Paysages, rapports sociaux de production et éco-géographie
p. 281-299
Texte intégral
1En nous basant sur une expérience d’une dizaine d’années de recherches dans le Nord de la Thaïlande (1966-1977), nous proposons une méthode qui cherche à lier l’analyse écologique à une analyse sociale de type marxiste dans une région de planification d’un pays du Tiers Monde1. Les techniques de télédétection permettent une approche cartographique de plus en plus fine de la dynamique des paysages humanisés. Cependant, cette dynamique relève de phénomènes socio-économiques. Les cartes de paysages peuvent-elles servir à une approche éco-géographique qui doit tenir compte des actions rétro-actions entre les sociétés et les milieux écologiques dans lesquels elles vivent ? Comment en particulier peut-on lier par le biais des unités de paysage les phénomènes bio-physiques du milieu naturel et les phénomènes sociaux étudiés dans une perspective historiques ? Quel rôle jouent les échelles dans cette étude ? Telles sont les principales questions que nous posons dans cet article.
Les paysages et leur dynamique
2Les géographes ont depuis longtemps décrit et analysé les paysages. Mais il s’agissait en général de paysages construits à partir d’observations locales et auxquels ils donnaient une signification régionales, en se fondant sur des observations ponctuelles au sol et sur l’examen des cartes topographiques. Les échelles n’étaient souvent pas précisées et ces types très généraux ne pouvaient pas être cartographiés.
3Les photographies aériennes et les images de télédétection permettent une étude et une cartographie de ces paysages à différentes échelles et à différentes dates. Des séries chronologiques montrent l’évolution des traces que l’occupation humaine laisse sur le sol. Forme visible du contact entre la biosphère et l’hydrosphère, le paysage est caractérisé par une végétation naturelle plus ou moins dégradée et par une utilisation et une occupation humaines du sol dans un cadre géomorphologique donné. L’étude du paysage ou d’unités paysagiques nécessite une approche synthétique partant du réel, envisagé comme un tout, en prenant chacun de ses éléments, non pas séparément, mais dans leurs relations et combinaisons.
4Dans les pays du Tiers-Monde, où les cartes thématiques, ou même topographiques, sont rares ou inexistantes, l’approche globale de l’analyse des unités de paysage aux différentes échelles sur les images présente l’avantage d’être rapide et peu coûteuse. Sur le plan méthodologique, elle permet une étude éco-systématique prenant en compte tant tous les aspects physiques ou biologiques du milieu que les aspects anthropiques. Les paysages humanisés sont la forme spatiale d’écosystèmes dans lesquels les hommes ont détourné une part plus ou moins grande de l’énergie à leur profit et en l’exportant ailleurs. Ils ont modifié les chaînes trophiques en prélevant de la matière organique et en s’efforçant de compenser ce prélèvement par un apport de matière organique et/ou minérale (engrais) et par des façons culturales (labours, irrigation...). L’écosystème naturel, équilibré du point de vue énergétique, a été transformé en un écosystème exportateur ou agrosystème.
5On peut combiner les études à petite échelle couvrant de vastes territoires (échelle régionale) sur images Landsat2 avec les études plus détaillées à plus grande échelle (1/10 000 à 1/50 000 sur photos aériennes le long de transects3 significatifs du point de vue régional. Sur les premières, on peut observer de grands ensembles de paysages caractérisés par un trait dominant du couvert végétal ou de l’utilisation du sol qui confère à l’unité son homogénéité 4.Ces unités paysagiques correspondent souvent à de grandes unités morpho-structurales. Dans les secondes, on représente des unités physionomiques homogènes de formation végétale avec leurs différentes formes de dégradation ou des types homogènes d’utilisation du sol (rizières irriguées ou ray d’un certain type par exemple)5. Ils ne coïncident que très exceptionnellement avec des unités géomorphologiques mais plutôt avec des types de sols.
