je travaille maintenant, moi médecin, comme une aide-soignante. La situation est dure mais ce sont des réalités belges pour l’intégration des étrangers.
In : Jeannine Moninga-Gbobu et al., L’intégration des femmes migrantes au marché de l’emploi en Belgique, Le Monde selon les femmes, Bruxelles, 2002, p. 18
4Avant de situer nos questions de départ, nous présenterons les conclusions de deux travaux, dont l’un a été rédigé par Anne-Maud Leuenberger, une ethnologue suisse, et l’autre par Catherine Tshefu, une psychologue congolaise5. Ces études approfondissent la réflexion sur la place et les rôles nouveaux qu’acquièrent ou non les femmes congolaises en exil, et sur les ressources et les espaces engagés dans ce processus. Anne-Maud Leuenberger a étudié la négociation des rôles masculins et féminins dans les couples de migrants congolais en Suisse. Elle constate que les Congolaises obtiennent des droits qu’elles n’avaient pas ou dont elles ne jouissaient pas vraiment dans leur pays d’origine. Ainsi, la Congolaise qui, au Congo, dépendait financièrement de son époux voit sa condition s’améliorer grâce au travail salarié qui accroît son autonomie. Cette autonomie se traduit par des prises de décision négociées dans les couples, ce qui n’était pas le cas dans le pays d’origine où dominait le modèle patriarcal. Selon Catherine Tshefu, ses consœurs demeurent au contraire beaucoup plus marquées par le modèle familial patriarcal et communautaire, lequel les prédisposerait à s’acquitter plutôt de rôles et de tâches subalternes relevant d’un espace caché au sein de la maisonnée. Dans sa recherche sur l’émigration congolaise à Genève dans une perspective de genre, cette chercheuse estime discriminants et dévalorisants la position et les rôles sociaux qui sont réservés à la Congolaise dans sa société d’origine et en contexte prémigratoire ; à ses yeux, malgré quelques changements, cette inégalité de position se perpétuerait dans l’immigration.
5Or, la mise en œuvre d’un certain nombre de stratégies et la mobilisation des ressources (sociales, matérielles) tirées des registres socioculturels suisses et congolais réinterprétés n’offriraient-elles pas aux Congolaises des possibilités d’égalisation de leurs rapports de genre dans les couples ? Dans cette perspective, leurs pratiques tontinières ne contribueraient-elles pas à réaménager les rapports de pouvoir au sein des couples ? Traduiraient-elles de nouveaux rôles sociaux assumés par les Congolaises dans et à partir de leur exil suisse ? […]
Le likelemba et le moziki en Suisse
6Les likelemba et les moziki sont de petites associations informelles d’entraide mutualiste, dont les adhérents se réunissent pour résoudre des problèmes liés à leur faible capacité à mobiliser individuellement des ressources monétaires. Le terme de « mutuelle » est souvent employé par les femmes elles-mêmes pour désigner les organisations qu’elles créent sur la base de critères et de normes spécifiques, tels que la coopération, la réciprocité et l’honnêteté qui contribuent à maintenir des relations de confiance entre les associées. Le but de ces relations est de garantir l’accès aux capitaux nécessaires pour mener à bien des projets de nature socio-économique. Mais il s’agit aussi de prévenir les risques liés à la nécessité de faire face à des obligations sociales et à d’autres événements de la vie. Distinguons provisoirement ces deux formes associatives : le likelemba associe des personnes qui décident de mettre en commun des sommes d’argent pendant une durée déterminée, qui seront redistribuées régulièrement à tour de rôle selon un ordre bien fixé entre les associées. Le moziki regroupe des gens qui veulent développer la convivialité et la solidarité en partageant des cotisations en cas d’événements heureux ou malheureux qui leur sont arrivés directement ou indirectement. Ces deux formes associatives s’inscrivent donc dans une stratégie de construction d’un capital social jugé nécessaire.
