Aperçu sommaire des philosophes de l’État dans l’histoire de l’humanité
p. 491-510
Texte intégral
Jean Althusius
philosophe et juriste
1Jean Althusius est né en 1557 à Diedenshausen (Westphalie). Après des études à Cologne (Aristote) et à Bâle (droit romain), il reçut en 1586 le grade de docteur en droit de l’Université de Bâle. La même année, il devint chargé de cours de droit romain à l’Académie calviniste de Herborn. En 1604, il revêtit la charge de conseiller juridique de la ville d’Emden. Son œuvre principale intitulée Politica methodice digesta reste un exemple de rigueur systématique et contient notamment des attaques contre la doctrine de la souveraineté professée par Bodin. Althusius mourut en 1638 à Emden.
Oeuvres principales
2Jurisprudentia Romana methodice digesta, 1586
3Politica methodice digesta, 1603
Bibliographie
4Pour une vue complète des écrits relatifs à la vie et à l’oeuvre d’Althusius, cf. : Althusius-Bibliographie, éd. H. U. Scupin et U. Scheuner, préparée par D. Wyduckel, Berlin 1973 ; Friedrich, C. J., Johannes Althusius und sein Werk im Rahmen der Entwicklung der Theorie von der Politik, Berlin 1975
Jeremy Bentham
philosophe
5Fils d’un juriste, Jeremy Bentham est né en 1748 à Londres. Après avoir achevé sa formation juridique en 1767, il ne tarda pas à se tourner vers la philosophie du droit ainsi que vers la philosophie politique et sociale. Il a énoncé son principe fondamental en une phrase célèbre : « Le plus de bonheur possible pour le plus grand nombre » ; il en fit même le « Leitmotiv » de toutes ses prises de position dans les questions politiques. Il passe pour un classique de l’utilitarisme et du libéralisme naissant. Bien que les oeuvres de Bentham soient extrêmement variées et nombreuses, la plupart de ses travaux sont restés à l’état de fragments. Il mourut en 1832 à Londres
Oeuvres principales
6A Fragment on Government, 1776
7Introduction to the Principies of Morals and Legislation, 1789
Traductions
8Bentham, J., Oeuvres en 4 volumes, fac. sim. des édit. de 18291834, Aalen 1969
Bibliographie
9Atkinson, Ch. M., Jeremy Bentham - His life and work, Westport Conn : Greenwood, 1970 ; Baumgardt, D., Bentham and the ethics of today, New York, Octegon Books, 1966 ; El Skakankiri, M., Abd-elHadi, La philosophie juridique de Jeremy Bentham, Paris, LGDJ, 1970 (thèse droit) ; Hume, L. J., Bentham and bureaucracy, Cambridge Univ., 1981 ; Keeton, G. W., Schwarzenberger, G., Jeremy Bentham and the law, London, Westport Conn : Greenwood, 1970 ; Steintrager, J., Bentham, London, Allen et Unwin, 1977 ; Zagar, J., Bentham et la France, thèse Paris, 1958.
Article de revue
10« Bentham et l’utilitarisme moderne », Paris, diffusion, PUF 1982, Revue internationale de philosophie, n° 141/1982 fasc. 3
Jean Bodin
Théoricien de l’Etat et homme politique
11Jean Bodin est né en 1530 à Angers. Après son instruction élémentaire, il étudia jusqu’en 1547 à Paris où il entra dans l’ordre des Carmes. Dès 1550, il fit des études de droit à Toulouse. A partir de 1567, il fut chargé de régler certaines affaires royales. Lors de la nuit de la Saint-Barthélemy (1572) il échappa de justesse à la mort. Son apparition aux Etats Généraux de 1576 le fit tomber en disgrâce auprès du roi. Il conserva toutefois sa charge de fonctionnaire jusqu’à sa mort à Laon en 1596.
Oeuvre principale
12Les six livres de la République, Paris 1576
Bibliographie
13Baudrillant, H., Jean Bodin et son temps, tableau des théories politiques et des idées économiques au xvie siècle, New York, Franklin 1969 ; Chauviré, R., Jean Bodin, auteur de « La République », Paris, Champion, 1914 (thèse lettres) ; Chevallier, J.-J., Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Paris, Colin, 1949 ; Fournol, E., Bodin, prédécesseur de Montesquieu, Etude sur quelques théories politiques de la République et de l’Esprit des lois, New York, Franklin, 1972 ; Nancey, P., Jean Bodin, économiste, Bordeaux, Castera, 1942 (thèse droit) ; Mesnard, P., Jean Bodin et Toulouse, Toulouse, Imprimerie Espic, 1961
Edmund Burke
Homme politique et publiciste
14Edmund Burke est né en 1729 à Dublin. Après des études de droit à Dublin, il commença par être écrivain. Sa carrière politique débuta en 1765 comme adjoint et secrétaire privé de Lord Rockingham, l’un des chefs du parti Whig (libéral). Burke manifesta toujours une aversion contre les auteurs littéraires développant des théories politiques. Il mourut en 1797 à Beaconsfield.
Oeuvre principale
15Reflections on the Revolution in France, 1790
Traductions
16Recherche philosophique sur l’origine de nos idées, du sublime et du beau, trad. E. Lagentis de Lavaisse, Paris, Vrin, 1973 ; Réflexions sur la Révolution de France, Paris, A. Egron, 1819
Bibliographie
17Bevan, R. A., Marx and Burke: a revisionist view, La Salle III : open Court Publ., 1973 ; Canavan, F. P., The political reason of Edmund Burke, Duke Univ. Press, 1960 ; Chevallier, J.-J., Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Paris, Colin, 1949 ; Ganzin, M., La pensée politique d’Edmund Burke, Paris, LGDJ, 1972 ; Hilger, D., Edmund Burke und seine Kritik der französischen Revolution, Stuttgart. G. Fischer, 1960 ; Parkin, Ch., The moral basis of Burke’s political thought. An essay, Cambridge Univ., 1956
Article de revue
18Canavan, F. P., “Burke on Prescription of Government”, in : RPs 35, 1973, p. 454-474
“The Federalist”
19“The Federalist” (le Fédéraliste) est une collection comprenant 85 articles de journaux, écrits pour défendre la nouvelle constitution américaine de 1787. Les auteurs de ces articles – les juristes et hommes politiques Alexandre Hamilton (1757-1804), James Madison (1751-1836) et John Jay (1745-1829) – ont créé, sous forme d’un essai sur un projet de constitution, une œuvre d’une importance cruciale pour l’étude du droit constitutionnel américain. Aujourd’hui encore, “The Federalist” est considéré comme l’une des grandes oeuvres classiques dans le domaine des sciences politiques.
Traduction
20Le fédéraliste de A. Hamilton, J. Jay et J. Madison, introd. bibl. et hist, par G. Jèze, préf. de A. Esmein, Paris, Giard et Brière, 1902
Bibliographie
21Dietze, G., The Federalist, Baltimore 1960 ; Konepsky, S. I., John Marshall and Alexander Hamilton, New York 1964 ; Monaghan, F., John Jay, New York 1935 ; Schultz, H. S., James Madison, New York 1970
Hugo Grotius
Diplomate et spécialiste du droit des gens
22Hugo Grotius est né en 1583 à Delft. Jeune homme exceptionnellement doué, il reçut, après des études à l’Université de Leiden, le grade de docteur en droit de l’Université d’Orléans ; il avait alors 15 ans. Dès 1606, il exerça une activité de fonctionnaire et de diplomate. Son esprit critique le fit toutefois s’opposer aux Etats Généraux. En 1619. il fut arrêté et condamné à la détention à perpétuité pour crime contre l’Etat. En 1621, il parvint à s’évader et à fuir jusqu’à Paris où Louis XIII lui accorda asile et protection. Lors de son exil en France, il écrivit en 1625 son principal traité du droit des gens. Dès 1635, il reprit du service comme diplomate, cette fois-ci pour la Suède. Il mourut en 1645 à Rostock.
