L’espace industriel entre Thiaroye et Mbao (Cap Vert Sénégal)
p. 134-143
Texte intégral
1En regard des réalités latino-américaines, la situation des complexes énergético-miniers et industriels nouveaux d'Afrique occidentale doit être appréhendée à une échelle et dans un contexte historique très différents. L'Afrique occidentale, qui est morcelée en 16 Etats, compte environ 110 millions d'habitants, mais le Nigéria en regroupe plus de 60. Mis à part ce "géant" africain, aucun Etat n'a plus de 10 millions d'habitants et seul le Ghana en compte plus de 9. Les Etats les plus vastes sont ceux qui mordent sur le Sahara, mais ils sont sous-peuplés et les activités industrielles y sont négligeables (sauf en Mauritanie) tandis qu'aucun des pays côtiers disposant d'une armature industrielle ne s'étend sur plus de 400.000 km2, Nigéria excepté. Les conditions de la croissance industrielle sont par ailleurs largement dépendantes de la durée de la colonisation et de la jeunesse des nouveaux Etats (Libéria exclu) : les héritages sont donc lourds et les pouvoirs politiques africains ne disposent que depuis peu de temps de la possibilité de maîtriser des espaces aux limites arbitraires dont l'organisation reste largement tributaire de rapports de dépendance. Ces contraintes ont pesé plus qu'ailleurs sur le Sénégal, où les "grands foyers energético-miniers" ne sont encore que des projets (exploitation du minerai de fer de la Falemé et équipement hydroélectrique de Manantati), l'actuelle extraction des phosphates (Thiès, Taïba) relevant du type de l'enclave minière. C'est pourquoi la politique industrielle a consisté jusqu'ici à assumer au mieux un héritage difficile et à tenter de s'en affranchir en favorisant l'implantation de nouvelles industries inserrées dans l'armature déjà existante.
2Avec un chiffre d'affaires dépassant 155 milliards CFA (1974), l'industrie sénégalaise occupe, après celle de la Côte d'ivoire, le second rang en Afrique occidentale francophone. Fournissant plus de 23 % de la PIB, le secteur secondaire présente trois caractères : il est récent : il reste dominé par des industries légères de consommation, en dépit de la part sans cesse croissante de quelques industries de base ; il est enfin géographiquement concentré, puisque la région du Cap Vert regroupe 78 % des entreprises et 80 % des emplois industriels.
3Cependant, toute l'armature industrielle n'est pas rassemblée à Dakar. En dehors de la zone industrielle portuaire, il existe deux espaces ponctués d'industries. L'un est centré sur Rufisque, l'autre est étiré entre Thiaroye et Mbao, au sud de la route nationale 1. Ces localisations sont héritées de la période coloniale, durant laquelle la presqu'île du Cap Vert était le poumon d'un vaste hinterland et polarisait la croissance économique. Depuis l'Indépendance, la balkanisation de l'ancienne AOF et l'émergence de la Côte d'ivoire ont conduit les autorités sénégalaises à réorienter la croissance industrielle : accélération du processus de substitution d'importations, création d'industries de base faisant gravement défaut, recherche de marchés extérieurs nouveaux, appel aux capitaux étrangers pour financer l'implantation "d'industries de main-d’œuvre". Ces orientations successivement apparues au cours des plans quadriennaux ont eu pour conséquence le renforcement des espaces industriels hérités, dont celui de Thiaroye-Mbao, lequel a d'abord accueilli les industries chimiques et apparaît aujourd'hui comme l’un des maillons essentiels du futur "complexe urbain et industriel Dakar-Rufisque-Thiès” deux des grands projets industriels du pays (zone franche, chantier de réparations navales Dakar-Marine) devant y être réalisés.