7[…]
Usages et effets du likelemba
8Le likelemba est la pratique associative à laquelle participent la plupart des femmes interrogées. Grâce à cette « mutuelle », nos interlocutrices peuvent acquérir des ressources pour réaliser des objectifs d’insertion et d’ascension sociales, en Suisse et au Congo, notamment en assumant de nouveaux rôles et de nouvelles responsabilités dans leur ménage en Suisse et dans leur famille élargie restée à Kinshasa. Le modèle familial patriarcal fondé sur la figure de l’époux pourvoyeur est en crise au Congo-Zaïre depuis 1980 à cause de la désalarisation masculine6 . Il s’effondre totalement dans le contexte migratoire suisse car l’épouse découvre et acquiert de nouveaux droits (travail, assistance sociale, etc.) qui la rendent égale à l’homme. D’ailleurs, très concrètement, le salaire féminin contribue au moins autant que le salaire de l’époux, et souvent davantage, à la survie de la famille. Mais surtout, la tontine permet à l’épouse de trouver des ressources financières qui, d’une part, peuvent tirer la famille de mauvais pas (payer des factures) en complétant des salaires plutôt bas, et, d’autre part, aident à réaliser des projets socio-économiques et à échapper ainsi au dirigisme masculin. Certains projets, sous forme de micro-investissements, sont mis en œuvre à Kinshasa ou ailleurs au Congo, où les parents sont sollicités à divers titres (sous-traitants, employés circonstanciels). Cela donne de la femme une nouvelle image, celle d’une actrice autonome, dont les ressources lui permettent de s’affranchir des anciens ordres socioculturels genrés. Recourir au likelemba assure ainsi aux femmes des marges d’action autonome, une certaine sécurité pour la réalisation de leurs objectifs prioritaires, mais aussi la constitution d’un capital social qui découle des sociabilités propres au likelemba et s’entretient par leur biais. Nos interlocutrices mettent en avant la réussite de projets typiquement économiques, mais cette tontine est plus que cela. En effet, en les écoutant, nous voyons que tout se ramène finalement à la construction de liens sociaux, grâce à la mobilisation en Suisse des ressources culturelles préexistantes et réinterprétées. Ces exemples de succès ne permettent aucune généralisation, mais montrent néanmoins que des stratégies de vie et de survie pratiquées au Congo peuvent se développer en Suisse par un recyclage adaptatif qui intègre les contraintes et les possibilités propres à la société d’accueil.
9Madame CTK : en Suisse « les épiceries et villas viennent en partie du likelemba »
10Madame CTK relate sa propre trajectoire, mais se réfère aussi à celles de ses amies, pour évoquer les bénéfices tirés de la pratique du likelemba. Celui-ci fonctionnerait selon elle comme un tremplin utilisé par certaines Congolaises pour s’autonomiser économiquement dans la société suisse. En faisant fructifier, par la création d’un petit commerce informel, les remises tournantes échangées dans la tontine, ces femmes se constituent des fonds propres importants qui sont ensuite placés progressivement à la banque. Cela leur permet d’obtenir des crédits complémentaires pour leurs projets. Mais constituer ces fonds propres exige de la patience, du temps et surtout une grande discipline pour s’abstenir de toute consommation qui ne cadre pas avec les projets « vitaux » d’entrepreneuriat, d’achat d’un logement, etc. Madame CTK a réuni petit à petit un fonds de commerce via la tontine, et sans recourir à son époux qui fut un important cadre commercial, même si elle a néanmoins sollicité son appui pour reprendre une boutique en faillite et quitter le commerce informel. Ses boutiques, directement issues de ses pratiques de likelelemba, emploieront plus tard son époux dont le projet de retour au Congo avait échoué.
11[…]
12Madame BB : « construire une maison à Kinshasa sans l’aval de mon mari »
13Madame BB explique comment elle a utilisé le réseau du likelemba pour compléter ses revenus afin de faire face à une urgence et à l’imprévoyance de son mari, qui n’avait pas construit de résidence à Kinshasa. […]
Seule, j’ai pris un risque en l’absence de mon mari et j’ai adhéré à ce likelemba en avril 1993. La cotisation mensuelle était de 1000 francs à l’époque. C’était beaucoup, mais c’était le prix pour y être car ces femmes avaient un certain niveau social. Je sais aussi que celles-ci n’arrivaient pas seules, leurs maris « complétaient » car en définitive le likelemba est une affaire qui engage le couple. J’avais de l’argent grâce à mon restaurant, mais aussi parce qu’une partie du salaire de mon mari était disponible. Quand je lui ai téléphoné pour le lui annoncer, il était furieux et a raccroché le téléphone. Mais je n’ai pas désarmé, car une année après, j’avais « mangé » mon tour de likelemba en recevant 13’000 francs. Directement, j’ai acheté un terrain à Kinshasa et j’ai commencé à construire là-bas pour nos enfants. En 1995, à son retour, mon mari a apprécié mes efforts ; il a dit que j’étais têtue mais intelligente. J’avais utilisé un peu de son argent pour poursuivre et finir la construction. Cette villa est maintenant en location à Kinshasa pour 400 dollars par mois. Voilà un résultat concret du likelemba. Les banques suisses ne m’auraient pas donné cet argent. Mon mari a aussi bénéficié directement de mon likelemba.