6En Thaïlande, comme dans beaucoup d’autres pays du Tiers-Monde, on dispose de photographies aériennes à partir des années 50 (1953-54), à une époque où les modes de production pré-capitalistes jouaient encore un rôle important et où la croissance démographique n’avait pas encore fait sentir la plupart de ses effets sur l’occupation de l’espace. Cette première couverture aérienne est donc une référence, un point de départ à partir duquel on peut par exemple observer sur les couvertures suivantes le recul général en montagne et en plaine des forêts à cause de l’extension des terroirs de cultures sur brûlis et jachère forestière et surtout, du raccourcissement dans le temps de ces jachères, ou bien à cause de la progression de fronts pionniers de cultures commerciales spéculatives. On peut analyser sur une période d’une vingtaine d’années les différentes étapes de la transformation des paysages6.
7On ne saurait trop insister sur l’importance de cette analyse cartographique de la dynamique des paysages en éco-géographie. Elle permet de situer et de mesurer l’ampleur et l’intensité de l’action humaine sur le milieu écologique. En combinant photo-interprétation classique et analyse numérique des bandes CCT Landsat7, on peut mettre en évidence les transformations de l’occupation du sol liées à l’accroissement de la pression démographique et à la pénétration de l’économie marchande qui a favorisé une extension des cultures commerciales sèches aux dépens des formations végétales naturelles au cours des vingt à trente dernières années. Grâce au fond topographique (courbes de niveau, réseau hydrographique et écologique, couleurs), ces cartes des paysages permettent d’établir visuellement une corrélation permanente entre le milieu et l’utilisation qu’en font les hommes. Elles fournissent des documents de base à la fois analytiques (grandes échelles) et synthétiques (petites échelles) qui sont un support pour la recherche socio-économique8.
8Les paysages sont la manifestation visible, directement observable, de structures et de systèmes spatiaux. Leur description, leur analyse et leur cartographie, à la fois dans l’espace et dans le temps, est une approche de la recherche écogéographique. Elles permettent d’en tracer une première esquisse en montrant principalement l’impact différentiel des groupes humains sur le milieu écologique. Cependant, cette approche reste très partielle car elle ne livre pas la logique de cette organisation qui réside dans les systèmes de production et dans les rapports sociaux.
Communautés villageoises et systèmes ruraux
9L’étude de la dynamique des paysages suppose des observations sur le terrain, en particulier le long des transects jugés significatifs. Cependant, cette connaissance du terrain ne peut se limiter à des parcours et à des enquêtes générales auprès de quelques informateurs (chefs de villages, agronomes...) Il s’est avéré nécessaire de sélectionner quelques communautés rurales pour une étude plus approfondie avec enquêtes auprès de toutes les maisonnées. Dans notre étude sur le Nord de la Thaïlande, une dizaine de villages ont été ainsi choisis en fonction de leur situation écologique, de leur système de production et de leur éloignement par rapport aux centres urbains9.
10Pourquoi cette étude statistique approfondie de quelques communautés villageoises ? D’une part, parce que la communauté villageoise est la plus petite unité sociale et géographique observable et qu’elle joue un rôle fondamental dans l’organisation sociale et économique de la Thaïlande. D’autre part, parce que les données statistiques existantes (recensements, études diverses...) sont insuffisantes et inexactes. Enfin, parce que des études ethnologiques effectuées antérieurement dans quelques communautés permettraient de mieux cerner cette réalité sociale, économique, administrative et d’en définir les limites.
11L’enquête a porté sur la totalité des maisonnées10 et non pas sur les seules exploitations agricoles, de façon à avoir une image de l’ensemble de la société rurale. Les 89 variables numériques et logiques caractérisant chacune des maisonnées intéressaient la démographie, la terre, les revenus, l’équipement de l’exploitation, l’endettement, l’agriculture, la commercialisation des produits agricoles, la consommation, la fréquentation de la ville et des petits centres, les innovations. Une analyse multivariée (analyse factorielle des correspondances) traitant les variables de toutes les maisonnées de chaque village et de l’ensemble des dix villages confondus a permis de montrer statistiquement l’appartenance des villages à divers systèmes ruraux et la différenciation socio-économique plus ou moins accentuée selon les villages.