I. — UN ESPACE INDUSTRIEL HÉRITÉ ET RENFORCÉ DEPUIS 1960
1) - UN ESPACE INDUSTRIEL HERITE
4C'est à partir de 1950 que des unités industrielles apparaissent entre Thiaroye et Mbao. Dans un contexte nouveau (transformation de la politique coloniale, plans d'équipement des Territoires d'Outre Mer) le processus d'industrialisation induit par la seconde guerre mondiale se poursuit. La route bitumée Dakar-Rufisque apparaît alors un important facteur de localisation pour des activités industrielles qui dépendent peu de la fonction portuaire (les industries textiles qui travaillent le coton de l'office du Niger et de Haute Volta sont approvisionnées par le rail et la route et vendent sur le marché africain). Les conditions techniques satisfaisantes pour la circulation, l'existence de terrains éloignés de l'espace bâti et peu coûteux, la présence de la nappe d'eau de Thiaroye, la programmation d'une "zone industrielle" dans les plans directeurs du Cap Vert, tout concourt à la valorisation de l'espace par des industries de substitution d'importation En 1960, on compte 12 établissements et 2200 emplois industriels entre les km 9 et 15 de la route de Rufisque (textile, fabrication d'emballages, boissons).
2) - LE RENFORCEMENT DE L'ARMATURE INDUSTRIELLE APRES 1960
5La balkanisation politique de 1'ex.AOF a provoqué une grave crise pour certains secteurs industriels - dont le textile - qui desservaient l'immense territoire fédéral. En dépit des difficultés du pays, l'armature industrielle jalonnant la route de Rufisque est sortie renforcée de la première décennie de l'Indépendance. Cette affirmation industrielle repose sur trois éléments :
- l'implantation d'une industrie chimique de base (raffinerie de pétrole, usine d'engrais en liaison avec l'extraction du phosphate à Taïba et le lancement de "l'opération mil-arachide"), favorisée par les avantages du littoral sud proche de Dakar où se combinent les facilités d'accès, la situation et l'éloignement relatif par rapport à l'aire habitée (vents dominants rabattant les fumées vers l'océan, accessibilité aux tankers, réserves en eau de refroidissement) ;
- le choix du Cap des Biches pour développer un programme d'équipement énergétique (centrale thermique alimentée par un oléoduc venant de la raffinerie de Mbao) : 41 500 kw de puissance installée en 1971, soit 42,5 % du potentiel sénégalais, 110 000 kw prévus en 1977 ;
- la reconversion de l'industrie textile, portant sur les marchés et les produits, qui a précédé et appuyé le développement de la culture du coton en Casamance soudanienne et au Sénégal Oriental.
6Dans le IVème plan (1973-1977), la route apparaît comme l'élément clé de l'organisation d'un nouvel espace industriel intégrant les usines existantes en y associant une zone franche industrielle d'environ 650 ha (dont la première tranche a été inaugurée en 1976) et un chantier de réparations navales pour les pétroliers géants et les grands minéraliers.
II. — LES ÉLÉMENTS DE LA STRUCTURE INDUSTRIELLE ACTUELLE
1) - LES ELEMENTS MESURABLES SIMPLES
7. La composition par âge des 26 unités industrielles de l'espace Thiaroye-Mbao ne diffère pas sensiblement de celle de l'ensemble industriel sénégalais. Plus de 52 % des 100 premières unités sénégalaises ont été créées après 1960, tandis qu'entre Thiaroye et Mbao 55 % postérieures à l'Indépendance ; on peut cependant faire valoir la relative ancienneté du secteur textile, dont les principales unités ont été implantées entre 1950 et 1960.
8. Par contre, la composition par secteurs d’activité est très différente de celle de l'industrie nationale (tableau I). Outre l'absence d'industries extractives, on constate que la physionomie d'ensemble est loin de refléter celle du· pays : les industries alimentaires ont un rôle très faible tandis que le potentiel de production repose sur les industries chimiques et textiles qui réalisent plus de 90 % du chiffre d'affaires total et fournissent également 90 % des emplois permanents (tableau II).