Oeuvre principale
23De iure belli ac pacis libri tres, 1625
Traductions
24Grotius, Le droit de la Guerre et de la Paix, trad. M. P. Pradier-Fodéré, Paris, Guillaumin, 1865-1867 ; Grotius, La Liberté des Mers, trad. A. Guichon de Grandpont, Paris, Imprimerie royale, 1845
Bibliographie
25Burigny, J. Levesque de, Vie de Grotius avec l’histoire de ses ouvrages et des négociations auxquelles il fut employé, Amsterdam, 1754 ; Knight, W. S. M., The life and works of Hugo Grotius, London 1925 ; Link, Chr., Hugo Grotius als Staatsdenker, Tübingen : Mohr, 1983 ; Ter Meulen, J., Diermanse, P. J. J., Bibliographie des écrits imprimés de Hugo Grotius, La Haye, Nijhoff, 1950 ; Tooke, J. D., The just war in Aquinas and Grotius, London 1965 ; Victor, M. (e.a.), Grandes figures et grandes oeuvres juridiques, Genève, Georg, 1948 (mémoires publiés par la Faculté de droit de Genève, n° 6)
Herbert Lionel Adolphe Hart
né en 1907
26H. L. A. Hart est professeur de droit à l’Université d’Oxford et il a la réputation d’être parmi les représentants les plus influents de sa discipline. La majeure partie de ses travaux dans le domaine du droit et de la jurisprudence sont consacrés à des recherches logiques et empiriques sur les structures. En utilisant les méthodes de la philosophie moderne pour l’analyse du langage, il a ouvert de nouvelles voies à la recherche fondamentale dans le domaine des sciences juridiques. Dans son ouvrage paru en 1961 et intitulé The Concept of Law, Hart a été le premier à tenter de scruter le droit au moyen de l’analyse linguistique.
Oeuvre principale
27The Concept of Law, Oxford 1961
Traduction
28Hart, H. L. A., Le Concept de droit, Saint-Louis, 1980
Bibliographie
29Eckmann, H., Rechtspositivismus und sprachanalytische Philosophie. Der Begriff des Rechts in der Rechtstheorie ; H. L. A. Hart, Berlin, Duncker et Humblot, 1969 ; Hacker P. M. S., Raz, J. (éd.), Law morality and society: essays in honour of Herbert Lionel Adolphus Hart, Oxford, Clarendon Press, 1979 ; Pepe, J. A., H. L. A. Hart, an examination of his common sense principle, Pont. Univ., S. Thomae, 1976 (thèse droit)
Articles de revues
30Hodson, J. D., “Hart on the Internal Aspect of Rules”, in : ARSP 62, 1976, p. 381-399 ; Lovin, K., “H. L. A. Hart and the Morality of Law”, in : AJJ 21, 1976, p. 131-143 ; Byles, M. D., “Hart on problems in legal Philosophy”, in : Metaphilosophy (Albany) 1971, p. 50-57 ; Miller, B., “Hart’s ‘Minimum Content of Natural Law’”, in : NS 43, 1969, p. 425-431
Georges Guillaume Frédéric Hegel
philosophe
31Hegel est né en 1770 à Stuttgart ; il était le fils d’un fonctionnaire qui lui fit fréquenter l’école et le gymnase dans cette ville. En 1788, il commença des études de théologie à Tübingen où il rencontra Hölderlin et Schelling avec lesquels il se lia d’amitié. Après ses études, Hölderlin lui trouva une place de précepteur à Berne et Francfort. En 1800, Schelling l’appella à Jena comme privat-docent ; il y enseigna jusqu’à l’entrée de Napoléon dans cette ville (1808). A cette époque, il écrivit « la phénoménologie de l’esprit ». Après une courte période comme rédacteur de journal à Bamberg, il accepta un poste de directeur de gymnase à Nuremberg, bien qu’il ne prisât guère un tel emploi. Durant ses loisirs, il écrivit son ouvrage sur la Science de la logique. Après un séjour d’une année à Heidelberg comme professeur, il fut appelé à Berlin où il enseigna jusqu’à sa mort, en 1831, des suites du choléra. Durant son séjour berlinois, Hegel devint le philosophe par excellence de l’Etat prussien.
Oeuvres principales
32Phänomenologie des Geistes, 1807
33Enzyklopädie der philosophischen Wissenschaften, 1817
34Wissenschaft der Logik, 1812-1826
35Grundlinien der Philosophie des Rechts, 1821
Traductions
36L’Esprit du christianisme et son destin, trad. J. Martin, 3e éd., Paris, Vrin, 1971 ; La relation du scepticisme avec la philosophie, suivi de l’Essence de la critique philosophique, trad. B. Fauquet, Paris, Vrin, 1972 ; Leçons sur l’histoire de la philosophie, trad. J. Gibelin, Paris, Gallimard, 1954 ; Leçons sur la philosophie de l’histoire, trad. J. Gibelin, 3e éd., remaniée, 2e tirage, Paris, Vrin, 1970 ; Leçons sur Platon, trad. J. L. Vieillard-Baron, Paris, Aubier, 1976 ; Logique et Métaphysique, trad. D. Souche-Daques, Paris, Gallimard, 1980 ; La Phénoménologie de l’Esprit, trad. J. Hyppolite, Paris, Aubier, 1939-41 ; Précis de l’encyclopédie des Sciences philosophiques : la logique, la philosophie de la nature, la philosophie de l’esprit, trad. J. Gibelin, Paris, Vrin, 1978 ; Science de la logique, trad. P. J. Labarrière, Paris, Aubier-Montaigne, 1972-81 ; Système de la vie éthique, trad. J. Taminiaux, Paris, Payot, 1976 ; Textes pédagogiques, trad. B. Bourgeois, Paris, Vrin, 1978 ; Esthétique, Paris, Aubier, 1944 ; Principes de la philosophie du droit, trad. J. Hyppolite, Paris, Gallimard, 1940
Bibliographie
37Barth, K., Hegel, trad, française de J. Carrère, Neuchâtel, Paris, Delachaux et Niestlé, 1955 ; Bourgeois, B., Hegel à Francfort ou Judaïsme, Christianisme, Hegelianisme, Paris, Vrin, 1970 ; Ibid., Hegel, textes pédagogiques, « La pédagogie de Hegel », Paris, Vrin, 1978 ; Brito, E., La Christologie de Hegel, trad. B. Portier, Paris, Beauchesne, 1983 ; Chatelet, F., Hegel, Paris, Seuil, 1978 ; Clavel, M., Deux siècles chez Lucifer, Paris, Seuil, 1978 ; Cresson, A., Serrau, R., Hegel, sa vie, son œuvre, Paris, PUF, 1949 ; Garaudy, R., La pensée de Hegel, Paris, Bordas, 1977 ; Glucksmann, A., Les maîtres penseurs, Paris, Grasset, 1977 ; Gouliane, G., Hegel ou la Philosophie de la crise, Paris, Payot, 1970 ; Harris, H. S., Le développement de Hegel, trad, française sous la direction de P. Muller, Lausanne, Ed. de L’Age d’Homme, 1981 ; Hondt, J. d’, Hegel Secret, Recherches sur les sources cachées de la pensée de Hegel, Paris, PUF, 1968 ; Ibid., Hegel, sa vie, son œuvre, Paris, PUF, 1975 ; Ibid., Hegel et l’hégélianisme, Paris, PUF, 1982 ; Lukacs, G., Le jeune Hegel, sur les rapports de la didactique et de l’économie, trad, de l’allemand par G. Haarscher et R. Legros, Paris, Gallimard, 1981 ; Marcuse, H., Raison et révolution, Hegel et la naissance de la théorie sociale, trad. R. Castel et P. H. Gonthier, Paris, Ed. de Minuit, 1968 ; Niel, H., De la médiation dans la philosophie de Hegel, Paris, Aubier, 1945 ; Opiela, St., Le réel dans la logique de Hegel, développement et autodétermination, Paris, Beauchesne, 1983 ; Papaioannou, K., Hegel, Présentation, choix de textes, bibliographie, Paris, Seghers, 1969 ; Peperzak, A. T. B., Le jeune Hegel et la vision morale du monde, 2nde éd. corrigée et augmentée, La Haye, Nijhoff, 1969 ; Ritter, J., Hegel et la Révolution française, suivi de personne et propriété selon Hegel, Paris, Beauchesne, 1970 ; Serrau, R., Hegel et l’hegelianisme, Paris, PUF, 1962 ; Teyssedre, B., L’Esthétique de Hegel, 2nde éd., Paris, PUF, 1963 ; Weil, E., Hegel et la Philosophie du droit, Paris, PUF, 1979
Article de revue
38« La philosophie politique de G. W. F. Hegel », Genève, Droz, 1980 (Cahiers Wilfredo Pareto)
Thomas Hobbes
philosophe
39Thomas Hobbes est né en 1588 à Malmesbury. Fils d’un ecclésiastique de campagne, il étudia à Oxford puis séjourna à plusieurs reprises en France. Là, il fut profondément marqué par la pensée de Descartes et de Galilée. Lorsqu’en 1636, Hobbes quitta Paris au terme de son troisième séjour, il avait déjà conçu l’essentiel de son système encyclopédique, à savoir la théorie des corps, de l’homme et de l’Etat. De 1640 à 1651, il habita de nouveau Paris, cette fois-ci comme émigré. Après l’amnistie de 1651, il retourna en Angleterre et retrouva ses entrées à la Cour dès 1660. Jusqu’à sa mort, survenue en 1679 à Hardwicke, Hobbes fut infatigable dans ses activités.