12Pour rendre compte de l’ensemble des faits touchant l’exploitation agricole du milieu, tant dans leurs rapports techniques que socio-économiques, nous avons utilisé le concept de système rural issu de la « combinaison agraire » proposée par A. Cholley11. D’une part, le complexe agro-technique inclut toutes les techniques utilisées pour la production et pour l’aménagement du milieu en vue de la production : système de cultures, train de culture, engrais, irrigation... D’autre part, les structures foncières et les rapports de production comprennent l’ensemble des rapports sociaux qui conditionnent la production à travers la répartition des terres, les relations de clientèle, l’endettement, les relations salariales... Ce sont ces deux ensembles qui composent un système rural, mais le complexe agro-technique en est l’élément central qui sert de lien à toutes les autres composantes de ce système. Nous avons ainsi défini et analysé dans le Nord de la Thaïlande six systèmes ruraux dans chacun desquels le principal mode d’utilisation du sol est le caractère dominant : riziculture irriguée ou non, cultures sèches commerciales, vergers de théiers, culture itinérante du pavot à opium, essarts à jachère forestière12. On peut associer à chacun de ces systèmes des unités de paysage cartographiées précédemment (voir figures 1 et 2).
13Si le système rural, en particulier son complexe agro-technique, permet de comprendre les paysages humanisés, l’explication de leur dynamique et de celle des systèmes ruraux dépend du changement des rapports sociaux de production en relation avec un accroissement des forces productives. Les progrès de la production marchande ont été généraux bien qu’inégaux depuis le début du xxe siècle dans l’ensemble de l’espace étudié. Pour comprendre la dynamique des systèmes ruraux, il faut sortir du cadre spatial de la région étudiée pour se situer au niveau de la formation économique et sociale. Il faut analyser les modes de production successivement dominants et subordonnés dans cette formation sociale et les systèmes spatiaux qui leur sont liés.
Fig. 2 : Paysages et Systèmes ruraux au nord-est de la plaine de Sukhotai.
Extrait de la carte « Dynamique des paysages de la plaine de Sukhothai » (Thaïlande) en couleurs.
Echelle 1/250.000.
SRD = Système à riziculture dominante.
SCC = Système à cultures commerciales dominantes.
SKM = Système Khon Muang (riziculture irriguée).
Systèmes Ruraux de la (plaine de Sukhothai
Genèse de l’espace et rapports avec l’évolution de la formation sociale
14L’évolution récente est loin d’avoir effacé les traces et les survivances des modes de production pré-capitalistes dans la plupart des pays du Tiers-Monde. Il était impossible d’analyser et d’expliquer l’organisation de l’espace et les paysages du Nord de la Thaïlande sans se référer aux formations économiques et sociales pré-capitalistes et à leurs modes de production, qui ont modelé cet espace jusqu’au début du xxe siècle, et qui continuent actuellement à le modeler à travers leurs survivances.
15Le géographe est donc amené à faire l’effort de reconstituer l’occupation ancienne du sol (qu’il avait déjà rencontré dans l’analyse des paysages) en se référant aux travaux des archéologues. Dans le Nord de la Thaïlande, il était nécessaire de remonter jusqu’aux royaumes Kmer ou Môn d’une part, et aux petites seigneuries Tai d’autre part, même si les informations dont nous disposons actuellement sur ces sociétés sont très fragmentaires et insuffisantes. Elle nous permettent de mieux interpréter les données beaucoup plus abondantes concernant le xixe et le début du xxe siècle, et de les situer en perspective dans ce qu’il est convenu d’appeler le mode de production « asiatique »13. La consultation d’archives diplomatiques et de récits de voyageurs de diverses origines nous a permis de mieux cerner les rapports sociaux de production caractéristiques de la période pré-capitaliste. Un système spatial polynucléaire et en auréoles correspondait à une société dominée par un roi divinisé et dont les membres, hommes libres Phraï ou esclaves That, étaient répartis entre les aristocrates fonctionnaires Chao qui contrôlaient un groupe pour lui faire aménager l’espace, travailler la terre et faire la guerre. Le plus important était de contrôler les hommes capables de mettre en valeur les terres et de les défendre plutôt que des territoires sous-peuplés aux limites floues.