9. L'examen de la taille financière des entreprises montre qu'un petit nombre d'entre elles réalise une part essentielle du chiffre d'affaires global. A l'échelle nationale, 70 % du chiffre d'affaires sont réalisés par 20 entreprises qui regroupent également 70 % des investissements. Entre Thiaroye et Mbao, 77,8 % du chiffre d'affaires proviennent de 4 entreprises. Il y a donc une double concentration, concernant la nature des activités et la taille financière des entreprises. Cependant, contrairement à une industrie nationale qui juxtapose de grosses unités et une poussière de petites entreprises, l'espace industriel Thiaroye-Mbao comprend un important support d'entreprises moyennes (CA entre 100 et 500 millions CFA en 1972 : 36,9 % des unités). Au total, les unités industrielles localisées entre Thiaroye et Mbao réalisent plus de 70 % du chiffre d'affaires de la chimie sénégalaise et plus de 71 % du chiffre d'affaires du textile, la grande originalité par rapport à l'industrie nationale résidant dans l'extrême faiblesse des industries alimentaires.
2) - UN DIVORCE ENTRE LA PHYSIONOMIE FINANCIERE ET CELLE DE L'EMPLOI
10A la fin de l'année 1972, 21,6 % des investissements industriels du Sénégal étaient concentrés entre Thiaroye et Mbao. Or les conséquences sur l'emploi restent en deçà des espérances : 3418 emplois industriels permanents, soit 17 % des emplois industriels nationaux et un peu plus de 20 % de ceux de la région du Cap Vert. Depuis 1960, la progression est importante, (plus de 55 %) mais elle est inférieure à celle des investissements (plus de 60 %). Ce décalage s'explique par le rôle de relais que la chimie de base puis la production d'énergie ont joué vis-à-vis du textile. Si l'implantation des nouvelles unités chimiques a engendré un gonflement important des investissements et des chiffres d'affaires, elle n'a pas provoqué la création d'emplois nombreux. C'est le cas par exemple pour la raffinerie de la SAR, dont le chiffre d'affaires est 20 fois supérieur à celui de la Cotonnière du Cap Vert mais qui n'offre que 176 emplois contre 120 à la filature de coton. L'industrie textile reste ainsi le principal pourvoyeur d'emplois permanents (66,5 %) des emplois pour 40,3 % du chiffre d'affaires).
3) - UN FIEF DU CAPITAL ETRANGER. (cf. tableaux joints)
11Les industries chimiques et textiles restent sous la dépendance du capital étranger, les diverses ramifications permettant de remonter dans la plupart des cas vers les grands groupes financiers français (Paribas, Financière de Suez, Crédit commercial de France). En combinant divers éléments, on peut ainsi esquisser une typologie des entreprises installées entre Thiaroye et Mbao.
- les oligopoles caractérisés par l'ampleur des investissements et des chiffres d'affaires, contrôlés par des capitaux étrangers liés à la haute banque, dominant le marché sénégalais et quelque fois celui des pays voisins (SAR, SIES, SOTIBA, ICOTAF).
- les petites entreprises (investissements réduits, CA inférieur à 250 millions CFA en 1972) réparties en 2 groupes :
- entreprises familiales libanaises des secteurs alimentaires et textiles (WEMBE, SOBOCO),
- filiales à capitaux français (SATEC, SCT).
- les moyennes entreprises (CA entre 250 et 1000 millions CFA en 1972, rapport emploi/investissement important)
- filiales de groupes étrangers opérant à l'échelle africaine (CAFAL, LA ROCHETTE, TONIC-AFRIC) et parfois gérées par d'autres entreprises installées à Dakar (SIMPA)
- héritages d'entreprises françaises à caractère familial (COTONNIERE du CAP VERT) ;
- créations récentes de multinationales (Nestlé, BOEHRINGER-INGELHEIN) dont les effets sont encore limités.