14Madame DD : « bâtir une maison et aider la famille à Kin, faire venir ma sœur en Suisse »
15[…] Madame DD se signale par l’aide qu’elle apporte à sa famille élargie à Kinshasa et par l’assurance avec laquelle elle prend ses décisions et fait ses choix, grâce à l’argent du likelemba, dont elle fait fructifier une partie et utilise l’autre pour soutenir ses proches. Ce soutien est multiforme : envoi de vivres à ses grands frères (anciens cadres d’entreprise licenciés et paupérisés) financé à partir de la Suisse via des sociétés congolaises de transfert de fonds vers le Congo, fourniture de petits matériels et d’argent pour leur permettre de créer des microentreprises à Kinshasa et d’acquérir ainsi une certaine autonomie. Comme ses partenaires de la tontine, Madame DD finance légalement l’émigration vers l’Europe de certains proches pour reconstituer en partie sa famille élargie (sa sœur, un fils d’un frère défaillant) ici. Ces prestations familiales, qui résultent de l’autonomie négociée par rapport à son époux, procurent à Madame DD un pouvoir d’influence sur sa propre famille restée au Congo, pour laquelle elle est devenue une aînée sociale reconnue. Cela lui permet de poser ses conditions et ses limites : l’aide ne vise qu’à aider à se reprendre en charge. […]
16Ce nouveau rôle de pourvoyeuse confère aussi à Madame DD un capital et un pouvoir symboliques réels et durables vis-à-vis de sa famille élargie, dont elle est bien consciente. Elle peut ainsi se permettre de poser des questions et de proposer des solutions, y compris sur des problèmes qui relevaient naguère de l’autorité masculine. Alors que la maîtrise de son propre corps échappait à l’épouse dans un contexte patriarcal, Madame DD réussit à convaincre ses frères et leurs épouses de limiter les naissances pour soulager ce qu’elle considère comme leur détresse socio-économique. […]
Conclusion
17Notre étude des pratiques tontinières des Congolaises porte sur quatre enjeux : les possibilités d’équilibrage des rapports de genre à l’intérieur du couple, le réaménagement des rapports de pouvoir, la transformation des rôles sociaux de la femme, et les effets de ces pratiques. Les pratiques du likelemba et du moziki, mises en œuvre par ces exilées, prolongent une tradition de constitution du capital (financier, social) qui a cours au Congo mais qui est réadaptée, voire réinventée dans le contexte suisse. Ainsi, le likelemba, qui fonctionne à Kinshasa uniquement comme mutuelle financière, remplit d’autres fonctions en Suisse, par exemple celle de garantie mutuelle d’achats à crédit de biens de consommation auprès des commerçants congolais.
18Deux dimensions importantes se dégagent de ces pratiques : la dimension sociale et la dimension matérielle. D’abord, ces tontines apparaissent comme des espaces sociaux d’auto-organisation féminine. Ce sont des espaces de liberté, construits cependant en étroite négociation avec les époux, auxquels les épouses opposent des arguments d’efficacité et auxquels elles font miroiter des bénéfices communs tirés des actions entreprises grâce aux tontines. Celles-ci sont ainsi en premier lieu créatrices de contacts, de relations, de connaissances, d’amitiés, de soutiens, d’obligations réelles ou symboliques diverses. Elles permettent aux femmes d’élargir leur capital social, ce qui profite aux couples en leur donnant un pouvoir d’action et de réaction plus au moins important dans la résolution de certains problèmes, symboliques ou matériels.
