Promoteurs globaux – résistance locale : l’ingérence au quotidien
p. 87-98
Texte intégral
Introduction
1Le concept d’ingérence est peu clair, et celui “d’ingérence écologique” l’est encore moins. Traditionnellement, l’idée de l’ingérence présuppose l’existence d’une unité politico-administrative – généralement un Etat-nation -dans les affaires desquelles d’autres acteurs (Etats, organisations internationales, multinationales) interfèrent. Mais le processus de la globalisation implique l’érosion des Etats-nations, ce qui signifie que la notion traditionnelle de l’ingérence doit être révisée.
2L’argument que je vais développer ici est double : d’une part, j’aimerais présenter les principaux aspects de la globalisation et démontrer comment celle-ci conduit à un nouveau type d’acteurs. En effet, les globalisations écologique et économique se sont donné la main à Rio lors du Sommet de la Terre, avec pour objectif principal la poursuite et l’accélération du développement industriel. D’autre part, je voudrais montrer que ce même développement industriel conduit aujourd’hui à un cercle vicieux qui érode les communautés et les sociétés, dégrade la biosphère, et déresponsabilise les personnes. L’ingérence de la part des promoteurs du développement industriel (globaux et nationaux) s’opère ainsi de manière accélérée et de plus en plus violemment dans la vie des gens, des communautés et de la biosphère, dont nous dépendons tous pour survivre.
3Il en résulte une confrontation entre les victimes du développement 87 industriel – en nombre croissant – et les promoteurs de plus en plus globaux de ce même développement. L’Etat est alors placé devant un dilemme : s’il se met, comme le lui suggère son rôle traditionnel, du côté des promoteurs, il se rend lui-même obsolète, car la globalisation conduira inéluctablement à son érosion. S’il se met du côté des victimes du développement, il a non seulement un problème de légitimation, mais en plus doit revenir à son rôle social historique, dans une perspective de désindustrialisation cette fois-ci et non plus dans celle d’une distribution des richesses produites par un développement illimité.
Les processus de la globalisation
4La globalisation est probablement le phénomène le plus marquant de cette fin du xxe siècle. Par globalisation on désigne un processus neutre, signifiant simplement que le champ d’action économique, écologique, politique, culturel, scientifique et technologique s’étend au globe entier. D’abord isolément, et de plus en plus de manière synergétique, ce processus de mondialisation conduit à de nouvelles manières de voir de plus en plus planétaires, ainsi qu’à de nouveaux acteurs de plus en plus globaux.
5La globalisation technologique – elle-même fondée sur le développement scientifique tout aussi global – est certainement le processus le plus fondamental, déterminant tous les autres processus de la globalisation, notamment économique et culturel (voir : Schott, 1993). On a beaucoup écrit sur la rationalité technologique universelle, qui est sans doute un facteur clé de la globalisation. Mais l’élément capital est que le développement et donc la globalisation technologiques s’accélèrent, poussant à des changements globaux de plus en plus rapides. Récemment, ce phénomène est devenu particulièrement visible dans les domaines des échanges financiers et de la communication.
6Le domaine de la communication illustre d’ailleurs parfaitement bien comment la mondialisation technologique influence la globalisation culturelle. En effet, que ce soit à cause des médias, de la communication ou encore du tourisme, le fait est que de plus en plus d’habitants de cette Terre partagent les mêmes référents culturels et se définissent par rapport aux mêmes rêves, le plus souvent américains, qui, eux aussi, évoluent de plus en plus rapidement. Toutefois, ce processus de globalisation culturelle n’est pas nécessairement synonyme d’homogénéisation, car comme le montrent certains auteurs, cette nouvelle “culture globale” est fragmentée et incohérente, soumise qu’elle est aux modes et aux changements rapides (voir : Feather-88 stone, 1990 ; Robertson, 1992).