III. — L’INARTICULATION DES ÉLÉMENTS ET LES EFFETS SPATIAUX
1) - DES ELEMENTS SANS LIENS
12Contrairement à l'industrie nationale qui consomme - en valeur - plus de produits locaux que de produits importés, les établissements industriels localisés entre Thiaroye et Mbao s'approvisionnent encore largement à l'étranger, à l'exception du coton et du phosphate tricalcique. A 1'aval, ils travaillent surtout avec le marché national tandis que les exportations - qui représentaient en 1972 46 % du chiffre d'affaires de l'industrie nationale - restent limitées. Par ailleurs, on trouve des industries de consommation finale ce qui réduit considérablement les échanges internes en faveur des achats externes. Plus de la moitié des établissements n'entretiennent aucune relation, ni entre eux ni avec les autres éléments de l'espace industriel. S'approvisionnant à l'extérieur de ce dernier (pétrole, bois, coton, phosphate par exemple), les unités industrielles redistribuent des produits manufacturés qui procèdent de leur seule activité, sans qu'aucune complémentarité n'intervienne entre les différentes usines. Les liens existants sont faibles et ne dérivent que d'effets économiques mineurs. Les effets "amont" et "aval" sont rares et portent sur des valeurs peu importantes. Enfin, les secteurs représentés ont un médiocre pouvoir d'entraînement. Les secteurs manufacturiers entraînants sont ceux qui demandent aux autres plus qu'ils ne leur fournissent, l'essor de leur production stimulant les activités d'amont : il n'y en a pas entre Thiaroye et Mbao et les oligopoles chimiques et textiles s'approvisionnent à l'extérieur, leurs intrafournitures étant-très élevées. Par contre, les secteurs entraînés dominent ; mais comme ils sont entraînés par l'extérieur, ils n'ont aucun effet capitalistique sur place.
2) - UN ESPACE INDUSTRIEL QUI N'EST PAS INDUSTRIALISE
13L'espace industriel Thiaroye - Mbao n'apparaît pas comme un espace industrialisé. Ce concept suppose en effet une transformation qualitative du paysage, qui aboutit au façonnement d'un espace nouveau, souvent bien délimité, et caractérisé par des éléments spécifiques en liaison organique (usines, rails, dépôts, fumées, bruits...). Or, pour le moment, excepté les bâtiments industriels, rien de tout cela n'apparaît nettement entre Thiaroye et Mbao. Le paysage industriel est ici distendu, fractionné en plages discontinues, et seules la torchère de la raffinerie et des pancartes indiquant les chemins d'accès révèlent l'existence d'unités de fabrication souvent placées en retrait par rapport à la route et masquées par d'épaisses rangées de filaos et d'euphorbes. Les usines forment ainsi des noyaux distants, dilués dans l'espace, et le paysage procède plus d'un asemblage en timbre-poste d'emprises à caractère industriel que de l'organisation d'une "zone industrielle" véritable. Sans doute faut-il y voir le résultat de la faiblesse des échanges internes et de l'absence de complémentarité : le fonctionnement comme le paysage de cet ensemble ne permettent pas de le définir comme un "pôle", ni même comme une "zone industrielle", mais comme un simple assemblage d'unités sans liens.
3) - L'ABSENCE D'URBANISATION VOLONTAIRE LIEE AU FAIT INDUSTRIEL
14Les effets directs de la croissance industrielle au sud de la route se limitent à l'apparition de petits îlots de villas destinées à loger les cadres européens, quelquefois africains, des entreprises industrielles. Ces constructions n'occupent qu'une faible superficie : on ne peut les assimiler à une "croissance urbaine", d'autant qu'elles sont adressées à la fraction la moins nombreuse des salariés. Par contre, aucun lotissement destiné aux travailleurs manuels n'a été aménagé par les employeurs. Sur les 8654 logements construits par la SICAS entre 1960 et 1971, pas un seul n'est situé le long de la route de Rufisque, entre les kms 9 et 20. Aucune des 7543 HLM n'a été édifiée entre Thiaroye et Mbao. Il n'y a donc aucune urbanisation volontaire liée au fait industriel.
15Pourtant, au Nord de la route, entre les kms 13 et 14, 70 ha de lotissements regroupent au moins 10 000 personnes. Il s'agit d'un "rejet dakarois" consécutif à la rénovation urbaine de la capitale dont les mécanismes provoquent l'expulsion des citadins hors des limites de la ville même. La genèse de ces lotissement est ainsi totalement étrangère à la croissance industrielle, la majorité des résidents travaillant à Dakar (les usines situées entre Thiaroye et Mbao y recrutent moins de 10 % de leur main-d’œuvre).Les faits urbain et industriel sont ici contigüe dans l'espace, mais totalement étrangers l'un à l'autre.