Oeuvres principales
40Elementae philosophiae, 3 parties (de corpore, de homine, de cive) 1642-1658
41Leviathan, 1651
42The Elements of Law, Natural and Politic, 1640
Traductions
43De la nature humaine, trad. P.-H. D. d’Holbach, réimpression de l’éd. de 1772, Paris, Vrin, 1971 ; Leviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Sirey, 1971 ; Traité de l’Homme, trad. P. M. Maurin, Paris, Blanchard, 1974 ; Les éléments du droit naturel et politique, trad. L. Roux, Lyon, Ed. l’Hermes, 1977 ; Le citoyen ou les fondements de la politique, Trad. S. Sorbière, Paris, Garnier-Flammarion, 1982 ; De la société civile, de sa matière, de sa forme et de son pouvoir, Genève, Droz, 1980
Bibliographie
44Goyard-Fabre, S., Montesquieu adversaire de Hobbes, Paris, Lettres modernes, 1980 ; Malherbe, M., Thomas Hobbes ou l’oeuvre de la Raison, Paris, Vrin, 1984 ; Manent, P., Naissance de la politique moderne, Machiavel, Hobbes, Rousseau, Paris, Payot, 1977 ; Polin, R., Hobbes, Dieu et les hommes, Paris, PUF, 1981 ; Rangeon, F., Hobbes : Etat et Droit, Paris, Hallier, Albin Michel, 1981 ; Roux, L., Thomas Hobbes, penseur entre deux mondes, Publication de l’Université de St-Etienne, 1981 ; Schelsky, H., Thomas Hobbes : eine politische Lehre, Berlin, Duncker et Humblot, 1981
Article de revue
45« Thomas Hobbes : De la société civile, de sa matière et de son pouvoir », Genève, Droz, 1980 (Cahiers Wilfredo Pareto)
Hans Kelsen
théoricien de l’Etat
46Hans Kelsen est né à Prague en 1881. Il étudia le droit public, le droit des gens et la philosophie du droit à Vienne, Heidelberg et Berlin. Sa thèse d’habilitation traite des principaux problèmes de la théorie de l’Etat selon la doctrine des règles de droit. Cela lui permit d’expliciter sa théorie du droit pur. Il déploya une riche activité scientifique au cours de laquelle il rédigea notamment la constitution autrichienne. En 1940, Kelsen fut contraint d’émigrer aux Etats-Unis et il s’installa à Berkeley en Californie. Il y mourut en 1973 après être resté très actif sur le plan scientifique jusqu’à un âge très avancé.
Oeuvres principales
47Hauptprobleme der Staatsrechtslehre entwickelt aus der Lehre vom Rechtssatze, 1910 (Habilitationsschrift)
48Der soziologische und der juristische Staatsbegriff, 1922
49Allgemeine Staatslehre, 1925
50Reine Rechtslehre, 1934, 2nde éd. 1960
51Vom Wesen und Wert der Demokratie, 1920
52Das Problem der Souveränität und die Theorie des Völkerrechts, 1920
Traductions
53La démocratie, sa nature, sa valeur, trad. Ch. Eisenmann, Paris, Sirey, 1932 ; Les rapports du système entre le droit interne et le droit international public, Paris, Hachette, 1927 ; Théorie générale du droit international public, Paris, Sirey, 1933 ; Théorie pure du droit, trad. H. Thévenaz, Neuchâtel, La Baconnière, 1953 ;
Bibliographie
54Die Oesterreichische Bundesverfassung und Hans Kelsen, Wien, Braumüller, 1982 ; Klug, U., Prinzipien der reinen Rechtslehre, Krefeld : Scherpe 1974 ; Prevauli, J., La doctrine juridique de Kelsen, Beteille-Raquin C., Quelques notions sur le formalisme ancien et moderne, Paris, Sirey, 1965 ; Schild, W., Die reinen Rechtslehren, Gedanken zu Hans Kelsen und Robert Walter, Wien, Manz, 1975 ; Schmiz, G., Die Vorentwürfe Hans Kelsens für die Oesterreichische Bundesverfassung, Wien, Manz, 1981 ; Weinberger, O., Normentheorie als Grundlage der Jurisprudenz und Ethik, Berlin, Duncker et Humblot, 1981
Article de revue
55« Kelsen et le positivisme juridique », Revue internationale de philosophie, 1981
Ibn Khaldûn
homme d’Etat, juriste et historien
56lbn Khaldûn est né à Tunis en 1332 ; il était le fils d’une famille influente et cultivée. Après une éducation traditionnelle, il étudia à Tunis et Fez de 1347 à 1357. Sa vaste culture et son habileté politiques firent de lui un conseiller écouté dans l’ensemble du monde arabe. Il revêtit aussi plusieurs charges importantes dans diverses cours. De 1374 à 1378, à savoir durant l’unique période de sa vie où il mena une existence très retirée, il écrivit son histoire universelle. L’introduction à cette fresque historique est intitulée Al Mugaddima ; ce fut plus tard son œuvre la plus connue. Depuis 1384, lbn Khaldûn vécut au Caire où il fut juge et enseignant. Il mourut dans cette ville en 1406.
Oeuvre pincipale
57Kitâb-al-’Ibar, 1378 (Histoire universelle) avec son introduction Al Mugaddima
Traductions
58Discours sur l’histoire universelle, Trad. V. Monteil, 2nde éd., Paris, Sindbad, 1978 ; Les textes sociologiques et économiques de la Mugaddima, trad. H. Bousquet, Paris, Rivière, 1965 ; Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale, trad. W. MacGuckin de Slane, Paris, Geuthner, 1968-1969
Bibliographie
59Abdesselem, A., Ibn Khaldûn et ses lecteurs, Paris, PUF, 1983 ; Hussein, T., Etude analytique et critique de la philosophie sociale d’Ibn Khaldûn, Paris, Pedone, 1917 ; Khaldûn, I., Le voyage d’Occident en Orient. Autobiographie présentée et traduite par A. Cheddadi, Paris, Sindbad, 1980 ; Lacoste, Y., Ibn Khaldûn, Naissance de l’histoire, passé du Tiers Monde, 4e éd., Paris, Maspero, 1978 ; Lahbabi, M. A., Ibn Khaldûn, Présentation, choix de textes, bibliographie, Paris, Seghers, 1968 ; Nassar, N., La pensée réaliste d’Ibn Khaldûn, Paris, PUF, 1967 ; Sivers, P. von, Khalifat, Königtum und Verfall. Die politische Theorie Ibn Khaldûns, München, 1968 ; Sturm, D. (éd.), Ibn Khaldûn und seine Zeit, Martin-Luther Univ., Halle Wittenberg, 1983
John Locke
philosophe
60John Locke est né en 1632 dans le voisinage de Bristol ; il était le fils d’un juriste. Après des études de sciences naturelles et de médecine à Oxford, John Locke se tourna vers la philosophie : De 1667 à 1675, il fut éducateur et médecin attaché à la maison de Lord Anthony Ashley. Puis Locke fit un voyage en France pour y poursuivre son étude de la philosophie et il retourna en Angleterre en 1679. En 1683, il émigra en Hollande par crainte de persécutions politiques. C’est avec Guillaume d’Orange qu’il rentra au pays en 1689, après la Glorieuse Révolution. Locke mourut en 1704 dans le manoir d’Oates en Essex.