16A partir du début du xxe siècle, cet espace enclavé s’est peu à peu ouvert sous la pression des impérialismes anglais et français, et le capitalisme marchand a pénétré avec l’accroissement de l’immigration chinoise. On ne peut comprendre les différentes étapes de cette progression de la petite production marchande dans la région étudiée qu’en les liant à l’évolution de la formation économique et sociale dans son ensemble, du Siam puis de la Thaïlande. Les mêmes sources, citées plus haut, complétées par des enquêtes orales auprès d’informateurs âgés, et pour la période la plus récente, par les études de sociologues, d’économistes et des articles de journaux, ont été utilisées pour retracer la mise en place des réseaux de communication, les progrès de l’intégration administrative, le développement d’une agriculture commerciale et d’agro-industries14. La décomposition de la paysannerie en cours et la subordination des communautés rurales au semis urbain dominé par la capitale hypertrophiée Bangkok ont été analysés.
17A partir de l’ancien système spatial en auréoles relativement décentralisé, s’est constitué un système hyper-centralisé évoluant vers un espace, de plus en plus homogène et dominé. Cependant, un tel espace est inégalement pénétré par le mode de production capitaliste. C’est une peau de panthère juxtaposant des zones restées traditionnelles, obéissant encore en partie à une logique pré-capitaliste, et des zones plus modernes, intégrées aux marchés national et international. Les transformations de la formation sociale thaïlandaise (remplacement de la rente-travail et de la rente-produit par la rente-argent, accumulation d’un capital marchand et industriel) ont entraîné de plus en plus l’effacement de l’ancien système spatial pré-capitaliste en auréoles avec ses Muangs quasi-autonomes, mais de façon très inégale, si bien qu’actuellement la plus ou moins grande pénétration du mode de production capitaliste est un bon critère de différenciation spatiale. Six unités spatiales d’ordre typologique ont pu ainsi être définies dans le Nord de la Thaïlande : urbain, péri-urbain, espace rural de plaines ou de collines fortement pénétré par le capital marchand (fronts pionniers et cultures commerciales dominantes), espace montagneux isolé mais largement pénétré par le capital marchand (zone du pavot à opium), espace où domine une paysannerie parcellaire (type Muang traditionnel), espace montagneux encore peu pénétré par le capital marchand (agriculture sur brûlis orientée vers l’autosubsistance)15. (voir figure 3)
18Chacune de ces unités spatiales peut être mise en rapport avec l’un des systèmes ruraux précédemment définis. Par exemple, le système rural Khon Muang des bassins et vallées s’étend à la fois sur le péri-urbain et sur les espaces faiblement encadrés où domine une paysannerie parcellaire, de même le système à riziculture dominante de la plaine de Sukhothaï. Aux montagnes occupées par les producteurs d’opium dépendant du marché international de la drogue, correspond le système rural Meo, tandis qu’à celles plus basses encore peu pénétrées par le capitalisme marchand correspond le système Lua-Karen (essarts à jachère forestière). Par contre, les montagnes caractérisées par le système du Miang (vergers de théiers) très liées aux vallées Khon Muang sur tous les plans se rattachent aux espaces de la paysannerie parcellaire (Muang traditionnel).