7C’est dans le domaine de l’économie et du business que le phénomène de la globalisation a probablement été le plus étudié (voir : Barnet & Cavanagh, 1994 ; Dunning, 1993 ; Teulon, 1993). Mais il convient de distinguer entre la mondialisation des réseaux financiers, de la production et des marchés, c’est-à-dire de la consommation. Il est bien connu que les réseaux financiers sont devenus globaux, et qu’ils n’ont, pour la plupart, plus rien à faire ni avec la production économique, ni même avec le commerce. Le trafic de l’argent quasiment instantané à l’échelle globale est devenu un but en soi. La production, elle aussi, se globalise : au fur et à mesure que l’économie se mondialise, la production se délocalise et les travailleurs entrent en compétition les uns avec les autres à un niveau planétaire. En outre, le progrès technologique aidant, la production de masse et les économies d’échelle rendues possibles par la croissance économique globale, deviennent synonymes de chômage (Robin, 1994). Les travailleurs les moins mobiles sont parmi les premières victimes. La consommation est aussi soumise au même mécanisme : en effet, avec la globalisation de la culture et de la production, les marchés se globalisent également. Les mêmes produits peuvent maintenant être trouvés dans le monde, ce qui est aussi vrai pour les chaînes qui distribuent ces produits. La planète ressemble ainsi de plus en plus à un supermarché. Tout ce processus de la globalisation économique a fait un saut considérable avec la fin de la Guerre froide et l’ouverture de nouveaux marchés à l’Est.
8L’écologie ne sort pas indemne de cette mouvance planétaire. En effet, depuis le milieu des années 1980, un regard global, favorisé par une nouvelle approche scientifique dite global change (Malone & Roederer, 1985) s’impose graduellement, si bien que la planète Terre est de plus en plus vue comme un système global (Sachs, 1993). Cette globalisation de l’écologie n’est bien sûr pas sans rapport avec le fait que les problèmes écologiques -dégradation et épuisement des ressources, pollutions, déchets – se sont aussi généralisés. Ainsi, de nouveaux problèmes de nature différente, car véritablement globaux, ont émergé, tels les changements climatiques ou encore la destruction de la couche d’ozone.
9On appréciera différemment les conséquences de cet état de fait, selon qu’on en profite ou qu’on en est victime. Certes, à un niveau écologique, les premières victimes de la globalisation sont les personnes qui dépendent directement des ressources naturelles pour survivre, tandis qu’à un niveau économique les principales victimes sont les personnes les moins mobiles socialement, géographiquement et professionnellement (Schmookler, 1993).
10Il semble qu’à un niveau culturel nous soyons tous victimes de la globalisation : en effet, notre identité reste souvent liée à un lieu géographique, et dépend de la culture et du langage. La globalisation devient alors pour beaucoup d’entre nous synonyme de pertes de racines, de sens et d’identité.
11D’autre part, la réalité globale appelle maintenant tout logiquement des actions globales. Que ce soit dans le domaine de l’écologie ou encore dans le domaine du business, le succès et l’efficacité de toute action dépend dorénavant de visions et de stratégies planétaires, ce que les nouveaux acteurs de la globalisation semblent avoir particulièrement bien compris.
Les acteurs globaux
12Avec la globalisation émergent tout naturellement des acteurs pour qui le terrain d’action est la planète. Jusqu’à récemment, on pensait que les multinationales étaient les acteurs globaux par excellence (Barnet & Cavanagh, 1994). Certaines d’entre d’elles sont déjà aujourd’hui plus puissantes que beaucoup de gouvernements. Mais on oublie souvent que la globalisation en tant que phénomène touche également la société civile (Princen & Finger, 1994). Ainsi, nous avons de plus en plus aussi à faire à des organisations non gouvernementales (ONG) “multinationales”, et ceci non seulement dans le domaine de l’environnement comme par exemple dans le cas du WWF ou de l’UICN, mais également dans le domaine du développement ou du business (par exemple : Chambre internationale du commerce). A cela s’ajoutent des agences globales qui ne sont plus directement soumises aux gouvernements nationaux, comme le sont encore les différentes agences des Nations Unies. Je pense ici en particulier aux institutions de Bretton Woods, telles que le GATT ou la nouvelle Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire international (FMI) ou encore la Banque mondiale (Bagchi, 1994) ; Chossoudovsky, 1994 ; Danaher, 1994). Tous ces acteurs ont non seulement une visée globale, mais sont de plus en plus les promoteurs les plus actifs de la globalisation.
