Avant-propos
p. 3-4
Texte intégral
1Professeur détaché pendant 4 ans 1/2, d’août 1959 à décembre 1963, au département de Géographie de la Faculté de Philosophie de l’Université de Minas Gerais à Belo Horizonte, j’ai pu parcourir une grande partie de l’Etat, en voiture, en avion et en autobus ; j’ai eu la chance de pouvoir y revenir pendant plus d’un mois en 1967 et pour un court séjour en 1968.
2J’ai commencé par m’intéresser à la région industrielle de Belo Horizonte et à la zone d’influence de la capitale de l’Etat, puis à la structure interne de l’Agglomération.
3Frappé ensuite par la rapidité des phénomènes d’urbanisation, la monotonie ou la diversité des paysages urbains, les déséquilibres régionaux dans l’Etat, j’ai orienté mes travaux vers l’étude générale de l’urbanisation dans le Minas Gerais, sans prétendre évidemment visiter toutes les villes, ni aborder tous les problèmes urbains...
4Le travail que je présente aujourd’hui,1 cherche seulement à montrer le rôle des villes au cours des différentes phases économiques qu’a connues l’Etat et dans l’organisation régionale actuelle ; ce n’est qu’une introduction à la géographie urbaine de l’Etat, une large synthèse dans le temps et dans l’espace, qui doit permettre le choix et la réalisation d’analyses verticales approfondies des phénomènes urbains, seules capables de démontrer scientifiquement les véritables mécanismes. Un géographe travaillant seul et avec des moyens artisanaux ne peut que préparer le terrain pour une équipe pluridisciplinaire ayant accès à toutes les sources d’information.
5Je tiens à remercier tout d’abord celui qui a bien voulu accepter la charge de diriger mes travaux. Monsieur Pierre Mombeig, dont l’optimisme, l’intérêt qu’il porte à tous les problèmes du Brésil et les conseils, m’ont souvent redonné courage.
6Mes remerciements vont également à tous mes amis géographes brésiliens : collègues et étudiants du département de Géographie de Belo Horizonte ; professeurs et chercheurs du Conseil National de Géographie de Rio de Janeiro, professeurs des quatre coins du Brésil, de Florianopolis à Natal. Leurs travaux, leurs conseils et les informations qu’ils m’ont fournies, m’ont toujours stimulé.2
7Enfin, je ne saurais oublier mes innombrables informateurs : maires, chef de services administratifs, commerçants, chefs d’entreprise, etc., mais aussi des passants, des compagnons de voyage ou des cireurs de chaussures... tous m’ont donné, avec la plus grande gentillesse, de précieux renseignements. C’est à eux tous et au ciel bleu du Minas que je dédie cet ouvrage.
LE SERTÃO
8Cette forêt de tropique... la forêt naine, indéfinie, dont l’immense rampement couvre une partie de la terre, le bois trapu, irrésistible, aux membres tordus par la soif, accroupi sur ses cuisses cagneuses...
9Le sec et l’humide, voilà ce qui partage l’année, soit que le bétail errant s’emplisse, soit qu’il se vide et crève, enfoui jusqu’au ventre dans une herbe vénéneuse...celle-ci - cette terre - montre un pelage misérable, troué de toutes parts, un cuir rugueux, fourmillant de parasites, jamais étrillé que par les ronces, jamais rincé que par l’averse, une échine gercée, crevassée, ulcéreuse, qui ne connaît d’autre pansement que la boue grasse du fleuve, au temps des crues.
10Extraits des “Enfants humiliés” de G.Bernanos
Ed. Gallimard 1949
SABARÁ
A DOIS PASSOS da cidade importante
a cidadezinha esta calada, entrevada.
(Atrás daquele morro, com vergonha do trem.)
Só as igrejas
só as tôrres pontudas das igrejas
nào brincam de esconder.
O Rio das Velhas lambe as casas velhas,
casas encardidas onde há velhas nas jünelas.
Ruas em pé
pé de moleque
PENCAO DE JUAQUINA AGULHA
Quem não subir direito toma vaia...
Bem-feito!
Mas tudo tudo é inexoràvelmente colonial:
bancos janelas fechaduras lampioes.
O casario alastra-se na cacunda dos morros,
rebanho dócil pastoreado por igrejas:
a do Carmo – que é tôda de pedra,
a Matriz – que é tôda de ouro.
Sabaré veste com orgulho seus andrajos...
Faz muito bem, cidade teimosa!
Nem Siderúrgica nem Central nem roda manhosa de forde
sacode a modôrra de Sabará-buçu.
Pernas morenas de lavadeiras,
taõ musculosas que parece foi o Aleijadinho que as esculpiu,
palpitam na água cansada.
O presente vem de mansinho
de repente dá um salto:
cartaz de cinema com fita americana.
E o trem bufando na ponte preta
é um bicho comendo as casas velhas.
11in Lanterna Mágica (Alguma Poesia 1925-30) de Carlos Drummond de Andrade - Obra completa 1964.
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