Oeuvres principales
61Two Treatises of Government, 1690
62Essay concerning Human Understanding, 1690
63Letters concerning Toleration, 1685-1692
Traductions
64Essai sur le pouvoir civil, trad. J. L. Fyot, Paris, PUF, 1953 ; Quelques pensées sur l’éducation, trad. G. Compayré, Paris, Vrin, 1966 ; Lettre sur la tolérance, trad. R. Klibansky, 2nde éd., Paris, PUF, 1967 ; Deuxième traité du gouvernement civil, trad. B. Gilson, 2nde éd., Paris, Vrin, 1977
Bibliographie
65Bastide, Ch., John Locke, ses théories politiques et leur influence en Angleterre, Paris, Leroux, 1906 ; Bonno, G., Les relations intellectuelles de Locke avec la France, Berkeley and Los Angeles, Univ. of California, 1955 ; Chevallier, J.-J., Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Paris, Colin, 1949 ; Colman, J., John Locke’s moral philosophy, Edinburgh, Edinburgh Univ., 1983 ; Duchesneau, F., L’empirisme de Locke, La Haye, Nijhoff, 1973 ; Euchner, W., Naturrecht und Politik bei John Locke, Frankfurt a.M, Suhrkamp 1979 ; Even, L. Maine de Biran, critique de Locke, Louvain-La-Neuve, Ed. de l’Institut supérieur de philosophie, 1983 ; Krakowski, E., Les sources médiévales de la philosophie de Locke, Paris, Jouve, 1915 ; Marion, H., John Locke, sa vie, son oeuvre, 2nde éd., Paris, Alcan, 1893 ; Ollion, H., La philosophie générale de John Locke, Paris, Alcan, 1908 ; Parry, G., John Locke, London, Boston, Sydney, Allen et Unwin, 1978
Articles de revues
66Hancey, J. O., “John Locke and the Law of Nature”, in : PTh 4, 1976, p. 439-454 ; Olivecrona, K., “Appropriation in the State of Nature: Locke on the Origin of Property”, in : JHI 35, 1974, p. 211-230
Nicolas Machiavel
Ecrivain et diplomate
67Machiavel est né à Florence en 1469. Il y étudia le droit et entra en politique en 1498. Sa principale activité fut la diplomatie. Avec le retour des Médicis en 1512 et avec la chute de l’ancien gouvernement, Machiavel perdit son emploi. Depuis lors, il se consacra à l’écriture ; il mourut en 1527 à Florence.
Oeuvres principales
68Il principe, 1513
69Discorsi, 1513-1521
70Arte della Guerra, ca. 1520
Traductions
71Machiavel, N., Œuvres complètes, Paris, Gallimard, 1952
Bibliographie
72Amiguet, Ph., L’âge d’or de la diplomatie, Machiavel et les Vénitiens, Paris, Albin Michel, 1963 ; Barincou, E., Machiavel par lui-même, Paris, Seuil, 1962 ; Brion, M., Génie et destinée de Machiavel, Paris, Michel, 1948 ; Brunei, P., L’Etat et le souverain, Paris, PUF, 1978 ; Chevalier, J.-J., Les grandes œuvres politiques de Machiavel à nos jours, Paris, Colin, 1949 ; Cherel, A., La pensée de Machiavel en France, Paris, l’Artisan du livre, 1935 ; Gautier-Vignal, L., Machiavel, Paris, Ed. Univ., 1964 ; Guillemain, B., Machiavel, l’anthropologie politique, Genève, Droz, 1977 ; Jay, A., Machiavel et les princes de l’entreprise, trad. de l’anglais par A. Joel, Paris, Laffont, 1968 ; Jolly, M., Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu, Paris, Calmann Levy, 1968 ; Lefort, C., Le travail de l’œuvre : Machiavel, Paris, Gallimard, 1972, (thèse Paris II) ; Manent, P., Naissance de la politique moderne : Machiavel, Hobbes, Rousseau, Paris, Payot, 1977 ; Mounin, G., Machiavel, Paris, Seuil, 1966 ; Namer, G., Machiavel ou les origines de la sociologie de la connaissance, Paris, PUF, 1979 ; Skinner, Q., Machiavelli, Oxford, Melbourne, Toronto, Oxford Univ., 1981 ; Strauss, L., Pensées sur Machiavel, trad. de l’anglais par M. P. Edmond et Th. Stern, Paris, Payot, 1982 ; Védrine, H., Machiavel ou la science du pouvoir, Paris, Seghers, 1972
Articles de revues
73Geerken, J. H., “Machiavelli studies since 1969”, in : JHI 37, 1976, p. 351-368 ; Kluxen, K., “Die necessità als Zentralbegriff im politischen Denken Machiavellis”, in : ZRGG 20, 1968, p. 14-27
Marsile de Padoue
médecin, écrivain et homme politique
74Marsile est né en 1275 à Padoue. Il y étudia la médecine et la philosophie. En 1312, il devint recteur de l’Université de Paris. C’est là qu’il apprit à connaître entre autres Jean de Janduno avec lequel il rédigea son oeuvre la plus célèbre, intitulée Defensor pacis. Il avait dédié cet ouvrage à Louis de Bavière dont il devint ensuite le conseiller. Le Pape combattit énergiquement les écrits de Marsile. Celui-ci mourut vers 1343.
Oeuvres principales
75Defensor pacis
76De translatione imperii
Traductions
77Le Défenseur de la Paix, trad. J. Quillet, Paris, Vrin, 1968 ; Oeuvres mineures. Defensor minor, De translatione Imperii, trad. C. Jeudy et J. Quillet, Paris, Ed. du CNRS, 1979
Bibliographie
78Di Vona, P., I principi del “Defensor Pacis”, Napoli, Morano, 1974 ; Lagarde, G. de, La Naissance de l’esprit laïque au déclin du Moyen Age, vol. 2 : Marsile de Padoue ou le premier théoricien de l’Etat laïque, St-Paul-Trois Châteaux, Ed. Beatrice, 1934 ; Quillet. J., La philosophie politique du Songe du Vergier (1378), Sources doctrinales, Paris, Vrin, 1977 ; Ibid., La philosophie politique de Marsile de Padoue, Paris, Vrin, 1970 ; Sternberger, D. von, Die Stadt und das Reich in der Verfassungslehre des Marsilius von Padua, Wiesbaden, Steiner, 1981 ; Victor, M. (e.a.), Grandes figures et grandes oeuvres juridiques, Genève, Georg, 1948
Karl Marx
théoricien de la société et philosophe
79Karl Marx est né en 1818 ; il était le fils d’un avocat. De 1835 à 1841, il étudia la philosophie et le droit à Berlin et Bonn et obtint ses grades universitaires à Jena en 1841. Un an plus tard, il devint le rédacteur en chef d’un journal rhénan nouvellement créé et de tendance libérale-démocrate, le Rheinische Zeitung, dont la parution fut interdite en 1843 déjà. En automne de la même année, Marx trouva à Paris un champ d’action politique, mais il fut pourtant expulsé de France au début de 1845 à la demande du gouvernement prussien. Séjournant ensuite à Bruxelles, il fut chargé par un groupe de socialistes allemands de rédiger, en collaboration avec Engels, un programme et des statuts. Le résultat de ce mandat ne fut pas autre chose que le célèbre manifeste communiste qui fut publié en 1848. Après l’échec du mouvement révolutionnaire en Europe au début de 1849, Marx se réfugia à Londres où il resta jusqu’à la fin de ses jours. Là, il travailla à son oeuvre-maîtresse, le Capital. Seul, le premier volume de cet ouvrage a été publié du vivant de son auteur. Engels édita le deuxième et le troisième volume. Marx mourut en 1883.