13Dans ce contexte, la politique traditionnelle a de la peine à survivre, contrainte qu’elle est par la division (territoriale) en Etats-nations. En effet, les acteurs qui peuvent agir à l’échelle de la planète ont bien plus de facilité à s’adapter à la globalisation, si bien que dans beaucoup de domaines, tels le commerce international, l’économie globale, la culture ou la communication, la politique traditionnelle est de plus en plus en butte à la pression d’acteurs globaux, qui, dans un certain sens, dépassent et contournent les Etats-90 nations. Cette érosion de la politique traditionnelle est encore renforcée du fait que beaucoup des problèmes de société – dégradations écologiques, érosion socio-culturelle, chômage, etc. – ne peuvent plus être résolus à l’aide des moyens que la politique a traditionnellement utilisés. En d’autres termes, la politique traditionnelle doit se redéfinir.
14Mais ceci ne concerne pas seulement la politique. Tous les acteurs – les Etats-nations, les ONG, les multinationales, voire même les Nations Unies -ont dû à la fin des années 1980 affronter la globalisation, et se redéfinir. Nous avons analysé le processus qui a conduit depuis 1987 au Sommet de la Terre à Rio en 1992, comme le lieu de cette redéfinition des acteurs à l’âge de la globalisation écologique et économique en particulier (Chatterjee & Finger, 1994). Les Etats-nations devaient trouver un moyen pour se réaffirmer dans cette période de crise écologique globale, c’est-à-dire développer une plateforme de prise de décision et d’action à la hauteur des défis écologiques globaux. Les Nations Unies quant à elles avaient tout intérêt à se faire accepter comme base constituante de cette nouvelle plate-forme. Les ONG, à leur tour, devaient lutter pour ne pas être exclues de cette réalité politique globale, tandis que les multinationales et les institutions multilatérales (Banque mondiale, FMI) devaient veiller à ne pas perdre le monopole et le contrôle sur leur champ de bataille privilégié. Or, le processus qui a conduit en 1992 à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) a été orchestré de façon à ce que, à l’insu de cette dernière, les acteurs qui dominaient la réalité globale – principalement les multinationales et les institutions multilatérales – se trouvent renforcés.
15Conceptualisé puis cimenté à un niveau institutionnel, le développement durable devient, grâce à la CNUED, la nouvelle raison d’être non seulement de la poursuite, mais encore de l’accélération du développement industriel (Sachs, 1992). Ce concept implique en outre que la gestion de ce développement durable soit globale, notamment en ce qui concerne le traitement des ressources naturelles et des crises (écologiques et autres). Cependant, les managers autoproclamés de ce développement durable sont en réalité les mêmes que ceux qui avaient promu le développement, avec ses conséquences écologiquement et socialement désastreuses. En outre, les multinationales sont non seulement réhabilitées à Rio, elles sont de plus en plus associées à cette responsabilité qu’est le management du “développement durable”. Mais la véritable nouveauté consiste en l’institutionnalisation de ce développement industriel global accéléré à un niveau qui échappe à tout contrôle politique. La promotion du “développement durable” incombe, à la suite de Rio, à la 91 Global Environment Facility (GEF), contrôlée par la Banque mondiale, tandis que la Commission sur le développement durable, censée superviser la mise en œuvre de ce processus, n’a ni argent ni pouvoir. Qui plus est, et parallèlement à la promotion du “développement durable”, les mêmes acteurs globaux ont promu, au travers du GATT aboutissant à la nouvelle OMC, le “marché libre” à l’échelle planétaire, réduisant ainsi à néant les quelques acquis de la CNUED (Daly & Goodland, 1994 ; Nader et al., 1993 ; Ropke, 1994). Bref, au travers du processus de la CNUED, la globalisation devient synonyme de promotion du développement industriel global.