19Ensuite, les tontines procurent des sommes d’argent d’importance variable, mais auxquelles des femmes exclues du crédit bancaire n’accéderaient pas autrement. L’affectation de ces fonds et les résultats obtenus donnent une idée du changement intervenu dans le rôle des femmes, tant dans leurs ménages en Suisse que vis-à-vis des familles élargies restées au Congo, deux contextes spatiaux où le modèle familial patriarcal, qui limite le rôle de pourvoyeur au mari, s’est érodé. Pour les unes, l’argent des tontines contribue à la survie familiale et complète les revenus salariaux modestes des conjoints, nivelés par le bas dans l’exil suisse. Pour les autres, il sert à concrétiser des microprojets d’investissement ou d’équipement en Suisse et/ou au Congo, auxquels s’ajoutent des aides multiformes (transferts de fonds et de biens, aide à l’émigration) apportées aux familles élargies. Un changement du rôle social des femmes s’opère dès lors au moins à deux niveaux, le ménage et la famille élargie, car les exilées agissent et négocient désormais au-delà de la sphère établie par « l’idéologie de la mère au foyer ». Changements attestés par le ralliement des époux, les nouvelles représentations ambitieuses (suppléante, pourvoyeuse, gestionnaire, bâtisseuse, entrepreneuse) qu’elles ont d’elles-mêmes, et l’importance des attentes placées en elles. Tout cela repose sur des stratégies féminines qui permettent aux exilées d’exercer un pouvoir, ou plutôt un « contre-pouvoir », selon Sophie Ferchiou7, qui ne relève pas d’un ordre définitivement établi. Grâce aux tontines, les Congolaises sont en mesure d’agir socialement et économiquement pour divers motifs au Congo et en Suisse, et elles exercent ainsi une double présence sociale dans ces deux espaces. Les likelemba et les moziki se présentent comme des interfaces entre leur société d’origine et la société suisse où elles ne seraient plus isolées. Ces tontines ont donc une dimension intégrative.
Source : Bagalwa Mapatano, Jules, « L’usage féminin des tontines. La “maison congolaise” en Suisse », in : Monnier, L., Droz, Y., (sous la direction de), Côté jardin, côté cour. Anthropologie de la « maison africaine », revue Nouveaux Cahiers de l’iuéd, n ° 15, 2004.
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Il s’agit ici de Congolais du Congo ex-Zaïre, baptisé République démocratique du Congo (RDC) depuis la chute du régime Mobutu le 17 mai 1997.
2 Selon les statistiques de l’Office fédéral de l’immigration, de l’intégration et de l’émigration (IMES), 3111 Congolais (1720 hommes et 1391 femmes) vivaient en Suisse en 2002, essentiellement dans quatre cantons romands, Vaud (1055), Genève (743), Fribourg (374) et Neuchâtel (202), et deux cantons alémaniques, Berne (212) et Zurich (185). Ailleurs, leurs effectifs n’excédaient pas 50 personnes par canton, et ils étaient même absents dans quatre cantons (Uri, Obwald, Nidwald et Glaris) ainsi que dans les deux demi-cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures et Rhodes-Extérieures.
3 Etienne Piguet, Jean-Hugues Ravel, Les demandeurs d’asile sur le marché du travail suisse 1996-2000, Neuchâtel, Forum suisse pour l’étude des migrations, 2001.
4 Denise Efionayi, Etienne Piguet, « Entre restrictions administratives et forces du marché, l’intégration économique des requérants d’asile et des réfugiés », in Les défis migratoires. Colloque CLUSE, Neuchâtel 1998, Pierre Centlivres, Isabelle Girod (dir.), Zurich, Seismo, 2000, pp. 120-133.
5 Anne-Maud Leuenberger, « Négociations des rôles masculins et féminins. Les couples congolais en contexte migratoire », communication présentée au colloque « Migrations, interculturalités, diasporas », Université de Neuchâtel, 7-8 juin 2001. Catherine Tshefu, L’impact de l’émigration sur les rapports sociaux de sexe chez les immigrés congolais de Genève, mémoire en études genre, Faculté des sciences économiques et sociales, Université de Genève, 1998, pp. 74-86.
6 Gertrude Mianda, Femmes africaines et pouvoir. Les maraîchères de Kinshasa, Paris, L’Harmattan, 1996, p. 87.
7 Sophie Ferchiou, « Pouvoir, contre-pouvoir et société en mutation : l’exemple tunisien », Peuples méditerranéens, nº 48-49, juillet-décembre 1989, pp. 81-92.
Auteur
Institut universitaire d’études du développement (IUED), Genève.
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