Oeuvres principales
80Misère de la philosophie ; Réponse à la philosophie de la misère de M. Proudhon, 1847
81Manifest der Kommunistischen Partei, 1848
82Zur Kritik der politischen Oekonomie, 1859
83Das Kapital ; Kritik der politischen Oekonomie, 3 vol., 1867/1894
84Der achtzehnte Brumaire des Louis Bonaparte, 1869
Traductions
85Oeuvres complètes, préface F. Perroux, éd. établie par M. Rubel, 3 vol., Paris, Gallimard, 1968-1982 (Bibliothèque de la Pléiade)
Bibliographie
86Althusser, L., Lire le Capital, Paris, Maspero, 1980 (2 vol. ) ; Blumenberg, W., Marx, trad, de l’allemand par L. Laureillard, Paris, Mercure de France, 1967 ; Calvez, J.-Y., La pensée de Karl Marx, Paris, Seuil, 1970 ; Claudin, F., Marx, Engels et la révolution de 1848, Paris, Maspero, 1980 ; Comte, A., Marx et son époque, Paris, Nathan, 1983 ; Denis, H., L’« économie » de Marx, histoire d’un échec, Paris, PUF, 1980 ; Donarchi, J., Marx et l’histoire, Paris, Herne, 1972 ; Elleinstein, J., Marx, sa vie, son oeuvre, Paris, Fayard, 1981 ; Ettul, J., Changer de révolution : l’inéluctable prolétariat, Paris. Seuil, 1982 ; Friedenthal, R., Karl Marx, sein Leben und seine Zeit, München, Zürich, Piper, 1981 ; Garaudy, R., Clefs pour le marxisme, Paris, Seghers, 1977 ; Henry, M., Marx, une philosophie de la réalité, une philosophie de l’économie, Paris, Gallimard, 1976 ; Jouvenel, B. de, Marx et Engels, la longue marche, Paris, Julliard, 1983 ; Lefebvre, H., Une pensée devenue monde. Faut-il abandonner Marx ?, Paris, Fayard, 1980 ; Ibid., Sociologie de Marx, 3e éd., Paris, PUF, 1974 ; Negri, A., Marx au-delà de Marx, Paris, Bourgeois, 1979 ; Papaioannou, K., De Marx et du Marxisme, Paris, Gallimard, 1983 ; Plotin, Marx, Paris, PUF, 1978 ; Rubel, M., Bibliographie des oeuvres de Karl Marx, Paris, Rivière, 1956-1960 ; Ibid., Karl Marx, essai de biographie intellectuelle, Paris, Rivière, 1957
Article de revue
87Tocqueville, A. de, « Karl Marx et Max Weber”, in : Archives européennes de sociologie, 1964, tome 5, n° 2, p. 159-238
John Stuart Mill
philosophe et homme politique
88John Stuart Mill est né en 1806 à Londres. Son père n’était autre que le célèbre économiste James Mill. Au terme de son éducation, le jeune Mill ne tarda pas à fréquenter, grâce à ses relations familiales, les cercles scientifiques les plus en vue. Le voyage qu’il fit en France, en 1821, suscita en lui une inclination pour la culture et l’esprit français et ce penchant ne le quitta plus jamais. De 1823 à 1858, il fut fonctionnaire de la Compagnie des Indes orientales et cette charge lui laissa tout loisir de se vouer à ses études scientifiques. De 1866 à 1868, Mill fut membre de la Chambre basse. Après la mort de sa femme, survenue en 1858, Mill séjourna la plupart du temps à Avignon où il mourut en 1873.
Oeuvres principales
89System of Logic, 1843
90Principles of Political Economy, 1848
91On Liberty, 1859
92Considerations on Representative Government, 1861
93Utilitarianism, 1863
Traductions
94L’utilitarisme, trad. G. Tanesse, Paris, Garnier-Flammarion, 1968 ; Principes d’économie politique avec quelques-unes de leurs applications à l’économie sociale, trad. H. Dussard et Courcelle-Seneuil, 2nde éd., Paris, Guillaumin, 1861 ; La liberté, trad. M. Dupont White, 2nde éd., Paris, Guillaumin, 1864 ; Système de logique déductive et inductive, exposé des principes de la preuve et des méthodes de recherche scientifique, trad. L. Peisse, Paris, Alcan 1889 ; Auguste Comte et le positivisme, trad. G. Clémenceau, Paris, Germer Baillière, 1868 ; La révolution de 1848 et ses détracteurs, trad. Sadi Carnot, Paris, Germer, 1875 ; Essai sur la religion, trad. E. H. Cazelles, 2nde éd., Paris, Alcan, 1884
Bibliographie
95Himmelfarb, G., On liberty and liberalism. The case of John Stuart Mill, New York, Knopf, 1974 ; Mill, J. S., Mes mémoires, histoire de ma vie et de mes idées, trad. de l’anglais par E. H. Cazelles, 3e éd., Paris, Alcan, 1894 ; Platteau, J.-P., Les économistes classiques et le sous-développement, Paris, PUF, 1978 ; Robson, M./Stillinger, J. (éd.), John Stuart Mill, Collected Works, Toronto, Univ. of Toronto, London, Routledge et Kegan Paul, 1981 ; Ryan, A., John Stuart Mill, London, Boston, Routledge et Kegan Paul, 1974 ; Taine, H., Le positivisme anglais, Etude sur Stuart Mill, Paris, Germer Baillière, 1864 ; Vaysset-Boutbien, R., John Stuart Mill et la sociologie française contemporaine, Paris, PUF, 1941 ; Wisniewski, J., Etude historique et critique de la théorie de la perception extérieure chez John Stuart Mill et Taine, Paris, 1925
Articles de revues
96Griffin-Collart, E., « Le principe d’utilité et l’égalité: Bentham et J. St. Mill », in : RIP 25, 1971, p. 312-330 ; Brose, K., “Marx und Mill, Eine Konfrontation”, in : ARSP 61, 1975, p. 99-107 ; Marshall, J., “The proof of utility and equity in Mill’s Utilitarianism”, in : Candian Journal of Philosophy (Alberta), 1973, p. 13-26 ; Lyons, D., “Mill’s theory of morality”, in : Noûs (Bloomington) 10, 1976, p. 101-102
Charles Louis de Secondat Montesquieu
juriste et philosophe de l’histoire
97Montesquieu, fils de famille noble, est né en 1689 au Château de la Brède, près de Bordeaux. Après son éducation et ses études, il revêtit une charge de juge à Bordeaux et publia en 1721 un ouvrage anonyme intitulé les Lettres persanes. En 1728, il voyagea dans maints pays d’Europe et alla jusqu’en Angleterre. Les impressions de son voyage, notamment l’expérience vécue de la réalité constitutionnelle britannique, ont marqué son existence et son action. En 1743, Montesquieu commença à écrire son œuvre la plus célèbre De l’esprit des lois qu’il publia à Genève en 1748. Ce livre exerça une influence considérable et durable. Montesquieu mourut en 1755 à Paris.
Oeuvres principales
98Lettres persanes, 1721
99Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, 1734
100De l’esprit des lois, 1748
Bibliographie
101Althusser, L., Montesquieu, la Politique et l’Histoire, 2nde éd., Paris, PUF, 1964 ; Barrière, P., Un grand Provincial : Charles Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, Bordeaux, Delmas, 1946 ; Chevallier, J.-J., Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Paris, Colin, 1949 ; Dalat, J., Montesquieu magistrat, Paris, lettres modernes, 1971-1972 (2 vol.) ; Dedieu, J., Montesquieu, nouv. éd., Paris, Hatier, 1966 ; Durkheim, E., Montesquieu et Rousseau précurseurs de la sociologie, Paris, Rivière, 1953 ; Etudes sur Montesquieu, Paris, lettres modernes, 1970-1981 ; Goyard-Fabre, S., Montesquieu adversaire de Hobbes, Paris, lettres modernes, 1980 ; Jolly, M., Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu, Paris, Calman-Lévy, 1968 ; Montesquieu par lui-même, Images et textes présentés par J. Starobinski, Paris, Seuil, 1953 ; Quoniam, T., Montesquieu : son humanisme, son civisme, Paris, Tequi, 1977 ; Ibid., Introduction à une lecture de « L’Esprit des lois », Paris, lettres modernes, 1976 ; Rosso, G., Montesquieu moraliste : des lois au bonheur, trad. de l’italien par M. Régaldo, Paris, Ducros, 1971 ; Shackleton, R., Montesquieu : une biographie critique, version française de J. Loiseau, Grenoble, Presses universitaires, 1977 ; Vernière, P., Montesquieu et « l’Esprit des lois » ou la raison impure, Paris, soc. d’éd. d’enseignement supérieur, 1977
Article de revue
102Morkel, A., “Montesquieus Begriff der Despotie”, in : ZFP 13, 1966, p. 14-32
Thomas More
juriste et homme d’Etat
103Fils d’une famille de juristes en vue, Thomas More est né en 1478 à Londres. Il acheva ses études de droit en 1501. Marqué par sa formation d’humaniste, le jeune More connut une ascension très rapide. En 1504, il devint membre du parlement, entra au service du roi en 1518, fut fait chevalier en 1521 et lord-chancelier en 1529. Son entrée en fonction fut assombrie par l’affaire du divorce d’Henry VIII. Thomas More entra toujours plus souvent en conflit avec le roi et il lui présenta sa démission en 1532. Parce que More ne voulait pas donner son consentement au remariage du roi, il fut jugé pour haute trahison et condamné à mort. Son exécution eut lieu en 1535 à Tower Hill.