Du développement industriel (global) au cercle vicieux
16Nous constatons que le développement industriel sort renforcé, et non pas affaibli, du processus de Rio. Ses promoteurs les plus engagés sont en même temps les acteurs principaux de la globalisation économique, du moins ceux qui pensent en tirer les plus grands profits. Pour pouvoir comprendre cette nouvelle réalité et donc identifier les principaux acteurs de l’ingérence, il nous faut maintenant situer le développement industriel forcené et accéléré dans le cadre des limites bio-physiques de la croissance et dans le contexte de la globalisation socio-culturelle.
Limites bio-physiques et développement industriel
17Les premières discussions sur les limites bio-physiques de la croissance économique remontent au début des années 1970 (Meadows et al., 1972). Il s’agissait alors essentiellement de limites d’input à la croissance, c’est-à-dire de problèmes de ressources naturelles et d’énergie. Avec l’écologie des années 1970, les pays du Nord ont commencé à se préoccuper aussi de problèmes de pollution et de déchets. Les limites sont alors de plus en plus vues en termes de volonté et de capacité d’action politique. Depuis le milieu des années 1980 avec l’émergence de l’écologie globale, nous avons maintenant également à faire à des limites d’output du développement industriel (par exemple : trou d’ozone, réchauffement climatique). Ces limites pourraient en fait s’avérer les plus sérieuses, car elles restreignent les limites d’input (effets négatifs sur les ressources naturelles non renouvelables) et restreignent les capacités de gestion politique.
18D’une manière générale, le développement industriel, parce qu’il se sert des ressources naturelles et agit sur la biosphère, réduit ces limites plutôt qu’il ne les repousse. Certes, le progrès technologique (efficacité écologique, gestion des pollutions, etc.), l’éducation environnementale (qui cherche à 92 promouvoir un comportement écologique responsable) et les politiques de l’environnement ont, dans une certaine mesure, la capacité de ralentir le processus de dégradation écologique et ainsi d’élargir ces limites. Du moins c’est ce que peut suggérer le concept de “développement durable”. Malheureusement cependant, ces gains d’efficacité ainsi que tous les autres efforts (politiques, éducatifs, etc.) sont rapidement annulés par la faute du développement industriel qui gagne de plus en plus rapidement toute la planète. En d’autres termes, le développement industriel, de par sa nature même, dégrade la biosphère et limite ainsi nos options sociales et politiques. Avec la globalisation, ce problème est devenu planétaire et ne peut plus être considéré comme un simple dysfonctionnement local ou régional temporaire.
L’érosion socio-culturelle
19En même temps que de conduire à la dégradation écologique, le développement industriel mène à l’érosion socio-culturelle. Jusqu’à récemment, la contribution du développement industriel à la société et à la culture a été jugée positivement. Parfois on a même assimilé le développement industriel au développement des individus, à l’émancipation individuelle et collective, voire à la modernisation socio-culturelle tout court. La destruction parfois systématique des communautés et des cultures était non seulement vue comme une contribution active à la modernisation socio-culturelle, mais constitue jusqu’à nos jours une condition indispensable à la poursuite du développement industriel. Aujourd’hui, beaucoup d’éléments de nos sociétés modernes, comme par exemple l’individualisme, la perte des traditions et la déresponsabilisation, à la fois résultent du développement industriel et constituent une condition indispensable à sa poursuite.