19Comme à chacun de ces systèmes ruraux on a associé des paysages humanisés cartographiés, il est possible de délimiter dans l’espace cinq des six unités spatiales d’ordre typologique. Seul, le péri-urbain ne peut être délimité en fonction des paysages mais en fonction d’enquêtes socio-économiques visant à établir les seuils au-delà desquels l’influence urbaine est moins forte.
20Après avoir fait un long détour par l’analyse d’enquêtes statistiques dans les communautés rurales, puis par l’étude historique de la formation sociale et de son organisation de l’espace, on revient aux paysages conçus cette fois comme indicateurs servant à délimiter des unités spatiales dont le contenu et la signification sont déterminées par d’autres méthodes que celle de l’analyse des paysages. La seule étude des paysages humanisés ou de l’occupation du sol ne permet pas d’accéder aux structures et systèmes spatiaux liés au complexe agro-technique et aux rapports sociaux de production, mais elle peut fournir une aide précieuse à la mesure de l’extension spatiale de ces phénomènes socio-économiques analysés par ailleurs dans leur profondeur historique. Elle facilite également l’étude des relations entre ces phénomènes et le milieu écologique. Elle se situe donc bien au cœur de ce qu’on peut appeler l’éco-géographie.
Conclusion
21La télédétection par les satellites d’observation de la terre, qui n’en est qu’à ses débuts, multiplie les images de la surface terrestre. Grâce aux moyens de traitement en progrès rapide, il sera bientôt possible d’analyser à plusieurs échelles les paysages et leur dynamique dans le temps. Les paysages humanisés portant la trace de nombreux phénomènes techniques et indirectement socio-économiques sont également les témoins de l’action humaine sur les écosystèmes. Il faut lier l’analyse des paysages non seulement à celle du milieu naturel (formations végétales, sols, morpho-structures) mais à celles des phénomènes socio-économiques (agro-systèmes, aménagement du territoire, urbanisation). Une société est constamment en interaction avec le milieu écologique dans lequel elle vit. On ne peut pas séparer milieu naturel, techniques de production, d’aménagement, et rapports sociaux qui s’influencent les uns les autres selon des actions et rétroactions. C’est pourquoi il nous semble important de combiner l’analyse des paysages humanisés de type écologique avec l’analyse sociale globalisante issue du marxisme pour véritablement comprendre l’homme dans son environnement au sens plein du terme. L’éco-développement ne pourra se faire qu’en reliant approche éco-systémique et approche socio-historique à différentes échelles, la carte des paysages étant à la fois un outil de recherche et un support pour des recherches menées selon d’autres méthodes.
Notes de bas de page
1 Ce travail a fait l’objet d’une thèse de Doctorat d’Etat : Bruneau M. Recherche sur l’organisation de l’espace dans le Nord de la Thaïlande, Atelier de reproduction des thèses, Paris, diffusion H. Champion, 1980, 1 044 p., 4 cartes couleurs h.t.
2 Landsat : Série de satellites américains d’observation de la terre lancés depuis 1972 et successivement : Landsat 1 (ou ERTS 1), 2 et 3 ou A, B, C. En 1983, un quatrième Landsat intitulé Landsat D sera lancé par la NASA pour relayer Landsat 3. La France lancera également un satellite d’observation de la terre SPOT (Système Probatoire d’Observation de la Terre) en 1983 ou 84.
3 TRANSECT : Coupe ou plus exactement bande de terrain cartographiée recoupant les principales unités ou éléments d’un ensemble recouvrant une superficie beaucoup plus vaste.
4 Voir les cartes dans BRUNEAU M. « Recherches... » ibid., p. 80, 86 et 90.
5 Carte de « l’évolution des paysages de la région de Si Satchanalaï (Thaïlande) » au 1/50 000 en couleurs, 6 cartons.
tagne (Doï Inthanon- Thaïlande) au 1/25 000, en couleurs, 4 cartons Transect noir et blanc au 1/25 000 de Prom Phiram dans BRUNEAU M., CABAUS-SEL G., « Paysages, dynamique et organisation de l’espace rurale à Phrom Phiram, Thaïlande, Etudes rurales, 53-56, 1974, p. 169-191.
