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La seconde phase longue d’expansion (1559/1562-1592)

p. 355


Texte intégral

1ON A CRU POUVOIR DÉCELER, dès la fin du cycle 1554-1559, au plus fort même de la crise, les signes avant-coureurs d’un retour à l’optimisme. Ce sont ces signes et quelques autres qui permettent de placer, sous un certain angle, la reprise du mouvement ascensionnel juste à l’issue du creux de 1559.

2Certes, on l’a vu, les pertes subies, par rapport aux points hauts des années 1548, 1549-1550, sont loin d’être comblées sur le champ. Il faudra dix à douze ans, au moins — la durée d’un cycle plein — pour parvenir à ce résultat. C’est pourquoi, il peut paraître raisonnable, étant donné le mouvement d’ensemble, d’affecter à la dépression une durée d’au moins vingt ans. Le niveau moyen du mouvement en tonnage, au cours du cycle 1544-1554, n’est-il pas bien en dessus du cycle 1554-1559 et encore à peine égalé par le cycle 1559-1571 ? Le creux s’inscrit bien sur vingt ans dans le dessin des courbes les plus générales1.

3Mais un autre découpage est tout aussi légitime. A partir de 1559, la marche ascendante reprend, sans hésitation possible : l’accélération du mouvement ascensionnel est, à peu de choses près, à nouveau ce qu’elle avait été, à la fin de la première demi-phase longue d’expansion, dans la période ascendante jamais égalée du cycle 1544-1554. La récession intercyclique de la décade des années 50 est responsable d’un grave décrochement. Ceci étant, les deux tronçons de la courbe 1504-1550 et 1559-1608 sont presque parfaitement parallèles. La fluctuation 1559-1571 panse les plaies et renoue avec l’expansion. Tout, d’ailleurs, incite à penser qu’une nouvelle page est tournée dans l’histoire de la Carrière des Indes.

Notes de bas de page

1 Cf. t. VII, p. 50-51.
Cf. plus particulièrement t. VI1, tables 131-182, p. 329-330 ; tables 134-135, p. 332-333 ; tables 137-138, p. 335-336 ; tables 139 à 143, p. 337-341. Se reporter aussi aux tables 165, 167, 169, 170, 172, 173, 174, 175, p. 365-366, 368-369, 371-372, 373-374 : vérifiable, pratiquement aussi, à quelques nuances près, sur toute la masse des mouvements particuliers (t. VI2, tables 230-543, p. 487-687) et sur le mouvement global valeur (tables 198 à 229, p. 414-474).

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