Oeuvre principale
104Utopia
Traductions
105L’Utopie de Thomas More, trad. A. Prevost, Paris, Mame, 1978 ; Ecrits de Prison, trad. P. Levris, Paris, Seuil, 1953 ; Lettre à Dorp, trad. G. Marc’hadour, Namur, Ed. du Soleil Levant, 1962
Bibliographie
106Donner, H. W., Introduction to Utopia, London, Sidgwick et Jackson, 1945 ; Fox, A., Thomas More, history and providence, Oxford, Blackwell, 1982 ; Guy, J. A., The public career of Sir Thomas More, Brighton Sussex, The Harwester Press, 1980 ; Hourdin, G., Un intellectuel sans vanité, Saint Thomas More, Paris, Gabalda, 1958 ; Marc’hadour, G., Thomas More ou la sage folie, Paris, Seghers, 1971 ; Ibid., L’univers de Thomas More, chronologie critique de More, Erasme et leur époque, Paris, Vrin, 1963 ; More Thomas, 1477-1977. Colloque international tenu en novembre 1977, Bruxelles, 1980 ; Prevost, A., Thomas More et la crise de la pensée européenne, Paris, Marne, 1969 ; Privat, E., Le chancelier décapité : Saint Thomas More, Henri VIII et la République des Utopiens, Paris, Attinger, 1935 ; Sergent, D., Thomas More, trad. M. Rouneau, Paris, Desclée de Brouwer, 1934
Nicolas de Cues
théologien, philosophe et homme politique
107Fils d’une riche famille de navigateurs, Nicolas de Cues est né en 1401 sur les bords de la Moselle. Après de longues études à Heidelberg, Padoue et Cologne, il participa en 1432 au Concile de Bâle où son influence fut grande. C’est là qu’il écrivit en 1433 son œuvre maîtresse à propos de la Réforme De concordantia catholica. En 1448, il fut élevé à la dignité de cardinal. Après des tensions avec le Duc du Tyrol, il dut quitter son évêché. Dès ce moment, il devint l’un des proches conseillers du Pape Pie II. Il mourut en 1464 à Todi (Ombrie).
Oeuvres principales
108De concordantia catholica, 1433
109De pace fidei, 1453
Traductions
110Oeuvres choisies de Nicolas de Cues, trad. M. de Gandillac, Paris, Aubier, 1942 ; Concordance catholique, trad. R. Galibois, révisée par M. de Gandillac, Centre d’Etudes de la Renaissance, Université de Sherbrooke, 1977 ; La paix de la foi, trad. R. Galibois, révisée par M. de Gandillac, Centre d’Etudes de la Renaissance, Université de Sherbrooke, 1977
Bibliographie
111Bufo, G., Nicolas de Cues ou la méthaphysique de la finitude, Paris, Seghers, 1964 ; Gandillac, M. de, La philosophie de Nicolas de Cues, Paris, Aubier, 1941 ; Kallen, G., Die handschriftliche Ueberlieferung der Concordantia Catholica des Nikolaus von Kues, Heidelberg, Winter, 1963 ; Meuthen, E., Nikolaus von Kues, Skizze einer Biographie, Münster, Aschendorff, 1976 ; Vansteenberghe, E., Le Cardinal Nicolas de Cues, l’action, la pensée, Paris, Champion, 1920 ; Walts, P. M., Nicolaus Cusanus, a fifteenth Century version of man, London, Bruii, 1982
Articles de revues
112Kallen, G., „Der Reichsgedanke in der Reformschrift De concordantia catholica des Nikolaus von Kues“, in : Neue Heidelberger Jahrbücher, 1940, p. 59-76 ; Ibid., „Die politische Theorie im philosophischen System des Nikolaus von Kues“, in : Historische Zeitschrift 165, 1942, p. 246-277 ; Stüttler, J. A., „Die Grundlegung des Rechts bei Nikolaus von Kues“, in : Tijdschrift voor Filosofie, Leuven 26, 1964, p. 670-703
Samuel de Pufendorf
théoricien du droit naturel et historien
113Pufendorf est né en 1632 à Dorfchemnitz en Saxe. Après des études à Leipzig, Jena et Leiden, il devint professeur en 1670 à l’Université de Lund en Suède, qui venait d’être fondée. C’est là que Pufendorf publia ses œuvres principales. Lorsqu’en 1677, Lund fut rattachée au Danemark par suite d’une cession territoriale, Pufendorf revêtit à Stockolm la charge d’historiographe de la Cour. Dès 1688, il assuma la même charge à Berlin où il mourut en 1694.
Oeuvres principales
114De iure et gentium libri octo, 1672
115De officio hominis et civis, 1673
Traductions
116Le droit de la nature et des gens, trad. J. Barbeyrac, Amsterdam, P. de Coup, 1712 ; Les devoirs de l’homme et du citoyen, trad. J. Barbeyrac, Amsterdam, P. de Coup, 1716-1718 ; Introduction à l’histoire générale et politique de l’univers, Amsterdam, Châtelain, 1743 ; Histoire de Suède avant et depuis la fondation de la monarchie, Amsterdam, Chatelain, 1743
Bibliographie
117Denzer, H., Moralphilosophie und Naturrecht bei Samuel Pufendorf, München, Beck, 1972 ; Gehrmann, S., Naturrecht und Staat bei Hobbes, Cumberland und Pufendorf, Köln, Kleikamp, 1970 ; Krieger, L., The Politics of Discretion, Pufendorf and the Acceptance of Natural Law, Chicago, London, The University of Chigaco, 1965 ; Laurent, P., Pufendorf et la loi naturelle, Paris, Vrin, 1982 ; Olivecrona, K., The concept of a right according to Grotius and Pufendorf, in: Rechtsfindung, Beiträge zur juristischen Methodenlehre, Mélanges en l’honneur du 80e anniversaire de O. A. Germann, Bern 1964
Articles de revues
118Dufour, A., „Samuel Pufendorf, seine Staatstheorie“, in : Archives de philosophie du droit 21, 1976
Jean-Jacques Rousseau
écrivain et philosophe
119Fils d’horloger, Jean-Jacques Rousseau naquit à Genève en 1712. A l’âge de seize ans, il quitta son apprentissage et s’enfuit de sa ville natale pour tomber, en Savoie, sous l’influence d’une femme d’âge mûr qui fut à la fois sa mère et sa maîtresse. Sous l’influence de celle-ci, il abandonna le calvinisme dans lequel il avait été élevé et se convertit au catholicisme qu’il ne tarda pas à délaisser. En 1750, il devint célèbre d’un seul coup par son Discours sur les sciences et les arts. Grâce à l’appui et au soutien de mécènes et d’amis, Rousseau mena par la suite une existence mouvementée et instable qui le conduisit à travers la France, la Suisse et l’Angleterre. Il mourut en 1778 à Ermenonville près de Paris.
Oeuvres principales
120Discours sur les sciences et les arts, 1750
121Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755
122Le contrat social, ou principes du droit politique, 1762
123Les confessions, 1781/1782
Bibliographie
124Babel, H., Jean-Jacques Rousseau et notre temps, Genève, Kundig, 1978 ; Borel, J., Génie et folie de Jean-Jacques Rousseau, Paris, Corti, 1966 ; Brunei, P., L’Etat et le souverain, Paris, PUF, 1978 ; Burgelin, P., La philosophie de l’existence de Jean-Jacques Rousseau, 2nde éd., Paris, Vrin, 1973 ; Canton, P. M., Ouvrages français relatifs à Jean-Jacques Rousseau, Genève, Droz, 1981 ; Cresson, A., Rousseau Jean-Jacques, sa vie, son œuvre avec un exposé de sa philosophie, Paris, PUF, 1950 ; Daguerressar, P., Morale et Politique : Jean-Jacques Rousseau ou la fonction d’un refus, Paris, lettres modernes, 1977 ; Etudes sur « Le contrat social » de Jean-Jacques Rousseau, Actes des Journées d’études organisées à Dijon pour la commémoration du 200e anniversaire du Contrat social, Paris, « Les Belles Lettres », 1964 ; Favarger, Ph., Un juste parmi nous : Jean-Jacques Rousseau citoyen de Genève, Genève, sérigraphie, Barth, 1969 ; Fay, B., Jean-Jacques Rousseau ou le rêve de la vie, Paris, Perrin, 1974 ; Gouttier, H., Rousseau et Voltaire, portraits dans deux miroirs, Paris, Vrin, 1983 ; Gilliard, E., De Rousseau à Jean-Jacques, Lausanne, Mermod, 1950 ; Goldschmidt, V., Anthropologie et politique. Les principes du système de Rousseau, Paris, Vrin, 1974 ; Groethuysen, B., Jean-Jacques Rousseau, réimpr., Paris, Gallimard, 1983 ; Jean-Jacques Rousseau au présent, Association des amis de Jean-Jacques Rousseau, Lyon, PUF, 1978 ; Launay M./Bellessort, P. (e.a.), Jean-Jacques Rousseau et son temps, Paris, Nizet, 1969 ; Launay, M., Rousseau, Paris, PUF, 1968 ; May, G., Rousseau par lui-même, Paris, Seuil, 1966 ; Moreau, J., Jean-Jacques Rousseau, Paris, PUF, 1973 ; Namer, G., Le système social de Rousseau, de l’inégalité économique à l’inégalité politique, Paris, Anthropos, 1979 ; Polin, R., La politique de la solitude. Essai sur J.-J. Rousseau, Paris, Sirey, 1981 ; Terrasse, J., Jean-Jacques Rousseau et la quête de l’âge d’or, Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature française, 1970 ; Vernes, P.-M., La ville, la fête, la démocratie. Rousseau et les illusions de la communauté, Paris, Payot, 1978
Articles de revues
125Favre, P., « Unanimité et majorité dans le contrat social de Jean-Jacques Rousseau », in : RDPSP 92, 1976, p. 111-186 ; Griffin Collart, E., « L’égalité : Condition de l’harmonie sociale pour J. J. Rousseau », in : RIP 25, 1971, p. 298-311
Jean Dun Scot
philosophe et théologien
126Jean Dun Scot est né vers l’an 1266. On ne sait rien de précis sur ses origines et sa jeunesse. Il a étudié et enseigné à Oxford et à Palerme. En 1304, il fut banni de France après son différend avec Philippe le Bel, mais rentra à Paris un an plus tard déjà. En 1307, il fut appelé à Cologne où il mourut une année après à l’âge de 42 ans seulement.