6 Voir par exemple la carte au 250 000 en couleurs « Dynamique des paysages de la plaine de Sukhotai (Thaïlande), in BRUNEAU M., « Dynamique des paysages et organisation de l’espace dans la plaine de Sukhotai Taïlande) », l’Espace géographique, 3, 1973, p. 207-223.
7 BANDES CCT : A chaque image Landsat (185 x 185), correspond une bande de données numériques donnant l’intensité des rayonnements électro-magnétiques réfléchis par la surface terrestre par unité élémentaire au sol ou pixel (79 x 57 m) dans quatre canaux du visible au proche infrarouge. Le traitement informatique de ces bandes permet une cartographie de l’occupation du sol.
8 BRUNEAU M. — « Cartographie de la dynamique des paysages dans les hautes et basses terres du Nord de la Thaïlande », in Conservation and Development in Northern Thailand, Université des Nations-Unies, Tokyo, 1980, p. 43-48.
9 BRUNEAU M. — « Recherches... » ibid., 1980, p. 608-664, et annexe p. vi-xxiii
10 Composée d’une famille restreinte à laquelle s’ajoutent parfois un ou deux ascendants, un conjoint (gendre) et des descendants (petits enfants), la maisonnée exploite collectivement la terre. Ses membres peuvent travailler à l’extérieur comme salariés, mais ils mangent ensemble, vivent en commun, si bien que la maisonnée est l’unité socio-économique de base au sein du village, c’est ce que les sociologues appellent le groupe domestique. La communauté villageoise rassemble d’une cinquantaine à plus de deux cents maisonnées. Elle coïncide souvent avec la plus petite unité administrative. Muban qui a un chef Puyaïban, avec l’aire de fréquentation d’une pagode Wat et avec un génie local Phi Ban.
11 CHOLLEY A. — « Problèmes de structure agraire et d’économie rurale », Annales de Géographie, 1946, p. 184.
12 BRUNEAU M. — « Recherche sur... » ibid., cf. les chapitres suivants :
— Le système rural Khon Muang des bassins et vallées du Nord montagneux p. 358-466.
— Les systèmes ruraux de montagne, p. 467-518.
— Systèmes de la plaine de Sukhotai, p. 519-607.
13 GODELIER M. — « La notion de « mode de production asiatique » et les schémas marxistes d’évolution des sociétés » In : « Le mode de production asiatique », Paris, CERM, 1969, p. 85-88.
Cf. le chapitre : « Mode de production « asiatique » et système spatial en auréoles » dans BRUNEAU M. « Recherches sur... », ibid., p. 669-751.
14 BRUNEAU M. « Evolution de la formation sociale et transformations de l’espace dans le Nord de la Thaïlande.1850-1977) », Cahiers de Géographie du Québec, vol. 22, no 56, 1978, p. 217-263.
15 BRUNEAU M. — « Recherches sur... » ibid., pp. 955-963, avec en particulier les deux cartes, figure 78 A et B, p. 957-958.
Auteur
Centre d'études de géographie tropicale du C.N.R.S., Paris
Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Côté jardin, côté cour
Anthropologie de la maison africaine
Laurent Monnier et Yvan Droz (dir.)
2004
La santé au risque du marché
Incertitudes à l’aube du XXIe siècle
Jean-Daniel Rainhorn et Mary-Josée Burnier (dir.)
2001
Monnayer les pouvoirs
Espaces, mécanismes et représentations de la corruption
Giorgio Blundo (dir.)
2000
Pratiques de la dissidence économique
Réseaux rebelles et créativité sociale
Yvonne Preiswerk et Fabrizio Sabelli (dir.)
1998
L’économie à la recherche du développement
Crise d’une théorie, violence d’une pratique
Christian Comeliau (dir.)
1996