16Il reste que les anciens villages lebou connaissent une véritable explosion démographique (entre 1955 et 1970 : Mbao + 90 % ; Hann : + 30 % ; Thiaroye s/Mer : + 50 %). Mais l'espace industriel Thiaroye-Mbao ne joue dans ce processus qu'un rôle mineur au regard de l'ensemble dakarois, au sein duquel la "ville" en tant que phénomène total (la "ville-phare" selon l'heureuse expression de Marc Vernier) exerce un effet de loin supérieur à celui du seul fait industriel.
CONCLUSION
VERS UNE "ZONE INDUSTRIELLE" ?
17Depuis 1971, le gouvernement sénégalais a décidé de créer une "zone franche industrielle", servant de cadre attractif pour les investisseurs étrangers désireux d'utiliser une main-d’œuvre à bas prix tout en bénéficiant d'exemptions fiscales. Les limites ont été fixées entre Thiaroye et Mbao, de la route d'accès à la SIES à l'ouest à la route d'accès à l'ancienne batterie du Cap des Biches à l'est, soit environ 650 ha. Le statut (loi du 22 avril 1974) fixe à la fois les exemptions diverses et les modalités d'agrément (seuil minimal d'investissement : 200 millions CFA et 150 emplois). L'objectif poursuivi est de favoriser l'implantation d'industries de main-d’œuvre tournées vers l'exportation. La réalisation du projet Dakar Marine pourrait accélérer le développement de la zone franche. Par la variété des travaux offerts, par le marché qu'il engendre, par l'importance des sous-traitances qu'il requiert, un chantier de réparations navales constitue un excellent moteur pour l'activité industrielle. Mais ce chantier reste en projet tandis que la première branche de la zone franche a été inaugurée en 1976. Dès lors, on peut craindre, qu'à l'image des modèles existants, cet espace ne devienne assez vite une enclave étrangère sur laquelle les pouvoirs publics n’exerceraient qu'un contrôle peu efficace. La "nouvelle zone industrielle" risque alors de n'être qu'un élément d'une stratégie industrielle élaborée ailleurs, offrant certes des emplois, mais dont rien ne prouve qu'elle corresponde aux besoins fondamentaux du pays.
18En outre, la mise en œuvre d'un projet présenté par la presse et la radio comme l'un des "grands paris" de la fin du siècle et la création d'emplois localisés une fois de plus dans la région du Cap Vert apparaissent comme des facteurs d'accélération d'une hypertrophie déjà alarmante : au rythme de croissance démographique actuel, le Cap Vert comptera 1.240.000 h en 1980, soit 1/4 de la population du pays. Ainsi, sans régler la question de l'inarticulation des éléments d'un ensemble industriel dont les effets d'entrainement économique sont de ce fait bloqués, la constitution de la zone franche industrielle pose d'ores et déjà un problème capital d'aménagement des espaces urbains. Or, les exemples de Pikine, de Rufisque ou des "parcelles assainies" montrent qu'en ce domaine les prévisions sont vite dépassées. Que devient la capacité des autorités à maîtriser l'espace dès lors qu'elles s'évertuent à s'adapter tant bien que mal aux faits ?
TABLEAU 1. REPARTITION DU NOMBRE D'UNITES INDUSTRIELLES PAR SECTEURS (1970)
SECTEURS | SENEGAL | THIAROYE-MBAO |
. Industries Extractives | 5,75 % | 0 |
.Alimentaires | 34,60 % | 14,8 % |
.Chimiques | 18,25 % | 37,0 % |
.Textiles | 16,0 % | 26,0 % |
.Métallurgie | 12,50 % | 0 |
.Bois Papier | 5,75 % | 14,8 % |
.M. de const. | 5,75 % | 3,7 % |
.Const. élect. | 1,40 % | 3,7 % |
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
. DUBRESSON, Alain.- La croissance urbaine et industrielle sur l'axe Dakar-Rufisque.Paris, 1976. (Thèse de 3ème Cycle. Paris X).
. VERNIERE, Marc.- Volontarisme d'Etat et spontanéisme populaire dans l'urbanisation du Tiers-Monde (formation et évolution des banlieues dakaroises : le cas de Dagoudane Pikine), Paris, 1973. (Thèse de 3ème Cycle. EPHE).
Auteur
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