Oeuvre principale
127Opus Oxoniense, 1305/6
Bibliographie
128Beckmann, J. P., Die Relationen der Identität und Gleichheit nach Johannes Duns Scotus, Bonn 1967 ; Detloff, W., Die Entwicklung der Akzeptations- und Verdienstlehre von Duns Scotus bis Luther, Werl, s.d.. ; Hoeres, W., Der Wille als reine Vollkommenheit nach Duns Scotus, München 1962 ; Stadter, E., Psychologie und Metaphysik der menschlichen Freiheit, Paderborn 1971 ; Stratenwerth, G., Die Naturrechtslehre des Johannes Duns Scotus, thèse Göttingen 1951
Oswald Spengler
philosophe de l’histoire
129Oswald Spengler est né en 1880 à Blankenburg am Harz. Après des études de sciences naturelles à Halle, Munich et Berlin, il se voua à l’enseignement qu’il quitta en 1910 pour se consacrer à son œuvre principale intitulée Le déclin de l’Occident. Cet ouvrage eut un grand écho dans l’Allemagne de l’après-guerre en proie à la crise. Depuis 1919, Spengler fut aussi très actif comme journaliste politique. Il mourut à Munich en 1936.
Oeuvres principales
130Der Untergang des Abendlandes, vol. 1, Leipzig/Wien 1918, vol. 2, München 1922
131Der Mensch und die Technik, München 1931
132Jahre der Entscheidung, München 1933
Traductions
133Spengler, O., Années décisives, l’Allemagne et le développement du monde, trad. R. Hadekel, Paris, Mercure de France, 1934, Fac. Sim. Copernic, 1980 ; Le déclin de l’Occident, esquisse d’une morphologie de l’histoire universelle, trad. M. Tazerout, Paris, Gallimard, 1948
Bibliographie
134Adorno, Th. W., Spengler nach dem Untergang, in : Prismen, Berlin/ Frankfurt a.M. 1955 ; Koktanek, A. M., Oswald Spengler in seiner Zeit, München 1968 ; Schroeter, M., Metaphysik des Untergangs, Kulturkritische Studie über Oswald Spengler, München 1948 ; Stutz, E. E., Die philosophische und politische Kritik Oswald Spenglers, thèse Zürich 1958
Artide de revue
135Müller, G., Sorokin und Spengler, in : ZPF 19, 1965, p. 328-348
Baruch de Spinoza
philosophe
136Fils d’une famille juive émigrée au Portugal, Spinoza est né en 1632. Après avoir reçu une éducation et une instruction judéorabbiniques, il se tourna vers la philosophie générale et s’occupa en particulier de l’enseignement de Descartes et de Hobbes. En 1665, il fut exclu de la synagogue à cause de ses positions envers l’orthodoxie juive. Spinoza qui gagnait sa vie comme polisseur de verre déclina un appel de l’Université de Heidelberg. Il mourut à la Haye en 1677.
Oeuvres principales
137Tractatus theologico-politicus, 1670
138Ethik, 1677
139Tractatus politicus (inachevé), 1677
Traductions
140Oeuvres complètes, texte traduit présenté et annoté par R. Gallibois, M. Frances et R. Misrahi, Paris, Gallimard, 1954, Bibliothèque de la Pléiade
Bibliographie
141Bayle, P., Ecrits sur Spinoza, Paris, Berg International, 1983 ; Boss, G., La différence des philosophes : Hume et Spinoza, Zürich, Ed. du Grand Midi, 1982 ; Breton, St., Spinoza, théologie et politique, Paris, Desclée, 1977 ; Cahiers Spinoza, Paris, Ed. République, 1977 ; IIIe centenaire de la mort de Spinoza, Actes du colloque Spinoza, Paris, Albin-Michel, 1978 ; Cresson, A., Spinoza, sa vie, son oeuvre, avec un exposé de sa philosophie, Paris, PUF, 1950 ; Deleuze, G., Spinoza : philosophie pratique, Paris, les Ed. de Minuit, 1981 ; Fraisse, J.-C, L’oeuvre de Spinoza, Paris, Vrin, 1978 ; Malet, A., Le traité théologicopolitique de Spinoza et la pensée biblique, Paris, « Les Belles Lettres », 1966 ; Misrahi, R., Spinoza, 2nde éd., Paris, Seghers, 1966 ; Moreau, P. F., Spinoza, Paris, Seuil, 1975 ; Moreau, J., Spinoza et le spinozisme, Paris, PUF, 1971 ; Mugnier-Pollet, L., La philosophie politique de Spinoza, Paris, Vrin, 1976 ; Negri, A., L’anomalie sauvage : puissance et pouvoir chez Spinoza, trad. de l’italien par F. Matheron, Paris, PUF, 1982 ; Zac, S., La morale de Spinoza, 2nde éd., Paris, PUF, 1966
Articles de revues
142Dijn, H. de, „Kroniek van de Spinoza-literatuur 1960-1970“, in : Tijdschrift voor Filosofie, Leuven 34, 1972, p. 130-139 ; Rod, W., „Spinozas Lehre von der societas“, in : F18 1967, p. 777-806 ; 19, 1968, p. 671-698
Guillaume Graham Sumner
sociologue et théologien
143Guillaume Graham Sumner est né en 1840 à Paterson dans l’Etat du New Jersey et il étudia la sociologie ainsi que la théologie aux universités de Yale, Genève, Gôttingen et Oxford. De 1866 à 1869, il enseigna à Yale. De 1869 à 1872, il fut prêtre de l’Eglise épiscopale. De 1872 à sa mort, il fut professeur des sciences de l’Etat à l’Université de Yale. Il était président de la Société américaine de sociologie. Il mourut en 1910 à Englewood, N.J.
Oeuvre principale
144Folkways, A Study of the Sociological Importance of Usages, Manners, Customs, Mores, and Morals (1907), Boston 1940
Bibliographie
145Dickinson, J. K., William Graham Sumner, 1840-1910, Marburg 1963
Thomas d’Aquin
Docteur de l’Eglise et philosophe
146Thomas d’Aquin naquit en 1225. En 1244, il entra dans l’ordre des Dominicains. Plus tard, il fut l’élève d’Albert le Grand à Paris. De 1262 à 1264, il fut théologien à la Cour pontificale d’Urbain IV. Son second séjour à Paris de 1269 à 1272 constitua l’apogée de ses travaux scientifiques. Thomas d’Aquin mourut en 1274.