20Mais la modernisation et l’érosion socio-culturelles ne sont en fait que les deux faces de la même médaille. Encore que l’érosion socio-culturelle à mon avis n’est pas la perversion de la modernisation, mais la même chose vue autrement (cf. les débuts de l’école de Francfort, Adorno & Horkheimer, 1994). Jusqu’à récemment il était effectivement possible de considérer cette modernisation socio-culturelle comme étant généralement bénéfique, parce qu’elle n’était pas mise en rapport avec le développement industriel qui pourtant la rendait matériellement possible. En d’autres termes, ses conséquences bio-physiques n’étaient ou ne sont pas encore visibles, exportées qu’elles sont vers les pays en développement les plus démunis ou simplement projetées sur les générations futures.
21Toutefois, avec l’expansion et l’accélération du développement industriel 93 ainsi qu’avec l’avènement de limites bio-physiques à la croissance et la fin de la perspective de l’expansion illimitée, les conséquences écologiques et socio-culturelles du développement sont de plus en plus reliées. La poursuite de la modernisation socio-culturelle devient ainsi contre-productive (Illich, 1991) : l’individualisation se tourne en individualisme, l’émancipation en déresponsabilisation, les libérations des traditions en pertes de racines, etc. Plus de développement détruit non seulement les fondements du développement (dégradation écologique), mais convertit ce qui était jadis positif (modernisation socio-culturelle) en forces de destruction. Ce processus crée un cercle vicieux où l’érosion socio-culturelle promeut la dégradation écologique, qui en retour accélère l’érosion socio-culturelle, et ainsi de suite.
22Cette érosion de la société et de la culture accélérera en retour la destruction de la biosphère. Ceci se passera soit directement par le biais d’actions écologiquement destructives, comme par exemple des guerres, des conflits ou des comportements individualistes et nationaux, soit indirectement parce qu’une société érodée aura perdu ses dernières résistances (culturelles, éthiques, sociales, etc.) face au développement industriel effréné (accumulation globale du capital et du pouvoir, progrès techno-scientifique).
Conclusion
23Certes, ce cercle vicieux nous affecte tous, individus, communautés et socié-94 tés. Même les Etats, après avoir promu le développement industriel, se trouvent aujourd’hui du côté des victimes. Toutefois, tout le monde n’est pas victime du dévelopement industriel global de la même manière. Les premières victimes sont certainement ceux qui ne peuvent pas (ou plus) exporter les coûts écologiques et socio-culturels de leur propre développement, c’est-à-dire les populations rurales (du Sud et de plus en plus du Nord), les personnes les moins mobiles et, plus généralement, les plus démunies. On peut ainsi prévoir une polarisation entre le global et le local, entre ceux qui promeuvent le développement industriel global et ceux qui n’ont plus d’autre choix que d’y résister (localement). L’ingérence doit aujourd’hui être vue en ces termes-là, c’est-à-dire comme une ingérence du global dans le local, une ingérence des promoteurs globaux du développement industriel forcené dans la vie des gens et des communautés. Cette ingérence est d’autant plus puissante que les nouveaux acteurs de la globalisation réussissent à contourner la politique, qui s’érode ainsi de plus en plus.
24Se pose alors la question d’une issue au cercle vicieux, de l’unité d’action 95 la plus appropriée pour en sortir (Finger & Verlaan, à paraître) et du rôle de la politique traditionnelle dans ce processus. Deux facteurs entrent ici enjeu : le ralentissement du développement industriel d’une part et le travail d’apprentissage collectif d’autre part. Cette combinaison devrait conduire à la construction de “communautés durables”, par opposition à la poursuite dudit “développement durable” au niveau planétaire.
25Le rôle principal de la politique traditionnelle consisterait alors à faciliter l’émergence de telles communautés durables, plutôt que de promouvoir la fuite en avant qui, en dernier lieu (globalisation), rendra la politique traditionnelle également obsolète.
Bibliographie
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Auteur
Professeur de gestion d’entreprises publiques, Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP), Chavannes-près-Renens
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