Oeuvres principales
147Summa theologica, 1266-73
148Summa contra gentiles, 1258-64
149Questiones disputatae, 1256-59
150Commentaire du traité de l’âme d’Aristote, 1266-72
Traductions
151Thomas d’Aquin, Somme théologique, Ed. de la Revue des Jeunes, Paris, 1925-1981 ; Thomas d’Aquin, Somme de la foi catholique contres les Gentils, trad. F. Ecalle, Paris, Vives, 1854-1856 ; Thomas d’Aquin, Contra Gentiles, texte de l’Ed. Léonine, trad. R. Bernier (e.a.), Paris, 1951-1961 ; Thomas d’Aquin, Commentaire du traité de l’âme d’Aristote, trad. A. Thiery, Louvain, Institut supérieur de Philosophie, 1923 ; Thomas d’Aquin, L’Etre et l’essence, trad. C. Capelle, 2nde éd., Paris, Vrin, 1956 ; Thomas d’Aquin, Du Royaume, trad. M. M. Cottier, Paris, Egloff, 1947
Bibliographie
152Boulogne, Ch. D., St Thomas d’Aquin, essai biographique, Paris, Nouvelles Ed. Latines, 1968 ; Bruyne, E. de, St Thomas d’Aquin, le milieu, l’homme, la vision du monde, Paris, Beauchesne, Bruxelles, Ed. de la Cité Chrétienne, 1928 ; Clément, A., La sagesse de St Thomas d’Aquin, Paris, Nouvelles Ed. Latines, 1983 ; Cresson, A., St Thomas d’Aquin, sa vie, son oeuvre, avec un exposé de sa philosophie, Paris, PUF, 1947 ; Elders, L. (Ed.), La philosophie de la nature de St Thomas d’Aquin, actes du symposium sur la pensée de St Thomas d’Aquin, Cité du Vatican, Librairie ed Vaticana, 1982 ; Gilson, E., St. Thomas moraliste, 2nde éd. augmentée, Paris, Vrin, 1974 ; Jolyt, J.-Y. (e.a.), St. Thomas d’Aquin aujourd’hui, Paris, Désciée de Brouwer, 1963 ; Jugnet, L., Pour connaître la pensée de St Thomas d’Aquin, Portets, les Presses de l’Imprimerie biblique, 1979 ; Lachance, L., L’humanisme politique de St Thomas d’Aquin, Etudes médiévales, 1964 ; Laporte, J., La destinée de la nature humaine selon St Thomas d’Aquin, Paris, Vrin, 1965 ; Mandonnet, P./Destrez, J./Chenu, M.-D., Bibliographie Thomiste, Paris, Vrin, 1960 ; Moreau, J., De la connaissance selon St Thomas d’Aquin, Paris, Beauchesne, 1976 ; Patfoort, A., St Thomas d’Aquin : les clés d’une théologie, Paris, FAC-éd., 1983 ; Piclin, M., Philosophie et théologie chez St Thomas, Paris, Klincksieck, 1983 ; Proton, D. E., Thomas d’Aquin, Paris, Ed. Universitaires, 1969
Articles de revues
153Goertz, H., „Staat und Widerstandsrecht bei Thomas von Aquin“, in : FZPT 17, 1970, p. 308-343 ; Oeing-Hanhoff, L., „Mensch und Recht nach Thomas von Aquin“, in : PJ 82, 1975, p. 10-30 ; Raab, H., „Die Wiederentdeckung der Staatslehre des Thomas von Aquin in Deutschland im 19. Jh.“, in : Hisü 94, 1974, p. 191-221 ; Nicolas, M.-J., « L’idée de nature dans la pensée de saint Thomas d’Aquin », in : RT 74, 1974, p. 533-590
Alexis de Tocqueville
juriste, politicien et historien
154Fils d’une famille parisienne très stricte et royaliste, Tocqueville est né à Paris en 1805. Outre les événements politiques de son temps, à savoir la Révolution de juillet en 1830 et le coup d’Etat de Louis Napoléon en 1831, ce sont surtout trois voyages qui ont influé de façon décisive sur sa vie et son œuvre : le premier voyage en Italie à l’âge de 21 ans, le deuxième voyage en Amérique en 1831 et le troisième en Angleterre en 1836. A cette occasion, il se lia d’amitié avec John Stuart Mill. Tocqueville se retira de la vie publique en 1851 et il mourut à Cannes en 1859.
Oeuvres principales
155De la démocratie en Amérique, 1835-1840
156L’Ancien régime et la révolution, 1856
Bibliographie
157Aron, R., Essai sur les libertés, 4e partie, Alexis de Tocqueville, Paris, Calmann-Lévy, 1965 ; Birnbaum, P., Sociologie de Tocqueville, Paris, PUF, 1970 ; Chevallier, J.-J., Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Paris, Colin, 1949 ; Freund, D., Alexis de Tocqueville und die politische Kultur der Demokratie, Bern, Stuttgart, Haupt, 1974 ; Furet, F., Penser la Révolution française, 4e partie, « Alexis de Tocqueville, critique et interprétation », Paris, Gallimard, 1979 ; Goldstein, D. S., Trial of faith, Religion and politics in Tocqueville’s thought, New York, Oxford, Amsterdam, Elsevier, 1975 ; Lamberti, J. C., Tocqueville et les deux démocraties, Paris, PUF, 1983 ; Mayer, J. P., Alexis de Tocqueville, trad. de l’anglais par J. Sorin, 3e éd., Paris, Gallimard, 1948
Articles de revues
158« Alexis de Tocqueville, Karl Marx, Max Weber », in : Archives européennes de sociologie, 1964, tome 5, n° 2, p. 159-238 ; J. P. Mayer (e.a.)., « Alexis de Tocqueville », in : Revue internationale de philosophie, 1959, fasc. 3
Max Weber
juriste et spécialiste des sciences sociales
159Max Weber naquit en 1864 à Erfurt. Il était le fils d’un juriste. Après des études à Heidelberg, Göttingen et Berlin, il soutint sa thèse d’habilitation en 1891 à l’Université de Berlin sur L’histoire de l’agriculture dans l’Antiquité. En 1893, il devint professeur ordinaire à Berlin ; un an plus tard, il occupa une chaire à Fribourg en Breisgau et une autre à Heidelberg en 1896. C’est là qu’il fit la connaissance de Jellinek. En 1898, Weber fit une dépression nerveuse dont il ne se remit que très lentement. Il concentra alors ses travaux sur la sociologie. Ce n’est qu’en 1919 qu’il fut à même de reprendre son enseignement, mais il mourut à Munich en 1920.
Oeuvres principales
160Gesammelte Aufsätze zur Religionssoziologie, Tübingen 1920/21
161Gesammelte politische Schriften, München 1921
162Gesammelte Aufsätze zur Wissenschaftslehre, Tühingen 1922
163Gesammelte Aufsätze zur Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, Tübingen 1924
164Gesammelte Aufsätze zur Soziologie und Sozialpolitik, Tübingen 1924
Traductions
165L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, trad. J. Chavy, Paris, Plon, 1964 ; Le savant et le politique, trad. J. Freund, Paris, Plon, 1969 ; Essai sur la théorie de la science, trad. J. Freund (e.a.), Paris, Plon, 1971 ; Le judaïsme antique, trad. F. Raphael, Paris, Plon, 1971 ; La ville, trad. J. Freund, Paris, Aubier-Montaigne, 1982
Bibliographie
166Ankerl, G. G., Sociologues allemands : études de cas en sociologie historique et non historique avec le dictionnaire de « L’Ethique protestante et l’Esprit du capitalisme » de Max Weber, Neuchâtel, La Baconnière, 1972 ; Baumgarten, E., Max Weber, Werk und Person, Tübingen, 1964 ; Freund, J., Sociologie de Max Weber, 2nde éd., Paris, PUF, 1968 ; Prades, J. A., La sociologie de la religion chez Max Weber. Essai d’analyse et de critique de la méthode, Louvain, Nauwelaerts, Paris, Béatrice-Nauwelaerts, 1966 ; Raphael, F., Judaïsme et capitalisme : essai sur la controverse entre Max Weber et Werner Sombart, Paris, PUF, 1982 ; Ruciman, W. G., A critique of Max Weber’s Philosophy of social science, Cambridge, Cambridge University, 1978 ; Samuelsson, K., Economie et religion, une critique de Max Weber, Paris, La Haye, 1971 ; Weyembergh, M., Le volontarisme rationnel de Max Weber, Bruxelles, thèse lettre, Université libre, 1972 ; Williame, R., Les fondements phénoménologiques de la sociologie compréhensive, Alfred Schutz et Max Weber, La Haye, Nijhoff, 1973
Articles de revues
167« Alexis de Tocqueville, Karl Marx et Max Weber », in : Archives européennes de sociologie, 1964, tome 5, n° 2, p. 159-238 ; « Max Weber et Emile Durkheim : le solitaire et le chef d’école », in : Archives européennes de sociologie, 1968, tome 9

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